JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Plein Soleil ...
Sorti en 1960 et réalisé de main de maître par René Clément, Plein Soleil vous tiendra en haleine jusqu'à la toute dernière minute. C'est un thriller psychologique suffocant et un film noir absolument brillant dans son exécution. Première adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, le scénario déploie un suspense implacable. C'est une histoire de manipulation, d'un personnages machiavéliques et pleins de malice. Les rebondissements sont nombreux et Tom Ripley est un personnage terriblement attirant ... tellement attirant, qu'il en devient même effrayant. Le film profite aussi des magnifiques décors d'Italie. Mais Plein Soleil, c'est aussi et surtout un film qui voit la naissance d'une star du cinéma français, monsieur Alain Delon. C'est même la naissance d'un mythe, le mythe Alain Delon.
Mais Plein Soleil, c'est quoi au juste ? Pour faire simple, c'est une histoire d'usurpation d’identité comme dans Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg ou dans To the Moon sorti récemment. Tom Ripley (Alain Delon) veut prendre la place de (Philippe Maurice Ronet) un jeune bourgeois riche et méprisant. Entre eux deux, une relation maitre-valet se met en place, mais un peu à la manière d'Iznogoud qui veut être calife à la place du calife, ici le valet a bien l’intention de prendre la place de son maître, de son argent, mais aussi de sa fiancée (Marie Laforêt). Alors ne vous laissez pas subjuguer par sa beauté, Tom Ripley est une bête froide et calculatrice.
Le mythe d'Alain Delon tient sans doute à l'alliage subtil du talent inné de cet acteur d'instinct, de sa beauté sauvage qui irirradie toute la pellicule, de sa forte personnalité et de son charisme naturel. Il n'a alors que 25 ans et pour son premier grand rôle au cinéma en tant que tête d'affiche. Acteur quasi-débutant, il innonde la pellicule de son aura charismatique, sensuelle et magnétique. Comme un félin, il se faufile dans le côté clair-obscur, tout en ambiguité et en sous-entendus. Il est ici comme une anguille dans l'eau, une crapule machiavéliquement et séduisante dont le regard clair et profond cache difficilement une face sombre. Alain Delon c'est un monstre du cinéma français, doté d'une beauté du diable et d'un talent hors-norme.
La mise en scène de René Clément épouse le style d'Alfred Hitchcock. Elle est simple et terriblement efficace, dans le pur style du maître du suspense. À noter, une brève apparition de Romy Schneider, qui deviendra la compagne d'Alain Delon. Le couple rejouera ensemble dans La Piscine, mais seulement après qu'ils se soient quittés (en bon termes) dans la vraie vie. Petite déception tout de même et elle concerne le jeu de certains acteurs. Si Alain Delon illumine l'écran de son talent, je ne pourrais pas dire de même pour Maurice Ronet dont le jeu est, je trouve, très maniéré. Quant à Marie Laforet, qui par ailleurs est magnifique avec son regard perçant, son jeu n'est pas très juste. À noter également certaines scènes qui tirent inutilement en longueurs, comme lorsqu'Alain Delon imite la signature de Maurice Ronet. La fin choisie par René Clément est moralement plus acceptable que celle du roman ...
Bref, Plein Soleil est un film pétri de qualités, mais on se souviendra surtout de la performance d'Alain Delon, un démon dissimulé sous une gueule d'ange. Pour son premier grand rôle, il impressionne de part son magnétisme et sa présence physique. Mais que ce soit la mise en scène, la photographie ou le jeu des acteurs, tout participe à mettre en place cette ambiguïté troublante autour des personnages. On est là face à un thriller intense et sombre, à qui on pourrait juste reprocher de souffrir de quelques longueurs.
Sorti en 1960 et réalisé de main de maître par René Clément, Plein Soleil vous tiendra en haleine jusqu'à la toute dernière minute. C'est un thriller psychologique suffocant et un film noir absolument brillant dans son exécution. Première adaptation du roman Monsieur Ripley de Patricia Highsmith, le scénario déploie un suspense implacable. C'est une histoire de manipulation, d'un personnages machiavéliques et pleins de malice. Les rebondissements sont nombreux et Tom Ripley est un personnage terriblement attirant ... tellement attirant, qu'il en devient même effrayant. Le film profite aussi des magnifiques décors d'Italie. Mais Plein Soleil, c'est aussi et surtout un film qui voit la naissance d'une star du cinéma français, monsieur Alain Delon. C'est même la naissance d'un mythe, le mythe Alain Delon.
Mais Plein Soleil, c'est quoi au juste ? Pour faire simple, c'est une histoire d'usurpation d’identité comme dans Arrête-moi si tu peux de Steven Spielberg ou dans To the Moon sorti récemment. Tom Ripley (Alain Delon) veut prendre la place de (Philippe Maurice Ronet) un jeune bourgeois riche et méprisant. Entre eux deux, une relation maitre-valet se met en place, mais un peu à la manière d'Iznogoud qui veut être calife à la place du calife, ici le valet a bien l’intention de prendre la place de son maître, de son argent, mais aussi de sa fiancée (Marie Laforêt). Alors ne vous laissez pas subjuguer par sa beauté, Tom Ripley est une bête froide et calculatrice.
Le mythe d'Alain Delon tient sans doute à l'alliage subtil du talent inné de cet acteur d'instinct, de sa beauté sauvage qui irirradie toute la pellicule, de sa forte personnalité et de son charisme naturel. Il n'a alors que 25 ans et pour son premier grand rôle au cinéma en tant que tête d'affiche. Acteur quasi-débutant, il innonde la pellicule de son aura charismatique, sensuelle et magnétique. Comme un félin, il se faufile dans le côté clair-obscur, tout en ambiguité et en sous-entendus. Il est ici comme une anguille dans l'eau, une crapule machiavéliquement et séduisante dont le regard clair et profond cache difficilement une face sombre. Alain Delon c'est un monstre du cinéma français, doté d'une beauté du diable et d'un talent hors-norme.
La mise en scène de René Clément épouse le style d'Alfred Hitchcock. Elle est simple et terriblement efficace, dans le pur style du maître du suspense. À noter, une brève apparition de Romy Schneider, qui deviendra la compagne d'Alain Delon. Le couple rejouera ensemble dans La Piscine, mais seulement après qu'ils se soient quittés (en bon termes) dans la vraie vie. Petite déception tout de même et elle concerne le jeu de certains acteurs. Si Alain Delon illumine l'écran de son talent, je ne pourrais pas dire de même pour Maurice Ronet dont le jeu est, je trouve, très maniéré. Quant à Marie Laforet, qui par ailleurs est magnifique avec son regard perçant, son jeu n'est pas très juste. À noter également certaines scènes qui tirent inutilement en longueurs, comme lorsqu'Alain Delon imite la signature de Maurice Ronet. La fin choisie par René Clément est moralement plus acceptable que celle du roman ...
- Spoiler:
- Dans le film, on découvre que le corps de Philippe est resté accroché à un câble coincé dans l'hélice d'un bateau. La vérité va donc éclater, puisque la police le retrouve sur la plage pour arrêter Tom Ripley. Ainsi, René Clément propose une œuvre moralement plus juste que dans le roman, où son personnage ne se fait pas attraper par la police et s'en sort malgré son crime. Le roman se termine, alors qu'il se prélasse en Italie.
Bref, Plein Soleil est un film pétri de qualités, mais on se souviendra surtout de la performance d'Alain Delon, un démon dissimulé sous une gueule d'ange. Pour son premier grand rôle, il impressionne de part son magnétisme et sa présence physique. Mais que ce soit la mise en scène, la photographie ou le jeu des acteurs, tout participe à mettre en place cette ambiguïté troublante autour des personnages. On est là face à un thriller intense et sombre, à qui on pourrait juste reprocher de souffrir de quelques longueurs.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Il faudrait que je m'y intéresse un jour, voir si je parviens à regarder le cinéma des années 60 en terme de rythme, de réalisation et de jeu d'acteur.
RetroBalboa007- Infirmier
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Raiponce ...
Sorti en toute fin de l'année 2010, pour profiter des fêtes de fin d'année, Raiponce sonna le grand retour en force de la firme aux grandes oreilles, après une décennie marquée par des semi-échecs. C'est à la fois le renouveau et un retour aux sources pour Disney, avec une histoire de princesse, mais une histoire de princesse en 3D. Pour l'occasion, on laisse tomber l'animation traditionnelle en 2D qui a fait les beaux jours de la firme et on passe donc à la 3D pour s'aligner sur les productions plus actuelles. D'ailleurs, on sent fortement la patte Pixar derrière Raiponce. L'empire Disney a probablement profité du savoir-faire de la firme à la lampe qui a été racheté en 2006. Raiponce ressemble donc a du Pixar sur la forme, mais aussi sur le fond en amenant un ton plus mature et un vent de fraicheur sur notre princesse aux cheveux (très) longs. Bien sûr, on restera dans l'esprit enfantin made in Disney, pour plaire aux petits comme aux plus grands, avec des gags à gogo (le cheval Maximus et Flynn Rider forment un duo comique d'enfer) et des chansons entraînantes.
C'est l'histoire de Raiponce, une princesse aux très longs cheveux qui s'est fait kidnappée quand elle était petite par une sorcière la mère Gothel (Isabelle Adjani en VF). Mais pourquoi l'a-t-elle kidnappée, me direz-vous? C'est parce que les cheveux d'or de la jeune princesse lui permettait de rester jeune. La sorcière lui fait alors croire que le monde extérieur est dangereux pour elle et la tient donc enfermée dans une sorte de prison dorée. Le film démarre réellement lorsque Raiponce a 18 ans. Or, pour ses 18 ans elle souhaite découvrir le monde extérieur. C'est lorsqu'elle rencontre le brigand Flynn Rider (Romain Duris en VF), qui s'est réfugié chez elle en voulant échapper à son arrestation, qu'elle décide de partir à la découverte du monde extérieur en bravant l'interdit. Flynn et Raiponce partent alors à l'aventure ...
Le brigand Flynn Rider est un sorte de Robin des Bois moderne, Flynn faisant référence à Errol Flynn le premier interprète du personnage au cinéma en 1938. C'est une histoire de conte de fée et de princesse et par conséquent, une histoire d'amour va se développer entre Raiponce et Flynn. Mais le ton adopté ici est assez moderne comparé aux autres contes de fée made in Disney (Blanche-Neige, Cendrillon, La Belle au bois dormant ...). Raiponce est une princesse naïve certes, mais dont les désirs correspondent aux petites filles actuelles. Quant à Flynn, son côté insolent et espiègle en fait un Robin des bois plus actuel, ou un Indiana Jones, mais sans le chapeau ni le fouet. Toujours dans cet esprit de modernité, l'animation passe à la 3D et c'est une franche réussite, même si certains trouveront qu'on y perd charme comparé à l'animation d'antan.
Le couple Raiponce - Flynn est très intéressant, puisque la première veut retourner au Royaume pour y découvrir ses origines, tandis que le second veut au contraire le fuir pour échapper à son arrestation. Au fur et à mesure de l'aventure, Raiponce prend de l'assurance et la princesse assez niaise du début se transforme en héroïne beaucoup plus moderne, qui prend les choses en main et qui plus d'une fois sauve la situation. Flynn quant à lui nous apparait comme un brigand malhonnête, narcissique et intrépide ... et c'est justement ce qui fait son charme. C'est un prince moderne, à l'opposé du prince mièvre et “cucul la praline” d'antan. Enfin, la sorcière est détestable au plus haut point, ce qui en fait l'antagoniste parfaite. Elle est magnifiquement interprétée par Isabelle Adjani, dont je n'ai pas réussi à reconnaitre la voix, tant elle se fond dans le personnage. Par ailleurs, Maximus "le cheval à la truffe renifleuse" parti à la poursuite de Flynn, est très drôle. Chacune de ses apparitions est un véritable évènement, au point où il volerait presque la vedette à tout le monde.
Bref, Raiponce est un très bon Disney qui permet de faire découvrir les contes de fée "à l'ancienne" aux nouvelles générations. Et puis les plus grands ne bouderont pas leur plaisir devant ce Disney très drôle et rafraîchissant, qui arrive à éviter un bon nombre des clichés habituels pour apporter une touche de modernité bienvenue.
Sorti en toute fin de l'année 2010, pour profiter des fêtes de fin d'année, Raiponce sonna le grand retour en force de la firme aux grandes oreilles, après une décennie marquée par des semi-échecs. C'est à la fois le renouveau et un retour aux sources pour Disney, avec une histoire de princesse, mais une histoire de princesse en 3D. Pour l'occasion, on laisse tomber l'animation traditionnelle en 2D qui a fait les beaux jours de la firme et on passe donc à la 3D pour s'aligner sur les productions plus actuelles. D'ailleurs, on sent fortement la patte Pixar derrière Raiponce. L'empire Disney a probablement profité du savoir-faire de la firme à la lampe qui a été racheté en 2006. Raiponce ressemble donc a du Pixar sur la forme, mais aussi sur le fond en amenant un ton plus mature et un vent de fraicheur sur notre princesse aux cheveux (très) longs. Bien sûr, on restera dans l'esprit enfantin made in Disney, pour plaire aux petits comme aux plus grands, avec des gags à gogo (le cheval Maximus et Flynn Rider forment un duo comique d'enfer) et des chansons entraînantes.
C'est l'histoire de Raiponce, une princesse aux très longs cheveux qui s'est fait kidnappée quand elle était petite par une sorcière la mère Gothel (Isabelle Adjani en VF). Mais pourquoi l'a-t-elle kidnappée, me direz-vous? C'est parce que les cheveux d'or de la jeune princesse lui permettait de rester jeune. La sorcière lui fait alors croire que le monde extérieur est dangereux pour elle et la tient donc enfermée dans une sorte de prison dorée. Le film démarre réellement lorsque Raiponce a 18 ans. Or, pour ses 18 ans elle souhaite découvrir le monde extérieur. C'est lorsqu'elle rencontre le brigand Flynn Rider (Romain Duris en VF), qui s'est réfugié chez elle en voulant échapper à son arrestation, qu'elle décide de partir à la découverte du monde extérieur en bravant l'interdit. Flynn et Raiponce partent alors à l'aventure ...
Le brigand Flynn Rider est un sorte de Robin des Bois moderne, Flynn faisant référence à Errol Flynn le premier interprète du personnage au cinéma en 1938. C'est une histoire de conte de fée et de princesse et par conséquent, une histoire d'amour va se développer entre Raiponce et Flynn. Mais le ton adopté ici est assez moderne comparé aux autres contes de fée made in Disney (Blanche-Neige, Cendrillon, La Belle au bois dormant ...). Raiponce est une princesse naïve certes, mais dont les désirs correspondent aux petites filles actuelles. Quant à Flynn, son côté insolent et espiègle en fait un Robin des bois plus actuel, ou un Indiana Jones, mais sans le chapeau ni le fouet. Toujours dans cet esprit de modernité, l'animation passe à la 3D et c'est une franche réussite, même si certains trouveront qu'on y perd charme comparé à l'animation d'antan.
Le couple Raiponce - Flynn est très intéressant, puisque la première veut retourner au Royaume pour y découvrir ses origines, tandis que le second veut au contraire le fuir pour échapper à son arrestation. Au fur et à mesure de l'aventure, Raiponce prend de l'assurance et la princesse assez niaise du début se transforme en héroïne beaucoup plus moderne, qui prend les choses en main et qui plus d'une fois sauve la situation. Flynn quant à lui nous apparait comme un brigand malhonnête, narcissique et intrépide ... et c'est justement ce qui fait son charme. C'est un prince moderne, à l'opposé du prince mièvre et “cucul la praline” d'antan. Enfin, la sorcière est détestable au plus haut point, ce qui en fait l'antagoniste parfaite. Elle est magnifiquement interprétée par Isabelle Adjani, dont je n'ai pas réussi à reconnaitre la voix, tant elle se fond dans le personnage. Par ailleurs, Maximus "le cheval à la truffe renifleuse" parti à la poursuite de Flynn, est très drôle. Chacune de ses apparitions est un véritable évènement, au point où il volerait presque la vedette à tout le monde.
Bref, Raiponce est un très bon Disney qui permet de faire découvrir les contes de fée "à l'ancienne" aux nouvelles générations. Et puis les plus grands ne bouderont pas leur plaisir devant ce Disney très drôle et rafraîchissant, qui arrive à éviter un bon nombre des clichés habituels pour apporter une touche de modernité bienvenue.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
RetroBalboa007 a écrit:Il faudrait que je m'y intéresse un jour, voir si je parviens à regarder le cinéma des années 60 en terme de rythme, de réalisation et de jeu d'acteur.
Si tu n'as jamais suivi la carrière de Delon avant qu'il ne devienne sa propre caricature, bien avant celle des guignols, je te le conseille vivement, ainsi que La Piscine et, plus enlevé, Le Clan des Siciliens.
Pas grand-chose à ajouter à la critique de Plein Soleil : le film prend son temps, mais c'est un voyage au sens propre comme littéral, une croisière qui tourne au tragique. Je sais que Highsmith avait apprécié la performance de Delon, sans doute moins la conclusion modifiée de son roman.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
La Piscine est probablement mon film préféré avec Alain Delon et Romy Schneider y est magnifique.
Et pourtant je crois que je la préfère à celle du roman. Elle est plus surprenante et plus satisfaisante, de mon point de vue.François a écrit:Je sais que Highsmith avait apprécié la performance de Delon, sans doute moins la conclusion modifiée de son roman.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Volver ...
Sorti en 2006 et réalisé par Pedro Almodóvar, Volver est un thriller hitchcockien qui aime jouer avec les faux-semblants. C'est d'ailleurs un film qu'Alfred Hitchcock n'aurait certainement pas renié s'il l'avait réalisé lui-même. Mais plus qu'un thriller, c'est un drame au féminin qui donne la part belle aux femmes. C'est donc avant tout un film qui parle aux femmes et qui parle des femmes, comme sait si bien le faire Pedro Almodóvar. C'est la troisième collaboration entre le réalisateur espagnol et l'une de ses actrices fétiches Penélope Cruz. C'est un film sur le "retour" (volver signifiant retour en Français), puisque c'est aussi le retour de Carmen Maura dans un film de Pedro Almodóvar, 18 ans après leur dernière collaboration (Femmes au bord de la crise de nerfs).
C'est l'histoire de Raimunda (Penélope Cruz), une madrilène qui revient dans sa campagne natale, dans la Mancha au sud de Madrid. Ce retour aux sources va la hanter en quelque sorte, puisque Raimunda et sa sœur Sole (Lola Dueñas) vont être hantées par Irène (Carmen Maura) leur mère décédée, ou supposément décédée. Et puis, il y a une autre relation mère/fille avec Paula (Yohana Cobo) qui est la fille de Raimunda et qui elle aussi va être au centre d'un autre drame.
Volver est un Pedro Almodóvar que je qualifierai de plus posé et un peu moins kitsch, comparé au reste de sa filmographie. Il n'y a pas de scènes de sexe ou très peu, pas de provocations ou très peu et c'est très soft au niveau du langage. Par contre, on retrouve bien ce qui fait l'essence de son cinéma, à savoir les femmes. Volver est un hommage aux femmes, à toutes ces femmes qui luttent pour survivre sans la présence des hommes. En effet, les hommes sont quasi absents ici. Et comme toujours chez Pedro Almodovar, il y a un secret tragique qui doit se révéler à la fin.
Dans Volver, le cinéaste espagnol dresse un portrait subtil, élégant et émouvant de toutes sortes de femmes. Tout d'abord, vous avez la belle, que dis-je, la sublime Penélope Cruz, qui nous livre ici l'une de ses meilleures performances. L'actrice espagnole (et plantureuse) est sexy en diable et Pedro Almodóvar la filme avec beaucoup de sensualité, n'hésitant pas à montrer à plusieurs reprises sa poitrine généreuse au premier plan ... on se souviendra longtemps de ce simple plan où Raimunda fait sa vaisselle ! À la fois mère protectrice et femme séduisante, Penélope Cruz excelle dans les deux registres.
Et puis, il y a Carmen Maura qui joue Irène la mère de Raimund. On peut imaginer que Pedro Almodóvar a projeté sa propre mère dans ce rôle. Quant à Yohana Cobo qui joue Paola, c'est l'ado un peu rebelle qui incarne la nouvelle génération. On a donc trois génération de femmes, Irène, Raimunda et Paola, qui incarnent la maternité, le combat permanent contre l'homme, la force, la cohésion et la solidarité féminine. Les relations mère/fille sont réellement au cœur de cette tragédie multiple.
Bref, Volver est un drame poignant sur des femmes fortes qui subissent l'oppression patriarcale. C'est un très bon Almodóvar et à mon avis c'est une très bonne porte d'entrée pour ceux qui souhaiteraient découvrir ses œuvres. C'est un film plus sage et moins sulfureux que ceux qui ont marqué sa période des années 80/90 (Pedro Almodóvar version punk). Avec le temps, le réalisateur espagnol s'est assagi et ce n'est pas pour me déplaire. Les fans de longue date de Pedro Almodóvar ne seront certainement pas d'accord avec moi, je le sais bien, mais moi je préfère ses films à partir de Volver, un film plus mature qui signe un tournant dans sa carrière.
Sorti en 2006 et réalisé par Pedro Almodóvar, Volver est un thriller hitchcockien qui aime jouer avec les faux-semblants. C'est d'ailleurs un film qu'Alfred Hitchcock n'aurait certainement pas renié s'il l'avait réalisé lui-même. Mais plus qu'un thriller, c'est un drame au féminin qui donne la part belle aux femmes. C'est donc avant tout un film qui parle aux femmes et qui parle des femmes, comme sait si bien le faire Pedro Almodóvar. C'est la troisième collaboration entre le réalisateur espagnol et l'une de ses actrices fétiches Penélope Cruz. C'est un film sur le "retour" (volver signifiant retour en Français), puisque c'est aussi le retour de Carmen Maura dans un film de Pedro Almodóvar, 18 ans après leur dernière collaboration (Femmes au bord de la crise de nerfs).
C'est l'histoire de Raimunda (Penélope Cruz), une madrilène qui revient dans sa campagne natale, dans la Mancha au sud de Madrid. Ce retour aux sources va la hanter en quelque sorte, puisque Raimunda et sa sœur Sole (Lola Dueñas) vont être hantées par Irène (Carmen Maura) leur mère décédée, ou supposément décédée. Et puis, il y a une autre relation mère/fille avec Paula (Yohana Cobo) qui est la fille de Raimunda et qui elle aussi va être au centre d'un autre drame.
Volver est un Pedro Almodóvar que je qualifierai de plus posé et un peu moins kitsch, comparé au reste de sa filmographie. Il n'y a pas de scènes de sexe ou très peu, pas de provocations ou très peu et c'est très soft au niveau du langage. Par contre, on retrouve bien ce qui fait l'essence de son cinéma, à savoir les femmes. Volver est un hommage aux femmes, à toutes ces femmes qui luttent pour survivre sans la présence des hommes. En effet, les hommes sont quasi absents ici. Et comme toujours chez Pedro Almodovar, il y a un secret tragique qui doit se révéler à la fin.
Dans Volver, le cinéaste espagnol dresse un portrait subtil, élégant et émouvant de toutes sortes de femmes. Tout d'abord, vous avez la belle, que dis-je, la sublime Penélope Cruz, qui nous livre ici l'une de ses meilleures performances. L'actrice espagnole (et plantureuse) est sexy en diable et Pedro Almodóvar la filme avec beaucoup de sensualité, n'hésitant pas à montrer à plusieurs reprises sa poitrine généreuse au premier plan ... on se souviendra longtemps de ce simple plan où Raimunda fait sa vaisselle ! À la fois mère protectrice et femme séduisante, Penélope Cruz excelle dans les deux registres.
Et puis, il y a Carmen Maura qui joue Irène la mère de Raimund. On peut imaginer que Pedro Almodóvar a projeté sa propre mère dans ce rôle. Quant à Yohana Cobo qui joue Paola, c'est l'ado un peu rebelle qui incarne la nouvelle génération. On a donc trois génération de femmes, Irène, Raimunda et Paola, qui incarnent la maternité, le combat permanent contre l'homme, la force, la cohésion et la solidarité féminine. Les relations mère/fille sont réellement au cœur de cette tragédie multiple.
Bref, Volver est un drame poignant sur des femmes fortes qui subissent l'oppression patriarcale. C'est un très bon Almodóvar et à mon avis c'est une très bonne porte d'entrée pour ceux qui souhaiteraient découvrir ses œuvres. C'est un film plus sage et moins sulfureux que ceux qui ont marqué sa période des années 80/90 (Pedro Almodóvar version punk). Avec le temps, le réalisateur espagnol s'est assagi et ce n'est pas pour me déplaire. Les fans de longue date de Pedro Almodóvar ne seront certainement pas d'accord avec moi, je le sais bien, mais moi je préfère ses films à partir de Volver, un film plus mature qui signe un tournant dans sa carrière.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
On a regardé Barbie et... j'ai pas les mots.
RetroBalboa007- Infirmier
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Rebelle ...
Sorti en 2012, Rebelle est un Pixar qui a beaucoup divisé la critique à sa sortie. Et pour cause, à mes yeux c'est un Pixar assez mineur, voire même l'un des moins bons Pixar. On est dans la continuité de Raiponce de Disney sorti deux ans auparavant, mais là où Disney réussi le pari de remettre les contes de fée au goût de jour, Pixar se vautre complètement. Rebelle, c'est un Pixar qui se veut féministe, avec des personnages masculins tous plus ou moins ridicules (le père et les trois prétendants pour épouser la princesse) ou alors ils ne servent à rien (les trois jumeaux). Il y a un vrai problème d'écriture et même au niveau de l'animation je trouve qu'il y a quelque-chose qui cloche, les personnages sonnent faux.
L'histoire prend place en Écosse durant le médiéval. Merida aka Rebelle est une jeune princesse qui ne veut pas devenir princesse. Elle pique sa crise d'adolescence et décide de s'émanciper. Désobéissant à sa mère, elle refuse d'épouser le prince qu'on lui désigne et fugue dans la forêt où elle tombe sur une sorcière qui lui propose un sortilège sous la forme d'un gâteau qui fera changer d'avis sa mère si elle le mange. Elle lui promet des changements et du changement il y en a, puisque sa mère se transforme en ours. Merida devra alors sauver sa mère avant qu'elle ne soit à jamais transformée en ours.
Il n'y a aucun reproche à proposer un conte de fée féministe, c'est même très bien de les proposer aux jeunes enfants, notamment aux jeunes filles qui peuvent subir le patriarcat. Mais voilà, contrairement à Raiponce, Rebelle n'à rien d'attachante et l'humour ne fonctionne pas, avec des personnages "comic relief" grotesques. On essaie ici de nous faire entrer le message féministe au chausse-pied et on insiste lourdement sur les traditions qui doivent changer, mais c'est très grossier et franchement mal amené.
Et puis il y a Rebelle qui se rebelle et qui nous fait littéralement subir sa crise d'adolescence. Il y a un vrai soucis d'identification à ce personnage qui personnellement me crispe à chaque apparition à l'écran. Moi je n'y vois qu'une gamine capricieuse et même si l'idée de montrer l'émancipation de la femme est formidable, elle est rejetée très loin dans mon esprit. Alors OK, on montre qu'elle veut apprendre de ses erreurs et réparer sa faute, mais c'est trop tard, je n'arrive plus à m'attacher à elle. Ceci-dit, il y a des choses à sauver dans le film. La relation mère-fille est plutôt bien traitée et le père qui est dépassé par les évènements est assez drôle.
Bref, Rebelle est une déception pour moi. L'univers folklorique est intéressant et je n'ai rien à reprocher à la direction artistique, mais c'est un conte dont le traitement est vraiment trop léger et qui n'a pas matière a m'intéresser. Il manque ce petit quelque-chose à ce Pixar pour réellement décoller et c'est pourquoi je ne le mettrai pas dans mon top 5 Pixar, ni même dans mon top 10. (5.5/10)
Sorti en 2012, Rebelle est un Pixar qui a beaucoup divisé la critique à sa sortie. Et pour cause, à mes yeux c'est un Pixar assez mineur, voire même l'un des moins bons Pixar. On est dans la continuité de Raiponce de Disney sorti deux ans auparavant, mais là où Disney réussi le pari de remettre les contes de fée au goût de jour, Pixar se vautre complètement. Rebelle, c'est un Pixar qui se veut féministe, avec des personnages masculins tous plus ou moins ridicules (le père et les trois prétendants pour épouser la princesse) ou alors ils ne servent à rien (les trois jumeaux). Il y a un vrai problème d'écriture et même au niveau de l'animation je trouve qu'il y a quelque-chose qui cloche, les personnages sonnent faux.
L'histoire prend place en Écosse durant le médiéval. Merida aka Rebelle est une jeune princesse qui ne veut pas devenir princesse. Elle pique sa crise d'adolescence et décide de s'émanciper. Désobéissant à sa mère, elle refuse d'épouser le prince qu'on lui désigne et fugue dans la forêt où elle tombe sur une sorcière qui lui propose un sortilège sous la forme d'un gâteau qui fera changer d'avis sa mère si elle le mange. Elle lui promet des changements et du changement il y en a, puisque sa mère se transforme en ours. Merida devra alors sauver sa mère avant qu'elle ne soit à jamais transformée en ours.
Il n'y a aucun reproche à proposer un conte de fée féministe, c'est même très bien de les proposer aux jeunes enfants, notamment aux jeunes filles qui peuvent subir le patriarcat. Mais voilà, contrairement à Raiponce, Rebelle n'à rien d'attachante et l'humour ne fonctionne pas, avec des personnages "comic relief" grotesques. On essaie ici de nous faire entrer le message féministe au chausse-pied et on insiste lourdement sur les traditions qui doivent changer, mais c'est très grossier et franchement mal amené.
Et puis il y a Rebelle qui se rebelle et qui nous fait littéralement subir sa crise d'adolescence. Il y a un vrai soucis d'identification à ce personnage qui personnellement me crispe à chaque apparition à l'écran. Moi je n'y vois qu'une gamine capricieuse et même si l'idée de montrer l'émancipation de la femme est formidable, elle est rejetée très loin dans mon esprit. Alors OK, on montre qu'elle veut apprendre de ses erreurs et réparer sa faute, mais c'est trop tard, je n'arrive plus à m'attacher à elle. Ceci-dit, il y a des choses à sauver dans le film. La relation mère-fille est plutôt bien traitée et le père qui est dépassé par les évènements est assez drôle.
Bref, Rebelle est une déception pour moi. L'univers folklorique est intéressant et je n'ai rien à reprocher à la direction artistique, mais c'est un conte dont le traitement est vraiment trop léger et qui n'a pas matière a m'intéresser. Il manque ce petit quelque-chose à ce Pixar pour réellement décoller et c'est pourquoi je ne le mettrai pas dans mon top 5 Pixar, ni même dans mon top 10. (5.5/10)
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vu en famille, au cinéma ... et je n'ai pas les mots non plus !RetroBalboa007 a écrit:On a regardé Barbie et... j'ai pas les mots.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ma foi, cette suite est plus que décente.
Une bonne petite prod Amblin sans fioriture avec ce qu'il faut de love-interest naïf, de scènes spectaculaires et de persos attachants. Au moins, le wokisme n'aura pas ravagé cette franchise.
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JimmyDeanInTheStreets... offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Philomena ...
Sorti en 2014 et réalisé par Stephen Frears, le film Philomena est adapté du livre du même nom de Martin Sixsmith. C'est une histoire tirée de faits réels, une histoire incroyable qui nous interroge sur la nature humaine. Toujours à la limite du mélodrame larmoyant, le film parvient néanmoins à nous émouvoir, en partie grâce au jeu sobre et juste de ses deux interprètes Judi Dench et Steve Coogan.
Nous sommes en Irlande, au début des années 50 (1952 pour être plus précis). C'est à la suite d'un flirt qui est allé un peu trop loin, que la jeune Philomena Lee (Sophie Kennedy Clark) se retrouve enceinte. Alors adolescente, elle est donc envoyée dans une maternité tenue par des religieuses pour la prendre en charge. Le climat est rude dans le couvent et les religieuses, notamment soeur Hildegarde (Barbara Jefford), ont souvent des propos très dures sur les jeunes mères, condamnant le "péché de chair" et reliant les difficultés de l'accouchement à la faute qui fut commise. Philomena voit alors son petit garçon Anthony être confié à ses parents adoptifs, sans même pouvoir lui dire adieu une dernière fois.
Nous retrouvons ensuite Philomena cinquante ans plus tard (Judi Dench) et elle ne se pardonne toujours pas l'abandon de son petit garçon Anthony. Rongée par le remord, elle décide enfin de parler et de partager ce lourd secret avec sa fille Mary (Mare Winningham) qui la pousse alors à retrouver sa trace. C'est pourquoi elle prend l'initiative d'entrer en contact avec Martin Sixsmith (Steve Coogan), un ancien journaliste de la BBC qui vient tout juste de perdre son job. Ce dernier est hésitant, mais finit par se laisser convaincre et conclut un juteux contrat avec un tabloïd anglais pour mener l'enquête avec Philomena et pondre en échange un article qui s'annonce sulfureux et à charge contre l'Église. Notre improbable duo se rend alors aux États-Unis, à la recherche d'Anthony.
Le duo que forme Philomena et Martin est très savoureux. Judi Dench (aka M. des derniers James Bond) est ici exquise de simplicité, de présence et de naturel. Avec Steve Coogan, ils forment un joli "couple" que tout oppose. Elle, c'est la femme de foi, une foi simple, humble et solide qui irradie tout le film. Lui, c'est le journaliste pessimiste et antisocial, qui prend à son compte toutes les critiques et tous les poncifs entendus sur la religion. Leurs discussions sont souvent vives et animées, mais Philomena obtient toujours le dernier mot. Elle ne lâche rien, poussée par sa foi chevillée au corps et par une forte volonté de vouloir la partager. Le petit jeu qui se joue entre les deux acteurs est un pur régal.
C'est une histoire poignante qui méritait vraiment d'être racontée, mais peut-être avec un peu plus de nuance. Stephen Frears a du mal a trouver le juste milieu entre condamnation et compréhension, à l'image des deux personnages, l'un pardonnant, l'autre non. Il n'y a pas de juste milieu, pas d'échange, juste deux points de vues qui s'opposent. Le réalisateur des Liaisons Dangeureuses reste trop hésitant et a du mal à trouver le ton juste, celui qui émeu et bouleverse, celui qui fait réfléchir et invite au dialogue.
En outre, on reste un peu déçu par le déroulement du scénario qui reste trop prévisible et par une fin un peu trop consensuelle. Pour Philomena, il faut pardonner pour rester en paix. C'est à ce titre qu'elle rétorque à Martin, à la fin du film : "Je ne suis pas comme vous. Je peux pas être en colère, c'est fatiguant la colère." Stephen Frears nous dévoile toute la beauté de ce personnage très modeste, voire même un peu trop modeste.
Bref, Philomena est un film poignant, mais un peu trop prévisible à mon goût. Le scénario est entièrement balisé, avec la rencontre de deux personnages que tout oppose et qui vont s’ouvrir l’un à l’autre, avant l’apaisement final. Ceci-dit, l’écriture est suffisamment fine et le duo attachant, pour qu’on s’attache à l’histoire. Judi Dench donne une amertume altière et convaincante à son personnage et Steve Coogann trouve un bel équilibre entre cynisme et candeur. Et malgré certaines longueurs, j'ai été touché par ce film.
Sorti en 2014 et réalisé par Stephen Frears, le film Philomena est adapté du livre du même nom de Martin Sixsmith. C'est une histoire tirée de faits réels, une histoire incroyable qui nous interroge sur la nature humaine. Toujours à la limite du mélodrame larmoyant, le film parvient néanmoins à nous émouvoir, en partie grâce au jeu sobre et juste de ses deux interprètes Judi Dench et Steve Coogan.
Nous sommes en Irlande, au début des années 50 (1952 pour être plus précis). C'est à la suite d'un flirt qui est allé un peu trop loin, que la jeune Philomena Lee (Sophie Kennedy Clark) se retrouve enceinte. Alors adolescente, elle est donc envoyée dans une maternité tenue par des religieuses pour la prendre en charge. Le climat est rude dans le couvent et les religieuses, notamment soeur Hildegarde (Barbara Jefford), ont souvent des propos très dures sur les jeunes mères, condamnant le "péché de chair" et reliant les difficultés de l'accouchement à la faute qui fut commise. Philomena voit alors son petit garçon Anthony être confié à ses parents adoptifs, sans même pouvoir lui dire adieu une dernière fois.
Nous retrouvons ensuite Philomena cinquante ans plus tard (Judi Dench) et elle ne se pardonne toujours pas l'abandon de son petit garçon Anthony. Rongée par le remord, elle décide enfin de parler et de partager ce lourd secret avec sa fille Mary (Mare Winningham) qui la pousse alors à retrouver sa trace. C'est pourquoi elle prend l'initiative d'entrer en contact avec Martin Sixsmith (Steve Coogan), un ancien journaliste de la BBC qui vient tout juste de perdre son job. Ce dernier est hésitant, mais finit par se laisser convaincre et conclut un juteux contrat avec un tabloïd anglais pour mener l'enquête avec Philomena et pondre en échange un article qui s'annonce sulfureux et à charge contre l'Église. Notre improbable duo se rend alors aux États-Unis, à la recherche d'Anthony.
Le duo que forme Philomena et Martin est très savoureux. Judi Dench (aka M. des derniers James Bond) est ici exquise de simplicité, de présence et de naturel. Avec Steve Coogan, ils forment un joli "couple" que tout oppose. Elle, c'est la femme de foi, une foi simple, humble et solide qui irradie tout le film. Lui, c'est le journaliste pessimiste et antisocial, qui prend à son compte toutes les critiques et tous les poncifs entendus sur la religion. Leurs discussions sont souvent vives et animées, mais Philomena obtient toujours le dernier mot. Elle ne lâche rien, poussée par sa foi chevillée au corps et par une forte volonté de vouloir la partager. Le petit jeu qui se joue entre les deux acteurs est un pur régal.
C'est une histoire poignante qui méritait vraiment d'être racontée, mais peut-être avec un peu plus de nuance. Stephen Frears a du mal a trouver le juste milieu entre condamnation et compréhension, à l'image des deux personnages, l'un pardonnant, l'autre non. Il n'y a pas de juste milieu, pas d'échange, juste deux points de vues qui s'opposent. Le réalisateur des Liaisons Dangeureuses reste trop hésitant et a du mal à trouver le ton juste, celui qui émeu et bouleverse, celui qui fait réfléchir et invite au dialogue.
En outre, on reste un peu déçu par le déroulement du scénario qui reste trop prévisible et par une fin un peu trop consensuelle. Pour Philomena, il faut pardonner pour rester en paix. C'est à ce titre qu'elle rétorque à Martin, à la fin du film : "Je ne suis pas comme vous. Je peux pas être en colère, c'est fatiguant la colère." Stephen Frears nous dévoile toute la beauté de ce personnage très modeste, voire même un peu trop modeste.
Bref, Philomena est un film poignant, mais un peu trop prévisible à mon goût. Le scénario est entièrement balisé, avec la rencontre de deux personnages que tout oppose et qui vont s’ouvrir l’un à l’autre, avant l’apaisement final. Ceci-dit, l’écriture est suffisamment fine et le duo attachant, pour qu’on s’attache à l’histoire. Judi Dench donne une amertume altière et convaincante à son personnage et Steve Coogann trouve un bel équilibre entre cynisme et candeur. Et malgré certaines longueurs, j'ai été touché par ce film.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vu City of Darkness
Trouvé ça génial perso, croisement de mad max et des films d’actions HK 80s -Crazy kung fu en mode « sérieux »
Kowloon et son ambiance sont super bien rendus
L’histoire est kitsch à mort (triades/vengeance/gangsters caricaturaux)
mais ça s’équilibre bien avec la baston façon cartoon violent
Si vous aimez les jeux de baston SNK et la culture Hong Kong années 80 vous allez être bien servis
(Scandaleux wokisme: il n’y a pas un blanc dans tout le film)
Trouvé ça génial perso, croisement de mad max et des films d’actions HK 80s -Crazy kung fu en mode « sérieux »
Kowloon et son ambiance sont super bien rendus
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mais ça s’équilibre bien avec la baston façon cartoon violent
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pas fan de documentaires sur Marseille, ça me fait penser a "Enquête d'action" sur les sorties de boîte de nuit en période estivale
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Enquête d’action, rien que ça? Monsieur est cultivé
Retourne mater Barbie, c’est effectivement plus de ton niveau
Retourne mater Barbie, c’est effectivement plus de ton niveau
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai touché un point sensible apparemment
Je me suis plutôt regardé à nouveau l'excellent "Commando Ninja"
Il y a du rose et des femmes aussi dedans parfois.
Pour rappel il s'agit d'un film de 2018, hommage aux films d’action des années 80-90 réalisé par une seule personne entouré d'une minuscule équipe de passionnés
Il est disponible en entier sur Youtube.
Je vous conseille également de voir le Making-off ensuite qui révèle énormément de choses sur le projet.
https://youtu.be/a0Gec5JbQAg?si=y2OO_fOKRaIcKjOS
Je me suis plutôt regardé à nouveau l'excellent "Commando Ninja"
Il y a du rose et des femmes aussi dedans parfois.
Pour rappel il s'agit d'un film de 2018, hommage aux films d’action des années 80-90 réalisé par une seule personne entouré d'une minuscule équipe de passionnés
Il est disponible en entier sur Youtube.
Je vous conseille également de voir le Making-off ensuite qui révèle énormément de choses sur le projet.
https://youtu.be/a0Gec5JbQAg?si=y2OO_fOKRaIcKjOS
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Chouette initiative !
L'affiche envoie du lourd et je viens de voir qu'un numéro 2 est en prépa !
L'affiche envoie du lourd et je viens de voir qu'un numéro 2 est en prépa !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
antifrog a écrit:
(Scandaleux wokisme: il n’y a pas un blanc dans tout le film)
Rassure-moi, le héros se tape la femme à barbe à la fin ?
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
En parlant de ça, t’as encore un peu de sperme de Retroballz dans ton duvet au coin de la bouche
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Marseille de mauvaise humeur ce matin, le mistral n'est visiblement pas gagnant
Fonces si tu n'as jamais vu celui-ci, en plus il ne dure qu'un tout petit peu plus d'1h
Pour ma part j'ai trop hâte pour la suite, la BA envoi déjà du très lourd comme pour le 1er !
(En parlant de très lourd, intervention débile de antifag dans 3...2....1...)
Yes, j'ai vu ça aussi pour le 2 !dami1 a écrit:Chouette initiative !
L'affiche envoie du lourd et je viens de voir qu'un numéro 2 est en prépa !
Fonces si tu n'as jamais vu celui-ci, en plus il ne dure qu'un tout petit peu plus d'1h
Pour ma part j'ai trop hâte pour la suite, la BA envoi déjà du très lourd comme pour le 1er !
(En parlant de très lourd, intervention débile de antifag dans 3...2....1...)
Dernière édition par RetroBalboa007 le Ven 16 Aoû 2024 - 8:47, édité 1 fois
RetroBalboa007- Infirmier
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Absolument pas de mauvaise humeur
Une nouvelle journée de jeu avec mes potos en vue, un nouveau thread a lock
Lets goooo
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antifrog- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ça va pas mal, merci et toi
antifrog- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'imagine que le mistral est toujours gagnant pour un marseillais quand il commence le pastis à 7h...
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Bah je bois des coups avec ta mère; on fête ton prochain nouveau petit frère!
Pas retiré assez vite pour le coup
Pas retiré assez vite pour le coup
antifrog- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu deviens vulgaire pépère ! T'as déjà l'alcool méchant ?
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu peux m’appeler papa plutôt, c’est de circonstance
Tu veux un petit jaune aussi? C’est la fête
Tu veux un petit jaune aussi? C’est la fête
antifrog- Docteur *
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dami1 offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Mais non t’en va pas Retroballz, on commence a rigoler là
Reviens et ramène ta reum aussi, elle est plutôt bonne malgré son âge
Reviens et ramène ta reum aussi, elle est plutôt bonne malgré son âge
antifrog- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
retour au ciné, et un peu de repos pour Antifrog pas très en forme en ce moment....
_______________________________________________________
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai (re)maté Perfect Days.
C'est un film sur un mec qui lave les chiottes publiques.
Alors...t'as des mecs qui ont un budget correspondant au PIB d'un petit pays pour faire un film, allez..genre the Crow...avec un scenario tout cho et prêt a l'emploi qui fat péter le string de mémé...et qui arrivent quand même a te pondre une merde, un film chiant a mourir.
Pis t'as un gars qui se dit qu'il va faire un film sur un mec qui lave des chiottes, et tu lance le film. Et (perso), tu reste la, a mater une tranche de vie de ce mec. A la fin du film, tu te fais des théories sur son passé, juste parce que le mec a un moment, il a eu un certain regard, ou t'es content avec lui, quand il mate les arbres au milieu des immeubles.
Je kiff ce genre de films, (et le porno avec des nains et des poneys).
C'est un film sur un mec qui lave les chiottes publiques.
Alors...t'as des mecs qui ont un budget correspondant au PIB d'un petit pays pour faire un film, allez..genre the Crow...avec un scenario tout cho et prêt a l'emploi qui fat péter le string de mémé...et qui arrivent quand même a te pondre une merde, un film chiant a mourir.
Pis t'as un gars qui se dit qu'il va faire un film sur un mec qui lave des chiottes, et tu lance le film. Et (perso), tu reste la, a mater une tranche de vie de ce mec. A la fin du film, tu te fais des théories sur son passé, juste parce que le mec a un moment, il a eu un certain regard, ou t'es content avec lui, quand il mate les arbres au milieu des immeubles.
Je kiff ce genre de films, (et le porno avec des nains et des poneys).
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