JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Forever Ambre ...
Sorti en 1947 et réalisé par Otto Preminger, Forever Amber est l’un de ces projets maudits des grands studios et un projet trop ambitieux pour son propre bien. Le résultat est loin d’être aussi mauvais qu’on pourrait le croire, mais les stigmates de sa production chaotique sont bien visibles. Basé sur un roman de Kathleen Winsor, qui avait certainement lu et/ou vu Autant en emporte le vent sorti huit ans plus tôt, le roman Forever Amber fit scandale en 1944. Il a été censuré dans de nombreux pays, mais pourquoi me direz-vous ? Parce qu’il s’agissait essentiellement d’une femme, Ambre, qui passe de l’obscurité à la lumière en séduisant des hommes de pouvoir plus âgées qu'elle. C'est donc une histoire immorale. Aujourd’hui, ça ne choquerait personne, mais dans les années 40, il a fait sensation.
Ambre (Linda Darnell) est une jeune femme d'une grande beauté et une femme ambitieuse qui n'a d'attrait que pour les plus belles choses de la vie, à la Madame Bovary. Elle refuse d'épouser l’homme qu’on lui dit d’épouser et fuit une vie promise à la pauvreté en suivant Bruce Carlton (Cornel Wilde) et Lord Almsbury (Richard Greene), deux aventuriers qui se rendent à Londres pour réclamer leur dû auprès du roi Charles II (George Sanders). Ambre tombe immédiatement amoureuse de Bruce et parvient sans mal à le séduire. Mais pour lui, ce n'est qu'une aventure amoureuse de courte durée avant de repartir en mer. Il quitte donc Ambre, mais sans savoir qu'elle est enceinte de lui. C'est le début des ennuis pour Ambre, qui se fait escroquer de l’argent qu’il lui a donné et est arrêtée pour dettes.
Ambre parvient néanmoins à s’échapper de prison avec l’aide d’un bandit de grand chemin (John Russell). Une nuit, alors que la police la poursuit, elle entre dans la maison du capitaine Rex Morgan (Glenn Langan) pour se cacher. Comme tous les hommes qui croisent la route d'Ambre, il est séduit par la jeune femme et la convainc d'accepter un emploie de comédienne de théâtre, pour avoir la protection du roi. Finalement, elle finit par devenir la favorite du roi Charles II et vit dans le palais avec son fils.
A l'origine, c'est Peggy Cummins qui devait interpréter Ambre, mais elle a été évincé du tournage. Apparemment, Elle ne correspondait pas au rôle, trop juvénile et pas assez sexy. Elle a donc été remplacée par Linda Darnell et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. C'est l'une des plus belles actrices du Hollywood des années 40/50 et ici elle aussi belle en blonde qu'en brune. Elle incarne une Ambre très sensuelle et aguicheuse et ses costumes sont absolument magnifiques. D'ailleurs, toute la production la production du film est sublime. Belle et sexy, Linda Darnell illumine le film de sa beauté et les différents hommes qui tombent sous sont charme sont très bons dans leurs rôles, sauf Cornel Wilde. Il est absolument transparent et il n'y a aucune alchimie avec Linda Darnell. Dommage qu’un Errol Flynn par exemple, n’ait pas pu obtenir son rôle. Vincent Price devait jouer le rôle du roi Charles II, mais il a été remplacé par George Sanders et il ne démérite absolument pas. C'est même l'une des grosses satisfactions du film, son interprétation du roi est absolument jouissive.
Certaines coupes et certains raccourcis scénaristiques sont très visibles. La plus visible concerne Ambre qui, par un tour de passe-passe, se retrouve enceinte en prison, sans trop savoir qui est le père ni quand exactement elle est tombée enceinte. On finit par comprendre que c'est Bruce le père, mais aucune scène pour l'affirmer avec certitude. Et après la naissance du bébé, vous n’en entendez presque plus parler, avant que Bruce revienne une dernière fois le récupérer. Les personnages se téléportent d'un endroit à un autre, Bruce ne fait que passer devant la caméra et on ne comprend pas pourquoi Ambre est tombée amoureuse de lui. Et des raccourcis scénaristiques comme ceux-là, il y en a plein ...
Bref, Forever Amber souffre de pas mal de longueurs et l'absence d'alchimie entre Linda Darnell et Cornel Wilde plombe pas mal le film. Otto Preminger signe un film résolument bancal, mais qui vaut la peine d’être vu rien que pour la grande beauté de Linda Darnell.
Sorti en 1947 et réalisé par Otto Preminger, Forever Amber est l’un de ces projets maudits des grands studios et un projet trop ambitieux pour son propre bien. Le résultat est loin d’être aussi mauvais qu’on pourrait le croire, mais les stigmates de sa production chaotique sont bien visibles. Basé sur un roman de Kathleen Winsor, qui avait certainement lu et/ou vu Autant en emporte le vent sorti huit ans plus tôt, le roman Forever Amber fit scandale en 1944. Il a été censuré dans de nombreux pays, mais pourquoi me direz-vous ? Parce qu’il s’agissait essentiellement d’une femme, Ambre, qui passe de l’obscurité à la lumière en séduisant des hommes de pouvoir plus âgées qu'elle. C'est donc une histoire immorale. Aujourd’hui, ça ne choquerait personne, mais dans les années 40, il a fait sensation.
Ambre (Linda Darnell) est une jeune femme d'une grande beauté et une femme ambitieuse qui n'a d'attrait que pour les plus belles choses de la vie, à la Madame Bovary. Elle refuse d'épouser l’homme qu’on lui dit d’épouser et fuit une vie promise à la pauvreté en suivant Bruce Carlton (Cornel Wilde) et Lord Almsbury (Richard Greene), deux aventuriers qui se rendent à Londres pour réclamer leur dû auprès du roi Charles II (George Sanders). Ambre tombe immédiatement amoureuse de Bruce et parvient sans mal à le séduire. Mais pour lui, ce n'est qu'une aventure amoureuse de courte durée avant de repartir en mer. Il quitte donc Ambre, mais sans savoir qu'elle est enceinte de lui. C'est le début des ennuis pour Ambre, qui se fait escroquer de l’argent qu’il lui a donné et est arrêtée pour dettes.
Ambre parvient néanmoins à s’échapper de prison avec l’aide d’un bandit de grand chemin (John Russell). Une nuit, alors que la police la poursuit, elle entre dans la maison du capitaine Rex Morgan (Glenn Langan) pour se cacher. Comme tous les hommes qui croisent la route d'Ambre, il est séduit par la jeune femme et la convainc d'accepter un emploie de comédienne de théâtre, pour avoir la protection du roi. Finalement, elle finit par devenir la favorite du roi Charles II et vit dans le palais avec son fils.
A l'origine, c'est Peggy Cummins qui devait interpréter Ambre, mais elle a été évincé du tournage. Apparemment, Elle ne correspondait pas au rôle, trop juvénile et pas assez sexy. Elle a donc été remplacée par Linda Darnell et ce n'est pas moi qui vais m'en plaindre. C'est l'une des plus belles actrices du Hollywood des années 40/50 et ici elle aussi belle en blonde qu'en brune. Elle incarne une Ambre très sensuelle et aguicheuse et ses costumes sont absolument magnifiques. D'ailleurs, toute la production la production du film est sublime. Belle et sexy, Linda Darnell illumine le film de sa beauté et les différents hommes qui tombent sous sont charme sont très bons dans leurs rôles, sauf Cornel Wilde. Il est absolument transparent et il n'y a aucune alchimie avec Linda Darnell. Dommage qu’un Errol Flynn par exemple, n’ait pas pu obtenir son rôle. Vincent Price devait jouer le rôle du roi Charles II, mais il a été remplacé par George Sanders et il ne démérite absolument pas. C'est même l'une des grosses satisfactions du film, son interprétation du roi est absolument jouissive.
Certaines coupes et certains raccourcis scénaristiques sont très visibles. La plus visible concerne Ambre qui, par un tour de passe-passe, se retrouve enceinte en prison, sans trop savoir qui est le père ni quand exactement elle est tombée enceinte. On finit par comprendre que c'est Bruce le père, mais aucune scène pour l'affirmer avec certitude. Et après la naissance du bébé, vous n’en entendez presque plus parler, avant que Bruce revienne une dernière fois le récupérer. Les personnages se téléportent d'un endroit à un autre, Bruce ne fait que passer devant la caméra et on ne comprend pas pourquoi Ambre est tombée amoureuse de lui. Et des raccourcis scénaristiques comme ceux-là, il y en a plein ...
Bref, Forever Amber souffre de pas mal de longueurs et l'absence d'alchimie entre Linda Darnell et Cornel Wilde plombe pas mal le film. Otto Preminger signe un film résolument bancal, mais qui vaut la peine d’être vu rien que pour la grande beauté de Linda Darnell.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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François offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vu ce weekend aussi avec les enfants : on a tous passé un super moment :)CakeBoy a écrit:J'ai regardé "Un p'tit truc en plus"Maxicrash a écrit:Bref, tu ne connais pas Artus.
Fais toi ta propre opinion.
Ça reste dans la réalisation traditionnelle d'une comédie estivale française.
J'avais un peur que les 1h40 soient un peu longues.
Au final j'ai pas vu le temps passé: certaines situations et répliques sont bien trouvées et on se laisse porter par l'histoire (qui reste classique).
La valeur ajoutée de ce film par rapport aux autres comédies c'est qu'on s'attache vite aux personnages (à tel point que j'aurai aimé que certains personnages soient plus développés). Résultat: j'étais surpris que la fin arrive si vite (par contre elle est bien pourrie ).
Si vous avez (comme moi) une petite aversion pour les comédies française, je vous conseille quand même de laisser sa chance à "Un p'tit truc en plus" (à regarder en gardant en tête la difficulté et la patience qu'Artus a dû avoir pour faire jouer les acteurs handicapés car leurs interprétations sont impeccables sur cette comédie).
Dire que ce genre de film pourtant full inclusif et bon état d'esprit ne parvient pas à recevoir de subvention type CNC and co tandis que d'innombrables sous-merdes se gavent ça ne me surprend pas mais me rend encore un peu plus haineux de cette société malade en phase terminale.
L'intrigue est simple et l'histoire bien évidemment cousue de fil blanc mais ça se laisse suivre très agréablement. Les situations sont drôles et cocasses, toujours réalistes et bienveillante et sans en faire des caisses ni verser dans l'extrême pathos inutilement. Aucune victimisation, rien, ça fait du bien et très franchement on ne peut que saluer Artus et tous les acteurs de ce film à ce niveau. Il reçoivent d'autant plus toute mon empathie, toute ma considération et tout mon respect pour ça. C'est ça la comédie française, et pas ces merdes de films propagandistes irréalistes et victimaires sur la fausse diversité, les cités, les pauvres jeunes de banlieue qui s'ennuient et son victimes du racisme et de l'extrême droite de tous les français colonialistes etc...
On se prend d'affection pour tous les personnages, chacun étant vraiment différent. Même les personnage d'Artus et Cornillac pour lesquels je pensais avoir un peu de mal au début du film apportent finalement quelque chose tout le long, et leur évolution même attendue et convenue, est très agréable à suivre.
Pas la comédie du siècle, mais franchement l'une des meilleures de ces 10 dernières années.
RetroBalboa007- Infirmier
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater toute la série mandalorian sur mon portable bon bah c'est pas mal, comme tu disais Avalon ça rajoute pas grand chose à la saga et je trouve que de la saison 2 à 3 qui t'oblige à regarder l'autre série c'est pourri.
Beaucoup plus de fan service avec le bestiaire à gogo. Bref une série sympa pour passer le temps. Mais à des années lumières de Andor
Beaucoup plus de fan service avec le bestiaire à gogo. Bref une série sympa pour passer le temps. Mais à des années lumières de Andor
Mor4nk- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vincent Price devait jouer le rôle du roi Charles II, mais il a été remplacé par George Sanders et il ne démérite absolument pas.
J'aurais été curieux de voir Vincent Price en Charles II : à l'époque, il n'incarnait pas encore les personnages exubérants qui ont fait sa notoriété à partir de la fin des années 50...
François- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui et c'est étonnant de le voir jeune débutant dans Laura, faisant le joli cœur face à Gene Tierney. Sa carrière prendra un autre tournant dans les années 50/60 et Tim Burton lui offrit un beau départ dans Edward aux mains d'argent.François a écrit:Vincent Price devait jouer le rôle du roi Charles II, mais il a été remplacé par George Sanders et il ne démérite absolument pas.
J'aurais été curieux de voir Vincent Price en Charles II : à l'époque, il n'incarnait pas encore les personnages exubérants qui ont fait sa notoriété à partir de la fin des années 50...
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté "Late night with the Devil".
J'avais vraiment aimé les trailers, un film un peu en marge et qui n'a pas fait beaucoup d’émules.
Bon, je suis un peu déçu, même si ça reste pas une torture a regarder, surtout grâce aux deux acteurs (David Dastmalchian et Ingrid Torelli) et a la mise en scène et l'image typées 70 qui marchent toujours sur moi, c'est pas la baffe que j'attendais.
Il y a un autre film dont j'ai bouffé le nom, ou une équipe stream une sorte d'exorcisme (si vous le connaissez, je suis preneur pour le titre), qui était bien mieux meilleur plus bien....
J'avais vraiment aimé les trailers, un film un peu en marge et qui n'a pas fait beaucoup d’émules.
Bon, je suis un peu déçu, même si ça reste pas une torture a regarder, surtout grâce aux deux acteurs (David Dastmalchian et Ingrid Torelli) et a la mise en scène et l'image typées 70 qui marchent toujours sur moi, c'est pas la baffe que j'attendais.
Il y a un autre film dont j'ai bouffé le nom, ou une équipe stream une sorte d'exorcisme (si vous le connaissez, je suis preneur pour le titre), qui était bien mieux meilleur plus bien....
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:J'ai maté "Late night with the Devil".
J'avais vraiment aimé les trailers, un film un peu en marge et qui n'a pas fait beaucoup d’émules.
Bon, je suis un peu déçu, même si ça reste pas une torture a regarder, surtout grâce aux deux acteurs (David Dastmalchian et Ingrid Torelli) et a la mise en scène et l'image typées 70 qui marchent toujours sur moi, c'est pas la baffe que j'attendais.
Il y a un autre film dont j'ai bouffé le nom, ou une équipe stream une sorte d'exorcisme (si vous le connaissez, je suis preneur pour le titre), qui était bien mieux meilleur plus bien....
Pour le film c'est pas Host ?
Jetes un oeil à Veronica si tu aimes bien ce genre de film ça reste pour moi une pépite espagnole avec une sacrée BO
Mor4nk- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
nope.
C'est un groupe qui foutent une personne attachée sur une chaise au milieu d'une pièce, et qui commencent une sorte d'exorcisme ou d'invocation, en filmant le rituel.
Ma femelle me dit que je l'ai mit de coté sur prime ou netflix, je vais voir.
Edit :
Elle a raison (pour une fois).. The Devil's Hour.
Ben je vais me le re mater pour l'occasion.
C'est un groupe qui foutent une personne attachée sur une chaise au milieu d'une pièce, et qui commencent une sorte d'exorcisme ou d'invocation, en filmant le rituel.
Ma femelle me dit que je l'ai mit de coté sur prime ou netflix, je vais voir.
Edit :
Elle a raison (pour une fois).. The Devil's Hour.
Ben je vais me le re mater pour l'occasion.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de le mater par curiosité. Bonne atmosphère inquiétante tout le long du film. La BO est juste même si une ou deux fois elle fait un peu téléfilm porno . J'aime bien les films d'épouvante faits par les espagnols ils sont vraiment doués.Mor4nk a écrit:Jetes un oeil à Veronica si tu aimes bien ce genre de film ça reste pour moi une pépite espagnole avec une sacrée BO
Sinon dans le genre épouvante mais avec le style found footage je vous conseille "Le cas Déborah Logan". De ce que je me souviens, c'est 3 étudiants qui veulent monter un documentaire pour leur thèse sur Alzheimer il me semble. Ils suivent donc la vie d'une vieille dame et se rendent vite compte qu'elle est atteint par autre chose qu'Alzheimer... L'histoire est bien ficelée et on suit le film sans décrocher!
CakeBoy- Patient contaminé
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
CakeBoy a écrit:Je viens de le mater par curiosité. Bonne atmosphère inquiétante tout le long du film. La BO est juste même si une ou deux fois elle fait un peu téléfilm porno . J'aime bien les films d'épouvante faits par les espagnols ils sont vraiment doués.Mor4nk a écrit:Jetes un oeil à Veronica si tu aimes bien ce genre de film ça reste pour moi une pépite espagnole avec une sacrée BO
Sinon dans le genre épouvante mais avec le style found footage je vous conseille "Le cas Déborah Logan". De ce que je me souviens, c'est 3 étudiants qui veulent monter un documentaire pour leur thèse sur Alzheimer il me semble. Ils suivent donc la vie d'une vieille dame et se rendent vite compte qu'elle est atteint par autre chose qu'Alzheimer... L'histoire est bien ficelée et on suit le film sans décrocher!
Super merci du tuyau je vais regarder ça j'espère que tu as regardé en VO veronica oui moi aussi je trouve qu'ils sont doués. Un peu comme les coréen dans les polars. Memories of murder/the chaser/j'ai rencontré le diable sont vraiment pas mal dans le genre ^^ à regarder en VO bien entendu
En found footage tu as "grave encounter" plutôt sympa aussi
Mor4nk- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Ariane de Billy Wilder ...
Sorti en 1957 et réalisé par Billy Wilder, Ariane (Love in the Afternoon) est une comédie romantique immensément sympathique et qui profite du charme de la ville de Paris. Audrey Hepburn y incarne une jeune fille (sous-entendu encore vierge) qui s'amourache d'un coureur de jupons riche et (beaucoup) plus âgé qu'elle. Ariane ressemble étrangement à un autre film de Billy Wilder, Sabrina, puisqu'un éveil amoureux est offert à un bel indifférent par une ravissante jeune fille, envahit de la tête aux pieds par ses premiers émois envers un homme plus âgé, dont la prestance et la réussite n'ont d'égales que son indifférence. Billy Wilder montre encore une fois son côté (un peu) transgressif en mettant en scène les amours d’une jeune vierge avec un homme d’âge mûr qui pourrait être son père. Mais le côté transgressif de Billy Wilder s'arrête là, le film n'est pas aussi dérangeant et sulfureux que les autres comédies du réalisateur (Sept ans de réflexion et Certains l'aiment chaud, pour n'en citer que deux).
Claude Chavasse (Maurice Chevalier) est un détective privé qui a été engagé pour piéger Flannagan (Gary Cooper) un vieux playboy riche et séduisant qui sort avec la femme d’un client (John McGiver). Ce client décide alors de le prendre sur le fait, puis de lui tirer dessus. La fille du détective Ariane Chavasse (Audrey Hepburn) est intriguée par ce Flannagan et décide de le mettre au courant pour empêcher son meurtre. Et bien sûr, elle finit par tomber amoureuse de lui. Une jeune fille tellement timide, mais qui énumère plus vingt hommes qu'elle aurait connu dans sa vie ! L’amour est un jeu qui semble difficile à maîtriser, mais auquel n’importe qui peut jouer, surtout l’après-midi ... Paris, c'est tellement plus charmant l'après-midi !
Ariane est une comédie drôle et caustique, dans le pur style Billy Wilder. L'écriture est très intelligente, avec beaucoup de sous-entendus et de métaphores sexuelles pour échapper à la censure du Hollywood des années 50. C'est aussi une romance ravissante et rafraichissante, dans le pur style Audrey Hepburn, dans laquelle un duo de personnages que tout oppose (le romantisme d'Ariane et le cynisme de Flanagan) finissent par être attirés l’un par l’autre. Audrey Hepburn se la joue jeune fille naïve et gentille, tandis que Gary Cooper se la joue playboy qui multiplie les conquêtes. Ici, le jeu de Gary Cooper est plus léger moins grave que dans ses rôles habituels. Cependant, il s'avère très vite qu'il est un peu trop vieux pour jouer le Casanova de service. Quant à Audrey Hepburn, sa silhouette gracile, son minois félin et sa douceur va vous faire fondre sur place. Et bien sûr, Maurice Chevalier est très touchant en tant que père protecteur et compréhensif.
Bref, Ariane est une charmante comédie romantique du grand Billy Wilder et Audrey Hepburn est adorable. Cary Cooper est peut-être un peu trop vieux pour le rôle, mais plus que la différence d’âge, c'est son caractère un peu raide et froid qui ne sied pas bien au rôle. Le problème, c’est qu'à ce stade de sa carrière, il est plus difficile pour lui de sortir de ce personnage de séducteur impénitent et symbole d’une certaine idée de l’Amérique. Visiblement déjà bien affaibli, il participera encore à six longs métrages, avant son décès en 1961 des suites d'une longue maladie. Mais ne boudons pas notre plaisir, Ariane est une comédie romantique vraiment très drôle et avec une Audrey Hepburn toujours égale à elle-même. C'est un film charmant, proche du conte de fée, où la jolie jeune fille sort un séducteur invétéré de son labyrinthe de conquêtes.
Sorti en 1957 et réalisé par Billy Wilder, Ariane (Love in the Afternoon) est une comédie romantique immensément sympathique et qui profite du charme de la ville de Paris. Audrey Hepburn y incarne une jeune fille (sous-entendu encore vierge) qui s'amourache d'un coureur de jupons riche et (beaucoup) plus âgé qu'elle. Ariane ressemble étrangement à un autre film de Billy Wilder, Sabrina, puisqu'un éveil amoureux est offert à un bel indifférent par une ravissante jeune fille, envahit de la tête aux pieds par ses premiers émois envers un homme plus âgé, dont la prestance et la réussite n'ont d'égales que son indifférence. Billy Wilder montre encore une fois son côté (un peu) transgressif en mettant en scène les amours d’une jeune vierge avec un homme d’âge mûr qui pourrait être son père. Mais le côté transgressif de Billy Wilder s'arrête là, le film n'est pas aussi dérangeant et sulfureux que les autres comédies du réalisateur (Sept ans de réflexion et Certains l'aiment chaud, pour n'en citer que deux).
Claude Chavasse (Maurice Chevalier) est un détective privé qui a été engagé pour piéger Flannagan (Gary Cooper) un vieux playboy riche et séduisant qui sort avec la femme d’un client (John McGiver). Ce client décide alors de le prendre sur le fait, puis de lui tirer dessus. La fille du détective Ariane Chavasse (Audrey Hepburn) est intriguée par ce Flannagan et décide de le mettre au courant pour empêcher son meurtre. Et bien sûr, elle finit par tomber amoureuse de lui. Une jeune fille tellement timide, mais qui énumère plus vingt hommes qu'elle aurait connu dans sa vie ! L’amour est un jeu qui semble difficile à maîtriser, mais auquel n’importe qui peut jouer, surtout l’après-midi ... Paris, c'est tellement plus charmant l'après-midi !
Ariane est une comédie drôle et caustique, dans le pur style Billy Wilder. L'écriture est très intelligente, avec beaucoup de sous-entendus et de métaphores sexuelles pour échapper à la censure du Hollywood des années 50. C'est aussi une romance ravissante et rafraichissante, dans le pur style Audrey Hepburn, dans laquelle un duo de personnages que tout oppose (le romantisme d'Ariane et le cynisme de Flanagan) finissent par être attirés l’un par l’autre. Audrey Hepburn se la joue jeune fille naïve et gentille, tandis que Gary Cooper se la joue playboy qui multiplie les conquêtes. Ici, le jeu de Gary Cooper est plus léger moins grave que dans ses rôles habituels. Cependant, il s'avère très vite qu'il est un peu trop vieux pour jouer le Casanova de service. Quant à Audrey Hepburn, sa silhouette gracile, son minois félin et sa douceur va vous faire fondre sur place. Et bien sûr, Maurice Chevalier est très touchant en tant que père protecteur et compréhensif.
Bref, Ariane est une charmante comédie romantique du grand Billy Wilder et Audrey Hepburn est adorable. Cary Cooper est peut-être un peu trop vieux pour le rôle, mais plus que la différence d’âge, c'est son caractère un peu raide et froid qui ne sied pas bien au rôle. Le problème, c’est qu'à ce stade de sa carrière, il est plus difficile pour lui de sortir de ce personnage de séducteur impénitent et symbole d’une certaine idée de l’Amérique. Visiblement déjà bien affaibli, il participera encore à six longs métrages, avant son décès en 1961 des suites d'une longue maladie. Mais ne boudons pas notre plaisir, Ariane est une comédie romantique vraiment très drôle et avec une Audrey Hepburn toujours égale à elle-même. C'est un film charmant, proche du conte de fée, où la jolie jeune fille sort un séducteur invétéré de son labyrinthe de conquêtes.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ah merci je regarderai.Mor4nk a écrit:
En found footage tu as "grave encounter" plutôt sympa aussi
En lisant le résumé, ça m'a fait penser à un found footage (français!) dans le même genre: Night Shot
C'est une blogueuse française qui fait de l'urbex (eploration urbaine) aussi dans un hôpital.
C'est vite prenant car la particularité de ce film d'1h30 est qu'il tient sur un seul plan séquence (donc sans coupures )!
CakeBoy- Patient contaminé
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Avant d'aller voir la suite ce samedi, j'ai rematé le Beetlejuice de 1988 ...
Sorti en 1988 et réalisé par Tim Burton, Beetlejuice est une comédie fantastico-horrifique dans le laquelle on retrouve Michael "Batman" Keaton dans le rôle titre. Beetlejuice est le premier vrai film de Tim Burton, sachant que son film précédent Pee-Wee Big Adventure peut être considéré comme un film de commande, pour se faire la main avant de passer à un projet plus personnel. Michael Keaton endosse donc pour la première fois ici le costume de Beetlejuice, mais s'il semble être la tête d'affiche du film, c'est trompeur. Le film s'est vendu sur le nom de Michael Keaton parce que c'était certainement l'acteur le plus connu du film à l'époque et parce que tout simplement c'est le rôle titre du film, mais pas forcément le personnage qui apparait le plus à l'écran.
C'est l'histoire d'un jeune couple, Adam et Barbara Maitland (Alec Baldwin et Gena Davis), qui ont tout pour être heureux, une grande et belle maison dans la campagne et un amour inconditionnel l'un pour l'autre. Mais voilà qu'un beau jour, en voulant éviter un chien en voiture, ils tombent dans la rivière. De retour chez eux, complètement trempés, ils sont déboussolés et finissent par se rendre compte qu'ils sont tout simplement morts. Ils n'ont pas survécu à la chute dans la rivière et se retrouvent bloqués dans leur demeure. Dés qu'ils veulent sortir de la maison, ils se retrouvent dans un immense désert de sable avec des vers géants façon Dune.
Nos deux fantômes et jeune couple Adam et Barbara n'ont donc pas le choix, ils sont condamnés à hanter la demeure, jusqu'à ce que débarque la famille Deetz, la jeune Lydia (Winona Ryder) et ses deux parents Delia (Catherine O'Hara) et Charles (Jeffrey Jones). Lydia est un personnage typiquement burtonien, puisque gothique et fascinée par le monde des morts. Il s'avère aussi qu'elle est la seule à pouvoir voir Adam et Barbara. Ils vont alors se lier d'amitié et s'associer pour essayer de faire peur à ses parents, pour les faire déguerpir. Aprés avoir essuyé de nombreux échecs dans leurs nombreuses tentatives, ils sont contraints d'avoir recours à Beetlejuice, un "bioexorciste" qui s'avère être un arnaqueur totalement fêlé. Au lieu de les aider, il ne va faire qu'empirer les choses ...
Beetlejuice est un film à l'humour et à l'imagination complètement foutraque, ça part dans tous les sens. C'est un film qui mélange le fantastique, l'horreur, la comédie potache, la comédie musicale et qui porte à 100% la patte de Tim Burton. C'est une œuvre inclassable et unique, qui risque d'en rebuter certains, mais si vous adhérez à l'univers foisonnant de Tim Burton, alors vous allez adorer. Je suis très fan du Tim Burton des débuts et donc j'aime beaucoup Beetlejuice, mais pas au point de le considérer comme l'un de ses meilleurs films. À mes yeux, Edward aux mains d'argent reste indétrônable. Mais toujours est-il que j'aime beaucoup Beetlejuice, parce que drôle, délirant et très original pour son époque.
Michael Keaton en fait des tonnes, mais alors qu'est-ce que c'est bon. Beetlejuice n'apparait pas plus de quinze ou vingt minutes dans le film, mais c'est lui qu'on retient le plus. C'est un personnage obscène, vulgaire et répugnant ... et malgré tout ça, la performance de Michael Keaton fait qu'on le trouve attachant. Le maquillage et les transformations du personnage utilisent les vieilles techniques de l'époque, effets spéciaux en dur et stop motion. Il faut le dire, ça a du charme, un charme qu'on ne retrouve pas dans le "tout au numérique" de notre époque. Et puis, il y a bien sûr toute l'influence de l'expressionisme allemand (les murs en biais) dans la direction artistique du film, sans oublier la BO de Danny Elfman, collaborateur le plus fidèle de Tim Burton.
Bref, Beetlejuice est un pur film de Tim Burton, un film de monstres avec son héroïne gothique et marginale typiquement burtonienne. C'est complètement décalé et à ne surtout pas prendre au premier degré. C'est un Tim Burton en mode divertissement, qu'il faut donc aborder comme tel ... comme un film divertissant et fun. Alors certes, c'est moins profond qu'un Edward aux mains d'argent ou qu'un Ed Wood, mais ce serait injuste de lui reprocher son manque de sérieux et de profondeur. Beetlejuice, c'est avant tout une comédie et un film familial. C'est amusant et on ne s'ennuie pas une seule seconde et c'est déjà pas si mal.
Sorti en 1988 et réalisé par Tim Burton, Beetlejuice est une comédie fantastico-horrifique dans le laquelle on retrouve Michael "Batman" Keaton dans le rôle titre. Beetlejuice est le premier vrai film de Tim Burton, sachant que son film précédent Pee-Wee Big Adventure peut être considéré comme un film de commande, pour se faire la main avant de passer à un projet plus personnel. Michael Keaton endosse donc pour la première fois ici le costume de Beetlejuice, mais s'il semble être la tête d'affiche du film, c'est trompeur. Le film s'est vendu sur le nom de Michael Keaton parce que c'était certainement l'acteur le plus connu du film à l'époque et parce que tout simplement c'est le rôle titre du film, mais pas forcément le personnage qui apparait le plus à l'écran.
C'est l'histoire d'un jeune couple, Adam et Barbara Maitland (Alec Baldwin et Gena Davis), qui ont tout pour être heureux, une grande et belle maison dans la campagne et un amour inconditionnel l'un pour l'autre. Mais voilà qu'un beau jour, en voulant éviter un chien en voiture, ils tombent dans la rivière. De retour chez eux, complètement trempés, ils sont déboussolés et finissent par se rendre compte qu'ils sont tout simplement morts. Ils n'ont pas survécu à la chute dans la rivière et se retrouvent bloqués dans leur demeure. Dés qu'ils veulent sortir de la maison, ils se retrouvent dans un immense désert de sable avec des vers géants façon Dune.
Nos deux fantômes et jeune couple Adam et Barbara n'ont donc pas le choix, ils sont condamnés à hanter la demeure, jusqu'à ce que débarque la famille Deetz, la jeune Lydia (Winona Ryder) et ses deux parents Delia (Catherine O'Hara) et Charles (Jeffrey Jones). Lydia est un personnage typiquement burtonien, puisque gothique et fascinée par le monde des morts. Il s'avère aussi qu'elle est la seule à pouvoir voir Adam et Barbara. Ils vont alors se lier d'amitié et s'associer pour essayer de faire peur à ses parents, pour les faire déguerpir. Aprés avoir essuyé de nombreux échecs dans leurs nombreuses tentatives, ils sont contraints d'avoir recours à Beetlejuice, un "bioexorciste" qui s'avère être un arnaqueur totalement fêlé. Au lieu de les aider, il ne va faire qu'empirer les choses ...
Beetlejuice est un film à l'humour et à l'imagination complètement foutraque, ça part dans tous les sens. C'est un film qui mélange le fantastique, l'horreur, la comédie potache, la comédie musicale et qui porte à 100% la patte de Tim Burton. C'est une œuvre inclassable et unique, qui risque d'en rebuter certains, mais si vous adhérez à l'univers foisonnant de Tim Burton, alors vous allez adorer. Je suis très fan du Tim Burton des débuts et donc j'aime beaucoup Beetlejuice, mais pas au point de le considérer comme l'un de ses meilleurs films. À mes yeux, Edward aux mains d'argent reste indétrônable. Mais toujours est-il que j'aime beaucoup Beetlejuice, parce que drôle, délirant et très original pour son époque.
Michael Keaton en fait des tonnes, mais alors qu'est-ce que c'est bon. Beetlejuice n'apparait pas plus de quinze ou vingt minutes dans le film, mais c'est lui qu'on retient le plus. C'est un personnage obscène, vulgaire et répugnant ... et malgré tout ça, la performance de Michael Keaton fait qu'on le trouve attachant. Le maquillage et les transformations du personnage utilisent les vieilles techniques de l'époque, effets spéciaux en dur et stop motion. Il faut le dire, ça a du charme, un charme qu'on ne retrouve pas dans le "tout au numérique" de notre époque. Et puis, il y a bien sûr toute l'influence de l'expressionisme allemand (les murs en biais) dans la direction artistique du film, sans oublier la BO de Danny Elfman, collaborateur le plus fidèle de Tim Burton.
Bref, Beetlejuice est un pur film de Tim Burton, un film de monstres avec son héroïne gothique et marginale typiquement burtonienne. C'est complètement décalé et à ne surtout pas prendre au premier degré. C'est un Tim Burton en mode divertissement, qu'il faut donc aborder comme tel ... comme un film divertissant et fun. Alors certes, c'est moins profond qu'un Edward aux mains d'argent ou qu'un Ed Wood, mais ce serait injuste de lui reprocher son manque de sérieux et de profondeur. Beetlejuice, c'est avant tout une comédie et un film familial. C'est amusant et on ne s'ennuie pas une seule seconde et c'est déjà pas si mal.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
À mes yeux, Edward aux mains d'argent reste indétrônable. Mais toujours est-il que j'aime beaucoup Beetlejuice, parce que drôle, délirant et très original pour son époque.
C'est drôle, délirant... mais également vicieux à souhait : Beetlejuice, c'est Freddy Krueger en version familiale, accessible aux petits enfants qui adorent le côté loufoque du personnage, alors qu'il est justement tout sauf comique. L'humour est chez lui un vernis, un moyen comme un autre de faire passer ses motivations douteuses, sa volonté de pouvoir agir librement sur le plan matériel... tout comme Freddy souhaite agir hors du monde du rêve. Bref, une véritable et authentique ordure comme je les aime, peut-être est-ce pour cela qu'il reste mon Tim Burton favori
François- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ariane est une comédie drôle et caustique, dans le pur style Billy Wilder. L'écriture est très intelligente, avec beaucoup de sous-entendus et de métaphores sexuelles pour échapper à la censure du Hollywood des années 50.
Je ne compte plus les auteurs et réalisateurs qui évoquent les années de censure avec une certaine gourmandise dans la voix et le regard : les contraintes imposées, loin d'être un frein à leur créativité, l'excitaient plus qu'autre chose. Jouer sur les symboles, la lecture entre les lignes, c'était pour eux un challenge permanent : parfois ils gagnaient, parfois ils perdaient (je parle pour ceux qui ne risquaient que des coupes dans leurs oeuvres, pas de finir au goulag, hein), mais c'était une motivation supplémentaire.
François- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Sept ans de réflexion est l'exemple parfait, complètement édulcoré par rapport à la pièce originale ...François a écrit:Ariane est une comédie drôle et caustique, dans le pur style Billy Wilder. L'écriture est très intelligente, avec beaucoup de sous-entendus et de métaphores sexuelles pour échapper à la censure du Hollywood des années 50.
Je ne compte plus les auteurs et réalisateurs qui évoquent les années de censure avec une certaine gourmandise dans la voix et le regard : les contraintes imposées, loin d'être un frein à leur créativité, l'excitaient plus qu'autre chose. Jouer sur les symboles, la lecture entre les lignes, c'était pour eux un challenge permanent : parfois ils gagnaient, parfois ils perdaient (je parle pour ceux qui ne risquaient que des coupes dans leurs oeuvres, pas de finir au goulag, hein), mais c'était une motivation supplémentaire.
- Spoiler:
- Dans la pièce de théâtre, le personnage est sensé ressentir de la culpabilité après avoir trompé sa femme. Or jamais il n'y aura de passage à l’acte dans le film, hormis deux ou trois petits bisous innocents et une chute suite à une tentative d’étreinte. La censure est passée par là, elle ne pouvait pas tolérer ce genre de mœurs sur grand écran. La censure remporte donc la première manche contre Billy Wilder et Tom Ewell ne trompera pas sa femme. Mais du coup, comment expliquer son sentiment de culpabilité ? Sans tromperie, pas de sentiment de culpabilité et le film tombe à l'eau. Billy Wilder arrivera tout de même à contourner la censure dans l'écriture du film (tout n'est qu'allusions sexuelles dans les dialogues) et en exploitant tout le potentiel de Marilyn, objet de tous les désirs. Billy Wilder remporte donc la seconde manche contre la censure et son film va défrayer la chronique.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
j'ai rematé Edward aux mains d'argent ...
Sorti en 1990 et réalisé par Tim Burton, Edward aux mains d'argent est un conte fantastique et une romance gothique, s'inspirant ouvertement du monstre Frankenstein de Mary Shelley. Ici, le monstre possède des ciseaux en guise de doigts et est interprété par Johnny Depp, l'acteur fétiche de Tim Burton. C'est leur première collaboration, qui en appellera beaucoup d'autres. On y retrouve également Winona Ryder qu'on avait déjà vu dans Beetlejuice, ainsi que Vincent Price (idole du réalisateur) qui avait participé au court métrage Vincent. Et disons-le tout de suite, c'est mon Tim Burton préféré et un film culte qui me tient particulièrement à cœur.
Edward aux mains d’argent (Johnny Depp) vit seul dans un château où un inventeur (Vincent Price), sorte de Dr Frankenstein, l’a créé et lui a donné la vie, sans achever son œuvre, mourant avant de lui offrir de véritables mains. Un jour, une représentante cosmétiques vivant en banlieue et prénommée Peg (Dianne Wiest), vient toquer à la porte du château. Elle est attendri par le jeune homme et décide de le prendre sous son aile. Elle le ramène chez elle et sa beauté étrange va tout de suite attirer la curiosité et la convoitise des voisines. Mais Edward n'a d'yeux que pour Kim (Winona Ryder) la fille de Peg. Elle c'est la Belle et lui c'est le bête, version gothique. Mais si le film de Cocteau se conforme aux codes du conte de fées (l’amour de la Belle transformera la Bête en prince charmant), celui de Tim Burton retombe durement dans la réalité ...
Edward aux Mains d'argent c'est le fils direct de Frankenstein, de Pinocchio et de la Belle et la bête, un être innocent, sensible et pur qui plonge dans l'univers pastel, mais médisant de la banlieue américaine. C'est un film autobiographique pour Tim Burton, puisqu'Edward c'est lui, un être solitaire, différent et incompris des autres, avec qui il partage ce génie créatif. Tim Burton dessine depuis son enfance, tandis qu'Edward sculpte des œuvres d'arts à partir des buisson ou sur la glace. Avec Edward aux mains d’argent, Tim Burton se raconte à travers ses propres yeux, de ce qu'il a vécu durant sa jeunesse. Et puis au milieu de tout ça, vous avez Kim qui symbolise un amour impossible entre la belle "intouchable" et la bête "aux mains d'argents".
C'est avec des films comme Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, Batman et Batman le défi, L'Étrange Noël de monsieur Jack, Ed Wood et Sleepy Hollow, que Tim Burton a forgé sa réputation de génie cinématographique de "l'anormalité". Avec Edward aux Mains d'argent, Tim Burton aborde de nombreux thèmes, dont la marginalité et le faux-semblant, avec cette banlieue colorée en complet contraste avec le château gothique. Dans cette banlieue où tout est propre et très beau, on verra le vrai visage de l'Amérique. C'est un film imminemment poétique, avec cette romance qui est faussement "naïve". On sait que tout ça, ça ne peut que terminer mal, mais c'est montré sous l'angle d'un conte merveilleux et c'est ce contraste qui est très intéressant. Sans oublier la BO de Danny Elfman, un compositeur que j'aime énormément et qui pour le coup nous offre ici parmi ses plus belles compositions.
Bref, Edward aux Mains d'argent c'est un conte fantastique à la fois poétique et gothique, qui touche du doigt la perfection. Pour moi c'est un chef d'œuvre absolu, un film qui nous rappelle tout le génie de Tim Burton, comme on ne l'a plus vu depuis bien longtemps. Il nous livre un véritable conte de fées, comme lui seul sait le faire, ou plutôt savait le faire. C'est le Tim Burton que j'aime, celui des années 80/90, amoureux du dessin, du noir et blanc gothique, des monstres attachants et encore peu enclin aux effets spéciaux numériques, préférant les maquettes, la stop motion et les décors carton-pâte. Edward aux Mains d'argent c'est tout ça, un film très personnel et d'une sincérité désarmante, un chef d’œuvre poétique et lyrique.
Sorti en 1990 et réalisé par Tim Burton, Edward aux mains d'argent est un conte fantastique et une romance gothique, s'inspirant ouvertement du monstre Frankenstein de Mary Shelley. Ici, le monstre possède des ciseaux en guise de doigts et est interprété par Johnny Depp, l'acteur fétiche de Tim Burton. C'est leur première collaboration, qui en appellera beaucoup d'autres. On y retrouve également Winona Ryder qu'on avait déjà vu dans Beetlejuice, ainsi que Vincent Price (idole du réalisateur) qui avait participé au court métrage Vincent. Et disons-le tout de suite, c'est mon Tim Burton préféré et un film culte qui me tient particulièrement à cœur.
Edward aux mains d’argent (Johnny Depp) vit seul dans un château où un inventeur (Vincent Price), sorte de Dr Frankenstein, l’a créé et lui a donné la vie, sans achever son œuvre, mourant avant de lui offrir de véritables mains. Un jour, une représentante cosmétiques vivant en banlieue et prénommée Peg (Dianne Wiest), vient toquer à la porte du château. Elle est attendri par le jeune homme et décide de le prendre sous son aile. Elle le ramène chez elle et sa beauté étrange va tout de suite attirer la curiosité et la convoitise des voisines. Mais Edward n'a d'yeux que pour Kim (Winona Ryder) la fille de Peg. Elle c'est la Belle et lui c'est le bête, version gothique. Mais si le film de Cocteau se conforme aux codes du conte de fées (l’amour de la Belle transformera la Bête en prince charmant), celui de Tim Burton retombe durement dans la réalité ...
Edward aux Mains d'argent c'est le fils direct de Frankenstein, de Pinocchio et de la Belle et la bête, un être innocent, sensible et pur qui plonge dans l'univers pastel, mais médisant de la banlieue américaine. C'est un film autobiographique pour Tim Burton, puisqu'Edward c'est lui, un être solitaire, différent et incompris des autres, avec qui il partage ce génie créatif. Tim Burton dessine depuis son enfance, tandis qu'Edward sculpte des œuvres d'arts à partir des buisson ou sur la glace. Avec Edward aux mains d’argent, Tim Burton se raconte à travers ses propres yeux, de ce qu'il a vécu durant sa jeunesse. Et puis au milieu de tout ça, vous avez Kim qui symbolise un amour impossible entre la belle "intouchable" et la bête "aux mains d'argents".
C'est avec des films comme Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, Batman et Batman le défi, L'Étrange Noël de monsieur Jack, Ed Wood et Sleepy Hollow, que Tim Burton a forgé sa réputation de génie cinématographique de "l'anormalité". Avec Edward aux Mains d'argent, Tim Burton aborde de nombreux thèmes, dont la marginalité et le faux-semblant, avec cette banlieue colorée en complet contraste avec le château gothique. Dans cette banlieue où tout est propre et très beau, on verra le vrai visage de l'Amérique. C'est un film imminemment poétique, avec cette romance qui est faussement "naïve". On sait que tout ça, ça ne peut que terminer mal, mais c'est montré sous l'angle d'un conte merveilleux et c'est ce contraste qui est très intéressant. Sans oublier la BO de Danny Elfman, un compositeur que j'aime énormément et qui pour le coup nous offre ici parmi ses plus belles compositions.
Bref, Edward aux Mains d'argent c'est un conte fantastique à la fois poétique et gothique, qui touche du doigt la perfection. Pour moi c'est un chef d'œuvre absolu, un film qui nous rappelle tout le génie de Tim Burton, comme on ne l'a plus vu depuis bien longtemps. Il nous livre un véritable conte de fées, comme lui seul sait le faire, ou plutôt savait le faire. C'est le Tim Burton que j'aime, celui des années 80/90, amoureux du dessin, du noir et blanc gothique, des monstres attachants et encore peu enclin aux effets spéciaux numériques, préférant les maquettes, la stop motion et les décors carton-pâte. Edward aux Mains d'argent c'est tout ça, un film très personnel et d'une sincérité désarmante, un chef d’œuvre poétique et lyrique.
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François, JimmyDeanInTheStreets... et Kenshinro offrent 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
The Crow (2024)
À défaut de voir un bon remake, j'attendais, au moins de cette nouvelle version un plaisir coupable.
Face au spectacle proposé, nous comprenons rapidement qu'il n'en sera rien. Entre des situations téléphonées qui ne servent qu'à faire avancer le récit et des enjeux peu clairs (le méchant, c'est qui ? en quoi constitue-t-il une menace ?) , The Crow 2024 se brise les ailes. D'ailleurs, où est le corbeau ? Rarement, il est question de cet oiseau de la nuit dont la figuration tend à nous faire penser que ce mauvais script a été "adapté" pour coller à la mythologie.
Reste, de beaux décors (Prague !), l'oeil parfois bienvenue du cinéaste qui capte ici ou là une ou deux belles images, et une bande son qui se tente à des paris musicaux et puis...c'est tout !
Un foirage qui n'a pas berné les spectateurs. Le film s'étant largement ramassé dans les salles obscurs.
Face au spectacle proposé, nous comprenons rapidement qu'il n'en sera rien. Entre des situations téléphonées qui ne servent qu'à faire avancer le récit et des enjeux peu clairs (le méchant, c'est qui ? en quoi constitue-t-il une menace ?) , The Crow 2024 se brise les ailes. D'ailleurs, où est le corbeau ? Rarement, il est question de cet oiseau de la nuit dont la figuration tend à nous faire penser que ce mauvais script a été "adapté" pour coller à la mythologie.
Reste, de beaux décors (Prague !), l'oeil parfois bienvenue du cinéaste qui capte ici ou là une ou deux belles images, et une bande son qui se tente à des paris musicaux et puis...c'est tout !
Un foirage qui n'a pas berné les spectateurs. Le film s'étant largement ramassé dans les salles obscurs.
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ah pour The Crow je voulais justement aller le voir ce week-end mais sans trop de conviction...
Titre: Mister Babadook
Origine: Australie
Année de sortie: 2014
Durée: 1h34
Amelia et son fils de 6 ans Samuel ont un quotidien classique mais difficile: Amelia a perdu son mari il y a quelques années et travaille depuis comme aide dans une maison de retraite.
Elle déteste son travail, se sent seule et Samuel est un petit garçon qui pique souvent de grosses colères ce qui désespère encore plus Amelia.
Un soir, Samuel veut qu'Amelia lui lise un livre qu'elle n'avait jamais vu auparavant: Mr Babadook.
Le livre conte un certain Mr Babadook qui s'infiltre chez les gens pour les tuer.
Depuis, Samuel croit voir Mr Babadook et devient encore plus incontrôlable qu'avant...
Pour commencer: ce n'est pas le film d'épouvante américain classique. Ici, le début est assez lent car il se focalise sur le quotidien d'Amelia et Samuel. C'est intéressant car on voit tous les aspects du quotidien d'une mère célibataire et on s'attache à Amélia rien que pour son courage. Arrive ensuite les premiers phénomènes inexplicables et c'est à ce moment qu'on comprend que le film est différent des autres films d'épouvante: l'aspect "épouvante" est au service d'un thriller psychologique et l'ambiance du film change au point de devenir dérangeante. C'est ce qui m'a plu dans le film cette ambiance dérangeante car on ne sait plus où commence et finit le fantastique. La fin est surprenante et vous laissera après le film beaucoup de questions où les réponses seront symboliques.
Je l'ai vu sur Prime Video et pour les amateurs de thriller pyschologique c'est à voir.
Selon moi, dans le même style, ce film est bien mieux réussi que Longlegs.
Titre: Mister Babadook
Origine: Australie
Année de sortie: 2014
Durée: 1h34
Amelia et son fils de 6 ans Samuel ont un quotidien classique mais difficile: Amelia a perdu son mari il y a quelques années et travaille depuis comme aide dans une maison de retraite.
Elle déteste son travail, se sent seule et Samuel est un petit garçon qui pique souvent de grosses colères ce qui désespère encore plus Amelia.
Un soir, Samuel veut qu'Amelia lui lise un livre qu'elle n'avait jamais vu auparavant: Mr Babadook.
Le livre conte un certain Mr Babadook qui s'infiltre chez les gens pour les tuer.
Depuis, Samuel croit voir Mr Babadook et devient encore plus incontrôlable qu'avant...
Pour commencer: ce n'est pas le film d'épouvante américain classique. Ici, le début est assez lent car il se focalise sur le quotidien d'Amelia et Samuel. C'est intéressant car on voit tous les aspects du quotidien d'une mère célibataire et on s'attache à Amélia rien que pour son courage. Arrive ensuite les premiers phénomènes inexplicables et c'est à ce moment qu'on comprend que le film est différent des autres films d'épouvante: l'aspect "épouvante" est au service d'un thriller psychologique et l'ambiance du film change au point de devenir dérangeante. C'est ce qui m'a plu dans le film cette ambiance dérangeante car on ne sait plus où commence et finit le fantastique. La fin est surprenante et vous laissera après le film beaucoup de questions où les réponses seront symboliques.
Je l'ai vu sur Prime Video et pour les amateurs de thriller pyschologique c'est à voir.
Selon moi, dans le même style, ce film est bien mieux réussi que Longlegs.
CakeBoy- Patient contaminé
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Date d'inscription : 06/08/2008
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Demolition ...
Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021 à seulement 58 ans, Demolition est une comédie douce-amère sur le deuil, porté par un Jake Gyllenhaal absolument brillant dans le rôle de Davis, un personnage lunaire mais attachant, qui se libère du décès de sa femme par de petits pétage de plomb. Le film porte bien son nom, puisqu'il démolit tout qui est à portée de ses mains, et possède un double sens, puisqu'il démolit également nos fausses présomptions. Et alors qu'on pensait assister à un drame lourd et plombant, on se retrouve face à un film drôle, audacieux et réfléchi sur les questions du deuil, des remords et de la remise en question de sa vie. Et je le répète, malgré le sujet abordé, le film est vraiment très drôle et pas plombant du tout !
Davis (Jake Gyllenhaal) est totalement absent à lui-même, dénué de sentiments. Le décès de sa femme (Heather Lind), point de départ de l'histoire, ne l'émeut pas une seule seconde. On le voit même se forcer à pleurer face à un miroir. Et alors que jusqu'à présent il agissait dans son quotidien sans prendre conscience de l’impact, de l’importance de son agir, pour lui ou pour les autres, il va peu à peu tenter d'effectuer un travail d'introspection et de remise en cause profonde de son attitude. Cela passe par le fait de démonter et démolir des choses, y compris lui-même dans un comportement d'autodestruction. Il essaie tout de même de s'ouvrir aux autres et se rapproche peu à peu de Karen (Naomi Watts) qu'il inonde de lettres et ensemble ils partagent les fardeaux de la vie. Il fait également connaissance avec le fils de Karen prénommé Chris (Judah Lewis), qui est en pleine crise existentielle/orientation sexuelle et qu'il essaie d'aider en le libérant des carcans de notre société.
Je suis le genre de personne qui enterre tout au plus profond de lui-même. Si l'un de mes proche mourait, vous ne le sauriez pas à moins que je le dise publiquement. Si je me faisais larguer ou si je me faisais virer de mon travail, mon comportement général ne changerait pas assez, pour que vous puissiez le percevoir. J’intériorise tout, je l’enfouis au plus profond de moi-même et je fais de mon mieux pour l’ignorer, jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître ou que le problème se résolve tout seul. C’est un système lentement destructeur pour faire face aux difficultés, mais d’après mon expérience, je pense que je le préfère à une autre approche, qui consisterait à l'extérioriser. Certains penseront que tout intérioriser, c'est malsain, ce à quoi je ne suis pas du tout d’accord. Je crois pouvoir dire que je suis une personne mentalement saine, raisonnable et assez ferme dans mes croyances fondamentales et ma moralité. Demolition est l’un de ses films qui reflète au mieux ce type de gestion des émotions (à un certain niveau en tout cas) et qui ne semble pas le condamner.
Demolition est une étude de la psychologie humaine et c'est en cela que le film s'avère être passionnant. Jake Gyllenhaal continue de justifier sa position comme l’un des acteurs les intéressants et audacieux à l’heure actuelle, donnant une performance calme et légèrement décalée qui est absolument fondamentale pour susciter l'empathie chez le spectateur. Naomi Watts, une actrice que j'adore, semble un peu déphasée et maladroite, mais Karen le personnage qu’elle joue l’est aussi, je n’ai donc aucun problème avec son interprétation du personnage. La mise en scène de Jean-Marc Vallée est également excellente, tissant un récit implacable, grâce à un montage efficace et à une loyauté fondamentale à la mentalité modérée de son protagoniste. Demolition se déroule dans la tête de Davis, tentant de représenter cinématographiquement le processus d’intériorisation du chagrin et des conflits, ce qui, selon moi, se prête intrinsèquement à une mise en scène clinique et à l'économie des effets.
Permettez-moi maintenant de clarifier certaines choses. Je n’ai jamais perdu une femme, un enfant ou un parent. Je n’ai jamais démoli ma maison ou démonté mon réfrigérateur et je n’ai jamais vraiment fait face à l'angoisse en dehors des relations romantiques et platoniques, des grands-parents qui décèdent ou des chiens qui meurent, du stress lié au travail ou des problèmes financiers. Mais le sentiment d'angoisse est relatif, et je me suis reconnu dans le parcours de Davis. Il n’y a pas de scène où il pleure de toutes ses larmes ou de scène où il s’effondre sur la pierre tombale du défunt. Pas de cris, d’angoisse ou d’agitation constants ... la vie continue.
Demolition est un film fondamentalement humain, qui se cache derrière une comédie absurde, tout en traitant de certains des scénarios les plus déroutants de la vie. C’est un film qui suit la dépression de Davis, avec humour et mélancolie. Quant à Jake Gyllenhaal, il est prodigieux dans son interprétation du deuil. Le film trouve une certaine beauté dans l'acceptation et la reconstitution, alors que Davis finit par trouver ses réponses dans les décombres de son ancienne vie. C'est un film qui ne porte aucun jugement sur lui et sur sa façon de faire face à l’adversité. Au contraire, il essaie de le comprendre. Le film porte un regard tendre sur son protagoniste conflictuel et qui va vous mettre du baume au cœur lorsque le générique de fin apparait.
Dernier film du tant regretté Jean-Marc Vallée, disparu en 2021 à seulement 58 ans, Demolition est une comédie douce-amère sur le deuil, porté par un Jake Gyllenhaal absolument brillant dans le rôle de Davis, un personnage lunaire mais attachant, qui se libère du décès de sa femme par de petits pétage de plomb. Le film porte bien son nom, puisqu'il démolit tout qui est à portée de ses mains, et possède un double sens, puisqu'il démolit également nos fausses présomptions. Et alors qu'on pensait assister à un drame lourd et plombant, on se retrouve face à un film drôle, audacieux et réfléchi sur les questions du deuil, des remords et de la remise en question de sa vie. Et je le répète, malgré le sujet abordé, le film est vraiment très drôle et pas plombant du tout !
Davis (Jake Gyllenhaal) est totalement absent à lui-même, dénué de sentiments. Le décès de sa femme (Heather Lind), point de départ de l'histoire, ne l'émeut pas une seule seconde. On le voit même se forcer à pleurer face à un miroir. Et alors que jusqu'à présent il agissait dans son quotidien sans prendre conscience de l’impact, de l’importance de son agir, pour lui ou pour les autres, il va peu à peu tenter d'effectuer un travail d'introspection et de remise en cause profonde de son attitude. Cela passe par le fait de démonter et démolir des choses, y compris lui-même dans un comportement d'autodestruction. Il essaie tout de même de s'ouvrir aux autres et se rapproche peu à peu de Karen (Naomi Watts) qu'il inonde de lettres et ensemble ils partagent les fardeaux de la vie. Il fait également connaissance avec le fils de Karen prénommé Chris (Judah Lewis), qui est en pleine crise existentielle/orientation sexuelle et qu'il essaie d'aider en le libérant des carcans de notre société.
Je suis le genre de personne qui enterre tout au plus profond de lui-même. Si l'un de mes proche mourait, vous ne le sauriez pas à moins que je le dise publiquement. Si je me faisais larguer ou si je me faisais virer de mon travail, mon comportement général ne changerait pas assez, pour que vous puissiez le percevoir. J’intériorise tout, je l’enfouis au plus profond de moi-même et je fais de mon mieux pour l’ignorer, jusqu’à ce qu’il finisse par disparaître ou que le problème se résolve tout seul. C’est un système lentement destructeur pour faire face aux difficultés, mais d’après mon expérience, je pense que je le préfère à une autre approche, qui consisterait à l'extérioriser. Certains penseront que tout intérioriser, c'est malsain, ce à quoi je ne suis pas du tout d’accord. Je crois pouvoir dire que je suis une personne mentalement saine, raisonnable et assez ferme dans mes croyances fondamentales et ma moralité. Demolition est l’un de ses films qui reflète au mieux ce type de gestion des émotions (à un certain niveau en tout cas) et qui ne semble pas le condamner.
Demolition est une étude de la psychologie humaine et c'est en cela que le film s'avère être passionnant. Jake Gyllenhaal continue de justifier sa position comme l’un des acteurs les intéressants et audacieux à l’heure actuelle, donnant une performance calme et légèrement décalée qui est absolument fondamentale pour susciter l'empathie chez le spectateur. Naomi Watts, une actrice que j'adore, semble un peu déphasée et maladroite, mais Karen le personnage qu’elle joue l’est aussi, je n’ai donc aucun problème avec son interprétation du personnage. La mise en scène de Jean-Marc Vallée est également excellente, tissant un récit implacable, grâce à un montage efficace et à une loyauté fondamentale à la mentalité modérée de son protagoniste. Demolition se déroule dans la tête de Davis, tentant de représenter cinématographiquement le processus d’intériorisation du chagrin et des conflits, ce qui, selon moi, se prête intrinsèquement à une mise en scène clinique et à l'économie des effets.
Permettez-moi maintenant de clarifier certaines choses. Je n’ai jamais perdu une femme, un enfant ou un parent. Je n’ai jamais démoli ma maison ou démonté mon réfrigérateur et je n’ai jamais vraiment fait face à l'angoisse en dehors des relations romantiques et platoniques, des grands-parents qui décèdent ou des chiens qui meurent, du stress lié au travail ou des problèmes financiers. Mais le sentiment d'angoisse est relatif, et je me suis reconnu dans le parcours de Davis. Il n’y a pas de scène où il pleure de toutes ses larmes ou de scène où il s’effondre sur la pierre tombale du défunt. Pas de cris, d’angoisse ou d’agitation constants ... la vie continue.
Demolition est un film fondamentalement humain, qui se cache derrière une comédie absurde, tout en traitant de certains des scénarios les plus déroutants de la vie. C’est un film qui suit la dépression de Davis, avec humour et mélancolie. Quant à Jake Gyllenhaal, il est prodigieux dans son interprétation du deuil. Le film trouve une certaine beauté dans l'acceptation et la reconstitution, alors que Davis finit par trouver ses réponses dans les décombres de son ancienne vie. C'est un film qui ne porte aucun jugement sur lui et sur sa façon de faire face à l’adversité. Au contraire, il essaie de le comprendre. Le film porte un regard tendre sur son protagoniste conflictuel et qui va vous mettre du baume au cœur lorsque le générique de fin apparait.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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