JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
1: Nobody je kiff; il est top, et je kiff l'acteur, et je kiff le film et son ambiance.Sauzâ a écrit:Ouai "John Week" tout le monde me disais 'génial, chef-d’œuvre. etc'
J'étais parti pour me faire la trilogy, avant que le 4 ne sorte, et pour finir j'ai vu que le premier, et franchement bof ! Du coup pas envie de voir les autres.
J'ai même préféré "Jack Reacher", alors que je suis pas fan de Tom Cruise de base.
Mais si tu veux un bon film du genre je te conseil "Noboby", si tu ne l'a pas vu, qui pour moi est largement au-dessus des Wick..
2. Jack reacher : Tom (on est intime) est une valeur sure, de Top Gun 2 a mission impossible en passant par Reacher, tout passe comme papa dans maman. MAIS ! la série Reacher de Amazon remet un peu les pendules a l'heure, et si tu l'a pas vue, fait toi plaisir, surtout si tu aime les romans, l'acteur est la copie du héro des livres.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
C'est le syndrome fast and furious.drfloyd a écrit:ca reste etonnant qu'ils aient fait 4 films avec ca...
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Non, pas vu la série, si elle est si bonne, je me la mets de côté en réserve, merci..
Sauzâ- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Ad Astra de James Gray ...
Ad Astra de James Gray raconte l'histoire d'un homme froid et distant qui va se rendre compte, tout au long du film, à quel point il est émotionnellement vulnérable. On ressent la solitude de Roy (Brad Pitt) qui est très vite pesante pour lui (et pour nous aussi spectateurs). Il est déconnecté du monde qui l'entoure et plutôt qu'intéragir avec les autres humains autour de lui, il préfère s'isoler. Il n'ose pas s'affirmer et être lui-même. Il cache ses émotions et on voit à quel point ça l'affecte fortement au final.
James Grey n'essaie pas de paraître plus intelligent qu'il ne l'est. Ad Astra n'est pas le 2001 l'odyssée de l’espace de James Gray, c'est plutôt du James Gray qui va dans l'espace, avec toutes les thématiques qui lui sont chères. C'est le voyage introspectif de Brad Pitt qui fait écho avec son voyage dans l'espace. On ressent sa solitude, sa soif de connaissance et son envie de repousser les limites de l'exploration spaciale ... à l'image de son père.
Le scénario est très simple, avec une narration linéaire et des enjeux explicites. On a un gars planqué dans une station spaciale sur Neptune, qui balance des jets d'antimatière responsables de millions de morts. Or, il s'avère que le gars est le père de Brad Pitt, qui est envoyé sur place pour l'arrêter. Je regrette néanmoins quelques raccourcis et autres facilités scénaristiques, mais ça, on y reviendra plus tard.
Le film explore plusieurs thématiques de science-fiction qui sont très intéressantes, avec les grandes tours de communication qui montent jusqu'à la stratosphère (aka la Tour de Babel), la station sur la lune (la fameuse chasse au rover est très cool) ou sur Mars ... même si ça ne va pas plus loin que ça et ça ne revolutionne rien. Mais à la limite, comme je vous l'ai déjà dit plus haut, ce n'est pas le propos du film et en réalité c'est largement suffisant.
Le propos du film, c'est de nous montrer que ça ne sert à rien d'aller chercher ailleurs ce qu'on a déjà autour de soi (parents, amis, femme et enfants). La famille est le thème le plus cher à James Gray et qu'on retrouve dans tous ses films. Le père cherche sa place dans l'univers et pour cela, il est prêt à renoncer à son humanité. Il abandonne sa famille dans une quête égoïste qui va le mener nulle part. Sa place dans l'univers, il l'a déjà trouvée et son fils est là pour le lui rappeler.
Ad Astra, c'est donc plus un drame qu'un film de science fiction. Tout du moins, ce n'est pas de la science fiction comme on a l'habitude de voir, avec une histoire vue et revue de premier contact entre l'espèce humaine et une vie extra-terrestre. Ne vous attendez donc pas à voir débarquer des aliens sur Terre, sinon vous serez déçu. Ad Astra ce n'est pas 2001 l'odyssée de l’espace, ni Rencontre du troisieme type, ni E.T., ni Premier Contact. Ad Astra c'est un drame famillial qui se déroule tout simplement dans l'espace, rien de plus !
Là où on pourrait rapprocher Ad Astra de 2001 l'odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, c'est dans sa direction artistique, visuelle et sonore. On y retrouve les plans du vaisseau qui tourne, la musique lancinante, la lumière blanche par moment agressive ... et les singes de laboratoire enragés qui sont de toute évidence un hommage de plus à 2001. Par contre, si Stanley Kubrick est un homme profondément nihiliste, James Gray quant à lui est un humaniste.
Si certaines scènes du film sont bluffantes de réalisme, d'autres posent problème d'un point de vue scientifique. J'ai noté plusieurs aberrations dans le domaine de la physique, surtout vers la fin du film, à commencer par la présence de pistolets dans le vaisseau, la représentation de Neptune qui semble être bien trop petite, le bouclier pour traverser les anneaux, mais le comble du comble, c'est la fusée qui est sur le point de décoller et Brad Pitt qui parvient à y rentrer tel un ninja juste avant la force de poussée finale.
Brad Pitt porte littéralement le film sur ses épaules, jusqu'au bout ou presque. Rien à redire sur sa performance, si ce n'est sa réaction sur la fin, lorsqu'il se retrouve face à Tommy Lee Jones. Les retrouvailles entre le père et le fils sont trop vite expédiées et ça manque d'émotion. Et puis, on a aucune précision sur ces soit-disant jets d'antimatière, trop vite mis de coté au profit du rapport père-fils. Pareil, je ne reviendrai pas sur son retour au vaisseau ... mais sérieux, le bouclier pour traverser l'anneau de Neptune, ce n'est pas possible. Il manque probablement une demie heure pour boucler correctement les enjeux dramatiques et pour étoffer un peu plus les personnages du père et de sa femme (Liv Tyler) ...
Les thèmes de prédilection de James Gray sont la famille et les relations sociales. Tous ses films, quel que soit le genre, le film de gangsters (Little Odessa et The Yards), le film noir (We Own the Night), le film d'aventure (The Lost City of Z), le drame sentimental (Two Lovers), le drame familial (Armageddon Time) ... tous tournent autour de ces deux thèmatiques. Le genre abordé n'est qu'un prétexte pour développer les sujets qui lui sont les plus chers.
Le sujet ici n'est pas l'exploration spaciale, mais la solitude du fils dûe à l'absence du père et la vanité du père dans sa quête de vérité entrainant folies meurtrières et perte de sens. Le film aborde aussi l'héritage du fils, qui ressent la même solitude que son père, le même besoin de repousser ses limites, répétant toutes les erreurs de son père, avant de s'en détourner. Il prend conscience qu'il y a d'autres priorités, à savoir retrouver ses proches.
Il manque pourtant une certaine puissance au film, un manque de scènes spectaculaires comme il y en avait dans le Interstellar de Christopher Nolan, mais c'est un film qui m'a vraiment touché au niveau émotionnel. Ce n'est certainement pas le meilleur film de James Gray, mais c'est du très bon James Gray. Un chef d'œuvre ? Non. Un très bon film ? Assurément. (7.5/10)
Ad Astra de James Gray raconte l'histoire d'un homme froid et distant qui va se rendre compte, tout au long du film, à quel point il est émotionnellement vulnérable. On ressent la solitude de Roy (Brad Pitt) qui est très vite pesante pour lui (et pour nous aussi spectateurs). Il est déconnecté du monde qui l'entoure et plutôt qu'intéragir avec les autres humains autour de lui, il préfère s'isoler. Il n'ose pas s'affirmer et être lui-même. Il cache ses émotions et on voit à quel point ça l'affecte fortement au final.
James Grey n'essaie pas de paraître plus intelligent qu'il ne l'est. Ad Astra n'est pas le 2001 l'odyssée de l’espace de James Gray, c'est plutôt du James Gray qui va dans l'espace, avec toutes les thématiques qui lui sont chères. C'est le voyage introspectif de Brad Pitt qui fait écho avec son voyage dans l'espace. On ressent sa solitude, sa soif de connaissance et son envie de repousser les limites de l'exploration spaciale ... à l'image de son père.
Le scénario est très simple, avec une narration linéaire et des enjeux explicites. On a un gars planqué dans une station spaciale sur Neptune, qui balance des jets d'antimatière responsables de millions de morts. Or, il s'avère que le gars est le père de Brad Pitt, qui est envoyé sur place pour l'arrêter. Je regrette néanmoins quelques raccourcis et autres facilités scénaristiques, mais ça, on y reviendra plus tard.
Le film explore plusieurs thématiques de science-fiction qui sont très intéressantes, avec les grandes tours de communication qui montent jusqu'à la stratosphère (aka la Tour de Babel), la station sur la lune (la fameuse chasse au rover est très cool) ou sur Mars ... même si ça ne va pas plus loin que ça et ça ne revolutionne rien. Mais à la limite, comme je vous l'ai déjà dit plus haut, ce n'est pas le propos du film et en réalité c'est largement suffisant.
Le propos du film, c'est de nous montrer que ça ne sert à rien d'aller chercher ailleurs ce qu'on a déjà autour de soi (parents, amis, femme et enfants). La famille est le thème le plus cher à James Gray et qu'on retrouve dans tous ses films. Le père cherche sa place dans l'univers et pour cela, il est prêt à renoncer à son humanité. Il abandonne sa famille dans une quête égoïste qui va le mener nulle part. Sa place dans l'univers, il l'a déjà trouvée et son fils est là pour le lui rappeler.
Ad Astra, c'est donc plus un drame qu'un film de science fiction. Tout du moins, ce n'est pas de la science fiction comme on a l'habitude de voir, avec une histoire vue et revue de premier contact entre l'espèce humaine et une vie extra-terrestre. Ne vous attendez donc pas à voir débarquer des aliens sur Terre, sinon vous serez déçu. Ad Astra ce n'est pas 2001 l'odyssée de l’espace, ni Rencontre du troisieme type, ni E.T., ni Premier Contact. Ad Astra c'est un drame famillial qui se déroule tout simplement dans l'espace, rien de plus !
Là où on pourrait rapprocher Ad Astra de 2001 l'odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, c'est dans sa direction artistique, visuelle et sonore. On y retrouve les plans du vaisseau qui tourne, la musique lancinante, la lumière blanche par moment agressive ... et les singes de laboratoire enragés qui sont de toute évidence un hommage de plus à 2001. Par contre, si Stanley Kubrick est un homme profondément nihiliste, James Gray quant à lui est un humaniste.
Si certaines scènes du film sont bluffantes de réalisme, d'autres posent problème d'un point de vue scientifique. J'ai noté plusieurs aberrations dans le domaine de la physique, surtout vers la fin du film, à commencer par la présence de pistolets dans le vaisseau, la représentation de Neptune qui semble être bien trop petite, le bouclier pour traverser les anneaux, mais le comble du comble, c'est la fusée qui est sur le point de décoller et Brad Pitt qui parvient à y rentrer tel un ninja juste avant la force de poussée finale.
Brad Pitt porte littéralement le film sur ses épaules, jusqu'au bout ou presque. Rien à redire sur sa performance, si ce n'est sa réaction sur la fin, lorsqu'il se retrouve face à Tommy Lee Jones. Les retrouvailles entre le père et le fils sont trop vite expédiées et ça manque d'émotion. Et puis, on a aucune précision sur ces soit-disant jets d'antimatière, trop vite mis de coté au profit du rapport père-fils. Pareil, je ne reviendrai pas sur son retour au vaisseau ... mais sérieux, le bouclier pour traverser l'anneau de Neptune, ce n'est pas possible. Il manque probablement une demie heure pour boucler correctement les enjeux dramatiques et pour étoffer un peu plus les personnages du père et de sa femme (Liv Tyler) ...
- Spoiler:
- Les retrouvailles avec le père, ce n'est pas du tout crédible. Papa a tué tout son équipage pour le bien de sa mission. Il a vraiment renoncé à tout, sa famille, son humanité, jusqu'à embrasser la solitude absolue, plus de trente années sans parler à personne. Quand son fils, dont il n'a que faire, débarque sur Neptune pour lui dire "allez, maintenant c'est fini les bêtises, on rentre à la maison" et qu'il le suit sans rechigner ? Non désolé, c'est trop facile tout ça, surtout que ça ne sert à rien, puisqu'il se suicide immédiatement après. Et puis, pourquoi tant de vies gâchées, de ressources et d'énergie gaspillées, pour au final se rendre compte que nous sommes seuls dans l'univers ?
Les thèmes de prédilection de James Gray sont la famille et les relations sociales. Tous ses films, quel que soit le genre, le film de gangsters (Little Odessa et The Yards), le film noir (We Own the Night), le film d'aventure (The Lost City of Z), le drame sentimental (Two Lovers), le drame familial (Armageddon Time) ... tous tournent autour de ces deux thèmatiques. Le genre abordé n'est qu'un prétexte pour développer les sujets qui lui sont les plus chers.
Le sujet ici n'est pas l'exploration spaciale, mais la solitude du fils dûe à l'absence du père et la vanité du père dans sa quête de vérité entrainant folies meurtrières et perte de sens. Le film aborde aussi l'héritage du fils, qui ressent la même solitude que son père, le même besoin de repousser ses limites, répétant toutes les erreurs de son père, avant de s'en détourner. Il prend conscience qu'il y a d'autres priorités, à savoir retrouver ses proches.
Il manque pourtant une certaine puissance au film, un manque de scènes spectaculaires comme il y en avait dans le Interstellar de Christopher Nolan, mais c'est un film qui m'a vraiment touché au niveau émotionnel. Ce n'est certainement pas le meilleur film de James Gray, mais c'est du très bon James Gray. Un chef d'œuvre ? Non. Un très bon film ? Assurément. (7.5/10)
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Deux Moi de Cedric Klapisch ...
Avec Deux Moi, Cedric Klapisch combat l'idée reçue que pour être heureux, il faut être en couple. A mon sens, il dit plutôt le contraire, à savoir que pour être heureux en couple, il faut d'abord se recentrer sur soi-même, être en paix avec soi.
Aussi proches soient-ils dans l'espace, Remy (François Civil) et Mélanie (Ana Girardot) vivant dans deux immeubles adjacents, ils passent leur temps à se louper. Ils sont obnubilés par leurs problèmes personnels et ne perçoivent pas le monde qui les entoure. C'est pour cette raison que lorsque le psy de Remy (François Berléand) lui demande de se résumer en un mot, par réflexe il lui sort le mot "bulle".
Ana Girardot et François Civil portent le film sur leurs deux épaules. Ils sont frappants de naturel, alors qu'il aurait tellement facile de tomber dans la grosse caricature. François Civil tout particulièrement, est excellent. Son jeu sonne toujours juste, à la fois drôle, sensible et un "je ne sais quoi" de charmant. Je lui trouve une certaine filiation avec Patrick Dewaere, dans ses gestes, son naturel, sa fragilité et son innocence. C'est criant de vérité dans ses scènes avec le psy, notamment dans la scène de la "bulle".
Comme souvent avec Cedric Klapisch, son film m'a touché et j'y ai vu plusieurs parallèles avec mon histoire personnelle. Je ne dois pas être le seul à m'être reconnu dans ce film. C'est pour cette raison que le cinéma de Cedric Klapisch parle à tellement de monde. Le sentiment de solitude dans une grande ville comme Paris est tellement bien retranscrit, tout comme la dérive liée aux réseaux sociaux qui est très juste et symptomatique de l'époque dans laquelle nous vivons.
Certains pourront reprocher au film d'être trop lent, notamment durant la première demie heure, mais c'est pour mieux imprimer ce rythme lancimant aux scènes, comme un symptôme de la dépression qui vous ronge lentement de l'intérieur. Deux Moi n'est peut-être pas le meilleur film de Cedric Klapisch, mais c'est du très bon Klapisch.
Avec Deux Moi, Cedric Klapisch combat l'idée reçue que pour être heureux, il faut être en couple. A mon sens, il dit plutôt le contraire, à savoir que pour être heureux en couple, il faut d'abord se recentrer sur soi-même, être en paix avec soi.
Aussi proches soient-ils dans l'espace, Remy (François Civil) et Mélanie (Ana Girardot) vivant dans deux immeubles adjacents, ils passent leur temps à se louper. Ils sont obnubilés par leurs problèmes personnels et ne perçoivent pas le monde qui les entoure. C'est pour cette raison que lorsque le psy de Remy (François Berléand) lui demande de se résumer en un mot, par réflexe il lui sort le mot "bulle".
Ana Girardot et François Civil portent le film sur leurs deux épaules. Ils sont frappants de naturel, alors qu'il aurait tellement facile de tomber dans la grosse caricature. François Civil tout particulièrement, est excellent. Son jeu sonne toujours juste, à la fois drôle, sensible et un "je ne sais quoi" de charmant. Je lui trouve une certaine filiation avec Patrick Dewaere, dans ses gestes, son naturel, sa fragilité et son innocence. C'est criant de vérité dans ses scènes avec le psy, notamment dans la scène de la "bulle".
Comme souvent avec Cedric Klapisch, son film m'a touché et j'y ai vu plusieurs parallèles avec mon histoire personnelle. Je ne dois pas être le seul à m'être reconnu dans ce film. C'est pour cette raison que le cinéma de Cedric Klapisch parle à tellement de monde. Le sentiment de solitude dans une grande ville comme Paris est tellement bien retranscrit, tout comme la dérive liée aux réseaux sociaux qui est très juste et symptomatique de l'époque dans laquelle nous vivons.
Certains pourront reprocher au film d'être trop lent, notamment durant la première demie heure, mais c'est pour mieux imprimer ce rythme lancimant aux scènes, comme un symptôme de la dépression qui vous ronge lentement de l'intérieur. Deux Moi n'est peut-être pas le meilleur film de Cedric Klapisch, mais c'est du très bon Klapisch.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
On a maté (louer, amazon) Babylon
Bon, je suis client des LaLaLand, once Upon a time in Hollywood etc...
J'ai adoré, ma femme aussi mais était dégoutée, preuve que le film et les acteurs ont fait mouche
Bref la fin de l'age d'or du ciné muet, histoire vue et revue, mais filmée sans filtre. Brad superbe, Margot74 magnifique, et Diego Calva est juste parfait.
Faut pas mater avec les gosses.
voyassez le si c'est pas fait, c'est une superbe fresque.
Bon, je suis client des LaLaLand, once Upon a time in Hollywood etc...
J'ai adoré, ma femme aussi mais était dégoutée, preuve que le film et les acteurs ont fait mouche
- spoil:
- (elle déteste les gens qui ont des relations toxiques, même si ça reste un film, elle aurai bien voulu tuer margot robbie sur la fin
Bref la fin de l'age d'or du ciné muet, histoire vue et revue, mais filmée sans filtre. Brad superbe, Margot74 magnifique, et Diego Calva est juste parfait.
Faut pas mater avec les gosses.
voyassez le si c'est pas fait, c'est une superbe fresque.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Cyrano de Bergerac ...
Jean-Paul Rappeneau et son scénariste Jean-Claude Carrière ont magnifiquement adapté la pièce d'Edmond Rostand sur grand écran. Avant d'aborder le film, il faut rappeler les nombreuses références utilisées dans la pièce et qu'on retrouve fidèlement adaptées dans le long métrage. Par exemple, Cyrano de Bergerac a réellement existé, tout comme Montfleury ou le comte de Guiche. Ensuite, la pièce se situe à l'époque de Molière, des Précieuses ridicules et de la montée de la bourgeoisie.
Par contre, l'histoire est très simple, et je pourrais la résumer facilement en quelques lignes. Nous sommes à Paris au milieu du XVIIème siècle, où sévit Cyrano de Bergerac (Gérard Depardieu), homme réputé pour son esprit et sa grande éloquence. Poète inspiré et homme courageux qui manit fort bien l'épée, seul son physique disgracieux (son grand nez) l'empêche de déclarer sa flamme à sa cousine Roxane (Anne Brochet) qui, quant à elle, n'a d'yeux que pour le beaux Christian (Vincent Pérez).
Mais voilà, Christian n'a ni la verve, ni l'intelligence de Cyrano. Ainsi, il va demander à ce dernier et ceci à son grand désespoir, de l'aider à séduire Roxane. De plus Cyrano est craint de tous et va rapidement se faire beaucoup d'ennemis, à commencer par le comte de Guiche (Jacques Weber).
Les thèmes les plus visibles sont facilement identifiables, à commencer par l'honneur, l'intégrité, le refus des concessions, la fidélité et l'amitié, le rapport entre amour et beauté physique ... Mais au delà de l'histoire, somme toute assez classique, c'est avant tout l'écriture de certaines tirades qui est exceptionnelle (la tirade du nez) et le personnage de Cyrano qui est fort truculent.
La pièce d'Edmond Rostand est un écrin fabuleux pour Gérard Depardieu, dont la performance dans le rôle de Cyrano de Bergerac a marqué tous les esprits. Gérard Depardieu est réellement brillant, dans ce qui sera problement son plus grand rôle. Panache, splendeur et grandiloquence sont les trois traits qui caractérisent le mieux Depardieu et Cyrano. Et puis il y a cette scène finale absolument somptueuse et tellement poignante ...
Enfin, je me dois de mentionner la BO de Jean-Claude Petit, un des sommets de sa carrière avec celle du Hussard sur le Toit. On se souvient notamment de la polémique à l'époque pour un morceau du film qui reprend note pour note un passage de la BO de Dany Elfman pour le premier Batman, une histoire de "plagiat" qui semble plus qu'évident. Il y avait eu "je crois" des menaces de procès à l'époque et il reconnu plus tard avoir repris le thème principal de Batman pour la passage héroïque de Cyrano contre cent soldats. Toujours est-il, qu'il obtient un César et une Victoire de la musique en 1991 pour ses compositions.
Le film respire l'ambition à tous les niveaux, les décors, les costumes, la mise en scène et la photographie sont ultra soignés. C'est pouquoi cette superproduction à la française mérite amplement chacun de ses dix Césars.
Jean-Paul Rappeneau et son scénariste Jean-Claude Carrière ont magnifiquement adapté la pièce d'Edmond Rostand sur grand écran. Avant d'aborder le film, il faut rappeler les nombreuses références utilisées dans la pièce et qu'on retrouve fidèlement adaptées dans le long métrage. Par exemple, Cyrano de Bergerac a réellement existé, tout comme Montfleury ou le comte de Guiche. Ensuite, la pièce se situe à l'époque de Molière, des Précieuses ridicules et de la montée de la bourgeoisie.
Par contre, l'histoire est très simple, et je pourrais la résumer facilement en quelques lignes. Nous sommes à Paris au milieu du XVIIème siècle, où sévit Cyrano de Bergerac (Gérard Depardieu), homme réputé pour son esprit et sa grande éloquence. Poète inspiré et homme courageux qui manit fort bien l'épée, seul son physique disgracieux (son grand nez) l'empêche de déclarer sa flamme à sa cousine Roxane (Anne Brochet) qui, quant à elle, n'a d'yeux que pour le beaux Christian (Vincent Pérez).
Mais voilà, Christian n'a ni la verve, ni l'intelligence de Cyrano. Ainsi, il va demander à ce dernier et ceci à son grand désespoir, de l'aider à séduire Roxane. De plus Cyrano est craint de tous et va rapidement se faire beaucoup d'ennemis, à commencer par le comte de Guiche (Jacques Weber).
Les thèmes les plus visibles sont facilement identifiables, à commencer par l'honneur, l'intégrité, le refus des concessions, la fidélité et l'amitié, le rapport entre amour et beauté physique ... Mais au delà de l'histoire, somme toute assez classique, c'est avant tout l'écriture de certaines tirades qui est exceptionnelle (la tirade du nez) et le personnage de Cyrano qui est fort truculent.
La pièce d'Edmond Rostand est un écrin fabuleux pour Gérard Depardieu, dont la performance dans le rôle de Cyrano de Bergerac a marqué tous les esprits. Gérard Depardieu est réellement brillant, dans ce qui sera problement son plus grand rôle. Panache, splendeur et grandiloquence sont les trois traits qui caractérisent le mieux Depardieu et Cyrano. Et puis il y a cette scène finale absolument somptueuse et tellement poignante ...
- Spoiler:
- Dixit Cyrano aux portes de la mort ... "Oui, vous m'arrachez tout, le laurier et la rose ! Arrachez ! Il y a malgré vous quelque chose, Que j'emporte, et ce soir, quand j'entrerai chez Dieu, Mon salut balaiera largement le seuil bleu, Quelque chose que sans un pli, sans une tache, J'emporte malgré vous, et c'est... Mon panache."
Enfin, je me dois de mentionner la BO de Jean-Claude Petit, un des sommets de sa carrière avec celle du Hussard sur le Toit. On se souvient notamment de la polémique à l'époque pour un morceau du film qui reprend note pour note un passage de la BO de Dany Elfman pour le premier Batman, une histoire de "plagiat" qui semble plus qu'évident. Il y avait eu "je crois" des menaces de procès à l'époque et il reconnu plus tard avoir repris le thème principal de Batman pour la passage héroïque de Cyrano contre cent soldats. Toujours est-il, qu'il obtient un César et une Victoire de la musique en 1991 pour ses compositions.
Le film respire l'ambition à tous les niveaux, les décors, les costumes, la mise en scène et la photographie sont ultra soignés. C'est pouquoi cette superproduction à la française mérite amplement chacun de ses dix Césars.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai vu un petit film d'auteur : The Flash.
L'homme qui court le plus vite au monde est le symbole parfait pour symboliser un DCU qui court depuis le départ après le succès incroyable de Marvel.
Après avoir abusé de raccourcis scénaristique dans divers films, voilà que déboule le film consacré à ce héros, après une production chaotique...
Mais avec des résultats commerciaux loin des attentes (seul Aquaman a cartonné), The Flash signe sans doute la fin de l'aventure de "ce" DCU qui avait pourtant un certain potentiel. Car le film d'Andy Mischietti a tout du bouquet final : des caméos, des surprises à gogo, des enjeux et des...déceptions.
S'il est de bienvenue de ne rien dire quant aux deux premiers, on évoquera rapidement les deux gros bémols : D'une part, des effets visuels qui sont trop souvent dégueulasses. En particulier les visages CGI digne d'une PS4. Comment un film avec autant de budget peut se planter à ce point quand une série comme The Mandalorian nous éblouissait par certains effets ?
L'autre déception se résume à Batman. Si les bande annonces ont hélas largement spoiler le retour de Keaton, le personnage se révèle incohérent . Agé de 70 ans Batman/Keaton fait des saltos, donne des high kicks, plonge de 50 m...bref, il est plus fort, plus agile que dans les années 90 bien qu'il est...30 ans de plus ! N'importe quoi !
Bien meilleur que les derniers film "héroïques" (en particulier ceux du rival Marvel), The Flash ne se prend guère au sérieux et c'est sans doute ce qui le sauve du désastre. Pas trop idiot dans son écriture (malgré sa consommation d'une dizaine de scénaristes et "screen-doctors" ), dans son interprétation (Ezra Miller est très efficace dans son double rôle) et dans sa proposition, le film est généreux mais séduira d'abord 'sa" cible ado-jeune adulte. Le sous-texte a toutefois une saveur particulière avec une ode à la nostalgie, et à l'inaltérabilité.
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Un soir d’ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. Sur son lit d’hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied du Mercantour au Cotentin. Un voyage unique et hors du temps à la rencontre de l'hyper-ruralité, de la beauté de la France et de la renaissance de soi.
Inspiré du récit autobiographique du même nom de Sylvain tesson, le film de Denis Imbert est une ode à la simplicité. Un histoire "ordinaire", pas d'effets grandiloquents et la nature, belle et dense, pour décor naturel. Un chemin qui appelle à la sobriété et à l'introspection dans lequel chacun trouvera une grille de compréhension personnelle. Même si l'ouvrage est sans doute un meilleur guide, son adaptation filmique est plus qu'honnête.
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je ne sais plus qui avait parlé de Jeff Nichols il y a quelques temps. Merci de l'avoir cité, j'ai pu le découvrir
J'ai apprécié son travail. Dans l'ordre de préférence : Mud, ensuite Midnight special et take shelter bon dernier à cause de la fin, le film étant très bon néanmoins.
J'ai apprécié son travail. Dans l'ordre de préférence : Mud, ensuite Midnight special et take shelter bon dernier à cause de la fin, le film étant très bon néanmoins.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:Je viens de mater Ad Astra de James Gray ...
Ad Astra de James Gray raconte l'histoire d'un homme froid et distant qui va se rendre compte, tout au long du film, à quel point il est émotionnellement vulnérable. On ressent la solitude de Roy (Brad Pitt) qui est très vite pesante pour lui (et pour nous aussi spectateurs). Il est déconnecté du monde qui l'entoure et plutôt qu'intéragir avec les autres humains autour de lui, il préfère s'isoler. Il n'ose pas s'affirmer et être lui-même. Il cache ses émotions et on voit à quel point ça l'affecte fortement au final.
James Grey n'essaie pas de paraître plus intelligent qu'il ne l'est. Ad Astra n'est pas le 2001 l'odyssée de l’espace de James Gray, c'est plutôt du James Gray qui va dans l'espace, avec toutes les thématiques qui lui sont chères. C'est le voyage introspectif de Brad Pitt qui fait écho avec son voyage dans l'espace. On ressent sa solitude, sa soif de connaissance et son envie de repousser les limites de l'exploration spaciale ... à l'image de son père.
Le scénario est très simple, avec une narration linéaire et des enjeux explicites. On a un gars planqué dans une station spaciale sur Neptune, qui balance des jets d'antimatière responsables de millions de morts. Or, il s'avère que le gars est le père de Brad Pitt, qui est envoyé sur place pour l'arrêter. Je regrette néanmoins quelques raccourcis et autres facilités scénaristiques, mais ça, on y reviendra plus tard.
Le film explore plusieurs thématiques de science-fiction qui sont très intéressantes, avec les grandes tours de communication qui montent jusqu'à la stratosphère (aka la Tour de Babel), la station sur la lune (la fameuse chasse au rover est très cool) ou sur Mars ... même si ça ne va pas plus loin que ça et ça ne revolutionne rien. Mais à la limite, comme je vous l'ai déjà dit plus haut, ce n'est pas le propos du film et en réalité c'est largement suffisant.
Le propos du film, c'est de nous montrer que ça ne sert à rien d'aller chercher ailleurs ce qu'on a déjà autour de soi (parents, amis, femme et enfants). La famille est le thème le plus cher à James Gray et qu'on retrouve dans tous ses films. Le père cherche sa place dans l'univers et pour cela, il est prêt à renoncer à son humanité. Il abandonne sa famille dans une quête égoïste qui va le mener nulle part. Sa place dans l'univers, il l'a déjà trouvée et son fils est là pour le lui rappeler.
Ad Astra, c'est donc plus un drame qu'un film de science fiction. Tout du moins, ce n'est pas de la science fiction comme on a l'habitude de voir, avec une histoire vue et revue de premier contact entre l'espèce humaine et une vie extra-terrestre. Ne vous attendez donc pas à voir débarquer des aliens sur Terre, sinon vous serez déçu. Ad Astra ce n'est pas 2001 l'odyssée de l’espace, ni Rencontre du troisieme type, ni E.T., ni Premier Contact. Ad Astra c'est un drame famillial qui se déroule tout simplement dans l'espace, rien de plus !
Là où on pourrait rapprocher Ad Astra de 2001 l'odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, c'est dans sa direction artistique, visuelle et sonore. On y retrouve les plans du vaisseau qui tourne, la musique lancinante, la lumière blanche par moment agressive ... et les singes de laboratoire enragés qui sont de toute évidence un hommage de plus à 2001. Par contre, si Stanley Kubrick est un homme profondément nihiliste, James Gray quant à lui est un humaniste.
Si certaines scènes du film sont bluffantes de réalisme, d'autres posent problème d'un point de vue scientifique. J'ai noté plusieurs aberrations dans le domaine de la physique, surtout vers la fin du film, à commencer par la présence de pistolets dans le vaisseau, la représentation de Neptune qui semble être bien trop petite, le bouclier pour traverser les anneaux, mais le comble du comble, c'est la fusée qui est sur le point de décoller et Brad Pitt qui parvient à y rentrer tel un ninja juste avant la force de poussée finale.
Brad Pitt porte littéralement le film sur ses épaules, jusqu'au bout ou presque. Rien à redire sur sa performance, si ce n'est sa réaction sur la fin, lorsqu'il se retrouve face à Tommy Lee Jones. Les retrouvailles entre le père et le fils sont trop vite expédiées et ça manque d'émotion. Et puis, on a aucune précision sur ces soit-disant jets d'antimatière, trop vite mis de coté au profit du rapport père-fils. Pareil, je ne reviendrai pas sur son retour au vaisseau ... mais sérieux, le bouclier pour traverser l'anneau de Neptune, ce n'est pas possible. Il manque probablement une demie heure pour boucler correctement les enjeux dramatiques et pour étoffer un peu plus les personnages du père et de sa femme (Liv Tyler) ...
- Spoiler:
Les retrouvailles avec le père, ce n'est pas du tout crédible. Papa a tué tout son équipage pour le bien de sa mission. Il a vraiment renoncé à tout, sa famille, son humanité, jusqu'à embrasser la solitude absolue, plus de trente années sans parler à personne. Quand son fils, dont il n'a que faire, débarque sur Neptune pour lui dire "allez, maintenant c'est fini les bêtises, on rentre à la maison" et qu'il le suit sans rechigner ? Non désolé, c'est trop facile tout ça, surtout que ça ne sert à rien, puisqu'il se suicide immédiatement après. Et puis, pourquoi tant de vies gâchées, de ressources et d'énergie gaspillées, pour au final se rendre compte que nous sommes seuls dans l'univers ?
Les thèmes de prédilection de James Gray sont la famille et les relations sociales. Tous ses films, quel que soit le genre, le film de gangsters (Little Odessa et The Yards), le film noir (We Own the Night), le film d'aventure (The Lost City of Z), le drame sentimental (Two Lovers), le drame familial (Armageddon Time) ... tous tournent autour de ces deux thèmatiques. Le genre abordé n'est qu'un prétexte pour développer les sujets qui lui sont les plus chers.
Le sujet ici n'est pas l'exploration spaciale, mais la solitude du fils dûe à l'absence du père et la vanité du père dans sa quête de vérité entrainant folies meurtrières et perte de sens. Le film aborde aussi l'héritage du fils, qui ressent la même solitude que son père, le même besoin de repousser ses limites, répétant toutes les erreurs de son père, avant de s'en détourner. Il prend conscience qu'il y a d'autres priorités, à savoir retrouver ses proches.
Il manque pourtant une certaine puissance au film, un manque de scènes spectaculaires comme il y en avait dans le Interstellar de Christopher Nolan, mais c'est un film qui m'a vraiment touché au niveau émotionnel. Ce n'est certainement pas le meilleur film de James Gray, mais c'est du très bon James Gray. Un chef d'œuvre ? Non. Un très bon film ? Assurément. (7.5/10)
Très mitigé sur ce film, surtout vu le réalisateur.... ca se laisse cependant regarder.
On sent son manque de connaissances scientifiques (mais bon Nolan avec Internanar c'était pas mieux !).... mais LE point noir du film :
la scène des singes ! Qu'est ce que ca fout là !!!????????
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je crois bien que c'est moi, j'ai donné mon avis ici même pour les 3 films ... et moi aussi c'est Mud mon préféré :)Maxicrash a écrit:Je ne sais plus qui avait parlé de Jeff Nichols il y a quelques temps. Merci de l'avoir cité, j'ai pu le découvrir
J'ai apprécié son travail. Dans l'ordre de préférence : Mud, ensuite Midnight special et take shelter bon dernier à cause de la fin, le film étant très bon néanmoins.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui je suis d'accord avec toi, il y a plusieurs passages qui collent pas, probablement imposés par le studio et les producteurs pour rendre le film plus grand public (avec de l'action, quoi !)drfloyd a écrit:lessthantod a écrit:Je viens de mater Ad Astra de James Gray ...
Ad Astra de James Gray raconte l'histoire d'un homme froid et distant qui va se rendre compte, tout au long du film, à quel point il est émotionnellement vulnérable. On ressent la solitude de Roy (Brad Pitt) qui est très vite pesante pour lui (et pour nous aussi spectateurs). Il est déconnecté du monde qui l'entoure et plutôt qu'intéragir avec les autres humains autour de lui, il préfère s'isoler. Il n'ose pas s'affirmer et être lui-même. Il cache ses émotions et on voit à quel point ça l'affecte fortement au final.
James Grey n'essaie pas de paraître plus intelligent qu'il ne l'est. Ad Astra n'est pas le 2001 l'odyssée de l’espace de James Gray, c'est plutôt du James Gray qui va dans l'espace, avec toutes les thématiques qui lui sont chères. C'est le voyage introspectif de Brad Pitt qui fait écho avec son voyage dans l'espace. On ressent sa solitude, sa soif de connaissance et son envie de repousser les limites de l'exploration spaciale ... à l'image de son père.
Le scénario est très simple, avec une narration linéaire et des enjeux explicites. On a un gars planqué dans une station spaciale sur Neptune, qui balance des jets d'antimatière responsables de millions de morts. Or, il s'avère que le gars est le père de Brad Pitt, qui est envoyé sur place pour l'arrêter. Je regrette néanmoins quelques raccourcis et autres facilités scénaristiques, mais ça, on y reviendra plus tard.
Le film explore plusieurs thématiques de science-fiction qui sont très intéressantes, avec les grandes tours de communication qui montent jusqu'à la stratosphère (aka la Tour de Babel), la station sur la lune (la fameuse chasse au rover est très cool) ou sur Mars ... même si ça ne va pas plus loin que ça et ça ne revolutionne rien. Mais à la limite, comme je vous l'ai déjà dit plus haut, ce n'est pas le propos du film et en réalité c'est largement suffisant.
Le propos du film, c'est de nous montrer que ça ne sert à rien d'aller chercher ailleurs ce qu'on a déjà autour de soi (parents, amis, femme et enfants). La famille est le thème le plus cher à James Gray et qu'on retrouve dans tous ses films. Le père cherche sa place dans l'univers et pour cela, il est prêt à renoncer à son humanité. Il abandonne sa famille dans une quête égoïste qui va le mener nulle part. Sa place dans l'univers, il l'a déjà trouvée et son fils est là pour le lui rappeler.
Ad Astra, c'est donc plus un drame qu'un film de science fiction. Tout du moins, ce n'est pas de la science fiction comme on a l'habitude de voir, avec une histoire vue et revue de premier contact entre l'espèce humaine et une vie extra-terrestre. Ne vous attendez donc pas à voir débarquer des aliens sur Terre, sinon vous serez déçu. Ad Astra ce n'est pas 2001 l'odyssée de l’espace, ni Rencontre du troisieme type, ni E.T., ni Premier Contact. Ad Astra c'est un drame famillial qui se déroule tout simplement dans l'espace, rien de plus !
Là où on pourrait rapprocher Ad Astra de 2001 l'odyssée de l’espace de Stanley Kubrick, c'est dans sa direction artistique, visuelle et sonore. On y retrouve les plans du vaisseau qui tourne, la musique lancinante, la lumière blanche par moment agressive ... et les singes de laboratoire enragés qui sont de toute évidence un hommage de plus à 2001. Par contre, si Stanley Kubrick est un homme profondément nihiliste, James Gray quant à lui est un humaniste.
Si certaines scènes du film sont bluffantes de réalisme, d'autres posent problème d'un point de vue scientifique. J'ai noté plusieurs aberrations dans le domaine de la physique, surtout vers la fin du film, à commencer par la présence de pistolets dans le vaisseau, la représentation de Neptune qui semble être bien trop petite, le bouclier pour traverser les anneaux, mais le comble du comble, c'est la fusée qui est sur le point de décoller et Brad Pitt qui parvient à y rentrer tel un ninja juste avant la force de poussée finale.
Brad Pitt porte littéralement le film sur ses épaules, jusqu'au bout ou presque. Rien à redire sur sa performance, si ce n'est sa réaction sur la fin, lorsqu'il se retrouve face à Tommy Lee Jones. Les retrouvailles entre le père et le fils sont trop vite expédiées et ça manque d'émotion. Et puis, on a aucune précision sur ces soit-disant jets d'antimatière, trop vite mis de coté au profit du rapport père-fils. Pareil, je ne reviendrai pas sur son retour au vaisseau ... mais sérieux, le bouclier pour traverser l'anneau de Neptune, ce n'est pas possible. Il manque probablement une demie heure pour boucler correctement les enjeux dramatiques et pour étoffer un peu plus les personnages du père et de sa femme (Liv Tyler) ...
- Spoiler:
Les retrouvailles avec le père, ce n'est pas du tout crédible. Papa a tué tout son équipage pour le bien de sa mission. Il a vraiment renoncé à tout, sa famille, son humanité, jusqu'à embrasser la solitude absolue, plus de trente années sans parler à personne. Quand son fils, dont il n'a que faire, débarque sur Neptune pour lui dire "allez, maintenant c'est fini les bêtises, on rentre à la maison" et qu'il le suit sans rechigner ? Non désolé, c'est trop facile tout ça, surtout que ça ne sert à rien, puisqu'il se suicide immédiatement après. Et puis, pourquoi tant de vies gâchées, de ressources et d'énergie gaspillées, pour au final se rendre compte que nous sommes seuls dans l'univers ?
Les thèmes de prédilection de James Gray sont la famille et les relations sociales. Tous ses films, quel que soit le genre, le film de gangsters (Little Odessa et The Yards), le film noir (We Own the Night), le film d'aventure (The Lost City of Z), le drame sentimental (Two Lovers), le drame familial (Armageddon Time) ... tous tournent autour de ces deux thèmatiques. Le genre abordé n'est qu'un prétexte pour développer les sujets qui lui sont les plus chers.
Le sujet ici n'est pas l'exploration spaciale, mais la solitude du fils dûe à l'absence du père et la vanité du père dans sa quête de vérité entrainant folies meurtrières et perte de sens. Le film aborde aussi l'héritage du fils, qui ressent la même solitude que son père, le même besoin de repousser ses limites, répétant toutes les erreurs de son père, avant de s'en détourner. Il prend conscience qu'il y a d'autres priorités, à savoir retrouver ses proches.
Il manque pourtant une certaine puissance au film, un manque de scènes spectaculaires comme il y en avait dans le Interstellar de Christopher Nolan, mais c'est un film qui m'a vraiment touché au niveau émotionnel. Ce n'est certainement pas le meilleur film de James Gray, mais c'est du très bon James Gray. Un chef d'œuvre ? Non. Un très bon film ? Assurément. (7.5/10)
Très mitigé sur ce film, surtout vu le réalisateur.... ca se laisse cependant regarder.
On sent son manque de connaissances scientifiques (mais bon Nolan avec Internanar c'était pas mieux !).... mais LE point noir du film :
la scène des singes ! Qu'est ce que ca fout là !!!????????
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Cuisine et Dépendances ...
Dès leur première incursion au cinéma, le duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (scénaristes et protagonistes) a fait fort avec cette excellente adaptation cinématographique de leur pièce du même nom. Et il confirmeront par la suite avec l'adaptation de leur seconde pièce Un air de famille dirigée par Cédric Klapisch, puis lorsqu'Agnès Jaoui passera derrière la caméra avec Le Goût des autres. Avec Cuisine et Dépendances on note déjà un sens certain pour l'écriture des dialogues qui font mouche et un jugement aiguisé sur les peines et frustrations des personnes ordinaires.
Le scénario est simple et peut se résumer en quelques lignes. Nous assistons à un dîner de sept convives dans un appartement parisien. Mais ici, les règles usuelles sont bousculées, puisqu'on n'assiste pas à proprement parler au dîner. En effet, on ne voit que les préparatifs et les "à-côtés" du dîner (dans la cuisine, sur le balcon, les couloirs où on se croise et une chambre) et l'invité principal n'apparaît jamais à l'écran ... et même qu'on ne connaîtra jamais son nom. Et pourtant, c'est lui l'ancien camarade de classe perdu de vue depuis dix ans et devenu célèbre, qui cristallise toute l'attention autour de lui de par sa position sociale et son succès auprès des femmes.
Dans Cuisine et Dépendances on assiste donc en quelque sorte à une pièce de théâtre filmée, où la mise en scène épurée est compensée par des dialogues jubilatoires (incisifs et drôles). C'est autour d'une table et de quelques chaises que nos protagonistes fustigent le conformisme, le culte de l'argent et l'hypocrisie ambiante, avec une truculence toute particulière. On assiste à un véritable règlement de compte général (et théâtral) dans la cuisine en question, une astuce de mise en scène qui permet à chaque personnage de raconter sur les autres et surtout de se raconter eux. La cuisine est le lieux où tout le monde se croise, pour échapper à une soirée "chiante" au possible et pour échanger quelques commentaires sur les convives, entre médisances et autres confessions.
Les masques tombent dans cette comédie humaine brillamment interprétée. Agnès Jaoui est Charlotte l'épouse de l'invité principal, gentiment moralisatrice et frustrée. Jean-Pierre Bacri est Georges ex-amant de Charlotte et mysantrope, qui acquiert là sa réputation de bougon attachant. Zabou Breitman et Sam Karmann forment un couple de bourgeois, elle Martine complètement hystérique en mère de famille dépressive et lui Jacques dépassé par les évènements et sa trop grande gentillesse. Quant à Jean-Pierre Darroussin, le frère encombrant de Martine, c'est un petit looser grisé par une partie de poker. Ils sont tous à différentes échelles des petites personnes, acerbes et surtout très drôles. On rit beaucoup de leurs joutes verbales, déblatérant des vérités qui n'appartiennent qu'à eux-mêmes, s'insultant les uns et les autres à grands coups de flatteries déplacées et de répliques cyniques bien senties. Tous s'en tirent à merveille en conférant d'un seul homme un rythme parfaitement maîtrisé au film.
Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri nous mettent face à nos petites mesquineries et notre fausseté. Les répliques fusent, subtiles, mordantes, parfois émouvantes et profondes, développant cinq personnages forts et nuancés, faisant corps les uns avec les autres. Cette tragi-comédie est d'une truculence savoureuse et voir ce dîner tourner au vinaigre est un pur régal.
Dès leur première incursion au cinéma, le duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (scénaristes et protagonistes) a fait fort avec cette excellente adaptation cinématographique de leur pièce du même nom. Et il confirmeront par la suite avec l'adaptation de leur seconde pièce Un air de famille dirigée par Cédric Klapisch, puis lorsqu'Agnès Jaoui passera derrière la caméra avec Le Goût des autres. Avec Cuisine et Dépendances on note déjà un sens certain pour l'écriture des dialogues qui font mouche et un jugement aiguisé sur les peines et frustrations des personnes ordinaires.
Le scénario est simple et peut se résumer en quelques lignes. Nous assistons à un dîner de sept convives dans un appartement parisien. Mais ici, les règles usuelles sont bousculées, puisqu'on n'assiste pas à proprement parler au dîner. En effet, on ne voit que les préparatifs et les "à-côtés" du dîner (dans la cuisine, sur le balcon, les couloirs où on se croise et une chambre) et l'invité principal n'apparaît jamais à l'écran ... et même qu'on ne connaîtra jamais son nom. Et pourtant, c'est lui l'ancien camarade de classe perdu de vue depuis dix ans et devenu célèbre, qui cristallise toute l'attention autour de lui de par sa position sociale et son succès auprès des femmes.
Dans Cuisine et Dépendances on assiste donc en quelque sorte à une pièce de théâtre filmée, où la mise en scène épurée est compensée par des dialogues jubilatoires (incisifs et drôles). C'est autour d'une table et de quelques chaises que nos protagonistes fustigent le conformisme, le culte de l'argent et l'hypocrisie ambiante, avec une truculence toute particulière. On assiste à un véritable règlement de compte général (et théâtral) dans la cuisine en question, une astuce de mise en scène qui permet à chaque personnage de raconter sur les autres et surtout de se raconter eux. La cuisine est le lieux où tout le monde se croise, pour échapper à une soirée "chiante" au possible et pour échanger quelques commentaires sur les convives, entre médisances et autres confessions.
Les masques tombent dans cette comédie humaine brillamment interprétée. Agnès Jaoui est Charlotte l'épouse de l'invité principal, gentiment moralisatrice et frustrée. Jean-Pierre Bacri est Georges ex-amant de Charlotte et mysantrope, qui acquiert là sa réputation de bougon attachant. Zabou Breitman et Sam Karmann forment un couple de bourgeois, elle Martine complètement hystérique en mère de famille dépressive et lui Jacques dépassé par les évènements et sa trop grande gentillesse. Quant à Jean-Pierre Darroussin, le frère encombrant de Martine, c'est un petit looser grisé par une partie de poker. Ils sont tous à différentes échelles des petites personnes, acerbes et surtout très drôles. On rit beaucoup de leurs joutes verbales, déblatérant des vérités qui n'appartiennent qu'à eux-mêmes, s'insultant les uns et les autres à grands coups de flatteries déplacées et de répliques cyniques bien senties. Tous s'en tirent à merveille en conférant d'un seul homme un rythme parfaitement maîtrisé au film.
Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri nous mettent face à nos petites mesquineries et notre fausseté. Les répliques fusent, subtiles, mordantes, parfois émouvantes et profondes, développant cinq personnages forts et nuancés, faisant corps les uns avec les autres. Cette tragi-comédie est d'une truculence savoureuse et voir ce dîner tourner au vinaigre est un pur régal.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:
Oui je suis d'accord avec toi, il y a plusieurs passages qui collent pas, probablement imposés par le studio et les producteurs pour rendre le film plus grand public (avec de l'action, quoi !)
James Gray se laisserait bouziller son film par les producteurs ?
j'ai plutot la sensation qu'il s'est planté, vu que c'est LUI le scénariste, ne maitrisant pas le genre SF (je crois qu'il l'a dit lui même), (et n'ayant aucune connaissance scientifique), il est tombé dans les clichés
Ca reste un beau film pour les images uniquement... comme Interstellar.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de voir Loving, sa dernière réalisation. Sur la ségrégation US en 1958, basée sur une histoire vraie.lessthantod a écrit:Je crois bien que c'est moi, j'ai donné mon avis ici même pour les 3 films ... et moi aussi c'est Mud mon préféré :)Maxicrash a écrit:Je ne sais plus qui avait parlé de Jeff Nichols il y a quelques temps. Merci de l'avoir cité, j'ai pu le découvrir
J'ai apprécié son travail. Dans l'ordre de préférence : Mud, ensuite Midnight special et take shelter bon dernier à cause de la fin, le film étant très bon néanmoins.
Je n'ai pas aimé du tout. Rythme trop lent, pas beaucoup de dialogues.
Maxicrash- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pas vu Loving, mais oui son style de mise en scène est lent, très lent. En fait, c'est surtout Mud que j'ai aimé et j'ai moins aimé les 2 autres.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Yesterday de Danny Boyle et Richard Curtis ...
Yesterday est le dernier film de Danny Boyle et Richard Curtis, le premier à la réalisation et le second au scénario, pour leur première collaboration. C'est à la fois une comédie romantique et un film sur les Beatles ... un film centré autour des Beatles ? On part déjà du bon pied. Et puis moi, généralement je suis très fan des comédies romantiques made in Richard Curtis.
Alors tout d'abord, Yesterday est plus un film de Richard Curtis que de Danny Boyle. Je dirais même que c'est le moins Boylien des films de Danny Boyle. Il y a juste quelques plans composés et des effets de montage qui le rappelle. Sinon, c'est surtout et avant tout une comédie romantique de Richard Curtis.
Yesterday montre le parcours d'un jeune musicien un peu looser nommé Jack (Himesh Patel) qui rencontre le succès après que tout le monde ait oublié l'existence des Beatles ... c'est littéralement comme si les Beatles n'avaient jamais existé. Jack décide alors de s'approprier leurs tubes afin de devenir une grande star. Et bien sûr, avec le succès il devient un connard prétentieux et devra chercher la rédemption pour se faire pardonner d'être un imposteur ... et pour se racheter auprès de celle qu'il a toujours aimé, Ellie (Lily James).
Le pitch de départ est vraiment excellent et permet de multiplier les situations les plus rocambolesques, comme Jack qui rencontre Ed Sheeran himself. Le rôle qui lui est proposé nécessite d'avoir de l'humour et un sens certain pour l'autodérision, puisqu'on se moque gentiment de lui ... et de l'autodérision, le chanteur n'en manque pas. Et puis ses talents de compositeur n'ont pas été oubliés pour le film. Non vraiment, les scènes avec Ed Sheeran sont parmi les plus réussies du film.
Le scénario permet de faire passer le personnage par tellement d'étapes émotionnelles différentes, la culpabilité de plagier, mais aussi l'acceptation et la volonté de faire découvrir la musique des Beatles aux habitants de cette nouvelle réalité. Et d'ailleurs, comment expliquer aux autres tout le délire des dimensions parallèles ? Impossible, donc autant accepter de se l'approprier, non ?
Le problème principal de l'histoire d'amour entre Jack et Ellie, c'est l'introduction forcée du petit ami d'Ellie qui est rajouté dans l'équation pour finalement l'éliminer un peu trop facilement. Le film manque aussi d'un peu de folie (c'est un peu trop gentillet tout ça) et la mise en scène de Danny Boyle se fait un peu trop discrète. Et puis, si la scène avec Robert Carlyle est peut-être un peu abusée, elle s'intègre malgré tout assez bien avec le ton du film ...
Yesterday c’est donc avant tout une comédie romantique, avec les Beatles et la musique en toile de fond. Je comprends parfaitement qu'un fan des Beatles puisse rester sur sa faim, mais encore une fois, c’est avant tout une comediecomédie romantique. De même, le fan de Danny Boyle risque de ne pas y trouver son compte, au contraire du fan de Richard Curtis que je suis.
Yesterday est le dernier film de Danny Boyle et Richard Curtis, le premier à la réalisation et le second au scénario, pour leur première collaboration. C'est à la fois une comédie romantique et un film sur les Beatles ... un film centré autour des Beatles ? On part déjà du bon pied. Et puis moi, généralement je suis très fan des comédies romantiques made in Richard Curtis.
Alors tout d'abord, Yesterday est plus un film de Richard Curtis que de Danny Boyle. Je dirais même que c'est le moins Boylien des films de Danny Boyle. Il y a juste quelques plans composés et des effets de montage qui le rappelle. Sinon, c'est surtout et avant tout une comédie romantique de Richard Curtis.
Yesterday montre le parcours d'un jeune musicien un peu looser nommé Jack (Himesh Patel) qui rencontre le succès après que tout le monde ait oublié l'existence des Beatles ... c'est littéralement comme si les Beatles n'avaient jamais existé. Jack décide alors de s'approprier leurs tubes afin de devenir une grande star. Et bien sûr, avec le succès il devient un connard prétentieux et devra chercher la rédemption pour se faire pardonner d'être un imposteur ... et pour se racheter auprès de celle qu'il a toujours aimé, Ellie (Lily James).
Le pitch de départ est vraiment excellent et permet de multiplier les situations les plus rocambolesques, comme Jack qui rencontre Ed Sheeran himself. Le rôle qui lui est proposé nécessite d'avoir de l'humour et un sens certain pour l'autodérision, puisqu'on se moque gentiment de lui ... et de l'autodérision, le chanteur n'en manque pas. Et puis ses talents de compositeur n'ont pas été oubliés pour le film. Non vraiment, les scènes avec Ed Sheeran sont parmi les plus réussies du film.
Le scénario permet de faire passer le personnage par tellement d'étapes émotionnelles différentes, la culpabilité de plagier, mais aussi l'acceptation et la volonté de faire découvrir la musique des Beatles aux habitants de cette nouvelle réalité. Et d'ailleurs, comment expliquer aux autres tout le délire des dimensions parallèles ? Impossible, donc autant accepter de se l'approprier, non ?
Le problème principal de l'histoire d'amour entre Jack et Ellie, c'est l'introduction forcée du petit ami d'Ellie qui est rajouté dans l'équation pour finalement l'éliminer un peu trop facilement. Le film manque aussi d'un peu de folie (c'est un peu trop gentillet tout ça) et la mise en scène de Danny Boyle se fait un peu trop discrète. Et puis, si la scène avec Robert Carlyle est peut-être un peu abusée, elle s'intègre malgré tout assez bien avec le ton du film ...
- Spoiler:
- Jack retrouve un vieil homme dans une maison au bord d'une plage et ce vieux monsieur en question, ce n'est rien d'autre que John Lennon. En tant que fan des Beatles, cette scène m'a profondément touchée, même si l'idée aurait pu être encore mieux exploitée.
Yesterday c’est donc avant tout une comédie romantique, avec les Beatles et la musique en toile de fond. Je comprends parfaitement qu'un fan des Beatles puisse rester sur sa faim, mais encore une fois, c’est avant tout une comediecomédie romantique. De même, le fan de Danny Boyle risque de ne pas y trouver son compte, au contraire du fan de Richard Curtis que je suis.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Un air de famille ...
Sorti trois ans après leur premier film Cuisine et Dépendances, Un air de famille est sans aucune hésitation mon film préféré du duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (acteurs principaux et co-scénaristes). On assiste à un règlement de comptes lors d'un déjeuner famial, où tout le monde parle, mais où personne ne s'écoute vraiment ... un véritable dialogue de sourds, quoi ! Adapté de leur seconde pièce de théâtre et réalisé par Cédric Klapisch, ce second long-métrage est un véritable trésor de situtions à la fois drôles et tendres. Et adaptation d'une pièce de théâtre oblige, le film se déroule dans un seul décor, puisqu'on ne quitte jamais (ou presque) le restaurant familial. Le film a conquis un large public grâce à son humour acerbe et ses dialogues jubilatoires.
Jean-Pierre Bacri est Henry, un patron de bar un peu paumé dans sa vie sentimentale. Et c'est avec toute sa mauvaise humeur habituelle (et légendaire) qu'il interprète un homme colérique et râleur, mais qui a un bon coeur finalement. Agnès Jaoui quant à elle interprète sa soeur Betty, une célibataire endurcie à tendances bobo, dont la constante révolte lui sert à exister aux yeux de sa mère acariâtre (Claire Maurier) qui n'a d'yeux que pour Philippe, son fils favori.
Catherine Frot est juste excellente dans la peau de Yolande, une mère au foyer inculte, femme soumise et mal dans sa peau. C'est une épouse dévouée et bien trop gentille, qui ne vit que pour son mari et ses enfants. Quant à Wladimir Yordanoff qui joue son mari Philippe, c'est un petit chef égocentrique, vaniteux et machiste. C'est l'enfant chérie de sa mère et un homme pour le moins antipathique.
Enfin, il y a Denis (Jean-Pierre Daroussin) le serveur intellectuel, un peu rêveur et à l'humour pince sans rire (et amoureux de Betty). Denis est le seul qui n'appartient pas à cette famille disfonctionnelle et qui est, sans doute, le personnage le plus sensé du film. Denis et Betty forment un couple absolument adorable, mignon comme tout et très drôle aussi.
Cette famille nous horripile au plus haut point, sûrement parce qu'elle nous renvoie à nous-même et à nos propres défauts. C'est jouissif d'assister à ce dialogue de sourds permanent, auquel s'ajoute le décalage des générations. Résultat, chaque discussion tourne au vinaigre, parce que tous ont des attentes ou des approches différentes pour un même sujet abordé et tous entendent ce qu'ils veulent bien entendre. L'écriture de Jaoui et Bacri est extrêmement subtile ... ce n'est pas toujours la réplique attendue, mais, à chaque fois, elle fait mouche.
Et derrière cet humour absolument décapant, il y a une vraie critique sur la persistance des mentalités et pratiques traditionnelles du patriarcat. Yolande est une femme mariée et dévouée à son mari, voire même totalement soumise et à qui on ne demande jamais son avis. Au contraire, Betty est une femme qui a de fortes opinions et qui n'a pas peur de les exprimer. Les hommes respectent son indépendance, son intelligence et sa force (et sa beauté aussi). Par contre, elle n'est pas mariée et son célibat semble poser problème aux membres de sa famille. La difficulté de sortir de son carcan social (matrimonial et patriarcal) est donc très bien illustrée ici.
TOUS les acteurs sont absolument parfaits dans des rôles taillés sur mesure et il n'y en a pas un qui brille plus que l'autre, bien que personnellement j'ai un petit faible pour Catherine Frot, qui est tellement drôle. On ne voit pas le temps passer et on redemande, c'est pur régal. Bref, ce film est un bijou d'humour noir que je recommande chaudement. C'est l'une de mes comédies françaises préférées ... à voir, revoir et re-revoir !
Sorti trois ans après leur premier film Cuisine et Dépendances, Un air de famille est sans aucune hésitation mon film préféré du duo Agnès Jaoui et Jean-Pierre Bacri (acteurs principaux et co-scénaristes). On assiste à un règlement de comptes lors d'un déjeuner famial, où tout le monde parle, mais où personne ne s'écoute vraiment ... un véritable dialogue de sourds, quoi ! Adapté de leur seconde pièce de théâtre et réalisé par Cédric Klapisch, ce second long-métrage est un véritable trésor de situtions à la fois drôles et tendres. Et adaptation d'une pièce de théâtre oblige, le film se déroule dans un seul décor, puisqu'on ne quitte jamais (ou presque) le restaurant familial. Le film a conquis un large public grâce à son humour acerbe et ses dialogues jubilatoires.
Jean-Pierre Bacri est Henry, un patron de bar un peu paumé dans sa vie sentimentale. Et c'est avec toute sa mauvaise humeur habituelle (et légendaire) qu'il interprète un homme colérique et râleur, mais qui a un bon coeur finalement. Agnès Jaoui quant à elle interprète sa soeur Betty, une célibataire endurcie à tendances bobo, dont la constante révolte lui sert à exister aux yeux de sa mère acariâtre (Claire Maurier) qui n'a d'yeux que pour Philippe, son fils favori.
Catherine Frot est juste excellente dans la peau de Yolande, une mère au foyer inculte, femme soumise et mal dans sa peau. C'est une épouse dévouée et bien trop gentille, qui ne vit que pour son mari et ses enfants. Quant à Wladimir Yordanoff qui joue son mari Philippe, c'est un petit chef égocentrique, vaniteux et machiste. C'est l'enfant chérie de sa mère et un homme pour le moins antipathique.
Enfin, il y a Denis (Jean-Pierre Daroussin) le serveur intellectuel, un peu rêveur et à l'humour pince sans rire (et amoureux de Betty). Denis est le seul qui n'appartient pas à cette famille disfonctionnelle et qui est, sans doute, le personnage le plus sensé du film. Denis et Betty forment un couple absolument adorable, mignon comme tout et très drôle aussi.
Cette famille nous horripile au plus haut point, sûrement parce qu'elle nous renvoie à nous-même et à nos propres défauts. C'est jouissif d'assister à ce dialogue de sourds permanent, auquel s'ajoute le décalage des générations. Résultat, chaque discussion tourne au vinaigre, parce que tous ont des attentes ou des approches différentes pour un même sujet abordé et tous entendent ce qu'ils veulent bien entendre. L'écriture de Jaoui et Bacri est extrêmement subtile ... ce n'est pas toujours la réplique attendue, mais, à chaque fois, elle fait mouche.
Et derrière cet humour absolument décapant, il y a une vraie critique sur la persistance des mentalités et pratiques traditionnelles du patriarcat. Yolande est une femme mariée et dévouée à son mari, voire même totalement soumise et à qui on ne demande jamais son avis. Au contraire, Betty est une femme qui a de fortes opinions et qui n'a pas peur de les exprimer. Les hommes respectent son indépendance, son intelligence et sa force (et sa beauté aussi). Par contre, elle n'est pas mariée et son célibat semble poser problème aux membres de sa famille. La difficulté de sortir de son carcan social (matrimonial et patriarcal) est donc très bien illustrée ici.
TOUS les acteurs sont absolument parfaits dans des rôles taillés sur mesure et il n'y en a pas un qui brille plus que l'autre, bien que personnellement j'ai un petit faible pour Catherine Frot, qui est tellement drôle. On ne voit pas le temps passer et on redemande, c'est pur régal. Bref, ce film est un bijou d'humour noir que je recommande chaudement. C'est l'une de mes comédies françaises préférées ... à voir, revoir et re-revoir !
Dernière édition par lessthantod le Lun 21 Aoû 2023 - 14:14, édité 1 fois
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Fur1d_P_F4nk et Cormano offrent 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
un très très bon Bacri en effet !
Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Le meilleur :)Anarwax a écrit:un très très bon Bacri en effet !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de La Mule de Clint Eastwood ...
La Mule de Clint Eastwood est un récit imprégné d'humanité. C'est le film testament de Clint dans une Amérique en pleine mutation. C'est aussi le prolongement de Gran Torino (du même scénariste Nick Schenk) tout en étant son penchant négatif, l'un étant sombre et l'autre lumineux.
La Mule c'est l'histoire d'un vieil homme Earl Stone (Clint Eastwood) qui tente de faire les choses bien et qui essaye de corriger ce qu'il a raté par le passé et ceci avec une grande humilité. Mais c'est aussi un film sur la tolérance, que ce soit les vétérans, les bikeuses, les blacks et bien sûr les gars du cartel mexicain dont certains qui font juste leur boulot.
A l'image de Sylvester Stallone ou de Robert Redford, on retrouve bien le même état d'esprit, celui des anciens qui veulent faire passer un message de tolérance aux plus jeunes. Certains vont trouver ça simpliste, mais ce n'est pas simpliste ... c'est juste du bon sens !
L'enquête policière avec Bradley Cooper ne casse pas des briques, certes, mais elle est là pour servir le propos du film, c’est à dire la remise en question de cet homme arrivé au crépuscule de sa vie. C'est Clint Eastwood qui se raconte à travers Earl, un personnage d’une génération passée, mais qui n’en est pas pour autant obtus ou réac (ou alors juste un peu). Poussé par son envie d'apprendre, il ne rechigne pas à échanger avec les plus jeunes. Il fait aussi son introspection comme pour établir son testament et dans le cas de Clint Eastwood ce sera une œuvre-testament.
On est entre le road movie et le western, avec la voiture qui remplace le cheval et qui traverse ces immenses (et magnifiques) paysages désertiques. Earl c'est en quelque sorte l'homme sans nom de la Trilogie du dollar de Sergio Leone, avec sa chasse au trésor (l'argent accumulé au fil de ses courses), opposé à des chasseurs de prime (le cartel mexicain). L'ambiance du film est très soignée et le rapport de force entre les gars du cartel mexicain et Earl est très bien traitée.
Dans La Mule il y a aussi une très grande importance donnée à la famille, comme dans un film de gangsters. L'ambivalence des membres du cartel est très bien rendue à l'écran. Même dans un milieu aussi pourri que celui de la drogue, la famille est au centre de tout ... le milieu de la drogue fonctionne comme une famille, quoi ! Ainsi, le parrain du cartel (Andy Garcia) a un côté très paternaliste. Un autre exemple est l'homme de main du cartel qui négocie pour que Earl finisse sa dernière course pour eux ...
La Mule c'est aussi un très bon thriller. Même si Earl est très sympathique et semble être apprécié de tous (y compris des gars du cartel), on ressent une tension sous-jacente, très légère mais toujours présente, ce qui crée du suspense (les bases du thriller).
La Mule est un film qui va peut-être manquer d'enjeux pour certains, mais il est vraiment prenant, touchant et drôle. On se prend tout de suite d'affection pour Earl, dans une histoire aux tenants et aboutissants connus, mais brillamment narrée et avec beaucoup d'authenticité.
La Mule de Clint Eastwood est un récit imprégné d'humanité. C'est le film testament de Clint dans une Amérique en pleine mutation. C'est aussi le prolongement de Gran Torino (du même scénariste Nick Schenk) tout en étant son penchant négatif, l'un étant sombre et l'autre lumineux.
La Mule c'est l'histoire d'un vieil homme Earl Stone (Clint Eastwood) qui tente de faire les choses bien et qui essaye de corriger ce qu'il a raté par le passé et ceci avec une grande humilité. Mais c'est aussi un film sur la tolérance, que ce soit les vétérans, les bikeuses, les blacks et bien sûr les gars du cartel mexicain dont certains qui font juste leur boulot.
A l'image de Sylvester Stallone ou de Robert Redford, on retrouve bien le même état d'esprit, celui des anciens qui veulent faire passer un message de tolérance aux plus jeunes. Certains vont trouver ça simpliste, mais ce n'est pas simpliste ... c'est juste du bon sens !
L'enquête policière avec Bradley Cooper ne casse pas des briques, certes, mais elle est là pour servir le propos du film, c’est à dire la remise en question de cet homme arrivé au crépuscule de sa vie. C'est Clint Eastwood qui se raconte à travers Earl, un personnage d’une génération passée, mais qui n’en est pas pour autant obtus ou réac (ou alors juste un peu). Poussé par son envie d'apprendre, il ne rechigne pas à échanger avec les plus jeunes. Il fait aussi son introspection comme pour établir son testament et dans le cas de Clint Eastwood ce sera une œuvre-testament.
On est entre le road movie et le western, avec la voiture qui remplace le cheval et qui traverse ces immenses (et magnifiques) paysages désertiques. Earl c'est en quelque sorte l'homme sans nom de la Trilogie du dollar de Sergio Leone, avec sa chasse au trésor (l'argent accumulé au fil de ses courses), opposé à des chasseurs de prime (le cartel mexicain). L'ambiance du film est très soignée et le rapport de force entre les gars du cartel mexicain et Earl est très bien traitée.
Dans La Mule il y a aussi une très grande importance donnée à la famille, comme dans un film de gangsters. L'ambivalence des membres du cartel est très bien rendue à l'écran. Même dans un milieu aussi pourri que celui de la drogue, la famille est au centre de tout ... le milieu de la drogue fonctionne comme une famille, quoi ! Ainsi, le parrain du cartel (Andy Garcia) a un côté très paternaliste. Un autre exemple est l'homme de main du cartel qui négocie pour que Earl finisse sa dernière course pour eux ...
- Spoiler:
- Il est allé à l'enterrement de sa femme (Dianne Wiest) au lieu de finir sa course.
La Mule c'est aussi un très bon thriller. Même si Earl est très sympathique et semble être apprécié de tous (y compris des gars du cartel), on ressent une tension sous-jacente, très légère mais toujours présente, ce qui crée du suspense (les bases du thriller).
La Mule est un film qui va peut-être manquer d'enjeux pour certains, mais il est vraiment prenant, touchant et drôle. On se prend tout de suite d'affection pour Earl, dans une histoire aux tenants et aboutissants connus, mais brillamment narrée et avec beaucoup d'authenticité.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
je ne sais pas pourquoi j'ai regardé çà, je ne comptais vriament pas regarder ce film : MOONFALL
Quand Emmerich touche (enfin) le fond du fond.... on a meme l'impression qu'il a réalisé une parodie de ses films !
Des Enchainements de scenes faciles comme j'ai jamais vu... On te raconte qu'on ne sait plus aller sur la Lune, la NASA est évacuée, et tout et tout.... et en 20 minutes un couple et un complotiste vont faire décoller une navette spatiale sortie d'un musée et aller sur la Lune... La NASA va devoir revoir ses effectifs !
Clone de Independance Day et Armaggedon, en 100x pire... En plus il rentre maintenant dans le complotisme Ridicule, absurde, sans cohérence... on va dire un film décompléxé du pur "divertissement" ? Il est aller au bout de son genre on va dire... il n'a plus rien d'autre à détruire désormais
Un des lus gros flop au box office de tous les temps j'ai cru comprendre ? Tu m'étonne. La fin de la carrière de Roland ???? Je sais pas. Je pense, dans ce genre de film, c'est sur.
Quand Emmerich touche (enfin) le fond du fond.... on a meme l'impression qu'il a réalisé une parodie de ses films !
Des Enchainements de scenes faciles comme j'ai jamais vu... On te raconte qu'on ne sait plus aller sur la Lune, la NASA est évacuée, et tout et tout.... et en 20 minutes un couple et un complotiste vont faire décoller une navette spatiale sortie d'un musée et aller sur la Lune... La NASA va devoir revoir ses effectifs !
Clone de Independance Day et Armaggedon, en 100x pire... En plus il rentre maintenant dans le complotisme Ridicule, absurde, sans cohérence... on va dire un film décompléxé du pur "divertissement" ? Il est aller au bout de son genre on va dire... il n'a plus rien d'autre à détruire désormais
Un des lus gros flop au box office de tous les temps j'ai cru comprendre ? Tu m'étonne. La fin de la carrière de Roland ???? Je sais pas. Je pense, dans ce genre de film, c'est sur.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Le dernier prix de la critique au festival de Gérardmer est d'un chiant...
Avec une histoire somme toute intéressante (un ingénieur plaque tout pour aller vivre dans la montagne où il va découvrir d'étranges lueurs) et une belle ambiance atmosphérique, le film se plante en beauté quand il s'agit de mettre en forme et de donner un peu de force à l'ensemble.
C'est longuet pour ce que ça raconte (presque deux heures !), la mise en scène est digne d'un téléfilm du samedi soir sur France 3, et la photographie aurait pu sublimer davantage les paysages du long-métrage.
Bref, c'est prétentieux (peut-il en être autrement quand l'acteur principal est aussi le réalisateur ?), c'est pseudo-intello avec l'homologation officieuse de Télérama et ça n'intéresse personne.
Dommage pour un film français qui donne un zest de fantastique à l'ensemble et où figure la ravissante Louise Bourgoin.
dami1- Interne
- Nombre de messages : 5488
Age : 40
Localisation : Oise
Date d'inscription : 26/04/2012
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dommage, pour une fois que c'est pas une comédie quoicoubistanaise...
Les films contemplatifs ne me dérangent pas, bien au contraire, mais faut de la matière pour compenser quoi !
Les films contemplatifs ne me dérangent pas, bien au contraire, mais faut de la matière pour compenser quoi !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu peux essayer shotgun stories également du même réal. J'ai été conquis il y a peu.lessthantod a écrit:Pas vu Loving, mais oui son style de mise en scène est lent, très lent. En fait, c'est surtout Mud que j'ai aimé et j'ai moins aimé les 2 autres.
Maxicrash- Interne
- Nombre de messages : 10011
Age : 45
Localisation : Hauts de France
Date d'inscription : 21/11/2017
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Matari a écrit:Dommage, pour une fois que c'est pas une comédie quoicoubistanaise...
Bordel faut te calmer un peu...
"Quoicoubistanaise" ça fait deux trois fois que je te vois écrire ça mais franchement qui dit ça à part les médias et une dizaine de gamins débiles?
Sérieusement arrête les médias ça te monte à la tête.
G-fly- Guéri miraculeux
- Nombre de messages : 2134
Age : 38
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 23/01/2014
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
G-fly a écrit:Bordel faut te calmer un peu...
"Quoicoubistanaise" ça fait deux trois fois que je te vois écrire ça mais franchement qui dit ça à part les médias et une dizaine de gamins débiles?
Sérieusement arrête les médias ça te monte à la tête.
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
AD ASTRA, ce qui m'a fait le plus rire, c'est le coup du père qui envoie des signaux à travaux la galaxie, avec une simple parabole sat de 80cms, mais lol
c'est con, ça aurait pu être très bien, mais oui, plusieurs choses merdouilles...
Un air de famille est un des 15 meilleurs films Français de ces 30 derniers années. Bacri et les autres sont fantastiques
c'est con, ça aurait pu être très bien, mais oui, plusieurs choses merdouilles...
Un air de famille est un des 15 meilleurs films Français de ces 30 derniers années. Bacri et les autres sont fantastiques
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté le dernier Indiana Jones.
Ben c'est bien.
Je sais que le film a fait un flop, mais vraiment, j'ai aimé.
Et les effets spéciaux pour faire Indi jeune...wow
Ben c'est bien.
Je sais que le film a fait un flop, mais vraiment, j'ai aimé.
Et les effets spéciaux pour faire Indi jeune...wow
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
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