JE VIENS DE MATER UN FILM !
+76
syl02
Ouais_supère
Sub0
davlar
Chozoïde
CakeBoy
Chandler
antifrog
Top l'âne
anachronox
ace76
Beubleu
MarcelPentium
rozans
Papy cpc
polton
Samus le Hareng
Mor4nk
Elritone
Samkukai
TheoSaeba
Le super cancre
Romano
Ryo Saeba
Vortex
rnooo
chacs
Feldo
thief
xinyingho
RetroBalboa007
jahfwed
corben
Ataré
on-off
Gilles_fx
matt-e-gnon
Sauzâ
Kristof
JimmyDeanInTheStreets...
speed4
Paradis
SMR
darktet
MajorTom
Xorion
Evola
Cormano
xtopher
Kulten
youki
G-fly
Matari
Laucops
Alfaccc
Solon Jee
Pouish4k
rhod-atari
kainrijames
Anarwax
Lequintal
Still good
Feyd
Carzou
skyw4lkr
dav1974
avalon471
Jack O'Lantern
iwillbeback
drfloyd
dami1
lessthantod
François
RPG
jeff buckley
Maxicrash
80 participants
Page 15 sur 37
Page 15 sur 37 • 1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 26 ... 37
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Wonder Wheel de Woody Allen ....
Wonder Wheel de Woody Allen raconte les désillusions, les souffrances, les illusions et enfin le crime de Giny (Kate Winslet), un personnage pathétique, actrice ratée, femme passée à côté de son premier amour à cause d'un adultère. Elle est convaincue d'avoir raté sa vie et va profondément tomber amoureuse de Mickey (Justin Timberlake), un bel homme et un beau parleur, qui plus est, plus jeune qu'elle. Alors qu'elle mettait tous ses espoirs en lui, Mickey va peu à peu aimer sa belle fille Carolina (Juno Temple) et elle va en devenir mortellement jalouse, au point de commettre l'irréparable.
Wonder Wheel m'a particulièrement touché, très certainement le Woody Allen le plus touchant depuis Blue Jasmin. Kate Winslet y incarne Ginny, une femme dépassée par les événements, torturée et submergée par les émotions. C'est un personnage extrêmement complexe, une femme secouée par les montagnes russes émotionnelles (les hauts succèdent aux bas). Giny est lunatique, erratique et donc difficile à cerner. Comme pour le personnage incarné par Cate Blanchett dans Blue Jasmine, c'est une femme qui est piégée dans une vie malheureuse et qui est au bord de la rupture. Kate Winslet est fabuleuse dans son interprétation et donne l’une de ses meilleures performances depuis bien longtemps. Sa voix, sa diction, ses expressions, ses temps de pose, tout son jeu colle parfaitement au personnage qu'elle interprète ... Kate Winslet est Giny.
On est tous d'accord pour dire que les meilleurs films de Woody Allen appartiennent à la fin des années 70 (Manhattan et Annie Hall) et se poursuivent dans les années 80 (Stardust Memories, La rose pourpre du Caire, Hannah et ses sœurs, Une autre femme ...). Quant à Wonder Wheel, c'est selon moi l'un des meilleurs Woody Allen des ces 20 dernières années (avec Anything Else, Match Point, Whatever Works, Blue Jasmine et L'Homme Irrationnel) même si on est encore loin du niveau de ses chef d'œuvres des années 70/80.
J'ai lu des critiques reprochant au film d'être trop théâtral, mais pour moi ce n'est pas un défaut et de toute façon je n'adhère pas trop à cette idée. Les seuls qui renvoient franchement au théâtre, c'est le très bon Comédie érotique d'une nuit d'été (même le titre renvoie à Shakespeare), le assez moyen Maudite Aphrodite (un Woody Allen pas très inspiré) et le surprenant Melinda et Melinda (l'un de ses films les plus sous-estimés). Peut-être Manhattan et La rose pourpre du Caire aussi, ont en quelque sorte une pointe de théâtralité, avec ses couples qui se défont et se refont pour le premier et le film dans le film pour le second.
Kate Winslet est l'une de mes actrices préférées, si ce n'est mon actrice préférée, c'est donc une immense joie pour moi de la voir jouer dans un Woody Allen. Giny est l'un des personnages féminins les plus forts et les plus réussis de son cinéma (depuis Jasmine, en fait !) et la lumière de Vittorio Storaro est sublime. Kate Winslet et Vittorio Storaro sont clairement les deux gros points forts du film.
Si le jeu de Kate Winslet est très subtil, je ne pourrais pas en dire autant des autres acteurs. Le jeu de Kate Winslet est très réaliste, c'est ce qui nous rattache au personnage, tandis que tout l'enrobage du film est plus théâtral. Nous avons Mickey (Justin Timberlake) qui occasionnellement brise le quatrième mur, le décor de l'appartement avec vue sur le parc d'attraction qui sent le carton-pâte et les acteurs qui surjouent un peu. Et puis il y a Giny qui se rêve actrice et qui dans la scène finale se retrouve en costume de scène, alors que Justin Timberlake lui lance son accusation (une scène hallucinante qui nous rappelle forcément Gloria Desmond dans Sunset Boulevard).
La théâtralité de l'ensemble est considérablement renforcée par la lumière de Vittorio Storaro, qui est très appuyée et hautement symbolique. La lumière est chaude (le rouge) quand un personnage tombe amoureux et froide (bleuté) quand celui-ci est en pleine désillusion. C'est particulièrement flagrant dans deux scènes, celle de la rencontre entre Kate Winslet et Justin Timberlake, sous le pont en bois près de la plage et celle de l'échange entre Juno Temple et Kate Winslet, dans la chambre de cette dernière le soir de son anniversaire.
Cette mise en abyme émotionnelle et existentielle des personnages peut paraître un peu "too much" (et avec de nombreux sous-textes), mais moi justement j'ai beaucoup aimé le côté théâtre, décors, lumière et jeu des acteurs. Ce Woody Allen là divise pas mal, mais il serait dommage de passer à côté si vous êtes fan du réalisateur éminemment New-Yorkais.
Wonder Wheel de Woody Allen raconte les désillusions, les souffrances, les illusions et enfin le crime de Giny (Kate Winslet), un personnage pathétique, actrice ratée, femme passée à côté de son premier amour à cause d'un adultère. Elle est convaincue d'avoir raté sa vie et va profondément tomber amoureuse de Mickey (Justin Timberlake), un bel homme et un beau parleur, qui plus est, plus jeune qu'elle. Alors qu'elle mettait tous ses espoirs en lui, Mickey va peu à peu aimer sa belle fille Carolina (Juno Temple) et elle va en devenir mortellement jalouse, au point de commettre l'irréparable.
Wonder Wheel m'a particulièrement touché, très certainement le Woody Allen le plus touchant depuis Blue Jasmin. Kate Winslet y incarne Ginny, une femme dépassée par les événements, torturée et submergée par les émotions. C'est un personnage extrêmement complexe, une femme secouée par les montagnes russes émotionnelles (les hauts succèdent aux bas). Giny est lunatique, erratique et donc difficile à cerner. Comme pour le personnage incarné par Cate Blanchett dans Blue Jasmine, c'est une femme qui est piégée dans une vie malheureuse et qui est au bord de la rupture. Kate Winslet est fabuleuse dans son interprétation et donne l’une de ses meilleures performances depuis bien longtemps. Sa voix, sa diction, ses expressions, ses temps de pose, tout son jeu colle parfaitement au personnage qu'elle interprète ... Kate Winslet est Giny.
On est tous d'accord pour dire que les meilleurs films de Woody Allen appartiennent à la fin des années 70 (Manhattan et Annie Hall) et se poursuivent dans les années 80 (Stardust Memories, La rose pourpre du Caire, Hannah et ses sœurs, Une autre femme ...). Quant à Wonder Wheel, c'est selon moi l'un des meilleurs Woody Allen des ces 20 dernières années (avec Anything Else, Match Point, Whatever Works, Blue Jasmine et L'Homme Irrationnel) même si on est encore loin du niveau de ses chef d'œuvres des années 70/80.
J'ai lu des critiques reprochant au film d'être trop théâtral, mais pour moi ce n'est pas un défaut et de toute façon je n'adhère pas trop à cette idée. Les seuls qui renvoient franchement au théâtre, c'est le très bon Comédie érotique d'une nuit d'été (même le titre renvoie à Shakespeare), le assez moyen Maudite Aphrodite (un Woody Allen pas très inspiré) et le surprenant Melinda et Melinda (l'un de ses films les plus sous-estimés). Peut-être Manhattan et La rose pourpre du Caire aussi, ont en quelque sorte une pointe de théâtralité, avec ses couples qui se défont et se refont pour le premier et le film dans le film pour le second.
Kate Winslet est l'une de mes actrices préférées, si ce n'est mon actrice préférée, c'est donc une immense joie pour moi de la voir jouer dans un Woody Allen. Giny est l'un des personnages féminins les plus forts et les plus réussis de son cinéma (depuis Jasmine, en fait !) et la lumière de Vittorio Storaro est sublime. Kate Winslet et Vittorio Storaro sont clairement les deux gros points forts du film.
Si le jeu de Kate Winslet est très subtil, je ne pourrais pas en dire autant des autres acteurs. Le jeu de Kate Winslet est très réaliste, c'est ce qui nous rattache au personnage, tandis que tout l'enrobage du film est plus théâtral. Nous avons Mickey (Justin Timberlake) qui occasionnellement brise le quatrième mur, le décor de l'appartement avec vue sur le parc d'attraction qui sent le carton-pâte et les acteurs qui surjouent un peu. Et puis il y a Giny qui se rêve actrice et qui dans la scène finale se retrouve en costume de scène, alors que Justin Timberlake lui lance son accusation (une scène hallucinante qui nous rappelle forcément Gloria Desmond dans Sunset Boulevard).
La théâtralité de l'ensemble est considérablement renforcée par la lumière de Vittorio Storaro, qui est très appuyée et hautement symbolique. La lumière est chaude (le rouge) quand un personnage tombe amoureux et froide (bleuté) quand celui-ci est en pleine désillusion. C'est particulièrement flagrant dans deux scènes, celle de la rencontre entre Kate Winslet et Justin Timberlake, sous le pont en bois près de la plage et celle de l'échange entre Juno Temple et Kate Winslet, dans la chambre de cette dernière le soir de son anniversaire.
Cette mise en abyme émotionnelle et existentielle des personnages peut paraître un peu "too much" (et avec de nombreux sous-textes), mais moi justement j'ai beaucoup aimé le côté théâtre, décors, lumière et jeu des acteurs. Ce Woody Allen là divise pas mal, mais il serait dommage de passer à côté si vous êtes fan du réalisateur éminemment New-Yorkais.
Dernière édition par lessthantod le Jeu 15 Juin 2023 - 20:44, édité 1 fois
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:le crime de Giny (Kate Winslet) ... Cate Blanchett est Giny.
Winslet est une actrice phenomenale,y a qu'a voir son rôle dans triple 9...méconnaissable!
avalon471- Dr Grand Professeur ****
- Nombre de messages : 23798
Age : 38
Localisation : un peu partout
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
avalon471 a écrit:lessthantod a écrit:le crime de Giny (Kate Winslet) ... Cate Blanchett est Giny.
Pas vu celui-là, mais je le note :)avalon471 a écrit:Winslet est une actrice phenomenale,y a qu'a voir son rôle dans triple 9...méconnaissable!
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
avalon471- Dr Grand Professeur ****
- Nombre de messages : 23798
Age : 38
Localisation : un peu partout
Date d'inscription : 08/06/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Logan de James Mangold ....
Tout d'abord, le film de James Mangold se nomme Logan et non Wolverine. Vous êtes donc prévenu, il ne s'agit pas d'un vrai film X-Men ni même un vrai film de super héros. Nous suivons les aventures de deux hommes, Logan (Hugh Jackman) et le professseur Charles Xavier (Patrick Stewart) qui n'ont jamais été aussi humains. Dans les films de la franchise X-Men, on les voit inébranlables, on les voit comme des mutants. Dans Logan, James Mangold a viré les costumes et l'aspect "film de super héros" pour s'aventurer dans le road movie/western crépusculaire. Difficile de ne pas penser à Un monde parfait de Clint Eastwood pendant le visionnage de Logan. Mais ce qui le démarque vraiment des autres films de super-héros, c'est la richesse des thématiques abordées ici.
Tout d'abord, il y a le thème de l'infirmité avec un héros immortel sur le déclin, aussi bien physiquement que psychologiquement, un Logan vieillissant qui ne peut plus guérir de ses blessures et qui a du mal à sortir ses griffes, car empoisonné par l’adamantium. Ensuite, nous avons Laura/X-23 (Dafne Keen) qui est muette (mais seulement en apparence), le professeur Charles Xavier qui est atteint de démences/Alzheimer, le bad guy Donald Pierce (Boyd Holbrook) et son bras bionique, "les enfants de la lune" avec Caliban (Stephen Merchant)et les enfants mutants inadaptés à la société (comme dans les X-Men pour le coup). Dans ce décor apocalyptique (un désert aride à la Mad Max), la mort est presque palpable.
Ensuite, il y a le thème de la famille et de la paternité de Logan. Ici Logan n'est pas amoureux de Jean Grey, comme dans les précédents films de la saga X-Men. Non, ici il découvre qu’il a une fille Laura, une jeune fille super-agile, drôle par moment et qui parle espagnol (en fait elle n'est pas muette). Et puis il y a le Professeur Charles Xavier, la voix de la sagesse, qui endosse le rôle du grand père. Voilà, le portrait de famille est dressé.
Et puis il y a le thème du vieillissement. Certes, Logan n'a pas vraiment vieilli, mais ça revient au même. En théorie, ses pouvoirs de régénération le rendent pratiquement immortel et il ne devrait pas avoir autant vieilli en si peu de temps (environ 30 ans). En fait, il est malade, son organisme est intoxiqué par l'adamantium (un peu comme une intoxication au plomb ou au mercure) qui recouvre (ou remplace) son squelette. C'est pour cette raison qu'il est si faible, qu'il perd ses pouvoirs, qu'il n'est plus en mesure de guérir ses blessures et donc qu'il "vieillit".
Pour un blockbuster estival, Logan est tout de même un peu long (2h20). Les enjeux sont bien là, tout comme les thématiques abordées très diverses et variées, mais mis à part Logan qui devient père, tous les autres protagonistes n'évoluent quasiment pas. Et puis, ça manque de rebondissements/surprises. Alors certes, il y a la mort du professeur Charles Xavier, mais c'était quand même largement attendu. Quant au clone de Wolverine que doit affronter Logan, certes ça a une certaine portée symbolique, mais ça reste relativement convenu et à mon sens ça s'intègre mal au récit.
Avec Logan, James Mangold et Hugh Jackman ne révolutionnent rien, mais ce qu'ils font, ils le font bien. Ils copient le monde post-apocalyptique de Mad-Max (George Miller/Mel Gibson), ils reprennent le héros fatigué et vieillissant de The Wrestler (Darren Aronofsky/Mickey Rourke) et ils reproduisent l'ambiance western crépusculaire d'Impitoyable (de et avec Clint Eastwood). La direction artistique du film est très soignée, tout comme l'ambiance intimiste qui tranche avec le reste des productions Marvel. Les scènes d'action sont grandioses et Hugh Jackman est impérial. Logan n'est pas un chef d'œuvre absolu comme on essaie de nous le vendre, mais c'est un très bon film et une très belle porte de sortie pour Hugh Jackman/Wolverine ...
Tout d'abord, le film de James Mangold se nomme Logan et non Wolverine. Vous êtes donc prévenu, il ne s'agit pas d'un vrai film X-Men ni même un vrai film de super héros. Nous suivons les aventures de deux hommes, Logan (Hugh Jackman) et le professseur Charles Xavier (Patrick Stewart) qui n'ont jamais été aussi humains. Dans les films de la franchise X-Men, on les voit inébranlables, on les voit comme des mutants. Dans Logan, James Mangold a viré les costumes et l'aspect "film de super héros" pour s'aventurer dans le road movie/western crépusculaire. Difficile de ne pas penser à Un monde parfait de Clint Eastwood pendant le visionnage de Logan. Mais ce qui le démarque vraiment des autres films de super-héros, c'est la richesse des thématiques abordées ici.
Tout d'abord, il y a le thème de l'infirmité avec un héros immortel sur le déclin, aussi bien physiquement que psychologiquement, un Logan vieillissant qui ne peut plus guérir de ses blessures et qui a du mal à sortir ses griffes, car empoisonné par l’adamantium. Ensuite, nous avons Laura/X-23 (Dafne Keen) qui est muette (mais seulement en apparence), le professeur Charles Xavier qui est atteint de démences/Alzheimer, le bad guy Donald Pierce (Boyd Holbrook) et son bras bionique, "les enfants de la lune" avec Caliban (Stephen Merchant)et les enfants mutants inadaptés à la société (comme dans les X-Men pour le coup). Dans ce décor apocalyptique (un désert aride à la Mad Max), la mort est presque palpable.
Ensuite, il y a le thème de la famille et de la paternité de Logan. Ici Logan n'est pas amoureux de Jean Grey, comme dans les précédents films de la saga X-Men. Non, ici il découvre qu’il a une fille Laura, une jeune fille super-agile, drôle par moment et qui parle espagnol (en fait elle n'est pas muette). Et puis il y a le Professeur Charles Xavier, la voix de la sagesse, qui endosse le rôle du grand père. Voilà, le portrait de famille est dressé.
Et puis il y a le thème du vieillissement. Certes, Logan n'a pas vraiment vieilli, mais ça revient au même. En théorie, ses pouvoirs de régénération le rendent pratiquement immortel et il ne devrait pas avoir autant vieilli en si peu de temps (environ 30 ans). En fait, il est malade, son organisme est intoxiqué par l'adamantium (un peu comme une intoxication au plomb ou au mercure) qui recouvre (ou remplace) son squelette. C'est pour cette raison qu'il est si faible, qu'il perd ses pouvoirs, qu'il n'est plus en mesure de guérir ses blessures et donc qu'il "vieillit".
Pour un blockbuster estival, Logan est tout de même un peu long (2h20). Les enjeux sont bien là, tout comme les thématiques abordées très diverses et variées, mais mis à part Logan qui devient père, tous les autres protagonistes n'évoluent quasiment pas. Et puis, ça manque de rebondissements/surprises. Alors certes, il y a la mort du professeur Charles Xavier, mais c'était quand même largement attendu. Quant au clone de Wolverine que doit affronter Logan, certes ça a une certaine portée symbolique, mais ça reste relativement convenu et à mon sens ça s'intègre mal au récit.
Avec Logan, James Mangold et Hugh Jackman ne révolutionnent rien, mais ce qu'ils font, ils le font bien. Ils copient le monde post-apocalyptique de Mad-Max (George Miller/Mel Gibson), ils reprennent le héros fatigué et vieillissant de The Wrestler (Darren Aronofsky/Mickey Rourke) et ils reproduisent l'ambiance western crépusculaire d'Impitoyable (de et avec Clint Eastwood). La direction artistique du film est très soignée, tout comme l'ambiance intimiste qui tranche avec le reste des productions Marvel. Les scènes d'action sont grandioses et Hugh Jackman est impérial. Logan n'est pas un chef d'œuvre absolu comme on essaie de nous le vendre, mais c'est un très bon film et une très belle porte de sortie pour Hugh Jackman/Wolverine ...
- Spoiler:
- Pour la mort de Logan, je l'ai trouvée très émouvante. Difficile de rester insensible devant Logan agonisant et Laura qui pleure à côté de lui. Lorsqu'elle prononce "dady" pour la première fois, il comprend enfin ce que ça fait d'avoir une famille.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté "The age of Adaline" sur l'immortalité il y a klks jours.
C'est cul cul la praline a plus en pouvoir, mais il y a des moments vraiment touchants.
Adaline a un accident de voiture. Au moment ou elle meurt, elle est frappé par la foudre, et ne vieillira plus. Pas immortelle, mais ses cellules ne vieillissent plus.
Mais Adaline a une fille, Adaline a des amants, et Adaline finie seule et les voit tous partir ou mourir parce que tous les 10 ans, pour ne pas éveiller les soupçons, elle est obligée de refaire sa vie a zéro.
Adaline est bonne. (Fallait que je la case celle la :p )
Juste une scène.
C'est cul cul la praline a plus en pouvoir, mais il y a des moments vraiment touchants.
Adaline a un accident de voiture. Au moment ou elle meurt, elle est frappé par la foudre, et ne vieillira plus. Pas immortelle, mais ses cellules ne vieillissent plus.
Mais Adaline a une fille, Adaline a des amants, et Adaline finie seule et les voit tous partir ou mourir parce que tous les 10 ans, pour ne pas éveiller les soupçons, elle est obligée de refaire sa vie a zéro.
Adaline est bonne. (Fallait que je la case celle la :p )
Juste une scène.
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
P*tain cette purge, j'ai tenu 10 minutes.
jeff buckley- Guéri miraculeux
- Nombre de messages : 2093
Date d'inscription : 31/03/2005
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Il est pas top ce film, mais le catcheur montre son talent.
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pas vu mais....
Shyamalan, l'ex futur Spielberg, qui s'est grillé au fil de ses films ?
Shyamalan, l'ex futur Spielberg, qui s'est grillé au fil de ses films ?
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Quand je vois Shyamalamalan, je fuis, maintenant. Finalement très surcôté, ce réalisateur. Ouais c'est comme ça que je le prononce en vrai parce que j'y arrive jamais, mais surtout, surtout, je m'en fous
jahfwed- Patient incurable
- Nombre de messages : 1476
Age : 48
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 27/05/2012
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Ma femme est une actrice d'Yvan Attal ....
Pas facile d'assumer la triple casquette de réalisateur/scénariste/acteur, qui plus est, pour son tout premier film. Et pourtant, le premier long métrage d'Yvan Attal est une belle réussite. Ma femme est une actrice est une jolie comédie romantique, bien écrite et bien interprété. C'est un film sur la célébrité, la jalousie et le doute qui s'immisce dans le couple. Mais c'est aussi et surtout une véritable déclaration d'amour à Charlotte Gainsbourg, femme à l'écran et dans la vraie vie d'Yvan Attal.
Charlotte Gainsbourg est Charlotte, une star du cinéma français très glamour qui signe des autographes et qui fait l'objet du fantasme des hommes (de tous les hommes). Yvan Attal est Yvan, un journaliste sportif adorable, mais rongé par le doute et par la crainte croissante que Charlotte le quitte pour son partenaire de jeu John (Terence Stamp), rencontré lors d'un tournage à Londres dans un film en langue anglaise.
J'ai eu du mal à rentrer dans le film, à savoir que les deux acteurs têtes d'affiche s'appellent par leur vrai prénom "de dans la vraie vie" et ça, c'est assez déstabilisant. Au début c'est compliqué, puis on s'y habitue et on tombe sous le charme de cette actrice capricieuse, écorchée vive et surtout très séduisante. Le gros point fort du film reste l'interprétation de Charlotte Gainsbourg, qui apporte toute sa vulnérabilité et tout son charme à cette petite comédie, qui sans elle, n'aurait vraiment pas la même saveur. La beauté naturelle de Charlotte Gainsbourg fait des merveilles et on sent tout le plaisir (et l'amour pour elle) que prend Yvan Attal à la filmer. Le naturel c'est bien, mais le sublime c'est mieux ... et Charlotte Gainsbourg est juste sublime !
Yvan Attal a su trouver le ton juste, mais il n'a "presque" aucun mérite, vu qu'il est "un peu" concerné le bonhomme. Il sait de quoi il parle, puisqu'il est marié dans la vraie vie à Charlotte et que tout indique qu'il a fortement puisé dans son expérience personnelle pour écrire son film. Alors certes, il en fait peut-être un peu trop dans son interprétation d'Yvan, mais les dialogues sont franchement jouissifs par moments et ion rit de bon cœur.
Terrence Stamp est parfait dans le rôle de l'acteur star un peu vieillissante, qui semble tomber sous le charme de Charlotte. Son interprétation est assez subtile, puisqu'il est un peu trop vieux pour ce genre de chose et que se femme semble ne pas bien le comprendre. Terrence Stamp c'est un peu le "vieux beau" absolu. Il y a aussi une intrigue secondaire assez étrange, dans laquelle Nathalie (Noémie Lvovsky), la sœur d’Yvan et sérieusement juive, travaille son mari non juif Vincent (Laurent Bateau) pour qu'il accepte de se faire circoncire en attendant la naissance de leur premier enfant. Cette histoire secondaire n'est pas des plus passionnantes, malgré la très bonne interprétation des deux acteurs.
Ma femme est une actrice c'est aussi un film dans le film et une mise en abyme pour Yvan Attal. Il film ce qu'il connait le mieux, à savoir les plateaux de cinéma. L'ambiance sur les plateaux de tournage est assez bien rendue, de même que les rapports ambigus pouvant se nouer entre des comédiens amenés à tout partager durant plusieurs semaines, voire même plusieurs mois. C'est donc une comédie sur la célébrité et sur le monde des acteurs et ça fonctionne, justement parce que ça sent le vécu. les craintes, les doutes et la jalousie d'Yvan Attal portés à l'écran, apportent une certaine authenticité au film, ce qui le rend encore plus jubilatoire.
Malheureusement, au bout d'un moment (à peu prés au deux tiers du film) le scénario finit par tourner un peu en rond et cette bonne idée de départ devient plus un prétexte qu'autre chose, pour nous sortir une énième comédie romantique lambda, c'est un peu dommage ! Yvan Attal se perd en chemin et ne semble pas savoir comment conclure son film. Alors certes, ça reste une comédie fort sympathique, mais assez convenue au final. Ma femme est une actrice ne marquera pas les époques, mais si vous recherchez une comédie romantique amusante, drôle et légère, vous ne serez pas déçu.
Pas facile d'assumer la triple casquette de réalisateur/scénariste/acteur, qui plus est, pour son tout premier film. Et pourtant, le premier long métrage d'Yvan Attal est une belle réussite. Ma femme est une actrice est une jolie comédie romantique, bien écrite et bien interprété. C'est un film sur la célébrité, la jalousie et le doute qui s'immisce dans le couple. Mais c'est aussi et surtout une véritable déclaration d'amour à Charlotte Gainsbourg, femme à l'écran et dans la vraie vie d'Yvan Attal.
Charlotte Gainsbourg est Charlotte, une star du cinéma français très glamour qui signe des autographes et qui fait l'objet du fantasme des hommes (de tous les hommes). Yvan Attal est Yvan, un journaliste sportif adorable, mais rongé par le doute et par la crainte croissante que Charlotte le quitte pour son partenaire de jeu John (Terence Stamp), rencontré lors d'un tournage à Londres dans un film en langue anglaise.
J'ai eu du mal à rentrer dans le film, à savoir que les deux acteurs têtes d'affiche s'appellent par leur vrai prénom "de dans la vraie vie" et ça, c'est assez déstabilisant. Au début c'est compliqué, puis on s'y habitue et on tombe sous le charme de cette actrice capricieuse, écorchée vive et surtout très séduisante. Le gros point fort du film reste l'interprétation de Charlotte Gainsbourg, qui apporte toute sa vulnérabilité et tout son charme à cette petite comédie, qui sans elle, n'aurait vraiment pas la même saveur. La beauté naturelle de Charlotte Gainsbourg fait des merveilles et on sent tout le plaisir (et l'amour pour elle) que prend Yvan Attal à la filmer. Le naturel c'est bien, mais le sublime c'est mieux ... et Charlotte Gainsbourg est juste sublime !
Yvan Attal a su trouver le ton juste, mais il n'a "presque" aucun mérite, vu qu'il est "un peu" concerné le bonhomme. Il sait de quoi il parle, puisqu'il est marié dans la vraie vie à Charlotte et que tout indique qu'il a fortement puisé dans son expérience personnelle pour écrire son film. Alors certes, il en fait peut-être un peu trop dans son interprétation d'Yvan, mais les dialogues sont franchement jouissifs par moments et ion rit de bon cœur.
Terrence Stamp est parfait dans le rôle de l'acteur star un peu vieillissante, qui semble tomber sous le charme de Charlotte. Son interprétation est assez subtile, puisqu'il est un peu trop vieux pour ce genre de chose et que se femme semble ne pas bien le comprendre. Terrence Stamp c'est un peu le "vieux beau" absolu. Il y a aussi une intrigue secondaire assez étrange, dans laquelle Nathalie (Noémie Lvovsky), la sœur d’Yvan et sérieusement juive, travaille son mari non juif Vincent (Laurent Bateau) pour qu'il accepte de se faire circoncire en attendant la naissance de leur premier enfant. Cette histoire secondaire n'est pas des plus passionnantes, malgré la très bonne interprétation des deux acteurs.
Ma femme est une actrice c'est aussi un film dans le film et une mise en abyme pour Yvan Attal. Il film ce qu'il connait le mieux, à savoir les plateaux de cinéma. L'ambiance sur les plateaux de tournage est assez bien rendue, de même que les rapports ambigus pouvant se nouer entre des comédiens amenés à tout partager durant plusieurs semaines, voire même plusieurs mois. C'est donc une comédie sur la célébrité et sur le monde des acteurs et ça fonctionne, justement parce que ça sent le vécu. les craintes, les doutes et la jalousie d'Yvan Attal portés à l'écran, apportent une certaine authenticité au film, ce qui le rend encore plus jubilatoire.
Malheureusement, au bout d'un moment (à peu prés au deux tiers du film) le scénario finit par tourner un peu en rond et cette bonne idée de départ devient plus un prétexte qu'autre chose, pour nous sortir une énième comédie romantique lambda, c'est un peu dommage ! Yvan Attal se perd en chemin et ne semble pas savoir comment conclure son film. Alors certes, ça reste une comédie fort sympathique, mais assez convenue au final. Ma femme est une actrice ne marquera pas les époques, mais si vous recherchez une comédie romantique amusante, drôle et légère, vous ne serez pas déçu.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai aussi rematé Pour une poignée de dollars de Sergio Leone ...
Pour une poignée de dollars de Sergio Leone n'est peut-être pas le tout premier western spaghetti, mais c'est clairement LE film qui donna sa renommée au genre. A l’origine, un "Western Spaghetti" c'est une insulte trouvée par les critiques américaines qui ont été offensées par cette vision italienne du western américain. Et puis, comment osent-ils (ces étrangers) s’attaquer à ce genre typiquement américain ? Plus tard, le "Western Spaghetti" sera l'appellation des westerns fabriqués en Europe, ou plus précisément en Espagne. En fait, comme la plupart de ces films étaient des coproductions italo-espagnoles, beaucoup d’entre eux ont été tournés en Espagne. L'appellation "Western Paella" aurait été tout aussi approprié.
Pour une poignée de dollars c’est aussi le film qui a fait de Clint Eastwood une star internationale. C’est le tout premier film de la "Trilogie du dollar" de Sergio Leone, suivrons ensuite Et pour quelques dollars de plus, ainsi que et Le Bon, la Brute et le Truand qui conclura la trilogie. Dans les trois films Clint Eastwood est présenté comme "L’homme sans nom", bien qu’ici ce ne soit pas tout à fait exact. Ici il est s'appelle Joe et représente le cowboy américain qui arrive dans une petite bourgade mexicaine.
L’intrigue de Pour une poignée de dollars serait basée sur le film japonais Yojimbo d'Akira Kurosawa, mais je ne pourrais pas en juger, puisque je ne l'ai jamais vu. Joe (Clint Eastwood) arrive dans la bourgade mexicaine de San Miguel, proche de la frontière avec les Etats-Unis. La ville est occupée par deux familles rivales, les Rodos et les Baxter, qui vivent d’un commerce lucratif de trafics d'alcool et d'armes. Joe y voit une opportunité pour se faire de l'argent et joue les deux camps l’un contre l’autre, entreprenant divers emplois pour les deux familles, tout en ne montrant de loyauté envers aucune des deux. Son erreur viendra quand "pour une fois" il accomplira une bonne action. Ramon (Gian Maria Volonté), le plus violent des frères Rodos, a pris pour maîtresse une jeune femme mariée nommée Marisol, la forçant contre son gré à abandonner son mari et son jeune enfant. Joe l’aide, elle et sa famille, à s’échapper et Ramon jure de se venger.
La plupart des héros des westerns américains, joués par John Wayne, Gary Cooper ou James Stewart, sont de parfaits héros dans tous les sens du terme (faits héroïques et tout et tout). Non seulement ils étaient courageux, forts et virils, mais aussi moralement vertueux, défendant les idéaux d’honneur et de justice contre les méchants. Parfois, ces héros de westerns américains avaient la morale quelque peu suspecte, comme John Wayne dans La Prisonnière du désert de John Ford ou comme James Stewart dans L'Appât d'Anthony Mann, mais les films eux-mêmes ont toujours adopté une ligne moraliste, les héros étant condamnés pour faiblesses morales. Et puis au final tout revient dans l'ordre et nos héros obtiennent la rédemption.
En revanche, L’Homme sans nom a toujours été présenté comme un anti-héros, comme un homme amoral. Il est courageux, mais ne défend aucun idéal ni aucune morale. Il est parfois capable d’altruisme, mais la plupart du temps il est juste motivé par son propre intérêt. C’est un héros solitaire et laconique, un véritable mercenaire qui offre ces services aux plus offrants. Clint Eastwood lui a également donné une apparence physique remarquable et remarquée, caractérisée par son poncho et son cigare. Il arbore également une barbe de trois jours, alors que la plupart des héros de westerns américains sont rasés de près.
Pour une poignée de dollars est l’un de ces films dont on se souviendra surtout pour son influence sur un genre (le western spaghetti) que pour ses mérites intrinsèques. C’est l’un des premiers westerns "révisionnistes", marquant le début d’une tendance non seulement vers plus d’ambiguïté morale, mais aussi vers une représentation plus réaliste de la violence et une tendance qui sera prolongée plus tard par Sam Peckinpah avec La Horde sauvage et Pat Garrett et Billy the Kid. Non seulement les fusillades sont plus désordonnées et moins nettes que celles des nombreux westerns classiques, mais aussi les scènes de tortures sont plus réalistes et viscérales (et difficiles à supporter). Cette ligne révisionniste allait devenir monnaie courante dans les westerns de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix. Pour revenir à Sam Peckinpah, La Horde Sauvage (1969) est un bon exemple de westerns américains influencés par les œuvres de Sergio Leone.
A l’origine, Pour une poignée de dollars a été tourné sans son et le doublage est fait plus tard sous la direction de Sergio Leone. Il n'y a donc pas à proprement parler de VO. C’était une pratique courante dans l’industrie cinématographique italienne de cette époque, pour produire à faible coût des versions dans différentes langues pour les marchés étrangers. Même sur le marché américain, le film est parfois désigné par son titre italien Per un Pugno di Dollari. Le doublage en VF est fabuleux, parfois même considéré comme meilleur que le doublage italien et anglais.
Pour une poignée de dollars souffre d'un rythme parfois vraiment trop lent, malgré la courte durée du film (un peu plus de 1h30). L'action se fait assez rare et est parfois difficile à suivre. Quant à Clint Eastwood, rien à redire, il montre déjà tout le talent et tout le charisme qui feront de lui une immense star internationale. Dans le contexte d'une sortie au milieu des années soixante, Pour une poignée de dollars devait être une expérience nouvelle et sacrément excitante. Mais voilà, dans le contexte d'une découverte de nos jours, le film peut paraitre assez banal pour des yeux d'aujourd'hui.
Pour une poignée de dollars de Sergio Leone n'est peut-être pas le tout premier western spaghetti, mais c'est clairement LE film qui donna sa renommée au genre. A l’origine, un "Western Spaghetti" c'est une insulte trouvée par les critiques américaines qui ont été offensées par cette vision italienne du western américain. Et puis, comment osent-ils (ces étrangers) s’attaquer à ce genre typiquement américain ? Plus tard, le "Western Spaghetti" sera l'appellation des westerns fabriqués en Europe, ou plus précisément en Espagne. En fait, comme la plupart de ces films étaient des coproductions italo-espagnoles, beaucoup d’entre eux ont été tournés en Espagne. L'appellation "Western Paella" aurait été tout aussi approprié.
Pour une poignée de dollars c’est aussi le film qui a fait de Clint Eastwood une star internationale. C’est le tout premier film de la "Trilogie du dollar" de Sergio Leone, suivrons ensuite Et pour quelques dollars de plus, ainsi que et Le Bon, la Brute et le Truand qui conclura la trilogie. Dans les trois films Clint Eastwood est présenté comme "L’homme sans nom", bien qu’ici ce ne soit pas tout à fait exact. Ici il est s'appelle Joe et représente le cowboy américain qui arrive dans une petite bourgade mexicaine.
L’intrigue de Pour une poignée de dollars serait basée sur le film japonais Yojimbo d'Akira Kurosawa, mais je ne pourrais pas en juger, puisque je ne l'ai jamais vu. Joe (Clint Eastwood) arrive dans la bourgade mexicaine de San Miguel, proche de la frontière avec les Etats-Unis. La ville est occupée par deux familles rivales, les Rodos et les Baxter, qui vivent d’un commerce lucratif de trafics d'alcool et d'armes. Joe y voit une opportunité pour se faire de l'argent et joue les deux camps l’un contre l’autre, entreprenant divers emplois pour les deux familles, tout en ne montrant de loyauté envers aucune des deux. Son erreur viendra quand "pour une fois" il accomplira une bonne action. Ramon (Gian Maria Volonté), le plus violent des frères Rodos, a pris pour maîtresse une jeune femme mariée nommée Marisol, la forçant contre son gré à abandonner son mari et son jeune enfant. Joe l’aide, elle et sa famille, à s’échapper et Ramon jure de se venger.
La plupart des héros des westerns américains, joués par John Wayne, Gary Cooper ou James Stewart, sont de parfaits héros dans tous les sens du terme (faits héroïques et tout et tout). Non seulement ils étaient courageux, forts et virils, mais aussi moralement vertueux, défendant les idéaux d’honneur et de justice contre les méchants. Parfois, ces héros de westerns américains avaient la morale quelque peu suspecte, comme John Wayne dans La Prisonnière du désert de John Ford ou comme James Stewart dans L'Appât d'Anthony Mann, mais les films eux-mêmes ont toujours adopté une ligne moraliste, les héros étant condamnés pour faiblesses morales. Et puis au final tout revient dans l'ordre et nos héros obtiennent la rédemption.
En revanche, L’Homme sans nom a toujours été présenté comme un anti-héros, comme un homme amoral. Il est courageux, mais ne défend aucun idéal ni aucune morale. Il est parfois capable d’altruisme, mais la plupart du temps il est juste motivé par son propre intérêt. C’est un héros solitaire et laconique, un véritable mercenaire qui offre ces services aux plus offrants. Clint Eastwood lui a également donné une apparence physique remarquable et remarquée, caractérisée par son poncho et son cigare. Il arbore également une barbe de trois jours, alors que la plupart des héros de westerns américains sont rasés de près.
Pour une poignée de dollars est l’un de ces films dont on se souviendra surtout pour son influence sur un genre (le western spaghetti) que pour ses mérites intrinsèques. C’est l’un des premiers westerns "révisionnistes", marquant le début d’une tendance non seulement vers plus d’ambiguïté morale, mais aussi vers une représentation plus réaliste de la violence et une tendance qui sera prolongée plus tard par Sam Peckinpah avec La Horde sauvage et Pat Garrett et Billy the Kid. Non seulement les fusillades sont plus désordonnées et moins nettes que celles des nombreux westerns classiques, mais aussi les scènes de tortures sont plus réalistes et viscérales (et difficiles à supporter). Cette ligne révisionniste allait devenir monnaie courante dans les westerns de la fin des années soixante et du début des années soixante-dix. Pour revenir à Sam Peckinpah, La Horde Sauvage (1969) est un bon exemple de westerns américains influencés par les œuvres de Sergio Leone.
A l’origine, Pour une poignée de dollars a été tourné sans son et le doublage est fait plus tard sous la direction de Sergio Leone. Il n'y a donc pas à proprement parler de VO. C’était une pratique courante dans l’industrie cinématographique italienne de cette époque, pour produire à faible coût des versions dans différentes langues pour les marchés étrangers. Même sur le marché américain, le film est parfois désigné par son titre italien Per un Pugno di Dollari. Le doublage en VF est fabuleux, parfois même considéré comme meilleur que le doublage italien et anglais.
Pour une poignée de dollars souffre d'un rythme parfois vraiment trop lent, malgré la courte durée du film (un peu plus de 1h30). L'action se fait assez rare et est parfois difficile à suivre. Quant à Clint Eastwood, rien à redire, il montre déjà tout le talent et tout le charisme qui feront de lui une immense star internationale. Dans le contexte d'une sortie au milieu des années soixante, Pour une poignée de dollars devait être une expérience nouvelle et sacrément excitante. Mais voilà, dans le contexte d'une découverte de nos jours, le film peut paraitre assez banal pour des yeux d'aujourd'hui.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Étant assez fan de la licence, j'ai maté avec un peu d'angoisse "Evil Dead Rising"
Bon...
Les films d'horreur de ces dernières années me laissent assez froid, sauf peut etre la licence "Warren" avec le couple de chasseur de démons.
La Serie Evil dead est super, j'adore l'humour noir, et le gore. Et la, ils me pondent un film.
Alors : déception parce que pas d'humour du tout. Un brin de fan service, mais pas plus. Du coup , a part le necronomicon et la façon de traiter les démons, ben, c'est pas un Evil Dead.
Mais ça reste un bon film d'horreur. C'est bien fait (trop bien d’ailleurs, trop classique...), mais les acteurs sont bons, même les gosses n'ont pas des réactions de golmons que tu as envie de baffer, et ne sont pas plus a l’abri que les adultes... ce qui fait du bien ! Enfin un film ou les gosses sont pas cheatés car "protégés" par les lois du cinéma !
Le scenario tient la route.
Donc, j'ai passé un bon moment, même si je suis un peu resté sur ma faim de Evil Dead, l'image est un peu trop "sombre" (manque de moyens pour les effets spéciaux ?).
Alors montrez ce film a vos gosses en leur disant que maman finira comme ça dans klks années avec la ménopause, et vous passerez une bonne séance.
(Film en typiak, bonne qualité)
Bon...
Les films d'horreur de ces dernières années me laissent assez froid, sauf peut etre la licence "Warren" avec le couple de chasseur de démons.
La Serie Evil dead est super, j'adore l'humour noir, et le gore. Et la, ils me pondent un film.
Alors : déception parce que pas d'humour du tout. Un brin de fan service, mais pas plus. Du coup , a part le necronomicon et la façon de traiter les démons, ben, c'est pas un Evil Dead.
Mais ça reste un bon film d'horreur. C'est bien fait (trop bien d’ailleurs, trop classique...), mais les acteurs sont bons, même les gosses n'ont pas des réactions de golmons que tu as envie de baffer, et ne sont pas plus a l’abri que les adultes... ce qui fait du bien ! Enfin un film ou les gosses sont pas cheatés car "protégés" par les lois du cinéma !
Le scenario tient la route.
Donc, j'ai passé un bon moment, même si je suis un peu resté sur ma faim de Evil Dead, l'image est un peu trop "sombre" (manque de moyens pour les effets spéciaux ?).
Alors montrez ce film a vos gosses en leur disant que maman finira comme ça dans klks années avec la ménopause, et vous passerez une bonne séance.
(Film en typiak, bonne qualité)
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand de Sergio Leone ...
Et pour quelques dollars de plus est le second opus de la fameuse trilogie du dollar de Sergio Leone, après Pour une poignée de dollars et avant Le Bon, la Brute et le Truand qui conclura la trilogie. C'est aussi et surtout un sommet du genre western spaghetti, ainsi que "de mon point de vue" son premier chef d'œuvre total, qui en appellera beaucoup d'autres par la suite.
Tous les éléments du cinéma de Sergio Leone se mettent en place ici, un héros iconisé, des bad guys qui ont une vraie "gueule", les flashbacks, le thème de la vengeance, des décors stylisés à mort, les personnages qui se toisent, les plans panoramiques, les gros plans sur les visages ... tout est déjà là !
On y retrouve toute la maestria de la mise en scène de Sergio Leone, mais aussi la sublime musique d'Ennio Morricone, la classe innée de Clint Eastwood et de Lee Van Cleef ... sans oublier la gueule "inoubliable" de l'acteur allemand Klaus Kinski.
Bref, Et pour quelques dollars de plus est un grand western, bien plus abouti que Pour une poignée de dollars et une œuvre annonciatrice du "encore plus" grandiose et inégalé Le Bon, la Brute et le Truand.
Le Bon, la Brute et le Truand conclut en beauté la trilogie du dollar de Sergio Leone. C'est la définition même du "chef-d’œuvre absolu" et c'est un film qui continue de s’améliorer à chaque visionnage. C'est une épopée incroyable qui suit les aventures de nos trois protagonistes, le Bon, la Brute et le Truand, à la recherche d'un coffre renfermant 200 000 dollars. D’une certaine manière, c’est un jeu sur le dilemme moral, pesant le pour et le contre. C'est aussi un jeu d'oppositions, la lumière et la nuit, le bien et le mal, la vie et la mort ... Parfois, le crime paie, du moins à court terme. Parfois, le bien n’est pas récompensé, mais l'important c'est de voir à long terme. Ce film a probablement sonné le glas du western américain à la John Wayne, qui opposait le bon gars et le mauvais gars. Si je devais définir c'est quoi un western épique, ma réponse serait Le Bon, la Brute et le Truand ... plus épique que ça, ça n'existe pas !
Ce sont le Bon, la Brute et le Truand qui font le film. Clint Eastwood est Blondin/l’homme sans nom, aka le Bon. Il n'est pas vraiment "bon" au sens strict du terme, mais il a un certain sens de l’honneur et essaie de faire ce qui est juste. Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l'une à l'autre. Très souvent, le bien accouche du mal et la capacité de voir le mal, c'est justement ce qui nous ouvre la capacité du bien. Prenez la scène où il donne une bouffée de son cigare à un soldat confédéré mourant, ça résume tout ce qu’est l’homme sans nom, sans prononcer un seul mot. C'est justement cette capacité à voir le mal, qui distingue L'homme sans nom de ses deux autres compères.
Eli Wallach est Tuco, aka le Truand. C'est le personnage le plus complexe du film et de moins point de vue le plus intéressant. C'est un personnage impulsif, tout le temps au bord de l'explosion et en rage permanente. Tuco ne tient jamais en place et tourne en rond tout au long du film, volant, mentant, prétendant être le meilleur ami de Clint Eastwood dans une scène, essayant de le tuer dans une autre. Il ne représente ni le bien ni le mal, il est quelque part au milieu. Tuco représente vraiment le côté laid des gens. Eli Wallach vole la vedette à tout le monde dans le rôle de Tuco, c'est probablement sa meilleure performance de tous les temps.
Lee Van Cleef est Sentenza, aka la Brute. Totalement impitoyable, il fera tout ce qu’il faut pour arriver à ses fins. Sentenza, c'est le mal personnifié. C’est assez drôle d'apprendre comment Lee Van Cleef a été choisi pour jouer le rôle du méchant ici. A ses débuts, la carrière de Lee Van Cleef consistait principalement à jouer des membres de gangs à l’air méchant, mais Sergio Leone décida de lui donner le rôle du héros dans Et pour quelques dollars de plus. Alors que son visage disait "méchant", sa voix et ses manières chaleureuses et sympathiques disaient "gentil". Le bon gars Lee Van Cleef s’est évidemment avéré plus populaire, car dans la douzaine d’autres westerns spaghetti dans lesquels il a tourné pour d’autres réalisateurs, il a invariablement été choisi pour jouer le héros.
Le Bon, la Brute et le Truand est long (presque 3h00), mais il n’y a pas une seule scène en trop dans ce film. Sergio Leone prend le temps de développer son histoire, révélant plus sur chaque personnage et ce qui se passe (et ceci avec un certain style et une certaine grâce). Le rythme est incroyable, tout comme la direction. Sergio Leone parvient à créer beaucoup de tension et il installe le spectateur dans l'inconfort permanent, empêchant le film de devenir prévisible. Tout cliché qui vous viendrez à l'esprit sur les westerns américains et ses héros à la John Wayne, sont complètement annihilés par la narration magistrale de Sergio Leone. La BO absolument magistrale d’Ennio Morricone fait entrer le film dans une autre dimension. Deux scènes tout particulièrement illustrent ça, l’une dans un camp de prisonniers de l’Union, l’autre dans le cimetière lors du duel final. Les deux scènes sont mémorable d'un point de vue mise en scène et construction des plans, mais elles deviennent encore plus mémorables combinées à la puissante partition d'Enio Morricone.
Parmi tous les westerns tournés par Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand c’est sans nulle doute le plus ambitieux et le plus envoûtant de tous. C'est le film qui a inspiré toute une génération de réalisateurs (Quentin Tarantino, Sam Raimi, Robert Rodriguez ...) et qui continuera, j'en sûr, d’en inspirer plus d'un dans les années futures. Il y a quelque chose dans Le Bon, la Brute et le Truand qui est presque mystique ou de l'ordre de la magie. Certaines scènes semblent toucher du doigt la perfection et une scène mythique succède à une autre. Je pense en premier lieu aux trois scènes qui introduisent les personnages de Sentenza, Tuco et Blondin, mais aussi à Tuco dans sa baignoire et sa célèbre réplique "When you have to shoot, shoot, don't talk"(je la préfère en version anglaise) et bien sûr au duel final dans le cimetière. Et puis il y a cette scène finale absolument mythique entre Blondin et Tuco, Blondin s'adressant à Tuco "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."
Le gros point fort du cinéma de Sergio Leone, c'est la caractérisation des personnages, en particulier lors de leurs scènes d'introductions. Prenons les trois scènes d’introduction de nos trois protagonistes. Nous voyons d’abord Tuco jaillir d’une fenêtre, visiblement interrompu au milieu d’un repas et tout de suite nous obtenons un arrêt sur image et le titre "le Truand". Tuco c'est l'homme imprévisible. Sentenza apparaît au loin, puis se rapproche de nous, jusqu’à ce que son visage remplisse l’écran. Nous le voyons commettre deux actes méprisables, meurtre et trahison, puis arrive ce fameux arrêt sur image et le titre "la Brute". Sentenza c'est le mal à l'état le plus pur. Enfin, lors de la première apparition de Blondin, il entre dans le cadre derrière la caméra, comme s’il avait toujours été là. Il sauve Tuco, mais seulement pour son propre profit. Ce n’est que lorsque nous le voyons trahir et abandonner Tuco, que le dernier arrêt sur image intervient et le titre "le Bon". Bien sûr, c'est assez ironique compte tenu de ce que nous venons de voir de lui.
Nous voyons aussi l'importance que voue Sergio Leone à l’église et à la famille. On pourrait penser que la trilogie du dollar manque d’émotion, se déroulant comme elle le fait dans un monde où il n’y a pas de morale et où tout le monde est assoiffé d'or. Cependant, le Bon, la Brute et le Truand contient plusieurs moments poignants, dont le plus important est peut-être lorsque Tuco confronte son frère prêtre dont il n'avait plus de nouvelles. L’iconographie religieuse et les références bibliques reviennent sans cesse. Sergio Leone aimait les épopées bibliques presque autant qu’il aimait les westerns. J'aime à penser que le trio central peut être vu comme une allégorie de Dieu, du diable et de l’homme. C'est sans doute une vision plutôt cynique de la foi catholique, étant donné la nature perfide et en damier du "bien", mais on pourrait soutenir qu’il s’agit d’une vision typiquement italienne. Dans un pays où l’Église est si omniprésente et universellement acceptée, on dit parfois que Dieu est maudit autant qu’il est aimé.
Et puis il y a la guerre de sécession en toile de fond. Les sentiments anti-guerre ne sont pas directement abordés dans ce film, mais la façon dont la guerre civile est tissée dans l’intrigue en fait une dénonciation déchirante. Pendant la première demi-heure, nous ne voyons pas que la guerre se déroule au loin. Les trois personnages principaux ne se sentent pas concernés par la guerre, ils ne sont intéressés que par l'appât du gain. Cependant, la guerre empiète de plus en plus sur l’intrigue, jusqu’à ce qu’elle passe de l’arrière-plan au premier plan et prenne le dessus sur tout le reste, culminant dans une scène de bataille colossale. Et bien sûr, le fait que le film se termine dans un immense cimetière militaire est également très significatif.
Le Bon, la Brute et le Truand est un western hors-normes, un véritable chef d'œuvre absolu. C'est simple, il est dans mon top trois des meilleurs films de tous les temps et tous genres confondus. Ce film est absolument génial et si vous ne l’avez jamais vu, je vous encourage fortement à le faire ... là tout suite, sans plus attendre !
Et pour quelques dollars de plus est le second opus de la fameuse trilogie du dollar de Sergio Leone, après Pour une poignée de dollars et avant Le Bon, la Brute et le Truand qui conclura la trilogie. C'est aussi et surtout un sommet du genre western spaghetti, ainsi que "de mon point de vue" son premier chef d'œuvre total, qui en appellera beaucoup d'autres par la suite.
Tous les éléments du cinéma de Sergio Leone se mettent en place ici, un héros iconisé, des bad guys qui ont une vraie "gueule", les flashbacks, le thème de la vengeance, des décors stylisés à mort, les personnages qui se toisent, les plans panoramiques, les gros plans sur les visages ... tout est déjà là !
On y retrouve toute la maestria de la mise en scène de Sergio Leone, mais aussi la sublime musique d'Ennio Morricone, la classe innée de Clint Eastwood et de Lee Van Cleef ... sans oublier la gueule "inoubliable" de l'acteur allemand Klaus Kinski.
Bref, Et pour quelques dollars de plus est un grand western, bien plus abouti que Pour une poignée de dollars et une œuvre annonciatrice du "encore plus" grandiose et inégalé Le Bon, la Brute et le Truand.
Le Bon, la Brute et le Truand conclut en beauté la trilogie du dollar de Sergio Leone. C'est la définition même du "chef-d’œuvre absolu" et c'est un film qui continue de s’améliorer à chaque visionnage. C'est une épopée incroyable qui suit les aventures de nos trois protagonistes, le Bon, la Brute et le Truand, à la recherche d'un coffre renfermant 200 000 dollars. D’une certaine manière, c’est un jeu sur le dilemme moral, pesant le pour et le contre. C'est aussi un jeu d'oppositions, la lumière et la nuit, le bien et le mal, la vie et la mort ... Parfois, le crime paie, du moins à court terme. Parfois, le bien n’est pas récompensé, mais l'important c'est de voir à long terme. Ce film a probablement sonné le glas du western américain à la John Wayne, qui opposait le bon gars et le mauvais gars. Si je devais définir c'est quoi un western épique, ma réponse serait Le Bon, la Brute et le Truand ... plus épique que ça, ça n'existe pas !
Ce sont le Bon, la Brute et le Truand qui font le film. Clint Eastwood est Blondin/l’homme sans nom, aka le Bon. Il n'est pas vraiment "bon" au sens strict du terme, mais il a un certain sens de l’honneur et essaie de faire ce qui est juste. Le bien et le mal ne sont pas des grandeurs parfaitement opposées l'une à l'autre. Très souvent, le bien accouche du mal et la capacité de voir le mal, c'est justement ce qui nous ouvre la capacité du bien. Prenez la scène où il donne une bouffée de son cigare à un soldat confédéré mourant, ça résume tout ce qu’est l’homme sans nom, sans prononcer un seul mot. C'est justement cette capacité à voir le mal, qui distingue L'homme sans nom de ses deux autres compères.
Eli Wallach est Tuco, aka le Truand. C'est le personnage le plus complexe du film et de moins point de vue le plus intéressant. C'est un personnage impulsif, tout le temps au bord de l'explosion et en rage permanente. Tuco ne tient jamais en place et tourne en rond tout au long du film, volant, mentant, prétendant être le meilleur ami de Clint Eastwood dans une scène, essayant de le tuer dans une autre. Il ne représente ni le bien ni le mal, il est quelque part au milieu. Tuco représente vraiment le côté laid des gens. Eli Wallach vole la vedette à tout le monde dans le rôle de Tuco, c'est probablement sa meilleure performance de tous les temps.
Lee Van Cleef est Sentenza, aka la Brute. Totalement impitoyable, il fera tout ce qu’il faut pour arriver à ses fins. Sentenza, c'est le mal personnifié. C’est assez drôle d'apprendre comment Lee Van Cleef a été choisi pour jouer le rôle du méchant ici. A ses débuts, la carrière de Lee Van Cleef consistait principalement à jouer des membres de gangs à l’air méchant, mais Sergio Leone décida de lui donner le rôle du héros dans Et pour quelques dollars de plus. Alors que son visage disait "méchant", sa voix et ses manières chaleureuses et sympathiques disaient "gentil". Le bon gars Lee Van Cleef s’est évidemment avéré plus populaire, car dans la douzaine d’autres westerns spaghetti dans lesquels il a tourné pour d’autres réalisateurs, il a invariablement été choisi pour jouer le héros.
Le Bon, la Brute et le Truand est long (presque 3h00), mais il n’y a pas une seule scène en trop dans ce film. Sergio Leone prend le temps de développer son histoire, révélant plus sur chaque personnage et ce qui se passe (et ceci avec un certain style et une certaine grâce). Le rythme est incroyable, tout comme la direction. Sergio Leone parvient à créer beaucoup de tension et il installe le spectateur dans l'inconfort permanent, empêchant le film de devenir prévisible. Tout cliché qui vous viendrez à l'esprit sur les westerns américains et ses héros à la John Wayne, sont complètement annihilés par la narration magistrale de Sergio Leone. La BO absolument magistrale d’Ennio Morricone fait entrer le film dans une autre dimension. Deux scènes tout particulièrement illustrent ça, l’une dans un camp de prisonniers de l’Union, l’autre dans le cimetière lors du duel final. Les deux scènes sont mémorable d'un point de vue mise en scène et construction des plans, mais elles deviennent encore plus mémorables combinées à la puissante partition d'Enio Morricone.
Parmi tous les westerns tournés par Sergio Leone, Le Bon, la Brute et le Truand c’est sans nulle doute le plus ambitieux et le plus envoûtant de tous. C'est le film qui a inspiré toute une génération de réalisateurs (Quentin Tarantino, Sam Raimi, Robert Rodriguez ...) et qui continuera, j'en sûr, d’en inspirer plus d'un dans les années futures. Il y a quelque chose dans Le Bon, la Brute et le Truand qui est presque mystique ou de l'ordre de la magie. Certaines scènes semblent toucher du doigt la perfection et une scène mythique succède à une autre. Je pense en premier lieu aux trois scènes qui introduisent les personnages de Sentenza, Tuco et Blondin, mais aussi à Tuco dans sa baignoire et sa célèbre réplique "When you have to shoot, shoot, don't talk"(je la préfère en version anglaise) et bien sûr au duel final dans le cimetière. Et puis il y a cette scène finale absolument mythique entre Blondin et Tuco, Blondin s'adressant à Tuco "Tu vois, le monde se divise en deux catégories : ceux qui ont un pistolet chargé et ceux qui creusent. Toi, tu creuses."
Le gros point fort du cinéma de Sergio Leone, c'est la caractérisation des personnages, en particulier lors de leurs scènes d'introductions. Prenons les trois scènes d’introduction de nos trois protagonistes. Nous voyons d’abord Tuco jaillir d’une fenêtre, visiblement interrompu au milieu d’un repas et tout de suite nous obtenons un arrêt sur image et le titre "le Truand". Tuco c'est l'homme imprévisible. Sentenza apparaît au loin, puis se rapproche de nous, jusqu’à ce que son visage remplisse l’écran. Nous le voyons commettre deux actes méprisables, meurtre et trahison, puis arrive ce fameux arrêt sur image et le titre "la Brute". Sentenza c'est le mal à l'état le plus pur. Enfin, lors de la première apparition de Blondin, il entre dans le cadre derrière la caméra, comme s’il avait toujours été là. Il sauve Tuco, mais seulement pour son propre profit. Ce n’est que lorsque nous le voyons trahir et abandonner Tuco, que le dernier arrêt sur image intervient et le titre "le Bon". Bien sûr, c'est assez ironique compte tenu de ce que nous venons de voir de lui.
Nous voyons aussi l'importance que voue Sergio Leone à l’église et à la famille. On pourrait penser que la trilogie du dollar manque d’émotion, se déroulant comme elle le fait dans un monde où il n’y a pas de morale et où tout le monde est assoiffé d'or. Cependant, le Bon, la Brute et le Truand contient plusieurs moments poignants, dont le plus important est peut-être lorsque Tuco confronte son frère prêtre dont il n'avait plus de nouvelles. L’iconographie religieuse et les références bibliques reviennent sans cesse. Sergio Leone aimait les épopées bibliques presque autant qu’il aimait les westerns. J'aime à penser que le trio central peut être vu comme une allégorie de Dieu, du diable et de l’homme. C'est sans doute une vision plutôt cynique de la foi catholique, étant donné la nature perfide et en damier du "bien", mais on pourrait soutenir qu’il s’agit d’une vision typiquement italienne. Dans un pays où l’Église est si omniprésente et universellement acceptée, on dit parfois que Dieu est maudit autant qu’il est aimé.
Et puis il y a la guerre de sécession en toile de fond. Les sentiments anti-guerre ne sont pas directement abordés dans ce film, mais la façon dont la guerre civile est tissée dans l’intrigue en fait une dénonciation déchirante. Pendant la première demi-heure, nous ne voyons pas que la guerre se déroule au loin. Les trois personnages principaux ne se sentent pas concernés par la guerre, ils ne sont intéressés que par l'appât du gain. Cependant, la guerre empiète de plus en plus sur l’intrigue, jusqu’à ce qu’elle passe de l’arrière-plan au premier plan et prenne le dessus sur tout le reste, culminant dans une scène de bataille colossale. Et bien sûr, le fait que le film se termine dans un immense cimetière militaire est également très significatif.
Le Bon, la Brute et le Truand est un western hors-normes, un véritable chef d'œuvre absolu. C'est simple, il est dans mon top trois des meilleurs films de tous les temps et tous genres confondus. Ce film est absolument génial et si vous ne l’avez jamais vu, je vous encourage fortement à le faire ... là tout suite, sans plus attendre !
Dernière édition par lessthantod le Ven 23 Juin 2023 - 10:59, édité 1 fois
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai une mission a vous confier: Matez "Master gardener" de Shrader.
Je suis complétement passé a coté. On (des gens biens sur tous rapports) m'a vendu ce film comme étant une claque, un chef d’œuvre. je me suis bien fait "chier".
C'est beau, contemplatif, les acteurs sont très bons, mais j'ai trouvé le film méga pompeux, mou du bide (la fine limite entre contemplatif et chiant est passée).
C'est l'histoire d'un repris de justice (Paul Edgerton)qui a trouvé sa rédemption dans son nouvel emploi de jardinier pour une riche damoiselle (Ripley). Une relation bien chelou, malsaine et malaisante entre les deux.
Puis elle lui demande de prendre sa nièce (la superbe Quintessa Swindell) une peu perdue en "stage" pour la remettre sur les rails.
Voila que l’équilibre est brisé (ou pas...je veux pas spoiler mais je trouve que la relation évolue dans le bon sens après l'arrivée de la nièce).
Des biens belles images, qui contraste avec des relations pas si belles, un beau film, mais loin d’être la claque de la décennie comme on me la vendu.
Votre avis SVP.
Je suis complétement passé a coté. On (des gens biens sur tous rapports) m'a vendu ce film comme étant une claque, un chef d’œuvre. je me suis bien fait "chier".
C'est beau, contemplatif, les acteurs sont très bons, mais j'ai trouvé le film méga pompeux, mou du bide (la fine limite entre contemplatif et chiant est passée).
C'est l'histoire d'un repris de justice (Paul Edgerton)qui a trouvé sa rédemption dans son nouvel emploi de jardinier pour une riche damoiselle (Ripley). Une relation bien chelou, malsaine et malaisante entre les deux.
Puis elle lui demande de prendre sa nièce (la superbe Quintessa Swindell) une peu perdue en "stage" pour la remettre sur les rails.
Voila que l’équilibre est brisé (ou pas...je veux pas spoiler mais je trouve que la relation évolue dans le bon sens après l'arrivée de la nièce).
Des biens belles images, qui contraste avec des relations pas si belles, un beau film, mais loin d’être la claque de la décennie comme on me la vendu.
Votre avis SVP.
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:
Eli Wallach est Tuco, aka la Brute. [...]
Lee Van Cleef est Sentenza, aka le Truand. [...]
Même si ça vient d'un choix des traducteurs pour le titre, je crois que t'as inversé les 2 Quel film exceptionnel Le Bon, la Brute et le Truand. Clair qu'il reste dans les mémoires celui-là, il revient d'ailleurs très souvent dans les top 10 des films préférés de beaucoup de gens encore aujourd'hui.
Still good- Patient contaminé
- Nombre de messages : 325
Age : 44
Localisation : 44
Date d'inscription : 25/10/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ah oui, j'ai inversé les 2 ... merci d'avoir pointé mon erreur
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:
Le Bon, la Brute et le Truand est un western hors-normes, un véritable chef d'œuvre absolu. C'est simple, il est dans mon top trois des meilleurs films de tous les temps et tous genres confondus. Ce film est absolument génial et si vous ne l’avez jamais vu, je vous encourage fortement à le faire ... là tout suite, sans plus attendre !
Pur chef d'oeuvre
Mais je lui prefere encore Il était une fois dans l'Ouest (malgré quelques defauts), j'aime les films très lents.
Ce sont deux films bien différents en fait.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Moi j'aime beaucoup Il était une fois la Révolution aussi, mais tous les films de Sergio Leone sont des chef d'œuvres.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
oui,
et ce qui est étonnant c'est qu'on aimait gamin dans les 80', et que 40 ans après on aime toujours autant.
Intemporel.
et ce qui est étonnant c'est qu'on aimait gamin dans les 80', et que 40 ans après on aime toujours autant.
Intemporel.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Adieu les cons d'Albert Dupontel ...
Avec son dernier film Adieu les cons, Albert Dupontel délaisse la grandiloquence et la grandeur (dans tous les sens du terme) de Au revoir là-haut (que j'avais tout de même bien aimé) pour revenir à quelque chose de plus simple, de plus proche de son cinéma originel. Avec Adieu les cons on retrouve et on redécouvre son cinéma de sale gosse, dans son rythme effréné, dans sa mise en scène qui déborde d'inventivité et bien sûr dans l'écriture des personnages qui met toujours en avant des marginaux ou des laissés-pour-compte.
Adieu les cons, c'est la fuite en avant d'une femme mourante Suze Trappet (Virginie Efira) et d'un homme tout juste licencié Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), mais aussi d'un aveugle Serge Blin (Nicolas Marié). Albert Dupontel n'a pas changé, c'est toujours un sale gosse, mais un sale gosse plus nuancé. C'est pourquoi il nous propose ici une fable tragico-burlesque. On sait que tout ça, ça ne peut que finir mal ... alors autant finir en beauté.
Ce rythme effréné à la Looney Tunes pourra en surprendre plus d'un. Ici on retourne aux sources de son cinéma, celui de Tex Avery, de Buster Keaton et des Monty Pythons. Cette hyper sensibilité de l'artiste transpire à chaque plan et se communique aux acteurs. Jamais Virginie Elfira ne sera allée aussi loin dans les émotions. Tous les personnages sont animés par l'énergie du désespoir, les amenant jusqu'au final radical et très "dupontelien" qui va en émouvoir plus d'un.
Comparé aux films de ses débuts (disons de Bernie à Le Vilain), Adieu les cons laisse plus de place à l'émotion, plus de chaleur et plus de tendresse dans les sentiments. Certains parlent du film de la maturité, d'autres lui reprocheront de renier son tempérament de sale gosse. En effet, Adieu les cons s'inscrit dans la continuité de Au revoir là-haut, s'adressant à un plus large publique que précédemment. C'est du cinéma moins "punk" et avec une plus grande nuance des positions/sentiments.
Les personnages qu'il se donne à incarner ont évolué depuis Le Vilain, ce ne sont plus des sales gosses. Le sale gosse a évolué depuis Bernie, il a gagné en douceur et en tendresse pour faire passer son message. Quant à Virginie Efira, comme à son habitude elle est à la fois très belle et d'une fragilité bouleversante. L'instant d'un film, j'aurais aimé être à la place d'Albert Dupontel pour l'enlacer et la serrer dans mes bras.
Adieu les cons est à l'image du cinéma d'Albert Dupontel, c'est un film barré, fantasque et poétique qui s'affranchit de tous les codes. Le scénario est toujours aussi foutraque et mal ficelé, mais une fois de plus ça fonctionne et ceci grâce à l'énergie folle (et celle du désespoir aussi) déployée par l'homme à la triple casquette (réalisateur/scénariste/acteur). De l'humour, une pointe de folie et beaucoup de tendresse, Adieu les cons reste fidèle au style et aux lubies de son auteur. Entre burlesque et tragédie, sa fable nous touche en plein cœur.
Avec son dernier film Adieu les cons, Albert Dupontel délaisse la grandiloquence et la grandeur (dans tous les sens du terme) de Au revoir là-haut (que j'avais tout de même bien aimé) pour revenir à quelque chose de plus simple, de plus proche de son cinéma originel. Avec Adieu les cons on retrouve et on redécouvre son cinéma de sale gosse, dans son rythme effréné, dans sa mise en scène qui déborde d'inventivité et bien sûr dans l'écriture des personnages qui met toujours en avant des marginaux ou des laissés-pour-compte.
Adieu les cons, c'est la fuite en avant d'une femme mourante Suze Trappet (Virginie Efira) et d'un homme tout juste licencié Jean-Baptiste Cuchas (Albert Dupontel), mais aussi d'un aveugle Serge Blin (Nicolas Marié). Albert Dupontel n'a pas changé, c'est toujours un sale gosse, mais un sale gosse plus nuancé. C'est pourquoi il nous propose ici une fable tragico-burlesque. On sait que tout ça, ça ne peut que finir mal ... alors autant finir en beauté.
Ce rythme effréné à la Looney Tunes pourra en surprendre plus d'un. Ici on retourne aux sources de son cinéma, celui de Tex Avery, de Buster Keaton et des Monty Pythons. Cette hyper sensibilité de l'artiste transpire à chaque plan et se communique aux acteurs. Jamais Virginie Elfira ne sera allée aussi loin dans les émotions. Tous les personnages sont animés par l'énergie du désespoir, les amenant jusqu'au final radical et très "dupontelien" qui va en émouvoir plus d'un.
Comparé aux films de ses débuts (disons de Bernie à Le Vilain), Adieu les cons laisse plus de place à l'émotion, plus de chaleur et plus de tendresse dans les sentiments. Certains parlent du film de la maturité, d'autres lui reprocheront de renier son tempérament de sale gosse. En effet, Adieu les cons s'inscrit dans la continuité de Au revoir là-haut, s'adressant à un plus large publique que précédemment. C'est du cinéma moins "punk" et avec une plus grande nuance des positions/sentiments.
Les personnages qu'il se donne à incarner ont évolué depuis Le Vilain, ce ne sont plus des sales gosses. Le sale gosse a évolué depuis Bernie, il a gagné en douceur et en tendresse pour faire passer son message. Quant à Virginie Efira, comme à son habitude elle est à la fois très belle et d'une fragilité bouleversante. L'instant d'un film, j'aurais aimé être à la place d'Albert Dupontel pour l'enlacer et la serrer dans mes bras.
Adieu les cons est à l'image du cinéma d'Albert Dupontel, c'est un film barré, fantasque et poétique qui s'affranchit de tous les codes. Le scénario est toujours aussi foutraque et mal ficelé, mais une fois de plus ça fonctionne et ceci grâce à l'énergie folle (et celle du désespoir aussi) déployée par l'homme à la triple casquette (réalisateur/scénariste/acteur). De l'humour, une pointe de folie et beaucoup de tendresse, Adieu les cons reste fidèle au style et aux lubies de son auteur. Entre burlesque et tragédie, sa fable nous touche en plein cœur.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté 9 Mois ferme d'Albert Dupontel ...
9 Mois ferme est l'une des meilleures comédies d'Albert Dupontel et c'est surtout le signal d'un retour en forme après deux films décevant (Enfermés dehors et Le Vilain). On retrouve ici l'humour noir, absurde, loufoque et complètement barré qui ont fait le succès de Bernie et Le Créateur. Sa fantaisie est de retour, avec toutefois une touche de sentimentalisme, ce qui semble être une tentative de s'adresser à un plus large publique ... et ça marche !
Avec 9 Mois ferme, on retrouve donc le ton singulier et atypique d'Albert Dupontel, en mode comédie lourdingue. Et dans la suite logique de son film précédent Le Vilain, il rajoute à la formule de base une pointe d'émotions. Et si le résultat était fort peu concluant dans Le Vilain, rassurez vous, ici il trouve l'équilibre parfait. Quant à la mise en scène, elle est toujours inventive et les dialogues sont toujours aussi truculents. C'est franchement jouissif et c'est un immense ouf de soulagement (pour ma part) de retrouver ici, le Albert Dupontel que j'aimais tant.
On aime ou on aime pas le bonhomme, mais Albert Dupontel a le mérite de posséder son propre univers, à l'image de (toute proportion gardée) Terry Gilliam, à qui il rend de nouveau hommage ici, en plus de lui confier un petit rôle devant la caméra. On peut aussi apprécier la courte apparition (de l'ordre du caméo) de Gaspar Noé et Jan Kounen. Il ne faudra pas cligner de l'œil, sinon vous passerez à côté de cette petite surprise.
On retrouve aussi le casting habituel des films d'Albert Dupontel, tels que Philippe Uchan, Nicolas Marié et Philippe Dusquene. Tous les acteurs, y compris les seconds rôles, donnent leur meilleur (quand ils sont bien dirigés), notamment Christian Hecq et encore plus Nicolas Marié qui est hilarant dans le rôle d'un avocat bègue à la Darry Cowl. Et puis il y a une très drôle apparition de Jean Dujardin dans un rôle muet, en mode The Artist.
Quant à Sandrine Kiberlain, elle se glisse à merveille dans la peau d'une juge d'instruction psychorigide à la limite du vraisemblable, mais qui fait sens dans un film d'Albert Dupontel. C'est peut-être bien elle, la vraie bonne surprise du film, les autres acteurs étants tous des habitués du bonhomme et de son univers si singulier.
On est sensible ou pas à l'humour d'Albert Dupontel, mais il est indéniable que le bonhomme a un immense talent, ou tout du moins ... relativisons ... un certain talent. Et comme déjà dit plus haut, ça nous change des pléthores de comédies françaises "molles" qu'on nous balance à longueur d'année. Amateurs d'humour noir et absurde (et tendre), je vous le recommande chaudement.
J'ai également maté Le Vilain, toujours de et avec Albert Dupontel ...
revient aux affaires après Enfermés dehors, un film que j'avais trouvé (pour ma part) assez décevant. De mon point de vue, Le Vilain est bien meilleur que son précédent film, mais ça reste en deçà de ce qu'il est capable de faire. Certaines scènes sont vraiment très drôles, notamment celles avec la tortue, qui semble s'être échappée des Looney Tunes. Et puis bien sûr, on retrouve son compère de toujours Nicolas Marié, très drôle une fois de plus.
Mais voilà, la sauce ne prend pas totalement. Certains gags, bien que très drôles, sont trop répétitifs. Le scénario tourne en rond et finit par se mordre la queue. De même, Catherine Frot grimée en vieille dame, a bien du mal à s'intégrer dans l'univers loufoque d'Albert Dupontel. On voit trop l'actrice derrière le rôle. Sa prestation reste très bonne, mais ça ne colle pas tout à fait avec le jeu d'Albert Dupontel. Et puis, il faut dire aussi qu'elle n'est pas aidée par le maquillage "vieillissant" qui n'est pas très convaincant (elle méritait mieux que ça).
Avec Le Vilain, Albert Dupontel s'est un peu assagi dans son discours et dans sa critique sociale. C'est qu'on l'a connu bien plus incisif, dérangeant et corrosif que ça, notre bon Albert. Ici, il n'est pas si vilain que ça et c'est bien ça le problème. Pas assez fourbe, pas assez coriace, pas assez machiavélique ... c'est un vilain bien trop gentil, quoi ! Résultat, on reste sur notre faim, d'autant plus que le film est très court (moins d'1h30).
Dans les points positifs, Albert Dupontel a toujours autant d'idées complètement barrées et la réalisation est toujours aussi soignée (et inventive). C'est un vrai metteur en scène, qui raconte son histoire par des images. Il est très porté sur le visuel, c'est sa marque de fabrique. C'est une constance chez lui, on en a toujours plein les yeux et ça, on ne peut pas le lui retirer.
Le Vilain est une comédie fort sympathique, mais qui manque de finesse et de profondeur. C'est un film assez mineur au sein de la filmographie d'Albert Dupontel et j'ai bien peur qu'on l'oublie tout aussi vite que son précèdent film Enfermés dehors.
9 Mois ferme est l'une des meilleures comédies d'Albert Dupontel et c'est surtout le signal d'un retour en forme après deux films décevant (Enfermés dehors et Le Vilain). On retrouve ici l'humour noir, absurde, loufoque et complètement barré qui ont fait le succès de Bernie et Le Créateur. Sa fantaisie est de retour, avec toutefois une touche de sentimentalisme, ce qui semble être une tentative de s'adresser à un plus large publique ... et ça marche !
Avec 9 Mois ferme, on retrouve donc le ton singulier et atypique d'Albert Dupontel, en mode comédie lourdingue. Et dans la suite logique de son film précédent Le Vilain, il rajoute à la formule de base une pointe d'émotions. Et si le résultat était fort peu concluant dans Le Vilain, rassurez vous, ici il trouve l'équilibre parfait. Quant à la mise en scène, elle est toujours inventive et les dialogues sont toujours aussi truculents. C'est franchement jouissif et c'est un immense ouf de soulagement (pour ma part) de retrouver ici, le Albert Dupontel que j'aimais tant.
On aime ou on aime pas le bonhomme, mais Albert Dupontel a le mérite de posséder son propre univers, à l'image de (toute proportion gardée) Terry Gilliam, à qui il rend de nouveau hommage ici, en plus de lui confier un petit rôle devant la caméra. On peut aussi apprécier la courte apparition (de l'ordre du caméo) de Gaspar Noé et Jan Kounen. Il ne faudra pas cligner de l'œil, sinon vous passerez à côté de cette petite surprise.
On retrouve aussi le casting habituel des films d'Albert Dupontel, tels que Philippe Uchan, Nicolas Marié et Philippe Dusquene. Tous les acteurs, y compris les seconds rôles, donnent leur meilleur (quand ils sont bien dirigés), notamment Christian Hecq et encore plus Nicolas Marié qui est hilarant dans le rôle d'un avocat bègue à la Darry Cowl. Et puis il y a une très drôle apparition de Jean Dujardin dans un rôle muet, en mode The Artist.
Quant à Sandrine Kiberlain, elle se glisse à merveille dans la peau d'une juge d'instruction psychorigide à la limite du vraisemblable, mais qui fait sens dans un film d'Albert Dupontel. C'est peut-être bien elle, la vraie bonne surprise du film, les autres acteurs étants tous des habitués du bonhomme et de son univers si singulier.
On est sensible ou pas à l'humour d'Albert Dupontel, mais il est indéniable que le bonhomme a un immense talent, ou tout du moins ... relativisons ... un certain talent. Et comme déjà dit plus haut, ça nous change des pléthores de comédies françaises "molles" qu'on nous balance à longueur d'année. Amateurs d'humour noir et absurde (et tendre), je vous le recommande chaudement.
J'ai également maté Le Vilain, toujours de et avec Albert Dupontel ...
revient aux affaires après Enfermés dehors, un film que j'avais trouvé (pour ma part) assez décevant. De mon point de vue, Le Vilain est bien meilleur que son précédent film, mais ça reste en deçà de ce qu'il est capable de faire. Certaines scènes sont vraiment très drôles, notamment celles avec la tortue, qui semble s'être échappée des Looney Tunes. Et puis bien sûr, on retrouve son compère de toujours Nicolas Marié, très drôle une fois de plus.
Mais voilà, la sauce ne prend pas totalement. Certains gags, bien que très drôles, sont trop répétitifs. Le scénario tourne en rond et finit par se mordre la queue. De même, Catherine Frot grimée en vieille dame, a bien du mal à s'intégrer dans l'univers loufoque d'Albert Dupontel. On voit trop l'actrice derrière le rôle. Sa prestation reste très bonne, mais ça ne colle pas tout à fait avec le jeu d'Albert Dupontel. Et puis, il faut dire aussi qu'elle n'est pas aidée par le maquillage "vieillissant" qui n'est pas très convaincant (elle méritait mieux que ça).
Avec Le Vilain, Albert Dupontel s'est un peu assagi dans son discours et dans sa critique sociale. C'est qu'on l'a connu bien plus incisif, dérangeant et corrosif que ça, notre bon Albert. Ici, il n'est pas si vilain que ça et c'est bien ça le problème. Pas assez fourbe, pas assez coriace, pas assez machiavélique ... c'est un vilain bien trop gentil, quoi ! Résultat, on reste sur notre faim, d'autant plus que le film est très court (moins d'1h30).
Dans les points positifs, Albert Dupontel a toujours autant d'idées complètement barrées et la réalisation est toujours aussi soignée (et inventive). C'est un vrai metteur en scène, qui raconte son histoire par des images. Il est très porté sur le visuel, c'est sa marque de fabrique. C'est une constance chez lui, on en a toujours plein les yeux et ça, on ne peut pas le lui retirer.
Le Vilain est une comédie fort sympathique, mais qui manque de finesse et de profondeur. C'est un film assez mineur au sein de la filmographie d'Albert Dupontel et j'ai bien peur qu'on l'oublie tout aussi vite que son précèdent film Enfermés dehors.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Drôle de frimousse de Stanley Donen ...
Drôle de frimousse (Funny Face) de Stanley Donen et avec le duo stars Audrey Hepburn - Fred Astaire, est une comédie musicale assez étrange. Elle est basée sur une comédie musicale du même nom de George Gershwin, créée à Broadway dans les années 1920 et qui mettait déjà en vedette Fred Astaire (avec sa sœur aînée Adèle). C’est une parodie sur les magazines de mode de cette époque, sur la mode en général et la publicité, mais la parodie, bien que parfois pointue, n’est jamais très poussée. C'est le film parfait pour la Saint-Valentin. C'est aussi une immense publicité pour la France et surtout pour Paris !
La séquence d’ouverture "Think Pink" décrit comment la rédactrice en chef d'un magazine de mode incarnée par Kay Thompson, planifie une campagne pour inciter la femme américaine à opter pour des vêtements roses, des accessoires roses, du dentifrice rose ... alors qu’elle déteste personnellement la couleur rose. Audrey Hepburn quant à elle incarne une libraire séduite par Fred Astaire dans le rôle d'un photographe de mode. Il doit la convaincre de devenir mannequin et de s'envoler pour Paris. Et puis vous avez Michel Auclair dans le rôle du professeur Emile Flostre, une référence évidente à Jean-Paul Sartre. Mais ne vous détrompez pas, le scénario repose essentiellement sur les épaules d'Audrey Hepburn, sur son visage et sa (très) fine silhouette.
Tant que vous ne prenez pas les prémices, les personnages ou l’intrigue trop au sérieux, Drôle de frimousse est une comédie musicale assez plaisante. Elle s'appuie sur un duo stars Fred Astaire - Audrey Hepburn, ainsi qu'une excellente performance de Kay Thompson et une direction artistique (décors et costumes) très soignée. Les numéros musicaux sont agréables, bien que très légers. Stanley Donen sait s'effacer derrière la performance de ses acteurs, sa mise en scène étant d'une parfaite sobriété.
On retrouve Audrey Hepburn dans un rôle quelque peu inattendu, celui d’une employée de librairie "cérébrale" qui tombe presque immédiatement amoureuse d'un photographe de mode "superficiel" incarné par Fred Astaire. Malgré les meilleurs efforts des deux stars, l'alchimie reste imparfaite. Audrey Hepburn est si charmante qu’il est très difficile de la voir dans le rôle d'une femme quelque peu "frigide". Et bien que Fred Astaire soit plus énergique que jamais, il y a plus de deux ou trois occasions où la relation ne semble pas vraiment crédible. Et puis Fred Astaire (58 ans) a plus que le double de l'âge d'Audrey Hepburn (28 ans) au moment du tournage et ça se voit (30 ans d'écart, tout de même). L’intrigue est de toute façon très simple et le récit très léger, alors c’est peut-être le prix à payer pour accepter un couple assez différent.
Kay Thompson est peut-être bien celle qui vole la vedette à tout le monde. C'est à elle qu'on doit les meilleurs moments de comédie et de numéros musicaux. Parfois, la satire sur la mode s’en sort bien, à d’autres moments ça en devient un peu ennuyeux. Il ne faut pas oublier les décors et costumes colorés qui mettent assez bien en valeur les comédiens, l’histoire et la musique. Le résultat est parfois étrange, mais globalement ça fonctionne plutôt bien en tant que divertissement plus léger et humoristique que sérieux.
Drôle de frimousse (Funny Face) de Stanley Donen et avec le duo stars Audrey Hepburn - Fred Astaire, est une comédie musicale assez étrange. Elle est basée sur une comédie musicale du même nom de George Gershwin, créée à Broadway dans les années 1920 et qui mettait déjà en vedette Fred Astaire (avec sa sœur aînée Adèle). C’est une parodie sur les magazines de mode de cette époque, sur la mode en général et la publicité, mais la parodie, bien que parfois pointue, n’est jamais très poussée. C'est le film parfait pour la Saint-Valentin. C'est aussi une immense publicité pour la France et surtout pour Paris !
La séquence d’ouverture "Think Pink" décrit comment la rédactrice en chef d'un magazine de mode incarnée par Kay Thompson, planifie une campagne pour inciter la femme américaine à opter pour des vêtements roses, des accessoires roses, du dentifrice rose ... alors qu’elle déteste personnellement la couleur rose. Audrey Hepburn quant à elle incarne une libraire séduite par Fred Astaire dans le rôle d'un photographe de mode. Il doit la convaincre de devenir mannequin et de s'envoler pour Paris. Et puis vous avez Michel Auclair dans le rôle du professeur Emile Flostre, une référence évidente à Jean-Paul Sartre. Mais ne vous détrompez pas, le scénario repose essentiellement sur les épaules d'Audrey Hepburn, sur son visage et sa (très) fine silhouette.
Tant que vous ne prenez pas les prémices, les personnages ou l’intrigue trop au sérieux, Drôle de frimousse est une comédie musicale assez plaisante. Elle s'appuie sur un duo stars Fred Astaire - Audrey Hepburn, ainsi qu'une excellente performance de Kay Thompson et une direction artistique (décors et costumes) très soignée. Les numéros musicaux sont agréables, bien que très légers. Stanley Donen sait s'effacer derrière la performance de ses acteurs, sa mise en scène étant d'une parfaite sobriété.
On retrouve Audrey Hepburn dans un rôle quelque peu inattendu, celui d’une employée de librairie "cérébrale" qui tombe presque immédiatement amoureuse d'un photographe de mode "superficiel" incarné par Fred Astaire. Malgré les meilleurs efforts des deux stars, l'alchimie reste imparfaite. Audrey Hepburn est si charmante qu’il est très difficile de la voir dans le rôle d'une femme quelque peu "frigide". Et bien que Fred Astaire soit plus énergique que jamais, il y a plus de deux ou trois occasions où la relation ne semble pas vraiment crédible. Et puis Fred Astaire (58 ans) a plus que le double de l'âge d'Audrey Hepburn (28 ans) au moment du tournage et ça se voit (30 ans d'écart, tout de même). L’intrigue est de toute façon très simple et le récit très léger, alors c’est peut-être le prix à payer pour accepter un couple assez différent.
Kay Thompson est peut-être bien celle qui vole la vedette à tout le monde. C'est à elle qu'on doit les meilleurs moments de comédie et de numéros musicaux. Parfois, la satire sur la mode s’en sort bien, à d’autres moments ça en devient un peu ennuyeux. Il ne faut pas oublier les décors et costumes colorés qui mettent assez bien en valeur les comédiens, l’histoire et la musique. Le résultat est parfois étrange, mais globalement ça fonctionne plutôt bien en tant que divertissement plus léger et humoristique que sérieux.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
- Nombre de messages : 73872
Age : 42
Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je suis un peu ton opposé concernant le cinéma de Dupontel, j'aime le vilain et je n'ai pas aimé 9 mois ferme, moyennement apprécié Adieu les cons et pas du tout aimé Au revoir là haut.
Je te conseille Deux jours à tuer qui est un petit bijou et le grand soir en duo avec Benoît Poelvoorde.
Je n'ai toujours pas vu Le créateur. Je vais essayer de rectifier ça.
Je te conseille Deux jours à tuer qui est un petit bijou et le grand soir en duo avec Benoît Poelvoorde.
Je n'ai toujours pas vu Le créateur. Je vais essayer de rectifier ça.
Maxicrash- Interne
- Nombre de messages : 10011
Age : 45
Localisation : Hauts de France
Date d'inscription : 21/11/2017
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Et puis Fred Astaire (58 ans) a plus que le double de l'âge d'Audrey Hepburn (28 ans) au moment du tournage et ça se voit (30 ans d'écart, tout de même).
C'est assez ironique : Fred Astaire, longtemps réputé pour avoir une vie de famille plan-plan, a épousé sur le tard une jockey de 45 ans sa cadette
François- Patient incurable
- Nombre de messages : 1198
Age : 47
Localisation : Chatville
Date d'inscription : 21/04/2022
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Maxicrash a écrit:Je suis un peu ton opposé concernant le cinéma de Dupontel, j'aime le vilain et je n'ai pas aimé 9 mois ferme, moyennement apprécié Adieu les cons et pas du tout aimé Au revoir là haut.
Je te conseille Deux jours à tuer qui est un petit bijou et le grand soir en duo avec Benoît Poelvoorde.
Je n'ai toujours pas vu Le créateur. Je vais essayer de rectifier ça.
9 mois ferme, je me suis fait chier, surement un de ses films les moins interessant.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Alors cette semaine, mon petit résumé sans aucune prétention :
Alibi.com 2 (Typiak): moins bien que le 1. Beaucoup moins bien.
Si vous avez pas aimé le 1 du coup, perdez pas votre temps.
HOST: (avec les essais gratuits des bouquet amazon, shadowz je crois).
Pendant le confinement, une bande de copines qui se font un petit délire invocation d'esprit en visio conférence. C'est bien foutu, dans la lignée d'un paranormal activity. Mais les actrices sont ultra natures, et fallait pas se manquer avec leurs visages en gros plan 90 pour 100 du film.
The convenant: Amazon production. OUI ! c'est bon ! sérieux j'ai bien aimé. Un film qui parle des interprètes pendant la guerre contre les talibannoss. Ça reste un film d'action, mais couillu et bien foutu.
Tyler rake 2 (typiak ou netflix): ben c'est le contraire de "the convenant", un film d'action sans cervelle mais qui fait super bien le taf. C'est gros, ça tient pas debout, mais ça fait le taf : popcorn a fond.
John Wick 4: De la merde. Sérieux c'est de la merde. Je me suis fais chier. Autant Tyler rake, c'est gros mais jouissif, autant je pige pas la hype après le premier Wick. Et keannu reeves il y arrive pas, il boite, il est lourd, il passe la limite du caricatural ridicule.
Alibi.com 2 (Typiak): moins bien que le 1. Beaucoup moins bien.
Si vous avez pas aimé le 1 du coup, perdez pas votre temps.
HOST: (avec les essais gratuits des bouquet amazon, shadowz je crois).
Pendant le confinement, une bande de copines qui se font un petit délire invocation d'esprit en visio conférence. C'est bien foutu, dans la lignée d'un paranormal activity. Mais les actrices sont ultra natures, et fallait pas se manquer avec leurs visages en gros plan 90 pour 100 du film.
The convenant: Amazon production. OUI ! c'est bon ! sérieux j'ai bien aimé. Un film qui parle des interprètes pendant la guerre contre les talibannoss. Ça reste un film d'action, mais couillu et bien foutu.
Tyler rake 2 (typiak ou netflix): ben c'est le contraire de "the convenant", un film d'action sans cervelle mais qui fait super bien le taf. C'est gros, ça tient pas debout, mais ça fait le taf : popcorn a fond.
John Wick 4: De la merde. Sérieux c'est de la merde. Je me suis fais chier. Autant Tyler rake, c'est gros mais jouissif, autant je pige pas la hype après le premier Wick. Et keannu reeves il y arrive pas, il boite, il est lourd, il passe la limite du caricatural ridicule.
dav1974- Interne
- Nombre de messages : 10826
Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ouai "John Week" tout le monde me disais 'génial, chef-d’œuvre. etc'
J'étais parti pour me faire la trilogy, avant que le 4 ne sorte, et pour finir j'ai vu que le premier, et franchement bof ! Du coup pas envie de voir les autres.
J'ai même préféré "Jack Reacher", alors que je suis pas fan de Tom Cruise de base.
Mais si tu veux un bon film du genre je te conseil "Noboby", si tu ne l'a pas vu, qui pour moi est largement au-dessus des Wick..
J'étais parti pour me faire la trilogy, avant que le 4 ne sorte, et pour finir j'ai vu que le premier, et franchement bof ! Du coup pas envie de voir les autres.
J'ai même préféré "Jack Reacher", alors que je suis pas fan de Tom Cruise de base.
Mais si tu veux un bon film du genre je te conseil "Noboby", si tu ne l'a pas vu, qui pour moi est largement au-dessus des Wick..
Sauzâ- Docteur *
- Nombre de messages : 8678
Age : 42
Localisation : Ici et Ailleurs
Date d'inscription : 14/03/2023
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Merci !dav1974 a écrit:John Wick 4: De la merde. Sérieux c'est de la merde. Je me suis fais chier. Autant Tyler rake, c'est gros mais jouissif, autant je pige pas la hype après le premier Wick. Et keannu reeves il y arrive pas, il boite, il est lourd, il passe la limite du caricatural ridicule.
Tellement le même avis, je n'ai pas supporté plus d'1h de film j'ai arrêté tellement c'était vide et surréaliste.
J'avais beaucoup apprécié le 1er et même le 2ème qui restaient plausible, avec de belles scènes d'action, un one-man army efficace dans le plus pur style des actionner des années 90-2000. Le 3 j'avais bien aimé aussi, sans vraie conviction car je sentais que ça commençait à partir en mauvais délire.
Mais alors le 4 : C'est bon on est définitivement passé dans le Fast and Furious du flingue.
Les cascades n'ont souvent aucun sens, Keanu que j'aime beaucoup accuse trop son âge pour la plupart d'entre-elles, trop de fois ou les ennemis qui sont pourtant des unités d'élites ont des comportements de lambda (ils sont 3 mais ils attendent bien que le 1er se soit bien fait éclater pour y aller 1 par 1, ils ont des ouvertures évidente que n'importe quel homme entrainé aurait concrétisé mais non ça tire à coté alors qu'à bout portant, les soi-disant experts en ceci ou en cela qui sont finalement pas plus doué que des influenceurs en parcours) et puis autant la découverte de leurs costumes pare-balles c'était rigolo la première fois autant là c'est ridicule. Rien ne va dans ce film, ni l'action, ni les enjeux, ni la suspension d'incrédulité, ni les dialogues (je regarde pourtant en VO) rien rien rien.
Et j'apprécie pourtant les films popcorn, le dernier en date qui m'a surpris et que j'ai vraiment apprécié c'est quand même Donjons et Dragons le truc des voleurs, c'est dire si je sais être bon public aussi.
Nobody (attention il y a 2 films qui ont ce nom je crois) est excellent et dans le même thème et style.
Jack Reacher 1 c'est pas mal mais j'ai un peu moins accroché que John Wick 1 et 2
RetroBalboa007- Infirmier
- Nombre de messages : 3481
Age : 24
Localisation : Philadelphie
Date d'inscription : 08/05/2023
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
John Wick j'avais aimé les 2 premiers, moins le 3eme déjà.
Jack Reacher est sympa, il a eu une suite et une série Reacher. La série est très sympa.
Nobody avec Bob Odenkirk et Christopher Lloyd est vraiment bon, du bon spectacle.
Jack Reacher est sympa, il a eu une suite et une série Reacher. La série est très sympa.
Nobody avec Bob Odenkirk et Christopher Lloyd est vraiment bon, du bon spectacle.
Maxicrash- Interne
- Nombre de messages : 10011
Age : 45
Localisation : Hauts de France
Date d'inscription : 21/11/2017
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
ca reste etonnant qu'ils aient fait 4 films avec ca...
_______________________________________________________
Page 15 sur 37 • 1 ... 9 ... 14, 15, 16 ... 26 ... 37
Sujets similaires
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
» JE VIENS DE MATER UN FILM !
Page 15 sur 37
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum