[TEST] Kabuki Quantum Fighter (NES)

[ereek]

Kabuki Quantum Fighter

Editeur : HAL Laboratory
Développeur : Human Entertainment
Année : 1991
Machine : Nintendo NES





Kabuki Quantum Fighter (développé par Human Entertainment, édité par Hal Laboratory) sort en 1991 sur la NES de Nintendo, alors que tout le monde a les yeux rivés sur la nouvelle génération faite de 16 bits. Pourtant, avec cette cartouche, la bonne vieille boîte grise hisse très haut dans le ciel son étendard 8 bits. Ce jeu boudé par les joueurs de l’époque, doit aujourd’hui prendre sa revanche à travers ce test. Regardons ce qu’il a dans le ventre ce Kabuki.

D’entrée de jeu on est mis dans l’ambiance avec une scène d’introduction qui se met en marche immédiatement. Elle est composée d’images fixes qui se succèdent, accompagnées par un texte dévoilant la trame scénaristique. L’histoire nous propulse en 2056, un futur pas si lointain. Un virus s’est infiltré dans l’ordinateur du ministère de la défense pour la planète Terre, et prend le contrôle de celui-ci. Les autorités craignent qu’il active les armes nucléaires et ne transforme la planète bleue en un tas de cendre. L’heure est grave, on doit vite agir.


Cette machine est le IST. Le colonel O'connor va devoir s'y reposer quelques nuits.

Le seul espoir réside en une machine extraordinaire : l’ « Image System Transfer » (IST), qui permet de transformer l’esprit d’une personne vivante en donnée binaire pour ainsi voyager facilement au sein d’un ordinateur. L’IST n’ayant jamais été testé, personne ne sait comment se fera le transfert à l’intérieur d’une machine. Les risques de dérapages sont grands, mais la menace sur le monde l’est tout autant.

C’est le colonel Scott O’connor qui sera choisi pour cette mission. Ce sauveur de l’humanité est un soldat surentraîné, sain de corps et d’esprit. Arrivé dans la machine, le colonel O’connor change d’apparence. Il est transformé en Kabuki, personnage provenant du théâtre traditionnel japonais. Cette apparence est en relation avec son passé : le grand-père de O’connor était lui-même un acteur de Kabuki (il faut bien avoir une excuse pour expliquer comment un Kabuki se retrouve dans les entrailles d’un ordinateur).



Le colonel devenu Kabuki pénètre dans l'ordinateur vérolé.

A travers six niveaux, notre colonel Kabuki va devoir user de son agilité et de sa concentration. Les cinq premiers niveaux de ce jeu type action/plate-forme se font en trois étapes : un long niveau divisé en deux parties, et au final un boss. Entre chaque niveau, vous en apprendrez plus sur l’histoire à travers de petites séquences du même type que l’introduction (images fixes et texte en anglais). Le sixième monde n’est constitué que du boss final, où pour en venir à bout il faudra vous y reprendre à deux fois.


A la force de ses bras il voit le monde comme il est.

Comme tout vrai jeu de plate forme qui se respecte, vous serez crispé à chaque saut. En effet, tout au long de votre aventure vous allez devoir sauter, vous agripper, vous balancer, vous suspendre, comme pourrait le faire un chat trapéziste. Différents types de plates-formes parsèment votre chemin : les plus petites permettent de vous agripper à la force de vos bras. Sur d’autres vous pourrez vous y rétablir pour ajuster des sauts précis (attention, certaines d’entre elles sont munies de tapis-roulant). Cet aspect est celui le plus mis en avant dans cette cartouche. Le colonel O’connor nous démontre qu’il est vraiment un athlète accompli.

Ce jeu est d’une difficulté élevée, du premier niveau jusqu’au point final de l’aventure. Le zénith de cette aventure éprouvante est atteint dès le troisième niveau avec une pure escalade de l’Everest. Arriver tout en haut de cette montagne de plate-forme est déjà une grande satisfaction, même si le jeu n’est pas terminé. Les level-designers nous ont composé une symphonie de pièges, plus vicieux les uns que les autres, tout au long de ce Mont Golgotha vidéoludique. Une seule erreur et c’est la chute dans les abysses. Après cette torture, il vous reste encore deux vastes mondes à visiter. Reprenez encore un verre de soda avant de repartir manette en main, vous le mériterez bien.


La fameux troisième niveau. Un cauchemar en soit.

En ce qui concerne l’arsenal, votre Kabuki est vraiment gâté. Tout d’abord son arme principale est des plus inattendue puisque ce n’est autre que sa chevelure. En effet, vous arborez une longue tignasse de couleur rouge que vous pourrez balancer dans les gencives de vos ennemis en pressant le bouton A. Avouez que cette arme est la plus cool qu’il soit dans l’histoire du jeu vidéo. En plus de ces coups de boules, vous pourrez donner des coups de poings en vous accroupissant, et lorsque que vous êtes suspendu à une quelconque plate-forme vous aurez la possibilité de donner des coups de pieds.


L'arme la plus classe du moment : un bon coup de headbanging.

Au fur et à mesure des niveaux, votre arsenal se s’étoffera. En effet, à chaque boss vaincu vous obtenez une nouvelle arme. Pour en changer il suffit d’appuyer sur le bouton «Select ». En revanche leur utilisation n’est pas illimitée, car une jauge bleu joue le rôle de barillet : une fois celle-ci à zéro, les coups de crinière seront votre seul salut.


O'connor utilisant une des armes secondaires : un jet de flamme pour un bon barbecue.

CONCLUSION : Au final, ce jeu arbore une belle réalisation, des couleurs bien choisies, le tout dans une sobriété bienvenue. Ajoutez à cela un level design bien pensé ainsi qu’une maniabilité des plus fluide et instinctive. Enfin, l’ambiance est unique en son genre, avec une croisière au fin fond des entrailles d’un ordinateur, et un héros très charismatique qui est à inscrire au Panthéon de l’histoire du jeu vidéo. Malgré cela, ce Kabuki Quantum Fighter fut boudé par les joueurs de l’époque, alors qu’il n’avait pas à pâlir de la concurrence. Il était à la hauteur du magnifique Batman de Sunsoft sorti un an plus tôt (1990)

Les notes :

 Graphisme

La charte graphique de ce Kabuki Quantum Fighter nous met vraiment dans l’ambiance du scénario. Pas de chose tape à l’œil, tout reste sobre. Les arrières plans retranscrivent bien l’antre d’une machine. Le sprite du Kabuki est très fin, de même que tous les monstres qui peuplent cet ordinateur.

 Jouabilité

Tout est très fluide, aucun ralentissement n’est à noté. Le colonel O’connor possède une palette de coups très variée. Les déplacements et les sauts sont très intuitifs. Parfait.

 Durée de vie

Six niveaux parsèment cette aventure. Dès le premier niveau la difficulté est assez élevée. Malheureusement il n’est pas possible d’ajuster la difficulté. Cette cartouche reste est un vrai challenge.

 Bande son

Les musiques sont vraiment entêtantes. Les bruitages retranscrivent très bien les actions. Mention spéciale au bruitage qui illustre les coups de tignasse.

 Scénario

On pourrait croire que le scénario est un prétexte pour jouer avec un Kabuki et donner des coups de crinières. Mais l’histoire tient vraiment la route, et est même hors norme dans l’histoire des jeux vidéo.

 Note Générale 5/6

Kabuki Quantum Fighter est un jeu injustement oublié des mémoires. Jamais présent dans un quelconque classement NES, il mérite pourtant de figurer parmi les dix ou quinze meilleurs jeux de la 8 bits de Nintendo. Un bon scénario, un level design aux petits oignons, un gameplay maîtrisé, et un héros charismatique. Rien que ça…

[drfloyd]

merci pour ce test d'un jeu assez méconnu !

[Evola]

Bon test et très bon gout pour le choix du jeu !

[ereek]

oui méconnu, mais pas à juste titre. J'ai sous le coude un autre test d'un jeu NES également méconnu, tout du moins peu cité dans des tops ou des test rétro. Wait and See

Merçi pour vos messages, en espérant que ce test face connaître ce jeu à nos amis gamers

Vous pouvez laisser d'autres messages les mecs ^^

[Invité]

J'y jouais sur la borne de démonstration, au Leclerc, à l'époque.

Très bon jeu, en effet trop peu cité parmi les classiques.

Merci pour le test.

[Invité]

Je l'ai, j'avais lancé un peu le jeu, en piochant une cartouche au pif, et j'avais été agréablement surpris (je n'en avais jamais entendu parler, donc c'était une découverte totale).

Merci, ça fait connaître un peu plus le jeu. :)

[Invité]

Sympa ce test !! Merci !!

Il a l'air beau ce jeu !!

[Lesarthois]

Mince je voulais le faire Ce jeu je l'avais eu par un vendeur de jeu d'occase, y'a 10 ans avant la folie du rétrogaming, en cadeau avec une NES
J'avais été bluffé.
Manaibilité au poil, ceux qui prétendent que les vieux jeux ont une maniabilité imparfaite n'ont jamais joué à ce jeu.
Une musique unique par monde et une musique (la même par contre) par boss, des graphismes colorés et très "8 bits".
Par contre une difficulté atroce et du pur plateforme avec des sauts au pixel.

Bref un jeu méconnu mais un pur classique NES.

[ereek]

je suis content de faire découvrir cette pépite à des joueurs en mal de nouveau challenge

Désolé Lesarthois, je t'ai coupé l'herbe sous le pied avec ce test^^

[Lesarthois]

Pas de souçis, y'a pas de réservation des tests, l'important c'est de faire le test, et le tien est bien fait

[Invité]

Tu en as déjà fait, des tests, Lesarthois?

Parce que je serais bien curieux de les lire.

[Yashenden]

Je n'avais jamais entendu parler de ce jeu, merci pour le test!

[Lesarthois]

Tu en as déjà fait, des tests, Lesarthois?

Parce que je serais bien curieux de les lire.

https://www.gamopat-forum.com/t38380-test-project-zero-ps2

https://www.gamopat-forum.com/t38409-test-matossony-dual-analog


Je ne suis pas trop doué...
J'ai tendance à tartiner

[Invité]

Bon sang, mais c'est vrai!

Ils sont très bien, tes tests, notamment le Project Zéro, comment ça se fait qu'il n'ait même pas été publié?

Et j'aime bien les tartines, lorsqu'elles sont, comme les tiennes, très digestes.
Je dis pas ça pour faire le lèche-cul, j'aime ton staïle, big up.

[drfloyd]

Publié ! 5 suppo$ !

Evite juste les doubles conclusions

[ereek]

ouah merci pour la publication, oui je m'en suis rendu compte après, je prend note pour les prochains tests

[Lesarthois]

Bon sang, mais c'est vrai!

Ils sont très bien, tes tests, notamment le Project Zéro, comment ça se fait qu'il n'ait même pas été publié?

Aucune idée?
Sans doute, images tirées de sites (donc problèmes de droits) et quand même premier article, je pense que le Doc attends que je fasse mes preuves C'est normal, je m'attendais pas à être félicité et publié pour ce premier travail

[Invité]

N'empêche que je milite, on a déjà publié des tests bien plus "légers" (et c'est un euphémisme) que le tien, qui est très bien.

Je reste persuadé que c'est un oubli de sa part.

[drfloyd]

hop, classement de ce test de 2012