JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Bon, je sais que c'est pas un film (jsuis pas si bête), mais la saison 02 de Carnival Row vient d'attaquer (sur Prime).
Les deux premiers épisodes de la S02 sont supers (et superbes !!!), je pige toujours pas pourquoi cette série n'a pas la notoriété d'un GoT ou d'un Witcher. C'est même mieux que les deux autres parce que la licence est moins connue, alors toujours de bonnes surprises.
L'univers est glauque, maitrisé, sombre, magnifique. Vraiment, vous aimez l'heroique fantasy teinté de sombritude et de complots en tout genres ? avec des effets spéciaux très bons, des acteurs charismatiques et bien dans leur rôles ? (Orlando Bloumeux dans un rôle qui lui va comme un gant, Clara Delevingne parfaite...)
Foncez, matez la saisons 1 si vous l'avez raté, sinon, la saison 02 est sortie en catimini, et ça me fait chier que cette série ne soit pas plus connue.
Les deux premiers épisodes de la S02 sont supers (et superbes !!!), je pige toujours pas pourquoi cette série n'a pas la notoriété d'un GoT ou d'un Witcher. C'est même mieux que les deux autres parce que la licence est moins connue, alors toujours de bonnes surprises.
L'univers est glauque, maitrisé, sombre, magnifique. Vraiment, vous aimez l'heroique fantasy teinté de sombritude et de complots en tout genres ? avec des effets spéciaux très bons, des acteurs charismatiques et bien dans leur rôles ? (Orlando Bloumeux dans un rôle qui lui va comme un gant, Clara Delevingne parfaite...)
Foncez, matez la saisons 1 si vous l'avez raté, sinon, la saison 02 est sortie en catimini, et ça me fait chier que cette série ne soit pas plus connue.
dav1974- Interne
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JimmyDeanInTheStreets... offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
LE FESTIN CHINOIS (1995) sur l'application ARTE TV .
La bande son pique parfois les oreilles et l'humour un peu trop tiré par les cheveux, mais ça se regarde rien que pour les situations et les plats improbables .
La bande son pique parfois les oreilles et l'humour un peu trop tiré par les cheveux, mais ça se regarde rien que pour les situations et les plats improbables .
iwillbeback- Interne
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Kristof offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je l'ai regardé avec ma femme il y a un mois. On a trouvé creux, sans aucun sens, sans intérêt, sans aucune logique.lessthantod a écrit:Je viens de mater The Banshees of Inisherin de Martin McDonagh ...
L'ambiance est la, mais on a trouvé ça vraiment long et archi nul. (pour 3 billboards c'était bien, on c'était dit que peut etre ... eh ben non.)
Le genre de film qu'on adore ou qu'on déteste. Comme quoi les gouts et les couleurs :)
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Knock at the cabin.
Shyamalanaman , heu shimiaoumalan ..bref..
un peu déçu parce que j'entendais que c’était le vrai retour du vrai Shyamalan, bon ok, c'est un bon film, mais c'est pas Signes ou 6 eme sens quand même.
Un couple (papa et papa), une fille adoptée (asiatique),et merde ça commence comme une serie netflix...enfin ils sont en vacances dans un beau chalet (qui fait 4 fois la taille de mon appart) perdu dans la foret.
Arrive un groupe de barjos(amateurs)qui les prennent en otages, a contre cœur (vraiment le jeu d'acteur des "méchants", wow).
Et voila que les preneurs d'otages expliquent qu'ils sont des personnes lambda qui ont eu des visions qui ont fait qu'ils se retrouvent la a devoir prendre la petite famille netflix en otage, et que ces derniers doivent sacrifier un des membres de leur famille pour éviter la fin du monde.
Voila voila. Non c'est cool. Dave Bautista montre encore son talent (et prouve que the Rock est un bon produit mais pas un acteur).
Shyamalanaman , heu shimiaoumalan ..bref..
un peu déçu parce que j'entendais que c’était le vrai retour du vrai Shyamalan, bon ok, c'est un bon film, mais c'est pas Signes ou 6 eme sens quand même.
Un couple (papa et papa), une fille adoptée (asiatique),et merde ça commence comme une serie netflix...enfin ils sont en vacances dans un beau chalet (qui fait 4 fois la taille de mon appart) perdu dans la foret.
Arrive un groupe de barjos(amateurs)qui les prennent en otages, a contre cœur (vraiment le jeu d'acteur des "méchants", wow).
Et voila que les preneurs d'otages expliquent qu'ils sont des personnes lambda qui ont eu des visions qui ont fait qu'ils se retrouvent la a devoir prendre la petite famille netflix en otage, et que ces derniers doivent sacrifier un des membres de leur famille pour éviter la fin du monde.
Voila voila. Non c'est cool. Dave Bautista montre encore son talent (et prouve que the Rock est un bon produit mais pas un acteur).
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
RAINING IN THE MOUNTAIN (1979) que je vous invite à découvrir dans sa version restaurée sur la plateforme ARTE TV :
https://www.arte.tv/fr/videos/002606-000-A/raining-in-the-mountain/
https://www.arte.tv/fr/videos/002606-000-A/raining-in-the-mountain/
Dans la Chine des Ming, plusieurs personnages vont tenter de dérober un inestimable parchemin abrité dans un temple bouddhiste... Devenu un classique du "wuxia pian", le film de cape et d’épée chinois, un conte zen baigné de lumière du maître King Hu, porté par la grâce de son égérie Hsu Feng.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:Knock at the cabin.
Shyamalanaman , heu shimiaoumalan ..bref..
un peu déçu parce que j'entendais que c’était le vrai retour du vrai Shyamalan,
Ca fait 24 ans qu'on attend son retour... c'est l'homme d'un seul film....
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ben...pas faux.
Même si j'aime bien ses films: Signes, Incassables, Le village (je kiff the Village) etc...je dois avouer que ça devient un peu long.
Knock at the cabin, c'est le genre de film ou j'ai attendu, je me suis dis.."va y avoir un truc !!"...mais non, c'est pas les montagnes russes, c'est une ballade emmerdante avec une vieille qui se traine.
Même si j'aime bien ses films: Signes, Incassables, Le village (je kiff the Village) etc...je dois avouer que ça devient un peu long.
Knock at the cabin, c'est le genre de film ou j'ai attendu, je me suis dis.."va y avoir un truc !!"...mais non, c'est pas les montagnes russes, c'est une ballade emmerdante avec une vieille qui se traine.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Du coup j'ai maté.fofo.rider a écrit:RAINING IN THE MOUNTAIN (1979) que je vous invite à découvrir dans sa version restaurée sur la plateforme ARTE TV :
https://www.arte.tv/fr/videos/002606-000-A/raining-in-the-mountain/Dans la Chine des Ming, plusieurs personnages vont tenter de dérober un inestimable parchemin abrité dans un temple bouddhiste... Devenu un classique du "wuxia pian", le film de cape et d’épée chinois, un conte zen baigné de lumière du maître King Hu, porté par la grâce de son égérie Hsu Feng.
Bien aimé mais toujours ce soucis de musique trop forte dans les films de cette époque.
Et la, dans la liste des films ARTE, je le vois...le film qui me titille la nostalgie, un de mes films préféré mais qui ne passe pas si souvent...Good bye Lénine ...
Mais que j'aime ce film, ces acteurs et son histoire (qui frise le cul cul la praline, mais qui est si touchante)..si vous n'avez jamais vu Good bye Lenine, il est sur ARTE. Et vous n'avez plus d'excuse.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater l'adaptation en mini-série de 1995 d'Orgueil & Préjugés ...
6 épisodes de 50 minutes pour au total 6 heures de visionnage, ça peut sembler un peu rude à encaisser. Après tout, le roman fait à peine moins de 400 pages et son intrigue est suffisamment claire et concise pour en faire une mini-série série de 3 épisodes ou un film de 2h30. Mais quand vous prenez Orgueil et Préjugés, unanimement considéré comme le plus grand roman de Jane Austen, et que vous analysez son style acéré, son langage subtil et le traitement même de ses personnages, il n’y a pas d’autress moyen que de produire une mini-série de 6 épisodes pour rendre justice au roman ... même si le fabuleux film de Joe Wright avec Keira Knightley sorti en 2005 et d'une durée de 2h30, a prouvé le contraire.
L’aspect intéressant de la mini-série, c'est qu'elle donne du temps aux scénaristes pour transposer les évènements du roman au film. On a jamais l'impression qu'il y a eu des coupes ou des raccourcis dans le développement de cette histoire de la micro-société anglaise au tournant des XVIIIème et XIXème siècles. Dans le film, l'histoire se développe à son propre rythme, un peu comme dans le roman. C’est comme si le roman prenait vie devant nos yeux, dans des décors et avec des costumes d'époque.
Dés le début, nous rencontrons les Bennet, lorsqu’ils discutent de leur nouveau voisin, le sympathique (et surtout très riche) Charles Bingley (Crispin Bonham-Carter) qui vient de louer la somptueuse demeure de Netherfield. Mrs Bennet (Alison Steadman) n'a qu'un but dans la vie, trouver un mari riche pour chacune de ses cinq filles, afin de leur assurer un avenir serein. Charles Bingley est le parfait candidat pour sa fille ainée Jane (Susannah Harker), la plus belle des cinq sœurs. Quant à Elizabeth (Jennifer Ehle), la cadette des Bennet, semble attirer l'attention du très orgueilleux et désagréable Mr Darcy (Colin Firth), un proche ami de Charles Bingley (et dix fois plus riche que lui).
Au bal, Jane se rapproche de Charles (pour le plus grand plaisir de sa mère) et Elizabeth est intriguée par la nature imposante de Mr Darcy, mais sa nature distante et ses rebuffades continues la blesse profondément. Sa fierté a été blessée et les préjugés sur sa personne aidant, à partir de ce moment elle ne voudra plus rien à voir avec lui. Mais le destin veut qu’elle le rerencontre lorsque Jane tombe malade chez les Bingley. Alors que Darcy semble se prendre d'amour pour Elizabeth, elle ne le perçoit pas et devient de plus en plus hostile envers lui.
Finalement, l’intrigue atteint un point culminant et, comme dans le roman, elle se déroule à mi-chemin. Jane Austen devait être consciente que la construction du récit peut équilibrer une œuvre et améliorer son effet, car en mettant le point culminant de l'histoire à mi-chemin, elle établit qu’Elizabeth et Mr Darcy devront se rapprocher l’un de l’autre de manière réaliste, de la même manière que d’autres événements permettront à Jane et Charles de consommer leur union. C’est ce qui rend cette histoire indémodable et un grand classique de la littérature anglaise, le plus réaliste possible, transposant fidèlement l’attitude de la société envers les femmes et les hommes de cette époque, où le mariage était pris aussi au sérieux qu’un plan de retraite ou que des avantages médicaux.
La mini-série capture la lente décomposition de l’intrigue établit par Jane Austen, d’une manière qui aurait pu être stagnante, mais qui ne l’est pas. Pas un seul fil de l'intrigue n’est laissé de côté, contrairement à la version cinéma de 2005 qui doit faire des choix pour tout faire rentrer dans un film de 2005 (mais qui le fait merveilleusement bien). Jennifer Ehle et Colin Firth sont parfaits dans leurs interprétations d’Elizabeth et de Mr Darcy. Jennifer Ehle ressemble à une version anglaise de Meryl Streep, le même physique, la même gestuelle, jusqu’à sa voix. Quant à Colin Firth, il est aussi distant que séduisant. Les deux doivent faire passer beaucoup d'émotions sans exprimer grand-chose, voire même rien du tout, mais Jennifer Ehle apporte une belle attitude iconoclaste à son personnage, de la même manière que Colin Firth incarne parfaitement l’arrogance masculine.
La version cinéma de 2005 ayant reçu de nombreuses éloges, il y aura toujours des personnes qui préféreront cette version à la version cinéma et vice versa. Ayant lu le roman une seule fois et il y a fort longtemps, je peux difficilement dire lequel des deux est le pus fidèle au style de Jane Auste et fidèle aux personnages. En tout cas, la mini-série a le luxe de prendre son temps, peut-être même parfois un peu trop (les deux premier épisodes sont vraiment très lents et longs). Et puis Alison Steadman en fait un peu trop dans le rôle de Mrs Bennett, elle est en surjeu permanent et en fait vraiment des tonnes, sans la moindre nuance. Mrs Bennet n’était pas la personne la plus agréable au monde, mais je trouve qu’elle est bien mieux interprétée dans la version cinéma (Brenda Blethyn) parce que, tout en étant une femme très exubérante et trop émotive, elle savait que ses filles seraient laissées sans ressources si elles ne se mariaient pas bien. Quant à Jane, qui est sensée être la plus belle des cinq sœurs, l'actrice qui l'incarne est nettement moins belle dans la mini-série (Susannah Harker) que dans la version cinéma (Rosamund Pike). Et pour finir, l'atout majeur du film de 2005, c'est bien sûr Keira Knightley ... la sublissime Keira Knightley.
C'est pour ces quelques raisons (et parce que la mise en scène de Joe Wright est sublime) que je préfère le film de 2005 à la mini-série de 1995, mais sans que la mini-série ne démérite pour autant.
J'ai aussi revu le film de 2005 ...
Tout le monde connait La romancière anglaise Jane Austen. Née il y a plus de deux cent ans, elle est entrée à la postérité grâce à des romans tels que Raison et Sentiments, Orgueil et Préjugés, Persuasion ou encore Emma. Elle fait à nouveau son chemin vers le grand écran dans la nouvelle adaptation de Joe Wright du plus célèbre de ses romans, le grand classique Orgueil et Préjugés. C’est la première fois depuis plus de 65 ans qu'il est adapté au cinéma (après la version de 1940 avec Greer Garson et Laurence Olivier) et croyez-moi quand je vous dis qu'il ne déçoit vraiment pas. Cette adaptation est, faute d’un meilleur mot, de toute Beauté. Qui plus est, le film vous garde en haleine de la première à la toute dernière scène, pour vous consumer avec une romance douloureuse, saupoudrée d’humour et d’une grande intelligence.
Se déroulant toujours à la fin des années 1700 et entremêlant toujours son histoire avec une émotion intemporelle, une fierté, une étroitesse d’esprit et un amour, Orgueil et Préjugés (2005) se concentre sur la famille Bennet dans une Angleterre consciente de la différence de classes sociales. Dans cette maison, nous suivons cinq sœurs fougueuses, sous l'emprise de leur mère autoritaire (une Brenda Blethlyn superbement névrosée et très drôle) qui veut désespérément qu’elles se marient toutes et assurent ainsi l’avenir du domaine familial. Mais Lizzie (Keira Knightley absolument sublime), la cadette des sœurs et tête d'affiche du film, est suffisamment intelligente pour nourir d’autres aspirations, mais hélas trop romantique pour les réaliser ... *soupir*
Lorsque l’on passe en revue des films d’époque comme celui-ci, on se concentre souvent sur les décors et la conception des costumes. Mais dans Orgueil et Préjugés (2005), les émotions bouillonnantes et orageuses de ses personnages prennent le pas sur les costumes et les décors (mis sur un second plan). Ce n’est que lorsqu’ils ont été consciemment mis en avant, comme lorsque Lizzie Bennet admirait la belle architecture et les statues grecques extraordinaires de la succession de M. Darcy, que j’ai remarqué l’arrière-plan ... et bien sûr, c'est splendide. Le réalisateur Joe Wright mérite tous les louanges pour sa mise en scène et sa direction artistique, car si le film est aussi beau, c'est surtout grâce à lui. Un autre exemple est la grande scène de bal entre Lizzie et Mr Darcy (Matthew Macfadyen), les deux sont tellement bien dirigés et mis en avant, que lorsque Joe Wright fait délibérément disparaitre le reste de la foule dansante, vous ne remarquez pas de changement. Vos yeux sont uniquement fixés sur Keira Knightley et Matthew Macfadyen. Il m’aura fallu plusieurs visionnages du film, pour m’en rendre compte.
En ce qui me concerne, Keira Knightley est irrésistible, d'une fougue et d'une beauté limite irréelles. C'est une performance d'actrice vraiment digne d’un Oscar et elle le fait sans pleurnicher, ni se morfondre ou soupirer, comme il est généralement exigé pour remporter la statuette. Keira Knightley joue en toute subtilité, apportant une présence "solaire" à son personnage si fougueux de Lizzie. Quant à Matthew Macfadyen, dans le rôle Mr Darcy, je n'ai aucun reproche à lui faire ... même s'il n’est pas Colin Firth, manquant quelque peu de charme et de virilité. Mais peu importe, car ces deux-là ont une meilleure alchimie que Jennifer Ehle et Colin Firth dans la mini-série de 1995. Dés la première scène de leur rencontre dans le film, on perçoit une tension sexuelle, la transformant progressivement en amour fiévreux qui vous donne des frissons.
Tous les acteurs de la distribution d’Orgueil et Préjugés (2005) brillent dans leurs personnages respectifs, de Judi Dench en tant que femme riche et froide à Donald Sutherland en tant que Mr Bennet attentionné, en passant par Rosamund Pike en tant qu'ainée et la plus belle des cinq sœurs (et bien plus belle que l'actrice qui l'incarne dans la mini-série de 1995). Tous sont parfaits, à la seule exception de Jena Malone dont l’attitude trop américaine (aka la Valley girl) nous fait sortir du film par moments. Mais c’est Keira Knightley qui est au centre de l’attention de tout le monde et qui propulse le film à un niveau encore supérieur. Impossible de ne pas tomber amoureux de Keira, après avoir vu ce film.
Orgueil & Préjugés, c’est l'une des plus belles histoires d'amour et l'un des beaux films d'époque que j'ai vu. A voir aussi la mini-série de 1995 avec Jennifer Ehle et Colin Firth, même si personnellement je garde une légère préférence pour cette version cinéma.
6 épisodes de 50 minutes pour au total 6 heures de visionnage, ça peut sembler un peu rude à encaisser. Après tout, le roman fait à peine moins de 400 pages et son intrigue est suffisamment claire et concise pour en faire une mini-série série de 3 épisodes ou un film de 2h30. Mais quand vous prenez Orgueil et Préjugés, unanimement considéré comme le plus grand roman de Jane Austen, et que vous analysez son style acéré, son langage subtil et le traitement même de ses personnages, il n’y a pas d’autress moyen que de produire une mini-série de 6 épisodes pour rendre justice au roman ... même si le fabuleux film de Joe Wright avec Keira Knightley sorti en 2005 et d'une durée de 2h30, a prouvé le contraire.
L’aspect intéressant de la mini-série, c'est qu'elle donne du temps aux scénaristes pour transposer les évènements du roman au film. On a jamais l'impression qu'il y a eu des coupes ou des raccourcis dans le développement de cette histoire de la micro-société anglaise au tournant des XVIIIème et XIXème siècles. Dans le film, l'histoire se développe à son propre rythme, un peu comme dans le roman. C’est comme si le roman prenait vie devant nos yeux, dans des décors et avec des costumes d'époque.
Dés le début, nous rencontrons les Bennet, lorsqu’ils discutent de leur nouveau voisin, le sympathique (et surtout très riche) Charles Bingley (Crispin Bonham-Carter) qui vient de louer la somptueuse demeure de Netherfield. Mrs Bennet (Alison Steadman) n'a qu'un but dans la vie, trouver un mari riche pour chacune de ses cinq filles, afin de leur assurer un avenir serein. Charles Bingley est le parfait candidat pour sa fille ainée Jane (Susannah Harker), la plus belle des cinq sœurs. Quant à Elizabeth (Jennifer Ehle), la cadette des Bennet, semble attirer l'attention du très orgueilleux et désagréable Mr Darcy (Colin Firth), un proche ami de Charles Bingley (et dix fois plus riche que lui).
Au bal, Jane se rapproche de Charles (pour le plus grand plaisir de sa mère) et Elizabeth est intriguée par la nature imposante de Mr Darcy, mais sa nature distante et ses rebuffades continues la blesse profondément. Sa fierté a été blessée et les préjugés sur sa personne aidant, à partir de ce moment elle ne voudra plus rien à voir avec lui. Mais le destin veut qu’elle le rerencontre lorsque Jane tombe malade chez les Bingley. Alors que Darcy semble se prendre d'amour pour Elizabeth, elle ne le perçoit pas et devient de plus en plus hostile envers lui.
Finalement, l’intrigue atteint un point culminant et, comme dans le roman, elle se déroule à mi-chemin. Jane Austen devait être consciente que la construction du récit peut équilibrer une œuvre et améliorer son effet, car en mettant le point culminant de l'histoire à mi-chemin, elle établit qu’Elizabeth et Mr Darcy devront se rapprocher l’un de l’autre de manière réaliste, de la même manière que d’autres événements permettront à Jane et Charles de consommer leur union. C’est ce qui rend cette histoire indémodable et un grand classique de la littérature anglaise, le plus réaliste possible, transposant fidèlement l’attitude de la société envers les femmes et les hommes de cette époque, où le mariage était pris aussi au sérieux qu’un plan de retraite ou que des avantages médicaux.
La mini-série capture la lente décomposition de l’intrigue établit par Jane Austen, d’une manière qui aurait pu être stagnante, mais qui ne l’est pas. Pas un seul fil de l'intrigue n’est laissé de côté, contrairement à la version cinéma de 2005 qui doit faire des choix pour tout faire rentrer dans un film de 2005 (mais qui le fait merveilleusement bien). Jennifer Ehle et Colin Firth sont parfaits dans leurs interprétations d’Elizabeth et de Mr Darcy. Jennifer Ehle ressemble à une version anglaise de Meryl Streep, le même physique, la même gestuelle, jusqu’à sa voix. Quant à Colin Firth, il est aussi distant que séduisant. Les deux doivent faire passer beaucoup d'émotions sans exprimer grand-chose, voire même rien du tout, mais Jennifer Ehle apporte une belle attitude iconoclaste à son personnage, de la même manière que Colin Firth incarne parfaitement l’arrogance masculine.
La version cinéma de 2005 ayant reçu de nombreuses éloges, il y aura toujours des personnes qui préféreront cette version à la version cinéma et vice versa. Ayant lu le roman une seule fois et il y a fort longtemps, je peux difficilement dire lequel des deux est le pus fidèle au style de Jane Auste et fidèle aux personnages. En tout cas, la mini-série a le luxe de prendre son temps, peut-être même parfois un peu trop (les deux premier épisodes sont vraiment très lents et longs). Et puis Alison Steadman en fait un peu trop dans le rôle de Mrs Bennett, elle est en surjeu permanent et en fait vraiment des tonnes, sans la moindre nuance. Mrs Bennet n’était pas la personne la plus agréable au monde, mais je trouve qu’elle est bien mieux interprétée dans la version cinéma (Brenda Blethyn) parce que, tout en étant une femme très exubérante et trop émotive, elle savait que ses filles seraient laissées sans ressources si elles ne se mariaient pas bien. Quant à Jane, qui est sensée être la plus belle des cinq sœurs, l'actrice qui l'incarne est nettement moins belle dans la mini-série (Susannah Harker) que dans la version cinéma (Rosamund Pike). Et pour finir, l'atout majeur du film de 2005, c'est bien sûr Keira Knightley ... la sublissime Keira Knightley.
C'est pour ces quelques raisons (et parce que la mise en scène de Joe Wright est sublime) que je préfère le film de 2005 à la mini-série de 1995, mais sans que la mini-série ne démérite pour autant.
J'ai aussi revu le film de 2005 ...
Tout le monde connait La romancière anglaise Jane Austen. Née il y a plus de deux cent ans, elle est entrée à la postérité grâce à des romans tels que Raison et Sentiments, Orgueil et Préjugés, Persuasion ou encore Emma. Elle fait à nouveau son chemin vers le grand écran dans la nouvelle adaptation de Joe Wright du plus célèbre de ses romans, le grand classique Orgueil et Préjugés. C’est la première fois depuis plus de 65 ans qu'il est adapté au cinéma (après la version de 1940 avec Greer Garson et Laurence Olivier) et croyez-moi quand je vous dis qu'il ne déçoit vraiment pas. Cette adaptation est, faute d’un meilleur mot, de toute Beauté. Qui plus est, le film vous garde en haleine de la première à la toute dernière scène, pour vous consumer avec une romance douloureuse, saupoudrée d’humour et d’une grande intelligence.
Se déroulant toujours à la fin des années 1700 et entremêlant toujours son histoire avec une émotion intemporelle, une fierté, une étroitesse d’esprit et un amour, Orgueil et Préjugés (2005) se concentre sur la famille Bennet dans une Angleterre consciente de la différence de classes sociales. Dans cette maison, nous suivons cinq sœurs fougueuses, sous l'emprise de leur mère autoritaire (une Brenda Blethlyn superbement névrosée et très drôle) qui veut désespérément qu’elles se marient toutes et assurent ainsi l’avenir du domaine familial. Mais Lizzie (Keira Knightley absolument sublime), la cadette des sœurs et tête d'affiche du film, est suffisamment intelligente pour nourir d’autres aspirations, mais hélas trop romantique pour les réaliser ... *soupir*
Lorsque l’on passe en revue des films d’époque comme celui-ci, on se concentre souvent sur les décors et la conception des costumes. Mais dans Orgueil et Préjugés (2005), les émotions bouillonnantes et orageuses de ses personnages prennent le pas sur les costumes et les décors (mis sur un second plan). Ce n’est que lorsqu’ils ont été consciemment mis en avant, comme lorsque Lizzie Bennet admirait la belle architecture et les statues grecques extraordinaires de la succession de M. Darcy, que j’ai remarqué l’arrière-plan ... et bien sûr, c'est splendide. Le réalisateur Joe Wright mérite tous les louanges pour sa mise en scène et sa direction artistique, car si le film est aussi beau, c'est surtout grâce à lui. Un autre exemple est la grande scène de bal entre Lizzie et Mr Darcy (Matthew Macfadyen), les deux sont tellement bien dirigés et mis en avant, que lorsque Joe Wright fait délibérément disparaitre le reste de la foule dansante, vous ne remarquez pas de changement. Vos yeux sont uniquement fixés sur Keira Knightley et Matthew Macfadyen. Il m’aura fallu plusieurs visionnages du film, pour m’en rendre compte.
En ce qui me concerne, Keira Knightley est irrésistible, d'une fougue et d'une beauté limite irréelles. C'est une performance d'actrice vraiment digne d’un Oscar et elle le fait sans pleurnicher, ni se morfondre ou soupirer, comme il est généralement exigé pour remporter la statuette. Keira Knightley joue en toute subtilité, apportant une présence "solaire" à son personnage si fougueux de Lizzie. Quant à Matthew Macfadyen, dans le rôle Mr Darcy, je n'ai aucun reproche à lui faire ... même s'il n’est pas Colin Firth, manquant quelque peu de charme et de virilité. Mais peu importe, car ces deux-là ont une meilleure alchimie que Jennifer Ehle et Colin Firth dans la mini-série de 1995. Dés la première scène de leur rencontre dans le film, on perçoit une tension sexuelle, la transformant progressivement en amour fiévreux qui vous donne des frissons.
Tous les acteurs de la distribution d’Orgueil et Préjugés (2005) brillent dans leurs personnages respectifs, de Judi Dench en tant que femme riche et froide à Donald Sutherland en tant que Mr Bennet attentionné, en passant par Rosamund Pike en tant qu'ainée et la plus belle des cinq sœurs (et bien plus belle que l'actrice qui l'incarne dans la mini-série de 1995). Tous sont parfaits, à la seule exception de Jena Malone dont l’attitude trop américaine (aka la Valley girl) nous fait sortir du film par moments. Mais c’est Keira Knightley qui est au centre de l’attention de tout le monde et qui propulse le film à un niveau encore supérieur. Impossible de ne pas tomber amoureux de Keira, après avoir vu ce film.
Orgueil & Préjugés, c’est l'une des plus belles histoires d'amour et l'un des beaux films d'époque que j'ai vu. A voir aussi la mini-série de 1995 avec Jennifer Ehle et Colin Firth, même si personnellement je garde une légère préférence pour cette version cinéma.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Faut que tu mate les différentes versions des Hauts de Hurlevent...
1939
1992 (Fiennes/Binoche)
2009(Tom Hardy qui s'en sort bien)
2011(la première version avec Heathcliff noir et Kaya qui est juste magnifique !)
Enfin ça fait un sacré marathon, mais si tu aime les histoires d'amouuuuur passionées, c'est dans la bonne case
1939
1992 (Fiennes/Binoche)
2009(Tom Hardy qui s'en sort bien)
2011(la première version avec Heathcliff noir et Kaya qui est juste magnifique !)
Enfin ça fait un sacré marathon, mais si tu aime les histoires d'amouuuuur passionées, c'est dans la bonne case
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Celui de 2009 avec Tom Hardy, c'est bien une mini-série TV ? Tom Hardy était déjà connu à cette époque, non ?
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Une vie entre deux océans de Derek Cianfrance ...
Derek Cianfrance n'est pas un total inconnu, c'est le talentueux réalisateur du poignant Blue Valentine et du captivant The Place Beyond the Pines. Pour Une vie entre deux océans, il a probablement tiré le meilleur parti de Michael Fassbender et Rachel Weisz depuis très longtemps, même si le film s'appuie un peu trop souvent sur le côté larmoyant du récit.
Nous sommes en décembre 1918. Tom Sherbourne (Michael Fassbender) revient de la guerre fatigué et en quête d’isolement. C'est pourquoi il prend un emploi dans un phare isolé et épouse la fille locale Isabel Graysmark (Alicia Vikander). Ils désirent avoir un enfant, mais voilà, elle fait fausse couche après fausse couche et le désespoir la ronge. Un jour, ils trouvent un bateau échoué sur le rivage, avec un bébé et un homme mort à bord. Elle veut le garder et convainc Tom de ne pas déclarer le bébé aux autorités. Ce n'est que bien plus tard qu'il apprend l’histoire d’Hannah Roennfeldt (Rachel Weisz), qui a perdu son mari Frank et leur bébé, lorsqu’une foule a pourchassé l’Allemand, le poussant à fuir en mer.
Au milieu des magnifiques couchers de soleil, des plages et des vues sur l’océan, Derek Cianfrance raconte l’histoire déchirante d’un couple qui veut désespérément avoir un enfant, mais qui ne peut pas en avoir un. Bien que ce film traite du chagrin, du regret et des remords, il y a quelque chose de si beau dans la façon dont Derek Cianfrance raconte l’histoire. C'est malheureusement inondé de tristesse et de tragédie, mais je n’ai jamais cessé de soutenir ces personnages. Même quand ils font les plus mauvais choix possibles, je voulais le meilleur pour eux deux.
Et si on se sent si proche des personnages, c'est en grande partie grâce à la grande performance des acteurs et en particulier de Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weisz. Michael Fassbender apporte autant de puissance et de gravité à ses rôles, mais je ne l’ai jamais vu aussi vulnérable. Nous avons vu un aperçu du poids émotionnel qu’il peut apporter à ses personnages dans 12 Years a Slave, dans Hunger, ou même dans la franchise X-Men, mais rien ne peut vous préparer à son tournant déchirant dans ce film.
Alicia Vikander et plus encore Rachel Weisz, sont tout aussi formidables. Tous les personnages de ce film ne cessent de faire les mauvais choix, mais les deux femmes ajoutent une touche humaine et de la grâce à leurs rôles. Bien qu'Alicia Vikander fait vraiment très jeune dans le film (plus proche de la vingtaine que de la trentaine comme dans la vraie vie), je n'avais aucun mal à imaginer qu’elle pourrait un jour être mère à son tour. Rachel Weisz est mère dans la vraie vie et cet instinct maternel se dégage à l’écran. Les deux performances sont tellement bonnes, que ça compense les quelques défauts du film.
L’un des problèmes qui a été soulevé à propos de ce film, est sa tendance excessive à tirer sur la corde sensible. C’est un argument valable, surtout compte tenu de toute la tragédie et des circonstances horribles qui se produisent dans ce film. Je ne peux pas vraiment affirmer que je reverrai ce film, tellement il est plombant, mais en même temps, j’ai trouvé la réalisation et les performances d'acteurs suffisamment intéressantes, pour surmonter la nature déprimante du film. Ce n’est pas un sujet facile à aborder, mais c’est un sujet important à coup sûr.
Et puis le film est très beau, mais lent comme c'est pas possible. Comme déjà dit, le film tire trop sur le larmoyant par moments et manque de dramaturgie durant la première heure du film. Et puis le fait qu'il dure plus de deux heures, n’aide pas non plus. La première demi-heure manque de tension, il y a une platitude au début du film qui fait qu'on a bien du mal à renter dans l'histoire qui nous est conté ici. Ainsi, Tom est hanté par les horreurs de la guerre, mais le film ne montre aucune scène de guerre. L’évasion de Frank de la foule pourrait être palpitante, mais non on ne voit rien. Au moment où le film devient enfin très fort émotionnellement, il s'était déjà passé près de deux longues heures à attendre. Derek Cianfrance joue beaucoup sur le contemplatif, parfois même trop. Même si j'aime beaucoup le style de ce réalisateur, tout le monde ne s'appelle pas Terrence Malick ou Stanley Kubrick.
Bref, Une vie entre deux océans est un film d'un classisme absolu et sans grande surprise, mais c’est sacrément beau.
Derek Cianfrance n'est pas un total inconnu, c'est le talentueux réalisateur du poignant Blue Valentine et du captivant The Place Beyond the Pines. Pour Une vie entre deux océans, il a probablement tiré le meilleur parti de Michael Fassbender et Rachel Weisz depuis très longtemps, même si le film s'appuie un peu trop souvent sur le côté larmoyant du récit.
Nous sommes en décembre 1918. Tom Sherbourne (Michael Fassbender) revient de la guerre fatigué et en quête d’isolement. C'est pourquoi il prend un emploi dans un phare isolé et épouse la fille locale Isabel Graysmark (Alicia Vikander). Ils désirent avoir un enfant, mais voilà, elle fait fausse couche après fausse couche et le désespoir la ronge. Un jour, ils trouvent un bateau échoué sur le rivage, avec un bébé et un homme mort à bord. Elle veut le garder et convainc Tom de ne pas déclarer le bébé aux autorités. Ce n'est que bien plus tard qu'il apprend l’histoire d’Hannah Roennfeldt (Rachel Weisz), qui a perdu son mari Frank et leur bébé, lorsqu’une foule a pourchassé l’Allemand, le poussant à fuir en mer.
Au milieu des magnifiques couchers de soleil, des plages et des vues sur l’océan, Derek Cianfrance raconte l’histoire déchirante d’un couple qui veut désespérément avoir un enfant, mais qui ne peut pas en avoir un. Bien que ce film traite du chagrin, du regret et des remords, il y a quelque chose de si beau dans la façon dont Derek Cianfrance raconte l’histoire. C'est malheureusement inondé de tristesse et de tragédie, mais je n’ai jamais cessé de soutenir ces personnages. Même quand ils font les plus mauvais choix possibles, je voulais le meilleur pour eux deux.
Et si on se sent si proche des personnages, c'est en grande partie grâce à la grande performance des acteurs et en particulier de Michael Fassbender, Alicia Vikander et Rachel Weisz. Michael Fassbender apporte autant de puissance et de gravité à ses rôles, mais je ne l’ai jamais vu aussi vulnérable. Nous avons vu un aperçu du poids émotionnel qu’il peut apporter à ses personnages dans 12 Years a Slave, dans Hunger, ou même dans la franchise X-Men, mais rien ne peut vous préparer à son tournant déchirant dans ce film.
Alicia Vikander et plus encore Rachel Weisz, sont tout aussi formidables. Tous les personnages de ce film ne cessent de faire les mauvais choix, mais les deux femmes ajoutent une touche humaine et de la grâce à leurs rôles. Bien qu'Alicia Vikander fait vraiment très jeune dans le film (plus proche de la vingtaine que de la trentaine comme dans la vraie vie), je n'avais aucun mal à imaginer qu’elle pourrait un jour être mère à son tour. Rachel Weisz est mère dans la vraie vie et cet instinct maternel se dégage à l’écran. Les deux performances sont tellement bonnes, que ça compense les quelques défauts du film.
L’un des problèmes qui a été soulevé à propos de ce film, est sa tendance excessive à tirer sur la corde sensible. C’est un argument valable, surtout compte tenu de toute la tragédie et des circonstances horribles qui se produisent dans ce film. Je ne peux pas vraiment affirmer que je reverrai ce film, tellement il est plombant, mais en même temps, j’ai trouvé la réalisation et les performances d'acteurs suffisamment intéressantes, pour surmonter la nature déprimante du film. Ce n’est pas un sujet facile à aborder, mais c’est un sujet important à coup sûr.
Et puis le film est très beau, mais lent comme c'est pas possible. Comme déjà dit, le film tire trop sur le larmoyant par moments et manque de dramaturgie durant la première heure du film. Et puis le fait qu'il dure plus de deux heures, n’aide pas non plus. La première demi-heure manque de tension, il y a une platitude au début du film qui fait qu'on a bien du mal à renter dans l'histoire qui nous est conté ici. Ainsi, Tom est hanté par les horreurs de la guerre, mais le film ne montre aucune scène de guerre. L’évasion de Frank de la foule pourrait être palpitante, mais non on ne voit rien. Au moment où le film devient enfin très fort émotionnellement, il s'était déjà passé près de deux longues heures à attendre. Derek Cianfrance joue beaucoup sur le contemplatif, parfois même trop. Même si j'aime beaucoup le style de ce réalisateur, tout le monde ne s'appelle pas Terrence Malick ou Stanley Kubrick.
Bref, Une vie entre deux océans est un film d'un classisme absolu et sans grande surprise, mais c’est sacrément beau.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
ALL THE KING'S MEN (1983) sur la plateforme ARTE TV :
https://www.arte.tv/fr/videos/109792-000-A/all-the-king-s-men/
https://www.arte.tv/fr/videos/109792-000-A/all-the-king-s-men/
La dynastie Tang arrive à son terme. Les dernières années ont vu les vassaux s’affranchir du pouvoir central et les bandes criminelles se multiplier dans les régions éloignées. Au cœur du palais impérial, l’empereur Taizu, affaibli, s’est entièrement remis aux soins d’un médecin charlatan, Li Zhenren, qui l’empoisonne à petit feu en lui promettant la guérison. Conscient de la supercherie, le premier cercle de l’empereur décide de faire appel à un praticien connu dans tout le pays, et monte une opération complexe pour écarter l’escroc et soigner le malade sans qu’il ne s’en aperçoive...
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Jurassic World ...
Prévisible, éculé, laid, stupide, rempli de clichés ... ce sont toutes les raisons pour lesquelles je lui donne un 4 et encore, je me trouve très généreux. Les personnages font des choses stupides encore et encore. Y a-t-il un danger ? Oui, alors courez à l'extérieur au lieu d’aller à l’intérieur. Alors que les dinosaures attaquent, nous voyons tout le monde sortir des bâtiments en courant directement dans leur direction, en se jetant directement dans la gueule du loup. Et bien sûr, il y a toujours un SUV ou un Quad à portée de main, quand notre héros en a le plus besoin, clés en main bien sûr.
Non mais le pire du pire, c'est l'image donnée du Vélociraptor dans ce film, c'est un véritable massacre. Faire de la moto avec et les domestiquer, ça casse tout. Ce qui nous fascinait dans Jurassic Park, c'est que le Vélociraptor soit dangereux et imprévisible. Vouloir les domestiquer, ils perdent tout intérêt. Jusqu’où vont-ils aller comme ça ? Si ça continue comme ça, bientôt ils vont nous inventer un Batman à dos de ptérodactyle ou chevauchant un T-Rex apprivoisé pour défendre la veuve et l’orphelin ? Et puis on en reparle de l'héroïne qui court plus vite que le T-Rex et qui plus est ... en talons aiguilles ! Non, une femme dans la jungle et en talon (boue, pierres, ...) ne fait pas 10 mètres sans se casser la gueule, qui plus est poursuivie par un T-Rex.
Alors certes, c'est du cinéma, mais ne pouvons-nous pas garder au moins une certaine réalité de la physique des dinosaures ? Non, il n’est pas possible pour un dinosaure fait de chair et de sang, de briser d’énormes colonnes de béton et de les transformer en poussière sans causer de dommages conséquents à leur propre corps. Et sérieusement, vous partez à la chasse des dinosaures, armés de simples fusils d’assaut ? Bien sûr, les fusils d’assaut ne valent rien, mais quelqu’un aurait-il eu le bon sens d’apporter un lance-grenades qui fait exploser les dinosaures en un instant ?
Il est assez facile de résumer cela, c’est un autre Jurassic Park. Il y a la même tentative malavisée d'élever des dinosaures pour en faire un parc à thème. Tous les dinosaures les plus dangereux s’échapperont et se lanceront dans une folie meurtrière. Et oui, les enfants finiront au milieu de tout ça. Tout est de l'ordre de l'attendu et en cela il ne déçoit pas. Les effets sont vraiment bons (il est faux de les appeler réalistes quand il s'agit de créer des dinosaures) et l’action est uniformément répartie tout au long du film. C'est un bon divertissement, un film débile mais divertissant.
Cependant, je n’ai pas pu m’empêcher de soupirer quand j’ai compris les enjeux du film. Cette fois, il ne suffit pas d’avoir un grand méchant dinosaure qui se déchaîne. Le dinosaure doit bien sûr être génétiquement amélioré, être super intelligent et poser des pièges, en plus d’avoir une capacité furtive, être capable de résister aux grenades sans trop de problème et bien plus encore.
Même si vous êtes immunisé contre la stupidité, la laideur, les clichés ... ce film est tellement prévisible et éculé, qu’il n’y a pas un moment où vous vous direz "je l'avais pas vu venir celle-là !". C'est du fan-service au ras des pâquerettes, qui n'a pour seule ambition, de recréer un à un tous les plans iconiques du premier Jurassic Park, mais en beaucoup, beaucoup, beaucoup moins bien. A la limite, le seul véritable point d'originalité que je vois dans ce film, en comparaison de ses prédécesseurs, c'est d'avoir insisté sur la dimension Frankenstein du monstre. C'est assez étrange à observer, ça ressemble à un dinosaure, mais ce n'est pas un dinosaure.
Si vous avez envie de revoir Jurassic Park, bah revoyez Jurassic Park. L'atmosphère d'un parc rempli de dinosaures recrées par des hommes qui ne mesurent pas l'impact de leur découverte, l'abandon total d'une île qui adopte un écosystème du crétacé, des hommes émerveillés par les créatures les plus extraordinaires ayant peuplé la terre ... c'était ça Jurassic Park ! Et Jurassic World, ce n'est absolument pas ça ! On a quitté le domaine de la science fiction, pour entrer dans le domaine du fantastique ... et du fantastique sacrément mal fichu, en plus ! Les infrastructures de Jurassic World c'est du grand n'importe quoi On est pas loin de s'attendre à voir des voitures volantes et des vaisseaux spatiaux, dans un film qui est censé s'inscrire dans la continuité de la saga Jurassic Park.
Que ce soit l'héroïne en working girl, le méchant bien méchant et Chris Pratt en héros solitaire badass. Certes, ça marche à peu près au début, durant la première demi-heure, mais je trouve que ça relève d'une forme de paresse. Le film repompe joyeusement toutes les scènes du premier Jurassic Park, sous prétexte de faire un hommage. Mais le pire reste à venir, c'est que le dinosaure star de ce film n'est pas un dinosaure. Indominus Rex n'existe pas, c'est un alien dans un film de dinosaures et ça, c'est la faute impardonnable des scénaristes du film. Et on termine en beauté avec un combat risible Velociraptor vs Mosasaurus vs T-Rex (ou ce qu'il en reste) vs. Indominus Rex. C'est du foutage de gueule intégral, avec des dinosaures qui décident de faire ami-ami contre les méchants. C'est quoi la prochaine étape ? Le T-Rex va-t-il apprendre à conduire des voitures et tirer au lance roquette sur des cowboys de l'espace. Sérieusement, ce film aurait dû s'appeler Godzilla World et là OK ça passe crème.
Prévisible, éculé, laid, stupide, rempli de clichés ... ce sont toutes les raisons pour lesquelles je lui donne un 4 et encore, je me trouve très généreux. Les personnages font des choses stupides encore et encore. Y a-t-il un danger ? Oui, alors courez à l'extérieur au lieu d’aller à l’intérieur. Alors que les dinosaures attaquent, nous voyons tout le monde sortir des bâtiments en courant directement dans leur direction, en se jetant directement dans la gueule du loup. Et bien sûr, il y a toujours un SUV ou un Quad à portée de main, quand notre héros en a le plus besoin, clés en main bien sûr.
Non mais le pire du pire, c'est l'image donnée du Vélociraptor dans ce film, c'est un véritable massacre. Faire de la moto avec et les domestiquer, ça casse tout. Ce qui nous fascinait dans Jurassic Park, c'est que le Vélociraptor soit dangereux et imprévisible. Vouloir les domestiquer, ils perdent tout intérêt. Jusqu’où vont-ils aller comme ça ? Si ça continue comme ça, bientôt ils vont nous inventer un Batman à dos de ptérodactyle ou chevauchant un T-Rex apprivoisé pour défendre la veuve et l’orphelin ? Et puis on en reparle de l'héroïne qui court plus vite que le T-Rex et qui plus est ... en talons aiguilles ! Non, une femme dans la jungle et en talon (boue, pierres, ...) ne fait pas 10 mètres sans se casser la gueule, qui plus est poursuivie par un T-Rex.
Alors certes, c'est du cinéma, mais ne pouvons-nous pas garder au moins une certaine réalité de la physique des dinosaures ? Non, il n’est pas possible pour un dinosaure fait de chair et de sang, de briser d’énormes colonnes de béton et de les transformer en poussière sans causer de dommages conséquents à leur propre corps. Et sérieusement, vous partez à la chasse des dinosaures, armés de simples fusils d’assaut ? Bien sûr, les fusils d’assaut ne valent rien, mais quelqu’un aurait-il eu le bon sens d’apporter un lance-grenades qui fait exploser les dinosaures en un instant ?
Il est assez facile de résumer cela, c’est un autre Jurassic Park. Il y a la même tentative malavisée d'élever des dinosaures pour en faire un parc à thème. Tous les dinosaures les plus dangereux s’échapperont et se lanceront dans une folie meurtrière. Et oui, les enfants finiront au milieu de tout ça. Tout est de l'ordre de l'attendu et en cela il ne déçoit pas. Les effets sont vraiment bons (il est faux de les appeler réalistes quand il s'agit de créer des dinosaures) et l’action est uniformément répartie tout au long du film. C'est un bon divertissement, un film débile mais divertissant.
Cependant, je n’ai pas pu m’empêcher de soupirer quand j’ai compris les enjeux du film. Cette fois, il ne suffit pas d’avoir un grand méchant dinosaure qui se déchaîne. Le dinosaure doit bien sûr être génétiquement amélioré, être super intelligent et poser des pièges, en plus d’avoir une capacité furtive, être capable de résister aux grenades sans trop de problème et bien plus encore.
Même si vous êtes immunisé contre la stupidité, la laideur, les clichés ... ce film est tellement prévisible et éculé, qu’il n’y a pas un moment où vous vous direz "je l'avais pas vu venir celle-là !". C'est du fan-service au ras des pâquerettes, qui n'a pour seule ambition, de recréer un à un tous les plans iconiques du premier Jurassic Park, mais en beaucoup, beaucoup, beaucoup moins bien. A la limite, le seul véritable point d'originalité que je vois dans ce film, en comparaison de ses prédécesseurs, c'est d'avoir insisté sur la dimension Frankenstein du monstre. C'est assez étrange à observer, ça ressemble à un dinosaure, mais ce n'est pas un dinosaure.
Si vous avez envie de revoir Jurassic Park, bah revoyez Jurassic Park. L'atmosphère d'un parc rempli de dinosaures recrées par des hommes qui ne mesurent pas l'impact de leur découverte, l'abandon total d'une île qui adopte un écosystème du crétacé, des hommes émerveillés par les créatures les plus extraordinaires ayant peuplé la terre ... c'était ça Jurassic Park ! Et Jurassic World, ce n'est absolument pas ça ! On a quitté le domaine de la science fiction, pour entrer dans le domaine du fantastique ... et du fantastique sacrément mal fichu, en plus ! Les infrastructures de Jurassic World c'est du grand n'importe quoi On est pas loin de s'attendre à voir des voitures volantes et des vaisseaux spatiaux, dans un film qui est censé s'inscrire dans la continuité de la saga Jurassic Park.
Que ce soit l'héroïne en working girl, le méchant bien méchant et Chris Pratt en héros solitaire badass. Certes, ça marche à peu près au début, durant la première demi-heure, mais je trouve que ça relève d'une forme de paresse. Le film repompe joyeusement toutes les scènes du premier Jurassic Park, sous prétexte de faire un hommage. Mais le pire reste à venir, c'est que le dinosaure star de ce film n'est pas un dinosaure. Indominus Rex n'existe pas, c'est un alien dans un film de dinosaures et ça, c'est la faute impardonnable des scénaristes du film. Et on termine en beauté avec un combat risible Velociraptor vs Mosasaurus vs T-Rex (ou ce qu'il en reste) vs. Indominus Rex. C'est du foutage de gueule intégral, avec des dinosaures qui décident de faire ami-ami contre les méchants. C'est quoi la prochaine étape ? Le T-Rex va-t-il apprendre à conduire des voitures et tirer au lance roquette sur des cowboys de l'espace. Sérieusement, ce film aurait dû s'appeler Godzilla World et là OK ça passe crème.
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Carzou offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai vu le film avec Hardy (Tom pas Françoise), un peu plus de 2 heures, peut etre passé sous "mini" serie a la tv...lessthantod a écrit:Celui de 2009 avec Tom Hardy, c'est bien une mini-série TV ? Tom Hardy était déjà connu à cette époque, non ?
Ma version préférée reste celle avec Fiennes, parce que je kiff cet acteur (Coriolanus !!! avec Buttler et tout et tout....)....Mais c'est vrai que d’après le livre et le contexte historique (les enfants d'esclaves noirs abandonnés et adopté a l'arrache...) Heathcliff est censé être métisse ou black...et il n'y a que dans la dernière version qu'ils ont respecté ce fait.
As-tu regardé "Good bye lenine" sur arte TV ? ou tu l'a deja vu ?
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Moi aussi j'aime beaucoup cet acteur Ralph Fiennes, je vais donc m'y intéresser :)
Déjà vu et j'avais beaucoup aimé moi aussi ...dav1974 a écrit:As-tu regardé "Good bye lenine" sur arte TV ? ou tu l'a deja vu ?
- Spoiler:
- La chute du mur de Berlin en 1989 fut un événement historique significatif, non seulement pour le peuple allemand, mais aussi pour une grande partie du reste du monde. En plus de réunir deux systèmes politiques très différents, il marque un tournant majeur dans le soulèvement capitaliste qui s’est produit dans de nombreux autres états socialistes de l'Europe de l'Est. Les cinéastes du monde entier ont depuis exploré les causes et les conséquences de la réunification allemande et aujourd’hui encore, ils continuent d’apporter leur vision sur un événement qui s’est produit il y a maintenant plus de trente ans. Good Bye, Lenin ! de Wolfgang Becker est probablement l'un des meilleurs représentants, si ce n'est LE meilleure représentant, de cette mouvance.
Dans Good Bye, Lenin ! on se moque gentiment des deux systèmes politiques communiste et capitaliste, en prenant bien soin de ne jamais prendre parti ni pour l'un, ni pour l'autre. Au lieu d'affronter de front telle ou telle position politique, Wolfgang Becker fait appel à la satire pour dénoncer les absurdités d'une Allemagne nouvellement réunifiée. C'est dans cette optique qu'il choisit de se concentrer sur les changements de vie d'une famille berlinoise particulière, dont le père est parti dix ans auparavant en RFA, laissant derrière lui la mère (Katrin Sass) et ses deux enfants Alex (Daniel Brühl) et Ariane (Maria Simon) en RDA.
Nous sommes en 1989 et la mère d'Alex, qui est une fervente partisane du parti communiste, souffre d’une crise cardiaque. Elle se retrouve alors dans le coma tout au long des mois qui verront la chute du régime communiste. Quand elle se réveille, les médecins avertissent Alex de ne pas lui causer d’anxiété, au risque de provoquer un second infarctus qui serait alors mortel. Alex déploie alors des efforts démesurés pour lui faire croire que le système communisme à Berlin-Est est bien toujours en place.
Il y a beaucoup d'humour dans Good Bye, Lenin ! et même pendant les scènes les plus sombres du film (et il y en a), il ne perd jamais son sens de l’humour. L’humour du film fonctionne beaucoup sur l'absurde, c'est un comique de situation. La quête incessante d’Alex pour obtenir des pots de cornichons Spreewald (une marque du temps de la RDA) et la scène où la mère d’Alex allongée sur son lit aperçoit par la fenêtre la bannière Coca-Cola suspendue au bâtiment d'en face, sont deux exemples parmi tant d'autres de situations comiques qui jalonnent le film. Ce sont toujours des situations absurdes, à la fois drôles et sensibles.
Et en plus d’être drôles au premier degré, ces situations fonctionnent à un double niveau, celui du symbolisme et de la métaphore. Par exemple, les cornichons de Spreewald,qui sont impossibles à trouver après la chute du mur, sont représentatifs du "bon vieux temps" pour Alex, un temps où il connaissait les coutumes de son pays et où sa mère était en bonne santé. Sa recherche presque frénétique des pots de cornichons montre son désir de revenir en arrière "comme c'était avant". De même, le déploiement de la bannière Coca-Cola est un symbole fort du capitalisme qui s'introduit au sein de l'Allemagne nouvellement réunifiée. Une fois que vous commencez à voir, partout où vous portez votre regard, des logos de Coca-Cola et de Burger King, vous savez que le capitalisme s’est imposé de force et qu’il n’y a plus moyen d’échapper à son étreinte ... pour le meilleur et pour le pire.
Les mensonges d’Alex et ses tentatives de préserver le passé pour sa mère, sont assez innocents au début, mais ils finissent par avoir des répercussions sur sa propre vie. Les efforts démesurés qu’il déploie pour rendre sa mère heureuse, en éliminant tous les signes de la révolution populaire allemande, sont en effet très drôles, mais ils sont aussi très tristes. Bien que les mensonges fonctionnent de prime abord pour garder sa mère heureuse, ils plongent Alex et sa famille dans un tel embarrassement et un tel niveau de tromperie, qu’ils finissent par perdre les liens qui les unissent les uns avec les autres. Le stress de devoir maintenir cette façade, devient insupportable pour la sœur d'Alex, à un tel point qu'elle aimerait presque que sa mère soit morte.
Il n'est vraiment pas nécessaire d'avoir vécu la réunification pour apprécier le film à sa juste valeur. Les situations sont juste drôles et tendres prises telles quelles. Ainsi, Good Bye, Lenin ! fut pour moi une expérience drôle, sensible, sincère et incroyablement enrichissante.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Quatre mariages et un enterrement ...
Les films de Richard Curtis (en tant que scénariste ou réalisateur) ont parfois été critiqués pour sa vision conservatrice de la société britannique. Quatre mariages et un enterrement semble se dérouler dans une Angleterre d’un été éternel, une terre qui se compose presque entièrement de campagnes verdoyantes (et très agréables) et de quartiers plus exclusifs de Londres peuplés uniquement par la classe moyenne supérieure. Le film traverse la frontière, dans une Écosse tout aussi idéalisée, de brumes, de tartans et d’aventures à la Highlander. Il y a un fond de vérité dans cette critique (une vision trop conservatrice de la société britannique), mais c'est largement hors de propos lorsqu’il s’agit d’évaluer les mérites du film, parce qu’elle ignore le fait que la plupart des comédies romantiques se situent dans un contexte relativement restreint en terme de classe sociale, justement pour en dénoncer les dérives. Jane Austen par exemple, situait toutes ses œuvres parmi la riche noblesse terrienne ou la bourgeoisie prospère de l’époque (l’Angleterre du XIXe siècle).
L’action du film se déroule principalement pendant, juste avant et juste après l’un des quatre mariages mentionnés dans le titre. Charles (Hugh Grant) est un jeune homme aisé, probablement éduqué à l’école publique et clairement un membre de la classe moyenne supérieure, bien qu'au final ne ne savons pas grand chose de lui (on ne le voit jamais au travail ou en famille). Le film commence par un mariage où Charles rencontre Carrie (Andie MacDowell), une jolie jeune femme américaine. Le film retrace ensuite les hauts et les bas de la relation entre Charles et Carrie ...
Hugh Grant est sensationnel dans le rôle de Charles, un homme séduisant, drôle et d'une maladresse très touchante. C'est un acteur qui a une gamme de jeu relativement restreinte, mais il est exceptionnel dans ce genre de rôle. Il y a certaines différences subtiles entre Charles (dans Quatre mariages et un enterrement) et William (dans Notting Hill), une autre comédie romantique écrite par Richard Curtis avec Hugh Grant. William est un jeune homme timide, qui utilise l’ironie et l'autodérision pour cacher son manque de confiance en soi. Il est très amoureux d’Anna, l’héroïne de Notting Hill, mais a peur de déclarer son amour parce qu’il ne peut pas croire qu’une aussi belle star de cinéma s’intéresse au propriétaire d’une petite librairie. Charles, en revanche, est moins timide que William et connaît plus de succès auprès des femmes. Son humour est également ironique, mais pour une raison différente. Il a peur de ses émotions et utilise l’ironie comme moyen de mettre une distance et d’éviter d’avoir à s’engager dans le couple.
Hugh Grant arrive à donner de l'empathie à son personnage et à le rendre fort sympathique, malgré ses nombreux défauts. Il est maladroit, sujet aux accidents (il arrive à perdre la bague des fiançailles au mariage d’Angus), très enclin au langage profane et sans tact, d'une manière particulièrement épouvantable, en particulier lorsqu'il se retrouve à la table de ses anciennes petites amies.
Le film peut être vu comme le voyage intérieur de Charles pour gagner en maturité et pour assumer sa part émotionnelle. Il a eu un certain nombre de liaisons, toutes brèves et qui se sont toutes terminées brutalement, précisément parce qu’il a peur de s'engager. Sa relation avec Carrie commence mal, puisqu'elle est sur le point d'épouse un homme plus riche et plus âgé. Le changement de caractère de Charles est en partie dû au fait que son monde de célibataire insouciant prend fin, tandis que la plupart de ses amis se marient l'un après l'autre. Mais l’événement qui semble avoir le plus d’effet sur lui, ce sont les funérailles de Gareth (Simon Callow), au cours desquelles un éloge émouvant est lu par Matthew, le partenaire gay de Gareth, joué de manière très touchante par John Hannah. Charles prend conscience du pouvoir de l’amour et en vient à apprécier qu’une telle relation puisse exister.
Le film est, cependant, bien plus qu’une simple étude des relations amoureuses. C'est aussi très drôle, grâce à des situations toujours plus loufoques et des dialogues jubilatoires, ainsi qu'une pléiade d'acteurs de seconds rôles très talentueux. Ainsi, Rowan Atkinson a un petit rôle en tant que prêtre stagiaire maladroit et nerveux, qui ne cesse de trébucher sur chaque mot qu'il prononce. David Bower joue le rôle de David, le frère sourd de Charles, drôle et attendrissant. On retrouve aussi la regrettée Charlotte Coleman dans le rôle de Scarlett, la jeune sœur impudente de Charles. Et puis Anna Chancellor interprète son ex-petite amie Henrietta (également connue sous le nom de Duckface), dont l’incontinence émotionnelle devient très vite embarrassante, ce qui explique peut-être pourquoi Charles tient tant à se mettre à distance d'elle. Il y a des funérailles poignantes, plus tard dans le film, avec John Hannah prononçant un éloge funèbre passionné et qui vaut vraiment la peine d’être vu/écouté. Par contre, je suis moins enthousiaste concernant Simon Callow, qui en fait des tonnes dans le rôle de Gareth, un personnage extraverti et excessivement bruyant (comme la plupart des personnages interprété par l'acteur).
Quatre mariages et un enterrement est une comédie romantique drôle et émouvante, avec une bonne dose de bons sentiments. Réalisé d'une main de maitre par Mike Newell, le film profite d'un Hugh Grant en pleine forme jouant l'Anglais séducteur et légèrement maladroit, un rôle qu’il a breveté au fil des ans. L’ensemble de la distribution s’intègre bien avec un bel humour so british. Andie MacDowell est le seul membre du casting qui ne semble pas à sa place, dans le rôle de Carrie. Carrie est un personnage qui n’a rien pour elle. Elle n’est pas attrayante du tout et on ne sait rien sur elle, si ce n'est qu'elle est infidèle et qu'apparemment elle est pas très intéressée par Charles. Alors pourquoi voudrions-nous qu’ils finissent ensemble ? Alors certes, Andie MacDowell est très belle, mais c'est tout. Carrie n'est qu'une beauté froide et dénuée de passion.
Pour résumer, Quatre mariages et un enterrement c'est la crème de la crème des comédies romantiques anglaises. C'est la preuve que le cinéma britannique peut produire des comédies romantiques aussi bonnes qu’Hollywood, si ce n'est encore meilleures.
Les films de Richard Curtis (en tant que scénariste ou réalisateur) ont parfois été critiqués pour sa vision conservatrice de la société britannique. Quatre mariages et un enterrement semble se dérouler dans une Angleterre d’un été éternel, une terre qui se compose presque entièrement de campagnes verdoyantes (et très agréables) et de quartiers plus exclusifs de Londres peuplés uniquement par la classe moyenne supérieure. Le film traverse la frontière, dans une Écosse tout aussi idéalisée, de brumes, de tartans et d’aventures à la Highlander. Il y a un fond de vérité dans cette critique (une vision trop conservatrice de la société britannique), mais c'est largement hors de propos lorsqu’il s’agit d’évaluer les mérites du film, parce qu’elle ignore le fait que la plupart des comédies romantiques se situent dans un contexte relativement restreint en terme de classe sociale, justement pour en dénoncer les dérives. Jane Austen par exemple, situait toutes ses œuvres parmi la riche noblesse terrienne ou la bourgeoisie prospère de l’époque (l’Angleterre du XIXe siècle).
L’action du film se déroule principalement pendant, juste avant et juste après l’un des quatre mariages mentionnés dans le titre. Charles (Hugh Grant) est un jeune homme aisé, probablement éduqué à l’école publique et clairement un membre de la classe moyenne supérieure, bien qu'au final ne ne savons pas grand chose de lui (on ne le voit jamais au travail ou en famille). Le film commence par un mariage où Charles rencontre Carrie (Andie MacDowell), une jolie jeune femme américaine. Le film retrace ensuite les hauts et les bas de la relation entre Charles et Carrie ...
Hugh Grant est sensationnel dans le rôle de Charles, un homme séduisant, drôle et d'une maladresse très touchante. C'est un acteur qui a une gamme de jeu relativement restreinte, mais il est exceptionnel dans ce genre de rôle. Il y a certaines différences subtiles entre Charles (dans Quatre mariages et un enterrement) et William (dans Notting Hill), une autre comédie romantique écrite par Richard Curtis avec Hugh Grant. William est un jeune homme timide, qui utilise l’ironie et l'autodérision pour cacher son manque de confiance en soi. Il est très amoureux d’Anna, l’héroïne de Notting Hill, mais a peur de déclarer son amour parce qu’il ne peut pas croire qu’une aussi belle star de cinéma s’intéresse au propriétaire d’une petite librairie. Charles, en revanche, est moins timide que William et connaît plus de succès auprès des femmes. Son humour est également ironique, mais pour une raison différente. Il a peur de ses émotions et utilise l’ironie comme moyen de mettre une distance et d’éviter d’avoir à s’engager dans le couple.
Hugh Grant arrive à donner de l'empathie à son personnage et à le rendre fort sympathique, malgré ses nombreux défauts. Il est maladroit, sujet aux accidents (il arrive à perdre la bague des fiançailles au mariage d’Angus), très enclin au langage profane et sans tact, d'une manière particulièrement épouvantable, en particulier lorsqu'il se retrouve à la table de ses anciennes petites amies.
Le film peut être vu comme le voyage intérieur de Charles pour gagner en maturité et pour assumer sa part émotionnelle. Il a eu un certain nombre de liaisons, toutes brèves et qui se sont toutes terminées brutalement, précisément parce qu’il a peur de s'engager. Sa relation avec Carrie commence mal, puisqu'elle est sur le point d'épouse un homme plus riche et plus âgé. Le changement de caractère de Charles est en partie dû au fait que son monde de célibataire insouciant prend fin, tandis que la plupart de ses amis se marient l'un après l'autre. Mais l’événement qui semble avoir le plus d’effet sur lui, ce sont les funérailles de Gareth (Simon Callow), au cours desquelles un éloge émouvant est lu par Matthew, le partenaire gay de Gareth, joué de manière très touchante par John Hannah. Charles prend conscience du pouvoir de l’amour et en vient à apprécier qu’une telle relation puisse exister.
Le film est, cependant, bien plus qu’une simple étude des relations amoureuses. C'est aussi très drôle, grâce à des situations toujours plus loufoques et des dialogues jubilatoires, ainsi qu'une pléiade d'acteurs de seconds rôles très talentueux. Ainsi, Rowan Atkinson a un petit rôle en tant que prêtre stagiaire maladroit et nerveux, qui ne cesse de trébucher sur chaque mot qu'il prononce. David Bower joue le rôle de David, le frère sourd de Charles, drôle et attendrissant. On retrouve aussi la regrettée Charlotte Coleman dans le rôle de Scarlett, la jeune sœur impudente de Charles. Et puis Anna Chancellor interprète son ex-petite amie Henrietta (également connue sous le nom de Duckface), dont l’incontinence émotionnelle devient très vite embarrassante, ce qui explique peut-être pourquoi Charles tient tant à se mettre à distance d'elle. Il y a des funérailles poignantes, plus tard dans le film, avec John Hannah prononçant un éloge funèbre passionné et qui vaut vraiment la peine d’être vu/écouté. Par contre, je suis moins enthousiaste concernant Simon Callow, qui en fait des tonnes dans le rôle de Gareth, un personnage extraverti et excessivement bruyant (comme la plupart des personnages interprété par l'acteur).
Quatre mariages et un enterrement est une comédie romantique drôle et émouvante, avec une bonne dose de bons sentiments. Réalisé d'une main de maitre par Mike Newell, le film profite d'un Hugh Grant en pleine forme jouant l'Anglais séducteur et légèrement maladroit, un rôle qu’il a breveté au fil des ans. L’ensemble de la distribution s’intègre bien avec un bel humour so british. Andie MacDowell est le seul membre du casting qui ne semble pas à sa place, dans le rôle de Carrie. Carrie est un personnage qui n’a rien pour elle. Elle n’est pas attrayante du tout et on ne sait rien sur elle, si ce n'est qu'elle est infidèle et qu'apparemment elle est pas très intéressée par Charles. Alors pourquoi voudrions-nous qu’ils finissent ensemble ? Alors certes, Andie MacDowell est très belle, mais c'est tout. Carrie n'est qu'une beauté froide et dénuée de passion.
Pour résumer, Quatre mariages et un enterrement c'est la crème de la crème des comédies romantiques anglaises. C'est la preuve que le cinéma britannique peut produire des comédies romantiques aussi bonnes qu’Hollywood, si ce n'est encore meilleures.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Localisation : Ô Toulouuuse
Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Notting Hill ...
C'est quoi Notting Hill, me direz-vous ? Aprés renseignement sur Wikipédia, Notting Hill est un quartier un quartier situé dans l’Ouest de Londres, construit pendant l'ère victorienne (au début du XXe siècle) avec ses maisons colorées, pittoresques et bigarrées. C'est un quartier "à la mode", mais qui conserve une atmosphère nettement cosmopolite, avec le plus grand marché de rue de Londres et de nombreux petits magasins spécialisés. Le héros du film, William Thacker (Hugh Grant), est le propriétaire de l'une de ces boutiques, une librairie spécialisée dans la littérature de voyage. Le film raconte l'histoire d'amour naissant entre William et Anna Scott (Julia Roberts), une jeune femme qu’il rencontre lorsqu'elle entre dans sa boutique pour la première fois.
Notting Hill coche toutes cases du cahier des charges de la comédie romantique. On pourrait ainsi résumer le film en trois actes :
- Acte 1 : Un garçon rencontre une fille.
- Acte 2 : Le garçon perd la fille.
- Acte 3 : Le garçon la regagne et tout le monde vit heureux pour toujours !
Le garçon en question (William) est un anglais ordinaire, tandis que la fille (Anna) est une actrice hollywoodienne. Imaginer une histoire d'amour entre ces deux là serait, pour ainsi dire, pour le moins surréaliste. La scène de la rencontre (un incontournable de la comédie romantique) est mignonne, mais tout autant surréaliste. Anna est à Londres et parcourt les étagères de la librairie de William. Bien que ses premières tentatives de séduction laissent beaucoup à désirer, il finit par attirer son attention ! On peine à y croire, mais peu importe ... tout ça, c'est mignon-tout-plein !
Notting Hill parle d’un amour naissant entre un homme et une femme appartenant à deux statuts sociaux opposés, un thème qui a fourni à la littérature certaines de ses plus grandes œuvres, à la fois comiques et sérieuses. Bien que beaucoup de ces histoires parlent d’un garçon pauvre mais honnête, qui aspire à gagner la main d’une princesse ou d’une dame de la noblesse, Anna ne fait pas partie de la famille royale ou de l’aristocratie britannique. Elle appartient plutôt à une élite encore plus exclusive, les stars hollywoodiennes. C’est une star de cinéma extrêmement populaire, qui gagne au moins 15 000 000 $ par film. C'est lors d'un bref séjour à Londres, pour faire la promotion de son dernier film, qu'elle rencontre William en se rendant dans sa boutique.
Bien qu’Anna soit jouée par une vraie (super)star hollywoodienne, Julia Roberts, Notting est une pure comédie romantique britannique. Une fois encore, Hugh Grant fait du Hugh Grant. Il incarne un Anglais timide de la classe moyenne, probablement éduqué à l’école publique et à l’université. On devine très vite qu'il n’est pas particulièrement riche, puisqu'il est forcé de partager son logement avec un colocataire gallois complètement excentrique nommé Spike (Rhys Ifans). Les plaisanteries entre William et ses amis est typique de l'humour britannique "pince sans rire", avec ce ton ironique et une forte tendance à l'auto-dérision. Spike lui représente un autre courant de l’humour britannique, la folie excentrique que l’on retrouve chez les Monty Python (un humour que j'adore). Le comportement complètement excentrique de Spike suggère une appartenance à un milieu plus simple que celui de William et de ses amis, ce qui explique peut-être les taquineries qu’il doit supporter durant tout le film de la part de son colocataire.
William est peut être un looser aux yeux de beaucoup, mais en réalité il est bien plus heureux qu'Anna dans la vie (bien aidé par son autodérision). Anna est peut-être belle et riche, mais elle aspire à autre chose, au bonheur simple. Elle manque d'assurance, inquiète à chaque instant de perdre sa renommée et sa fortune. Se rajoute à cela, son incapacité à nouer des relations durables avec les hommes. Elle est en couple avec Jeff (Alec Baldwin), un autre acteur star hollywoodien, mais c'est clair que ce n’est que le dernier d’une longue série d'échecs amoureux. La scène où Anna dit à William "Je ne suis qu’une fille, debout devant un garçon, lui demandant de l’aimer en retour" est celle où nous la voyons la plus vulnérable (et la scène la plus touchante du film). Bien que William et Anna aient probablement une trentaine d'années, il est à noter qu’Anna se réfère à "fille et garçon" plutôt que "femme et homme". La vulnérabilité d’Anna transparaît également dans sa réaction dans la scène où des hordes de paparazzis apparaissent sur le pas de la porte de William. William essaie de minimiser l’incident et Spike trouve tout ça extrêmement amusant, mais Anna est horrifiée.
Les deux meilleurs amis de William sont Max (Tim McInnerny) et sa femme Bella (Gina McKee). Bella est handicapée sur fauteuil roulant, mais ce qui transparait le plus dans ce couple, c'est l'amour tendre et sincère que l'un voue pour l'autre. De ce fait, c'est un couple (presque) ordinaire qui offre une contrepartie plus réaliste et "terre-à-terre", à la romance plus improbable et "de conte de fées" entre William et Anna. C'est ce qui aide à ancrer le film plus fermement dans la réalité. Ainsi, Anna se rend compte que William a une gentillesse, une décence et une pudeur, qui comptent plus que les egos monstrueux de Jeff et de ses semblables.
Notting Hill s'inscrit dans la grande tradition des comédies romantiques britanniques, notamment celles écrites par Richard Curtis. Comme dans Quatre mariages et un enterrement (1994) ou Il était temps (2013), on y retrouve toujours le même cadre (Londres) et les mêmes personnages, le jeune homme sensible et maladroit, la sœur excentrique, les amis tout autant barrés et l'américaine qui gagne le cœur de notre héro au grand cœur. Notting Hill n'est peut-être pas le meilleur film de Richard Curtis, la faute à un scénario et des dialogues parfois trop surréalistes, mais c'est du très bon Richard Curtis.
C'est quoi Notting Hill, me direz-vous ? Aprés renseignement sur Wikipédia, Notting Hill est un quartier un quartier situé dans l’Ouest de Londres, construit pendant l'ère victorienne (au début du XXe siècle) avec ses maisons colorées, pittoresques et bigarrées. C'est un quartier "à la mode", mais qui conserve une atmosphère nettement cosmopolite, avec le plus grand marché de rue de Londres et de nombreux petits magasins spécialisés. Le héros du film, William Thacker (Hugh Grant), est le propriétaire de l'une de ces boutiques, une librairie spécialisée dans la littérature de voyage. Le film raconte l'histoire d'amour naissant entre William et Anna Scott (Julia Roberts), une jeune femme qu’il rencontre lorsqu'elle entre dans sa boutique pour la première fois.
Notting Hill coche toutes cases du cahier des charges de la comédie romantique. On pourrait ainsi résumer le film en trois actes :
- Acte 1 : Un garçon rencontre une fille.
- Acte 2 : Le garçon perd la fille.
- Acte 3 : Le garçon la regagne et tout le monde vit heureux pour toujours !
Le garçon en question (William) est un anglais ordinaire, tandis que la fille (Anna) est une actrice hollywoodienne. Imaginer une histoire d'amour entre ces deux là serait, pour ainsi dire, pour le moins surréaliste. La scène de la rencontre (un incontournable de la comédie romantique) est mignonne, mais tout autant surréaliste. Anna est à Londres et parcourt les étagères de la librairie de William. Bien que ses premières tentatives de séduction laissent beaucoup à désirer, il finit par attirer son attention ! On peine à y croire, mais peu importe ... tout ça, c'est mignon-tout-plein !
Notting Hill parle d’un amour naissant entre un homme et une femme appartenant à deux statuts sociaux opposés, un thème qui a fourni à la littérature certaines de ses plus grandes œuvres, à la fois comiques et sérieuses. Bien que beaucoup de ces histoires parlent d’un garçon pauvre mais honnête, qui aspire à gagner la main d’une princesse ou d’une dame de la noblesse, Anna ne fait pas partie de la famille royale ou de l’aristocratie britannique. Elle appartient plutôt à une élite encore plus exclusive, les stars hollywoodiennes. C’est une star de cinéma extrêmement populaire, qui gagne au moins 15 000 000 $ par film. C'est lors d'un bref séjour à Londres, pour faire la promotion de son dernier film, qu'elle rencontre William en se rendant dans sa boutique.
Bien qu’Anna soit jouée par une vraie (super)star hollywoodienne, Julia Roberts, Notting est une pure comédie romantique britannique. Une fois encore, Hugh Grant fait du Hugh Grant. Il incarne un Anglais timide de la classe moyenne, probablement éduqué à l’école publique et à l’université. On devine très vite qu'il n’est pas particulièrement riche, puisqu'il est forcé de partager son logement avec un colocataire gallois complètement excentrique nommé Spike (Rhys Ifans). Les plaisanteries entre William et ses amis est typique de l'humour britannique "pince sans rire", avec ce ton ironique et une forte tendance à l'auto-dérision. Spike lui représente un autre courant de l’humour britannique, la folie excentrique que l’on retrouve chez les Monty Python (un humour que j'adore). Le comportement complètement excentrique de Spike suggère une appartenance à un milieu plus simple que celui de William et de ses amis, ce qui explique peut-être les taquineries qu’il doit supporter durant tout le film de la part de son colocataire.
William est peut être un looser aux yeux de beaucoup, mais en réalité il est bien plus heureux qu'Anna dans la vie (bien aidé par son autodérision). Anna est peut-être belle et riche, mais elle aspire à autre chose, au bonheur simple. Elle manque d'assurance, inquiète à chaque instant de perdre sa renommée et sa fortune. Se rajoute à cela, son incapacité à nouer des relations durables avec les hommes. Elle est en couple avec Jeff (Alec Baldwin), un autre acteur star hollywoodien, mais c'est clair que ce n’est que le dernier d’une longue série d'échecs amoureux. La scène où Anna dit à William "Je ne suis qu’une fille, debout devant un garçon, lui demandant de l’aimer en retour" est celle où nous la voyons la plus vulnérable (et la scène la plus touchante du film). Bien que William et Anna aient probablement une trentaine d'années, il est à noter qu’Anna se réfère à "fille et garçon" plutôt que "femme et homme". La vulnérabilité d’Anna transparaît également dans sa réaction dans la scène où des hordes de paparazzis apparaissent sur le pas de la porte de William. William essaie de minimiser l’incident et Spike trouve tout ça extrêmement amusant, mais Anna est horrifiée.
Les deux meilleurs amis de William sont Max (Tim McInnerny) et sa femme Bella (Gina McKee). Bella est handicapée sur fauteuil roulant, mais ce qui transparait le plus dans ce couple, c'est l'amour tendre et sincère que l'un voue pour l'autre. De ce fait, c'est un couple (presque) ordinaire qui offre une contrepartie plus réaliste et "terre-à-terre", à la romance plus improbable et "de conte de fées" entre William et Anna. C'est ce qui aide à ancrer le film plus fermement dans la réalité. Ainsi, Anna se rend compte que William a une gentillesse, une décence et une pudeur, qui comptent plus que les egos monstrueux de Jeff et de ses semblables.
Notting Hill s'inscrit dans la grande tradition des comédies romantiques britanniques, notamment celles écrites par Richard Curtis. Comme dans Quatre mariages et un enterrement (1994) ou Il était temps (2013), on y retrouve toujours le même cadre (Londres) et les mêmes personnages, le jeune homme sensible et maladroit, la sœur excentrique, les amis tout autant barrés et l'américaine qui gagne le cœur de notre héro au grand cœur. Notting Hill n'est peut-être pas le meilleur film de Richard Curtis, la faute à un scénario et des dialogues parfois trop surréalistes, mais c'est du très bon Richard Curtis.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Un jour sans fin ...
En général, même les films les plus drôles finissent par me lasser. A force de les regarder en boucle, je les connais par cœur et l'effet de surprise disparait. Mais de temps en temps, une comédie au-dessus du lot pointe son nez, qui est si intelligente et profonde, en plus d’être drôle, qu’après l’avoir vue plus d'une dizaine de fois, je commence à prendre conscience de son intérêt au-delà de sa force comique. Pour moi, aucun autre film qu'Un jour sans fin n’a aussi parfaitement additionné humour et intelligence d'écriture ... et il se trouve que c'est l'une de mes comédies préférées.
Un jour sans fin appartient à peu près au même genre de comédies que Bruce tout-puissant et Menteur, menteur du duo Tom Shadyac et Jim Carrey, des comédies dans lesquelles un personnage est victime d’une force surnaturelle et devant faire face à des situations de plus en plus improbables. Mais si Jim Carrey est un génie de la comédie physique, Bill Murray quant à lui se spécialise dans l'humour "blasé". Je ne peux imaginer aucune autre approche pour ce film, dans un monde qui devient fou autour de Phil le météorologue, un personnage dur et "blasé de la vie" qui a sa façon bien à lui de gérer ses émotions. Ce qui rend le personnage aussi drôle et attachant, c’est la panique croissante qui monte en lui, alors même qu’il essaie d’agir comme si de rien n'était. Tout ce qu’il peut penser, c’est "J’ai peut-être un problème ?" ... Euhhh, sans blague ? La mécanique est bien huilée, chaque situation, chaque ligne de dialogue reflète un scénario "aux p'tits oignons".
Le film aurait rapidement perdu tout intérêt si pendant un peu plus d'1h30, on voyait Phil rencontrer toujours les mêmes personnages et faisant toujours les mêmes actions, encore et encore. Mais fort heureusement, Un jour sans fin évite ce piège. C'est l'exemple rare du film qui va jusqu'au bout bout de ses prémisses. Une seule scène, celle du jeu télévisé Jeopardy!, ressemble à un sketch qui aurait pu apparaître n’importe où ...
Mais cette scène est en fait judicieusement placée, puisqu'elle intervient lorsque Phil s’ennuie de plus en plus, à en devenir léthargique.
C’est au milieu du film, montrant les tentatives de Phil pour séduire Rita (Andie McDowell), qu'Un jour sans fin se révèle être bien plus qu’une simple comédie. L’implication sous-jacente de ces scènes, c'est que les pouvoirs de Phil sont moins importants qu’il ne le pense. Il aurait probablement pu réaliser les mêmes exploits, comme ceux avec Nancy, sans le "hocus pocus" du scénario (aka la boucle temporelle). En fin de compte, ses pouvoirs n’ont pas d’importance, car Rita est trop intelligente et voit à travers lui. Elle ne comprend peut-être pas toutes les implications surnaturelles de ce qu’il fait, mais elle sent qu’il la manipule et profite en quelque sorte de la situation. Phil peut penser qu’il est un Dieu, mais il n’est pas tout-puissant (aka Phil tout-puissant).
Phil comprend que pour séduire une femme aussi respectable que Rita, la seule façon de l’impressionner c'est de se montrer sincère et vouloir être meilleur, plutôt que de faire semblant. Son envie d'être meilleur pour séduire Rita est sincère, car il conserve bon nombre des mêmes traits de caractère qui le définissent ... il devient juste plus gentil et plus attentionné. Rita reproche à Phil son égocentrisme forcené et en effet, Phil est une personne à l’ego surdimensionné. Il ne renie jamais ce qu'il est, il apprend juste à canaliser son égo pour en faire quelque chose de positif. J’aurai bien du mal à imaginer un autre acteur que Bill Murray dans le rôle de Phil. Il est passé maître dans l’art de faire passer des émotions complexes, sans le moindre effort.
Un jour sans fin, c'est avant tout une comédie, mais une comédie qui exploite la psychologie d'un personnage fascinant, pour faire valoir son point de vue. Une fois les rires dissipés, Un jour sans fin s’avère être l’une des comédies les plus intelligentes et des plus profondes que j’aie jamais vues.
En général, même les films les plus drôles finissent par me lasser. A force de les regarder en boucle, je les connais par cœur et l'effet de surprise disparait. Mais de temps en temps, une comédie au-dessus du lot pointe son nez, qui est si intelligente et profonde, en plus d’être drôle, qu’après l’avoir vue plus d'une dizaine de fois, je commence à prendre conscience de son intérêt au-delà de sa force comique. Pour moi, aucun autre film qu'Un jour sans fin n’a aussi parfaitement additionné humour et intelligence d'écriture ... et il se trouve que c'est l'une de mes comédies préférées.
Un jour sans fin appartient à peu près au même genre de comédies que Bruce tout-puissant et Menteur, menteur du duo Tom Shadyac et Jim Carrey, des comédies dans lesquelles un personnage est victime d’une force surnaturelle et devant faire face à des situations de plus en plus improbables. Mais si Jim Carrey est un génie de la comédie physique, Bill Murray quant à lui se spécialise dans l'humour "blasé". Je ne peux imaginer aucune autre approche pour ce film, dans un monde qui devient fou autour de Phil le météorologue, un personnage dur et "blasé de la vie" qui a sa façon bien à lui de gérer ses émotions. Ce qui rend le personnage aussi drôle et attachant, c’est la panique croissante qui monte en lui, alors même qu’il essaie d’agir comme si de rien n'était. Tout ce qu’il peut penser, c’est "J’ai peut-être un problème ?" ... Euhhh, sans blague ? La mécanique est bien huilée, chaque situation, chaque ligne de dialogue reflète un scénario "aux p'tits oignons".
Le film aurait rapidement perdu tout intérêt si pendant un peu plus d'1h30, on voyait Phil rencontrer toujours les mêmes personnages et faisant toujours les mêmes actions, encore et encore. Mais fort heureusement, Un jour sans fin évite ce piège. C'est l'exemple rare du film qui va jusqu'au bout bout de ses prémisses. Une seule scène, celle du jeu télévisé Jeopardy!, ressemble à un sketch qui aurait pu apparaître n’importe où ...
Mais cette scène est en fait judicieusement placée, puisqu'elle intervient lorsque Phil s’ennuie de plus en plus, à en devenir léthargique.
C’est au milieu du film, montrant les tentatives de Phil pour séduire Rita (Andie McDowell), qu'Un jour sans fin se révèle être bien plus qu’une simple comédie. L’implication sous-jacente de ces scènes, c'est que les pouvoirs de Phil sont moins importants qu’il ne le pense. Il aurait probablement pu réaliser les mêmes exploits, comme ceux avec Nancy, sans le "hocus pocus" du scénario (aka la boucle temporelle). En fin de compte, ses pouvoirs n’ont pas d’importance, car Rita est trop intelligente et voit à travers lui. Elle ne comprend peut-être pas toutes les implications surnaturelles de ce qu’il fait, mais elle sent qu’il la manipule et profite en quelque sorte de la situation. Phil peut penser qu’il est un Dieu, mais il n’est pas tout-puissant (aka Phil tout-puissant).
Phil comprend que pour séduire une femme aussi respectable que Rita, la seule façon de l’impressionner c'est de se montrer sincère et vouloir être meilleur, plutôt que de faire semblant. Son envie d'être meilleur pour séduire Rita est sincère, car il conserve bon nombre des mêmes traits de caractère qui le définissent ... il devient juste plus gentil et plus attentionné. Rita reproche à Phil son égocentrisme forcené et en effet, Phil est une personne à l’ego surdimensionné. Il ne renie jamais ce qu'il est, il apprend juste à canaliser son égo pour en faire quelque chose de positif. J’aurai bien du mal à imaginer un autre acteur que Bill Murray dans le rôle de Phil. Il est passé maître dans l’art de faire passer des émotions complexes, sans le moindre effort.
Un jour sans fin, c'est avant tout une comédie, mais une comédie qui exploite la psychologie d'un personnage fascinant, pour faire valoir son point de vue. Une fois les rires dissipés, Un jour sans fin s’avère être l’une des comédies les plus intelligentes et des plus profondes que j’aie jamais vues.
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speed4 offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Fou d'Irène des frères Farrelly ...
Fous d'Irène, c'est quoi ? C’est un film des frères Farrelly avec Jim Carrey dans le rôle principal, alors ne vous attendez pas à voir un nouveau Citizen Kane ou un nouveau Apocalypse Now. Moi même, j'aime me caresser la barbe devant un film d'Orson Welles ou de Francis Ford Coppola, regarder les films de Stanley Kubrick et me dire à intervalles régulières "Ohhh, fascinant !" ... mais j’aime aussi rire, tout simplement (ou bêtement). Quant à Fous d'Irène, c'est l’une des comédies qui me fait le plus rire au monde et en plus c'est un super feel-good movie.
Dire que Fous d'Irène est une comédie potache et régressive, serait un doux euphémisme. Votre appréciation du film dépendra beaucoup du rapport que vous avez avec le jeu comique et hautement physique de Jim Carrey. Pour ceux d’entre vous qui préfèrent son jeu plus sobre et sérieux, comme dans The Truman Show ou Eternal Sunshine of the Spotless Mine, Fous d'Irène n’est peut-être pas fait pour vous, vous êtes prévenu.
Si cependant, comme moi vous hurlez de rire devant Dumb & Dumber et Menteur, menteur, alors Fous d'Irène c'est votre came. Jamais Jim Carrey ne sera allé aussi loin dans ses contorsions caoutchouteuses et il est tout simplement hilarant. Le regarder lutter avec une vache, se battre et se faire jeter en bas d’une colline, c'est d'un plaisir absolu. Le bonhomme est le roi de la comédie physique, il n'y a même pas débat. Ajoutez-y un scénario qui multiplie les situations complètement barrées (la marque de fabriques des comédies des frères Farrelly), avec des godemichets en caoutchouc, des tarentules, des serveurs albinos ...
Les rires ne reposent pas seulement sur Jim Carrey et certaines des situations les plus drôles impliquent ses trois fils. Charlie semble trop heureux d’être père, pour s’inquiéter lorsque sa femme donne naissance à des triplés noirs. Il élève les trois garçons comme si c'étaient les siens, alors que manifestement ce n'est pas leur père. Il se trouve qu'en plus, ce sont trois petits génies qui se chamaillent tout le temps. Les situations qui réunissent ces trois là à l'écran, sont certaines les plus drôles du film ...
Alors, avant que vous ne commenciez tous à vous plaindre que c’est un humour offensant, bête et méchant, que c'est de l'humour poubelle et que nous devrions tous regarder 2001 l'odyssée de l'espace en boucle pour nous élever au cinéma, considérez ceci ... tous les films ne doivent pas nécessairement être des réflexions profondes sur le destin de l’Homme. Parfois, tout ce que vous voulez vraiment, c’est rire pour oublier les petits tracas du quotidien et Fous d'Irène est l'un des films les plus drôles que je connaisse.
Fous d'Irène c'est le genre de comédies dont je ne me lasse jamais. Alors bien sûr, ce n'est pas un humour très fin, mais après tout, c’est un film des frères Farelly. Comparé à Dumb & Dumber ou à Mary à tout prix par exemples, Fou d'Irène me semble être plus gentillet, plus accessible, plus compatissant ... tout en gardant la folie des deux films précités. Jim Carrey est alors au sommet dans sa forme comique. Lui et Renée Zellweger forment un très joli couple et l'alchimie est évidente entre ces deux-là. Renée Zellweger est vraiment toute mimi-tout-plein et démontre tout son potentiel comique, bien avant qu'elle s'illustre dans Bridget Jones.
Bref, Fous d'Irène est l’une de mes comédies préférées, tout simplement parce qu’elle me fait toujours rire aux éclats après tant d'années.
Fous d'Irène, c'est quoi ? C’est un film des frères Farrelly avec Jim Carrey dans le rôle principal, alors ne vous attendez pas à voir un nouveau Citizen Kane ou un nouveau Apocalypse Now. Moi même, j'aime me caresser la barbe devant un film d'Orson Welles ou de Francis Ford Coppola, regarder les films de Stanley Kubrick et me dire à intervalles régulières "Ohhh, fascinant !" ... mais j’aime aussi rire, tout simplement (ou bêtement). Quant à Fous d'Irène, c'est l’une des comédies qui me fait le plus rire au monde et en plus c'est un super feel-good movie.
Dire que Fous d'Irène est une comédie potache et régressive, serait un doux euphémisme. Votre appréciation du film dépendra beaucoup du rapport que vous avez avec le jeu comique et hautement physique de Jim Carrey. Pour ceux d’entre vous qui préfèrent son jeu plus sobre et sérieux, comme dans The Truman Show ou Eternal Sunshine of the Spotless Mine, Fous d'Irène n’est peut-être pas fait pour vous, vous êtes prévenu.
Si cependant, comme moi vous hurlez de rire devant Dumb & Dumber et Menteur, menteur, alors Fous d'Irène c'est votre came. Jamais Jim Carrey ne sera allé aussi loin dans ses contorsions caoutchouteuses et il est tout simplement hilarant. Le regarder lutter avec une vache, se battre et se faire jeter en bas d’une colline, c'est d'un plaisir absolu. Le bonhomme est le roi de la comédie physique, il n'y a même pas débat. Ajoutez-y un scénario qui multiplie les situations complètement barrées (la marque de fabriques des comédies des frères Farrelly), avec des godemichets en caoutchouc, des tarentules, des serveurs albinos ...
Les rires ne reposent pas seulement sur Jim Carrey et certaines des situations les plus drôles impliquent ses trois fils. Charlie semble trop heureux d’être père, pour s’inquiéter lorsque sa femme donne naissance à des triplés noirs. Il élève les trois garçons comme si c'étaient les siens, alors que manifestement ce n'est pas leur père. Il se trouve qu'en plus, ce sont trois petits génies qui se chamaillent tout le temps. Les situations qui réunissent ces trois là à l'écran, sont certaines les plus drôles du film ...
Alors, avant que vous ne commenciez tous à vous plaindre que c’est un humour offensant, bête et méchant, que c'est de l'humour poubelle et que nous devrions tous regarder 2001 l'odyssée de l'espace en boucle pour nous élever au cinéma, considérez ceci ... tous les films ne doivent pas nécessairement être des réflexions profondes sur le destin de l’Homme. Parfois, tout ce que vous voulez vraiment, c’est rire pour oublier les petits tracas du quotidien et Fous d'Irène est l'un des films les plus drôles que je connaisse.
Fous d'Irène c'est le genre de comédies dont je ne me lasse jamais. Alors bien sûr, ce n'est pas un humour très fin, mais après tout, c’est un film des frères Farelly. Comparé à Dumb & Dumber ou à Mary à tout prix par exemples, Fou d'Irène me semble être plus gentillet, plus accessible, plus compatissant ... tout en gardant la folie des deux films précités. Jim Carrey est alors au sommet dans sa forme comique. Lui et Renée Zellweger forment un très joli couple et l'alchimie est évidente entre ces deux-là. Renée Zellweger est vraiment toute mimi-tout-plein et démontre tout son potentiel comique, bien avant qu'elle s'illustre dans Bridget Jones.
Bref, Fous d'Irène est l’une de mes comédies préférées, tout simplement parce qu’elle me fait toujours rire aux éclats après tant d'années.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu m'as donné envie de le revoir, je ne m'en souviens plus.
Dommage que le Blu ray soit si cher aujourd'hui.
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Maxicrash- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Incendies de Denis Villeneuve ...
Vous voulez voir le film qui a fait connaitre le réalisateur le plus en vogue du moment ? Alors vous devez voir Incendies. Réalisé par Denis Villeneuve, à qui on doit également Prisoners, Enemy, Sicario et ce qui est (pour l'instant) son chef d'œuvre absolu Premier Contact, Incendies est le film qui a mis Denis Villeneuve sur la voie du succès international. C'est un film d’une puissance émotionnelle folle et qui est toujours d'actualité, même plus de dix ans après sa sortie en salles.
Adapté de la pièce de théâtre du même nom de Wajdi Mouawad, Incendies est un récit qui couvre plusieurs époques, de nombreux pays et personnages, mais Denis Villeneuve contrôle parfaitement (ou presque) la narration éclatée de son film. Le mystère qui est au cœur de ce conte sur la famille, la religion, la guerre, la vie et la mort, ne perd jamais de vue son objectif, alors que nous sommes entraînés de plus en plus loin dans un conflit entre les chrétiens et mulsulmans. Le film nous piège dans sa toile et refuse de nous laisser partir.
Si le film débute au présent (au début des années 2000) quelque part au Canada, très vite il nous transporte au Moyen-Orient, dans une contrée fictive qui rappelle fortement le Liban. On découvre la ville occidentale, celle du nord (la partie chrétienne) dont Jeanne Marwann porte la langue. L’autre terre, celle du sud (la partie musulmane), apparaît quant à elle sur plusieurs décennies, des années 1950 à nos jours. La complexité du scénario réside aussi dans le fait qu'on découvre des personnages à des âges différents, portant deux noms différents ou exerçant divers métiers. Heureusement pour nous, il y a le notaire qui relie les événements et les personnages les uns aux autres. Le notaire, c'est en quelque sorte le narrateur du récit.
Il n’y a pas l’abondance de plans léchés, ni le flair visuel pour lequel Denis Villeneuve est reconnu aujourd'hui, mais la force du film vient presque exclusivement de la main habile du réalisateur québécois, de sa gestion d’un scénario que d’autres cinéastes auraient bien eu du mal à donner vie. Lui seul pouvait mettre en image un récit aussi complexe en moins de 2h00 et alors que la pièce de théâtre originale dure plus de 4h00. Il a cette fabuleuse capacité à structurer son scénario, en donnant lentement les clés de compréhensions au fur et à mesure qu'on avance dans le récit ... et au moment où nous réalisons ce qui attend les personnages principaux, le pouvoir symbolique et émotionnel du film devient encore plus fort.
Trop en dire sur le scénario, serait rendre un bien mauvais service à un film qui multiplie les rebondissements. Pour être très bref, Incendies c'est l'histoire de deux jumeaux Jeanne (Mélissa Désormeaux-Poulin) et Simon Marwan (Maxim Gaudette) qui essaient de retrouver leur père qu’ils n’ont jamais connu, ainsi qu'un frère dont ils viennent à peine de découvrir l'existence, après le décès de leur mère Nawal (Lubna Azabal) née au Moyen-Orien. Et pour cela, ils seront bien aider par le notaire de famille Jean Lebel (Rémy Girard). Incendies, c'est bien plus qu’un drame familial classique, car il met aussi en avant le conflit entre chrétiens et musulmans (aka la guerre sans nom).
A bien des égards, le film nous montre une nouvelle facette de Denis Villeneuve, que nous ne connaissions pas tous. Il prouve ici qu'il est tout aussi à l’aise pour gérer des budgets de plus de 150 millions de dollars dans des films de science-fiction pour les grands studios hollywoodiens, que derrière la caméra pour un petit drame intime qui est purement motivé par sa narration et ses personnages. C'est la preuve, une fois de plus, que le cinéaste québécois est un homme aux multiples talents et un réalisateur à chérir, pour tous ceux qui aiment le cinéma.
Maintenant, parlons de ce twist final ...
J’adore la cinématographie, j’adore la réalisation, mais le film met peut-être un peu de temps à démarrer, ne décollant réellement qu'après les 45 premières minutes. Et puis, la narration non linéaire n'est pas très claire au début et on met du temps à s'y retrouver entre les différents lieux et les différentes "time line". Mais tout ça c'est bien peu de défauts, comparé aux immenses qualités du film.
Pour tous les fans de Denis Villeneuve, vous devez voir Incendies. Il n'a rien perdu de sa force émotionnelle et symbolique depuis sa sortie en salles (2010). Parfois difficile à regarder, mais toujours passionnant, c'est un film remarquable et le point de départ d'une longue et fructueuse carrière, pour l’un des plus grands cinéastes de l’ère moderne.
Vous voulez voir le film qui a fait connaitre le réalisateur le plus en vogue du moment ? Alors vous devez voir Incendies. Réalisé par Denis Villeneuve, à qui on doit également Prisoners, Enemy, Sicario et ce qui est (pour l'instant) son chef d'œuvre absolu Premier Contact, Incendies est le film qui a mis Denis Villeneuve sur la voie du succès international. C'est un film d’une puissance émotionnelle folle et qui est toujours d'actualité, même plus de dix ans après sa sortie en salles.
Adapté de la pièce de théâtre du même nom de Wajdi Mouawad, Incendies est un récit qui couvre plusieurs époques, de nombreux pays et personnages, mais Denis Villeneuve contrôle parfaitement (ou presque) la narration éclatée de son film. Le mystère qui est au cœur de ce conte sur la famille, la religion, la guerre, la vie et la mort, ne perd jamais de vue son objectif, alors que nous sommes entraînés de plus en plus loin dans un conflit entre les chrétiens et mulsulmans. Le film nous piège dans sa toile et refuse de nous laisser partir.
Si le film débute au présent (au début des années 2000) quelque part au Canada, très vite il nous transporte au Moyen-Orient, dans une contrée fictive qui rappelle fortement le Liban. On découvre la ville occidentale, celle du nord (la partie chrétienne) dont Jeanne Marwann porte la langue. L’autre terre, celle du sud (la partie musulmane), apparaît quant à elle sur plusieurs décennies, des années 1950 à nos jours. La complexité du scénario réside aussi dans le fait qu'on découvre des personnages à des âges différents, portant deux noms différents ou exerçant divers métiers. Heureusement pour nous, il y a le notaire qui relie les événements et les personnages les uns aux autres. Le notaire, c'est en quelque sorte le narrateur du récit.
Il n’y a pas l’abondance de plans léchés, ni le flair visuel pour lequel Denis Villeneuve est reconnu aujourd'hui, mais la force du film vient presque exclusivement de la main habile du réalisateur québécois, de sa gestion d’un scénario que d’autres cinéastes auraient bien eu du mal à donner vie. Lui seul pouvait mettre en image un récit aussi complexe en moins de 2h00 et alors que la pièce de théâtre originale dure plus de 4h00. Il a cette fabuleuse capacité à structurer son scénario, en donnant lentement les clés de compréhensions au fur et à mesure qu'on avance dans le récit ... et au moment où nous réalisons ce qui attend les personnages principaux, le pouvoir symbolique et émotionnel du film devient encore plus fort.
Trop en dire sur le scénario, serait rendre un bien mauvais service à un film qui multiplie les rebondissements. Pour être très bref, Incendies c'est l'histoire de deux jumeaux Jeanne (Mélissa Désormeaux-Poulin) et Simon Marwan (Maxim Gaudette) qui essaient de retrouver leur père qu’ils n’ont jamais connu, ainsi qu'un frère dont ils viennent à peine de découvrir l'existence, après le décès de leur mère Nawal (Lubna Azabal) née au Moyen-Orien. Et pour cela, ils seront bien aider par le notaire de famille Jean Lebel (Rémy Girard). Incendies, c'est bien plus qu’un drame familial classique, car il met aussi en avant le conflit entre chrétiens et musulmans (aka la guerre sans nom).
A bien des égards, le film nous montre une nouvelle facette de Denis Villeneuve, que nous ne connaissions pas tous. Il prouve ici qu'il est tout aussi à l’aise pour gérer des budgets de plus de 150 millions de dollars dans des films de science-fiction pour les grands studios hollywoodiens, que derrière la caméra pour un petit drame intime qui est purement motivé par sa narration et ses personnages. C'est la preuve, une fois de plus, que le cinéaste québécois est un homme aux multiples talents et un réalisateur à chérir, pour tous ceux qui aiment le cinéma.
Maintenant, parlons de ce twist final ...
- Spoiler:
- Que Nihad, le premier fils de Nawal, est l’homme qui l’a violée en prison et qui a donné naissance aux deux jumeaux ... sans aucun doute, c’était complètement inattendu. C’est une coïncidence assez folle, qu’il ait été la personne chargée de la torturer en prison et qu’il ait choisi de la violer elle. Même en mettant tout ça de côté, le vrai problème c'est que ça n’ajoute pas de profondeur ou n’explique rien sur les personnages ou dans l’intrigue. Il n’y a pas de problèmes génétiques évoqués pour des enfants conçus par l’inceste, et il n’y a aucune raison qui explique pourquoi son premier fils est devenu un tortionnaire notoire. Alors tout ça, ça ne rend pas le twist mauvais ou illégitime, mais ne le rend pas non plus particulièrement percutant.
J’adore la cinématographie, j’adore la réalisation, mais le film met peut-être un peu de temps à démarrer, ne décollant réellement qu'après les 45 premières minutes. Et puis, la narration non linéaire n'est pas très claire au début et on met du temps à s'y retrouver entre les différents lieux et les différentes "time line". Mais tout ça c'est bien peu de défauts, comparé aux immenses qualités du film.
Pour tous les fans de Denis Villeneuve, vous devez voir Incendies. Il n'a rien perdu de sa force émotionnelle et symbolique depuis sa sortie en salles (2010). Parfois difficile à regarder, mais toujours passionnant, c'est un film remarquable et le point de départ d'une longue et fructueuse carrière, pour l’un des plus grands cinéastes de l’ère moderne.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Mon Crime, le dernier film de François Ozon ...
Et si l’une des victimes d'Harvey Weinstein, incapable de repousser son agresseur, lui tirait une balle dans la tête ? Est-ce de la légitime défense ? Et à quoi ressemblerait le procès pour un tel crime ? Je n'ai pas la réponse, mais c’est une façon d’interpréter Mon Crime, le nouveau film de François Ozon. Les similitudes sont trop évidentes pour être ignorées.
Paris dans les années 1930, Madeleine (Nadia Tereszkiewicz) est une jeune actrice séduisante, mais "sans le sou", qui vit avec sa colocataire Pauline (Rebecca Marder) avocate. Madeleine rend visite à un producteur de cinéma puissant dans le milieu, afin d’obtenir un rôle dans sa prochaine production. Mais au cours du rendez-vous, le producteur s’avère être un prédateur sexuel. Le lendemain, on le retrouve mort à son domicile. Madeleine est accusée (et elle s'accuse) de l’avoir tué avec sa propre arme, car au bout du procès il y a argent, gloire et succès.
On est vraiment dans la veine théâtrale de François Ozon, de 8 Femmes en passant par Potiches. C'est rythmé (trop rythmé ?), c'est amusant (mais pas toujours) et c'est glamour (parfois vulgaire aussi). C'est du théâtre filmé, il faut que les dialogues soient enlevés. Sauf que moi, j'ai très vite envie de dire "enlevez des dialogues !". C'est vraiment trop écrit, les répliques fusent et ça en devient très vite épuisant. Comme dans 8 Femmes, François Ozon accentue à l'extrême la théâtralité des dialogues, des décors et des situations. Mais honnêtement, ça passe un peu mieux ici dans Mon Crime, car je le sens plus à l'aise dans le vaudeville que dans la comédie musicale ... même si le vaudeville, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
Au début du film, il faut bien trente minutes avant de s'habituer (ou plutôt de tolérer) au rythme effréné des dialogues et à la diction si particulière (sous-entendu très théâtrale) des acteurs et actrices. J'ai vraiment eu peur du désastre, mais fort heureusement, on finit par s'y habituer et la dernière heure trente passe beaucoup mieux. Les décors, la photographie, la mise en scène et tout la direction artistique sonnent très vintage et collent parfaitement avec le ton général du film (aka une pièce de théâtre filmée).
Mon Crime c'est à première vue une pièce de théâtre misogyne, avec un producteur libidineux qui profite de son statut pour abuser sans vergogne des femmes. On pense forcément à l'actualisé, avec MeeToo et l'affaire Harvey Weinstein, mais ici il ne s’agit pas d’une analyse sérieuse sur l'abus du pouvoir et de la violence à l'encontre des femmes. Il y a bien une tentative de dénonciation, puisque les deux jeunes femmes arrivent, d'une certaine manière, à s'émanciper et à servir d'exemple pour toute la société (une forme de féminisme). Mais si ce discours est bien présent, il reste en toile de fond, car le film se veut avant tout être drôle et pétillant.
François Ozon capture parfaitement le style des années 1930, y compris le jeu exagéré des acteurs, les dialogues percutants et les rebondissements qui n'en finissent plus (toujours plus improbables les uns après les autres). Il est clair qu'il s’est beaucoup amusé à faire ce film. Il insère des petits morceaux de films dans le film (dans le style du film muet) et utilise tous les lieux les plus mythiques de Paris. Et puis, il y a Isabelle Huppert et Fabrice Luchini qui s'en donnent à cœur joie. Tous deux s'amusent follement et nous amusent beaucoup par la même occasion. Ils se donnent la réplique dans l’une des scènes les plus mémorables du film, si ce n'est la plus mémorable. Isabelle Huppert joue de son image de grande actrice et c'est jubilatoire de voir à quel point elle peut faire preuve d'autodérision et de panache, à maintenant 70 ans.
Mon Crime, c’est un film très long à démarre, très inégal, mais assez divertissant (on ne s'ennuie pas une seule seconde). C'est à la fois un film qui se revendique ouvertement féministe, mais qui manipule l'opinion publique pour arriver à ses fins et par conséquent pour nous amuser, nous spectateurs.
Et si l’une des victimes d'Harvey Weinstein, incapable de repousser son agresseur, lui tirait une balle dans la tête ? Est-ce de la légitime défense ? Et à quoi ressemblerait le procès pour un tel crime ? Je n'ai pas la réponse, mais c’est une façon d’interpréter Mon Crime, le nouveau film de François Ozon. Les similitudes sont trop évidentes pour être ignorées.
Paris dans les années 1930, Madeleine (Nadia Tereszkiewicz) est une jeune actrice séduisante, mais "sans le sou", qui vit avec sa colocataire Pauline (Rebecca Marder) avocate. Madeleine rend visite à un producteur de cinéma puissant dans le milieu, afin d’obtenir un rôle dans sa prochaine production. Mais au cours du rendez-vous, le producteur s’avère être un prédateur sexuel. Le lendemain, on le retrouve mort à son domicile. Madeleine est accusée (et elle s'accuse) de l’avoir tué avec sa propre arme, car au bout du procès il y a argent, gloire et succès.
On est vraiment dans la veine théâtrale de François Ozon, de 8 Femmes en passant par Potiches. C'est rythmé (trop rythmé ?), c'est amusant (mais pas toujours) et c'est glamour (parfois vulgaire aussi). C'est du théâtre filmé, il faut que les dialogues soient enlevés. Sauf que moi, j'ai très vite envie de dire "enlevez des dialogues !". C'est vraiment trop écrit, les répliques fusent et ça en devient très vite épuisant. Comme dans 8 Femmes, François Ozon accentue à l'extrême la théâtralité des dialogues, des décors et des situations. Mais honnêtement, ça passe un peu mieux ici dans Mon Crime, car je le sens plus à l'aise dans le vaudeville que dans la comédie musicale ... même si le vaudeville, ce n'est vraiment pas ma tasse de thé.
Au début du film, il faut bien trente minutes avant de s'habituer (ou plutôt de tolérer) au rythme effréné des dialogues et à la diction si particulière (sous-entendu très théâtrale) des acteurs et actrices. J'ai vraiment eu peur du désastre, mais fort heureusement, on finit par s'y habituer et la dernière heure trente passe beaucoup mieux. Les décors, la photographie, la mise en scène et tout la direction artistique sonnent très vintage et collent parfaitement avec le ton général du film (aka une pièce de théâtre filmée).
Mon Crime c'est à première vue une pièce de théâtre misogyne, avec un producteur libidineux qui profite de son statut pour abuser sans vergogne des femmes. On pense forcément à l'actualisé, avec MeeToo et l'affaire Harvey Weinstein, mais ici il ne s’agit pas d’une analyse sérieuse sur l'abus du pouvoir et de la violence à l'encontre des femmes. Il y a bien une tentative de dénonciation, puisque les deux jeunes femmes arrivent, d'une certaine manière, à s'émanciper et à servir d'exemple pour toute la société (une forme de féminisme). Mais si ce discours est bien présent, il reste en toile de fond, car le film se veut avant tout être drôle et pétillant.
François Ozon capture parfaitement le style des années 1930, y compris le jeu exagéré des acteurs, les dialogues percutants et les rebondissements qui n'en finissent plus (toujours plus improbables les uns après les autres). Il est clair qu'il s’est beaucoup amusé à faire ce film. Il insère des petits morceaux de films dans le film (dans le style du film muet) et utilise tous les lieux les plus mythiques de Paris. Et puis, il y a Isabelle Huppert et Fabrice Luchini qui s'en donnent à cœur joie. Tous deux s'amusent follement et nous amusent beaucoup par la même occasion. Ils se donnent la réplique dans l’une des scènes les plus mémorables du film, si ce n'est la plus mémorable. Isabelle Huppert joue de son image de grande actrice et c'est jubilatoire de voir à quel point elle peut faire preuve d'autodérision et de panache, à maintenant 70 ans.
Mon Crime, c’est un film très long à démarre, très inégal, mais assez divertissant (on ne s'ennuie pas une seule seconde). C'est à la fois un film qui se revendique ouvertement féministe, mais qui manipule l'opinion publique pour arriver à ses fins et par conséquent pour nous amuser, nous spectateurs.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Un Jour sans Fin..
Un de mes films préférés, vraiment excellent, que j'ai vu une bonne cinquantaine de fois.
Et Andy McDowell à son Prime.
Sans oublier le génial Bill Murray.
Un de mes films préférés, vraiment excellent, que j'ai vu une bonne cinquantaine de fois.
Et Andy McDowell à son Prime.
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Kristof offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Hugo Cabret de Martin Scorsese ...
Lors de sa sortie en salles, je n'avais pas compris pourquoi Martin Scorsese avait fait ce film. Je savais très peu de choses sur Hugo Cabret, seulement que c’était un film d’aventure fantastique pour enfant "à la Harry Potter", sur un garçon orphelin vivant dans les murs d’une gare parisienne. Dit comme ça, ça ne ressemble pas du tout à du Martin Scorsese. Mais rassurez-vous, le fantastique et l'histoire de ce garçon orphelin, ce n'est pas ce qui intéresse de prime abord le réalisateur "italo-new-yorkais".
Non, ce qui l'a attiré dans ce projet, c'était la perspective de délivrer une ode au cinéma de ses débuts et en particulier sur l'un de ses véritables pionniers, Georges Méliès. De L'Arrivée d'un train à La Ciotat (1896), l’un des courts métrages les plus célèbres des frères Lumière et qui effraya tous les spectateurs de l’époque, à Le Voyage dans la Lune (1902) de Georges Méliès et bien d’autres ... de nombreuses références sont faites aux pionniers du cinéma et c’est vraiment un régal pour tous les cinéphiles comme moi. Martin Scorsese emploie tout son talent pour démontrer le génie et l’inventivité du cinéma de ses débuts. Alors certes, à un niveau très basique, c’est un film pour enfants, mais en réalité c'est aussi et surtout un film pour les plus grands.
Dans le Paris des années 1930, Hugo Cabret (Asa Butterfield) est un jeune orphelin qui vit caché dans les murs de la gare, faisant fonctionner les horloges. Le père d'Hugo (Jude Law) était un horloger, mais il est mort dans l'incendie de son atelier. Il sera accueilli à la gare par son oncle Claude (Ray Winstone), le responsable des horloges. Alcoolique notoire, il va très vite disparaitre et l'abandonner à son sort. Hugo doit alors survivre en volant du pain, du lait et d’autres aliments dans les magasins de la gare. Il doit aussi échapper à la surveillance du cruel inspecteur de gare (Sacha Baron Cohen) et de son chien "méchant".
Hugo essaie de réparer un automate, le seul souvenir qu’il a conservé de son père, volant des pièces au propriétaire d’un magasin de jouets/gadgets, Papa George (Ben Kingsley). George est un personnage grincheux, colérique et fortement énigmatique. On devine tout de suite qu'il n'est pas tout à fait celui qu'il prétend être et qu'il est est plus ou moins lié à l'automate d'Hugo. Cependant, il manque une clé en forme de cœur pour le faire fonctionner. Hugo croit que le robot possède en lui le dernier message de son père et c'est Isabelle (Chloë Grace Moretz) la petite fille de Papa George qui va l'aider à le percer à jour.
Hugo Cabret de Martin Scorsese est un film familial qui ne s’adressera probablement qu’à un public de niche, ceux qui s'intéressent à l'histoire du cinéma de ses débuts. Je ne dis pas que ça ne plaira pas à un public plus large, ça reste un conte pour petits et plus grands, parfaitement interprété, implacablement filmé et monté ... mais avouons-le, ce n’est pas un film ordinaire, c’est avant tout une lettre d’amour au cinéma. Martin Scorsese a toujours été un fervent partisan de la restauration des vieux films, dans l’espoir qu’ils seront sauvés de l’oubli (à juste titre). Hugo Cabret me semble être ce film, celui qui lui permet de plaider (magnifiquement) pour sa cause devant des millions de spectateurs. C'est sa façon de convaincre des spectateurs de découvrir des films en noir et blanc, les mêmes spectateurs qui ont probablement refusé de regarder des films en noir et blanc sur la base qu’ils sont, vous savez, en noir et blanc.
Comme je l’ai déjà mentionné, Hugo Cabret ne plaira vraiment qu’à un certain type de spectateurs. Les fervents fans du cinéma de Martin Scorsese, pourront être rebutés par le sujet traité de prime à bord (une aventure familiale). On est loin des films de gangsters qui ont fait la réputation de Martin Scorsese, à savoir Mean Streets, Taxi Driver, Les Affranchis, Casino et bien d'autres. Ainsi, Hugo Cabret ne correspond pas exactement au film habituel de Martin Scorsese. Les plus grands l'apprécieront très certainement (et les cinéphiles plus encore), mais les plus jeunes seront probablement rebutés par son rythme lent et son manque d’action. Ce n’est pas tant un film d'aventure fantastique pour enfants, qu’un voyage à la découverte du cinéma de ses débuts. Les plus jeunes auront bien du mal à s'identifier à Hugo et à Isabelle, qui finalement passent au second plan derrière la lettre d'amour au cinéma. Martin Scorsese rend son message parfaitement clair dans la dernière moitié du film, qui s’est avérée être ma partie préférée.
Lors de sa sortie en salles, je n'avais pas compris pourquoi Martin Scorsese avait fait ce film. Je savais très peu de choses sur Hugo Cabret, seulement que c’était un film d’aventure fantastique pour enfant "à la Harry Potter", sur un garçon orphelin vivant dans les murs d’une gare parisienne. Dit comme ça, ça ne ressemble pas du tout à du Martin Scorsese. Mais rassurez-vous, le fantastique et l'histoire de ce garçon orphelin, ce n'est pas ce qui intéresse de prime abord le réalisateur "italo-new-yorkais".
Non, ce qui l'a attiré dans ce projet, c'était la perspective de délivrer une ode au cinéma de ses débuts et en particulier sur l'un de ses véritables pionniers, Georges Méliès. De L'Arrivée d'un train à La Ciotat (1896), l’un des courts métrages les plus célèbres des frères Lumière et qui effraya tous les spectateurs de l’époque, à Le Voyage dans la Lune (1902) de Georges Méliès et bien d’autres ... de nombreuses références sont faites aux pionniers du cinéma et c’est vraiment un régal pour tous les cinéphiles comme moi. Martin Scorsese emploie tout son talent pour démontrer le génie et l’inventivité du cinéma de ses débuts. Alors certes, à un niveau très basique, c’est un film pour enfants, mais en réalité c'est aussi et surtout un film pour les plus grands.
Dans le Paris des années 1930, Hugo Cabret (Asa Butterfield) est un jeune orphelin qui vit caché dans les murs de la gare, faisant fonctionner les horloges. Le père d'Hugo (Jude Law) était un horloger, mais il est mort dans l'incendie de son atelier. Il sera accueilli à la gare par son oncle Claude (Ray Winstone), le responsable des horloges. Alcoolique notoire, il va très vite disparaitre et l'abandonner à son sort. Hugo doit alors survivre en volant du pain, du lait et d’autres aliments dans les magasins de la gare. Il doit aussi échapper à la surveillance du cruel inspecteur de gare (Sacha Baron Cohen) et de son chien "méchant".
Hugo essaie de réparer un automate, le seul souvenir qu’il a conservé de son père, volant des pièces au propriétaire d’un magasin de jouets/gadgets, Papa George (Ben Kingsley). George est un personnage grincheux, colérique et fortement énigmatique. On devine tout de suite qu'il n'est pas tout à fait celui qu'il prétend être et qu'il est est plus ou moins lié à l'automate d'Hugo. Cependant, il manque une clé en forme de cœur pour le faire fonctionner. Hugo croit que le robot possède en lui le dernier message de son père et c'est Isabelle (Chloë Grace Moretz) la petite fille de Papa George qui va l'aider à le percer à jour.
Hugo Cabret de Martin Scorsese est un film familial qui ne s’adressera probablement qu’à un public de niche, ceux qui s'intéressent à l'histoire du cinéma de ses débuts. Je ne dis pas que ça ne plaira pas à un public plus large, ça reste un conte pour petits et plus grands, parfaitement interprété, implacablement filmé et monté ... mais avouons-le, ce n’est pas un film ordinaire, c’est avant tout une lettre d’amour au cinéma. Martin Scorsese a toujours été un fervent partisan de la restauration des vieux films, dans l’espoir qu’ils seront sauvés de l’oubli (à juste titre). Hugo Cabret me semble être ce film, celui qui lui permet de plaider (magnifiquement) pour sa cause devant des millions de spectateurs. C'est sa façon de convaincre des spectateurs de découvrir des films en noir et blanc, les mêmes spectateurs qui ont probablement refusé de regarder des films en noir et blanc sur la base qu’ils sont, vous savez, en noir et blanc.
Comme je l’ai déjà mentionné, Hugo Cabret ne plaira vraiment qu’à un certain type de spectateurs. Les fervents fans du cinéma de Martin Scorsese, pourront être rebutés par le sujet traité de prime à bord (une aventure familiale). On est loin des films de gangsters qui ont fait la réputation de Martin Scorsese, à savoir Mean Streets, Taxi Driver, Les Affranchis, Casino et bien d'autres. Ainsi, Hugo Cabret ne correspond pas exactement au film habituel de Martin Scorsese. Les plus grands l'apprécieront très certainement (et les cinéphiles plus encore), mais les plus jeunes seront probablement rebutés par son rythme lent et son manque d’action. Ce n’est pas tant un film d'aventure fantastique pour enfants, qu’un voyage à la découverte du cinéma de ses débuts. Les plus jeunes auront bien du mal à s'identifier à Hugo et à Isabelle, qui finalement passent au second plan derrière la lettre d'amour au cinéma. Martin Scorsese rend son message parfaitement clair dans la dernière moitié du film, qui s’est avérée être ma partie préférée.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
C'est vraiment du très bon Jim Carrey et ça n'a pas pris une ride.Maxicrash a écrit:Tu m'as donné envie de le revoir, je ne m'en souviens plus.
Dommage que le Blu ray soit si cher aujourd'hui.
Le DVD suffit amplement, pas besoin de le posséder en bluray.
Pareil, vu "je ne sais plus combien de fois" et je ne m'en lasse jamais.Sauzâ a écrit:Un Jour sans Fin..
Un de mes films préférés, vraiment excellent, que j'ai vu une bonne cinquantaine de fois.
Et Andy McDowell à son Prime.
Sans oublier le génial Bill Murray.
C'est clairement l'une de mes comédies préférées ever.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dans la série de "rematages infinis", on c'est regardé "L'aventure intérieure" hier soir.
Le film a pas vieilli, c'est toujours aussi bon. Je présente plus le film, mais, comme pour "Un jour sans fin", ces films typés '90 passent encore tout seuls, ça fait du bien.
On dirait une vieille photos de potes qu'on a connu je trouve.
Le film a pas vieilli, c'est toujours aussi bon. Je présente plus le film, mais, comme pour "Un jour sans fin", ces films typés '90 passent encore tout seuls, ça fait du bien.
On dirait une vieille photos de potes qu'on a connu je trouve.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Bienvenue à Gattaca ...
Il y a des films qui marquent une vie, parce qu'ils rentrent dans la catégorie "c'est du jamais vu auparavant". Un exemple qui me vient à l’esprit, c'est Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol, l’un des films d'anticipation les plus originaux et marquants que j'ai vus. C’est généralement considéré comme étant le meilleur film d’Andrew Niccol, alors qu’il n’a pas connu un grand succès à l'époque de sa sortie en salles. En fait, ce fut carrément un flop au box-office. Mais depuis, il a acquis le statut de film culte pour beaucoup et je peux dire que j’en fais clairement partie.
Situé dans un avenir pas trop lointain, où les gens sont jugés en fonction de leur "qualité génétique", le film est centré sur le personnage de Vincent Freeman (Ethan Hawke), dont le rêve de toujours est de voyager dans l’espace. Mais voilà, depuis sa naissance il est considéré comme un "handicapé génétique". Quoi qu’il en soit, il décide de procurer les gènes appropriés pour réaliser son rêves. Son choix se porte alors sur les gènes de l’ancien ingénieur Jérôme Morrow (Jude Law), dans le but de rejoindre le programme spatial Gattaca. Là-bas, il tombe amoureux d’Irène Cassini (Uma Thurman), tandis que la mort d’un officier finit par mettre ses plans en péril.
C’est vraiment intéressant de voir comment le film essaie de combattre les préjugés et la discrimination liée aux gènes. C'est aussi un film qui aborde le conflit entre oppresseurs et opprimés, en mettant l’accent sur le génétiquement supérieur et inférieur. Dans Bienvenue à Gattaca, c'est la science qui domine le monde, un monde où il y a les chanceux et où il y a les autres. Mais à la base, Bienvenue à Gattaca c'est surtout une quête sur la poursuite de vos rêves, malgré les handicaps que vous pourriez avoir.
Vincent est fasciné, pour ne pas dire obsédé, par le ciel. Il déploie une énergie folle pour poursuivre son rêve et on ne peut qu'être admiratif devant sa détermination. Il sait que ce n’est peut-être qu’une question de temps, avant qu’il ne se retrouve exposé par les autorités de surveillance de Gattaca. Vincent obtient tout de suite notre sympathie, parce qu'on sait tout ce qu'il a dû endurer pour en arriver là où il en est. Et puis il y a Irène qui souffre d’une grave maladie cardiaque, rendant leur relation encore plus touchante. La meilleure façon d’obtenir le bonheur pur, c'est peut-être de le rechercher à travers ceux qui ne sont pas trop différents de vous. Quant à Jérôme, un ancien champion de natation habitué à la seconde place, il symbolise l'échec. Suite à un accident (la perte de l'usage de ses jambes), Jérôme n'est plus en capacité d'exploiter tout son potentiel, ce qui crée un contraste vraiment intéressant entre son pessimisme à lui et l’optimisme de Vincent. Encore plus intéressant est la révélation finale sur son accident ...
Si Bienvenue à Gattaca résonne autant en moi, c’est parce qu'il décrit un avenir dirigé par la perfection grâce au génie génétique. C'est croire que dans un avenir proche, la science et la médecine prendront soin de votre progéniture. C'est croire aussi que ce sera le seul moyen de les rendre parfaits et donc heureux. Si cette idée se vérifie, dans le passé nous n’aurions jamais Albert Einstein, Stephen Hawking, Ray Charles, Franklin D Roosevelt, Steve Jobs et Bille Gates, parmi beaucoup d’autres. Ne laissez pas des tests génétiques dicter votre vie. Osez croire en vous et découvrez ce que vous pouvez faire pour faire une différence.
Bref, Bienvenue à Gattaca est l’un des films de science fiction les plus stimulants et les plus exaltants jamais vus. C'est aussi une magnifique allégorie sociale. Je dirais même que c’est une magnifique réflexion pour quiconque est considéré comme "imparfait" selon les normes de la société actuelle.
Il y a des films qui marquent une vie, parce qu'ils rentrent dans la catégorie "c'est du jamais vu auparavant". Un exemple qui me vient à l’esprit, c'est Bienvenue à Gattaca d’Andrew Niccol, l’un des films d'anticipation les plus originaux et marquants que j'ai vus. C’est généralement considéré comme étant le meilleur film d’Andrew Niccol, alors qu’il n’a pas connu un grand succès à l'époque de sa sortie en salles. En fait, ce fut carrément un flop au box-office. Mais depuis, il a acquis le statut de film culte pour beaucoup et je peux dire que j’en fais clairement partie.
Situé dans un avenir pas trop lointain, où les gens sont jugés en fonction de leur "qualité génétique", le film est centré sur le personnage de Vincent Freeman (Ethan Hawke), dont le rêve de toujours est de voyager dans l’espace. Mais voilà, depuis sa naissance il est considéré comme un "handicapé génétique". Quoi qu’il en soit, il décide de procurer les gènes appropriés pour réaliser son rêves. Son choix se porte alors sur les gènes de l’ancien ingénieur Jérôme Morrow (Jude Law), dans le but de rejoindre le programme spatial Gattaca. Là-bas, il tombe amoureux d’Irène Cassini (Uma Thurman), tandis que la mort d’un officier finit par mettre ses plans en péril.
C’est vraiment intéressant de voir comment le film essaie de combattre les préjugés et la discrimination liée aux gènes. C'est aussi un film qui aborde le conflit entre oppresseurs et opprimés, en mettant l’accent sur le génétiquement supérieur et inférieur. Dans Bienvenue à Gattaca, c'est la science qui domine le monde, un monde où il y a les chanceux et où il y a les autres. Mais à la base, Bienvenue à Gattaca c'est surtout une quête sur la poursuite de vos rêves, malgré les handicaps que vous pourriez avoir.
Vincent est fasciné, pour ne pas dire obsédé, par le ciel. Il déploie une énergie folle pour poursuivre son rêve et on ne peut qu'être admiratif devant sa détermination. Il sait que ce n’est peut-être qu’une question de temps, avant qu’il ne se retrouve exposé par les autorités de surveillance de Gattaca. Vincent obtient tout de suite notre sympathie, parce qu'on sait tout ce qu'il a dû endurer pour en arriver là où il en est. Et puis il y a Irène qui souffre d’une grave maladie cardiaque, rendant leur relation encore plus touchante. La meilleure façon d’obtenir le bonheur pur, c'est peut-être de le rechercher à travers ceux qui ne sont pas trop différents de vous. Quant à Jérôme, un ancien champion de natation habitué à la seconde place, il symbolise l'échec. Suite à un accident (la perte de l'usage de ses jambes), Jérôme n'est plus en capacité d'exploiter tout son potentiel, ce qui crée un contraste vraiment intéressant entre son pessimisme à lui et l’optimisme de Vincent. Encore plus intéressant est la révélation finale sur son accident ...
- Spoiler:
- En réalité, rongé par ses échecs répétés pour obtenir la première place, il voulut mettre un terme à ses jours en traversant une route au passage d'une voiture.
Si Bienvenue à Gattaca résonne autant en moi, c’est parce qu'il décrit un avenir dirigé par la perfection grâce au génie génétique. C'est croire que dans un avenir proche, la science et la médecine prendront soin de votre progéniture. C'est croire aussi que ce sera le seul moyen de les rendre parfaits et donc heureux. Si cette idée se vérifie, dans le passé nous n’aurions jamais Albert Einstein, Stephen Hawking, Ray Charles, Franklin D Roosevelt, Steve Jobs et Bille Gates, parmi beaucoup d’autres. Ne laissez pas des tests génétiques dicter votre vie. Osez croire en vous et découvrez ce que vous pouvez faire pour faire une différence.
Bref, Bienvenue à Gattaca est l’un des films de science fiction les plus stimulants et les plus exaltants jamais vus. C'est aussi une magnifique allégorie sociale. Je dirais même que c’est une magnifique réflexion pour quiconque est considéré comme "imparfait" selon les normes de la société actuelle.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Solaris ...
Tout d’abord, si vous recherchez un space opera, avec des vaisseaux spatiaux voyageant à travers les étoiles, des combats spatiaux contre des extraterrestres, ne vous embêtez même pas avec ce film. Si vous cherchez un film de science-fiction qui explore la condition humaine comme 2001 L'Odyssée de l'espace, Blade Runner ou Premier Contact, alors Solaris de Steven Soderbergh devrait vous séduire.
Solaris est un film hautement contemplatif, pas ou peu d'actions, mais avec des idées et l'envie d'explorer des concepts originaux. Les spectateurs qui recherchent un scénario avec de nombreuses péripéties et de l'action peuvent passer leur chemin. Ici, l’action se déroule dans votre tête. Il s’agit d'explorer nos désirs, nos regrets et de ce que nous serions prêts à faire si nous pouvions avoir cette chose, que nous ne pouvons pas avoir en retour.
Alors certes, le personnage de Chris incarné par George Clooney est assez lisse, ce qui n'aide pas à s'identifier à lui ... encore que, est-ce réellement un mal ? Le manque d'informations sur lui, permet justement de s'identifier à lui, en quelque sorte. On retiendra surtout ses propos à caractères antireligieux. Tout au long du film, Kelvin remet en question et rabaisse les opinions religieuses de Rheya (Natascha McElhone). S'il y a autant de discussions sur Dieu, la religion et la foi dans ce film, c'est pour une bonne raison.
Le point de bascule dans le scénario du film, c'est quand Kelvin se rend compte qu’il abandonnerait tout pour être avec Rheya, qu’elle soit réelle ou non. Son bonheur dépend d’elle et il se rend compte qu’accepter ce dont il a besoin n’est pas une faiblesse, comme accepter la foi n’est pas une faiblesse. Pour lui, peu importe qu’elle soit réelle ou non, il prend la décision d'accepter "ce qui est" pour mieux vivre sa vie. Accepter, c’est laisser place au lâcher prise et trouver une paix intérieure. Et comme le diraient les philosophes, peut-on dire qu’une chose est vraie ou fausse ? Le pouvoir de nos sens est limité et prétendre une vérité absolue serait une utopie.
Pour ceux qui veulent un film d'anticipation intelligent et stimulant (comme Blade Runner), ce film est fait pour vous. Solaris, c'est un casting formidable, une très belle direction artistique, une mise en scène inspirée et une superbe BO de Cliff Martinez). Je n’ai aucun mal à recommander Solaris à tous les amateurs de films d'anticipation.
Tout d’abord, si vous recherchez un space opera, avec des vaisseaux spatiaux voyageant à travers les étoiles, des combats spatiaux contre des extraterrestres, ne vous embêtez même pas avec ce film. Si vous cherchez un film de science-fiction qui explore la condition humaine comme 2001 L'Odyssée de l'espace, Blade Runner ou Premier Contact, alors Solaris de Steven Soderbergh devrait vous séduire.
Solaris est un film hautement contemplatif, pas ou peu d'actions, mais avec des idées et l'envie d'explorer des concepts originaux. Les spectateurs qui recherchent un scénario avec de nombreuses péripéties et de l'action peuvent passer leur chemin. Ici, l’action se déroule dans votre tête. Il s’agit d'explorer nos désirs, nos regrets et de ce que nous serions prêts à faire si nous pouvions avoir cette chose, que nous ne pouvons pas avoir en retour.
Alors certes, le personnage de Chris incarné par George Clooney est assez lisse, ce qui n'aide pas à s'identifier à lui ... encore que, est-ce réellement un mal ? Le manque d'informations sur lui, permet justement de s'identifier à lui, en quelque sorte. On retiendra surtout ses propos à caractères antireligieux. Tout au long du film, Kelvin remet en question et rabaisse les opinions religieuses de Rheya (Natascha McElhone). S'il y a autant de discussions sur Dieu, la religion et la foi dans ce film, c'est pour une bonne raison.
Le point de bascule dans le scénario du film, c'est quand Kelvin se rend compte qu’il abandonnerait tout pour être avec Rheya, qu’elle soit réelle ou non. Son bonheur dépend d’elle et il se rend compte qu’accepter ce dont il a besoin n’est pas une faiblesse, comme accepter la foi n’est pas une faiblesse. Pour lui, peu importe qu’elle soit réelle ou non, il prend la décision d'accepter "ce qui est" pour mieux vivre sa vie. Accepter, c’est laisser place au lâcher prise et trouver une paix intérieure. Et comme le diraient les philosophes, peut-on dire qu’une chose est vraie ou fausse ? Le pouvoir de nos sens est limité et prétendre une vérité absolue serait une utopie.
Pour ceux qui veulent un film d'anticipation intelligent et stimulant (comme Blade Runner), ce film est fait pour vous. Solaris, c'est un casting formidable, une très belle direction artistique, une mise en scène inspirée et une superbe BO de Cliff Martinez). Je n’ai aucun mal à recommander Solaris à tous les amateurs de films d'anticipation.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
un tres beau film, original (meme si c'est un remake).
Mais qu'est ce que la réalité ? Le réel que nous vivons n'est-il pas le produit de l'imagination de la conscience ?
Mais qu'est ce que la réalité ? Le réel que nous vivons n'est-il pas le produit de l'imagination de la conscience ?
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Gattaca et Solaris deux merveilles. Et les OST
jeff buckley- Guéri miraculeux
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