JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Gattaca et Solaris deux merveilles. Et les OST
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Merci Lessthantod, j'aime les films d'anticipation. Projeter notre réalité vers un futur qui suit telle ou telle hypothèse, je trouve ça intéressant. Gattaca est top. A faire découvrir à la famille lors d'une prochaine séance.
matt-e-gnon- Patient contaminé
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
"Cliffhanger" l'autre soir, Classic de chez Classic, avec la même musique du générique, en boucle, du début à la fin du film.
Très bon film, que certains qualifie de kitsch, mais nostalgie quand tu nous tiens..
.. et oui j'ai vu ce film au Cinéma, étant gamin, avec un pote d'enfance que j'ai perdu de vue depuis le temps..
Et une fois de plus, c'est le genre de film que je/qu'on matte à chaque diffusion.
Allez; un bon 5/5 des Familles, pour la peine !
Très bon film, que certains qualifie de kitsch, mais nostalgie quand tu nous tiens..
.. et oui j'ai vu ce film au Cinéma, étant gamin, avec un pote d'enfance que j'ai perdu de vue depuis le temps..
Et une fois de plus, c'est le genre de film que je/qu'on matte à chaque diffusion.
Allez; un bon 5/5 des Familles, pour la peine !
Sauzâ- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je pensais avoir tout vu....
mais non
mais non
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ca vaut un oscar ?
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
jeff buckley a écrit:Ca vaut un oscar ?
Pas 1, 7 oscars !!!!!
heu... je me pause la question depuis hier soir.... Très surprenant même qu'il puisse en récolter même 1 seul....
je sais pas... c'est avant tout une degustation visuelle ce film.
j'ai jamais vu un film pareil. Ce simple fait doit-il expliquer les 7 oscars ??????
Mais c'est tellement absurde, que du coup, on se dit, désormais on peut faire tout à n'importe quoi, et etre considéré comme un grand film ?
Sinon je trouve que le film se traine en longueur, j'avoue qu'au bout de 1m30 je commencais à trouver le temps long, ca fini par tourner en rond, mais tu restes car tu as envie de suivre le delire jusqu'au bout, sans meme suivre le "scénario".
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Blue Ruin ...
Le réalisateur et scénariste Jeremy Saulnier s'est fait connaitre avec Blue Ruin, un film de vengeance somme toute assez classique, mais qui se démarque quand même du lot avec son héros fort peu académique. Initialement réalisé avec un budget restreint, je crois savoir que des fonds supplémentaires ont été collectés durant la post-production grâce à une campagne Kickstarter et que le film a en fait été racheté par la filiale Radius de la Weinstein Company pour une sortie mondiale. Bravo donc à Jeremy Saulnier d’avoir toujours cru en lui et d'avoir su faire son trou à force d'efforts soutenus et d'obstination.
Le début de Blue Ruin est brillant, car nous suivons le principal protagoniste du film Dwight (habilement interprété par Macon Blair), avec une longue barbe, de long cheveux et portant des habits crasseux ... le parfait vagabond sans-abri, quoi ! Ce qui est remarquable dans la scène d’ouverture, c’est que le monde des sans-abri est si habilement montré à l'écran. Le vagabond "à la Jésus" de Blair ne se sent chez lui que sa voiture, une vieille Pontiac bleue. Le corps meurtri, les habits crasseux, une bagnole bonne pour la casse, Dwight a le profil parfait d'un sans-abri «pas tout à fait d'ici» ramassé après une altercation.
Les choses deviennent encore plus intéressantes lorsqu’un policier circulant dans une voiture de patrouille, amène Dwight au poste de police. Le problème, si on peut appeler ça un problème, c’est qu’il n’a pas du tout d’ennuis avec la police. En fait, l’agent sait qui il est et veut juste l’avertir qu'un prisonnier en conditionnel vient d’être libéré de prison après plus de vingt ans d'enfermement. Or, ce prisonnier en question Will Cleland, est l'assassin des parents de Dwight. C’est un rebondissement du scénario auquel on ne s'attend pas et qui transforme littéralement Dwight. On passe d'un vagabond assez repoussant, au personnage des plus sympathiques qui a dû endurer une terrible épreuve.
Jeremy Saulnier vous tient en haleine, alors que Dwight décide de se venger. Il se rend donc à la prison le jour où Will est libéré et accueilli par sa famille venue le récupérer. Il suit les Cleland dans sa voiture et tue Will en le poignardant dans le cou avec un petit couteau, lorsqu'ils s'arrêtent à "ce que je crois être" une aire de repos. La famille ne signale pas le meurtre à la police et parvient à nettoyer la scène de crime. Après le coup de couteau, Dwight se rase la barbe, coupe ses cheveux et met des habits propres ... le parfait américain moyen, quoi !
Le principal défaut du film, c'est l'écriture des personnages qui est très superficielle. On sait très peu de choses sur eux. Nous apprenons tout de même que Dwight tue Will parce qu’il croit qu’il est responsable du meurtre de ses parents. Une mise en garde cependant, il y a plusieurs années le père de Dwight a eu une liaison avec la mère de Will Cleland. C’est à peu près tout ce que nous découvrons, d’une réelle importance, sur le passé de Dwight. Le doux Dwight est consumé par la rage et on se demande pourquoi un gars aussi chétif (qui n’a aucun antécédent de violence) commettrait un tel acte de vengeance, puisque nous voyons par la suite que son action met sa sœur Sam et ses enfants en danger. Dwight reconnaît immédiatement son faux pas (que les Clelands exploiteront bien sûr) et emmène sa sœur Sam (Amy Hargreaves) et ses enfants hors de la ville.
Si vous êtes prêt à mettre temporairement en pause votre suspension d'incrédulité, la séquence suivante est tout aussi excitante, alors que le frère de Will, Teddy (Kevin Kolack) aidé d'un ami, tentent d’assassiner Dwight chez sa sœur. D’une manière ou d’une autre, Dwight parvient à s’échapper malgré une flèche qui traverse sa jambe et arrive même à enfermer Teddy dans le coffre de sa voiture. Dwight doit se faire soigner à l’hôpital et on se demande pourquoi il n’y a pas de signalement à la police de la part des médecins, alors qu’ils doivent traiter sa blessure à la jambe. Je suis sûr que tout le monde ne vient pas à l’hôpital avec une flèche à la jambe. Alors certes, Dwight a scié la majeure partie de la flèche, mais comment expliquer qu'ils ne le mettent pas sous surveillance après avoir retiré la pointe ? Bref, Dwight sort de l'hôpital et fait appel à Ben (Devin Ratray), un vieux copain de lycée et accessoirement un fou furieux des armes, qui lui apprend à tirer avec un fusil ...
Blue Ruin me rappelle beaucoup le premier film noir Sang pour Sang des frères Joel & Ethan Coen. C’est aussi l’histoire d’un homme rongé par la rage et cherchant à se venger. Presque tout le film se concentre sur un personnage traquant sa proie. Ici c'est la même chose et étonnamment, Sang pour Sang souffrait des mêmes maux que Blue Ruin, à savoir des personnage peu ou pas définis et un scénario qui tient sur une seule page.
Jeremy Saulnier a conçu un thriller/film de vengeance astucieux où la tension est palpable. Il sait comment obtenir de ses acteurs des performances de premier ordre et la photographie du film est superbe, digne d'un film des grands studios hollywoodiens. Néanmoins, il perd de vue la nécessité de développer la psychologie et le background de ses personnages. Tous les antagonistes finissent par devenir la pire des caricatures, à savoir des rednecks bêtes et méchants. Et puis, concernant le protagoniste principal du film Dwight, nous n'en savons trop peu sur lui. Au final, Seul Ben (le vieil ami de Dwight) parvient à dégager une vraie personnalité. Peut-être que quelques flashbacks auraient été nécessaires pour étoffer le background des personnages.
Jeremy Saulnier maitrise l'art de mettre en images, alors espérons qu'on lui donne un jour l'opportunité de faire un film avec un budget plus conséquent. Si on lui confie un scénario un peu plus solide, il pourrait en surprendre plus d'un.
Le réalisateur et scénariste Jeremy Saulnier s'est fait connaitre avec Blue Ruin, un film de vengeance somme toute assez classique, mais qui se démarque quand même du lot avec son héros fort peu académique. Initialement réalisé avec un budget restreint, je crois savoir que des fonds supplémentaires ont été collectés durant la post-production grâce à une campagne Kickstarter et que le film a en fait été racheté par la filiale Radius de la Weinstein Company pour une sortie mondiale. Bravo donc à Jeremy Saulnier d’avoir toujours cru en lui et d'avoir su faire son trou à force d'efforts soutenus et d'obstination.
Le début de Blue Ruin est brillant, car nous suivons le principal protagoniste du film Dwight (habilement interprété par Macon Blair), avec une longue barbe, de long cheveux et portant des habits crasseux ... le parfait vagabond sans-abri, quoi ! Ce qui est remarquable dans la scène d’ouverture, c’est que le monde des sans-abri est si habilement montré à l'écran. Le vagabond "à la Jésus" de Blair ne se sent chez lui que sa voiture, une vieille Pontiac bleue. Le corps meurtri, les habits crasseux, une bagnole bonne pour la casse, Dwight a le profil parfait d'un sans-abri «pas tout à fait d'ici» ramassé après une altercation.
Les choses deviennent encore plus intéressantes lorsqu’un policier circulant dans une voiture de patrouille, amène Dwight au poste de police. Le problème, si on peut appeler ça un problème, c’est qu’il n’a pas du tout d’ennuis avec la police. En fait, l’agent sait qui il est et veut juste l’avertir qu'un prisonnier en conditionnel vient d’être libéré de prison après plus de vingt ans d'enfermement. Or, ce prisonnier en question Will Cleland, est l'assassin des parents de Dwight. C’est un rebondissement du scénario auquel on ne s'attend pas et qui transforme littéralement Dwight. On passe d'un vagabond assez repoussant, au personnage des plus sympathiques qui a dû endurer une terrible épreuve.
Jeremy Saulnier vous tient en haleine, alors que Dwight décide de se venger. Il se rend donc à la prison le jour où Will est libéré et accueilli par sa famille venue le récupérer. Il suit les Cleland dans sa voiture et tue Will en le poignardant dans le cou avec un petit couteau, lorsqu'ils s'arrêtent à "ce que je crois être" une aire de repos. La famille ne signale pas le meurtre à la police et parvient à nettoyer la scène de crime. Après le coup de couteau, Dwight se rase la barbe, coupe ses cheveux et met des habits propres ... le parfait américain moyen, quoi !
Le principal défaut du film, c'est l'écriture des personnages qui est très superficielle. On sait très peu de choses sur eux. Nous apprenons tout de même que Dwight tue Will parce qu’il croit qu’il est responsable du meurtre de ses parents. Une mise en garde cependant, il y a plusieurs années le père de Dwight a eu une liaison avec la mère de Will Cleland. C’est à peu près tout ce que nous découvrons, d’une réelle importance, sur le passé de Dwight. Le doux Dwight est consumé par la rage et on se demande pourquoi un gars aussi chétif (qui n’a aucun antécédent de violence) commettrait un tel acte de vengeance, puisque nous voyons par la suite que son action met sa sœur Sam et ses enfants en danger. Dwight reconnaît immédiatement son faux pas (que les Clelands exploiteront bien sûr) et emmène sa sœur Sam (Amy Hargreaves) et ses enfants hors de la ville.
Si vous êtes prêt à mettre temporairement en pause votre suspension d'incrédulité, la séquence suivante est tout aussi excitante, alors que le frère de Will, Teddy (Kevin Kolack) aidé d'un ami, tentent d’assassiner Dwight chez sa sœur. D’une manière ou d’une autre, Dwight parvient à s’échapper malgré une flèche qui traverse sa jambe et arrive même à enfermer Teddy dans le coffre de sa voiture. Dwight doit se faire soigner à l’hôpital et on se demande pourquoi il n’y a pas de signalement à la police de la part des médecins, alors qu’ils doivent traiter sa blessure à la jambe. Je suis sûr que tout le monde ne vient pas à l’hôpital avec une flèche à la jambe. Alors certes, Dwight a scié la majeure partie de la flèche, mais comment expliquer qu'ils ne le mettent pas sous surveillance après avoir retiré la pointe ? Bref, Dwight sort de l'hôpital et fait appel à Ben (Devin Ratray), un vieux copain de lycée et accessoirement un fou furieux des armes, qui lui apprend à tirer avec un fusil ...
- Spoiler:
- Ben sauve la situation quand il tire à distance dans la tête de Teddy, après que Dwight ait stupidement permis à Teddy de s’échapper du coffre. C'est la scène choc du film et elle fait son petit effet.
Blue Ruin me rappelle beaucoup le premier film noir Sang pour Sang des frères Joel & Ethan Coen. C’est aussi l’histoire d’un homme rongé par la rage et cherchant à se venger. Presque tout le film se concentre sur un personnage traquant sa proie. Ici c'est la même chose et étonnamment, Sang pour Sang souffrait des mêmes maux que Blue Ruin, à savoir des personnage peu ou pas définis et un scénario qui tient sur une seule page.
Jeremy Saulnier a conçu un thriller/film de vengeance astucieux où la tension est palpable. Il sait comment obtenir de ses acteurs des performances de premier ordre et la photographie du film est superbe, digne d'un film des grands studios hollywoodiens. Néanmoins, il perd de vue la nécessité de développer la psychologie et le background de ses personnages. Tous les antagonistes finissent par devenir la pire des caricatures, à savoir des rednecks bêtes et méchants. Et puis, concernant le protagoniste principal du film Dwight, nous n'en savons trop peu sur lui. Au final, Seul Ben (le vieil ami de Dwight) parvient à dégager une vraie personnalité. Peut-être que quelques flashbacks auraient été nécessaires pour étoffer le background des personnages.
Jeremy Saulnier maitrise l'art de mettre en images, alors espérons qu'on lui donne un jour l'opportunité de faire un film avec un budget plus conséquent. Si on lui confie un scénario un peu plus solide, il pourrait en surprendre plus d'un.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dieu que ce film est fatiguant a regarder...Trés bon film, superbes acteurs, mais, c'est lourd....drfloyd a écrit:Je pensais avoir tout vu....
mais non
Moi je me suis tapé les Bonds avec Craig (la totale sur Prime). Craig est un trés bon Bond, le meilleur pour moi. Il a la gueule de l'emploi, le classe et tout.
Et vous, c'est qui votre James préféré ? et votre James bond girl ?
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
[Sondage Cinéma] Quel est votre Bond préféré ?dav1974 a écrit:Et vous, c'est qui votre James préféré ? et votre James bond girl ?
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé Love Actually ...
Love Actually est une comédie romantique de Richard Curtis, le roi des comédies romantiques sooo british (Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill ...). Et pour la première fois avec Love Actually, il passe derrière la caméra, en plus d'en signer le scénario.
Love Actually bénéficie d'un casting cinq étoiles, voir même dix étoiles. Jugez-plutôt, Hugh Grant, Liam Neeson, Colin Firth, Alan Rickman, Emma Thompson, Kiera Knightly, Laura Linney, Bill Nighy ... pour n’en nommer que quelques-uns. Ainsi, Hugh Grant incarne le premier ministre anglais qui tombe amoureux d’une des membres de son équipe. Liam Neeson aide son fils de dix ans à dire ce qu’il ressent à l’amour de sa jeune vie. Colin Firth vient d’apprendre que sa petite amie le trompe et s'installe en campagne, où il tombe amoureux d’une jeune femme (une portugaise) qui ne parle pas un seul mot d’anglais. Je m'arrête là et vous laisse découvrir les autres couples du film.
Love Actually c'est donc aussi un film choral et parfois, voire même souvent, on se perd dans toutes les intrigues et dans tous les personnages qui sont sensées se croiser à la fin. Parfois, on ne voit plus un ou plusieurs personnages pendant plus de trente minutes et on se demande où ils sont passés. Et aussi, comme bien souvent dans un film choral, certaines histoires sont plus réussies que d'autres et Love Actually ne fait pas exception.
Personnellement, j'ai un petit faible pour les couples Hugh Grant-Martine McCutcheon et Colin Firth-Lúcia Moniz. J'aime beaucoup aussi le triangle amoureux entre Keira Knightley, Chiwetel Ejiofor et Andrew Lincoln, avec certainement la scène la plus mythique du film, mais on les voit trop peu à l'écran. Mais mon "couple" préféré de tous, finalement, c'est peut-être bien l'histoire d'amitié entre Bill Nighy en chanteur has-been, qui essaie de faire son come-back et son manager Gregor Fisher, qui ne l'a jamais laissé tomber (malgré ses frasques répétés).
Et puis il y a aussi les intrigues très dispensables (la relation père-fils entre Liam Neeson et le jeune Thomas Brodie-Sangster), voire carrément gênantes (le couple de doublures d'acteurs Martin Freeman et Joanna Page), mais le pire du pire, je crois bien que c'est le pauvre Kris Marshall qui hérite du personnage le plus horripilant et le plus irréaliste de tout le film. On y croit pas une seule seconde, quand il se rend en Amérique pour séduire la country girl, qui bien sûr tombe à ses pieds d'un simple regard. J'ai même cru qu'il y avait un twist scénaristique derrière tout ça, que c'était un rêve ou une hallucination ... je ne voyais pas d'autres explications.
Love Actually est probablement l’une des comédies romantiques les plus déroutantes qui soient. Personne ne devrait s’y aventurer en s’attendant à voir quelque chose d’audacieux ou de réellement profond. C’est superficiel, naïf et déroutant ... mais c’est aussi très charmant. En effet, la force du film réside entièrement sur notre capacité à mettre en pause notre suspension d'incrédulité et de se laisser emporter par son charme. Si la magie n'opère pas sur vous, alors vous serez submergé par tous les défauts du film.
Love Actually n'est donc pas dénué de défauts, loin de là. Ainsi, le film est à la fois trop long et trop court. Il y a trop de personnages pour une comédie romantique de plus de deux heures et quart (la plupart des comédies romantiques durent moins de deux heures). J’aurais de loin préféré que le film se montre moins ambitieux et se concentre sur trois ou quatre personnages, peut-être ceux de Colin Firth, Hugh Grant, Bill Nighy et Keira Knightley, parmi mes préférés. Le film a également tendance à virer, soit sur le ton larmoyant et niais (l'histoire centrée sur Laura Linney), soit sur l'humour très vulgaire (encore une fois le pauvre Kris Marshall).
Love Actually est peut-être irréaliste par moments, c'est même un doux euphémisme, mais par je ne sais quel miracle, la magie opère malgré tout ... ou tout du moins, moi j'y trouve mon compte. C’est un vrai bon feel-good movie qui a pour seule mission de faire passer le message suivant, "love actually is all around".
Love Actually est une comédie romantique de Richard Curtis, le roi des comédies romantiques sooo british (Quatre mariages et un enterrement, Coup de foudre à Notting Hill ...). Et pour la première fois avec Love Actually, il passe derrière la caméra, en plus d'en signer le scénario.
Love Actually bénéficie d'un casting cinq étoiles, voir même dix étoiles. Jugez-plutôt, Hugh Grant, Liam Neeson, Colin Firth, Alan Rickman, Emma Thompson, Kiera Knightly, Laura Linney, Bill Nighy ... pour n’en nommer que quelques-uns. Ainsi, Hugh Grant incarne le premier ministre anglais qui tombe amoureux d’une des membres de son équipe. Liam Neeson aide son fils de dix ans à dire ce qu’il ressent à l’amour de sa jeune vie. Colin Firth vient d’apprendre que sa petite amie le trompe et s'installe en campagne, où il tombe amoureux d’une jeune femme (une portugaise) qui ne parle pas un seul mot d’anglais. Je m'arrête là et vous laisse découvrir les autres couples du film.
Love Actually c'est donc aussi un film choral et parfois, voire même souvent, on se perd dans toutes les intrigues et dans tous les personnages qui sont sensées se croiser à la fin. Parfois, on ne voit plus un ou plusieurs personnages pendant plus de trente minutes et on se demande où ils sont passés. Et aussi, comme bien souvent dans un film choral, certaines histoires sont plus réussies que d'autres et Love Actually ne fait pas exception.
Personnellement, j'ai un petit faible pour les couples Hugh Grant-Martine McCutcheon et Colin Firth-Lúcia Moniz. J'aime beaucoup aussi le triangle amoureux entre Keira Knightley, Chiwetel Ejiofor et Andrew Lincoln, avec certainement la scène la plus mythique du film, mais on les voit trop peu à l'écran. Mais mon "couple" préféré de tous, finalement, c'est peut-être bien l'histoire d'amitié entre Bill Nighy en chanteur has-been, qui essaie de faire son come-back et son manager Gregor Fisher, qui ne l'a jamais laissé tomber (malgré ses frasques répétés).
Et puis il y a aussi les intrigues très dispensables (la relation père-fils entre Liam Neeson et le jeune Thomas Brodie-Sangster), voire carrément gênantes (le couple de doublures d'acteurs Martin Freeman et Joanna Page), mais le pire du pire, je crois bien que c'est le pauvre Kris Marshall qui hérite du personnage le plus horripilant et le plus irréaliste de tout le film. On y croit pas une seule seconde, quand il se rend en Amérique pour séduire la country girl, qui bien sûr tombe à ses pieds d'un simple regard. J'ai même cru qu'il y avait un twist scénaristique derrière tout ça, que c'était un rêve ou une hallucination ... je ne voyais pas d'autres explications.
Love Actually est probablement l’une des comédies romantiques les plus déroutantes qui soient. Personne ne devrait s’y aventurer en s’attendant à voir quelque chose d’audacieux ou de réellement profond. C’est superficiel, naïf et déroutant ... mais c’est aussi très charmant. En effet, la force du film réside entièrement sur notre capacité à mettre en pause notre suspension d'incrédulité et de se laisser emporter par son charme. Si la magie n'opère pas sur vous, alors vous serez submergé par tous les défauts du film.
Love Actually n'est donc pas dénué de défauts, loin de là. Ainsi, le film est à la fois trop long et trop court. Il y a trop de personnages pour une comédie romantique de plus de deux heures et quart (la plupart des comédies romantiques durent moins de deux heures). J’aurais de loin préféré que le film se montre moins ambitieux et se concentre sur trois ou quatre personnages, peut-être ceux de Colin Firth, Hugh Grant, Bill Nighy et Keira Knightley, parmi mes préférés. Le film a également tendance à virer, soit sur le ton larmoyant et niais (l'histoire centrée sur Laura Linney), soit sur l'humour très vulgaire (encore une fois le pauvre Kris Marshall).
Love Actually est peut-être irréaliste par moments, c'est même un doux euphémisme, mais par je ne sais quel miracle, la magie opère malgré tout ... ou tout du moins, moi j'y trouve mon compte. C’est un vrai bon feel-good movie qui a pour seule mission de faire passer le message suivant, "love actually is all around".
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Creed 3 (trouvable en typiak , bonne qualité).
C'est pas mal, par contre n'attendez pas le moindre clin d’œil a Rocky, zero (a part une phrase).
Je pense que la passation entre Stallone et le reste de l’équipe de Creed 3 c'est mal passée, parce que rien, quedal, même pas un "flashback" de l’époque Apolo Creed.
D'un coté c'est bien: voir le vieux radoter, c'est fini, il fallait couper avec l'ancienne generation. Ok, mais a ce point la ? J'avoue que ça m'a un peu fait mal a cœur...
Bref, coté film, c'est bien, coté combat, c'est bien, surtout le combat final filmé avec un peu de changements (un coté "prise de risque" a la Raging bull).
Un film de dimanche après midi, qui donne la patate.
C'est pas mal, par contre n'attendez pas le moindre clin d’œil a Rocky, zero (a part une phrase).
Je pense que la passation entre Stallone et le reste de l’équipe de Creed 3 c'est mal passée, parce que rien, quedal, même pas un "flashback" de l’époque Apolo Creed.
D'un coté c'est bien: voir le vieux radoter, c'est fini, il fallait couper avec l'ancienne generation. Ok, mais a ce point la ? J'avoue que ça m'a un peu fait mal a cœur...
Bref, coté film, c'est bien, coté combat, c'est bien, surtout le combat final filmé avec un peu de changements (un coté "prise de risque" a la Raging bull).
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dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:J'ai maté Creed 3 (trouvable en typiak , bonne qualité).
C'est pas mal, par contre n'attendez pas le moindre clin d’œil a Rocky, zero (a part une phrase).
Je pense que la passation entre Stallone et le reste de l’équipe de Creed 3 c'est mal passée, parce que rien, quedal, même pas un "flashback" de l’époque Apolo Creed.
D'un coté c'est bien: voir le vieux radoter, c'est fini, il fallait couper avec l'ancienne generation. Ok, mais a ce point la ? J'avoue que ça m'a un peu fait mal a cœur...
Bref, coté film, c'est bien, coté combat, c'est bien, surtout le combat final filmé avec un peu de changements (un coté "prise de risque" a la Raging bull).
Un film de dimanche après midi, qui donne la patate.
Un troisième épisode solide dans l'ensemble.
Il n'est pas dit que Sly ait tiré sa révérence, je vois bien un caméo dans le futur quatrième volet.
Pour le reste, les combats, nettement influencé par la japanimation sont effectivement intéressants.
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai vu un petit film d'auteur : John Wick 4
C'est bourrin, mais c'est diablement efficace. Respect complet aux cascadeurs et coordinateurs qui ont chorégraphié tout ce cirque.
Le méchant "frenchie" campé par Bill Skarsgard est nul à chier, son accent et son français est de surcroit assez mauvais. Laurence Fishburne est d'ailleurs bien meilleur au niveau linguistique. Ce n'est pas le plus important, puisque dans l'ensemble on s'ennuie peu, la photographie est magnifique, mais comme beaucoup de franchise, on sent déjà que l'on a fait le tour...
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
je "PENSE" qu'ils ont viré Stallone complétement de la licence.dami1 a écrit:dav1974 a écrit:J'ai maté Creed 3 (trouvable en typiak , bonne qualité).
C'est pas mal, par contre n'attendez pas le moindre clin d’œil a Rocky, zero (a part une phrase).
Je pense que la passation entre Stallone et le reste de l’équipe de Creed 3 c'est mal passée, parce que rien, quedal, même pas un "flashback" de l’époque Apolo Creed.
D'un coté c'est bien: voir le vieux radoter, c'est fini, il fallait couper avec l'ancienne generation. Ok, mais a ce point la ? J'avoue que ça m'a un peu fait mal a cœur...
Bref, coté film, c'est bien, coté combat, c'est bien, surtout le combat final filmé avec un peu de changements (un coté "prise de risque" a la Raging bull).
Un film de dimanche après midi, qui donne la patate.
Un troisième épisode solide dans l'ensemble.
Il n'est pas dit que Sly ait tiré sa révérence, je vois bien un caméo dans le futur quatrième volet.
Pour le reste, les combats, nettement influencé par la japanimation sont effectivement intéressants.
Je ne connais pas tous les soucis de licence et de droits, mais pour ne pas qu'a un seul moment il n'y ai juste un flashback ou un truc avec Drago, Creed papa, ou Rocky, c'est que ça sent le roussi. il y a le fils de Drago, le fils de Creed, et même pas le rejeton de l’étalon.
J'ai pas fait gaffe, mais il me semble qu'on ne voit même pas une photo de Creed papa, ni son short rien.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je l'ai vu la semaine dernière, il est bien mieux que le troisième que j'avais trouvé vraiment trop exagéré. Celui-là l'est aussi bien sûr, mais j'ai trouvé ça moins choquant.dami1 a écrit:J'ai vu un petit film d'auteur : John Wick 4C'est bourrin, mais c'est diablement efficace. Respect complet aux cascadeurs et coordinateurs qui ont chorégraphié tout ce cirque.Le méchant "frenchie" campé par Bill Skarsgard est nul à chier, son accent et son français est de surcroit assez mauvais. Laurence Fishburne est d'ailleurs bien meilleur au niveau linguistique. Ce n'est pas le plus important, puisque dans l'ensemble on s'ennuie peu, la photographie est magnifique, mais comme beaucoup de franchise, on sent déjà que l'on a fait le tour...
Par contre le truc qui me dérange, c'est de violer aussi fort les lois de la physique. Je veux bien que le mec soit surpuissant, mais de prendre des bagnoles dans la tronche à pleine vitesse, tomber de 5 étages le dos sur le coin d'un camion, et se relever aussitôt comme si de rien n'était... Et je ne parle pas du costume italien pare-balles qui arrête les tirs de fusils à pompe à bout portant.
Pareil, les mecs qui se battent au milieu de civils qui n'en ont rien à foutre, c'est un peu ridicule aussi.
Ca fait vraiment jeu vidéo en fait, je ne sais pas si c'est voulu, mais on dirait un BTU filmé, la scène dans le casino par exemple, c'est totalement ça.
Carzou- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Bon, c'est John Wick.
Rien de très réaliste, complètement top much, que des prétextes à des séquences dingues et violentes. Mais, c'est incroyablement fait !
Rien de très réaliste, complètement top much, que des prétextes à des séquences dingues et violentes. Mais, c'est incroyablement fait !
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai rematé A.I. Intelligence Artificielle de Steven Spielberg ...
J'ai l'impression que A.I. Intelligence Artificielle de Steven Spielberg (et Stanley Kubrick à l'origine du projet) appartient à cette catégorie de films qui divisent beaucoup (on adore ou on déteste), mais j'imagine qu'il doit y avoir aussi ceux qui se montrent ni particulièrement enthousiastes ni particulièrement agacés, parce que le sujet du film ne leur parle pas trop. Parce que cinéastes par excellence, Stanley Kubrick et Steven Spielberg c'est l'association qui titille la curiosité de tous cinéphiles. Ma suggestion à tous ceux qui n'apprécient pas ce film, c'est de le regarder à nouveau et de lui accorder une nouvelle chance. Votre opinion pourrait changer, pour plusieurs raisons.
Avant toute chose, il faut dire que A.I. Intelligence Artificielle est un film de science-fiction très complexe. Il y a beaucoup à assimiler, visuellement, cognitivement et philosophiquement parlant. Je l’ai vu plusieurs fois maintenant et je ne crois pas avoir encore repéré tous les messages cachés ou autres allégories (il y en a beaucoup). Nous parlons ici de Stanley Kubrick et Steven Spielberg, tout de même. Vous imaginez donc que le film ne manque pas d'ambitions. Je ne suis pas du tout de l'avis général que Steven Spielberg a tout gâché en reprenant le projet de Stanley Kubrick après sa mort. Oui, Stanley Kubrick a soutenu ce projet pendant plus de 20 ans, dés la première écriture et de réécriture après réécriture.
Et pourtant, c’est bien Stanley Kubrick himself qui a choisi son ami Steven Spielberg pour le réaliser, des années avant qu’il ne soit finalement réalisé. Stanley Kubrick voulait la "Spielberg touch" sur ce film, qu'il y apporte sa sensibilité et tout son humanisme. A.I. Intelligence Artificielle est d'abord et avant tout un film de Steven Spielberg et après avoir vu ce film, c'est clair que le sujet lui convenait bien mieux à lui qu'à Stanley Kubrick.
Je ne crois pas non plus que le film soit "30 minutes trop long". Ces 30 dernières minutes ne sont pas seulement une marque de fabrique de Steven Spielberg, elles sont aussi importantes pour la résolution de l’histoire. Tout au long des deux premières heures du film, on s'attache énormément au jeune David (Haley Joel Osment), au point où on finit par croire qu'un robot puisse être plus humain que les hommes eux-mêmes. Ces 30 dernières minutes donnent un sens à tout ça. Sans cette conclusion, le film n'aurait plus aucun sens et perdrait beaucoup en impact émotionnel.
Tout ça nous amène directement à la deuxième raison pour laquelle j'aime autant ce film. L’histoire est celle d’un robot conçu et programmé pour se comporter comme un petit garçon, qui veut être un vrai petit garçon et qui passe littéralement des milliers d’années à rechercher l’amour de sa "mère", alors qu'il a été programmé pour se lier à elle et l'aimer. C’est à partir de ce constat, que toutes sortes de questions sont posées et explorées, sur le sens de l’amour, de l’humanité et de l’existence en elle-même. Je soutiens que cette histoire, racontée de cette manière (l'amour d’un enfant pour sa mère), vous met dans un état émotionnel intense ... les émotions vous envahissent et vous submergent. Il fait bien plus que tirer sur la corde sensible ... il en déchire le cordage.
Bien qu'on puisse se soucier des sentiments exprimés par Robin Williams dans L'Homme bicentenaire (l'histoire d'un robot "adulte" voulant devenir humain), c'est incomparable avec les émotions que nous ressentons ici pour l’enfant David (l'histoire d'un enfant "innocent" qui recherche l’amour de sa mère). Ajoutez-y à tout ça, la performance extraordinaire de Haley Joel Osment qui est confondant de véracité. Mais ce n'est pas une surprise, il nous l'avait déjà prouvé dans Sixième Sens. Résultat, le film manipule carrément nos émotions, ce qu’il fait trop bien. C'est tellement déchirant, que ça en devient difficile à regarder ... pensez à Bambi, mais sous stéroïdes.
Beaucoup d’entre vous l’ont simplement rejeté, en se disant : "Je n’ai pas besoin de ce truc guimauve dans ma vie". Et pourtant, je suis sûr que Stanley Kubrick et Steven Spielberg savaient exactement ce qu'il faisaient avec ce film et ils l’ont fait intentionnellement. Ce ton "guimauve", c'est intégré dans l’histoire elle-même. Alors qu’il s’apprêtait à détruire David, l’animateur de la foire aux chairs doit sans cesse rappeler au public que ce n’est qu’une machine (et pas un vrai garçon). Il va jusqu'à implorer le public de ne pas se laisser manipuler par l’apparence enfantine de la machine. Alors que David est en larmes et lui demande de lui épargner la vie, le public est influencé, donnant à David une opportunité pour s’échapper. Les spectateurs dans le film (à l'intérieur) sont manipulés de la même manière que nous, les spectateurs du film (à l'extérieur), nous avons été manipulés.
Si vous l’avez vu et adoré, je n'ai pas besoin de vous convaincre, mais si vous l’avez vu et détesté, revoyez-le ... c’est un film qui mérite vraiment que vous lui donniez une seconde chance.
J'ai l'impression que A.I. Intelligence Artificielle de Steven Spielberg (et Stanley Kubrick à l'origine du projet) appartient à cette catégorie de films qui divisent beaucoup (on adore ou on déteste), mais j'imagine qu'il doit y avoir aussi ceux qui se montrent ni particulièrement enthousiastes ni particulièrement agacés, parce que le sujet du film ne leur parle pas trop. Parce que cinéastes par excellence, Stanley Kubrick et Steven Spielberg c'est l'association qui titille la curiosité de tous cinéphiles. Ma suggestion à tous ceux qui n'apprécient pas ce film, c'est de le regarder à nouveau et de lui accorder une nouvelle chance. Votre opinion pourrait changer, pour plusieurs raisons.
Avant toute chose, il faut dire que A.I. Intelligence Artificielle est un film de science-fiction très complexe. Il y a beaucoup à assimiler, visuellement, cognitivement et philosophiquement parlant. Je l’ai vu plusieurs fois maintenant et je ne crois pas avoir encore repéré tous les messages cachés ou autres allégories (il y en a beaucoup). Nous parlons ici de Stanley Kubrick et Steven Spielberg, tout de même. Vous imaginez donc que le film ne manque pas d'ambitions. Je ne suis pas du tout de l'avis général que Steven Spielberg a tout gâché en reprenant le projet de Stanley Kubrick après sa mort. Oui, Stanley Kubrick a soutenu ce projet pendant plus de 20 ans, dés la première écriture et de réécriture après réécriture.
Et pourtant, c’est bien Stanley Kubrick himself qui a choisi son ami Steven Spielberg pour le réaliser, des années avant qu’il ne soit finalement réalisé. Stanley Kubrick voulait la "Spielberg touch" sur ce film, qu'il y apporte sa sensibilité et tout son humanisme. A.I. Intelligence Artificielle est d'abord et avant tout un film de Steven Spielberg et après avoir vu ce film, c'est clair que le sujet lui convenait bien mieux à lui qu'à Stanley Kubrick.
Je ne crois pas non plus que le film soit "30 minutes trop long". Ces 30 dernières minutes ne sont pas seulement une marque de fabrique de Steven Spielberg, elles sont aussi importantes pour la résolution de l’histoire. Tout au long des deux premières heures du film, on s'attache énormément au jeune David (Haley Joel Osment), au point où on finit par croire qu'un robot puisse être plus humain que les hommes eux-mêmes. Ces 30 dernières minutes donnent un sens à tout ça. Sans cette conclusion, le film n'aurait plus aucun sens et perdrait beaucoup en impact émotionnel.
Tout ça nous amène directement à la deuxième raison pour laquelle j'aime autant ce film. L’histoire est celle d’un robot conçu et programmé pour se comporter comme un petit garçon, qui veut être un vrai petit garçon et qui passe littéralement des milliers d’années à rechercher l’amour de sa "mère", alors qu'il a été programmé pour se lier à elle et l'aimer. C’est à partir de ce constat, que toutes sortes de questions sont posées et explorées, sur le sens de l’amour, de l’humanité et de l’existence en elle-même. Je soutiens que cette histoire, racontée de cette manière (l'amour d’un enfant pour sa mère), vous met dans un état émotionnel intense ... les émotions vous envahissent et vous submergent. Il fait bien plus que tirer sur la corde sensible ... il en déchire le cordage.
Bien qu'on puisse se soucier des sentiments exprimés par Robin Williams dans L'Homme bicentenaire (l'histoire d'un robot "adulte" voulant devenir humain), c'est incomparable avec les émotions que nous ressentons ici pour l’enfant David (l'histoire d'un enfant "innocent" qui recherche l’amour de sa mère). Ajoutez-y à tout ça, la performance extraordinaire de Haley Joel Osment qui est confondant de véracité. Mais ce n'est pas une surprise, il nous l'avait déjà prouvé dans Sixième Sens. Résultat, le film manipule carrément nos émotions, ce qu’il fait trop bien. C'est tellement déchirant, que ça en devient difficile à regarder ... pensez à Bambi, mais sous stéroïdes.
Beaucoup d’entre vous l’ont simplement rejeté, en se disant : "Je n’ai pas besoin de ce truc guimauve dans ma vie". Et pourtant, je suis sûr que Stanley Kubrick et Steven Spielberg savaient exactement ce qu'il faisaient avec ce film et ils l’ont fait intentionnellement. Ce ton "guimauve", c'est intégré dans l’histoire elle-même. Alors qu’il s’apprêtait à détruire David, l’animateur de la foire aux chairs doit sans cesse rappeler au public que ce n’est qu’une machine (et pas un vrai garçon). Il va jusqu'à implorer le public de ne pas se laisser manipuler par l’apparence enfantine de la machine. Alors que David est en larmes et lui demande de lui épargner la vie, le public est influencé, donnant à David une opportunité pour s’échapper. Les spectateurs dans le film (à l'intérieur) sont manipulés de la même manière que nous, les spectateurs du film (à l'extérieur), nous avons été manipulés.
Si vous l’avez vu et adoré, je n'ai pas besoin de vous convaincre, mais si vous l’avez vu et détesté, revoyez-le ... c’est un film qui mérite vraiment que vous lui donniez une seconde chance.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vu 2x et pour moi l'un des plus mauvais Spielberg a des années lumières d'un "Minority report" ou encore d'un "Arrête-moi si tu peux" sorti l'année d’après.
J’avais eu le même sentiment pour "La guerre des mondes" un film SF fade a regarder et qui s’oublie aussi vite.
J’avais eu le même sentiment pour "La guerre des mondes" un film SF fade a regarder et qui s’oublie aussi vite.
RPG- Patient incurable
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pas très fan de La guerre des mondes moi non plus.
Par contre très fan de Minority report et Arrête-moi si tu peux, que je met dans le même panier que A.I.
Par contre très fan de Minority report et Arrête-moi si tu peux, que je met dans le même panier que A.I.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
La guerre des mondes pour vraiment l'apprécier, je pense qu'il faut l'avoir vue au ciné.
Gran écran, ambiance sonore de dingue. Atmosphère intriguante, effrayante. Sans ça, le film perd beaucoup de son charme et je le comprends aisément.
J'ai vu ensuite la version de 1953, elle fait super datée.
Gran écran, ambiance sonore de dingue. Atmosphère intriguante, effrayante. Sans ça, le film perd beaucoup de son charme et je le comprends aisément.
J'ai vu ensuite la version de 1953, elle fait super datée.
Maxicrash- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Et puis c'est aussi un very best-of de tous les films de Spielberg. Il reprend des éléments de mise en scène de tous ces films précédents (Jaws et Jurassic Park entre autres), mais en moins bien.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté Tetris.
J'ai kiffé.
J'ai kiffé.
dav1974- Interne
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Anarwax offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:J'ai maté Tetris.
J'ai kiffé.
pas encore vu, mais ce sera le prochain film en tout cas !
Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater La Belle époque, le second film de Nicolas Bedos ...
J'avais déjà beaucoup apprécié le premier film de Nicolas Bedos Monsieur et Madame Adelman, l'une des meilleures comédie romantique française de ces dernières années, mais avec La Belle Époque celui-ci fait encore mieux. Le concept ici est bien trouvé, il amène et distille de l'émotion tout en apportant une réflexion, à la fois sur le cinéma et sur la nostalgie amoureuse.
Victor (Daniel Auteuil) est un septuagénaire nostalgique de la vie, un blasé, un aigris ... un "vieux con", quoi ! Il ne comprend pas les nouvelles technologies, est dépassé par le monde dans lequel il vit et surtout, il ne s'entend plus avec sa femme Marianne (Fanny Ardant). Résultat, sa femme le trompe avec son meilleur ami psychanalyste François (Denis Podalydès) et finit par le quitter ou plutôt, le foutre dehors. Mais voilà que son fils lui offre un séjour dans un monde "préfabriqué" où il est possible de revivre des époques passées. Il demande alors à cette entreprise "théâtrale", qui lui propose de revivre l'époque de son choix, de retourner en 1974, au jour où il rencontra sa femme Marianne à Lyon, dans un bar sobrement appelé La Belle Époque (d'où le titre du film). Cette version de Marianne "plus jeune" sera jouée par une actrice Doria Tillier (la compagne de Nicolas Bedos dans la vraie vie) qui a pour compagnon le réalisateur/scénariste Antoine (Guillaume Canet dans le film) qui est à la tête de cette entreprise de fabrication des époques et souvenirs passés.
Tout d'abord, il faut dire que j'adore ce genre de films qui jouent avec la perception du spectateur, entre fiction et réalité. C'est donc un "film dans le film" avec plusieurs histoires qui vont s'entremêler dans une fiction à l'intérieur même du film et sachant que nous même, nous spectateurs, nous regardons une fiction. C'est une véritable mise en abime et si nous ne faisons pas suffisamment attention au moindre détail, on s'y perd très vite entre ce qui appartient à la fiction ou à la réalité. Ainsi, il y a des personnages dans le film, qui apparaissent en même temps dans la vie réelle et qui jouent dans la fiction. Or, ces personnages là, comme Daniel Auteuil et Doria Tillier, semblent susciter des émotions plus réelles dans la fiction que dans la vie réelle.
Pour revenir au thème central du film, ce n'est pas à proprement parler un film sur la nostalgie, mais plutôt sur une incompréhension ou un manque de communication dans notre société actuelle. C'est pourquoi Victor choisit de revenir à une époque passée où il arrivait encore à communiquer avec sa femme. C'est un film qui oppose le présent (les relations virtuelles) et le passé (les relations authentiques). La scène qui, me semble-il, illustre au mieux cette idée, c'est celle lorsque la Marianne du présent porte un casque virtuel, alors qu'elle est au lit avec son amant.
Par conséquent, je ne sais pas si on doit vraiment parler de nostalgie ici. J'ai plutôt l'impression que Victor veut revivre son passé pour comprendre ce qu'il a perdu, pour apprendre de ses erreurs. Daniel Auteuil est d'ailleurs excellent dans ce genre de rôle complexe et si subtil, avec en trame de fond une réflexion sur l'acceptation ou non de vieillir. J'ai également adoré La Belle Époque pour ses dialogues absolument jubilatoires (certes, parfois un peu grossiers). Je ne compte plus les punchlines, ça fuse dans tous les sens. Je pense notamment à celle prononcée par Fanny Ardant à son mari "En fait, tu sais quoi Victor ? Je crois que tu es vivant depuis trop longtemps"
Les acteurs sont tous excellents, à commencer par la sublime Dora Tillier. Les années 70 lui vont comme un gant. Daniel Auteuil est juste exceptionnel, au-dessus c'est le soleil. Quant à Fanny Ardent, elle est rayonnante à plus de 70 ans et ça faisait longtemps qu'on ne lui avait pas offert un si beau rôle. Guillaume Canet quant à lui nous fait du Guillaume Canet. Pendant un bon moment, j'étais persuadé que le film allait jouer la carte de la jeune comédienne qui tombe amoureuse du vieux grincheux avec toutes les valeurs et qualités d'antan, pour terminer sur une compétition 1974 versus 2019. Que nenni, Doria Tillier retombe dans les bras du "parfait connard" manipulateur, sans trop savoir pourquoi ... dommage ! J'ai l'impression que Nicolas Bedos n'a pas été jusqu'au bout de son concept, même si c'est un bien faible reproche comparé aux innombrables qualités du long métrage.
Nicolas Bedos (aka le parfait donneur de leçons) m'a parfois agacé pour ses prises de position politiques et ses propos polémiques, du temps où il était chroniqueur chez Ruquier, mais tout ça ... c'est du passé. Lui qui vient du théâtre, il est passé au cinéma et il démontre un vrai talent d'écriture. On sent l'empreinte théâtrale dans l'écriture des dialogues et dans l'esprit dramaturgique de son récit. Il démontre également un sens certain pour la mise en scène, alors que lui-même est un peu un autodidacte du cinéma.
Aprés seulement deux films, c'est assez remarque de voir là où il en est arrivé. C'est que le bonhomme a du génie et démontre que l'on peut encore faire du très bon cinéma en France, à condition de se donner les moyens et poussé par la passion ... et son enthousiasme, elle est sacrément communicative. Et puis c'est aussi un très bon directeur d'acteur, comme il le prouve ici avec les deux monstres sacrés que sont Fanny Ardant et Daniel Auteuil. Toutes les scènes qui les réunissent à l'écran sont fabuleuses, chacun est à sa juste place, sans prendre le pas l'une sur l'autre. Et bon sang, les dialogues sont un pur bonheur, des répliques bien écrites, bien tournées, bien amenées qui ont eu le mérite de ravir le fan de Woody Allen que je suis.
Non vraiment, Nicolas Bedos relève clairement le niveau et on pense ce que l'on veut de lui, mais c'est quelqu'un de très intelligent et de très érudit. C'est un auteur qui raconte des histoires originales comme, hélas, on en voit plus beaucoup aujourd'hui. Enfin une belle proposition de film français qui ne tire pas lourdement sur la comédie ou sur le drame le plus absolu, mais qui au contraire trouve le juste milieu.
Bref, La Belle Époque c'est un film drôle, dynamique, très touchant et qui implique le spectateur dans son histoire. Pas mal d'entre nous (et donc moi y compris) vont penser à une ou des époques, qu'ils voudraient vivre ou revivre grâce à cette entreprise qui vend du rêve. Aprés, j'imagine que ça puisse déjà exister pour de vrai, peut-être dans des cercles privés et aisés, avec des gens qui souhaitent, comme on le voit dans le film, incarner Ernest Hemingway ou Adolf Hitler.
J'avais déjà beaucoup apprécié le premier film de Nicolas Bedos Monsieur et Madame Adelman, l'une des meilleures comédie romantique française de ces dernières années, mais avec La Belle Époque celui-ci fait encore mieux. Le concept ici est bien trouvé, il amène et distille de l'émotion tout en apportant une réflexion, à la fois sur le cinéma et sur la nostalgie amoureuse.
Victor (Daniel Auteuil) est un septuagénaire nostalgique de la vie, un blasé, un aigris ... un "vieux con", quoi ! Il ne comprend pas les nouvelles technologies, est dépassé par le monde dans lequel il vit et surtout, il ne s'entend plus avec sa femme Marianne (Fanny Ardant). Résultat, sa femme le trompe avec son meilleur ami psychanalyste François (Denis Podalydès) et finit par le quitter ou plutôt, le foutre dehors. Mais voilà que son fils lui offre un séjour dans un monde "préfabriqué" où il est possible de revivre des époques passées. Il demande alors à cette entreprise "théâtrale", qui lui propose de revivre l'époque de son choix, de retourner en 1974, au jour où il rencontra sa femme Marianne à Lyon, dans un bar sobrement appelé La Belle Époque (d'où le titre du film). Cette version de Marianne "plus jeune" sera jouée par une actrice Doria Tillier (la compagne de Nicolas Bedos dans la vraie vie) qui a pour compagnon le réalisateur/scénariste Antoine (Guillaume Canet dans le film) qui est à la tête de cette entreprise de fabrication des époques et souvenirs passés.
Tout d'abord, il faut dire que j'adore ce genre de films qui jouent avec la perception du spectateur, entre fiction et réalité. C'est donc un "film dans le film" avec plusieurs histoires qui vont s'entremêler dans une fiction à l'intérieur même du film et sachant que nous même, nous spectateurs, nous regardons une fiction. C'est une véritable mise en abime et si nous ne faisons pas suffisamment attention au moindre détail, on s'y perd très vite entre ce qui appartient à la fiction ou à la réalité. Ainsi, il y a des personnages dans le film, qui apparaissent en même temps dans la vie réelle et qui jouent dans la fiction. Or, ces personnages là, comme Daniel Auteuil et Doria Tillier, semblent susciter des émotions plus réelles dans la fiction que dans la vie réelle.
Pour revenir au thème central du film, ce n'est pas à proprement parler un film sur la nostalgie, mais plutôt sur une incompréhension ou un manque de communication dans notre société actuelle. C'est pourquoi Victor choisit de revenir à une époque passée où il arrivait encore à communiquer avec sa femme. C'est un film qui oppose le présent (les relations virtuelles) et le passé (les relations authentiques). La scène qui, me semble-il, illustre au mieux cette idée, c'est celle lorsque la Marianne du présent porte un casque virtuel, alors qu'elle est au lit avec son amant.
Par conséquent, je ne sais pas si on doit vraiment parler de nostalgie ici. J'ai plutôt l'impression que Victor veut revivre son passé pour comprendre ce qu'il a perdu, pour apprendre de ses erreurs. Daniel Auteuil est d'ailleurs excellent dans ce genre de rôle complexe et si subtil, avec en trame de fond une réflexion sur l'acceptation ou non de vieillir. J'ai également adoré La Belle Époque pour ses dialogues absolument jubilatoires (certes, parfois un peu grossiers). Je ne compte plus les punchlines, ça fuse dans tous les sens. Je pense notamment à celle prononcée par Fanny Ardant à son mari "En fait, tu sais quoi Victor ? Je crois que tu es vivant depuis trop longtemps"
Les acteurs sont tous excellents, à commencer par la sublime Dora Tillier. Les années 70 lui vont comme un gant. Daniel Auteuil est juste exceptionnel, au-dessus c'est le soleil. Quant à Fanny Ardent, elle est rayonnante à plus de 70 ans et ça faisait longtemps qu'on ne lui avait pas offert un si beau rôle. Guillaume Canet quant à lui nous fait du Guillaume Canet. Pendant un bon moment, j'étais persuadé que le film allait jouer la carte de la jeune comédienne qui tombe amoureuse du vieux grincheux avec toutes les valeurs et qualités d'antan, pour terminer sur une compétition 1974 versus 2019. Que nenni, Doria Tillier retombe dans les bras du "parfait connard" manipulateur, sans trop savoir pourquoi ... dommage ! J'ai l'impression que Nicolas Bedos n'a pas été jusqu'au bout de son concept, même si c'est un bien faible reproche comparé aux innombrables qualités du long métrage.
Nicolas Bedos (aka le parfait donneur de leçons) m'a parfois agacé pour ses prises de position politiques et ses propos polémiques, du temps où il était chroniqueur chez Ruquier, mais tout ça ... c'est du passé. Lui qui vient du théâtre, il est passé au cinéma et il démontre un vrai talent d'écriture. On sent l'empreinte théâtrale dans l'écriture des dialogues et dans l'esprit dramaturgique de son récit. Il démontre également un sens certain pour la mise en scène, alors que lui-même est un peu un autodidacte du cinéma.
Aprés seulement deux films, c'est assez remarque de voir là où il en est arrivé. C'est que le bonhomme a du génie et démontre que l'on peut encore faire du très bon cinéma en France, à condition de se donner les moyens et poussé par la passion ... et son enthousiasme, elle est sacrément communicative. Et puis c'est aussi un très bon directeur d'acteur, comme il le prouve ici avec les deux monstres sacrés que sont Fanny Ardant et Daniel Auteuil. Toutes les scènes qui les réunissent à l'écran sont fabuleuses, chacun est à sa juste place, sans prendre le pas l'une sur l'autre. Et bon sang, les dialogues sont un pur bonheur, des répliques bien écrites, bien tournées, bien amenées qui ont eu le mérite de ravir le fan de Woody Allen que je suis.
Non vraiment, Nicolas Bedos relève clairement le niveau et on pense ce que l'on veut de lui, mais c'est quelqu'un de très intelligent et de très érudit. C'est un auteur qui raconte des histoires originales comme, hélas, on en voit plus beaucoup aujourd'hui. Enfin une belle proposition de film français qui ne tire pas lourdement sur la comédie ou sur le drame le plus absolu, mais qui au contraire trouve le juste milieu.
Bref, La Belle Époque c'est un film drôle, dynamique, très touchant et qui implique le spectateur dans son histoire. Pas mal d'entre nous (et donc moi y compris) vont penser à une ou des époques, qu'ils voudraient vivre ou revivre grâce à cette entreprise qui vend du rêve. Aprés, j'imagine que ça puisse déjà exister pour de vrai, peut-être dans des cercles privés et aisés, avec des gens qui souhaitent, comme on le voit dans le film, incarner Ernest Hemingway ou Adolf Hitler.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Les Saveurs du palais avec Catherine Frot ...
Mon Dieu, mon Dieu, que ce film est hautement "chiantissime", d'un ennui et d'une platitude rarement vu auparavant ... j'ai regardé ma montre à plusieurs reprises.
Résumé du film en deux ou trois lignes : on nous sert quelques affrontements entre la seule femme à bord Hortense (Catherine Frot) et les cuistots attitrés de l'Elysée, entrecoupés de deux ou trois échanges avec Jean d'Ormesson. On "rafraîchit" le tout d'une louche de cantine cent pour cent bonhommes, "rehaussée" seulement d'une sauce bonne-femme bien trop fade.
Préparez-vous à un bon moment d'ennui. Alors certes, Jean d'Ormesson a visiblement pris beaucoup de plaisir à jouer le rôle du président François Mitterrand et ça le rend sympathique, mais il n'est pas crédible une seule seconde. Catherine Frot fait Catherine Frot et le fait toujours aussi bien, mais ça ne suffit pas à sauver ce film d'une platitude extrême. Les Saveurs du palais est un film mi-cuit dont les qualités sont écrasées par ses nombreux défauts et autant de grumeaux dans la pâte, qui ne vous laissent au final qu’une faim persistante et l’envie furieuse de casser votre tirelire cochon pour diner dans un vrai restaurant étoilé.
Les intrigues ne sont pas inintéressantes (devoir se plier aux exigences du palais de l'Élysée, l'entourage du président qui impose de nombreuses contraintes, la jalousie entre les différents services ... ), mais elles sont peu ou pas développées, rendant le film lent et très poussif. Généralement j'aime beaucoup Catherine Frot, mais elle n'arrive pas à susciter de l'empathie pour Hortense, la faute principalement à l'écriture du personnage qui manque terriblement de profondeur. Jean d'Ormesson est certes un grand orateur, mais il n'est vraiment pas à l'aise devant la caméra quand il doit jouer la comédie. Mention spéciale tout de même à Brice Fournier (aka Kadoc dans la série Kaamelott) qui joue le chef de cuisine Pascal Lepiq dans ce film.
Le film est mal construit et surtout très mal monté. Ce mélange entre cuisines présidentielles et cuisines "polaire" passe mal. On se demande pourquoi avoir voulu montrer l'après Elysée dans cette base polaire dans l'Antarctique, si ce n'est pour donner plus de rythme au long métrage. Le montage en parallèle avec les séquences dans l'Antarctique est complètement inutile et casse le rythme, si tant bien est qu'il y en ait un.
Les Saveurs du palais se révèle être une recette sans saveur et sans substance. Le propos du film, si on arrive à en discerner un, s’épuise très vite. on aurait aimé voir l'histoire peu banale de cette femme qui "cuisinait" spécialement pour le président de la république, montrer les aspects insolites de cette relation privilégiée et en voir beaucoup plus sur les coulisses du palais. On aurait aimé en savoir plus sur Hortense, sur ses origines et sur le secret de son savoir faire. Et puis, les plats qui sont censés être simples, sont en fait de véritables chefs-d’œuvre dignes des plus grands chefs. François Mitterrand aimait la bonne bouffe des grand-mères, vraiment ? Non, je n'en suis pas du tout convaincu !
En même temps, me direz-vous, pouvait-on réellement attendre monts et merveilles d'un film dont le seul ressort dramatique se résume à "Mais qu'est-ce qu'on va bin pouvoir faire à bouffer pour ce midi ?" Cette pseudo peinture du pouvoir par le prisme de la cuisine présidentielle, accumule aussi les lourdeurs. Outre le jeu lamentable de Jean d'Ormesson, on peut également citer les flashbacks incessants entre l'Elysée et le pôle Sud, les personnages aussi inutiles qu'horripilants (l'équipe de tournage australienne), les cuistots qui sont tous de parfaits stéréotypes du Français moyen (vulgaires, incultes et bornés). Certains thèmes abordés ne sont pas inintéressants, comme la résilience ou la gratification dans le travail, mais le traitement est tellement grossier et superficiel.
Non vraiment, j'ai beau me creuser la tête, je ne comprend toujours pas l'intérêt de cette "œuvre".
Mon Dieu, mon Dieu, que ce film est hautement "chiantissime", d'un ennui et d'une platitude rarement vu auparavant ... j'ai regardé ma montre à plusieurs reprises.
Résumé du film en deux ou trois lignes : on nous sert quelques affrontements entre la seule femme à bord Hortense (Catherine Frot) et les cuistots attitrés de l'Elysée, entrecoupés de deux ou trois échanges avec Jean d'Ormesson. On "rafraîchit" le tout d'une louche de cantine cent pour cent bonhommes, "rehaussée" seulement d'une sauce bonne-femme bien trop fade.
Préparez-vous à un bon moment d'ennui. Alors certes, Jean d'Ormesson a visiblement pris beaucoup de plaisir à jouer le rôle du président François Mitterrand et ça le rend sympathique, mais il n'est pas crédible une seule seconde. Catherine Frot fait Catherine Frot et le fait toujours aussi bien, mais ça ne suffit pas à sauver ce film d'une platitude extrême. Les Saveurs du palais est un film mi-cuit dont les qualités sont écrasées par ses nombreux défauts et autant de grumeaux dans la pâte, qui ne vous laissent au final qu’une faim persistante et l’envie furieuse de casser votre tirelire cochon pour diner dans un vrai restaurant étoilé.
Les intrigues ne sont pas inintéressantes (devoir se plier aux exigences du palais de l'Élysée, l'entourage du président qui impose de nombreuses contraintes, la jalousie entre les différents services ... ), mais elles sont peu ou pas développées, rendant le film lent et très poussif. Généralement j'aime beaucoup Catherine Frot, mais elle n'arrive pas à susciter de l'empathie pour Hortense, la faute principalement à l'écriture du personnage qui manque terriblement de profondeur. Jean d'Ormesson est certes un grand orateur, mais il n'est vraiment pas à l'aise devant la caméra quand il doit jouer la comédie. Mention spéciale tout de même à Brice Fournier (aka Kadoc dans la série Kaamelott) qui joue le chef de cuisine Pascal Lepiq dans ce film.
Le film est mal construit et surtout très mal monté. Ce mélange entre cuisines présidentielles et cuisines "polaire" passe mal. On se demande pourquoi avoir voulu montrer l'après Elysée dans cette base polaire dans l'Antarctique, si ce n'est pour donner plus de rythme au long métrage. Le montage en parallèle avec les séquences dans l'Antarctique est complètement inutile et casse le rythme, si tant bien est qu'il y en ait un.
Les Saveurs du palais se révèle être une recette sans saveur et sans substance. Le propos du film, si on arrive à en discerner un, s’épuise très vite. on aurait aimé voir l'histoire peu banale de cette femme qui "cuisinait" spécialement pour le président de la république, montrer les aspects insolites de cette relation privilégiée et en voir beaucoup plus sur les coulisses du palais. On aurait aimé en savoir plus sur Hortense, sur ses origines et sur le secret de son savoir faire. Et puis, les plats qui sont censés être simples, sont en fait de véritables chefs-d’œuvre dignes des plus grands chefs. François Mitterrand aimait la bonne bouffe des grand-mères, vraiment ? Non, je n'en suis pas du tout convaincu !
En même temps, me direz-vous, pouvait-on réellement attendre monts et merveilles d'un film dont le seul ressort dramatique se résume à "Mais qu'est-ce qu'on va bin pouvoir faire à bouffer pour ce midi ?" Cette pseudo peinture du pouvoir par le prisme de la cuisine présidentielle, accumule aussi les lourdeurs. Outre le jeu lamentable de Jean d'Ormesson, on peut également citer les flashbacks incessants entre l'Elysée et le pôle Sud, les personnages aussi inutiles qu'horripilants (l'équipe de tournage australienne), les cuistots qui sont tous de parfaits stéréotypes du Français moyen (vulgaires, incultes et bornés). Certains thèmes abordés ne sont pas inintéressants, comme la résilience ou la gratification dans le travail, mais le traitement est tellement grossier et superficiel.
Non vraiment, j'ai beau me creuser la tête, je ne comprend toujours pas l'intérêt de cette "œuvre".
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Bonsoir, je viens de regarder Tetris sur Apple TV+; c'était de la bombe.
Gilles_fx- Patient incurable
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dav1974 offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Café Society de Woody Allen ...
On pense ce qu'on veut de Woody Allen, mais sa patte est reconnaissable en un coup d'œil. La BO de ses film revisite généralement un âge d'or du jazz au service d'histoires, la plupart du temps sentimentales, où des hommes aiment des femmes (ou vice-versa) sur fond d'imbroglios, qui mêlent parfois polar et fantastique. Et puis son écriture, au service de dialogues drôles et acerbes, est sans égal.
Nous sommes dans les années 30 et Bobby (Jesse Eisenberg) est la personnification de Woody Allen. C'est un jeune homme sorti à peine de ses études et cherchant un but dans sa vie. C'est pourquoi il décide de quitter le Bronx pour s'installer à Los Angeles et y rencontrer son oncle Phil Stern (Steve Carrell) un agent pour les studios hollywoodiens. Phil lui confie des petites missions (livraison du courrier), en attendant de lui trouver mieux. Il demande également à sa secrétaire Vonnie (Kristen Stewart) de lui faire visiter L.A.
Bobby tombe immédiatement amoureux de Vonnie, mais très vite il découvre qu'elle a une liaison avec son oncle marié. Phil décide qu’il ne peut pas quitter sa femme et rompt avec Vonnie. Vonnie et Bobby finissent par tomber amoureux, mais voilà que Phil revient à la charge et demande la main de Vonnie après s'être séparé de sa femme pour de bon. Vonnie va devoir faire son choix, filer le parfait amour avec Bobby ou avoir une vie confortable avec Phil.
Café Society n’est pas l’un des meilleurs films de Woody Allen, je dirais même que c'est un film mineur dans sa filmographie. L'âge d'or de Woody Allen se situe entre la fin des années 60 jusqu'au début des années 90, notamment les années 70 et 80 qui ont vu des chefs-d’œuvre comme Annie Hall, Manhattan, Stardust Memories, Une Autre femme ou Hannah et ses sœurs parmi tant d'autres. À partir du milieu des années 90, il est devenu plus inconstant, avec des joyaux comme Harry dans tous ses états, Anything Else ou Match Point, mais aussi beaucoup de films largement dispensables (la liste est trop longue).
En ce qui concerne ses films de la décennie 2010, les très bons Blue Jasmine et L'Homme Irrationnel m'avaient quelque peu redonner espoir en lui, mais Café Society c'est un peu la douche froide. Alors certes, ce n'est pas la catastrophe absolue comme dans To Rome with Love, mais on reste largement sur sa faim. Ce n’est pas un mauvais film et Woody Allen a fait bien pire, mais ça commence quand même à sentir le réchauffé.
Café Society est lent, terriblement lent. Le jeu des acteurs est bon, il y a quelques bonnes répliques, c’est historiquement exact (je suis toujours à la recherche de films sur le vieil Hollywood), les costumes sont très beaux et la photographie est vraiment très soignées. C'est d'ailleurs ce qui sauve le film de l'ennuie, j'ai envie de dire. Woody parle ici de deux amoureux dont la route les sépare et qui pensent souvent à cette autre route. C'est en quelque sorte un film "what if ... ?", que serais-je devenu si j'étais rester avec lui (ou elle). Alors bien sûr, il n’y a pas de réponse, mais nous nous posons tous cette question, surtout en vieillissant. C'est donc un sujet intéressant pour Woody Allen, mais ce n'est pas assez développé, c'est à peine effleuré.
Le meilleur atout de Café Society, c'est sa magnifique cinématographie. Chaque plan coupe le souffle et capture parfaitement l'ambiance des années 30. La BO est également parfaite, donnant un réel sentiment de nostalgie et on se sent tout de suite transporté dans le Hollywood de cette période. Il y a des fulgurances dans l'écriture de Woody Allen, quelques dialogues très drôles, d’autres plus touchants, ce qui nourrie la réflexion du film (le what if ... ?).
Le casting est vraiment très bon, même si les performances d'acteurs varient quelque peu. Blake Lively est vraiment très belle et rayonnante, la parfaite personnification de la belle blonde du Hollywood des années années 30. Steve Carrell confirme qu’il est est très à l'aise sur les deux registres de la comédie et du drame, dans un rôle qui nécessite de jouer entre les deux extrêmes. Quant à Kristen Stewart, ce n'est pas la plus belle des actrices, mais elle a ce petit quelque chose indéfinissable qui la rend terriblement attirante. Et pourtant elle n'a vraiment pas grand chose à jouer, son personnage n'étant clairement pas assez développé, mais dés qu'elle apparait à l'écran on ne voit plus qu'elle. Elle dégage un charme fou (entre réserve et timidité) et on comprend tout de suite, pourquoi Bobby tombe immédiatement amoureux d'elle.
Jesse Eisenberg fait le taf, sans plus, en alter ego Woody Allen plus jeune. J'ai quand même parfois l'impression qu'il fait une mauvaise imitation de Woody Allen, ni très drôle ni très charmant. Son jeu en devient vite agaçant et ses névroses sont exagérées. Quant à Corey Stoll dans le rôle de la brute épaisse, on y croit pas une seule seconde, le rôle de gangster ne lui convient tout simplement pas.
Et puis le ton du film est parfois étrange. La plupart du temps, les dialogues font mouches, mais certaines blagues, parfois de mauvais goût ou qui se moquent des Juifs, tombent à plat. La narration est trop explicative avec cette voix off assez lourde de Woody Allen. Plus on avance dans le film, moins ça me plaît. Il y a un sentiment d'écrasement (comme dans un entonnoir) au fur et à mesure qu'on avance dans le récit. L’histoire souffre de personnages trop nombreux et pas assez développés, ce qui rend les relations pas aussi convaincantes qu’elles auraient dû l'être. Et puis ce sentiment de morosité sur la fin tombe à plat et j'ai l'impression que Woody Allen était indécis sur la meilleure façon de conclure son film.
Bref, Café Society est très bon sur la forme, c'est vraiment un très beau film, mais sur le fond il manque beaucoup trop de choses pour en faire un bon Woody Allen.
On pense ce qu'on veut de Woody Allen, mais sa patte est reconnaissable en un coup d'œil. La BO de ses film revisite généralement un âge d'or du jazz au service d'histoires, la plupart du temps sentimentales, où des hommes aiment des femmes (ou vice-versa) sur fond d'imbroglios, qui mêlent parfois polar et fantastique. Et puis son écriture, au service de dialogues drôles et acerbes, est sans égal.
Nous sommes dans les années 30 et Bobby (Jesse Eisenberg) est la personnification de Woody Allen. C'est un jeune homme sorti à peine de ses études et cherchant un but dans sa vie. C'est pourquoi il décide de quitter le Bronx pour s'installer à Los Angeles et y rencontrer son oncle Phil Stern (Steve Carrell) un agent pour les studios hollywoodiens. Phil lui confie des petites missions (livraison du courrier), en attendant de lui trouver mieux. Il demande également à sa secrétaire Vonnie (Kristen Stewart) de lui faire visiter L.A.
Bobby tombe immédiatement amoureux de Vonnie, mais très vite il découvre qu'elle a une liaison avec son oncle marié. Phil décide qu’il ne peut pas quitter sa femme et rompt avec Vonnie. Vonnie et Bobby finissent par tomber amoureux, mais voilà que Phil revient à la charge et demande la main de Vonnie après s'être séparé de sa femme pour de bon. Vonnie va devoir faire son choix, filer le parfait amour avec Bobby ou avoir une vie confortable avec Phil.
Café Society n’est pas l’un des meilleurs films de Woody Allen, je dirais même que c'est un film mineur dans sa filmographie. L'âge d'or de Woody Allen se situe entre la fin des années 60 jusqu'au début des années 90, notamment les années 70 et 80 qui ont vu des chefs-d’œuvre comme Annie Hall, Manhattan, Stardust Memories, Une Autre femme ou Hannah et ses sœurs parmi tant d'autres. À partir du milieu des années 90, il est devenu plus inconstant, avec des joyaux comme Harry dans tous ses états, Anything Else ou Match Point, mais aussi beaucoup de films largement dispensables (la liste est trop longue).
En ce qui concerne ses films de la décennie 2010, les très bons Blue Jasmine et L'Homme Irrationnel m'avaient quelque peu redonner espoir en lui, mais Café Society c'est un peu la douche froide. Alors certes, ce n'est pas la catastrophe absolue comme dans To Rome with Love, mais on reste largement sur sa faim. Ce n’est pas un mauvais film et Woody Allen a fait bien pire, mais ça commence quand même à sentir le réchauffé.
Café Society est lent, terriblement lent. Le jeu des acteurs est bon, il y a quelques bonnes répliques, c’est historiquement exact (je suis toujours à la recherche de films sur le vieil Hollywood), les costumes sont très beaux et la photographie est vraiment très soignées. C'est d'ailleurs ce qui sauve le film de l'ennuie, j'ai envie de dire. Woody parle ici de deux amoureux dont la route les sépare et qui pensent souvent à cette autre route. C'est en quelque sorte un film "what if ... ?", que serais-je devenu si j'étais rester avec lui (ou elle). Alors bien sûr, il n’y a pas de réponse, mais nous nous posons tous cette question, surtout en vieillissant. C'est donc un sujet intéressant pour Woody Allen, mais ce n'est pas assez développé, c'est à peine effleuré.
Le meilleur atout de Café Society, c'est sa magnifique cinématographie. Chaque plan coupe le souffle et capture parfaitement l'ambiance des années 30. La BO est également parfaite, donnant un réel sentiment de nostalgie et on se sent tout de suite transporté dans le Hollywood de cette période. Il y a des fulgurances dans l'écriture de Woody Allen, quelques dialogues très drôles, d’autres plus touchants, ce qui nourrie la réflexion du film (le what if ... ?).
Le casting est vraiment très bon, même si les performances d'acteurs varient quelque peu. Blake Lively est vraiment très belle et rayonnante, la parfaite personnification de la belle blonde du Hollywood des années années 30. Steve Carrell confirme qu’il est est très à l'aise sur les deux registres de la comédie et du drame, dans un rôle qui nécessite de jouer entre les deux extrêmes. Quant à Kristen Stewart, ce n'est pas la plus belle des actrices, mais elle a ce petit quelque chose indéfinissable qui la rend terriblement attirante. Et pourtant elle n'a vraiment pas grand chose à jouer, son personnage n'étant clairement pas assez développé, mais dés qu'elle apparait à l'écran on ne voit plus qu'elle. Elle dégage un charme fou (entre réserve et timidité) et on comprend tout de suite, pourquoi Bobby tombe immédiatement amoureux d'elle.
Jesse Eisenberg fait le taf, sans plus, en alter ego Woody Allen plus jeune. J'ai quand même parfois l'impression qu'il fait une mauvaise imitation de Woody Allen, ni très drôle ni très charmant. Son jeu en devient vite agaçant et ses névroses sont exagérées. Quant à Corey Stoll dans le rôle de la brute épaisse, on y croit pas une seule seconde, le rôle de gangster ne lui convient tout simplement pas.
Et puis le ton du film est parfois étrange. La plupart du temps, les dialogues font mouches, mais certaines blagues, parfois de mauvais goût ou qui se moquent des Juifs, tombent à plat. La narration est trop explicative avec cette voix off assez lourde de Woody Allen. Plus on avance dans le film, moins ça me plaît. Il y a un sentiment d'écrasement (comme dans un entonnoir) au fur et à mesure qu'on avance dans le récit. L’histoire souffre de personnages trop nombreux et pas assez développés, ce qui rend les relations pas aussi convaincantes qu’elles auraient dû l'être. Et puis ce sentiment de morosité sur la fin tombe à plat et j'ai l'impression que Woody Allen était indécis sur la meilleure façon de conclure son film.
Bref, Café Society est très bon sur la forme, c'est vraiment un très beau film, mais sur le fond il manque beaucoup trop de choses pour en faire un bon Woody Allen.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Beaucoup moins enthousiaste pour Tetris, j'ai rage quité au bout d'une heure, pas accroché du tout.
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Les mots pour lui dire ...
Arrêtez-moi si vous avez déjà entendu le pitch suivant. Un écrivain ayant connu un énorme succès par le passé, tombe la tête la première dans l'anonymat le plus complet, mais récupère son mojo de manière inattendue lorsqu’il se lie d’amitié (et tombe amoureux) d’une femme qui le fait sortir de sa zone de confort. Ce n’est pas seulement l’intrigue du Come Back, un film réalisé il y a sept ans, écrit et réalisé par Marc Lawrence et mettant en vedette Hugh Grant. C’est aussi l’intrigue des Mots pour lui dire, un film réalisé sept ans plus tard, écrit et réalisé par Marc Lawrence et mettant en vedette Hugh Grant.
Dans Les Mots pour lui dire, Hugh Grant incarne donc un scénariste hollywoodien sur la pente descendante, qui accepte un emploi temporaire d'enseignant. Il devra enseigner un cours de réécriture de scénario (d'où le titre du film en VO The Rewrite) loin de chez lui, à l’Université d’État de New York, Binghamtom. Il ne nourrit aucun intérêt pour l’enseignement ou pour la littérature. Il croit que le talent ne s'apprend pas et donc ne s'enseigne pas. Il traite donc sa classe de la manière la plus cavalière. Ainsi, pour sélectionner les dix étudiants dont il surveillera la rédaction du premier manuscrit, il choisit toutes les plus belles jeunes filles du groupe, à l’exception de deux gars qui ont l’air de deux parfaits loosers.
Hugh Grant fait du Hugh Grant et il le fait tellement bien. Son style est inimitable, avec son regard tendre et sa charmante maladresse. Il a réussi à forger à lui seul l'image de l'Anglais adorable des comédies romantiques, éternel célibataire maladroit, mais si charmant. Dans Les Mots pour lui dire, il se saoul lors da la première journée d'inauguration à l'université et insulte la professeur Weldon (Allison Janney), qui enseigne les ouvrages de Jane Austen et qui dirige le comité d’éthique. Il la confronte en affirmant que Jane Austen et toutes ses semblables, c'est beaucoup de balivernes tout ça. On ne peut pas dire qu'il part du meilleur pied et ça ne s'arrange pas quand elle découvre qu'il couche avec l’une de ses plus belles élèves Karen (Bella Heathcote).
L'acte un du film voit Hugh Grant débarquer à l'Université de Binghamtom. Lors de la première heure de cours, qui dure moins de cinq minutes, il dit poliment mais fermement à toute la classe stupéfaite, que leur première tâche sera d’écrire le premier acte de leur premier manuscrit et qu’ils se retrouveront dans un mois pour examiner le résultat. J’ai trouvé la première moitié du film assez réussi. C'est drôle et avec les personnages secondaires qui apportent une vraie valeur ajoutée au film, grâce notamment à un ensemble d'acteurs très talentueux, à commencer par J. K. Simmons, l’administrateur de l'université. Pour son grand malheur, toute sa famille est devenue végétalienne (lui qui est un viandard absolu). Allison Janney elle aussi arrive à titrer son épingle du jeu, toujours aussi drôle et charismatique, bien que pas assez mise en avant à mon goût.
Ensuite, l’acte deux s'ouvre et c'est là que les ennuis commencent. Le film ne sait plus où aller et on s'ennuie terriblement. Le personnage interprété par la ravissante Marisa Tomei, fait son entrée dans le film comme élève du cours donné par Hugh Grant. Sa seule fonction semble être de fournir à Hugh Grant une vision moins cynique de la vie. Alors ça pourrait être mignon tout plein tout ça, mais en fait on y croit pas du tout ... c'est plus niais, que touchant. En effet, on a bien du mal à y croire à ce virage scénaristique, qui voit Hugh Grant se transformer du pure égoïste imbu de sa personne, en la personne à l'écoute et si compatissante. Il apprend de ses élèves et se consacre sérieusement à leur enseigner l'art d'écrire un scénario. Il abandonne son agent hollywoodien et rejoint la communauté de Binghamtom, ayant appris qu’un bon cœur mène à la sagesse et à Marisa Tomei. Dans le premier acte du film, il se moque du Cercle des poètes disparus, pour ensuite reproduire exactement la même chose dans l'acte deux.
Trop de comédies romantiques ont bien du mal à mêler avec succès humour cynique et romance, mais certaines (trop peu nombreuses) y arrivent malgré tout. Un jour sans fin ou Quand Harry rencontre Sally en sont deux parfaits exemples, deux comédies romantiques à la fois drôles et touchantes. Même Le Come Back y arrive, chose que Les Mots pour lui dire n'arrive pas à reproduire malheureusement.
Arrêtez-moi si vous avez déjà entendu le pitch suivant. Un écrivain ayant connu un énorme succès par le passé, tombe la tête la première dans l'anonymat le plus complet, mais récupère son mojo de manière inattendue lorsqu’il se lie d’amitié (et tombe amoureux) d’une femme qui le fait sortir de sa zone de confort. Ce n’est pas seulement l’intrigue du Come Back, un film réalisé il y a sept ans, écrit et réalisé par Marc Lawrence et mettant en vedette Hugh Grant. C’est aussi l’intrigue des Mots pour lui dire, un film réalisé sept ans plus tard, écrit et réalisé par Marc Lawrence et mettant en vedette Hugh Grant.
Dans Les Mots pour lui dire, Hugh Grant incarne donc un scénariste hollywoodien sur la pente descendante, qui accepte un emploi temporaire d'enseignant. Il devra enseigner un cours de réécriture de scénario (d'où le titre du film en VO The Rewrite) loin de chez lui, à l’Université d’État de New York, Binghamtom. Il ne nourrit aucun intérêt pour l’enseignement ou pour la littérature. Il croit que le talent ne s'apprend pas et donc ne s'enseigne pas. Il traite donc sa classe de la manière la plus cavalière. Ainsi, pour sélectionner les dix étudiants dont il surveillera la rédaction du premier manuscrit, il choisit toutes les plus belles jeunes filles du groupe, à l’exception de deux gars qui ont l’air de deux parfaits loosers.
Hugh Grant fait du Hugh Grant et il le fait tellement bien. Son style est inimitable, avec son regard tendre et sa charmante maladresse. Il a réussi à forger à lui seul l'image de l'Anglais adorable des comédies romantiques, éternel célibataire maladroit, mais si charmant. Dans Les Mots pour lui dire, il se saoul lors da la première journée d'inauguration à l'université et insulte la professeur Weldon (Allison Janney), qui enseigne les ouvrages de Jane Austen et qui dirige le comité d’éthique. Il la confronte en affirmant que Jane Austen et toutes ses semblables, c'est beaucoup de balivernes tout ça. On ne peut pas dire qu'il part du meilleur pied et ça ne s'arrange pas quand elle découvre qu'il couche avec l’une de ses plus belles élèves Karen (Bella Heathcote).
L'acte un du film voit Hugh Grant débarquer à l'Université de Binghamtom. Lors de la première heure de cours, qui dure moins de cinq minutes, il dit poliment mais fermement à toute la classe stupéfaite, que leur première tâche sera d’écrire le premier acte de leur premier manuscrit et qu’ils se retrouveront dans un mois pour examiner le résultat. J’ai trouvé la première moitié du film assez réussi. C'est drôle et avec les personnages secondaires qui apportent une vraie valeur ajoutée au film, grâce notamment à un ensemble d'acteurs très talentueux, à commencer par J. K. Simmons, l’administrateur de l'université. Pour son grand malheur, toute sa famille est devenue végétalienne (lui qui est un viandard absolu). Allison Janney elle aussi arrive à titrer son épingle du jeu, toujours aussi drôle et charismatique, bien que pas assez mise en avant à mon goût.
Ensuite, l’acte deux s'ouvre et c'est là que les ennuis commencent. Le film ne sait plus où aller et on s'ennuie terriblement. Le personnage interprété par la ravissante Marisa Tomei, fait son entrée dans le film comme élève du cours donné par Hugh Grant. Sa seule fonction semble être de fournir à Hugh Grant une vision moins cynique de la vie. Alors ça pourrait être mignon tout plein tout ça, mais en fait on y croit pas du tout ... c'est plus niais, que touchant. En effet, on a bien du mal à y croire à ce virage scénaristique, qui voit Hugh Grant se transformer du pure égoïste imbu de sa personne, en la personne à l'écoute et si compatissante. Il apprend de ses élèves et se consacre sérieusement à leur enseigner l'art d'écrire un scénario. Il abandonne son agent hollywoodien et rejoint la communauté de Binghamtom, ayant appris qu’un bon cœur mène à la sagesse et à Marisa Tomei. Dans le premier acte du film, il se moque du Cercle des poètes disparus, pour ensuite reproduire exactement la même chose dans l'acte deux.
Trop de comédies romantiques ont bien du mal à mêler avec succès humour cynique et romance, mais certaines (trop peu nombreuses) y arrivent malgré tout. Un jour sans fin ou Quand Harry rencontre Sally en sont deux parfaits exemples, deux comédies romantiques à la fois drôles et touchantes. Même Le Come Back y arrive, chose que Les Mots pour lui dire n'arrive pas à reproduire malheureusement.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Date d'inscription : 28/07/2009
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Petite surprise.
Alors que les films d'exorcisme et se ressemblent tous, et n'égalent jamais le chef d'oeuvre de Friedkin, j'ai été agréablement surpris par cette production.
Alors que la bande annonce annonçait un nanar, j'ai douté avec la présence de Russel Crowe. Rien d'original, mais un spectacle décomplexé qui ne se prend pas trop au sérieux et qui arrive à être efficace dans son genre.
Bref, un "film pop-corn" qui fait le taff...
dami1- Interne
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Date d'inscription : 26/04/2012
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je me suis fait la même remarque (mais je ne l'ai pas encore vu) en voyant l'affiche... "ha un nanar d'exorcisme" et ensuite j'ai vu Russel Crowe... ha ça pourrait être sympa à voir finalement.
on-off- Docteur *
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Date d'inscription : 13/11/2022
dami1 offre 1 suppo à ce post!
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