JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Man on the Moon ...
Comme beaucoup d'entre vous "j'imagine", je ne connaissais pas du tout ce Andy Kaufman, je n'en avais même jamais entendu parler. La seule chose que je savais de lui, avant de voir le film, c’est que c'était un comique iconoclaste, qui pratiquait un humour absurde et surréaliste. Mais même après avoir vu le film, Andy Kaufman reste un mystère pour moi (peut-être même l'était-il pour lui-même), ne sachant jamais vraiment quand il était sérieux ou quand il ne l'était pas. Toute la vie d'Andy Kaufman est une énigme et c’est ça le sujet du film.
Man on the Moon n'essaie pas de comprendre Andy Kaufman, à peine essaie-t-il de cerner le personnage sur scène. Le film nous offre très peu d'explication, pas ou peu de mise en contexte. Sa seule motivation en tant qu'artiste, c'était de susciter des émotions, toutes sortes d'émotions, le rire, le malaise, la colère. L'important pour lui c'était d'être là où on ne l'attendait pas, de faire rire sans vouloir, ni même essayer, d'être drôle.
En fait, le film est aussi alambiqué que le personnage dont il traite. On passe d'un bref flashback sur l’enfance d’Andy, à une autre séquence 20 ans plus tard avec Andy sur scène. On ne le voit quasiment jamais en dehors de la scène et même en dehors de la scène, il semble être toujours en représentation. À cet égard, le film est un succès, parce qu’il capture joliment un homme dont il a dû être difficile de rire de lui, simplement parce qu’il semblait être plus dans l'objectif de déstabiliser son public que de le faire rire. Fort de ce film, j’aime beaucoup son style, mais je suis surpris qu’il soit devenu si célèbre, alors qu’il était tellement en dehors des clous.
C’est simple, il n’y avait pas de vrai Andy Kaufman. Il était socialement inepte, à la fois brillant, étrange et distant. Son sens de l’humour (s’il en avait un) n’était pas pour tout le monde. Alors pourquoi un film devrait-il gâcher le mystère ? Man on the Moon est à voir comme un hommage à Andy Kaufman le personnage sur scène, ce n'est pas un biopic classique qui essaie de retracer sa vie ou d’expliquer pourquoi il était si brillant. Il est de notoriété publique que d'expliquer une blague, ne la rend pas plus drôle (une notion avec laquelle Andy Kaufman semblait beaucoup jouer avec).
Le film ne fait peut-être pas assez pour ceux qui en savent beaucoup sur la carrière d'Andy Kaufman, tout simplement parce qu’il ne met rien en lumière et ne montre que quelques moments clés de sa carrière. Le film semble nous dire "regardez, nous n'en savons pas plus que vous" et même quand le film est terminé, nous ne sommes même pas sûr qu'Andy Kaufman soit mort ou non pour de vrai.
Jim Carrey est brillant dans le rôle d'Andy Kaufman. Pour certains, sa performance se rapproche du mimétisme, de la pure imitation, mais pour moi c'est trop vouloir simplifier (voir rabaisser) sa performance. Alors bien sûr que Jim Carrey a observé Andy Kaufman pendant des dizaines, que dis-je, des centaines d'heures et qu'il réutilise les nombreuses bizarreries qui faisaient sa marque de fabrique, mais son observation va bien au-delà de ce dont tout autre acteur est capable. Jim Carrey EST Andy Kaufman, il en capte l'essence même.
Malgré l’absence de nominations aux Oscars, Jim Carrey aurait mérité dix statuettes à lui tout seul. Sa performance est exceptionnelle, capturant les routines de Kaufman et nous offrant plusieurs moments de tendresses. Danny DeVito est parfait en agent de l'artiste qui essaie de raisonner Andy Kaufman, tout comme Paul Giamatti en tant que camarade de jeu. L'histoire d'amour est plus faible, mais n’est pas aussi mauvaise que je le craignais. Courtney Love qui joue sa petite amie, semble être plus en retrait. On en sait trop peu sur elle et bien que sa performance soit très bonne (comme dans Larry Flynt), toujours est-il que c'est l'aspect le plus faible du film. Les apparitions d’autres personnes jouant leur propres rôles sont excellentes et ajoutent de la véracité au film, en particulier le catcheur Jerry Lawler, tout le casting de Taxi (y compris Christopher Lloyd) et plusieurs autres célébrités de l'époque comme David Letterman.
J'ai beaucoup aimé Man on the Moon, mais c'est peut-être en partie parce que je savais si peu de choses sur Andy Kaufman. Pour ceux qui connaissaient le personnage, le film n’apporte peut-être pas assez d'éclaircissements sur sa vie, mais même dans ce cas, le film est touchant et drôle, principalement grâce à une grande performance de Jim Carrey. Pour moi, Man on The Moon est bien plus qu'une curiosité, un film magique, drôle, merveilleux et le plus bel hommage à un homme brillant.
Comme beaucoup d'entre vous "j'imagine", je ne connaissais pas du tout ce Andy Kaufman, je n'en avais même jamais entendu parler. La seule chose que je savais de lui, avant de voir le film, c’est que c'était un comique iconoclaste, qui pratiquait un humour absurde et surréaliste. Mais même après avoir vu le film, Andy Kaufman reste un mystère pour moi (peut-être même l'était-il pour lui-même), ne sachant jamais vraiment quand il était sérieux ou quand il ne l'était pas. Toute la vie d'Andy Kaufman est une énigme et c’est ça le sujet du film.
Man on the Moon n'essaie pas de comprendre Andy Kaufman, à peine essaie-t-il de cerner le personnage sur scène. Le film nous offre très peu d'explication, pas ou peu de mise en contexte. Sa seule motivation en tant qu'artiste, c'était de susciter des émotions, toutes sortes d'émotions, le rire, le malaise, la colère. L'important pour lui c'était d'être là où on ne l'attendait pas, de faire rire sans vouloir, ni même essayer, d'être drôle.
En fait, le film est aussi alambiqué que le personnage dont il traite. On passe d'un bref flashback sur l’enfance d’Andy, à une autre séquence 20 ans plus tard avec Andy sur scène. On ne le voit quasiment jamais en dehors de la scène et même en dehors de la scène, il semble être toujours en représentation. À cet égard, le film est un succès, parce qu’il capture joliment un homme dont il a dû être difficile de rire de lui, simplement parce qu’il semblait être plus dans l'objectif de déstabiliser son public que de le faire rire. Fort de ce film, j’aime beaucoup son style, mais je suis surpris qu’il soit devenu si célèbre, alors qu’il était tellement en dehors des clous.
C’est simple, il n’y avait pas de vrai Andy Kaufman. Il était socialement inepte, à la fois brillant, étrange et distant. Son sens de l’humour (s’il en avait un) n’était pas pour tout le monde. Alors pourquoi un film devrait-il gâcher le mystère ? Man on the Moon est à voir comme un hommage à Andy Kaufman le personnage sur scène, ce n'est pas un biopic classique qui essaie de retracer sa vie ou d’expliquer pourquoi il était si brillant. Il est de notoriété publique que d'expliquer une blague, ne la rend pas plus drôle (une notion avec laquelle Andy Kaufman semblait beaucoup jouer avec).
Le film ne fait peut-être pas assez pour ceux qui en savent beaucoup sur la carrière d'Andy Kaufman, tout simplement parce qu’il ne met rien en lumière et ne montre que quelques moments clés de sa carrière. Le film semble nous dire "regardez, nous n'en savons pas plus que vous" et même quand le film est terminé, nous ne sommes même pas sûr qu'Andy Kaufman soit mort ou non pour de vrai.
Jim Carrey est brillant dans le rôle d'Andy Kaufman. Pour certains, sa performance se rapproche du mimétisme, de la pure imitation, mais pour moi c'est trop vouloir simplifier (voir rabaisser) sa performance. Alors bien sûr que Jim Carrey a observé Andy Kaufman pendant des dizaines, que dis-je, des centaines d'heures et qu'il réutilise les nombreuses bizarreries qui faisaient sa marque de fabrique, mais son observation va bien au-delà de ce dont tout autre acteur est capable. Jim Carrey EST Andy Kaufman, il en capte l'essence même.
Malgré l’absence de nominations aux Oscars, Jim Carrey aurait mérité dix statuettes à lui tout seul. Sa performance est exceptionnelle, capturant les routines de Kaufman et nous offrant plusieurs moments de tendresses. Danny DeVito est parfait en agent de l'artiste qui essaie de raisonner Andy Kaufman, tout comme Paul Giamatti en tant que camarade de jeu. L'histoire d'amour est plus faible, mais n’est pas aussi mauvaise que je le craignais. Courtney Love qui joue sa petite amie, semble être plus en retrait. On en sait trop peu sur elle et bien que sa performance soit très bonne (comme dans Larry Flynt), toujours est-il que c'est l'aspect le plus faible du film. Les apparitions d’autres personnes jouant leur propres rôles sont excellentes et ajoutent de la véracité au film, en particulier le catcheur Jerry Lawler, tout le casting de Taxi (y compris Christopher Lloyd) et plusieurs autres célébrités de l'époque comme David Letterman.
J'ai beaucoup aimé Man on the Moon, mais c'est peut-être en partie parce que je savais si peu de choses sur Andy Kaufman. Pour ceux qui connaissaient le personnage, le film n’apporte peut-être pas assez d'éclaircissements sur sa vie, mais même dans ce cas, le film est touchant et drôle, principalement grâce à une grande performance de Jim Carrey. Pour moi, Man on The Moon est bien plus qu'une curiosité, un film magique, drôle, merveilleux et le plus bel hommage à un homme brillant.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Kristof offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Cette semaine j'ai également maté Rivière sans retour ...
Rivière sans retour repose sur une histoire simple et directe, limite artificielle avec sa succession de péripéties, toutes incontournables du genre film d'aventure/western, à commencer par la fuite en radeau (ici le radeau remplace les chevaux), la première offensive des indiens, la belle demoiselle qui tombe malade, la tentative de viol, les dangers de la nature (ici l'attaque d'un puma), l'infortune rencontre avec des chercheurs d'or, la seconde offensive des indiens ... rien que du très classique, en somme.
Robert Mitchum, récemment libéré de prison, sauve Rory Calhoun et Marilyn Monroe pris au piège à bord d’un radeau à la dérive. Mais aussitôt sauvé, Rory Calhoun lui rend la pareille en volant son cheval. Robert Mitchum, son petit garçon et Marylin Monroe se voient alors contraints de fuir en radeau, poursuivis par des Indiens hostiles. Ils devront faire face à une rivière déchaînée, afin de survivre dans les rocheuses.
Le message de l’histoire reflète le titre du film : passer à autre chose sans avoir de regrets, ne pas regarder en arrière, suivre le courant ... la rivière étant symbolique de la psychologie des deux personnages principaux. Le cinémascope rend justice aux magnifiques paysages canadiens et la chanson-titre est tout aussi majestueuse (et très mélancolique), mais ne nous trompons pas, le vrai centre d'intérêt du film (et le seul ?) reste Marylin Monroe, toujours aussi sublime.
Le film traite de deux attitudes différentes à avoir pour surmonter les difficultés de la vie, l’une dure et inébranlable (Robert Mitchum) l’autre impulsive et d'une douce innocence (Marylin Monroe). Il y a aussi un jeune garçon au milieu de tout ça, qu’ils aiment tous les deux. Nos trois héros se lancent alors dans une aventure imprudente et périlleuse à l’époque de la grande ruée vers l’or. Le couple Robert Mitchum - Marilyn Monroe tient toutes ses promesses et le film exploite à merveille les majestueux paysages canadiens filmés en cinémascope. Mais voilà, à côté de ça il faut se coltiner les nombreuses séquences sur le radeau, filmées en studio avec un effet de transparence très mal intégré au plan final. On est à la limite du ridicule lorsqu'on visualise hors champs les accessoiristes jeter des seaux d’eau sur les acteurs, lorsque leurs personnages respectifs sont pris au piège dans les turbulences de la rivière.
En outre, le film contient quelques scènes violentes, telle une tentative de viol par Robert Mitchum sur Marylin Monroe. C’est toute la dualité de son personnage qui s'exprime ici, avec les frustrations d’un homme conditionné par plusieurs années d’emprisonnement. Robert Mitchum c'est la force tranquille, un acteur habitué des western et qui ici est à son meilleur. Marilyn Monroe quant à elle est sensuelle, excitante et flamboyante comme jamais auparavant.
Avec de longs cheveux blonds et portant un jean bleu serré et du rouge à lèvres rouge vif, la séduisante Marilyn Monroe est totalement hors-sujet dans la seconde moitié du film en tant que jeune aventurière. Dans la première moitié du film, elle gratte les cordes d'une guitare et chante plusieurs chansons, mais aucune d’entre elles n’est réellement mémorable. Mais lorsque arrive le moment où elle interprète River of no return, elle brille de mille feux dans son costume de call girl au milieu du saloon, avec sa voix suave combinée à ses expressions faciales de poupée ... aucun spectateur ne peut résister à ça !
Le film est mis en scène par Otto Preminger, son seul western, lui qui était plutôt un expert du film noir et urbain (je pense surtout à Laura, son chef d'œuvre absolu). Résultat, le film semble presque vide d’enjeux, sans grande ambition narrative et manquant de poésie, malgré la beauté des paysages canadiens. A l'exception de quelques plans et cadrages franchement sublimes, le film n'est pas aussi beau que je ne l'aurais espéré. Au final, Rivière sans retour se révèle être un western assez plat et un film qui plaira donc surtout aux fans de Robert Mitchum et de Marilyn Monroe.
Rivière sans retour repose sur une histoire simple et directe, limite artificielle avec sa succession de péripéties, toutes incontournables du genre film d'aventure/western, à commencer par la fuite en radeau (ici le radeau remplace les chevaux), la première offensive des indiens, la belle demoiselle qui tombe malade, la tentative de viol, les dangers de la nature (ici l'attaque d'un puma), l'infortune rencontre avec des chercheurs d'or, la seconde offensive des indiens ... rien que du très classique, en somme.
Robert Mitchum, récemment libéré de prison, sauve Rory Calhoun et Marilyn Monroe pris au piège à bord d’un radeau à la dérive. Mais aussitôt sauvé, Rory Calhoun lui rend la pareille en volant son cheval. Robert Mitchum, son petit garçon et Marylin Monroe se voient alors contraints de fuir en radeau, poursuivis par des Indiens hostiles. Ils devront faire face à une rivière déchaînée, afin de survivre dans les rocheuses.
Le message de l’histoire reflète le titre du film : passer à autre chose sans avoir de regrets, ne pas regarder en arrière, suivre le courant ... la rivière étant symbolique de la psychologie des deux personnages principaux. Le cinémascope rend justice aux magnifiques paysages canadiens et la chanson-titre est tout aussi majestueuse (et très mélancolique), mais ne nous trompons pas, le vrai centre d'intérêt du film (et le seul ?) reste Marylin Monroe, toujours aussi sublime.
Le film traite de deux attitudes différentes à avoir pour surmonter les difficultés de la vie, l’une dure et inébranlable (Robert Mitchum) l’autre impulsive et d'une douce innocence (Marylin Monroe). Il y a aussi un jeune garçon au milieu de tout ça, qu’ils aiment tous les deux. Nos trois héros se lancent alors dans une aventure imprudente et périlleuse à l’époque de la grande ruée vers l’or. Le couple Robert Mitchum - Marilyn Monroe tient toutes ses promesses et le film exploite à merveille les majestueux paysages canadiens filmés en cinémascope. Mais voilà, à côté de ça il faut se coltiner les nombreuses séquences sur le radeau, filmées en studio avec un effet de transparence très mal intégré au plan final. On est à la limite du ridicule lorsqu'on visualise hors champs les accessoiristes jeter des seaux d’eau sur les acteurs, lorsque leurs personnages respectifs sont pris au piège dans les turbulences de la rivière.
En outre, le film contient quelques scènes violentes, telle une tentative de viol par Robert Mitchum sur Marylin Monroe. C’est toute la dualité de son personnage qui s'exprime ici, avec les frustrations d’un homme conditionné par plusieurs années d’emprisonnement. Robert Mitchum c'est la force tranquille, un acteur habitué des western et qui ici est à son meilleur. Marilyn Monroe quant à elle est sensuelle, excitante et flamboyante comme jamais auparavant.
Avec de longs cheveux blonds et portant un jean bleu serré et du rouge à lèvres rouge vif, la séduisante Marilyn Monroe est totalement hors-sujet dans la seconde moitié du film en tant que jeune aventurière. Dans la première moitié du film, elle gratte les cordes d'une guitare et chante plusieurs chansons, mais aucune d’entre elles n’est réellement mémorable. Mais lorsque arrive le moment où elle interprète River of no return, elle brille de mille feux dans son costume de call girl au milieu du saloon, avec sa voix suave combinée à ses expressions faciales de poupée ... aucun spectateur ne peut résister à ça !
Le film est mis en scène par Otto Preminger, son seul western, lui qui était plutôt un expert du film noir et urbain (je pense surtout à Laura, son chef d'œuvre absolu). Résultat, le film semble presque vide d’enjeux, sans grande ambition narrative et manquant de poésie, malgré la beauté des paysages canadiens. A l'exception de quelques plans et cadrages franchement sublimes, le film n'est pas aussi beau que je ne l'aurais espéré. Au final, Rivière sans retour se révèle être un western assez plat et un film qui plaira donc surtout aux fans de Robert Mitchum et de Marilyn Monroe.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Man on the moon reste le premier film qui m'a fait découvrir Jim Carrey, l'acteur aux milles facettes plutôt que l'acteur qui sait faire des mimiques et des grimaces incroyables.
Dans les deux cas, j'aime. J'aime autant regardé un Ace ventura en Afrique, The Mask, Dumb et Dumber qu'un Man on the moon. Un grand ce Jim !
Dans les deux cas, j'aime. J'aime autant regardé un Ace ventura en Afrique, The Mask, Dumb et Dumber qu'un Man on the moon. Un grand ce Jim !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui clairement et il faut absolument que je vois le documentaire Jim et Andy ...Jack O'Lantern a écrit:Un grand ce Jim !
Dernière édition par lessthantod le Mar 15 Mar 2022 - 11:56, édité 1 fois
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Jim Carrey est un nom qui résonne positivement avec les années 90.
A partir de The Mask, il est devenu une méga star et a obtenu une côte de sympathie incroyable auprès du public.
Outre, quelques comédies dispensables (menteur, menteur; disjoncté; Bruce tout puissant...), il n'a pas fait grand chose d'intéressant ces dernières années.
Perso, j'avais bien aimé Eternal Sunshine et the Truman show. Peut-être ses deux meilleurs performances.
A partir de The Mask, il est devenu une méga star et a obtenu une côte de sympathie incroyable auprès du public.
Outre, quelques comédies dispensables (menteur, menteur; disjoncté; Bruce tout puissant...), il n'a pas fait grand chose d'intéressant ces dernières années.
Perso, j'avais bien aimé Eternal Sunshine et the Truman show. Peut-être ses deux meilleurs performances.
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
tout dépend des goûts, moi perso j'aime aussi regarder des comédies ou films plus légers comme menteur menteur ou disjoncté, ce ne sont pas les meilleurs mais je passe toujours un bon moment
en même temps dans le genre burlesque ou décalé, j'ai comme référence des films comme les y'a t'il avec L. Nielsen ou encore la classe américaine... des films nombreux dans les années 80 et 90 notamment (ah le vieux)
en même temps dans le genre burlesque ou décalé, j'ai comme référence des films comme les y'a t'il avec L. Nielsen ou encore la classe américaine... des films nombreux dans les années 80 et 90 notamment (ah le vieux)
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Qui a maté l'excellente série Pam & Tommy ?
Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ce programme retrace la vie de Pamela Anderson et Tommy Lee à la fin des années 90 lorsque ceux-ci se sont fait voler une vidéo perso contenant leur sex-tape et ont ainsi vu leur vie privée exposée.
La série revient sur le seul film où Pamela Anderson tenait le premier rôle : Barb-Wire. J'avais appris l'existence de celui-ci dans le Player One de l'époque sans jamais avoir envie de le voir. La série m'a poussée à me pencher vers ce plaisir coupable.
Véritable nanar, on n'y trouve quelques "trognes" connues comme Temuera Morrison (le Jango et Boba Fett), Udo Kier, ou encore Clint Howard (tous deux habitués aux seconds rôles dans des séries et films fantastiques).
Le rythme est nul, le jeu d'acteur est plus que limite pour la majorité du casting et on ne croît jamais en cet ertaz de Mad Max mais le film conserve une certaine sympathie grâce à son aspect très 90's (j'ai la même indulgence avec Batman Forever).
Bref, les amateurs de gentils nanars et de films régressifs devraient se laisser tenter...
La chronique de nanarland : https://www.nanarland.com/chroniques/aux-portes-du-nanar/polemique/barb-wire.html
Et un article intéressant et très récent de Première :
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Barb-Wire-retour-sur-le-film-qui-a-ruine-la-carriere-de-Pamela-Anderson
Pour ceux qui ne l'ont pas vu, ce programme retrace la vie de Pamela Anderson et Tommy Lee à la fin des années 90 lorsque ceux-ci se sont fait voler une vidéo perso contenant leur sex-tape et ont ainsi vu leur vie privée exposée.
La série revient sur le seul film où Pamela Anderson tenait le premier rôle : Barb-Wire. J'avais appris l'existence de celui-ci dans le Player One de l'époque sans jamais avoir envie de le voir. La série m'a poussée à me pencher vers ce plaisir coupable.
Véritable nanar, on n'y trouve quelques "trognes" connues comme Temuera Morrison (le Jango et Boba Fett), Udo Kier, ou encore Clint Howard (tous deux habitués aux seconds rôles dans des séries et films fantastiques).
Le rythme est nul, le jeu d'acteur est plus que limite pour la majorité du casting et on ne croît jamais en cet ertaz de Mad Max mais le film conserve une certaine sympathie grâce à son aspect très 90's (j'ai la même indulgence avec Batman Forever).
Bref, les amateurs de gentils nanars et de films régressifs devraient se laisser tenter...
La chronique de nanarland : https://www.nanarland.com/chroniques/aux-portes-du-nanar/polemique/barb-wire.html
Et un article intéressant et très récent de Première :
https://www.premiere.fr/Cinema/News-Cinema/Barb-Wire-retour-sur-le-film-qui-a-ruine-la-carriere-de-Pamela-Anderson
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater La vie des autres ...
La vie des autres est le premier film du réalisateur allemand Florian Henckel von Donnersmarck et pour un premier film, c'est sacrément impressionnant. Que ce soit niveau mise en scène, écriture et direction d'acteurs, il fait preuve d'une parfaite maitrise. La production du film et ses collaborateurs ne sont pas en reste. La direction artistique qui recrée le Berlin Est des années 1984 est irréprochable, on s'y croirait presque. Quand à la photographie du film, c'est l'autre point fort du film, elle est magnifique et colle parfaitement aux intentions du réalisateur.
La vie des autres raconte la folle histoire de l'Allemagne des années 80, en 1984 pour être plus précis ... comme dans le roman de George Orwell, est-ce une coïncidence ? L'Allemagne est alors coupée en deux par un mur et vie sous la pression des différents gouvernements qui se sont succédés depuis la capitulation de 1945. En RDA, la Stasi (police secrète de Berlin-Est) recherche quiconque qui puisse dire ou vouloir du mal à un régime qui s'apparente à une dictature.
George Dreyman (Sebastian Koch) est un dramaturge en couple avec sa muse et actrice Christa-Maria Sieland (la magnifique Martina Gedeck). Celui-ci écrit secrètement sur le régime de RDA, tout en étant sous écoute et espionné au quotidien par l'agent de la Stasi Hauptmann Gerd Wiesler (Ulrich Mühe) officiant sous les ordres d'Anton Grubitz (le toujours excellent Ulrich Tukur).
Le film se concentre surtout sur les agissements de l'officier Gerd, qui s'acharne quotidiennement sur la vie quasi parfaite de George et sa compagne. On y voit de façon très réaliste comment les écoutes sont mises en place, d'où un rythme très lent, mais qui scie parfaitement au sujet. Pas une seule fois le film ne fait le moindre écart là-dessus, c'est d'un réalisme quasi documentaire. A la limite pourrait-on reprocher au film, le choix du vide grenier comme salle d'enregistrement des écoutes, au dernier étage de l'immeuble où vie George. C'est la seule incohérence qui semble avoir échappé aux conseillers historiens du film, car ça ne m'a pas paru très judicieux si on veut éviter les circulations dans l'immeuble. Personnellement, j'aurais choisi la cave pour un besoin de plus de discrétion.
La vie de l'officier Gerd nous parait très vite très ennuyeuse et la photo du film colle bien à cette idée, sa vie étant grise et terne comme la photo du film. La nuit, après une journée entière d'écoutes, il retourne dans son petit appartement austère d'une barre d'immeuble qui semble être d'après guerre. Il s’installe dans son salon habillé d'une déco inexprimablement terne et triste, mange un repas sorti d’un tube en plastique tout en regardant des reportages sur le monde agricole, puis se couche seul.
A contrario, la vie de George et Christa-Maria est beaucoup plus plus vivante, d'où une photo plus chaude et lumineuse, principalement dans l'appartement où vie le couple. En fait, le contraste est d'autant plus fort, que tout tout le film est d'une tonalité grise (y compris en extérieur) et seul l'appartement de George nous apparait chaleureux. C'est ce que j'ai le plus aimé du film, il montre comment l'humanité peut trouver sa place, même dans les pire moments de l'histoire et ceci dans un tout petit appartement entouré de gris.
Alors que Gerd écoute George et Christa-Maria, il commence à les aimer, voir même à envier la richesse et l'apparente plénitude de leur vie. Par rapport à la sienne de vie, eux semblent vivre dans le parfait bonheur. Peut-être commence-t-il aussi à se demander pourquoi quiconque aurait le droit de connaitre tous les secrets les plus intimes de George, de son impuissance occasionnelle, des infidélités de sa petite amie ou de ses crises artistiques. Dans le même temps, Gerd est mis sous pression, son supérieur Grubitz exige de lui de trouver des preuves de la culpabilité de George pour le mettre hors d'état de nuire.
Je ne discuterai pas plus ici des détails de l’intrigue, car il y a de nombreux rebondissements dans cette histoire qu'il serait dommage de "divulgâcher". Chacun des personnages principaux est entraîné plus profondément dans la lutte que mène George contre le gouvernement. Tous ceux qui gravitent autour de la vie de George, sont déchirés par des conflits de loyauté et d'intérêts personnels. La pression monte sur l'entourage de George pour le livrer aux autorités et le réalisateur sait maintenir le suspense jusqu'au bout.
Le casting est exceptionnel. Sebastian Koch trouve le bon équilibre dans son jeu, entre détachement, sophistication et rudesse. En un instant, il peut basculer d'un état émotionnel à un autre, mais quoi qu'il arrive il est toujours effrayant. Martina Gedeck quant à elle, a le rôle le plus difficile, car elle est secouée de tous les côtés, par son partenaire exigent, par les agents de la Stasi qui tentent de la faire parler et par un ministre de la Culture qui abuse d'elle. Ulrich Mühe quant à lui, c'est la tristesse incarnée. Mais au fur et à mesure des écoute, le personnage s'humanise et le doute l'envahit sur le bienfondé de ses agissements. Il traine son spleen tout le long du film et bizarrement on finit par s'identifier à lui. Devant le film, on se pose tous la même question : "Qu'aurais-je fait moi, si j'avais été à sa place ?" Pour moi, Gerd c'est en quelque sorte "un héros très discret".
Bien qu’il y ait quelques longueurs, toutes les scènes trouvent une justification. L’une des scènes clés du film se déroule sans la cantine de la Stasi, lorsqu'une jeune recrue est surprise en train de raconter une blague sur le premier ministre est-allemand. Grunitz l'ordonne de finir sa blague, puis le menace avant de finir par éclater de rire, mais le doute est toujours permis sur la véracité des menaces. La menace d’être observé plane donc sur tous les individus et à tous moments. Une autre scène clé est l’avant-dernière scène du film, dans laquelle on suit George dans l'Allemagne d'après la chute du mur de Berlin. Il accède à son énorme dossier de surveillance de la Stasi et tout en le lisant, il comprend soudainement certains moments clés de sa propre vie qui n’avaient jamais eu de sens pour lui auparavant (je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler). Quant à la fin, elle est parfaitement trouvée, une fin douce-amère qui nous fait dire : "ça ne pouvait pas finir autrement".
La vie des autres n'est pas un film parfait, il met du temps à démarrer et il y a quelques longueurs durant la première heure du film. Malgré tout c'est un film à voir absolument, pour l'intelligence de son écriture, pour la qualité des reconstitutions et plus encore, pour le souci de véracité historique et psychologique qui le caractérise.
La vie des autres est le premier film du réalisateur allemand Florian Henckel von Donnersmarck et pour un premier film, c'est sacrément impressionnant. Que ce soit niveau mise en scène, écriture et direction d'acteurs, il fait preuve d'une parfaite maitrise. La production du film et ses collaborateurs ne sont pas en reste. La direction artistique qui recrée le Berlin Est des années 1984 est irréprochable, on s'y croirait presque. Quand à la photographie du film, c'est l'autre point fort du film, elle est magnifique et colle parfaitement aux intentions du réalisateur.
La vie des autres raconte la folle histoire de l'Allemagne des années 80, en 1984 pour être plus précis ... comme dans le roman de George Orwell, est-ce une coïncidence ? L'Allemagne est alors coupée en deux par un mur et vie sous la pression des différents gouvernements qui se sont succédés depuis la capitulation de 1945. En RDA, la Stasi (police secrète de Berlin-Est) recherche quiconque qui puisse dire ou vouloir du mal à un régime qui s'apparente à une dictature.
George Dreyman (Sebastian Koch) est un dramaturge en couple avec sa muse et actrice Christa-Maria Sieland (la magnifique Martina Gedeck). Celui-ci écrit secrètement sur le régime de RDA, tout en étant sous écoute et espionné au quotidien par l'agent de la Stasi Hauptmann Gerd Wiesler (Ulrich Mühe) officiant sous les ordres d'Anton Grubitz (le toujours excellent Ulrich Tukur).
Le film se concentre surtout sur les agissements de l'officier Gerd, qui s'acharne quotidiennement sur la vie quasi parfaite de George et sa compagne. On y voit de façon très réaliste comment les écoutes sont mises en place, d'où un rythme très lent, mais qui scie parfaitement au sujet. Pas une seule fois le film ne fait le moindre écart là-dessus, c'est d'un réalisme quasi documentaire. A la limite pourrait-on reprocher au film, le choix du vide grenier comme salle d'enregistrement des écoutes, au dernier étage de l'immeuble où vie George. C'est la seule incohérence qui semble avoir échappé aux conseillers historiens du film, car ça ne m'a pas paru très judicieux si on veut éviter les circulations dans l'immeuble. Personnellement, j'aurais choisi la cave pour un besoin de plus de discrétion.
La vie de l'officier Gerd nous parait très vite très ennuyeuse et la photo du film colle bien à cette idée, sa vie étant grise et terne comme la photo du film. La nuit, après une journée entière d'écoutes, il retourne dans son petit appartement austère d'une barre d'immeuble qui semble être d'après guerre. Il s’installe dans son salon habillé d'une déco inexprimablement terne et triste, mange un repas sorti d’un tube en plastique tout en regardant des reportages sur le monde agricole, puis se couche seul.
A contrario, la vie de George et Christa-Maria est beaucoup plus plus vivante, d'où une photo plus chaude et lumineuse, principalement dans l'appartement où vie le couple. En fait, le contraste est d'autant plus fort, que tout tout le film est d'une tonalité grise (y compris en extérieur) et seul l'appartement de George nous apparait chaleureux. C'est ce que j'ai le plus aimé du film, il montre comment l'humanité peut trouver sa place, même dans les pire moments de l'histoire et ceci dans un tout petit appartement entouré de gris.
Alors que Gerd écoute George et Christa-Maria, il commence à les aimer, voir même à envier la richesse et l'apparente plénitude de leur vie. Par rapport à la sienne de vie, eux semblent vivre dans le parfait bonheur. Peut-être commence-t-il aussi à se demander pourquoi quiconque aurait le droit de connaitre tous les secrets les plus intimes de George, de son impuissance occasionnelle, des infidélités de sa petite amie ou de ses crises artistiques. Dans le même temps, Gerd est mis sous pression, son supérieur Grubitz exige de lui de trouver des preuves de la culpabilité de George pour le mettre hors d'état de nuire.
Je ne discuterai pas plus ici des détails de l’intrigue, car il y a de nombreux rebondissements dans cette histoire qu'il serait dommage de "divulgâcher". Chacun des personnages principaux est entraîné plus profondément dans la lutte que mène George contre le gouvernement. Tous ceux qui gravitent autour de la vie de George, sont déchirés par des conflits de loyauté et d'intérêts personnels. La pression monte sur l'entourage de George pour le livrer aux autorités et le réalisateur sait maintenir le suspense jusqu'au bout.
Le casting est exceptionnel. Sebastian Koch trouve le bon équilibre dans son jeu, entre détachement, sophistication et rudesse. En un instant, il peut basculer d'un état émotionnel à un autre, mais quoi qu'il arrive il est toujours effrayant. Martina Gedeck quant à elle, a le rôle le plus difficile, car elle est secouée de tous les côtés, par son partenaire exigent, par les agents de la Stasi qui tentent de la faire parler et par un ministre de la Culture qui abuse d'elle. Ulrich Mühe quant à lui, c'est la tristesse incarnée. Mais au fur et à mesure des écoute, le personnage s'humanise et le doute l'envahit sur le bienfondé de ses agissements. Il traine son spleen tout le long du film et bizarrement on finit par s'identifier à lui. Devant le film, on se pose tous la même question : "Qu'aurais-je fait moi, si j'avais été à sa place ?" Pour moi, Gerd c'est en quelque sorte "un héros très discret".
Bien qu’il y ait quelques longueurs, toutes les scènes trouvent une justification. L’une des scènes clés du film se déroule sans la cantine de la Stasi, lorsqu'une jeune recrue est surprise en train de raconter une blague sur le premier ministre est-allemand. Grunitz l'ordonne de finir sa blague, puis le menace avant de finir par éclater de rire, mais le doute est toujours permis sur la véracité des menaces. La menace d’être observé plane donc sur tous les individus et à tous moments. Une autre scène clé est l’avant-dernière scène du film, dans laquelle on suit George dans l'Allemagne d'après la chute du mur de Berlin. Il accède à son énorme dossier de surveillance de la Stasi et tout en le lisant, il comprend soudainement certains moments clés de sa propre vie qui n’avaient jamais eu de sens pour lui auparavant (je n'en dirai pas plus pour ne pas spoiler). Quant à la fin, elle est parfaitement trouvée, une fin douce-amère qui nous fait dire : "ça ne pouvait pas finir autrement".
La vie des autres n'est pas un film parfait, il met du temps à démarrer et il y a quelques longueurs durant la première heure du film. Malgré tout c'est un film à voir absolument, pour l'intelligence de son écriture, pour la qualité des reconstitutions et plus encore, pour le souci de véracité historique et psychologique qui le caractérise.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vu hier BENEDETTA de Paul Verhoeven sur Anal+
C'est du Verhoeven : sexe, chair et violence, avec une fascination pour la religion (tout en étant athé)
Un film érotique au moyen age
Ca se laisse regarder.
C'est du Verhoeven : sexe, chair et violence, avec une fascination pour la religion (tout en étant athé)
Un film érotique au moyen age
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
drfloyd a écrit:Vu hier BENEDETTA de Paul Verhoeven sur Anal+
C'est du Verhoeven : sexe, chair et violence, avec une fascination pour la religion (tout en étant athé)
Un film érotique au moyen age
Ca se laisse regarder.
J'ai trouvé ce dernier film bien meilleur que ses derniers long-métrages...
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Blue Valentine ...
Avec seulement quatre films en 20 ans de carrière et de nombreux allers-retours entre le documentaire, la télévision et le cinéma, le réalisateur Derek Cianfrance sait se faire désirer. Mais il serait bon qu'il se consacre entièrement au cinéma, histoire de nous faire profiter au maximum de son talent.
Un employé de la société de déménagement Steinway Moving & Storage nommé Dean (Ryan Gosling), rencontre l’étudiante en médecine Cindy (Michelle Williams) et tombe immédiatement amoureux d’elle. Cindy a une relation conflictuelle avec son petit ami et Dean devient sa bouée de sauvetage. C'est alors qu'elle tombe enceinte et tous deux décident de se marier. Des années plus tard, le père de famille Dean n’a aucune ambition et est satisfait de sa vie de couple simple avec sa femme et leur fille Frankie. Cindy travaille comme infirmière dans une clinique médicale et croit que Dean a le potentiel pour être quelqu’un d'autre (de meilleur à ses yeux), si seulement il avait un peu plus d'ambition. Ils aiment leur fille, mais Cindy rejette l’affection de Dean. Dean invite alors Cindy à se rendre au motel dans l’espoir de raviver leur amour. Mais en réalité, leur mariage a pris fin il y a longtemps déjà ...
Blue Valentine étudie la rupture d’un mariage, à travers de belles et déchirantes scènes, celles du passé (en mode flashback) pleines de joie et d'optimisme qui s'entremêlent avec celles du présent emplies de misère et de dépression. Faisant des allers-retours entre le passé et le présent, Dean se demande si l'amour peut être éternel ? Alors certes, rien de nouveau sous les soleil, le sujet traité ici n'a rien de bien original. Il n'y a que les plus romantiques d'entre nous qui croient encore à l'amour éternel ou alors les petites filles qui rêvent encore du prince charmant beau, drôle, intelligent et qui plus est, riche. Mais bien sûr que non, l'amour n'est pas éternel et c'est ça que veut explorer Derek Cianfrance et il veut le montrer de la façon la plus réaliste et la plus crédible possible.
Ne vous y trompez pas, par moments Blue Valentine c’est un visionnage inconfortable. Ce n'est pas inconfortable au niveau des scènes de sexe, qui servent vraiment bien l’histoire, mais au niveau de la paranoïa, la mesquinerie et la pugnacité des rapports au sein du couple. Ils atteignent leur nadir, quand Dean mendie pratiquement pour de l’affection, alors que Cindy le supplie d’être plus ambitieux dans sa vie professionnelle. Mais voilà, son bonheur à lui c'est de se lever tous les matins pour boire des bières, fumer ses clopes, aller au taf la journée pour faire vivre sa famille et rentrer le soir pour jouer le rôle du bon père de famille.
Aux moments magiques des débuts, succède souvent les difficultés du couple à dépasser les problèmes du quotidien et à entretenir la flamme d’un amour vacillant. C'est ce souvenir d'un amour maintenant révolu, sans que personne ne sache vraiment le pourquoi du comment, qui nous pousse à chercher un coupable. Mais le seul coupable dans tout ça, c'est tout simplement la routine et l’usure du temps qui passe. Cette histoire est familière car c’est la source de drame la plus courante dans la vie de couple, mais Derek Cianfrance évite tous les clichés et traite plutôt bien le sujet avec une perspicacité et une grâce peu commune. L’absence de contexte d’une scène à l’autre, maintient le spectateur bien éveillé et en alerte, comblant les trous avec sa propre expérience et conférant au film un sentiment d'expérience universelle. Dans les bons et les mauvais moments, nous pouvons reconnaître nos propres triomphes et échecs en amour. Derek Cianfrance capture les hauts et les bas dévastateurs des relations, bien mieux que quiconque dont je me souvienne. Il y a tout de même un petit côté Eternal Sunshine of the Spotless Mind dans tout ça.
De mon point de vue, les meilleures scènes du film sont celles du passé, qui révèlent les moments de tendresse dans ce couple naissant. Dean chante pendant que Cindy danse à claquettes (un moment de grâce ultime), ce qu’elle révèle à Dean sur le pont et comment il réagit, la scène dans le bureau du médecin vers la fin ... Michelle Williams et Ryan Gosling font preuve d'une telle alchimie à l'écran, c'est si rare de nos jours. Oui, rares sont les films qui proposent un si haut degré de véracité dans les rapports humains. Hollywood ne propose plus de tels rôles depuis longtemps, c'est pourquoi de nombreux jeunes acteurs talentueux se tournent vers le cinéma indépendant (et Ryan Gosling en est le meilleur exemple).
Il n’y a pas deux acteurs qui se complètent aussi bien à l'écran que Michelle Williams et Ryan Gosling. À une époque où le jeu d’acteur autocentré sur lui-même est à la mode, Ryan Gosling fait figure d'exception. Il est très charmant, mais il a un visage triste et possède une vulnérabilité semblable à celle de James Dean. Il serait mon acteur fétiche et celui à qui je voudrais ressembler plus tard, si j’avais encore 13 ans. Je ne peux pas sortir de ma tête cette scène envoûtante où Dean donne la sérénade à Cindy. Je retiens notamment cette maxime mémorable : "Girls spend their whole life looking for Prince Charming and then they marry the guy who's got a good job and is gonna stick around" Les effusions philosophiques de Dean peuvent être interprétées par certains comme de la folie, voire même comme des moments d'une profonde niaiserie, mais les spectateurs plus sensibles détecteront l’honnêteté des sentiments amoureux. Ryan Gosling canalise le charme, le romantisme et l’insouciance d’un James Dean ou d'un Steve Mcqueen des années 60.
Michelle Williams quant à elle est la vraie révélation du film, son jeu est d'une sensibilité et d'une fragilité folle. Qui plus est, elle ne semble jamais vieillir et arrive sans mal à incarner une jeune lycéenne de 16 ou 17 ans, alors qu'elle avait déjà 30 ans au moment du tournage. Pour continuer dans les analogie avec le cinéma des années 60, son jeu me rappelle beaucoup celui de Gena Rowlands avec John Cassavetes. Alors ne vous méprenez pas, je ne veux pas dire par là, que l’un ou l’autre imite le jeu ou singe l’authenticité des grands acteurs des générations précédentes. Ils sont juste 100% dans le vrai et si bons, que vous ne pouvez les comparer qu’aux meilleurs.
Nous aimons tous le cinéma, ou tout du moins la plupart d’entre nous, parce que ça nous permet d'échapper à la réalité, histoire d'oublier nos soucis du quotidien. Mais Blue Valentine fait parti de ces films qui parfois nous font dire, que c'est bien de se confronter à la réalité au cinéma.
Avec seulement quatre films en 20 ans de carrière et de nombreux allers-retours entre le documentaire, la télévision et le cinéma, le réalisateur Derek Cianfrance sait se faire désirer. Mais il serait bon qu'il se consacre entièrement au cinéma, histoire de nous faire profiter au maximum de son talent.
Un employé de la société de déménagement Steinway Moving & Storage nommé Dean (Ryan Gosling), rencontre l’étudiante en médecine Cindy (Michelle Williams) et tombe immédiatement amoureux d’elle. Cindy a une relation conflictuelle avec son petit ami et Dean devient sa bouée de sauvetage. C'est alors qu'elle tombe enceinte et tous deux décident de se marier. Des années plus tard, le père de famille Dean n’a aucune ambition et est satisfait de sa vie de couple simple avec sa femme et leur fille Frankie. Cindy travaille comme infirmière dans une clinique médicale et croit que Dean a le potentiel pour être quelqu’un d'autre (de meilleur à ses yeux), si seulement il avait un peu plus d'ambition. Ils aiment leur fille, mais Cindy rejette l’affection de Dean. Dean invite alors Cindy à se rendre au motel dans l’espoir de raviver leur amour. Mais en réalité, leur mariage a pris fin il y a longtemps déjà ...
Blue Valentine étudie la rupture d’un mariage, à travers de belles et déchirantes scènes, celles du passé (en mode flashback) pleines de joie et d'optimisme qui s'entremêlent avec celles du présent emplies de misère et de dépression. Faisant des allers-retours entre le passé et le présent, Dean se demande si l'amour peut être éternel ? Alors certes, rien de nouveau sous les soleil, le sujet traité ici n'a rien de bien original. Il n'y a que les plus romantiques d'entre nous qui croient encore à l'amour éternel ou alors les petites filles qui rêvent encore du prince charmant beau, drôle, intelligent et qui plus est, riche. Mais bien sûr que non, l'amour n'est pas éternel et c'est ça que veut explorer Derek Cianfrance et il veut le montrer de la façon la plus réaliste et la plus crédible possible.
Ne vous y trompez pas, par moments Blue Valentine c’est un visionnage inconfortable. Ce n'est pas inconfortable au niveau des scènes de sexe, qui servent vraiment bien l’histoire, mais au niveau de la paranoïa, la mesquinerie et la pugnacité des rapports au sein du couple. Ils atteignent leur nadir, quand Dean mendie pratiquement pour de l’affection, alors que Cindy le supplie d’être plus ambitieux dans sa vie professionnelle. Mais voilà, son bonheur à lui c'est de se lever tous les matins pour boire des bières, fumer ses clopes, aller au taf la journée pour faire vivre sa famille et rentrer le soir pour jouer le rôle du bon père de famille.
Aux moments magiques des débuts, succède souvent les difficultés du couple à dépasser les problèmes du quotidien et à entretenir la flamme d’un amour vacillant. C'est ce souvenir d'un amour maintenant révolu, sans que personne ne sache vraiment le pourquoi du comment, qui nous pousse à chercher un coupable. Mais le seul coupable dans tout ça, c'est tout simplement la routine et l’usure du temps qui passe. Cette histoire est familière car c’est la source de drame la plus courante dans la vie de couple, mais Derek Cianfrance évite tous les clichés et traite plutôt bien le sujet avec une perspicacité et une grâce peu commune. L’absence de contexte d’une scène à l’autre, maintient le spectateur bien éveillé et en alerte, comblant les trous avec sa propre expérience et conférant au film un sentiment d'expérience universelle. Dans les bons et les mauvais moments, nous pouvons reconnaître nos propres triomphes et échecs en amour. Derek Cianfrance capture les hauts et les bas dévastateurs des relations, bien mieux que quiconque dont je me souvienne. Il y a tout de même un petit côté Eternal Sunshine of the Spotless Mind dans tout ça.
De mon point de vue, les meilleures scènes du film sont celles du passé, qui révèlent les moments de tendresse dans ce couple naissant. Dean chante pendant que Cindy danse à claquettes (un moment de grâce ultime), ce qu’elle révèle à Dean sur le pont et comment il réagit, la scène dans le bureau du médecin vers la fin ... Michelle Williams et Ryan Gosling font preuve d'une telle alchimie à l'écran, c'est si rare de nos jours. Oui, rares sont les films qui proposent un si haut degré de véracité dans les rapports humains. Hollywood ne propose plus de tels rôles depuis longtemps, c'est pourquoi de nombreux jeunes acteurs talentueux se tournent vers le cinéma indépendant (et Ryan Gosling en est le meilleur exemple).
Il n’y a pas deux acteurs qui se complètent aussi bien à l'écran que Michelle Williams et Ryan Gosling. À une époque où le jeu d’acteur autocentré sur lui-même est à la mode, Ryan Gosling fait figure d'exception. Il est très charmant, mais il a un visage triste et possède une vulnérabilité semblable à celle de James Dean. Il serait mon acteur fétiche et celui à qui je voudrais ressembler plus tard, si j’avais encore 13 ans. Je ne peux pas sortir de ma tête cette scène envoûtante où Dean donne la sérénade à Cindy. Je retiens notamment cette maxime mémorable : "Girls spend their whole life looking for Prince Charming and then they marry the guy who's got a good job and is gonna stick around" Les effusions philosophiques de Dean peuvent être interprétées par certains comme de la folie, voire même comme des moments d'une profonde niaiserie, mais les spectateurs plus sensibles détecteront l’honnêteté des sentiments amoureux. Ryan Gosling canalise le charme, le romantisme et l’insouciance d’un James Dean ou d'un Steve Mcqueen des années 60.
Michelle Williams quant à elle est la vraie révélation du film, son jeu est d'une sensibilité et d'une fragilité folle. Qui plus est, elle ne semble jamais vieillir et arrive sans mal à incarner une jeune lycéenne de 16 ou 17 ans, alors qu'elle avait déjà 30 ans au moment du tournage. Pour continuer dans les analogie avec le cinéma des années 60, son jeu me rappelle beaucoup celui de Gena Rowlands avec John Cassavetes. Alors ne vous méprenez pas, je ne veux pas dire par là, que l’un ou l’autre imite le jeu ou singe l’authenticité des grands acteurs des générations précédentes. Ils sont juste 100% dans le vrai et si bons, que vous ne pouvez les comparer qu’aux meilleurs.
Nous aimons tous le cinéma, ou tout du moins la plupart d’entre nous, parce que ça nous permet d'échapper à la réalité, histoire d'oublier nos soucis du quotidien. Mais Blue Valentine fait parti de ces films qui parfois nous font dire, que c'est bien de se confronter à la réalité au cinéma.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Cette semaine j'ai aussi maté Niagara ...
A la fois thriller et film noir, Niagara a bien du mal à trouver sa propre identité. On y retrouve tous les éléments du cinéma d'Alfred Hitchcock, par moments aussi la mise en scène d'Orson Welles avec ses plans désaxés et autres ombres portées (les meilleurs plans du film, mais qui se feront bien trop rares) et certains codes du film noir (la femme fatale et les coups montés), mais avec une photo technicolor qui tranche avec les références passées du cinéma en noir & blanc.
Rose (Marilyn Monroe) est mariée à George (Joseph Cotten), un homme plus âgé qu'elle et c'est manifestement ce qui pose problème dans leur couple. Tous deux essaient donc de retrouver un peu de romance dans leur couple, tout du moins c’est l’intention de George. C'est pourquoi, pour les vacances, ils séjournent dans un bungalow à proximité des chutes du Niagara. Entre-temps, Polly (Jean Peters) et Ray ont gagné un voyage pour visiter les chutes du Niagara. Le destin réunit ces deux couples, l’un étant un couple heureux et l’autre un couple très malheureux. Il semble que Rose ait un tout autre programme impliquant son mari. Polly se retrouve alors impliquée lorsque le plan de Rose ne fonctionne pas comme prévu.
Marilyn Monroe n’était peut-être pas la plus grande des actrices dans le registre dramatique, mais elle était une vraie beauté et il y avait quelque chose de vraiment magnétique chez elle qui crève l’écran, Certains l'aiment chaud de Billy Wilder étant le plus bel exemple. Et alors que son temps de présence à l'écran n'est pas si important que ça ici et même si son nom arrive en premier en tête d'affiche, on ne voit et on ne retient qu'elle à la fin du film. En réalité, c'est Jean Peters qui incarne le premier rôle, mais elle se fait voler la vedette par Marilyn Monroe.
Jean Peters est très à l'aise devant la caméra, très naturelle et très belle, mais d'une beauté bien moins spectaculaire que Marilyn "la bombe sexuelle" Monroe. Toujours est-il que Jean Peters se révèle être le personnage le plus attachant du film, c'est à elle qu'on s'identifie. Joseph Cotten quant à lui est un acteur de renom, capable de jouer le good guy comme dans La Spendeur des Amberson (mon Orson Welles de cœur) ou de jouer le bad guy comme dans L'ombre d'un doute d'Alfred Hitchcock. Ici il joue sur les deux registres, il parvient à rendre son personnage à la fois sympathique et menaçant.
On note quelques fulgurances de mise en scène qui nous rappelle les plus grandes heures, du film noir, comme la scène du meurtre à l’intérieur du clocher. Henry Hathaway film la scène de dessus en grand angle avec des ombres portées, pour donner un sens plus tragique à la scène et sur un plan désaxé, pour rendre la scène encore plus inconfortable. Malheureusement, ce genre de mise en scène "sophistiquée" se feront bien trop rares tout le long du film.
Cependant, Niagara est un film qui profite considérablement de son cadre naturel. Capturées sur pellicules, les chutes du Niagara sont ici à couper le souffle, majestueuses, spectaculaires et vrombissantes. La beauté abonde dans Niagara, un film de 1953 qui détonne pour son époque de part sa photographie remarquablement vive et le Technicolor magnifique. Il y a la beauté et la puissance des chutes du Niagara, parfaitement mises en avant tout le long du film et la beauté de Marilyn Monroe, qui est magnifique en Technicolor.
Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire de plus sur le film. C’est un thriller des plus classiques, qui mélange romance, trahison et meurtre, dans un cadre magnifique. Alfred Hitchcock n’a jamais utilisé Marilyn Monroe comme l’une de ses célèbres blondes Hitchcockienne. C'est Henry Hathaway qui a réalisé ce film, mais on ressent fortement une filiation avec le cinéma d'Alfred Hitchcock. Ce n’est certainement pas le film typique de Marilyn Monroe. Pour elle, c'est l'occasion d'élargir son registre de jeu en jouant le rôle de la femme fatale, mais ce n'est clairement le genre de rôle dans lequel elle se montre le plus à l'aise.
Bref, Niagara c'est un film que je recommande surtout aux amateurs des films à suspense (l'ombre d'Alfred Hitchcock plane en permanence sur le film), mais aussi aux fans de Marilyn Monroe qui voudraient la découvrir dans un registre différent.
A la fois thriller et film noir, Niagara a bien du mal à trouver sa propre identité. On y retrouve tous les éléments du cinéma d'Alfred Hitchcock, par moments aussi la mise en scène d'Orson Welles avec ses plans désaxés et autres ombres portées (les meilleurs plans du film, mais qui se feront bien trop rares) et certains codes du film noir (la femme fatale et les coups montés), mais avec une photo technicolor qui tranche avec les références passées du cinéma en noir & blanc.
Rose (Marilyn Monroe) est mariée à George (Joseph Cotten), un homme plus âgé qu'elle et c'est manifestement ce qui pose problème dans leur couple. Tous deux essaient donc de retrouver un peu de romance dans leur couple, tout du moins c’est l’intention de George. C'est pourquoi, pour les vacances, ils séjournent dans un bungalow à proximité des chutes du Niagara. Entre-temps, Polly (Jean Peters) et Ray ont gagné un voyage pour visiter les chutes du Niagara. Le destin réunit ces deux couples, l’un étant un couple heureux et l’autre un couple très malheureux. Il semble que Rose ait un tout autre programme impliquant son mari. Polly se retrouve alors impliquée lorsque le plan de Rose ne fonctionne pas comme prévu.
Marilyn Monroe n’était peut-être pas la plus grande des actrices dans le registre dramatique, mais elle était une vraie beauté et il y avait quelque chose de vraiment magnétique chez elle qui crève l’écran, Certains l'aiment chaud de Billy Wilder étant le plus bel exemple. Et alors que son temps de présence à l'écran n'est pas si important que ça ici et même si son nom arrive en premier en tête d'affiche, on ne voit et on ne retient qu'elle à la fin du film. En réalité, c'est Jean Peters qui incarne le premier rôle, mais elle se fait voler la vedette par Marilyn Monroe.
Jean Peters est très à l'aise devant la caméra, très naturelle et très belle, mais d'une beauté bien moins spectaculaire que Marilyn "la bombe sexuelle" Monroe. Toujours est-il que Jean Peters se révèle être le personnage le plus attachant du film, c'est à elle qu'on s'identifie. Joseph Cotten quant à lui est un acteur de renom, capable de jouer le good guy comme dans La Spendeur des Amberson (mon Orson Welles de cœur) ou de jouer le bad guy comme dans L'ombre d'un doute d'Alfred Hitchcock. Ici il joue sur les deux registres, il parvient à rendre son personnage à la fois sympathique et menaçant.
On note quelques fulgurances de mise en scène qui nous rappelle les plus grandes heures, du film noir, comme la scène du meurtre à l’intérieur du clocher. Henry Hathaway film la scène de dessus en grand angle avec des ombres portées, pour donner un sens plus tragique à la scène et sur un plan désaxé, pour rendre la scène encore plus inconfortable. Malheureusement, ce genre de mise en scène "sophistiquée" se feront bien trop rares tout le long du film.
Cependant, Niagara est un film qui profite considérablement de son cadre naturel. Capturées sur pellicules, les chutes du Niagara sont ici à couper le souffle, majestueuses, spectaculaires et vrombissantes. La beauté abonde dans Niagara, un film de 1953 qui détonne pour son époque de part sa photographie remarquablement vive et le Technicolor magnifique. Il y a la beauté et la puissance des chutes du Niagara, parfaitement mises en avant tout le long du film et la beauté de Marilyn Monroe, qui est magnifique en Technicolor.
Il n’y a vraiment pas grand-chose à dire de plus sur le film. C’est un thriller des plus classiques, qui mélange romance, trahison et meurtre, dans un cadre magnifique. Alfred Hitchcock n’a jamais utilisé Marilyn Monroe comme l’une de ses célèbres blondes Hitchcockienne. C'est Henry Hathaway qui a réalisé ce film, mais on ressent fortement une filiation avec le cinéma d'Alfred Hitchcock. Ce n’est certainement pas le film typique de Marilyn Monroe. Pour elle, c'est l'occasion d'élargir son registre de jeu en jouant le rôle de la femme fatale, mais ce n'est clairement le genre de rôle dans lequel elle se montre le plus à l'aise.
Bref, Niagara c'est un film que je recommande surtout aux amateurs des films à suspense (l'ombre d'Alfred Hitchcock plane en permanence sur le film), mais aussi aux fans de Marilyn Monroe qui voudraient la découvrir dans un registre différent.
Dernière édition par lessthantod le Lun 28 Mar 2022 - 0:24, édité 1 fois
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Don't look up!
Une présidence qui s'intéresse plus aux prochaines élections qu'à une menace imminente, des journalistes qui dépossèdent l’information de sa substance afin de la rendre divertissante, des stars qui divorcent et se rabibochent en direct, des scientifiques tournés en dérision,un milliardaire megalo...après "The big short" et "Vice",Adam Mckay revient en force et dénonce, au travers d'une analogie météorite/dérèglement climatique, les dysfonctionnements d’un système socio-économique qui met à sac notre planète.
Véritable farce cynique, ce film est une vision noire et pessimiste sur notre incapacité collective à redresser la barre face à un péril éminent.
(ça donne envie hein! )
synopsis:
Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) est une jeune doctorante en astronomie, qui travaille avec d’autres élèves du Michigan State dans le laboratoire du Professeur Mindy (Léonardo DiCaprio). Elle est en train d’étudier des explosions d’étoiles. quand elle repère une nouvelle comète dans l’espace. Ce qui s’apparente d’abord à une incroyable découverte, vient révéler une terrible vérité : la comète se dirige tout droit vers la Planète Terre, et sa taille est telle que sa collision entrainera la destruction de toute vie sur Terre. Le compte à rebours est lancé : l’extinction de la vie sur Terre est programmée dans 6 mois et 14 jours.
S’en suit une course contre la montre avec ce qui semble être l’un des plus grand défis de l’humanité : écouter les scientifiques.
Tentant d'évoluer à contre-courant dans un monde ou le "media training" et le culte de l'apparence sont de mise,le tandem Di caprio/Lawrence, en scientifiques naïfs, fonctionne à merveille!
Un film à voir absolument.
PS: Je lui ai trouvé un arrière gout de "Idiocraty" mais la ou le premier nous projetaient loin dans le futur,ici c'est bien dans notre présent actuel que l'action se situe (et ce n'est pas fait pour nous rassurer)
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
avalon471 a écrit:Don't look up!
Un film à voir absolument.
🥱 Bof ! Je l'ai aussi vu et je n'ai pas compris le foin autour de ce film. C'est juste du réchauffé déjà maintes fois vu avec un casting d'acteurs célèbres selon moi.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Encanto.
Sûrement le plus beau film d'animation Pixar à ce jour. Tout simplement sublime.
Par contre, c'est creux. L'histoire ne m'a pas passionnée, même si la petite morale est inédite.
Je me suis ennuyé surtout a cause des trop nombreuses chansons. Du rap, sérieux ? J'aime pas les comédies musicales, je n'en regarde jamais. Alors quand c'est une comédie musicale Pixar, ça coince forcément.
Sûrement le plus beau film d'animation Pixar à ce jour. Tout simplement sublime.
Par contre, c'est creux. L'histoire ne m'a pas passionnée, même si la petite morale est inédite.
Je me suis ennuyé surtout a cause des trop nombreuses chansons. Du rap, sérieux ? J'aime pas les comédies musicales, je n'en regarde jamais. Alors quand c'est une comédie musicale Pixar, ça coince forcément.
Maxicrash- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
avalon471 a écrit:Don't look up!
Une présidence qui s'intéresse plus aux prochaines élections qu'à une menace imminente, des journalistes qui dépossèdent l’information de sa substance afin de la rendre divertissante, des stars qui divorcent et se rabibochent en direct, des scientifiques tournés en dérision,un milliardaire megalo...après "The big short" et "Vice",Adam Mckay revient en force et dénonce, au travers d'une analogie météorite/dérèglement climatique, les dysfonctionnements d’un système socio-économique qui met à sac notre planète.
Véritable farce cynique, ce film est une vision noire et pessimiste sur notre incapacité collective à redresser la barre face à un péril éminent.
(ça donne envie hein! )
synopsis:
Kate Dibiasky (Jennifer Lawrence) est une jeune doctorante en astronomie, qui travaille avec d’autres élèves du Michigan State dans le laboratoire du Professeur Mindy (Léonardo DiCaprio). Elle est en train d’étudier des explosions d’étoiles. quand elle repère une nouvelle comète dans l’espace. Ce qui s’apparente d’abord à une incroyable découverte, vient révéler une terrible vérité : la comète se dirige tout droit vers la Planète Terre, et sa taille est telle que sa collision entrainera la destruction de toute vie sur Terre. Le compte à rebours est lancé : l’extinction de la vie sur Terre est programmée dans 6 mois et 14 jours.
S’en suit une course contre la montre avec ce qui semble être l’un des plus grand défis de l’humanité : écouter les scientifiques.
Tentant d'évoluer à contre-courant dans un monde ou le "media training" et le culte de l'apparence sont de mise,le tandem Di caprio/Lawrence, en scientifiques naïfs, fonctionne à merveille!
Un film à voir absolument.
PS: Je lui ai trouvé un arrière gout de "Idiocraty" mais la ou le premier nous projetaient loin dans le futur,ici c'est bien dans notre présent actuel que l'action se situe (et ce n'est pas fait pour nous rassurer)
Une vision horrible de l'humanité, mais très proche de la réalité. Oui il fait penser à idiocraty, mais en plus réel et plus crédible... Un film qui donne envie de supprimer aussitot tous ces reseaux sociaux qui sont en train de nous détruire.
Le film de catastrophe le plus flippant que j'ai pu voir, il m'a littéralement angoissé durant son visionnage... surprenant, moi qui prend ces films à la légère en principe. Le comble du cauchemar dans le film etant l'interview en direct à la TV... le pire scene d'horreur de l'histoire du cinéma
Et le parrallelle incroyable avec l'actu du moment est assez dingue.... Quand je vois quasi certains journalistes "greluches" qui demandaient si en cas de guerre nucléaire on allait perdre du pouvoir d'achat... LOL... je me suis cru dans le film à 100% !!! Générant quasi une crise d'angoisse... pas de fin du monde... mais de désespoir pour l'humanité...
Si vous avez envie de déprimer, regardez ce film, il est HELAS excellent.
Et Di Caprio bon comme bien souvent !
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ce film est une perle, une satire acide la société...
Ce qui m'angoisse, c'est de ne voir à présent que les plates-forme de streaming pour proposer ce type de productions...
Ce qui m'angoisse, c'est de ne voir à présent que les plates-forme de streaming pour proposer ce type de productions...
dami1- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Don't Look Up IRL :
Cormano- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Le voila, j'ai enfin mon Best Of de l'année naissante.
MOONFALL.
Plus méta que 2001, plus tripant que Interstellar, plus épique que Armageddon, plus intime que Gravity:
MoonFall.
Je m'y attendais pas ! Je m'attendais a voir un film catastrophe classique mais non, c'est toute mon humanité qui a été testé dans ce visionnage.
Rapidement et sans spoil: une mission dans l'espace tourne mal. En guise de monolithe noir, c'est une sorte de "vague", de flux..un nuage noir qui s'en prend aux astronautes pendant une sortie.
Un meurt, L'autre s’évanouit sous le choc (H. Berry) , et le troisième arrive a remonter dans la navette, et dans une manœuvre respectant toutes les lois de la physique (c'est la le coté un peu trop "technique" du film, on aime ou on aime pas,faut s'accrocher, et aimer la science) arrive tant bien que mal a revenir sur terre.
Après avoir été traité en héro, le seul vrai témoin, est mit au banc des accusés parce qu'il lui est reproché d'avoir fait des erreurs et que tout est sa faute.
On retrouve un homme brisé, seul parce que sa femme n'a pas supporté ce qu'il est devenu après le procès (pauvre) 10 ans plus tard. Son gosse part en vrille, drogué, voleur de voiture... le film prend un coté "Requiem for a dream", c'est un moment assez dur du film.
Une Hale Berry travaillant pour la NASA, mais pareil, divorcée. un personnage moins développé, mais on comprend bien qu'elle souffre aussi.
Et mega surprise, un geek ultra intelligent, gros, mal rasé, asociale et gauche (c'est la première fois que je vois le personnage du geek "traité "de cette façon, bravo au réal de jouer la carte du réalisme) joué par le copain a John Snow, et théoricien de la lune creuse, se rend compte en volant des données que la lune est en train de changer d'orbite....et comme dans "Don't look up", personne ne le crois.
Voila, je spoil pas plus. Je reparle juste de deux ou trois passages pour montrer pourquoi c'est le space opera/catastrophe le plus mieux bien du moment :
Le directeur de la NASA, qui ne sait pas ce qu'est le mot "Orbite".
Les lois de la physique !!! Ils montrent enfin que piloter une navette et son lanceur a moitié détruit, c'est comme garer la twingo de mamie sur une place réservée au BUS. So finger in the nose.
Les relations humaines et le jeu des acteurs. J'ai eu les yeux rouges, j'ai ris, j'ai eu des frissons. (le discours de H.Berry au micro lors de l'abandon de la mission..pfiou !)
Allez y les gars, Doc ! si tu regarde ce film, tu verra Kubrick d'une autre façon, alors, réfléchissez bien : êtes vous prés a oublier le reste.
MOONFALL.
Plus méta que 2001, plus tripant que Interstellar, plus épique que Armageddon, plus intime que Gravity:
MoonFall.
Je m'y attendais pas ! Je m'attendais a voir un film catastrophe classique mais non, c'est toute mon humanité qui a été testé dans ce visionnage.
Rapidement et sans spoil: une mission dans l'espace tourne mal. En guise de monolithe noir, c'est une sorte de "vague", de flux..un nuage noir qui s'en prend aux astronautes pendant une sortie.
Un meurt, L'autre s’évanouit sous le choc (H. Berry) , et le troisième arrive a remonter dans la navette, et dans une manœuvre respectant toutes les lois de la physique (c'est la le coté un peu trop "technique" du film, on aime ou on aime pas,faut s'accrocher, et aimer la science) arrive tant bien que mal a revenir sur terre.
Après avoir été traité en héro, le seul vrai témoin, est mit au banc des accusés parce qu'il lui est reproché d'avoir fait des erreurs et que tout est sa faute.
On retrouve un homme brisé, seul parce que sa femme n'a pas supporté ce qu'il est devenu après le procès (pauvre) 10 ans plus tard. Son gosse part en vrille, drogué, voleur de voiture... le film prend un coté "Requiem for a dream", c'est un moment assez dur du film.
Une Hale Berry travaillant pour la NASA, mais pareil, divorcée. un personnage moins développé, mais on comprend bien qu'elle souffre aussi.
Et mega surprise, un geek ultra intelligent, gros, mal rasé, asociale et gauche (c'est la première fois que je vois le personnage du geek "traité "de cette façon, bravo au réal de jouer la carte du réalisme) joué par le copain a John Snow, et théoricien de la lune creuse, se rend compte en volant des données que la lune est en train de changer d'orbite....et comme dans "Don't look up", personne ne le crois.
Voila, je spoil pas plus. Je reparle juste de deux ou trois passages pour montrer pourquoi c'est le space opera/catastrophe le plus mieux bien du moment :
Le directeur de la NASA, qui ne sait pas ce qu'est le mot "Orbite".
Les lois de la physique !!! Ils montrent enfin que piloter une navette et son lanceur a moitié détruit, c'est comme garer la twingo de mamie sur une place réservée au BUS. So finger in the nose.
Les relations humaines et le jeu des acteurs. J'ai eu les yeux rouges, j'ai ris, j'ai eu des frissons. (le discours de H.Berry au micro lors de l'abandon de la mission..pfiou !)
Allez y les gars, Doc ! si tu regarde ce film, tu verra Kubrick d'une autre façon, alors, réfléchissez bien : êtes vous prés a oublier le reste.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Moonfall est un flop monumental au box office, et du coup ça signe la fin de carrière de Emmerich a priori
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Cormano a écrit:Don't Look Up IRL :
Oui voilà, ça fait flipper.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Quand la ville dort ...
Quand la ville dort est à la fois un film de braquage, un film de gangsters et un film noir. Le braquage en lui-même est très classique et ne constitue pas l'intérêt principal du film. Non, ce qui nous intéresse ici, c'est le portrait des personnages, tous réalistes, complexes et ambivalents, avec une face sombre, une face claire et certains qui cachent bien leur jeu. L'intrigue (le casse) passe clairement au second plan, derrière la psychologie des personnages. En cela, c'est presque un film choral.
Un vieux criminel Doc Redinschneider (Sam Jaffe) vient d’être libéré de prison et a conçu un plan pour le casse parfait (trop parfait ?). Il se rapproche d'un bookmaker véreux Cobby (Marc Lawrence) qui, à son tour, s’arrange avec un avocat fort malhonnête Alonzo Emmerich (Louis Calhern) pour financer le vol d’un demi-million de dollars de diamants. Il embauche alors toute une fine équipe pour mener le casse sur le terrain, le perceur de coffres Louis Ciavelli (Anthony Caruso), le chauffeur Gus (James Whitmore) et Dix Handley (Sterling Hayden) dans le rôle du gros bras de service.
Revenons au titre français du film Quand la ville dort, un titre français bien stupide, puisque cette ville n'est jamais aussi vivante que la nuit. Le titre original du film The Asphalt Jungle, est donc bien plus évocateur de ce qu'est vraiment le film. L’un après l’autre, les criminels de cette jungle d’asphalte métaphorique rencontrent leur mort, une mort nécessaire et irrévocable. Ce n’est pas le braquage de diamants, ici fonctionnel et classique, qui intéresse le réalisateur John Houston. Son attention se focalise sur des personnages qui essaient de s'extraire de cette "jungle d'asphalte" et le casse n'est qu'un moyen (un mal nécessaire ?) de fuir cette ville à l'atmosphère viciée. Tout le long du film, Dix évoque son Kentucky natal et ses chevaux qu'il souhaite retrouver, avec un fort sentiment de nostalgie et de tristesse dans le regard, comme un rêve inatteignable.
Avec Quand la ville dort, John Houston s'amuse des clichés. Le cerveau du braquage à l'accent germanique fort prononcé, n’est pas si maléfique que ça. Le chauffeur de notre fine équipe n'aime rien de plus que ses chats. Le perceur de coffres a une femme et un jeune bébé. L'homme de main est un gros bras au grand cœur. En fait, ces "méchants" ne sont vraiment pas si différents que vous et moi, mais des forces supérieures sont toujours prêtes à nous écraser. Mais notre fine équipe a néanmoins monté le coup parfait pour braquer la bijouterie et aucun obstacle ne peut les empêcher de le mener à bien ... ou tout du moins, le pensent-ils !
Ce n’est peut-être pas une coïncidence si le plus grand obstacle de tous, vient principalement d’un avocat véreux et nous avons ici un acteur de caractère Louis Calhern, pour l'interpréter. Sa stature et sa force tranquille est ici amplifiée par la direction d'acteur de John Huston, un maître pour rendre l’ordinaire tout simplement plus grand que nature. La part de tristesse en lui est symbolisée par sa femme, qui ne fait que remuer le couteau dans la plaie, lui rappelant à lui, ainsi qu’à nous tous, ce qu'il aurait pu avoir, c'est à dire le bonheur ordinaire. Mais personne dans ce film ne veut d'une vie ordinaire. Emmerich n'a rien de moins, qu'une jeune Marilyn Monroe, pour batifoler le soir venu. Il est sous le charme de l'ingénue, pleine de sensualité, de spontanéité et de fantaisie ... et c'est bien elle qui le mènera à sa perte.
Le Doc Riedenschneider est un autre personnage clé du récit. Avec son fort accent germanique qui renforce le côté mystérieux du personnage, Sam Jaffe joue avec la perception du spectateur, notamment lors de quelques scènes clés, qui montrent son faible pour les jeunes et belles demoiselles. Lorsqu'il feuillette le calendrier de pin-up chez Cobby, c'est une scène annonciatrice de son futur déclin. Les rôles féminins, au nombre de trois, sont très importants. Elles ont toutes leur rôle à jouer et ne sont pas de simples faire-valoir. Jean Hagen joue le rôle de la call-girl éprise de Dix. C'est la seule qui arrive à l'attendrir, lui qui généralement se montre toujours impassible. Dorothy Tree joue la femme délaissée d'Emmerich, tandis que Marilyn Monroe joue sa maitresse. Marilyn Monroe joue la belle et jeune ingénue de service lors de sa première scène à l'écran avec Emmerich, mais se révèlera bien plus calculatrice lors de sa seconde scène avec l'inspecteur. Dorothy Tree quant à elle, est la seule qui voit Emmerich pour ce qu'il est vraiment, derrière sa façade de supériorité prétendue qu'il affiche tout le long du film.
Sterling Hayden n’aura jamais été aussi bon. Il n'égalera cette performance que que six ans plus tard dans L'Ultime Razzia (1956) de Stanley Kubrick, puis attendra encore huit ans de plus pour récidiver dans Docteur Folamour du même Kubrick. Je ne sais pas si on peut résumer sa carrière à trois grands films pour trois grands rôles, mais qui peut se venter d'avoir sur son CV trois rôles marquants dans l'histoire du cinéma ? Sa performance est ici excellente, mais c’est peut-être aussi le désespoir de sa petite amie, qui vous arrache le cœur ...
En fait, plus qu'une film de gangsters ou qu'un film noir, Quand la ville dort, c'est une grande tragédie. Dés le début, on sait bien que tout ça, ça ne peut que terminer mal ...
Considéré comme l'un des films noir majeur des années 40/50, Quand la ville dort peut également être considéré comme l'un des films de braquage le plus important, si ce n'est LE film de braquage le plus important du genre (six ans avant L'Ultime Razzia). La seule petite déception pour moi, c'est la partie musicale du film. La BO se fait plus que discrète, elle est quasi absente. L’absence d’une BO complète n’est cependant qu’un petit regret et ne change rien au fait que The Asphalt Jungle reste un exercice de style fascinant.
Quand la ville dort est à la fois un film de braquage, un film de gangsters et un film noir. Le braquage en lui-même est très classique et ne constitue pas l'intérêt principal du film. Non, ce qui nous intéresse ici, c'est le portrait des personnages, tous réalistes, complexes et ambivalents, avec une face sombre, une face claire et certains qui cachent bien leur jeu. L'intrigue (le casse) passe clairement au second plan, derrière la psychologie des personnages. En cela, c'est presque un film choral.
Un vieux criminel Doc Redinschneider (Sam Jaffe) vient d’être libéré de prison et a conçu un plan pour le casse parfait (trop parfait ?). Il se rapproche d'un bookmaker véreux Cobby (Marc Lawrence) qui, à son tour, s’arrange avec un avocat fort malhonnête Alonzo Emmerich (Louis Calhern) pour financer le vol d’un demi-million de dollars de diamants. Il embauche alors toute une fine équipe pour mener le casse sur le terrain, le perceur de coffres Louis Ciavelli (Anthony Caruso), le chauffeur Gus (James Whitmore) et Dix Handley (Sterling Hayden) dans le rôle du gros bras de service.
Revenons au titre français du film Quand la ville dort, un titre français bien stupide, puisque cette ville n'est jamais aussi vivante que la nuit. Le titre original du film The Asphalt Jungle, est donc bien plus évocateur de ce qu'est vraiment le film. L’un après l’autre, les criminels de cette jungle d’asphalte métaphorique rencontrent leur mort, une mort nécessaire et irrévocable. Ce n’est pas le braquage de diamants, ici fonctionnel et classique, qui intéresse le réalisateur John Houston. Son attention se focalise sur des personnages qui essaient de s'extraire de cette "jungle d'asphalte" et le casse n'est qu'un moyen (un mal nécessaire ?) de fuir cette ville à l'atmosphère viciée. Tout le long du film, Dix évoque son Kentucky natal et ses chevaux qu'il souhaite retrouver, avec un fort sentiment de nostalgie et de tristesse dans le regard, comme un rêve inatteignable.
Avec Quand la ville dort, John Houston s'amuse des clichés. Le cerveau du braquage à l'accent germanique fort prononcé, n’est pas si maléfique que ça. Le chauffeur de notre fine équipe n'aime rien de plus que ses chats. Le perceur de coffres a une femme et un jeune bébé. L'homme de main est un gros bras au grand cœur. En fait, ces "méchants" ne sont vraiment pas si différents que vous et moi, mais des forces supérieures sont toujours prêtes à nous écraser. Mais notre fine équipe a néanmoins monté le coup parfait pour braquer la bijouterie et aucun obstacle ne peut les empêcher de le mener à bien ... ou tout du moins, le pensent-ils !
Ce n’est peut-être pas une coïncidence si le plus grand obstacle de tous, vient principalement d’un avocat véreux et nous avons ici un acteur de caractère Louis Calhern, pour l'interpréter. Sa stature et sa force tranquille est ici amplifiée par la direction d'acteur de John Huston, un maître pour rendre l’ordinaire tout simplement plus grand que nature. La part de tristesse en lui est symbolisée par sa femme, qui ne fait que remuer le couteau dans la plaie, lui rappelant à lui, ainsi qu’à nous tous, ce qu'il aurait pu avoir, c'est à dire le bonheur ordinaire. Mais personne dans ce film ne veut d'une vie ordinaire. Emmerich n'a rien de moins, qu'une jeune Marilyn Monroe, pour batifoler le soir venu. Il est sous le charme de l'ingénue, pleine de sensualité, de spontanéité et de fantaisie ... et c'est bien elle qui le mènera à sa perte.
Le Doc Riedenschneider est un autre personnage clé du récit. Avec son fort accent germanique qui renforce le côté mystérieux du personnage, Sam Jaffe joue avec la perception du spectateur, notamment lors de quelques scènes clés, qui montrent son faible pour les jeunes et belles demoiselles. Lorsqu'il feuillette le calendrier de pin-up chez Cobby, c'est une scène annonciatrice de son futur déclin. Les rôles féminins, au nombre de trois, sont très importants. Elles ont toutes leur rôle à jouer et ne sont pas de simples faire-valoir. Jean Hagen joue le rôle de la call-girl éprise de Dix. C'est la seule qui arrive à l'attendrir, lui qui généralement se montre toujours impassible. Dorothy Tree joue la femme délaissée d'Emmerich, tandis que Marilyn Monroe joue sa maitresse. Marilyn Monroe joue la belle et jeune ingénue de service lors de sa première scène à l'écran avec Emmerich, mais se révèlera bien plus calculatrice lors de sa seconde scène avec l'inspecteur. Dorothy Tree quant à elle, est la seule qui voit Emmerich pour ce qu'il est vraiment, derrière sa façade de supériorité prétendue qu'il affiche tout le long du film.
Sterling Hayden n’aura jamais été aussi bon. Il n'égalera cette performance que que six ans plus tard dans L'Ultime Razzia (1956) de Stanley Kubrick, puis attendra encore huit ans de plus pour récidiver dans Docteur Folamour du même Kubrick. Je ne sais pas si on peut résumer sa carrière à trois grands films pour trois grands rôles, mais qui peut se venter d'avoir sur son CV trois rôles marquants dans l'histoire du cinéma ? Sa performance est ici excellente, mais c’est peut-être aussi le désespoir de sa petite amie, qui vous arrache le cœur ...
- Spoiler:
- Du moins jusqu’à ce que Dix s'écroule dans l’herbe et que les chevaux viennent paître le long de son corps, comme si nous étions dans un rêve, à des centaines de kilomètres de tout asphalte ou de toute jungle, loin de la tension et du chao de la ville corrompue.
En fait, plus qu'une film de gangsters ou qu'un film noir, Quand la ville dort, c'est une grande tragédie. Dés le début, on sait bien que tout ça, ça ne peut que terminer mal ...
- Spoiler:
- Le vol en lui-même est un succès (une séquence intense et captivante), mais c'est ensuite que les choses commencent à mal tourner. Il y a d'abord Louis Ciavelli qui est abattu accidentellement. Puis nous avons Emmerich qui tente de doubler la petite équipe, avant que Dix intervienne et en ressorte gravement blessé. Le Doc et Dix doivent alors fuir la ville avec le butin. Le point culminant de l'histoire est le suicide d’Emmerich, viennent ensuite l’arrestation de Cobby, de Gus et du Doc. Le film se termine avec Dix, mortellement blessé, qui se précipite hors de la ville pour rejoindre sa ferme familiale dans le Kentucky ... et meurt allongé dans l'herbe, en compagnie des chevaux qu'il aimait tant.
Considéré comme l'un des films noir majeur des années 40/50, Quand la ville dort peut également être considéré comme l'un des films de braquage le plus important, si ce n'est LE film de braquage le plus important du genre (six ans avant L'Ultime Razzia). La seule petite déception pour moi, c'est la partie musicale du film. La BO se fait plus que discrète, elle est quasi absente. L’absence d’une BO complète n’est cependant qu’un petit regret et ne change rien au fait que The Asphalt Jungle reste un exercice de style fascinant.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
merci Dav, je charge moonfall du coup !
Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Attends plutôt le coffret collector a 200 euros, il vaut le coup....
dav1974- Interne
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Anarwax offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
drfloyd a écrit:Cormano a écrit:Don't Look Up IRL :
Oui voilà, ça fait flipper.
et j'ai l'impression de ne plus voir que ça depuis le film...
Encore aujourd'hui l'ONU qui annonce que dans 3 ans il sera trop tard pour sauver le monde, que le climat devient incontrolable... 5 sec apres cette news, ils enchainent à savoir si on sera à la retraite à 65 ans....
meme si le top reste pour moi de savoir si en cas de guerre nucléaire totale le prix à la pompe, le gaz et les pates vont augmenter encore plus....
Si Poutine commet des crimes contre l'humanité, l'humanité toute entière crée des crime contre nos enfants et petits enfants... mais on s'en fout tant qu'on a la 5G et Facebook pour s'auto triturer le téton. Si il y a un futur on pourra dire de nous que nous étions des monstres.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:Attends plutôt le coffret collector a 200 euros, il vaut le coup....
j'ai pas pu attendre, désolé, je le mate ce soir même !
Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
bon, pas mal ce moonfall, original et pas trop "americain" :)
Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ce que je pige pas avec Moonfall, c'est comment un mec comme Emmerich peut faire ça.
J'aime le ciné popcorn, qui n'est pas obligé de respecter certaines lois de la physique, avec un bon cahier des charges "des familles" etc.. ça me dérange pas.
Mais la, ça n'a rien d'un film. C'est des scènes sans queue ni tête, des raccourcis scénaristiques horriblement montés, aucune cohérence...
C'est même pas les clichés, c'est que même les clichés sont mal foutus.
Et donc le pire pour moi, c'est le pognon qu'a couté le film pour...ça: Pour chier sur la gueule des gens qui ont payé leur séance.
Les mecs qui remontent une Columbia de musé en deux temps trois mouvements, qui décolle quelques minutes plus tard (aprés avoir perdu un réacteur sur 3) a moitié sous l'eau avec deux pilotes et demi a son bord, je sais pas, c'est pas descriptible tellement c'est mal foutu.
Donc, comment un mec qui a autant d'année de blockbusters "débiles" mais regardables, arrive a sortir ça ?
Le pire, c'est que la veille j'ai regardé "Viktoria" (2015) qui pour moi est une des plus grosse leçon de cinéma, une des plus belle surprise depuis des années (j'en ai parlé, mais le film entier est un plan séquence, et les acteurs sont magnifiques), et dans la foulée je me tape ce putain de désastre cinématocatastrophique même pas commercial, qu'est moonfall.
Matez Viktoria (avec un C suivant la version), ça se trouve sur Netflix, c'est magnifique, elle est magnifique, c'est une belle leçon de ciné.
J'aime le ciné popcorn, qui n'est pas obligé de respecter certaines lois de la physique, avec un bon cahier des charges "des familles" etc.. ça me dérange pas.
Mais la, ça n'a rien d'un film. C'est des scènes sans queue ni tête, des raccourcis scénaristiques horriblement montés, aucune cohérence...
C'est même pas les clichés, c'est que même les clichés sont mal foutus.
Et donc le pire pour moi, c'est le pognon qu'a couté le film pour...ça: Pour chier sur la gueule des gens qui ont payé leur séance.
Les mecs qui remontent une Columbia de musé en deux temps trois mouvements, qui décolle quelques minutes plus tard (aprés avoir perdu un réacteur sur 3) a moitié sous l'eau avec deux pilotes et demi a son bord, je sais pas, c'est pas descriptible tellement c'est mal foutu.
Donc, comment un mec qui a autant d'année de blockbusters "débiles" mais regardables, arrive a sortir ça ?
Le pire, c'est que la veille j'ai regardé "Viktoria" (2015) qui pour moi est une des plus grosse leçon de cinéma, une des plus belle surprise depuis des années (j'en ai parlé, mais le film entier est un plan séquence, et les acteurs sont magnifiques), et dans la foulée je me tape ce putain de désastre cinématocatastrophique même pas commercial, qu'est moonfall.
Matez Viktoria (avec un C suivant la version), ça se trouve sur Netflix, c'est magnifique, elle est magnifique, c'est une belle leçon de ciné.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Rassure toi c'est le dernier film de Emmerich, il est ruiné
Viktoria ? En plan séquence ? Fait que je vois ça !!!!
Viktoria ? En plan séquence ? Fait que je vois ça !!!!
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dans la série je fais des blockbusters décérébrés, je demande Roland Emmerich. J'attend toujours un bon film de sa part, même si j'ai longtemps cru que Stargate (vu à sa sortie sur grand écran) était le bon candidat ... avant de le revoir et de vite déchanter. Parfois ça fait mal de revoir les films de son enfance, les souvenirs nous jouent des tours.
Donc deux films potables (Stargate et The Patriot) qui se regardent sans faire pitié, c'est peu sur plus de 30 ans de carrière à Hollywood.
Donc deux films potables (Stargate et The Patriot) qui se regardent sans faire pitié, c'est peu sur plus de 30 ans de carrière à Hollywood.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
je connais pas Viktoria, ca parle de ?
pour Moonfall, je te suis Dav sur les plans accélérés, comme si le film avait été coupé... bien qu'il dure déjà 2h. Suis fan de SF mais le coup de la fusée qui arrive à sortir de l'eau et tout, bon, le pilotage hors pair du héros, bon, que tous les tekos sur le site de lancement partent en 3 min top chrono, bon... je passe l'entrée dans le cratère etc etc...
mais j'ai aimé l'originalité de la "mega structure", le coté "arche" qui me fait penser à Barjavel. Le coup de l'IA, moins.
et le ptit gros là, kil jouait dans game of thrones non ?
bref, pour moi, il mérite 13/20 ce film
pour Moonfall, je te suis Dav sur les plans accélérés, comme si le film avait été coupé... bien qu'il dure déjà 2h. Suis fan de SF mais le coup de la fusée qui arrive à sortir de l'eau et tout, bon, le pilotage hors pair du héros, bon, que tous les tekos sur le site de lancement partent en 3 min top chrono, bon... je passe l'entrée dans le cratère etc etc...
mais j'ai aimé l'originalité de la "mega structure", le coté "arche" qui me fait penser à Barjavel. Le coup de l'IA, moins.
et le ptit gros là, kil jouait dans game of thrones non ?
bref, pour moi, il mérite 13/20 ce film
Anarwax- Docteur *
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