[DOSSIER] LES JEUX BITMAP BROTHERS SUR ATARI ST

[Jacques Atari]

Un fonctionnaire, ça fonctionne. Et un complétiste, ça complète. Je suis donc très heureux d’avoir pu enfin réunir tous les jeux des Bitmap Brothers sortis sur ST !



Il ne me manquait plus que Magic Pockets mais, étant cher, et comme je n’ai jamais vraiment aimé ce jeu, je n’allais pas dépenser une fortune pour ça. Il suffisait donc d’attendre la bonne affaire. Elle est arrivée fin 2022, raflé pour presque rien. J’ai désormais la totale des frangins du bitmap. Enfin, presque, on va le voir. Et cela me permet de me tripoter un peu sur ce groupe de programmeurs cultes.



Quiconque a eu un ordinateur 8 ou 16 bits dans les années 80 et 90, voire une console japonaise, a joué au moins à un jeu des Bitmap Brothers. Speedball, Xenon 2, The Chaos Engine… Des succès dès leur commercialisation et des références avec le temps.

Les Bitmap Brothers furent crées en 1987. C’était à la base une bande de programmeurs anglais oeuvrant pour des éditeurs tiers sur les machines de l’époque (C64, ZX Spectrum etc.) Avec la venue des ordinateurs 16 bits, Atari ST puis Amiga 500, les Bitmap décidèrent de se lancer sur ces nouvelles machines.

Leur premier titre fut Xenon, un shoot 'em up sorti en 1988. Votre véhicule, ressemblant étrangement au Millennium Falcon, roule et dégomme tout ce qu’il peut. Pour les cibles en hauteur ou les ennemis volants, il se transforme en vaisseau spatial.



Très con sur le fond, il se rattrape sur la forme car il est beau (pour l’époque) et doté d’une bande-son de qualité signée David Whittaker (rien à voir avec Maria…). Xenon éblouit les amateurs sous ST qui n’avaient pas grand-chose à se mettre sous la dent à l’époque dans le genre, mis à part les Goldrunner-like bien chiants.



Enfin un jeu sur ST qui sentait le 16 bits ! Il se vendra comme des petits pains et les portages sur d’autres plateformes seront aussi des succès, je vous recommande par exemple la version ZX Spectrum qui est superbe.



35 ans après, on sait que Xenon n’est pas vraiment original, c’est plutôt une copie domestique du jeu d’arcade japonais Valtric de Jaleco, sorti en 1986.



Le plagiat est évident, mais bon… Valtric était méconnu par chez nous et Xenon est une bonne copie, alors…


Très contents de leur premier coup, les frangins remirent ça, toujours en 1988, avec Speedball, un jeu de sport futuriste mélangeant baseball et rugby. Les fans de Cobra penseront aussi au rugball.



On garde Whittaker pour le son, l’ambiance métallique de Xenon pour le graphisme et on y ajoute de la baston. Pour mettre la balle dans la cage, tous les moyens sont bons ! S’il faut exploser les mecs d’en face, même le goal, pas de problème ! Les options ramassées pendant les matchs permettent d’améliorer les quotients de son équipe mais aussi d’acheter du temps voire des buts supplémentaires pour gagner ! Violence et corruption ! Yeah !



Speedball fut mon premier jeu des Bitmap Brothers, en cracké. J’ai joué dessus des milliards d’heures et sans doute bien plus… Jamais je n’oublierais mes victoires face à l’équipe des Perseus, véritable machine à marquer ultra violente.

De nombreuses conversions eurent lieu sur d’autres plateformes, ordinateurs et consoles. A noter que la version NES dut changer de nom. Et oui, « speedball », c’est un nom de drogue aux USA (mélange de cocaïne et d’héroïne) et pas de ça au pays merveilleux de Mario. Le jeu s’appela donc « Klash Ball ». No comment.

Enfin, pour la bonne bouche, les français d’UBI Soft commercialisèrent en 1989 un Skate Ball (Skate Wars à l’étranger) reprenant le même concept de jeu, mais en moins bon, mais surtout, allant jusqu’à débaucher David Whittaker pour qu’il ponde pratiquement la même musique et utilise des bruitages de Speedball ! Incroyable.


A la seconde moitié de 1989, les Bitmap Brothers sortirent ce qui se révéla un coup de tonnerre dans le monde des fans d’Atari ST : Xenon 2 Megablast.



On largue les tuiles métalliques pour se concentrer sur le côté organique, insectoïde et visqueux, que l’on avait déjà entrevu dans les niveaux 2 et 4 du premier Xenon. Tout ce qui se passe à l’écran est incroyable. L’intro samplée avec les zooms, les graphismes, l’animation, les vagues d’ennemis, les armes, les boss ! Pour du ST qui, rappelons-le, n’a jamais été conçu pour jouer et n’a presque aucune aide hardware en ce sens contrairement à l’Amiga, c’est prodigieux.



Un défaut tout de même ? Allez, on va en trouver deux. Déjà, l’illustration de la boîte qui est horrible, avec cette espèce de gros poisson rouge moche. Et le dernier level qui est assez triste et fait tache dans l’ensemble. On largue l’organique pour revenir au mécanique. On apprendra par la suite que ce niveau 5 fut bâclé à cause des contraintes de temps. Il fallait sortir Xenon 2 pour la fin de l’année 89. Le Père Noël ne passe qu’une fois…

Avec un tel hit, les Bitmap Brothers devinrent des sortes de demi-dieux du jeu vidéo en Europe et les demandes d’interviews affluèrent. On les avait déjà vus dans quelques magazines l’année précédente où ils clamaient que les programmeurs étaient des artistes comme les autres et devaient sortir de l’ombre.



Intention louable. Il est vrai qu’avant cela, qui s’intéressait à ces mecs ? On ne savait même pas leur nom. Mais avec Xenon 2, les Bitmap Brothers sortirent de la zone « recherche de reconnaissance » pour entrer dans celle de la frime pure et dure. On les vit se la péter et se prendre pour des stars, arrivant en hélicoptère, donnant des interviews avec lunettes noires et blousons de cuir. Pas bon tout ça.



Et surtout, ils claironnèrent partout qu’ils avaient tout fait sur Xenon 2. Mensonge ! Faute de temps, car se consacrant déjà à un autre jeu, Cadaver, voir plus bas, les Brothers avaient délégué toute la programmation de Xenon 2 à une autre équipe, The Assembly Line, déjà auteur de titres assez balèzes comme Interphase.



Et ce qui devait arriver arriva. The Assembly Line fit un procès aux Bitmap Brothers que ces derniers perdirent. Faut pas mythonner dans la vie, ça vous retombe toujours dessus. Ce fut une date et une première fissure dans l’édifice des frangins. Cela n’empêcha pas Xenon 2 de se vendre par wagons entiers.

J’eus très vite une copie du jeu. Dès la première partie, j’étais ferré. Je jouais tellement dessus que j’arrivais au dernier niveau, et pourtant, le jeu est difficile croyez-moi ! Hélas, qui dit « jeu cracké, dit souvent « mal cracké ». Les pirateurs vérifiaient rarement leur travail. Et après une ou deux minutes de jeu sur ce fameux level 5, plantage !

Xenon 2 est le meilleur jeu de shoot du ST, c’est pas la peine d’en chercher un autre. Même ceux sortis après, les Thalion et compagnie, ne lui arrivent pas à la cheville. Plus de 30 ans après, une version utilisant le DMA du STE fut produite pour tous les possesseurs d’UltraSatan et c’est une claque sonore et sonique que vous prenez pour votre plus grand plaisir !




1990, Cadaver fut publié. C’était un gigantesque jeu d’aventure à tendance fantasy. Vous contrôlez un nain qui doit parcourir nombres de grottes et autres zones à la recherche de clés et d’objets vitaux, tout en résolvant des énigmes et combattant des ennemis afin d’avancer.



Tout à fait le genre de jeu que j’aime ! Hélas, trois fois hélas, Cadaver proposait une vue isométrique. Et ça, c’est pas possible pour moi. Haut c’est droite, droite c’est bas… Non, je ne peux jouer comme ça. On va me dire de tourner mon joystick mais c’est la même chose, on n’a pas bien la manette en main, on sent que c’est pas normal. Ce serait comme conduire à droite chez nous.



Après trois jeux à tendance « bourrin », Cadaver fut la première tentative des Bitmap Brothers sur le terrain de la réflexion. Et ce fut un bide ! Malgré d’excellentes critiques dans les magazines, le jeu ne se vendit pas bien. Nous étions à la croisée des chemins sur le plan ludique. Le 16 bits remportait tout, ordis et consoles, et les jeux d’action avaient le vent en poupe. Des crétins comme AHL dans Tilt assumaient leurs deux neurones en clamant bien fort que les jeux d’aventures ou les simulations ne les intéressaient pas et préféraient largement flinguer à tout va. Cadaver n’avait pas sa place dans cette période agitée.



Cadaver est l’une de mes frustrations ludiques. Je sens bien tout le potentiel de ce jeu. Avec une vue classique, je me serai jeté dessus pour des heures entières de jeu. Dommage. Très dommage ! A noter que, sans doute pour écouler les invendus, les Bitmap Brothers commercialisèrent l’année suivante, en 1991, un data disk baptisé The Pay Off, offrant des niveaux et du contenu supplémentaires.



J’ai dit plus haut que j’avais tout « ou presque » des frangins. On est dans le « presque » là puisque ce data disk me manque. Il n’est pas évident à trouver. Mais je l’aurais un jour quand même ! Ces collectionneurs qui veulent des jeux auxquels ils ne joueront jamais, quelle plaie…


Après le bide de Cadaver, il fallait quelque chose pour faire oublier ça et colmater les pertes. Et quoi de mieux que d’offrir une suite à un truc qui a cartonné ? Après Xenon 2, voici Speedball 2 : Brutal Deluxe ! On ne peut pas dire qu’ils se cassaient le cul question imagination…



En 1990, quand j’appris qu’une suite allait sortir, alors que je jouais encore régulièrement au premier opus, j’étais on ne peut plus pressé de l’avoir ! Et je l’ai eu ! Et ce fut bien décevant !



Le Speedball que je connaissais avait été entièrement repensé. Je ne retrouvais rien du premier. Le terrain est trop grand à mon sens, je ne pouvais plus vraiment jouer sur les rebonds comme j’avais l’habitude de le faire, il y avait trop d’options et je ne ressentais plus la violence initiale. J’ai très vite largué le jeu. Même aujourd’hui, je ne crois pas avoir fait un seul match complet. Ça ne me convenait pas malgré sa très bonne réalisation.



Speedball 2 fut un carton malgré tout, surtout sur Amiga. J’ai assez régulièrement lu sur des forums que pas mal de gens avaient aussi été déçus par cette seconde version et préféraient largement la première. On se sent moins seul.


1991. Ce fut la dernière grande année de l’Atari ST. Le STE n’avait pas réussi à remplacer le STF et ce genre de gamme d’ordinateurs 16 bits fermés commençait à sentir le pâté face aux consoles japonaises, sans parler du PC qui allait rafler tous les suffrages dans les 2 ans qui suivirent. Mais pour cette dernière année, le ST brûla ses cartouches avec des hits de toute beauté. Gods fut l’un d’eux.



Jeu de plateformes pur jus, Gods propose cinq mondes découpés chacun en trois niveaux différents. Autant dire que ce sera long ! On flingue des bestioles mais pas seulement, des énigmes sont aussi présentes. On retrouve donc un peu de Cadaver dedans, mais en version vue de profil 2D classique. N’oublions pas non plus ENORMEMENT de bonus cachés se dévoilant uniquement selon un timing, un enchaînement ou une manipulation de leviers bien précise.



L'Ayant eu fin 91, encore et toujours en cracké, je me suis délecté de ce jeu que je finissais sans trop de problème. Un système de code par niveau, unique pour chaque disquette, permettait de reprendre et d’enchaîner. Un truc qui manquait cruellement à Rick Dangerous par exemple.

God reste encore aujourd’hui l’un des musts du ST. Et sous STE, vous aurez les mêmes dégradés de couleurs en fond que l’Amiga !


On arrive à Magic Pockets, dernier jeu récupéré et qui complète (ou presque) ma collection sur les Bitmap Brothers. Commercialisé fin 1991, ce titre est, comme Gods, un jeu de plateformes mais traité sur un thème assez comics cette fois-ci.



Le héros est un petit gros habillé en rappeur. On était au début de la glorification de cette sous-culture de banlieue de merde, avec le rap, le hip-hop, les racailles etc. Tout ce que je déteste.



En guise d’armes, il sort de sa poche des mini tourbillons pour tuer les ennemis. J’avais déjà essayé de jouer à ce jeu en émulation, il y a fort longtemps. La magie n’avait pas fonctionné. Je sais pas, c’était sans colonne vertébrale. Le héros me donnait envie qu’il perde et le challenge n’était pas assez motivant.



Ayant désormais le jeu en dur, je me suis dit que, peut-être, ce serait différent. Mais non, c’est toujours aussi foireux. Le jeu n’est pas mauvais du tout, c’est bien réalisé mais ça ne marche pas sur moi. Je lui ai trouvé une très grande ressemblance sur le fond et la forme avec Robocod. Reste une intro musicalement sympa et très colorée.


On est en 1993. Le ST est dans les choux et l’Amiga amorce sa descente aux enfers. Presque plus personne n’utilise encore ces vieux crincrins. Le PC a tout cannibalisé et si on aimait vraiment les jeux, et que ça, on avait acheté une Mega Drive ou une Super Nintendo. Pourtant, des jeux sortaient encore sur ces vieux 16 bits. The Chaos Engine fut le dernier titre des Bitmap Brothers commercialisé sur ST.



C’est un jeu de shoot, jouable obligatoirement à deux. Si vous êtes fils unique, ou juste insupportable pour votre entourage, l’ordinateur vous octroie un allié piloté par ses soins. Il s’agit de parcourir des niveaux pour trouver des clés, tuer les ennemis, récupérer du blé, activer des poteaux et sortir de la zone. Simple.



Testé en émulation ST voilà presque 20 ans, le temps de quelques tableaux, je n’ai pas vraiment adhéré. J’y avais rejoué, et jusqu’au bout cette fois, sur la conversion Super Nintendo, toujours en émulation, et avec des codes d’invulnérabilité. C’était quand même bien répétitif. Là aussi, c'est assez bien réalisé mais on s’ennuie assez vite. C’est vraiment réservé aux bourrins. On ne s'étonnera donc pas de savoir que The Chaos Engine a été un succès sur Amiga…

A noter la petite fiche dans la boîte qui nous prévient que le jeu sur ST aura moins de voix digitalisées que sur Amiga du fait de son hardware. Les gens ayant joué à Wings Of Death riront à gorge déployée devant cette excuse foireuse. Les Bitmap n’ont pas voulu se faire chier sur ST, voilà tout. Avec le recul, c’était un indice de leur chute prochaine.




Les années qui suivirent furent plus que compliquées pour The Bitmap Brothers. La nouvelle génération de jeux, tous en 3D, balayèrent la 2D classique. Beaucoup de studios durent se mettre à la page. Problème, les Bitmap Brothers n’étaient pas doués pour ça. En 1996, ils sortirent The Chaos Engine 2, uniquement sur Amiga. Commodore ayant fait faillite en 94, il ne restait pas grand-monde. Le jeu fut évidemment un flop.

Après deux ou trois jeux PC, totalement secondaires, il était clair que leur heure de gloire était passée. Aujourd’hui, tout leur travail a été racheté par une autre boîte, histoire de faire du fric sur le dos de la nostalgie en ressortant leurs classiques. Une version « remastered » de Gods fut  commercialisée en 2019 pour les mobiles, et ce fut bien merdeux !



Les frangins du bitmap, c’est fini.  Ils sont passés à autre chose. L’un d’eux est même mort, Richard Joseph, qui avait remplacé David Whittaker pour tout ce qui était audio.



Mike Montgomery donne régulièrement des interviews et fait parfois le déplacement dans des salons de vieux geeks pour parler d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître…



Une époque est morte. Reste les jeux de ce temps là et les souvenirs qui vont avec.

PS : une compilation existe également sur les Bitmap Brothers, sobrement appelée « Volume 1 ». Cherchez pas le volume 2, y’en a jamais eu...



Elle regroupe Xenon, Speedball 2 et Cadaver. Elle est rare et donc, chère. Je ne l’ai pas mais, vu que j’ai désormais ces jeux à la pièce, c’est un peu inutile de l’acheter. Mais je l’aurais quand même un jour ! La nature a horreur du vide et mes étagères encore plus ! Mais non je ne suis pas dingue.

[Matari]

Les Speedball sont les seuls BB que j’apprécie, les autres c'est poubelle !

[Templeton]

J'ai lu d'une traite ! 

Comme toi je n'ai pas accroché à Cadaver et Magic Pockets, même si j'ai tenté de finir ce dernier car il y avait de bonnes idées dedans (Faire pousser des plateformes O_o).

J'ai aimée Xenon 2 (Sauf la fin scandaleuse), mais je le place un peu derrière Wings of Death, Lethal Xcess et SWIV au niveau fun. 

[drfloyd]

ma ref des Bitmap B reste SPEEDBALL 1

[rickyordi]

Merci pour cette page culturelle. 

Si j'avais connu ces jeux Bitmap Brothers à leurs sortie, Xevious I et II et Gods m'auraient certainement bien plus.

Du coup ça me donne envie d'y jouer en vies infinies (plus le temps d'y jouer sans triche aujourd'hui pour aller au bout) avec les versions adaptées sur HD de PP 

[Matari]

Xenon 2 j'ai détesté, musique ignoble (à mes oreilles), gampeplay mou du genou, graphismes peu inspirés, une vraie purge ! Xenon 1 c'est sa musique qui le sauve...

Pour le fun, déjà mis mais bcp seront passés à côté, un mix Atamiga !

[Zarnal]

Lu. Intéréssant ( des détails que je ne connaissais pas ) mais je ne suis pas d'accord sur tout concernant les critiques de jeux.

J'avais bien aimé Cadaver et détesté Gods ( que beaucoup apprécient ) par exemple.

Pour Magic Pockets, seule la petite intro valait le coup. Ce jeu est trop mou pour ma pomme. Il y a un truc qui n'allait pas.

[drfloyd]

Peut on dire que Bitmap Bro etait le studio qui faisait de l'Atamiga (de très haut niveau)  techniquement ?

Les jeux etaient quasi pareil sur les deux supports, c'était assez étonnant.

Certains pourraient penser qu'ils n'ont jamais vraiment exploité l'Amiga...

[tapomag]

Speedball 2, un de mes jeux de foot favoris. Mais je déteste les jeux de foot, ça doit être pour ça.

Il évoque effectivement le « rugball » de Cobra, lui même plus que fortement inspiré du film « Rollerball » avec James Caan (RIP).

[drfloyd]

j'ai aimé Speedball 2, mais je n'ai pas retrouvé le fun et le charme du 1.... surement car il n'y avait plus l'effet découverte.

[dav1974]

Pareil, ou j'etais trop vieux a la sortie du 2.

[epc35]

Peut on dire que Bitmap Bro etait le studio qui faisait de l'Atamiga (de très haut niveau)  techniquement ?

Les jeux etaient quasi pareil sur les deux supports, c'était assez étonnant.

Certains pourraient penser qu'ils n'ont jamais vraiment exploité l'Amiga...

La patte graphique jouait beaucoup, comme pour les jeux Psygnosis.

Ils ont vraiment exploité le ST, avec des bons graphismes, du scrolling, et de la bonne musique.

Clairement, ils sont en dessous de ce qui se faisait de vraiment technique sur Amiga.

[epc35]

J'aime bien Cadaver, je trouve qu'il a relancé les jeux style Knight Lore qui semblaient disparaitre sur 16 bits.

La, encore, la technique est pas top, mais le graphisme fait le job.

[epc35]

J'ai surtout connu Xenon, ca avait été une claque, on croyait que le ST était "unstoppable", franchement ils avaient placé la barre haut, le jeu est sorti en arcade aussi.

[oiseau de proie]

j'ai aimé Speedball 2, mais je n'ai pas retrouvé le fun et le charme du 1.... surement car il n'y avait plus l'effet découverte.

Le gros problème de Speedball2 c'est qu'ils n'ont pas réussi à trouver le juste milieu, un bon équilibre avec toutes les nouveautés qu'ils ont apportés, du coup il y a trop de failles dans le gameplay pour gagner facilement. On était arrivé à un point qu'il n'était même plus nécessaire de marquer des buts pour gagner !
Bref les premières minutes de jeu c'est l'effet WOW (réalisation, multitudes d'options, etc.) et puis après quelques heures de jeux et bien tu te rends compte que tu préfères jouer au premier opus.
Cela dit, ce dernier est plus élitiste donc pour le grand public, l'épisode 2 est plus attirant, il est plus facile.
Le mode Entraîneur est par contre sympa, une nouveauté intéressante!

[oiseau de proie]

Magic Pocket, il y avait de bonnes idées mais tout était fait pour rendre le jeu mou, la vitesse du perso, sa façon de balancer des choses et l'absence de musique qui ne rend pas le jeu entrainant.

D'ailleurs la non présence de musiques in game est un des gros problèmes de tous leurs jeux sur ST, à partir du moment où ils n'ont plus loué les services de David Whitakker, il manquait quelque chose.
Une musique digit d'intro charismatique, c'est cool, ça fait hyp, c'est vendeur mais après il y a un vide.
Elles étaient tellement classes dans Xenon1 et Speedball1!

[bananolu]

Rahh lala ! Xenon 2 et Speedball (avec Nord & South) sont les premiers jeux 16bits découverts chez un pote qui venait de recevoir un 520 STF (oui, avec le petit écran couleur 12" qui semble faire le double dans les souvenirs) quand j'officiais encore en Amstrad CPC 6128 à la maison ...

Je n'ai pas encore fini de ramasser ma langue en repensant à cette claque.

Et après, effectivement je confirme que Cadaver est un jeu grandiose que j'ai écumé plus tard sur STE, et bien que je ne me souvienne plus d'avoir fini sa suite The Payoff, j'ai encore un classeur avec des plans et des notes prises en jeu. Avec les potes, on s'était même appelés "The Cadaver Union" en hommage et on a signé des démos plus tard sur PC...

Tiens au fait, je me trompe peut-être mais il me semblait qu'après la période Renegade, on pouvait retrouver les talents de l'équipe chez Sensible Software (Sensible Soccer, Cannon Fodder, Z...) ? En tous cas je trouve une parenté dans les choix graphiques et musicaux.

[Yoyost]

Peut on dire que Bitmap Bro etait le studio qui faisait de l'Atamiga (de très haut niveau)  techniquement ?

Les jeux etaient quasi pareil sur les deux supports, c'était assez étonnant.

Certains pourraient penser qu'ils n'ont jamais vraiment exploité l'Amiga...

SB1 était en overscan sur Amiga et SB 2 et Chaos Engine étaient en 32 couleurs, et avec beaucoup plus de détails visuels. Donc non, ils ont quand même pu tenir compte des capacités des bécanes.

[Templeton]

Peut on dire que Bitmap Bro etait le studio qui faisait de l'Atamiga (de très haut niveau)  techniquement ?

Les jeux etaient quasi pareil sur les deux supports, c'était assez étonnant.

Certains pourraient penser qu'ils n'ont jamais vraiment exploité l'Amiga...

SB1 était en overscan sur Amiga et SB 2 et Chaos Engine étaient en 32 couleurs, et avec beaucoup plus de détails visuels. Donc non, ils ont quand même pu tenir compte des capacités des bécanes.

Speed Ball 2 est le SEUL jeu des frères pixels sur Amiga 500 à utiliser 5 bitplans (donc 32 couleurs max par lignes) pendant et hors jeu. 

Chaos Engine utilise le mode 5 bitplans uniquement pour afficher les images hors jeu (menu, presentation, game over, etc).
Pendant le jeu c'est 4 bitplans (donc 16 couleurs) avec un changement de palette en bas de l'écran pour le Hud, exactement comme sur le ST/ STe (donc "32 couleurs" avec bidouille). Et il n' y avait pas plus de détails visuels contrairement à Speed Ball 2.

[drfloyd]

Temp, toi qui est expert 68000 et développeur de haut niveau : on a l'impression que les Bitmap Bro avaient mis au point un moteur de jeu compatible ST/Amiga pour dév au plus vite sur les 2 supports, non ?

[Yoyost]

Ah oui en effet, je viens de revoir les deux versions. Au passage, l'intro de la version cd 32 faisait son petit effet.

[Templeton]

Temp, toi qui est expert 68000 et développeur de haut niveau : on a l'impression que les Bitmap Bro avaient mis au point un moteur de jeu compatible ST/Amiga pour dév au plus vite sur les 2 supports, non ?

Je ne pense pas. Ce n'est pas difficile de porter un jeu sur Amiga si la base viens du ST (surtout si le code est pensé pour la portabilité).

Le corps du programme est le même (comme les outils de compilations), il faut juste changer les entrées/sorties  (Audio, organisations des Bitplans, routines IkBD).

[Jacques Atari]

Si j'ai le temps, je ferai peut-être aussi les portages de ces jeux sur les autres plateformes. C'est souvent pas très bon, comme Xenon 2 sur Master System. Quand il y a trop de sprites à l'écran, votre cadence de tir diminue...

[kawickboy]

Magic Pockets est sorti récemment sur Megadrive et Dreamcast par Pixelheart. Chaos Engine 2 était même prévu (des précommandes avaient été commencées) mais leur développeur n'a pas pu porter le jeu.

Les Bitmap Brothers ont bossé sur C64 aussi, je pense aux 2 Speedball.

[dlfrsilver]

Magic Pockets est sorti récemment sur Megadrive et Dreamcast par Pixelheart. Chaos Engine 2 était même prévu (des précommandes avaient été commencées) mais leur développeur n'a pas pu porter le jeu.

Les Bitmap Brothers ont bossé sur C64 aussi, je pense aux 2 Speedball.

Le seul jeu des BB qui a floppé c'est Magic Pockets. Ils en ont vendu 5000 copies sur les 3 formats 16 bits (AM-ST-PC).

Tout les autres se sont très bien vendus (y compris Cadaver, très bien noté, et très facilement trouvable en occasion, que ce soit en version boite retail ou compilation).

Par ailleurs, Cadaver comme tout programme à succès a eu 3 révisions différentes du programme (bugfix, etc).

La meilleure version du jeu, et la plus complète est celle-ci :

 

La version Kixx possède non seulement le data disk the payoff, mais en plus c'est la toute dernière révision du programme.

[Jacques Atari]

[kawickboy]

Et les versions des différentes compilations de cadaver elles reprennent des releases plus avancées ? Le changelog est identique Amiga/ST d'ailleurs sur ces versions ?

[dlfrsilver]

Et les versions des différentes compilations de cadaver elles reprennent des releases plus avancées ? Le changelog est identique Amiga/ST d'ailleurs sur ces versions ?

L'Amiga a eu 3 versions : 

- v0.01: Version Imageworks (Retail). Buggé, protégé contre la copie, utilise une disquette MFM pour
sauvegarder.
- v1.03: Version Renegade/Bitmap bros (Compilation BB ?). Buggé, protégé contre la copie, utilise une disquette
MFM pour sauvegarder.
- v1.03: Version Renegade/Bitmap bros release (KIXX). Non protégé, débuggé, utilise une disquette
AmigaDOS pour sauvegarder (bien mieux).

Concernant la version ST, j'ai préservé la version v0.01 datée du 08/08/90 (version Imageworks).

On verra si ils ont fait une mise à jour sur la version Kixx pour ST (je dois la recevoir dans pas longtemps).

Le changelog est le même, puisque le code est partagé entre la version ST et Amiga. La seule différence, c'est que la version ST utilise un format secteur pour la sauvegarde dès le début (sur Amiga, cette fonction a été abandonnée pour un format standard).

[kawickboy]

Il y a eu une compilation Ubi Soft aussi Quest & Glory je crois. Pas certain que les versions crackées ou patchés HDD aient tenu compte de ces mises à jour.

D'autres jeux Bitmap Brothers ont connu des mises à jour de ce jour ?

[rhod-atari]

Speedball 2 , je foutais la branlée a pas mal de monde.

Cadaver, je crois qu'avec un pote, on a jamais réussi à le finir. on était bloqué à un moment.