JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
la version Lynch de Dune, il faudrait que je la regarde à nouveau mais je n'ai pas un bon souvenir non plus... et oui les effets sont totalement affreux aujourd'hui et n'étaient pas la crème à l'époque non plus
d'où l'importance de regarder dans une version remaster si possible
d'où l'importance de regarder dans une version remaster si possible
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je l'ai tenté 2 fois dans ma vie, je n'ai jamais réussi à dépasser la première heure. Et c'est rare que j'abandonne un film après l'avoir entamé.
Un de mes meilleurs amis est un énorme fan des bouquins, et pour lui le film est un pur navet.
Un de mes meilleurs amis est un énorme fan des bouquins, et pour lui le film est un pur navet.
Carzou- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Carzou a écrit:
Un de mes meilleurs amis est un énorme fan des bouquins, et pour lui le film est un pur navet.
oui c'est souvent ce qui ressort des commentaires de puristes ou des lecteurs de l’œuvre littéraire
donc là du coup, espérons que ce nouveau Dune donne une autre impression au final !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dune, c'est un film raté avec une super histoire.
Je comprends que les mecs soient fans de l'univers (je parle de la vieille version), mais le film est le summum du kitsch de l’époque.
Je le regarde de temps en temps, je l'aime bien...surtout pour les acteurs principaux.parce que sinon c'est vraiment trop surjoué.
J'ai maté "jolt" avec kate1974 (amazon)...ptin qué bonasse , elle vieilli bien la ptite kate ! Voila, c'est tout ce que j'ai retenu du film.
Je comprends que les mecs soient fans de l'univers (je parle de la vieille version), mais le film est le summum du kitsch de l’époque.
Je le regarde de temps en temps, je l'aime bien...surtout pour les acteurs principaux.parce que sinon c'est vraiment trop surjoué.
J'ai maté "jolt" avec kate1974 (amazon)...ptin qué bonasse , elle vieilli bien la ptite kate ! Voila, c'est tout ce que j'ai retenu du film.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
haha oui j'ai noté ce "jolt"
car moi aussi j'aime bien Kate et on a 1 an d'écart
c'est ma génération !
car moi aussi j'aime bien Kate et on a 1 an d'écart
c'est ma génération !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de regarder A call to spy, bof bof , je m'attendais à mieux vu le pitch mais je ne le recommande pas, trop de longueurs à mon gout et le doublage pas formidable.
Lequintal- Interne
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Localisation : 78
Date d'inscription : 20/10/2007
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Braquage à L'italienne ...
The Italian Job (aka Braquage à L'italienne) c'est un film de braquage honnête et plutôt divertissant, mais inoffensif et terriblement lisse. F. Gary Gray et ses scénaristes reprennent ici la formule du Ocean Eleven de Steven Soderbergh, à savoir le remake d'un film de braquage qui se repose essentiellement sur un casting cinq étoiles. Ici on se contente d'actualiser un peu le scénario et de moderniser la réalisation pour la nouvelle génération n'ayant pas connu le film original de 1969 avec Michael Caine.
Le scénario est bien ficelé (même si ça manque de rebondissements), les personnages remplissent leurs fonctions (même si toutes leurs actions sont très prévisibles) et les scènes de braquages sont spectaculaires (même s'il y a un gros ventre mou au milieu du film). A mettre cependant au crédit du film, le réalisateur n'abuse pas des CGI et semble privilégier le plus possible les effets pratiques. Et puis la direction artistique du film est très réussie. Les décors sont très réalistes dans le moindre détail, la photographie est belle et la réalisation est soignée.
Côté casting, l'atout charme du film Charlize Theron est magnifique, Jason Statham est toujours autant charismatique et Seth Green est très drôle en nerd de service. Par contre Mark Wahlberg est tellement fade et pas du tout crédible dans le rôle du "cerveau" du groupe. J'ai rien contre lui et même au contraire, je l'aime bien bien (il est génial dans Boogie Night et dans The Departed), mais là il n'est pas du tout impliqué dans le "job". Quant à Edward Norton, il assure le strict minimum en bad guy et se montre plutôt désintéressé par le rôle. On ne sera pas du tout surpris d'apprendre quelques années plus tard, qu'il a fait ce film contraint et forcé par un contrat avec la Paramount.
Et puis il y a les Mini Cooper, un personnage à part entière dans le film, mais à trop vouloir les mettre en avant, ça en devient soulant ... sérieux, on dirait une pub. Non mais sérieusement, tous ses placements de produits, c'est une vraie plaie dans le cinéma de ces 20 ou 30 dernières années. Alors certes, ça a toujours existé, mais là ils abusent.
En fait, y'a pas grand chose à dire sur Braquage à l'italienne tellement c'est un divertissement passe partout, qui ne tente pas grand chose (voir rien du tout) et se contente du strict minimum. Ceci dit, il fait le job !
The Italian Job (aka Braquage à L'italienne) c'est un film de braquage honnête et plutôt divertissant, mais inoffensif et terriblement lisse. F. Gary Gray et ses scénaristes reprennent ici la formule du Ocean Eleven de Steven Soderbergh, à savoir le remake d'un film de braquage qui se repose essentiellement sur un casting cinq étoiles. Ici on se contente d'actualiser un peu le scénario et de moderniser la réalisation pour la nouvelle génération n'ayant pas connu le film original de 1969 avec Michael Caine.
Le scénario est bien ficelé (même si ça manque de rebondissements), les personnages remplissent leurs fonctions (même si toutes leurs actions sont très prévisibles) et les scènes de braquages sont spectaculaires (même s'il y a un gros ventre mou au milieu du film). A mettre cependant au crédit du film, le réalisateur n'abuse pas des CGI et semble privilégier le plus possible les effets pratiques. Et puis la direction artistique du film est très réussie. Les décors sont très réalistes dans le moindre détail, la photographie est belle et la réalisation est soignée.
Côté casting, l'atout charme du film Charlize Theron est magnifique, Jason Statham est toujours autant charismatique et Seth Green est très drôle en nerd de service. Par contre Mark Wahlberg est tellement fade et pas du tout crédible dans le rôle du "cerveau" du groupe. J'ai rien contre lui et même au contraire, je l'aime bien bien (il est génial dans Boogie Night et dans The Departed), mais là il n'est pas du tout impliqué dans le "job". Quant à Edward Norton, il assure le strict minimum en bad guy et se montre plutôt désintéressé par le rôle. On ne sera pas du tout surpris d'apprendre quelques années plus tard, qu'il a fait ce film contraint et forcé par un contrat avec la Paramount.
Et puis il y a les Mini Cooper, un personnage à part entière dans le film, mais à trop vouloir les mettre en avant, ça en devient soulant ... sérieux, on dirait une pub. Non mais sérieusement, tous ses placements de produits, c'est une vraie plaie dans le cinéma de ces 20 ou 30 dernières années. Alors certes, ça a toujours existé, mais là ils abusent.
En fait, y'a pas grand chose à dire sur Braquage à l'italienne tellement c'est un divertissement passe partout, qui ne tente pas grand chose (voir rien du tout) et se contente du strict minimum. Ceci dit, il fait le job !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
dav1974 a écrit:Dune, c'est un film raté avec une super histoire.
Je comprends que les mecs soient fans de l'univers (je parle de la vieille version), mais le film est le summum du kitsch de l’époque.
Je le regarde de temps en temps, je l'aime bien...surtout pour les acteurs principaux.parce que sinon c'est vraiment trop surjoué.
J'ai maté "jolt" avec kate1974 (amazon)...ptin qué bonasse , elle vieilli bien la ptite kate ! Voila, c'est tout ce que j'ai retenu du film.
non, ce n'etait pas si kitsch a l'epoque.... il faut se replacer en 1984.
Un film ultra kitsch c'etait Flash Gordon par exemple.
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Attention chef d'œuvre absolu, Baby Driver ...
(oui je sais, j'abuse du qualificatif, mais là c'est totalement justifié)
Edgar Wright est l'un de mes réalisateurs préféré parmi ceux ayant percé ces 20 dernières années. J'aime énormément la trilogie Cornetto (surtout le second, Hot Fuzz), mais j'aime encore plus Scott Pilgrim, clairement l'un de mes 2 ou 3 film préféré des années 2010. Vous imaginez donc à quel point j'étais tout excité à l'idée de voir le dernier rejeton du réalisateur, soit disant le film de la maturité et l'œuvre somme de toute une vie. Vais-je être une nouvelle fois déçu après autant d'attentes et après voir lu/entendu autant de critiques dithyrambiques ? Autant le dire tout de suite, non seulement je n'ai pas été déçu ... mais le film a réussi à surpasser des attentes, qui pourtant me concernant, étaient démesurées.
Baby Driver c'est l'histoire d'Ansel Elgort, un jeune homme (la vingtaine d'années) nommé Baby qui a subi un accident plus jeune lui conférant des acouphènes constants, acouphènes qu'il ne peut "calmer" que lorsqu'il met ses écouteurs et écoute sa playlist sur son iPod. En outre, c'est un Driver qui officie comme chauffeur dans des braquages de banques. C'est alors que pour sa dernière mission pour son employeur (Kevin Spacey), il rencontre et tombe amoureux de Déborah (Lily James) et c'est là que les ennuis commencent pour lui (et pour elle aussi).
C'est en 1995 qu'Edgar Wright a eu l'idée de Baby Driver, un film dont l'action est entièrement guidée par la musique. Mais ce n'est qu'en 2007 qu'il a commencé à plancher sérieusement sur le scénario pour le livrer aux studio en 2011. C'est donc un film murement réfléchis, peaufiné à l'extrême, storyboardé dans le moindre détail ... et ça se voit. Il s'est passé 21 ans entre l'idée qui a germé dans sa tête et la sortie du film au cinéma, 21 années qui auront été nécessaires pour accoucher d'un pur chef d'œuvre de mise en scène. D'un point de vue purement formel, c'est tout simplement hallucinant. Tout est minuté, monté, découpé à la seconde prés. Je n'ai jamais vu de séquences de braquages et de poursuites en voitures, aussi folles furieuse que dans Baby Driver. Les cascades sont incroyables, vraiment c'est du jamais vu. Et plus incroyable encore, c'est que tout ça a été fait pour de vrai. Tout est réalisé en effets pratiques, avec des vrais cascadeurs et quasiment sans CGI. Un immense remerciement pour les cascadeurs qui visiblement se sont surpassés sur les cascades, tellement elles sont impressionnantes. Je n'ai jamais vu de pilotes faire ce qu'ils font dans ce film, pas même dans Drive ou Fury Road. Quant aux CGI, ils sont tellement discrets, qu'ils en deviennent invisibles.
Pour Edgard Wright, ça a du être un cauchemar à filmer tout ça. Et encore cauchemardesque a dû être l'étape du montage et du découpage des plans avec la musique. Non seulement visuellement c'est du jamais vu, mais en plus il fait tout ça rythmé avec la musique du film. Tout le film ou presque, est monté avec la musique du film. Sur 1h50 il y a maximum 10 à 15 minute sans musique, souvent de courtes scénettes qui font office de transition entre deux grosses scènes d'action. On est devant une véritable comédie musicale ou plutôt un film d'action de braquage de comédie musicale. En fait ce film ne rentre dans aucune case, c'est un véritable ovni.
Côté casting, Ansel Elgort est parfait. Il est très attendrissant dans son apparente innocence et on a aucune peine à s'identifier à lui. Quant à Lili James, son jeu colle parfaitement avec celui de son partenaire masculin et tous les deux forment un couple très harmonieux. Du côté des bad guy, c'est du lourd avec pas moins de trois acteurs oscarisés, le très charismatique Kevin Spacey, le fou furieux Jamie Foxx et Paul Williams (le formidable Swan de Phantom of the Paradise) en guest surprise. Mais ce n'est pas tout, le film nous offre aussi une belle brochette de sales gueules tous plus badass les l'un que les autres, Jon Hamm, Jon Bernthal, Flea des Red Hot Chili Peppers entres beaucoup d'autres. Et puis il y a la très belle Eliza Gonzalez qui avec Jon Hamm forment un couple de braqueurs absolument génial.
Non vraiment, Baby Driver est presque sans défauts et on en ressort le souffle coupé. On pourrait juste lui reprocher d'être un peu moins fort émotionnellement que Scott Pilgrim, mais sinon c'est une grande réussite ... non, une prodigieuse réussite. C'est un roller-coaster ultra généreux, bourré d'action, d'humour et avec une pointe de sentiments. Baby Drive, c'est complètement dingue et c'est à voir absolument ... non, de toute urgence.
(oui je sais, j'abuse du qualificatif, mais là c'est totalement justifié)
Edgar Wright est l'un de mes réalisateurs préféré parmi ceux ayant percé ces 20 dernières années. J'aime énormément la trilogie Cornetto (surtout le second, Hot Fuzz), mais j'aime encore plus Scott Pilgrim, clairement l'un de mes 2 ou 3 film préféré des années 2010. Vous imaginez donc à quel point j'étais tout excité à l'idée de voir le dernier rejeton du réalisateur, soit disant le film de la maturité et l'œuvre somme de toute une vie. Vais-je être une nouvelle fois déçu après autant d'attentes et après voir lu/entendu autant de critiques dithyrambiques ? Autant le dire tout de suite, non seulement je n'ai pas été déçu ... mais le film a réussi à surpasser des attentes, qui pourtant me concernant, étaient démesurées.
Baby Driver c'est l'histoire d'Ansel Elgort, un jeune homme (la vingtaine d'années) nommé Baby qui a subi un accident plus jeune lui conférant des acouphènes constants, acouphènes qu'il ne peut "calmer" que lorsqu'il met ses écouteurs et écoute sa playlist sur son iPod. En outre, c'est un Driver qui officie comme chauffeur dans des braquages de banques. C'est alors que pour sa dernière mission pour son employeur (Kevin Spacey), il rencontre et tombe amoureux de Déborah (Lily James) et c'est là que les ennuis commencent pour lui (et pour elle aussi).
C'est en 1995 qu'Edgar Wright a eu l'idée de Baby Driver, un film dont l'action est entièrement guidée par la musique. Mais ce n'est qu'en 2007 qu'il a commencé à plancher sérieusement sur le scénario pour le livrer aux studio en 2011. C'est donc un film murement réfléchis, peaufiné à l'extrême, storyboardé dans le moindre détail ... et ça se voit. Il s'est passé 21 ans entre l'idée qui a germé dans sa tête et la sortie du film au cinéma, 21 années qui auront été nécessaires pour accoucher d'un pur chef d'œuvre de mise en scène. D'un point de vue purement formel, c'est tout simplement hallucinant. Tout est minuté, monté, découpé à la seconde prés. Je n'ai jamais vu de séquences de braquages et de poursuites en voitures, aussi folles furieuse que dans Baby Driver. Les cascades sont incroyables, vraiment c'est du jamais vu. Et plus incroyable encore, c'est que tout ça a été fait pour de vrai. Tout est réalisé en effets pratiques, avec des vrais cascadeurs et quasiment sans CGI. Un immense remerciement pour les cascadeurs qui visiblement se sont surpassés sur les cascades, tellement elles sont impressionnantes. Je n'ai jamais vu de pilotes faire ce qu'ils font dans ce film, pas même dans Drive ou Fury Road. Quant aux CGI, ils sont tellement discrets, qu'ils en deviennent invisibles.
Pour Edgard Wright, ça a du être un cauchemar à filmer tout ça. Et encore cauchemardesque a dû être l'étape du montage et du découpage des plans avec la musique. Non seulement visuellement c'est du jamais vu, mais en plus il fait tout ça rythmé avec la musique du film. Tout le film ou presque, est monté avec la musique du film. Sur 1h50 il y a maximum 10 à 15 minute sans musique, souvent de courtes scénettes qui font office de transition entre deux grosses scènes d'action. On est devant une véritable comédie musicale ou plutôt un film d'action de braquage de comédie musicale. En fait ce film ne rentre dans aucune case, c'est un véritable ovni.
Côté casting, Ansel Elgort est parfait. Il est très attendrissant dans son apparente innocence et on a aucune peine à s'identifier à lui. Quant à Lili James, son jeu colle parfaitement avec celui de son partenaire masculin et tous les deux forment un couple très harmonieux. Du côté des bad guy, c'est du lourd avec pas moins de trois acteurs oscarisés, le très charismatique Kevin Spacey, le fou furieux Jamie Foxx et Paul Williams (le formidable Swan de Phantom of the Paradise) en guest surprise. Mais ce n'est pas tout, le film nous offre aussi une belle brochette de sales gueules tous plus badass les l'un que les autres, Jon Hamm, Jon Bernthal, Flea des Red Hot Chili Peppers entres beaucoup d'autres. Et puis il y a la très belle Eliza Gonzalez qui avec Jon Hamm forment un couple de braqueurs absolument génial.
Non vraiment, Baby Driver est presque sans défauts et on en ressort le souffle coupé. On pourrait juste lui reprocher d'être un peu moins fort émotionnellement que Scott Pilgrim, mais sinon c'est une grande réussite ... non, une prodigieuse réussite. C'est un roller-coaster ultra généreux, bourré d'action, d'humour et avec une pointe de sentiments. Baby Drive, c'est complètement dingue et c'est à voir absolument ... non, de toute urgence.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Drive et Baby Driver ne boxent clairement pas dans la même catégorie, mais toujours est-il que tous les 2, ils sont clairement dans mon top 10 de ces 10 dernières années ... peut-être même bien dans mon top 5.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Le Prix de la loyauté ...
Avec Pride and Glory (aka Le Prix de la loyauté), on se retrouve quelque part entre Training day et We own the night. Gavin O’Connor a bien du mal à se situer et semble naviguer à vue. A-t-il voulu faire un film qui explore les relations conflictuelles au sein d'une famille de flics ou est-ce un film sur la corruption au sein de la police ? A force de naviguer entre les deux sujet, il finit par les survoler. Et puis petit aparté, "Pride and Glory" quel titre pompeux ! Pour une fois, je préfère le titre français du film "Le Prix de la loyauté" qui définit bien les relations au sein de cette famille de flics et plus particulièrement du personnage incarné par Edward Norton.
Voilà le tableau familial, le père (Jon Voight) est flic, les deux fils (Edward Norton et Noah Emmerich) sont flics et la fille est mariée à un flics (Colin Farrell). Cette jolie photo de famille au prime abord idyllique, va s'assombrir lorsqu'ils vont se retrouver mêlés à une affaire de drogue et de corruption. Le scénario se résume en deux phrases et tout ça, c'est du "déjà vu" mille fois, ça manque de rythme et il n'y a aucun rebondissements.
Clairement, le film ne mise pas sur son scénario. Non, il mise plutôt sur son ambiance très soignée qui privilégie l'ultra réalisme au spectaculaire. Le film est quelque peu brouillon dans sa mise en scène et aurait mérité une ou deux étapes d'écritures supplémentaires, mais toujours est-il que les intentions du réalisateur sont sincères. Il veut faire un film de flics réaliste et poignant et ça il y parvient. Il montre à quel point la frontière entre flics et voyous est mince et comment certains franchissent allègrement les limites qui régissent leur profession, ceci sans la moindre concession, sans la moindre complaisance à leurs égards de la part du réalisateur. Clairement le gars aime les flic et les hommes qu'il filme, des hommes avec leurs fêlures, leurs mauvaises tentations, leurs bonnes intentions ... bref, tout ce qui justifie leur choix de vie.
L'intérêt du film repose aussi beaucoup sur les épaules de ses deux stars tête d'affiche. Edward Norton "le bon flic" nous montre que c'est un excellent acteur, lorsqu'il s'investit dans son rôle (ce qui n'est vraiment pas toujours le cas) et Colin Farrell "le sale flic" trouve le bon dosage dans un rôle pourtant très casse gueule. Quant à Noah Emmerich "le capitaine courage" il se met au diapason de ses deux illustres partenaires aux noms plus ronflants que le sien. Mais c'est Jon Voigt, décidément un immense acteur, qui impressionne le plus en patriarche fort comme un chêne. Quant aux rôles féminins, les femmes de flics, elles sont malheureusement mises au second voir au troisième plan. Le Prix de la loyauté c'est clairement un film de bonhommes, fait par des bonhommes pour des bonhommes.
Bref, Le Prix de la loyauté est un film de flics qui ne révolutionne rien, peut-être un peu trop propre et lisse, mais c'est un film qui veut bien faire et qui le fait plutôt bien.
Avec Pride and Glory (aka Le Prix de la loyauté), on se retrouve quelque part entre Training day et We own the night. Gavin O’Connor a bien du mal à se situer et semble naviguer à vue. A-t-il voulu faire un film qui explore les relations conflictuelles au sein d'une famille de flics ou est-ce un film sur la corruption au sein de la police ? A force de naviguer entre les deux sujet, il finit par les survoler. Et puis petit aparté, "Pride and Glory" quel titre pompeux ! Pour une fois, je préfère le titre français du film "Le Prix de la loyauté" qui définit bien les relations au sein de cette famille de flics et plus particulièrement du personnage incarné par Edward Norton.
Voilà le tableau familial, le père (Jon Voight) est flic, les deux fils (Edward Norton et Noah Emmerich) sont flics et la fille est mariée à un flics (Colin Farrell). Cette jolie photo de famille au prime abord idyllique, va s'assombrir lorsqu'ils vont se retrouver mêlés à une affaire de drogue et de corruption. Le scénario se résume en deux phrases et tout ça, c'est du "déjà vu" mille fois, ça manque de rythme et il n'y a aucun rebondissements.
Clairement, le film ne mise pas sur son scénario. Non, il mise plutôt sur son ambiance très soignée qui privilégie l'ultra réalisme au spectaculaire. Le film est quelque peu brouillon dans sa mise en scène et aurait mérité une ou deux étapes d'écritures supplémentaires, mais toujours est-il que les intentions du réalisateur sont sincères. Il veut faire un film de flics réaliste et poignant et ça il y parvient. Il montre à quel point la frontière entre flics et voyous est mince et comment certains franchissent allègrement les limites qui régissent leur profession, ceci sans la moindre concession, sans la moindre complaisance à leurs égards de la part du réalisateur. Clairement le gars aime les flic et les hommes qu'il filme, des hommes avec leurs fêlures, leurs mauvaises tentations, leurs bonnes intentions ... bref, tout ce qui justifie leur choix de vie.
L'intérêt du film repose aussi beaucoup sur les épaules de ses deux stars tête d'affiche. Edward Norton "le bon flic" nous montre que c'est un excellent acteur, lorsqu'il s'investit dans son rôle (ce qui n'est vraiment pas toujours le cas) et Colin Farrell "le sale flic" trouve le bon dosage dans un rôle pourtant très casse gueule. Quant à Noah Emmerich "le capitaine courage" il se met au diapason de ses deux illustres partenaires aux noms plus ronflants que le sien. Mais c'est Jon Voigt, décidément un immense acteur, qui impressionne le plus en patriarche fort comme un chêne. Quant aux rôles féminins, les femmes de flics, elles sont malheureusement mises au second voir au troisième plan. Le Prix de la loyauté c'est clairement un film de bonhommes, fait par des bonhommes pour des bonhommes.
Bref, Le Prix de la loyauté est un film de flics qui ne révolutionne rien, peut-être un peu trop propre et lisse, mais c'est un film qui veut bien faire et qui le fait plutôt bien.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater La Splendeur des Amberson, second film d'Orson Welles après Citizen Kane ...
La Splendeur des Amberson s'inscrit dans la parfaite continuité artistique de Citizen Kane, un film d'art et d'essai hautement expérimental qui brille de mille feux par sa mise en scène. C'est aussi l'adaptation d'un roman dont le récit raconte la grandeur et la décadence des Amberson, une grande famille bourgeoise américaine de la fin du XIXe siècle.
Eugène Morgan (Joseph Cotten) aime Isabel Amberson (Dolores Costello), mais celle-ci lui préfère Wilbur Minafer et de cet union nait un fils tyrannique George Minafer (Tim Holt). Des années plus tard, plus de 20 ans plus tard, Eugène devenu veuf ainsi que sa fille Lucy Morgan (Anne Baxter) reviennent dans la demeure des Amberson et George tombe tout de suite amoureux de Lucy.
C'est simple, le film est splendide, tous les plans son magnifiques, la demeure est majestueuse avec son monumental escalier central qui semble irréel. Tous les plans sont composés dans le moindre des détails, avec les plus beaux fondus enchainés séparant les séquences qui m'aient été donnés de voir. Et comme dans Citizen Kane les plans séquences sont composés sur deux voir trois plans, c'est une véritable prouesse technique pour un film de 1942.
Et puis si sur la forme La Splendeur des Amberson est peut-être un peu moins flamboyant que Citizen Kane, sur le fond il lui est en tout point supérieur. Le film est raconté en deux actes, on nous présente d'abord la "splendeur" des Amberson qui montent dans la hiérarchie de la haute société, puis la "déchéance" des Amberson qui se voient renversés de leur trône. Il est maintenant avéré qu'Orson Welles avait écrit puis tourné un troisième acte qui parachevait la chute des Amberson, mais elle a été coupée du montage final par le studio la jugeant trop déprimante. C'est vraiment dommage car l'histoire racontée ici et ses personnages sont passionnants et on sent bien qu'il manque une conclusion à ce magnifique récit.
Côté casting, Anne Baxter (aka Neferti dans Les Dix commandements) est magnifique et on comprend tout de suite pourquoi Tim Holt tombe immédiatement amoureux d'elle dés le premier regard. Quant à Joseph Cotten, c'est un immense acteur des années 40, comme en atteste son CV : Citizen Kane, Le troisième homme, L'ombre d'un doute, Hantise ... et là une fois de plus, il déploie tout son charme au service d'un personnage terriblement séducteur et charismatique. Dolores Costello et Tim Holt sont un peu plus en retrait dans leur jeu, mais néanmoins ils développent une jolie dynamique, elle "mère aimante" et lui "fils tyrannique". Enfin, c'est Orson Welles himself qui s'attribue le rôle de narrateur.
Avec La Splendeur des Amberson, le perfectionnisme et les ambitions démesurées d'Orson Welles lui ont permis une fois de plus d'accoucher d'un chef d'œuvre, mais en se mettant les studios à dos une fois de trop (la RKO), nous nous retrouvons face à un chef d'œuvre malheureusement inachevé.
La Splendeur des Amberson s'inscrit dans la parfaite continuité artistique de Citizen Kane, un film d'art et d'essai hautement expérimental qui brille de mille feux par sa mise en scène. C'est aussi l'adaptation d'un roman dont le récit raconte la grandeur et la décadence des Amberson, une grande famille bourgeoise américaine de la fin du XIXe siècle.
Eugène Morgan (Joseph Cotten) aime Isabel Amberson (Dolores Costello), mais celle-ci lui préfère Wilbur Minafer et de cet union nait un fils tyrannique George Minafer (Tim Holt). Des années plus tard, plus de 20 ans plus tard, Eugène devenu veuf ainsi que sa fille Lucy Morgan (Anne Baxter) reviennent dans la demeure des Amberson et George tombe tout de suite amoureux de Lucy.
C'est simple, le film est splendide, tous les plans son magnifiques, la demeure est majestueuse avec son monumental escalier central qui semble irréel. Tous les plans sont composés dans le moindre des détails, avec les plus beaux fondus enchainés séparant les séquences qui m'aient été donnés de voir. Et comme dans Citizen Kane les plans séquences sont composés sur deux voir trois plans, c'est une véritable prouesse technique pour un film de 1942.
Et puis si sur la forme La Splendeur des Amberson est peut-être un peu moins flamboyant que Citizen Kane, sur le fond il lui est en tout point supérieur. Le film est raconté en deux actes, on nous présente d'abord la "splendeur" des Amberson qui montent dans la hiérarchie de la haute société, puis la "déchéance" des Amberson qui se voient renversés de leur trône. Il est maintenant avéré qu'Orson Welles avait écrit puis tourné un troisième acte qui parachevait la chute des Amberson, mais elle a été coupée du montage final par le studio la jugeant trop déprimante. C'est vraiment dommage car l'histoire racontée ici et ses personnages sont passionnants et on sent bien qu'il manque une conclusion à ce magnifique récit.
Côté casting, Anne Baxter (aka Neferti dans Les Dix commandements) est magnifique et on comprend tout de suite pourquoi Tim Holt tombe immédiatement amoureux d'elle dés le premier regard. Quant à Joseph Cotten, c'est un immense acteur des années 40, comme en atteste son CV : Citizen Kane, Le troisième homme, L'ombre d'un doute, Hantise ... et là une fois de plus, il déploie tout son charme au service d'un personnage terriblement séducteur et charismatique. Dolores Costello et Tim Holt sont un peu plus en retrait dans leur jeu, mais néanmoins ils développent une jolie dynamique, elle "mère aimante" et lui "fils tyrannique". Enfin, c'est Orson Welles himself qui s'attribue le rôle de narrateur.
Avec La Splendeur des Amberson, le perfectionnisme et les ambitions démesurées d'Orson Welles lui ont permis une fois de plus d'accoucher d'un chef d'œuvre, mais en se mettant les studios à dos une fois de trop (la RKO), nous nous retrouvons face à un chef d'œuvre malheureusement inachevé.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'en ai également profité pour revoir Citizen Kane ...
D'emblée, le soucis avec Citizen Kane pour un cinéphile qui découvre le film aujourd'hui, ce sont les attentes démesurées placées en lui et ce à cause de sa réputation de "plus grand film de tous les temps". Premier film d'Orson Welles et assurément un chef d'œuvre absolu pour bon nombre de cinéphiles, Citizen Kane fascine par bien des aspects. C'est un film qui semble être hors du temps, avec minimum 50 ans d'avance sur son temps, tellement il révolutionne tout. Non seulement il révolutionne la façon de filmer, mais aussi la façon de raconter une histoire. C'est aussi l'exemple type du film qui gagne énormément en appréciation après plusieurs visionnages. Il faut digérer la narration complexe du film la première fois qu'on le voit et les fois suivantes on peut alors mieux se concentrer sur la mise en scène qui regorge d'inventivité.
Déjà, le film commence par la fin et très vite il challenge vos neurones. L'histoire est complexe et Orson Welles ne fait rien pour vous faciliter sa compréhension. Bien au contraire, il use et abuse de la narration éclatée pour vous forcer à rester bien en alerte. Le film démarre donc avec la vision d'une immense demeure apparemment abandonnée et devant l'entrée un panneau "No trespassing", ce qui n'empêche pas la caméra d'entrer dans la propriété puis à l'intérieur de la demeure, pour finir sur un homme manifestement mourant. Allongé et en présence d'une infirmière, c'est alors que le mot prononcé par ses lèvres résonne dans notre tête "Rosebud". Le film nous raconte ensuite la vie de Kane, en commençant par son enfance et le récit va effectuer une boucle narrative, pour en conclusion répondre à la question soulevée au début film : c'est quoi Rosebud ?
A partir de là, lorsque le mot "Rosebud" est prononcé, Orson Welles cultive le mystère, il stimule tous vos sens par l'image et le son et au moyen d'une mise en scène révolutionnaire pour un film de 1941. Il ne se refuse rien, jugez plutôt : les ralentis, les accélérés, le jeu des échelles et des contrastes dans le plan, les inserts, la profondeur de champs, la caméra qui traverse le second plan, les plans désaxés qui succèdent à des plans plus classiques ... nos yeux sont tout le temps stimulés par l'image et on a pas une seule seconde de répit.
La construction en flash-back du récit avec des ruptures de temps et qui plus est, avec plusieurs niveaux de lecture, n'aide pas beaucoup le spectateurs à y voir plus claire dans tout ça ... mais si on s'accroche jusqu'à la fin, mon dieu que c'est satisfaisant. Et c'est alors qu'on comprends mieux le pourquoi du comment Citizen Kane jouit d'une réputation si flatteuse.
Toujours est-il que le film ressemble quand même à du bricolage par moments et suscite très peu d'empathie pour son personnage principal. La beauté visuelle indéniable du film, peut-être le plus beau film de tous les temps, ne fait pas oublier la froideur émotionnelle du film. A mes yeux, Citizen Kane n'est pas le chef d'œuvre absolu du septième art, ni d'ailleurs de son réalisateur. Je suis plus sensible à la direction prise dés son second film La Splendeur des Amberson, avec une mise en scène toujours aussi inventive, mais une narration plus classique et des personnages plus chaleureux.
D'emblée, le soucis avec Citizen Kane pour un cinéphile qui découvre le film aujourd'hui, ce sont les attentes démesurées placées en lui et ce à cause de sa réputation de "plus grand film de tous les temps". Premier film d'Orson Welles et assurément un chef d'œuvre absolu pour bon nombre de cinéphiles, Citizen Kane fascine par bien des aspects. C'est un film qui semble être hors du temps, avec minimum 50 ans d'avance sur son temps, tellement il révolutionne tout. Non seulement il révolutionne la façon de filmer, mais aussi la façon de raconter une histoire. C'est aussi l'exemple type du film qui gagne énormément en appréciation après plusieurs visionnages. Il faut digérer la narration complexe du film la première fois qu'on le voit et les fois suivantes on peut alors mieux se concentrer sur la mise en scène qui regorge d'inventivité.
Déjà, le film commence par la fin et très vite il challenge vos neurones. L'histoire est complexe et Orson Welles ne fait rien pour vous faciliter sa compréhension. Bien au contraire, il use et abuse de la narration éclatée pour vous forcer à rester bien en alerte. Le film démarre donc avec la vision d'une immense demeure apparemment abandonnée et devant l'entrée un panneau "No trespassing", ce qui n'empêche pas la caméra d'entrer dans la propriété puis à l'intérieur de la demeure, pour finir sur un homme manifestement mourant. Allongé et en présence d'une infirmière, c'est alors que le mot prononcé par ses lèvres résonne dans notre tête "Rosebud". Le film nous raconte ensuite la vie de Kane, en commençant par son enfance et le récit va effectuer une boucle narrative, pour en conclusion répondre à la question soulevée au début film : c'est quoi Rosebud ?
A partir de là, lorsque le mot "Rosebud" est prononcé, Orson Welles cultive le mystère, il stimule tous vos sens par l'image et le son et au moyen d'une mise en scène révolutionnaire pour un film de 1941. Il ne se refuse rien, jugez plutôt : les ralentis, les accélérés, le jeu des échelles et des contrastes dans le plan, les inserts, la profondeur de champs, la caméra qui traverse le second plan, les plans désaxés qui succèdent à des plans plus classiques ... nos yeux sont tout le temps stimulés par l'image et on a pas une seule seconde de répit.
La construction en flash-back du récit avec des ruptures de temps et qui plus est, avec plusieurs niveaux de lecture, n'aide pas beaucoup le spectateurs à y voir plus claire dans tout ça ... mais si on s'accroche jusqu'à la fin, mon dieu que c'est satisfaisant. Et c'est alors qu'on comprends mieux le pourquoi du comment Citizen Kane jouit d'une réputation si flatteuse.
Toujours est-il que le film ressemble quand même à du bricolage par moments et suscite très peu d'empathie pour son personnage principal. La beauté visuelle indéniable du film, peut-être le plus beau film de tous les temps, ne fait pas oublier la froideur émotionnelle du film. A mes yeux, Citizen Kane n'est pas le chef d'œuvre absolu du septième art, ni d'ailleurs de son réalisateur. Je suis plus sensible à la direction prise dés son second film La Splendeur des Amberson, avec une mise en scène toujours aussi inventive, mais une narration plus classique et des personnages plus chaleureux.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
C'est temps si je regarde pas mal de films old school sa fait bien rire les effets spéciaux old school et les doublage s
J'ai regardé le dentiste 1 et 2
Les poltergaiste 123
L'enfer de la rue
Whis master 1234
Ash vs évil dead la série saison 123
C'est actuel mais mdr
Les vieux évil dead 123 et lui sortie dans les années 2000 ou 2010
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
C'est le plus cartoonesque et c'est pour ça que c'est mon Evil Dead préféré !Jack O'Lantern a écrit:Evil Dead 3 est complètement décalé, voir humoristique parfois.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Marrant parce que j'adore aussi tout ce que fait Edgar Wright et...que j'ai détesté ce film, mais absolument TOUT le film!!!lessthantod a écrit:Attention chef d'œuvre absolu, Baby Driver
Edgar Wright est l'un de mes réalisateurs préféré parmi ceux ayant percé ces 20 dernières années.
Premièrement je n'ai retrouvé à aucuns moments la "patte" de Wright,grand habitué des situations rocambolesque,de l'humour régressif mais tellement jubilatoire,de ses personnages loufoques ..un film qui pour moi aurait pu être réalisé par n'importe qui d'autre sans qu'on s'en aperçoive.
Deuxièmement et c'est vraiment le plus gros point noir, je DETESTE ces films qui donnent la part belle à des ados sans aucunes raisons valable si ce n'est ratisser un peu plus large dans le public touché. Exemple simple d'un même réalisateur :
-Kick ass (film parfait) un ado se retrouve insensible à la douleur, profitant de cette situation pour rendre justice lui-même il va combattre le crime mais y laisser quelques plumes au passage (chose que le réalisateur tenait à montrer parce qu'il jugeait irresponsable d'avoir un héros tentant de faire justice lui même sans conséquences néfastes)
-kingsman (film qui se voulait sans doute parodique mais fini par se parodier lui même) un ado devient par hasard agent secret (oh son père était agent secret donc lui aussi à forcement des aptitudes!) Je simplifie mais voilà..
Je passe sur les scènes ridicules pour tester leurs compétences ou tout était faux (noyade,chien,parachute),dans la vraie vie on sait que les services secret ce ne sont pas des enfants de choeur,y compris lors des entraînements. Et on passe du gamin qui faisait n'imp à l'agent secret accompli,pouf comme ça,c'est magique! Et bah chez moi ça ne marche pas.
Et ça ne marche donc pas non plus avec Baby driver (déjà "baby" c'est un surnom,pas un nom!) qui est annoncé comme un pilote hors pair,bon ok mais pourquoi,comment???On s'en fout,il a eu un accident de voiture,il a des acouphènes et c'est le meilleur pilote donc taggle!!!
Passons donc aux autres personnages, Doc le cerveau de la bande ou le grand Spacey qui cabotine à tout va dans son rôle de méchant, oh oui je suis le méchant tu ne t'en iras pas comme ça sinon je tue ta copine mais en fait si vas y, enfuis toi et en plus prends mon fric c'est kdo..euh wait,ils ont mis les inconnus au scénar ou quoi???
Jamie "bats" Fox complètement déglingos en socio(psycho)pathe mais au moins c'est le seul qui reste constant dans ses idées, aussi simpliste soient elles, de vouloir tuer tout le monde .
Il y a aussi Bonnie and Clyde qui jouent dans le film mais pour des questions de droits d'auteur ont les a renommés
Encore une bonne brochette de cliché coté bad guy..
Dire que j'ai détesté ce film est un doux euphémisme,bourré de clichés,de situations invraisemblable,de deus ex machina,de personnages aussi peu charismatique,de mièvreries,de...bon j'arrête là, je commence à regretter de nouveau ma place de ciné.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:C'est le plus cartoonesque et c'est pour ça que c'est mon Evil Dead préféré !Jack O'Lantern a écrit:Evil Dead 3 est complètement décalé, voir humoristique parfois.
c'est clairement le meilleur des 3 films !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater La Dame de Shanghai, quatrième film d'Orson Welles ...
La Dame de Shanghai est un film étrange, qui suit à la fois les codes du film noir et du film d'aventure, deux genres qui à priori ne se marient pas très bien. Du coup le résultat est très intéressant, mais inégal. La Dame de Shanghai c'est aussi un film qui, comme La Splendeur des Amberson, a été charcuté par les studio (la Columbia cette fois-ci). On passe ainsi de 2h30 pour le premier montage d'Orson Welles, à 1h30 après les nombreuses coupes ... 60 minutes de pellicule qui se sont envolées.
Michael O'Hara (aka Orson Welles) sauve une belle inconnue Elsa Bannister (aka Rita Hayworth) d'une agression et "vous l'aurez deviné" il tombe immédiatement amoureux d'elle. Michael est ensuite engagé sur le voilier du mari d'Elsa, le célèbre et richissime avocat Arthur Bannister (Everett Sloane). C'est alors qu'une conspiration va se mettre en place et dont sera victime Michael, qui décidément n'a pas de chance dans la vie.
Le film démarre très mal, la scène de la rencontre entre Michael et Rita puis de la bagarre avec ses agresseurs, ressemble à une parodie. C'est très mal filmé, ça sonne totalement faux et c'est d'une platitude extrême. Mais dés que le personnage du mari d'Elsa entre en scène, on est tout de suite rassuré. Arthur Bannister est un excellent bad guy, rusé et étrange avec ses deux cannes qui lui confèrent une démarche peu orthodoxe. Quant à Elsa Bannister, son personnage de femme fatale se dessine peu à peu et on comprend très vite que nous avons affaire là à une véritable mante relieuse. Rita Hayworth est d'ailleurs splendide, presque trop belle pour son rôle. Quant à Orson Welles, il manie l'auto-dérision avec délectation.
Le film est très classique dans sa réalisation et dans sa narration. On est loin des "bizarreries" de Citizen Kane et à un degré moindre de La Splendeur des Amberson, deux films beaucoup plus novateurs. Mais de temps en temps on retrouve la maestria de mise en scène du maitre, notamment lorsque arrive le final et la révélation de la machination. Les 15 dernières minutes qui se déroulent dans le tribunal, puis dans chinatown pour se finir dans la fameuse scène du couloir aux miroirs, sont un régal. Le film réussi brillamment à sa sortie et nous laisse donc sur une très bonne impression. Si tous les éléments du film noir m'ont emballé, je dois dire que je suis plus circonspect par tout l'aspect film d'aventure de La Dame de Shanghai. Tout le passage sur le voilier dans les îles Caraïbes m'ont semblé être hors sujet. C'est d'ailleurs dans ce passage que la mise en scène si atypique d'Orson Welles disparait complètement.
Bref, La Dame de Shanghai est un excellent "film noir", l'atmosphère est soignée, tous les personnages sont ambigus, le récit cultive le mystère jusqu'au bout et les rouages de la machination sont parfaitement huilés ... mais j'ai moins apprécié tous les éléments du "film d'aventure", qui selon moi parasitent le film. Le film a néanmoins le bon goût de se terminer sur la fabuleuse scène des miroirs (une vraie prouesse) maintenant devenue célèbre, une scène qui sera mainte fois copiées par la suite, signe que La Dame de Shanghai est bien un grand film.
La Dame de Shanghai est un film étrange, qui suit à la fois les codes du film noir et du film d'aventure, deux genres qui à priori ne se marient pas très bien. Du coup le résultat est très intéressant, mais inégal. La Dame de Shanghai c'est aussi un film qui, comme La Splendeur des Amberson, a été charcuté par les studio (la Columbia cette fois-ci). On passe ainsi de 2h30 pour le premier montage d'Orson Welles, à 1h30 après les nombreuses coupes ... 60 minutes de pellicule qui se sont envolées.
Michael O'Hara (aka Orson Welles) sauve une belle inconnue Elsa Bannister (aka Rita Hayworth) d'une agression et "vous l'aurez deviné" il tombe immédiatement amoureux d'elle. Michael est ensuite engagé sur le voilier du mari d'Elsa, le célèbre et richissime avocat Arthur Bannister (Everett Sloane). C'est alors qu'une conspiration va se mettre en place et dont sera victime Michael, qui décidément n'a pas de chance dans la vie.
Le film démarre très mal, la scène de la rencontre entre Michael et Rita puis de la bagarre avec ses agresseurs, ressemble à une parodie. C'est très mal filmé, ça sonne totalement faux et c'est d'une platitude extrême. Mais dés que le personnage du mari d'Elsa entre en scène, on est tout de suite rassuré. Arthur Bannister est un excellent bad guy, rusé et étrange avec ses deux cannes qui lui confèrent une démarche peu orthodoxe. Quant à Elsa Bannister, son personnage de femme fatale se dessine peu à peu et on comprend très vite que nous avons affaire là à une véritable mante relieuse. Rita Hayworth est d'ailleurs splendide, presque trop belle pour son rôle. Quant à Orson Welles, il manie l'auto-dérision avec délectation.
Le film est très classique dans sa réalisation et dans sa narration. On est loin des "bizarreries" de Citizen Kane et à un degré moindre de La Splendeur des Amberson, deux films beaucoup plus novateurs. Mais de temps en temps on retrouve la maestria de mise en scène du maitre, notamment lorsque arrive le final et la révélation de la machination. Les 15 dernières minutes qui se déroulent dans le tribunal, puis dans chinatown pour se finir dans la fameuse scène du couloir aux miroirs, sont un régal. Le film réussi brillamment à sa sortie et nous laisse donc sur une très bonne impression. Si tous les éléments du film noir m'ont emballé, je dois dire que je suis plus circonspect par tout l'aspect film d'aventure de La Dame de Shanghai. Tout le passage sur le voilier dans les îles Caraïbes m'ont semblé être hors sujet. C'est d'ailleurs dans ce passage que la mise en scène si atypique d'Orson Welles disparait complètement.
Bref, La Dame de Shanghai est un excellent "film noir", l'atmosphère est soignée, tous les personnages sont ambigus, le récit cultive le mystère jusqu'au bout et les rouages de la machination sont parfaitement huilés ... mais j'ai moins apprécié tous les éléments du "film d'aventure", qui selon moi parasitent le film. Le film a néanmoins le bon goût de se terminer sur la fabuleuse scène des miroirs (une vraie prouesse) maintenant devenue célèbre, une scène qui sera mainte fois copiées par la suite, signe que La Dame de Shanghai est bien un grand film.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dommage pour toi, moi j'adhère complètement au délire.avalon471 a écrit:Dire que j'ai détesté ce film est un doux euphémisme,bourré de clichés,de situations invraisemblable,de deus ex machina,de personnages aussi peu charismatique,de mièvreries,de...bon j'arrête là, je commence à regretter de nouveau ma place de ciné.
Mais c'est vrai que c'est un film qui divise beaucoup, soit on adore soit on déteste et il n'y a pas de juste milieu.
Ceci dit le 2 est excellent aussi ...Jack O'Lantern a écrit:c'est clairement le meilleur des 3 films !lessthantod a écrit:C'est le plus cartoonesque et c'est pour ça que c'est mon Evil Dead préféré !Jack O'Lantern a écrit:Evil Dead 3 est complètement décalé, voir humoristique parfois.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
oui Ash est absolument fabuleux dans le 2 et surtout le 3 mais dans la collec bluray dans laquelle je ne garde que le très bon voir le cultissime, je n'ai que le 3
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater La Soif du mal, le chef d'œuvre absolu d'Orson Welles ...
Avec La Soif du mal, Orson Welles revient au film noir après une première incursion dans le genre pour La Dame de Shanghai. Mais à la différence de ce dernier, on retrouve dans La Soif du mal toute l'inventivité et la richesse de mise en scène de ses deux premiers films Citizen Kane et La Splendeur des Amberson. C'est le mariage parfait entre les deux mondes, le film noir et la mise en scène flamboyante d'Orson Welles.
Le film démarre sur un prodigieux plan séquence qui va suivre deux actions au niveau de la frontière mexicaine. On suit un policier haut gradé mexicain incarné par Charlton Heston (aka Mike Vargas) et Janet Leigh qui joue son épouse Susan Vargas, tous deux en partance pour un voyage de noce. En parallèle la caméra suit également un homme d'affaire et sa maitresse, qui montent tout deux dans une voiture piégée avec de la dynamite, traversent la ville mexicaine et franchissent la frontière ... et puis boum, l'explosion. Mike va devoir alors mener l'enquête en compagnie du chef de police local incarné par le monstrueux (dans tous les sens du terme) Orson Welles (aka Hank Quillan).
Très vite Susan et Mike vont devoir se séparer pour le besoin du récit et de l'enquête, Susan se retrouvant seule dans un motel, en attendant le retour de Mike parti enquêter avec Hank. La richesse des personnages, tous plus excentriques les uns des autres, la narration éclatée en différents lieux, la mise en scène ... tout m'a rappelé Pulp Fiction de Tarantino. L'ami Quentin est décidément le roi des emprunts et des citations cinématographiques. Et comme Quentin, Orson Welles est un réalisateur qui aime s'essayer à un film de genre, ici le film noir, pour le transcender par sa mise en scène. Pas un seul plan n'est minutieusement pensé, que ce soit un plan séquence, un champ-contrechamps, un plan fixe ou en mouvement, mais la caméra est toujours stable (faisant penser à un steadycam avant l'heure). Une telle richesse de mise en scène, si complexe à exécuter et à mettre en place, c'est une véritable prouesse technique pour l'époque.
Le principal intérêt du scénario est de suivre la confrontation entre Charlton Heston et Orson Welles. Mike est un flic droit et honnête qui incarne l'Amérique progressiste, même s'il est mexicain pour les besoins du scénario. Face à lui, Hank est un flic compétant, mais tyrannique, qui n'hésite pas à fabriquer de fausses preuves pour condamner les criminels. Mike incarne le présent et l'avenir, tandis que Hank incarne le passé. Hank est un personnage fascinant, bien plus intéressant que Mike. On dit d'un polar, que le film n'est jamais aussi bon que son méchant et La Soif du mal ne déroge pas à la règle. Hank est un flic détestable, obèse et ancien alcoolique, impulsif et véreux ... un flic pourri jusqu'à l'os, mais à l'intuition remarquables. C'est donc un personnage plus ambigu qu'il n'y parait au premier abord, un policier qui a perdu sa femme victime d'un crime (la seule affaire qu'il n'a jamais résolu), un policier qui a la haute réputation de ne jamais abandonner l'enquête et laisser un crime impuni, un policier qui a une relation passée et mystérieuse avec une gérante du bordel local (Marlène Dietrich) ... un personnage en tous points fascinant, quoi !
Bref, La soif du mal est un magnifique hommage au cinéma, un film qui brille de mille feux par sa mise en scène et par la richesse de ses personnages. Orson Welles a voulu tout donner pour ce film et c'est ce qu'il a fait !
Avec La Soif du mal, Orson Welles revient au film noir après une première incursion dans le genre pour La Dame de Shanghai. Mais à la différence de ce dernier, on retrouve dans La Soif du mal toute l'inventivité et la richesse de mise en scène de ses deux premiers films Citizen Kane et La Splendeur des Amberson. C'est le mariage parfait entre les deux mondes, le film noir et la mise en scène flamboyante d'Orson Welles.
Le film démarre sur un prodigieux plan séquence qui va suivre deux actions au niveau de la frontière mexicaine. On suit un policier haut gradé mexicain incarné par Charlton Heston (aka Mike Vargas) et Janet Leigh qui joue son épouse Susan Vargas, tous deux en partance pour un voyage de noce. En parallèle la caméra suit également un homme d'affaire et sa maitresse, qui montent tout deux dans une voiture piégée avec de la dynamite, traversent la ville mexicaine et franchissent la frontière ... et puis boum, l'explosion. Mike va devoir alors mener l'enquête en compagnie du chef de police local incarné par le monstrueux (dans tous les sens du terme) Orson Welles (aka Hank Quillan).
Très vite Susan et Mike vont devoir se séparer pour le besoin du récit et de l'enquête, Susan se retrouvant seule dans un motel, en attendant le retour de Mike parti enquêter avec Hank. La richesse des personnages, tous plus excentriques les uns des autres, la narration éclatée en différents lieux, la mise en scène ... tout m'a rappelé Pulp Fiction de Tarantino. L'ami Quentin est décidément le roi des emprunts et des citations cinématographiques. Et comme Quentin, Orson Welles est un réalisateur qui aime s'essayer à un film de genre, ici le film noir, pour le transcender par sa mise en scène. Pas un seul plan n'est minutieusement pensé, que ce soit un plan séquence, un champ-contrechamps, un plan fixe ou en mouvement, mais la caméra est toujours stable (faisant penser à un steadycam avant l'heure). Une telle richesse de mise en scène, si complexe à exécuter et à mettre en place, c'est une véritable prouesse technique pour l'époque.
Le principal intérêt du scénario est de suivre la confrontation entre Charlton Heston et Orson Welles. Mike est un flic droit et honnête qui incarne l'Amérique progressiste, même s'il est mexicain pour les besoins du scénario. Face à lui, Hank est un flic compétant, mais tyrannique, qui n'hésite pas à fabriquer de fausses preuves pour condamner les criminels. Mike incarne le présent et l'avenir, tandis que Hank incarne le passé. Hank est un personnage fascinant, bien plus intéressant que Mike. On dit d'un polar, que le film n'est jamais aussi bon que son méchant et La Soif du mal ne déroge pas à la règle. Hank est un flic détestable, obèse et ancien alcoolique, impulsif et véreux ... un flic pourri jusqu'à l'os, mais à l'intuition remarquables. C'est donc un personnage plus ambigu qu'il n'y parait au premier abord, un policier qui a perdu sa femme victime d'un crime (la seule affaire qu'il n'a jamais résolu), un policier qui a la haute réputation de ne jamais abandonner l'enquête et laisser un crime impuni, un policier qui a une relation passée et mystérieuse avec une gérante du bordel local (Marlène Dietrich) ... un personnage en tous points fascinant, quoi !
Bref, La soif du mal est un magnifique hommage au cinéma, un film qui brille de mille feux par sa mise en scène et par la richesse de ses personnages. Orson Welles a voulu tout donner pour ce film et c'est ce qu'il a fait !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Bob le flambeur ...
Bob le flambeur est le premier polar "un peu fauché" de JP Melville, un polar fait avec des bouts de ficelles, très particulier, très chaleureux. C'est donc un polar très différent de ceux auxquels il nous habituera par la suite, dans un style beaucoup plus âpre que pour Bob le flambeur.
Bob le flambeur c'est l'histoire d'un joueur invétéré de jeux d'argents surnommé "Bob le flambeur" et ancien gangster repenti qui s'est retiré des affaires, mais qui finira par succomber à la tentation de replonger dedans, puisqu'il va finir par planifier le braquage du casino de Deauville. Mais en fait, bien plus qu'un film de braquage, Bob le flambeur c'est surtout un film qui met en scène Paris, Pigalle, des flics et des gangsters. Le film s'intéresse beaucoup plus à ses personnages et à son lieu, qu'à la planification puis l'exécution du braquage. C'est clair que Melville est tombé amoureux de ces petits caïds sympathiques, de Montmartre et de ses nuits parisiennes, il s'attarde donc principalement là-dessus.
Bob le flambeur c'est donc en quelque sorte le portrait d'un gangster "sympathique" incarné par Roger Duchesne, au talent d'acteur dirons-nous "discutable". C'est clair qu'il en fait un poil trop dans le style du "vieux beau", mais finalement c'est ce surjeu qui le rend encore plus sympathique. Le gars semble être tout le temps en représentation, tout est un poil trop appuyé. Et face à lui on voit les début au cinéma d'Isabelle Corey, alors seulement âgée de 15 ans et sans aucune expérience du cinéma. Non vraiment, ça se voit que ce n'est pas une comédienne, toutes ses répliques elle les sort sur le même ton monotone. Par contre, elle est très à l'aise devant la caméra, elle a une gestuelle très séductrice et là encore ça renfonce ce côté très singulier du film. Et puis elle n'a que 15 ans, mais elle n'hésite pas se dénuder devant la caméra et avouons-le elle est magnifique.
On repère déjà ici le style très formaliste Melville, un mélange de plans filmés en extérieur (très réalistes) et d'autres filmés en studio (très stylisés). Tous les plans en extérieurs semblent être improvisés, un peu chaotiques, tandis que tous les plans en appartements (et donc en studio) sont manifestement ultra préparés dans le moindre détail et ils sont magnifiques. C'est là en intérieur qu'on repère donc le style de mise en scène de Melville qui fera sa renommée, un style qui sera tellement copié par la suite et encore aujourd'hui (aka les polars HK et coréens).
Bob le flambeur est un polar très singulier dans la filmographie de JP Melville, c'est presque une comédie. C'est aussi le portrait plein de tendresse d'un vieux gangster et un film hautement recommandable.
Bob le flambeur est le premier polar "un peu fauché" de JP Melville, un polar fait avec des bouts de ficelles, très particulier, très chaleureux. C'est donc un polar très différent de ceux auxquels il nous habituera par la suite, dans un style beaucoup plus âpre que pour Bob le flambeur.
Bob le flambeur c'est l'histoire d'un joueur invétéré de jeux d'argents surnommé "Bob le flambeur" et ancien gangster repenti qui s'est retiré des affaires, mais qui finira par succomber à la tentation de replonger dedans, puisqu'il va finir par planifier le braquage du casino de Deauville. Mais en fait, bien plus qu'un film de braquage, Bob le flambeur c'est surtout un film qui met en scène Paris, Pigalle, des flics et des gangsters. Le film s'intéresse beaucoup plus à ses personnages et à son lieu, qu'à la planification puis l'exécution du braquage. C'est clair que Melville est tombé amoureux de ces petits caïds sympathiques, de Montmartre et de ses nuits parisiennes, il s'attarde donc principalement là-dessus.
Bob le flambeur c'est donc en quelque sorte le portrait d'un gangster "sympathique" incarné par Roger Duchesne, au talent d'acteur dirons-nous "discutable". C'est clair qu'il en fait un poil trop dans le style du "vieux beau", mais finalement c'est ce surjeu qui le rend encore plus sympathique. Le gars semble être tout le temps en représentation, tout est un poil trop appuyé. Et face à lui on voit les début au cinéma d'Isabelle Corey, alors seulement âgée de 15 ans et sans aucune expérience du cinéma. Non vraiment, ça se voit que ce n'est pas une comédienne, toutes ses répliques elle les sort sur le même ton monotone. Par contre, elle est très à l'aise devant la caméra, elle a une gestuelle très séductrice et là encore ça renfonce ce côté très singulier du film. Et puis elle n'a que 15 ans, mais elle n'hésite pas se dénuder devant la caméra et avouons-le elle est magnifique.
On repère déjà ici le style très formaliste Melville, un mélange de plans filmés en extérieur (très réalistes) et d'autres filmés en studio (très stylisés). Tous les plans en extérieurs semblent être improvisés, un peu chaotiques, tandis que tous les plans en appartements (et donc en studio) sont manifestement ultra préparés dans le moindre détail et ils sont magnifiques. C'est là en intérieur qu'on repère donc le style de mise en scène de Melville qui fera sa renommée, un style qui sera tellement copié par la suite et encore aujourd'hui (aka les polars HK et coréens).
Bob le flambeur est un polar très singulier dans la filmographie de JP Melville, c'est presque une comédie. C'est aussi le portrait plein de tendresse d'un vieux gangster et un film hautement recommandable.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de (re)mater Le Cercle Rouge de JP Melville ...
Le cercle rouge est le douzième et avant dernier film de JP Melville et c'est un film que beaucoup considèrent encore aujourd'hui comme son chef d'œuvre absolu. C'est aussi un film qui a marqué les esprits, notamment pour avoir offert son dernier grand rôle à Bourvil et pour le coup un rôle 100% sérieux.
Le chef de police Matteï (Bourvil) est chargé de convoyer par train le détenu Vogel (Gian-Maria Volonté), mais ce dernier parvient à s’enfuir. Le hasard va alors le mener sur le chemin de Corey (Alain Delon) qui, après sa sortie de prison, prépare un braquage. Pour mener à bien ce braquage d'une d’une joaillerie place Vendôme, Vogel et Corey sont rejoins par Jansen (Yves Montand), un ancien policier alcoolique et tireur d'élite.
Ce qui frappe d'emblée avec Le Cercle rouge, c'est l'économie des mots. Certaines séquences, de très longues séquences (le train et le braquage) sont totalement dépourvus de tout dialogue. Mais lorsque les personnages parlent, ce n'est jamais pour ne rien dire. Les dialogues sont donc peu nombreux, mais ils sont toujours précis et percutants et servent à faire avancer le récit. C'est donc un film qui se raconte d'abord par l'image et s'il y a bien un domaine dans lequel Melville brille de mille feux, c'est bien dans la maitrise de l'image. La direction et la mise en scène se marient à la perfection, chaque décor et chaque plan étant minutieusement préparé et exécuté. Le chemin parcouru depuis son premier polar Bob le flambeur est manifeste ici. C'est une longue maturation de 15 ans qui a permis à Melville de parfaire sa mise en scène et son style. Le cercle Rouge apparait donc comme un film somme, il a tout mis dedans.
Le casting impressionne avec le trio de truands interprétés par Alain Delon au sortir du Samouraï, l'italien Gian Maria Volontè et le monstre sacré du cinéma français Yves Montant, ainsi que la troisième tête d'affiche Bourvil en chef de police. On retrouve également Paul Crochet, fidèle comparse de Melville, dans un second rôle là "une fois encore" marquant, malgré son faible temps de présence à l'écran. Yves Montant ne débarque dans ce long, très long métrage (2h20) qu'après 1h00 de film, mais alors quelle entrée percutante (une scène de cauchemar psychédélique). Tous les personnages remplissent une fonction dans ce récit, on ne sait pas grand chose d'eux (de leur vie privée) si ce n'est leur rôle dans le milieu des truands ou dans la police.
C'est donc un film très froid, peu de dialogues et des personnages à peine esquissés, un film qui ne suscite que peu voir pas du tout d'empathie pour ses personnages. Et puis c'est un film de bonhommes fait pas des bonhommes pour des bonhommes. Les rôles féminins se comptent sur les doigts d'une seule main (trois si je ne me trompe pas) et aucun personnage féminin n'a le droit à la parole ni à le moindre gros plan, mis à part une seule très symbolique avec la rose rouge offerte à Alain Delon (rouge comme le cercle et ce n'est pas une coïncidence). Il y a aussi une scène marquante dans un billard avec l'embout de la queue du billard qui est rouge, encore une fois, et s'ensuit la première scène violente du film. A chaque fois que la couleur rouge apparait à l'écran, c'est annonciateur d'un élément crucial qui va donner un tournant important au récit.
Bref, Le Cercle Rouge a les qualités de ses défauts, un film qui ne laisse rien au hasard et extrêmement maitrisé, mais qui manque de fraicheur et d'humanité (l'antithèse de Bob le flambeur) selon moi. Melville signe malgré tout ici, une fois encore, un chef-d'œuvre du film de genre, à l'écriture ciselé, à la mécanique du récit huilée, à la mise en scène inventive, à la direction artistique impeccable et au montage d'une précision académique … résultat, un nouveau sommet du film policier et de braquage.
Le cercle rouge est le douzième et avant dernier film de JP Melville et c'est un film que beaucoup considèrent encore aujourd'hui comme son chef d'œuvre absolu. C'est aussi un film qui a marqué les esprits, notamment pour avoir offert son dernier grand rôle à Bourvil et pour le coup un rôle 100% sérieux.
Le chef de police Matteï (Bourvil) est chargé de convoyer par train le détenu Vogel (Gian-Maria Volonté), mais ce dernier parvient à s’enfuir. Le hasard va alors le mener sur le chemin de Corey (Alain Delon) qui, après sa sortie de prison, prépare un braquage. Pour mener à bien ce braquage d'une d’une joaillerie place Vendôme, Vogel et Corey sont rejoins par Jansen (Yves Montand), un ancien policier alcoolique et tireur d'élite.
Ce qui frappe d'emblée avec Le Cercle rouge, c'est l'économie des mots. Certaines séquences, de très longues séquences (le train et le braquage) sont totalement dépourvus de tout dialogue. Mais lorsque les personnages parlent, ce n'est jamais pour ne rien dire. Les dialogues sont donc peu nombreux, mais ils sont toujours précis et percutants et servent à faire avancer le récit. C'est donc un film qui se raconte d'abord par l'image et s'il y a bien un domaine dans lequel Melville brille de mille feux, c'est bien dans la maitrise de l'image. La direction et la mise en scène se marient à la perfection, chaque décor et chaque plan étant minutieusement préparé et exécuté. Le chemin parcouru depuis son premier polar Bob le flambeur est manifeste ici. C'est une longue maturation de 15 ans qui a permis à Melville de parfaire sa mise en scène et son style. Le cercle Rouge apparait donc comme un film somme, il a tout mis dedans.
Le casting impressionne avec le trio de truands interprétés par Alain Delon au sortir du Samouraï, l'italien Gian Maria Volontè et le monstre sacré du cinéma français Yves Montant, ainsi que la troisième tête d'affiche Bourvil en chef de police. On retrouve également Paul Crochet, fidèle comparse de Melville, dans un second rôle là "une fois encore" marquant, malgré son faible temps de présence à l'écran. Yves Montant ne débarque dans ce long, très long métrage (2h20) qu'après 1h00 de film, mais alors quelle entrée percutante (une scène de cauchemar psychédélique). Tous les personnages remplissent une fonction dans ce récit, on ne sait pas grand chose d'eux (de leur vie privée) si ce n'est leur rôle dans le milieu des truands ou dans la police.
C'est donc un film très froid, peu de dialogues et des personnages à peine esquissés, un film qui ne suscite que peu voir pas du tout d'empathie pour ses personnages. Et puis c'est un film de bonhommes fait pas des bonhommes pour des bonhommes. Les rôles féminins se comptent sur les doigts d'une seule main (trois si je ne me trompe pas) et aucun personnage féminin n'a le droit à la parole ni à le moindre gros plan, mis à part une seule très symbolique avec la rose rouge offerte à Alain Delon (rouge comme le cercle et ce n'est pas une coïncidence). Il y a aussi une scène marquante dans un billard avec l'embout de la queue du billard qui est rouge, encore une fois, et s'ensuit la première scène violente du film. A chaque fois que la couleur rouge apparait à l'écran, c'est annonciateur d'un élément crucial qui va donner un tournant important au récit.
Bref, Le Cercle Rouge a les qualités de ses défauts, un film qui ne laisse rien au hasard et extrêmement maitrisé, mais qui manque de fraicheur et d'humanité (l'antithèse de Bob le flambeur) selon moi. Melville signe malgré tout ici, une fois encore, un chef-d'œuvre du film de genre, à l'écriture ciselé, à la mécanique du récit huilée, à la mise en scène inventive, à la direction artistique impeccable et au montage d'une précision académique … résultat, un nouveau sommet du film policier et de braquage.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
je viens de mater ONCE UPON A TIME IN HOLLYWOOD de Tarentino, et globalement déçu, meme si je m'attendait un peu à ça, c'est à dire un truc sans queue ni tête assez plat
Bon jeu d'acteur de Di Caprio, Brat Pitt a contre emploi est bon aussi mais son role n'a que peu d'interet.
Bon jeu d'acteur de Di Caprio, Brat Pitt a contre emploi est bon aussi mais son role n'a que peu d'interet.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tarantino
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Désolé Quentin
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai également (re)maté Le Samouraï, toujours de JP Melville ...
Pour beaucoup, Le Samouraï est l'œuvre de la maturité, le chef d'œuvre absolu de Melville ... et ce n'est pas moi qui vais les contredire. C'est aussi un film hommage aux polars US des années 40/50 et qui sera lui même source d'inspiration 20 ans plus tard pour bon nombre de polars made in HK (on pense tout de suite à The Killer de John Woo).
Alain Delon est Jeff Costello, un tueur à gages. Voilà, inutile d'en dire plus sur le scénario, tout est là, tout tourne autour de la psychologie de ce personnage. C'est un tueur à gages froid, dont l'efficacité n'est jamais remise en cause. On ne sait rien de son passé ni de son présent, on sait juste qu'il exécute ses contrats sans se poser de questions (il n'est pas là pour ça).
Alain Delon est (avec Belmondo) une icone du cinéma français des années 60/70 et ici, sous la caméra de JP Melville, il est d'autant plus iconifié. Alain Delon est présent sur quasiment chaque plan du film, Le Samouraï EST Alain Delon et Alain Delon EST Le Samouraï. Et jamais les décors intérieurs n'auront été et ne seront aussi beaux que dans Le Samouraï. On sent l'influence d'un Alfred Hitchcock dans la direction artistique et dans la façon de concevoir sa mise en scène, ça l'a toujours été dans ses précédents films, mais c'est encore plus vrai ici. Tous les plans du film, les cadrages et la photographie sont magnifiques.
On retrouve aussi dans Le Samouraï les mêmes quartiers de Paris que dans Bob le flambeur, mais la comparaison s'arrête là. Il n'y a pas plus opposé que Jeff Costello "tueur à gages froid et imperturbable" et Bob le flambeur "ancien gangster repenti et fort sympathique". Et puis face à Alain Delon, il y a Cathy Rosier "l'atout charme du film" qui joue le rôle d'une pianiste dans un club de jazz et dont la beauté hypnotise au premier regard. Et pour finir nous avons l'autre atout charme du film en la personne de Jane (aka Nathalie Delon) qui symbolise un peu le désespoir et l'amour perdue, tandis que François Perrier est le commissaire qui symbolise le rapport de force avec Jeff.
Le Samouraï c'est la perfection incarnée, un film culte et un chef-d'œuvre pour tous ceux qui l'ont vu. C'est aussi la collaboration la plus mémorable entre Jean Pierre Melville (son meilleur film) et Alain Delon (son meilleur rôle) et un film qui s'inscrit dans la parfaite lignée des polars "tragiques" de Melville avec Le Doulos et Le Cercle rouge.
Pour beaucoup, Le Samouraï est l'œuvre de la maturité, le chef d'œuvre absolu de Melville ... et ce n'est pas moi qui vais les contredire. C'est aussi un film hommage aux polars US des années 40/50 et qui sera lui même source d'inspiration 20 ans plus tard pour bon nombre de polars made in HK (on pense tout de suite à The Killer de John Woo).
Alain Delon est Jeff Costello, un tueur à gages. Voilà, inutile d'en dire plus sur le scénario, tout est là, tout tourne autour de la psychologie de ce personnage. C'est un tueur à gages froid, dont l'efficacité n'est jamais remise en cause. On ne sait rien de son passé ni de son présent, on sait juste qu'il exécute ses contrats sans se poser de questions (il n'est pas là pour ça).
Alain Delon est (avec Belmondo) une icone du cinéma français des années 60/70 et ici, sous la caméra de JP Melville, il est d'autant plus iconifié. Alain Delon est présent sur quasiment chaque plan du film, Le Samouraï EST Alain Delon et Alain Delon EST Le Samouraï. Et jamais les décors intérieurs n'auront été et ne seront aussi beaux que dans Le Samouraï. On sent l'influence d'un Alfred Hitchcock dans la direction artistique et dans la façon de concevoir sa mise en scène, ça l'a toujours été dans ses précédents films, mais c'est encore plus vrai ici. Tous les plans du film, les cadrages et la photographie sont magnifiques.
On retrouve aussi dans Le Samouraï les mêmes quartiers de Paris que dans Bob le flambeur, mais la comparaison s'arrête là. Il n'y a pas plus opposé que Jeff Costello "tueur à gages froid et imperturbable" et Bob le flambeur "ancien gangster repenti et fort sympathique". Et puis face à Alain Delon, il y a Cathy Rosier "l'atout charme du film" qui joue le rôle d'une pianiste dans un club de jazz et dont la beauté hypnotise au premier regard. Et pour finir nous avons l'autre atout charme du film en la personne de Jane (aka Nathalie Delon) qui symbolise un peu le désespoir et l'amour perdue, tandis que François Perrier est le commissaire qui symbolise le rapport de force avec Jeff.
Le Samouraï c'est la perfection incarnée, un film culte et un chef-d'œuvre pour tous ceux qui l'ont vu. C'est aussi la collaboration la plus mémorable entre Jean Pierre Melville (son meilleur film) et Alain Delon (son meilleur rôle) et un film qui s'inscrit dans la parfaite lignée des polars "tragiques" de Melville avec Le Doulos et Le Cercle rouge.
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