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JE VIENS DE MATER UN FILM !

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JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Empty Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !

Message par lessthantod Sam 25 Déc 2021 - 17:45

Et c'est tout naturellement que j'ai enchainé avec le documentaire Marilyn Dernières séances et le montage de son dernier film inachevé Something's Got to Give ...

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Marilyn_Dernieres_seances

Produit en 2008, Marilyn Dernières séances est un très beau documentaire sur l’icône d’Hollywood, Marilyn Monroe. On rentre dans la vie de Marilyn, une vie pleine de glamour et d'espoirs déchus. On y découvre une Marilyn parfois triste, souvent enjouée ... mais toujours belle, touchante et très sensible. Malmenée par les hommes, les médias et les fans, ces fragilités apparaissent ici au grand jour.

Le documentaire de Patrick Jeudy s’articule autour des séances de thérapie de Marilyn avec un psychanalyste Ralph Greenson, dans les années 1960-1962. Elle a débuté sa thérapie pendant le film Le milliardaire (1960) de George Cukor et les séances ont duré trente mois, pour ce qui allait devenir une véritable obsession pour Marilyn. Ce seront les deux dernières années de sa vie.

Patrick Jeudy utilise brillamment le matériel d’archives avec une voix de narrateur tout au long du documentaire. Réfléchi, tragique, beau et bien écrit, le documentaire soulève une question intéressante sur la mort de Marilyn : est-ce que le fait de plonger dans sa psychanalyse a contribué à sa mort prématurée ? C’est la question que pose ce documentaire, mais il ne s’implique pas dans des théories du complot, comme le font tant d’autres documentaires sur Marilyn Monroe.

Ralph Greenson fut engagé pour soigner les troubles psychologiques de la star, mais on l'accusa après coup d'être l’une des raisons de sa mort. Le psychanalyste favori des stars d’Hollywood (Tony Curtis, Frank Sinatra et Vivien Leigh entre autres) fut le dernier à la voir vivante et le premier à la voir morte. La psychanalyse a-t-elle quelque chose à voir avec sa mort ? Regardez et découvrez-le par vous-même.

Patrick Jeudy développe une réflexion intéressante sur une icône troublée, qui nous a quitté trop tôt. Ce documentaire est très recommandable à tous ceux qui s’intéressent à Marilyn Monroe et à sa mort. Le documentaire est très révélateur d'une époque et à travers cela, est très intéressant.

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Something_s_Got_to_Give

Marilyn Monroe était encore incroyablement belle quand elle débuta à 35 ans le tournage de son dernier film, Something's Got to Give. Mais la Century Fox la licenciera, alors qu’elle ne se présentait que treize jours de tournage réel. Quelques semaines plus tard, Marilyn parvient à faire changer d'avis la Fox et la production devait reprendre avec Dean Martin et Cyd Charisse, mais sans George Cukor qui avait définitivement jeté l'éponge. Il ne restait plus qu'à trouver un nouveau réalisateur qui plaise aux producteurs et à Marilyn ... mais le destin en décida autrement !

Comme nous le savons tous, l'ivresse et le désespoir de Marilyn l'a poussée au suicide (un mélange de médicaments et d’alcool) dans la nuit du 4 au 5 août 1962, mettant un terme à la reprise du tournage de Something's Got to Give. Mais maintenant, des séquences retrouvées dans les archives du studio de la Century Fox (plus de 9 heures de pellicules) ont été rassemblées et montées pour montrer à quoi aurait pu ressembler le film en l'état, c'est à dire inachevé.

Le résultat, c'est un court métrage d'une trentaine de minutes qui nous laisse percevoir ce qu'aurait donné le film s'il avait été achevé. Il semblerait que le script n’était pas exactement ce que l’on pourrait appeler très recherché. Cela ressemblait plus à un remake fatigué de Mon épouse favorite avec Gary Grant et Irene Dunne. Les quelques scènes restantes avec Marilyn rendent difficile de savoir ce qu'airait donné le résultat final, mais sa performance semble légèrement décalée, qu’il s’agisse de partager des scènes de comédie avec Dean Martin son mari (ou ex-mari) et Wally Cox en vendeur de chaussures ou d’embrasser chaleureusement les deux enfants au bord de la piscine. On savait qu'elle voulait fonder une famille et qu'à 36 ans déjà, le temps commençait à presser pour elle.

Il y a tout de même cette scène nocturne dans la piscine avec Marilyn nue, nageant le rire aux éclats, tandis que Dean Martin la met en garde de partir. Cette séquence ne laisse aucun doute sur sa forme physique, elle est juste resplendissante. ce passage fait suite à une autre scène très réussie, dans laquelle Phil Silvers en vendeur d'assurance, partage quelques moments amusants avec Dean Martin.

Mais celle qui "semble-t-il" tire le mieux son épingle du jeu, c'est vraiment Cyd Charisse. Dans le rôle de l'autre femme, elle montre un talent certain pour la comédie. Elle est vraiment en pleine forme, très belle et attrayante, pour ce qui aurait pu être un rôle décisif dans sa carrière. Quant à Dean Martin, il fait ce qu'il sait faire le mieux ... c'est à dire du Dean Martin.

Au final, on en ressort avec est un sentiment quelque peu mitigé, un mélange de tristesse et de reconnaissance. Marilyn était encore au sommet de sa beauté et on est heureux de voir ses derniers instants à l'écran. Rien n’indique si le produit final aurait été ou non une référence de la comédie romantique des années 50/60, on peut même en douter. Mais toujours est-il que le charme naturel de Marilyn et son merveilleux rire justifient amplement l'existence de ce montage d'un film malheureusement inachevé.

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Message par lessthantod Lun 27 Déc 2021 - 16:03

Je viens de mater Nelly et Mr. Arnaud ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Nelly_et_Mr_Arnaud

Nelly et Mr. Arnaud est le dernier film d'un très grand cinéaste français, monsieur Claude Sautet. Dés les cinq premières minutes du film, on retrouve tous les codes de son cinéma, des dialogues finement écrits, une sensibilité folle et un amour certains pour ses acteurs, Michel Serrault et Emmanuelle Béart, tous deux exceptionnels.

Claude Sautet dépeint ici la relation platonique entre Nelly une séduisante jeune femme de 25 ans (Emmanuelle Béart) et Mr. Arnaud un riche homme d'affaire à la retraite (Michel Serrault). Elle a besoin d'argent pour sortir de ses dettes et lui a besoin d'une assistante pour taper ses mémoires sur ordinateur. Le cadre du film est dans la classe moyenne supérieure, sur fond de cognac, de château d’Yquem 1961, de piles de livres sur les étagères d'un appartements parisien très confortable. Et alors qu’elle retranscrit ses notes dictées verbalement plusieurs heures par jour, il devient clair qu’il la paie pour être non seulement son assistante, mais aussi sa compagne et confidente personnelle.

Comme dans beaucoup de films de Claude Sautet, le sujet est la peur de s'impliquer dans une relation amoureuses, dixit Mr. Arnaud : "Nous voulons tous de l’amour, mais quand nous le trouvons, nous nous retirons. Cela nous fait peur." Mr. Arnaud est attiré par la jeune femme, mais ne la poursuit pas, par peur du rejet. Il est réticent à prendre des risques et se contente de sa compagnie, qu’il attend avec impatience tous les jours. La discussion commence par des questions liées aux livres, mais s’éloigne rapidement vers des discussions plus personnelles.

Mr. Arnaud s’ouvre et commence à partager davantage sa vie. Il y a une galanterie chez l’homme plus âgé, alors qu’il commence à communiquer sur la douleur de son divorce, sa relation éloignée avec son fils, ses transactions financières qui ont mal tourné et ses désirs inassouvis. Nelly elle, est plus réticente à s'ouvrir à lui, mais très vite nait en elle une fascination pour ce vieil homme élégant et singulier. Et bien qu’il y ait un désir tacite de proximité, leur relation se transforme en une lutte de pouvoir pour savoir qui peut amener l’autre à révéler leurs secrets.

La relation va évoluer tout le long du film, une belle relation avec beaucoup de non-dits et de regrets. Ni l’un ni l’autre n’est à l’aise avec l’expression complète de ses sentiments. On sent l'amertume monter au fur et a mesure chez Nelly envers Mr Arnaud. Les sentiment deviennent forts, forcément platonique vu leur différence d'âge, mais avec de belles envolées émotionnelles.

Nelly et Mr. Arnaud est à l'image de son réalisateur, réfléchi, sobre et sensible. C'est une étude de caractères délicate et nuancée, avec deux acteurs alors au sommet de leur art. Michel Serrault est totalement investi dans son rôle, il magnifie chaque ligne de dialogue, avec lui chaque scène encore plus grande et tragique. C'est un grand rôle pour Michel Serrault, qui remporta le césar de meilleur acteur, un césar amplement mérité. Emmanuelle Béart quant à elle, n'est jamais plus belle que sous la caméra de Claude Sautet. Les deux acteurs, pourtant formés à deux styles de jeu très différents, se complètent étonnamment bien ici.

Le film est "bavard", mais les dialogues sont tellement savoureux. Chaque mot est pesé, chaque tournure de phrase est réfléchie, dans un ton toujours délicat et civilisé, à l'image de son auteur. Si les personnages ne sont pas sans défauts, ils n’en sont pas moins très humains. Claude Sautet nous révèle leurs subtilités, forces et faiblesses, de manière à générer de la compassion pour eux. Le film exprime le profond désir de connexion des personnages mais, comme beaucoup d’entre nous, ils sont plus à l’aise dans le maintien du statu quo ...
Spoiler:

Comme tous les films de Claude Sautet, Nelly et Mr. Arnaud est un portrait de personnages passionnant. On a l'impression de ressortir du film plus intelligent, qu'avant d'y rentrer.
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Message par dav1974 Mar 28 Déc 2021 - 8:31

Non di diou Less...

 Voici ton ordonnance:
3 Mg de Steven Seagal tous les matins pendant une semaine.
2 Mg de Siffredi a midi pendant le repas (faut aimer la viande)
et 2 Mg des Tuches (ou si intolérance: du dany boon) tous les soirs pendant 2 mois.

 Non parce que la...
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Message par lessthantod Mar 28 Déc 2021 - 13:58

dav1974 a écrit:Non parce que la...
Bah, ça ne va pas s'arranger avec mes 2 prochaines critiques ...
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Message par avalon471 Mar 28 Déc 2021 - 15:44

dav1974 a écrit:

 Non parce que la...
Parce que quoi? What the fuck ?!?
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Message par lessthantod Mar 28 Déc 2021 - 18:53

Je viens de mater Répulsion et Cul-de-sac de roman Polanski ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Repulsion

Répulsion n'est pas un film dont on ressort indemne. C'est extrêmement choquant et perturbant, surtout pour un film datant de 1965.

Carole (Catherine Deneuve) est une jeune femme blonde qui travaille dans un salon de beauté et qui vit à Londres avec sa sœur aînée Hélène. D'origine "étrangère" (Bruxelles), elle attire tout de suite notre attention par son "étrangeté". Elle est à la fois belle, timide, fragile et diaphane. Son comportement semble légèrement "étrange" et distant au début, mais ça ne semble inquiéter personne autour d’elle. Bientôt, nous réalisons qu’elle est antisociale et a une peur psychopathologique des hommes et du désir sexuel. Quand Hélène part en voyage avec son amant, Carole s’isole dans l’appartement de sa sœur et s’abandonne à ses fantasmes morbides qui la conduisent sur un chemin d’hallucinations ... jusqu’au meurtre.

Cinéaste polonais naturalisé français, Roman Polanski montre ici l’aliénation sociale qu’une étrangère peut ressentir, ainsi que les jeux de domination et l’intérêt personnel des personnes qui lui sont proches. Les hommes qui l’approchent sont des catalyseurs de sa peur, elle craint leur contact, refuse leurs avances et est écœurée par leurs baisers. Sa "répulsion" c'est celle des hommes qui créent l’image d’un monde menaçant et qui sont une menace pour son existence, vu de l’intérieur de son esprit déjà bien troublé.

Commence alors une description très graphique et détaillée de son esprit problématique qui s’aggrave lentement et qui l'emmène vers la folie. Visuellement (à l'écran) c'est fait d’une manière naturelle et simple et c’est peut-être ce qui le rend si obsédant. Un appartement dont les murs se fissurent puis volent en éclat, des tubercules de pomme de terre qui pourrissent, des meubles renversés, une baignoire qui déborde, un lapin mort qui empeste à l'entrée ... tous les éléments qui nous laisse penser que Carole perd peu à peu la raison.

La première partie du film est volontairement lente. Roman Polanski filme le quotidien de Carole, instant après instant, qui accumule les petites tensions. Et puis ça s'accélère dans la deuxième partie pour laisser place à un monde cauchemardesque. Nous regardons la réalité quotidienne se transformer en un enfer. Et le point de basculement entre les deux partie du film pour Carole, c'est sa sœur Hélène très protective. C'est son seul rempart contre la folie, mais pour Hélène c'est un fardeau. Carole l'étouffe et saborde sa vie amoureuse avec une constance implacable. L'amant de sa sœur Michael la surnomme ironiquement "Cendrillon", mais une cendrillon qui fuirait le prince charmant. Michael est d'ailleurs le seul qui prend conscience de son état mental déficient et qui lui conseille d'aller consulter un docteur.

Le point de basculement, j'y reviens, c'est donc le jour où Hélène part 12 jours en vacances à Venise visiter la tour de Pise, les digues de la schizophrénie s'effondrent alors. A partir de là commence un long effondrement intérieur, que représente (métaphoriquement) le délabrement de son appartement. Carole passe alors du statut "étrange" à "psychopathe clinique". Roman Polanski ne craint pas d'user des ficelles un peu trop épaisses et utilise l'appartement comme un personnage qui s'écroule sur lui même. Carole est laissée là, pour s’y promener seule, la maison et les objets agissant comme des symboles pour représenter exactement ce qui se passe dans sa tête. L’espace se déforme et le temps se dilate pour montrer le déclin mental de Carole en parallèle.

La forme du film est simple voir simpliste, quasiment aucune musique, très peu de dialogues, une photo sombre à l'extrême et des plans de caméras désaxés. Le noir et blanc permet aux effets spéciaux de gagner en efficacité, comme par exemple les failles sur les murs qui visuellement en ressortent d'autant mieux. La violence n’est pas graphique, elle est symbolique et psychologique. Ici, la fille et l’appartement suffisent. L’utilisation du son, des décors, des angles de caméra et du cadrage jouent un grand rôle dans l'atmosphère du film, horrifique. Répulsion est un film exigeant sur la forme, tout en étant parfois un peu trop "rentre dedans" dans ses effets.

Catherine Deneuve, alors toute jeune, est fantastique ! Elle joue seule à l'écran et sans dialogue la plupart du temps, livrant l'une de ses meilleures "si ce n'est la meilleure" performance à ce jour. Son jeu est minimaliste diront certains, mais c'est dans l'intérêt du film. Elle n’est que le véhicule corporel de son état d’esprit mental. Son "sous-jeu" aide le spectateur à se concentrer sur ce qui se passe dans sa tête, on vit l’expérience avec elle.

Dans Répulsion, On retrouve les thématiques et l'ambiance horrifique que le cinéaste développera plus tard dans Rosemary's Baby et dans Le Locataire. C'est un film qui paraitra très lent dans son rythme pour les spectateurs d'aujourd'hui. C'est pourquoi je le recommanderai seulement à ceux qui veulent vivre un expérience hors du commun.
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Cul_de_sac

Cul-de-sac est un film inclassable, à la fois comédie noire, drame et thriller. L’histoire est étrange, mais d’une manière divertissante. Roman Polanski mélange les tons, parfois triste, souvent amusant ... mais toujours dans l'optique de défier nos attentes.

Un gangster (Lionel Stander) et son partenaire (Jack MacGowran) cherchent refuge dans un château sur une petite île d’Angleterre. Le couple qui habite le château est joué par le très remuant Donald Pleasance et la belle Françoise Dorléac.

Le film fonctionne comme un triangle non pas amoureux, mais de haine. Nous avons le mépris entre le couple et le gangster qui envahit leur maison, le gangster qui est violent avec le couple et la femme qui tient son mari en piètre estime. En fait, ce n’est pas aussi simpliste que ça. A plusieurs moments du film, les personnages baissent leur garde et commencent à communiquer entre eux de manière presque amicale. C’est la vraie beauté de ce film, c’est une étude de personnages complexes. Roman Polanski s'intéresse surtout à la dynamique entre un couple déficient et un élément perturbateur (le gangster).

Les trois acteurs principaux sont fantastiques, Lional Stander en particulier qui est sûrement né pour jouer les bad guy. C'est une vraie gueule cassée (ou sale tronche) avec la voix et la personnalité d’un gangster pas très brillant. Son timing comique est parfait et ses répliques sont d'autant plus drôles. Donald Pleasance quant à lui n’aura jamais été bon qu'ici. Il est très à l'aise dans le rôle du "seigneur du manoir" qui se comporte comme une mauviette devant le criminel armé. Enfin, nous avons Françoise Dorléac qui déploie une énergie folle devant la caméra, bien que son rôle soit un peu plus en retrait. Et puis faits amusants, nous avons l'un des tout premier rôle de la sublime Jacqueline Bisset au cinéma et nous avons aussi dans deux petits rôles Jack MacGowran et Iain Quarrier qu'on retrouvera dans Le Bal des Vampires (le professeur Abronsius et le fils du comte von Krolock).

À partir d’une intrigue relativement simple et autour de peu de personnages, Roman Polanksi réussi à tisser une histoire intéressante et divertissante. Le cinéaste polonais a un talent certains pour dépeindre les relations humaines dans ses films. Les scènes dans lesquelles les trois personnages sont à l’écran, en interaction les uns avec les autres, sont merveilleusement bien mis en scène et bien écrits (les dialogues sont excellents).

Cul-De-Sac est un très bon thriller/drame/comédie noire que les amateurs de "curiosités" et les fans du réalisateur ne doivent pas manquer. Pour les autres, vous êtes prévenus ...
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Message par rhod-atari Mar 28 Déc 2021 - 23:22

pas prêt de regarder un de ses films....
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Message par dav1974 Mer 29 Déc 2021 - 14:52

avalon471 a écrit:
dav1974 a écrit:

 Non parce que la...
Parce que quoi? What the fuck ?!?
 Ben il va nous faire un spleen, une dépression, un manque de films pop corn.

 J'ai rematé 7 Psychopathes, et je me suis bien marré. Voila une bonne thérapie ... Very Happy
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Message par lessthantod Mer 29 Déc 2021 - 15:35

dav1974 a écrit:Ben il va nous faire un spleen, une dépression, un manque de films pop corn.
Si pour toi les films pop corn, c'est les Marvel ... très peu pour moi :/
Non parce que, les films pop corn ça a toujours existé et ça ne se limite pas aux Marvel Wink
Mais toujours est-il que les bons films pop corn se font de plus en plus rare.
Le dernier qui m'a vraiment mis une grosse claque au cinéma, c'est le premier Pacific Rim de Guillermo Del Toro ... depuis, j'attends toujours la prochaine claque.

Edit : Ah si, j'ai trop kiffé le BvS de Zack Snyder aussi, une grosse claque à laquelle je ne m'attendais vraiment pas.
dav1974 a écrit:J'ai rematé 7 Psychopathes, et je me suis bien marré. Voila une bonne thérapie ... Very Happy
Tiens je l'ai en DVD, mais je n'ai jamais pris le temps de le mater à cause sa relative pas très bonne réputation ... ai-je tort ?
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Message par dav1974 Mer 29 Déc 2021 - 16:16

C'est pas un chef d’œuvre, mais il y a de quoi bien rigoler.  En + il sont tous dans un rôle fait pour eux.
 Harrelson n'a pas besoin de forcer, Walken fait du Walken, Farell est dans un rôle a la "Bons baisés de Bruges" Sam Rockwell est dans ses pantoufles..du coup..ben ça tourne rond.
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Message par lessthantod Mer 29 Déc 2021 - 16:35

Ok je vais le mettre au dessus de ma pile des prochaines regardure. Surtout que j'ai beaucoup aimé Bons Baisers de Bruges et The 3 Billboards.
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Message par avalon471 Mer 29 Déc 2021 - 17:54

dav1974 a écrit:
 Ben il va nous faire un spleen, une dépression, un manque de films pop corn.
Ah..je suis mal barré aussi selon tes critères alors,j'adore "le bal des vampires",c'est tellement plus drôle que les teens movies actuels.  Razz
lessthantod a écrit:j'ai trop kiffé le BvS de Zack Snyder
La version longue ou la version cinema?
Je te recommande vivement le Zack Snyder's Justice League (version director's cut quoi)
La version ciné était une daube infâme, alors que dans cette version Snyder nous prouve une fois de plus son talent! Les deux films n'ont rien en commun. (4h02 pour sa version!)
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Message par lessthantod Mer 29 Déc 2021 - 18:19

avalon471 a écrit:
lessthantod a écrit:j'ai trop kiffé le BvS de Zack Snyder
La version longue ou la version cinema?
La version ciné.
J'ai la version longue en Blu-ray, mais pas le temps de la mater ... ni l'envie, à vrai dire !
Et puis j'ai même pas de lecteur blu-ray JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 435303
avalon471 a écrit:Je te recommande vivement le Zack Snyder's Justice League (version director's cut quoi)
La version ciné était une daube infâme, alors que dans cette version Snyder nous prouve une fois de plus son talent! Les deux films n'ont rien en commun. (4h02 pour sa version!)
Vu ni l'une ni l'autre, mais si je dois voir Justice League un jour, ce sera la Snyder Cut que je regarderai.
Si c'est pour voir du DC comics Marvelisé, ce sera sans moi !
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Message par avalon471 Mer 29 Déc 2021 - 20:02

lessthantod a écrit:
J'ai la version longue en Blu-ray
j'ai même pas de lecteur blu-ray
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Index30


Mr. Green


regarde la director's cut,tu verras qu'elle est bien plus sympa et complète que la version ciné! Wink
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Message par lessthantod Mer 29 Déc 2021 - 21:04

J'ai pas de playstation, j'ai jamais eu de playstation ... playstation c'est le diable JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 37 Evil or Very Mad
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Message par avalon471 Mer 29 Déc 2021 - 22:03

Oui, mais le diable il regarde Apocalypse Now redux quand toi tu te satisfais d'Apocalypse Now.. JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 517947
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Message par lessthantod Jeu 30 Déc 2021 - 1:53

Non seulement la version Redux est dispo depuis très longtemps en DVD, mais en plus je l'ai en double exemplaires, éditions zone 2 et zone 1 ...

JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 606309JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 753398472

Et dans l'édition zone 1 il y a le documentaire Heart of Darkness Twisted Evil
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Message par lessthantod Ven 31 Déc 2021 - 18:33

Je viens de mater Les Parapluies de Cherbourg ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Les_Parapluies_de_Cherbourg

Certaines choses sont si belles, que vous ne pouvez pas tout à fait croire qu’elles existent. Mais je peux comprendre (en partie) les gens qui détestent ce film et le chant en est la raison principale (je pense). Dans Les Parapluies de Cherbourg tous les dialogues sont chantés, absolument tous, ce qui déstabilise un peu, voir beaucoup, au début. Et si on ne prend pas le train en marche très rapidement, on peut rester en dehors durant tout le film.

En 1957, une jeune fille de 17 ans (Catherine Deneuve) est amoureuse d’un garagiste (Nino Castelnuovo), mais sa mère est totalement opposée à leur liaison. Mais voilà (doublement mais) qu'il est appelé à servir dans la guerre d'Algérie pendant deux ans et les deux tourtereaux doivent donc se séparer. Après son départ, elle découvre qu'elle est enceinte ...

Alors certes, le pitch du film n'est pas très engageant. Mais voilà, on ne regarde pas une comédie musicale pour la profondeur du scénario ou pour la psychologie des personnages. C'est cette simplicité du scénario, qui fait la beauté de la chose. On se laisse porter par la musique et les paroles chantées, comme dans une visite guidée dans les rues de Cherbourg. Certains décors sont incroyablement beaux et les couleurs sont éclatantes, ça vous saute littéralement aux yeux. Tous les décors sont pensés pour en tirer parti. La conception artistique du film ressemble à une maison en pain d’épice psychédélique.

Les Parapluies de Cherbourg est articulé en trois segments, le départ, l'absence et le retour. Le premier des trois segments est peut-être le film le plus ensoleillé jamais réalisé. C’est totalement original, tellement original que c'est un peu rebutant au début. Les couleurs "bubble gum" paraissent artificielles, la caméra est en mouvement constant et le fait que tous dialogues soient chantés, rendent difficile de rentrer dans le film. C'est comme lorsque vous conduisez en essayant de vous repérer dans une rue que vous ne connaissez pas et que vous êtes obligé de baisser l'autoradio pour vous concentrer. On se dit : "Je ne peux pas suivre l’histoire, ils chantent tout le temps ...". Fort heureusement, Jacques Demy ne se contente pas de faire un film tout le long ensoleillé (et sa luminosité n’est jamais criarde). Chaque segment procure une sensation différente, le plus réussi étant le dernier, avec une fin magnifique.

Le film est tout simplement magnifique. Je ne saurais trop insister sur sa beauté et la musique (en particulier le thème principal) vous donne des frissons. La partition musicale est envoûtante et Catherine Deneuve, qui s’est fait connaître pour ce film à seulement 20 ans, est absolument craquante. Tout cela mène à un final qui va vous déchirer le cœur. C’est une fin déchirante, mais heureuse en quelque sorte. Si vous avez vu La La Land de Damien Chazelle, vous noterez les innombrables références visuelles au Parapluies de Cherbourg, mais aussi toute sa structure dramatique qui a été entièrement reprise.

Certaines personnes vont probablement vomir devant un film d’un tel niveau d'exhibitionnisme et d’une tonalité aussi guimauve. Moi même, parfois sur cette certaines choses, je me suis dit "non, là c'est too much". Mais tout de suite après, je me suis repris et je me suis demandé comment diable a-t-il réussi cette chose ?

Je pourrais vous donner milles raisons, pour lesquelles il faut avoir vu au moins une fois dans sa vie Les Parapluies de Cherbourg. Les couleurs sont comme dans aucun autre film. Les vêtements et l’arrière-plan sont assortis sur chaque plan du film. C’est du vrai cinéma, qui fait tout en grand ! La musique (en particulier le thème principal) est d’une beauté si envoûtante, qu’elle vous donne des frissons dés vous entendez les premières notes. Et que dire de Catherine Deneuve, absolument irradiante. Bon, j'en ai pas trouvé mille, mais c'est un bon début pour vous inciter à voir Les Parapluies de Cherbourg.
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Message par Lequintal Ven 31 Déc 2021 - 18:42

Je viens de regarder Out of Death avec Bruce Willis, quelle merde !

J'ai été obligé de regarder en accéléré, les films avec Bruce Willis c'est comme les films avec Nicolas Cage, quelles daubes !

C'est fou de faire des merdasses comme ca!
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Message par avalon471 Ven 31 Déc 2021 - 20:54

lessthantod a écrit:Non seulement la version Redux est dispo depuis très longtemps en DVD
T'as pas compris l'analogie, les versions director's cut de Snyder sont aussi différentes des films originaux que peuvent l'être Apocalypse Now de sa version redux....ce serait bête de louper ça.
Mais pour ça il faudrait que tu empruntes une PS3 (aka le diable si tu veux)! Wink
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Message par lessthantod Sam 1 Jan 2022 - 14:50

Et bien, figure-toi que je préfère Apocalypse Now version ciné à la version Redux. J'aime beaucoup certains passages rajoutés dans la redux, la séquence avec les playmates par exemple. Par contre le passage dans la plantation française ralentii beaucoup trop le rythme du film. C'est dommage car cette longue séquence est très intéressante prise telle quelle, mais dans le film elle ne marche pas.
En fait, à de très rares exceptions, je préfère toujours la version ciné à la version longue ou director's cut (Abyss, Gladiator, Alien 3, Danse avec les loups).
Pour la director's cut de Justigue League, là c'est différent puisque ce sont 2 films différents de 2 réalisateurs différents. On ne devrait même pas parler de director's cut, tellement les 2 films n'ont plus rien à voir.

Edit : D'ailleurs je me rends compte qu'il y a beaucoup de films de James Cameron qui ont connu une version longue (Abyss, Terminator 2, Aliens, Avatar) et à chaque fois je préfère la version ciné
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Message par Invité Dim 2 Jan 2022 - 1:15

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On vient de regarder sur Netflix. 
Très belle découverte, complètement barré et décalé. 
La bêtise humaine dans sa plus belle expression.
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Message par Lequintal Dim 2 Jan 2022 - 12:36

Je l'ai regardé hier aussi, grosse distribution, ca se regarde bien quoique un poil long.
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Message par lessthantod Dim 2 Jan 2022 - 19:17

Je viens de mater Morse ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Morse

Morse est un film suédois qui, en son cœur, parle d'une histoire d'amour impossible (à plusieurs niveaux) et du passage à l’âge adulte (là encore sur plusieurs niveaux). Mais surtout, il le fait de façon si unique et originale, qu’il est difficile de mettre Morse dans une catégorie bien définie.

Oskar (Kåre Hedebrant), garçon de 12 ans victime d’intimidation, se lie d’amitié et développe un béguin innocent pour sa nouvelle voisine, Eli (Lina Leandersson). Dès leur première rencontre se développe une attirance réciproque et nous pensons savoir où tout ça va nous mener. Mais voilà, il y a un secret sombre et profond à découvrir ici et qui, lorsqu'il est révélé au spectateur, provoque à la fois un rejet immédiat et une curieuse fascination.

Dès le début du film, l'histoire délivre quelques secrets et ce serait dommage de les révéler ici. Ce sera donc l’une de ces rares critiques, dans lesquelles moins on en dit sur l’intrigue, mieux c’est. Morse c'est donc un film d’horreur fantastique sombre, tordu, gore et originale, l’un de ces films difficiles à classer. Non seulement c'est un exercice de style fascinant, mais aussi un brillant morceau de narration amorale. Et même si les actions de certains personnages défient parfois toute logique ou bon sens (je ne veux gâcher aucune surprise ici), ils semblent être là juste pour vous rappeler que ce n’est qu’un conte fantastique (mais pas pour les plus petits). Vient ensuite une histoire tordue (mais seulement en apparence) de vengeance et d’amour pubère, faite avec un flair visuel, une mise en scène créative et des performances impressionnantes du jeune couple têtes d'affiche.

Le casting secondaire n'est là que pour les besoins du récit, car tout tourne autour de l’adorable jeune couple, dont les performances rivalisent avec les meilleures que j’ai jamais vues pour des acteurs de cet âge. L’innocence et la vulnérabilité de Kåre Hedebrant est un tour de force et il porte admirablement bien le film sur ses frêles épaules. Lina Leandersson quant à elle, colle à sa performance scène par scène, ligne par ligne, et le résultat m’a littéralement donné des frissons.

La direction artistique du film est remarquable (une marque de fabrique de son réalisateur), tout est ultra soigné, la mise en scène, l'éclairage de nuit, la BO et l'ambiance sonore. La plupart du temps, nous n’entendons que le monde qui entoure nos deux jeunes héros, les rafales de vent, le brossage des dents, les voix étouffées des adultes, les "ti" et les "taah" du code morse, les bruits de bouche, le ventre qui gargouille. Le film porte vraiment la signature de son réalisateur Tomas Alfredson. Il apporte au film de l’amour et de la lumière, dans ce qui aurait pu être le drame le plus sombre inimaginable. Au final, Morse c'est en quelque sorte un conte hitchcockien éclairé.

Certains reprocheront au film d'être trop lent, mais que nenni ... c'est au contraire ce rythme qui prend le temps de poser l'ambiance, qui est la première qualité du film. Ce que le film fait, c’est laisser suffisamment de temps au spectateur pour développer sa propre perception des choses. Cela nous permet d'en déduire ce qu'on veut bien en déduire des situations les plus étranges, sans que le film dise quoi en conclure. Il nous laisse la libre interprétations des choses et je suis sûr qu'elle diffère beaucoup d'un spectateur à un autre sur certains point cruciaux du récit.

Et puis il y a la dernière scène à la piscine, absolument époustouflante et qui vaut à elle seule de voir ce film.

Morse c'est tellement plus qu'un film d'horreur fantastique. C’est une œuvre purement artistique, poétique et, à bien des égards, un film très profond explorant la nature du bien et du mal. Bref, ce film est un petit bijou.


Dernière édition par lessthantod le Lun 3 Jan 2022 - 1:10, édité 2 fois
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Message par corben Dim 2 Jan 2022 - 21:27

c'est visible où ?
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Message par lessthantod Dim 2 Jan 2022 - 21:41

En DVD et Blu-ray :)
(moi je ne pratique que le support physique)
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Message par dav1974 Mer 5 Jan 2022 - 8:53

Je viens de regarder le dernier Ghostbuster.
 Je sais qu'il y a déjà plein de critiques et de point de vue et gnagna, mais on sait trés bien  que c'est pas un "film d'auteur"

Ben c'est pas si mal. Je m'attendais a vraiment pire, et en fait, même si il n'y a aucune surprise dans le film, aucune prise de risque, ça passe.
 Un mélange  Goonies/stranger things.

 Les points forts du film : les gamins sont pas débiles, les petits frissons avec le fan service pas "trop trop" poussé, et l'histoire qui s'emboite bien avec les premiers ghostbuster. Ils ont pas chié sur la licence, et ça je kiff. C'est vraiment une suite.

 Les points faibles : en fait il se passe pas grand chose, c'est assez plat et vite expédié, en gros "c'est facile", et même si les protagonistes (les gosses) sont bien joués, dans le film il n'y a aucun développement de personnages.
 Même les "3 points de vues générationnels" sont respectés mais pas développés ( dans strangers things, c'est super bien fait)
 On ne regarde pas un Ghostbuster pour ça, mais...du coup aucun attachement.

 Et je rejoint un des youtubeurs critiqueur sur le fait que ça se passe pas "dans une grande ville", du coup ça enlève un truc...Dans les premiers, la ville et la masse des habitants jouaient un rôle, c’était presque un personnage a part entière...je sais pas comment décrire les "figurants" de ce film, mais ils servent a rien.

 J'ai eu l'impression de regarder un "petit" film des années 80, je me demande si ct pas le but du réal. Pas de prise de choux, et pas se foutre de la gueule des vieux comme nous tout en faisant un peu marrer les jeunes.
 Si vous l'avez pas vu parce que vous aviez "peur" de vous faire violer votre jeunesse comme avec le ghostbuster "féminin" d'il y a klk années, vous pouvez y aller, ça n'a rien a voir.

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Message par lessthantod Dim 9 Jan 2022 - 22:16

Je viens de mater Génération perdue ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Generation_perdue

"I don't see a TV, Michael. No TV means no MTV" ... c’est ce que dit Sam à son frère lorsqu’ils découvrent leur nouvelle maison à Santa Carla. Cette citation du film décrit parfaitement ce qu'est The Lost Boys (oublions tout de suite le titre français du film qui est trompeur), un film de vampire pour la génération MTV, débutant sur une reprise de People Are Strange des Doors. Le film est présenté comme une comédie, mais pas très drôle. C’est aussi présenté comme un film d'horreur, mais pas très effrayant. Mais alors, c'est quoi ce film au juste ? Bah, je ne sais pas trop ! Comme cette bande de jeunes perdus, le film ne semble pas trop savoir dans quelle direction aller ...

Sam (Corey Haim) et Michael (Jason Patric) sont donc deux frères qui déménagent à Santa Carla avec leur mère (Dianne Wiest), dans l’espoir de démarrer une nouvelle vie. Sam cherche juste à s’amuser et à trouver une connexion au câble pour MTV, tandis que son frère aîné Michael s'amourache d'une belle nana sobrement nommée Star (Jami Gertz) qui traine avec une bande de punk en cuir noir (the lost boys) dont le leader semble être David (Kiefer Sutherland). Michael est alors lentement recruté dans la clique de vampires, attiré par Star. Sam quant à lui essaie désespérément d'inverser le processus de "vampirisation" de son frère avec l’aide de deux jeunes tueurs de vampires, les frères Frog (Corey Feldman et un autre gars), deux frères un peu trop zélés en mode Rambo.

Produit par Richard Donner (réalisateur des Goonies) et réalisé par Joel Schumacher, The Lost Boys est un film emblématique des années 80. Pour rappel, Joel Schumacher c'est l’homme qui en son temps a massacré la franchise Batman, mais qui a aussi réalisé le très bon Chute libre (son meilleur film et de très loin) et le très efficace "Cabine Téléphonique" (sans nous épargner de quelques bâillements). Il existe de nombreux films sur les vampires, certains racontés du côté des vampires, d'autres racontés du côté des humains, certains sont drôles, d'autres sont effrayants, certains sont romantique, d'autres sont gores. The Lost Boys quant à lui se contente d'être un honnête divertissement, refusant de rentrer dans aucune catégorie, histoire de toucher le plus large public possible. The Lost Boys c'est en quelque sorte les Goonies chez les vampires. Et à l'image des Goonies, The Lost Boys c'est l’un des films les plus mémorables des années 80, qui de part son côté cool et branché est complètement ancré dans cette décennie ... pour le meilleur et pour le pire.

The Lost Boys est un film qui combine efficacement un look cool et branché des années 80 avec une intrigue simple, mais somme toute divertissante. L’histoire modernise les éléments classiques du mythe des vampires et l’adapte à son époque, avec une certaine intelligence et un savoir faire certain (aka Richard Donner). En fait, cette approche comique "consciente de soi" est ce qui rend le film agréable. Joel Schumacher mise plus sur le fun et les rires (n'exagérons pas, il fait plus sourire que rire malgré tout) que sur l'angoisse, la peur et l'effroi. L’intrigue est plutôt simple et manque cruellement de profondeur. L'écriture des personnages est peu développée, mais tente tout de même de faire une analogie intéressante (bien qu’assez simpliste encore une fois) entre les problèmes de la jeunesse et le devenir d'un vampire.

Le casting est très efficace et tout le monde fait un excellent travail. Corey Haim semble être nait pour jouer le rôle de Sam, mais joue-t-il vraiment la comédie ou n'est-il pas tout simplement lui-même devant la caméra ? Toujours est-il qu'il est parfait dans le rôle de Sam, au point de nous faire oublier la présence de son compère de jeu Corey Feldman. Jason Patric quant à lui est moins chanceux et parait bien fade, ceci dit pas bien aidé par l'écriture très superficielle de son personnage. De plus il est éclipsé par le très talentueux Kiefer Sutherland, qui sur chaque scène lui vole littéralement la vedette avec son charme et son charisme naturel. Bien que fort jolie, Jami Gertz donne une performance quelque peu oubliable. Quant à Dianne Wiest et Edward Herrmann, tous deux sont excellents, elle avec sa tendresse habituelle et lui dans un rôle de "comic relief" très réussi.

Visuellement, le film souffre quelque peu de ce look daté et pas toujours du meilleur goût (décos fluo, couleurs flashy, coupes mulet et autres brushing) accompagné de cette musique très typée années 80 au synthé. Mais on ne pourra rien reprocher à Joel Schumacher, dont la composition visuelle colle parfaitement à son époque et au public visé. De plus, la réalisation est fluide, pleine d'énergie et dynamique. On ne voit pas le temps passer et le film n'est jamais ennuyeux ... bien qu'assez court finalement (moins de 1h30)

The Lost Boys souffre beaucoup de sa propre nature de film "autoréférentiel", tellement ancré sur son époque, qu'il a l’air vieux et sévèrement daté maintenant. L’intrigue aurait pu aboutir à une réflexion intéressante sur une "génération perdue", mais le manque de développement des personnages et l'autodérision permanente désamorce complètement toutes réflexions. Le film ne manque pas de charme, certes, mais c'est certainement dû à la nostalgie. Avec ce film on revient toujours aux années 80, tellement il ne semble être qu'une capsule temporelle de cette époque. Il est néanmoins difficile de nier que, pour un simple film pop-corn, il s’agissait pour son temps d’une approche intelligente, originale et nouvelle du monde des vampires. The Lost Boys livre finalement ce qu'il avait promis ou plutôt ce qu'il aurait dû promettre, c'est à dire un bon film pop-corn.

A recommander à tous ceux qui aiment les films de vampires qui ne se prennent pas au sérieux ... pour les autres, passez votre chemin !
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Message par lessthantod Dim 16 Jan 2022 - 14:13

Je viens de mater La vie d'Adèle ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 La_Vie_d_Adele_Chapitres_1_et_2

Contrairement à ce que pensent bon nombre d'entre vous, Abdellatif Kechiche fait tout sauf du cinéma pour bobo et intello. Il filme toujours des personnages simples et s'intéressent "pour de vrai" à eux, qu'ils soient immigrés ou pauvres, beaux ou moches. Jamais il ne se permet de les juger et au contraire les laissent s'exprimer. Cette fois-ci, il se penche sur le cas d'une adolescente qui se cherche, qui vit une sorte d'apprentissage de la vie amoureuse, de la sexualité et de la vie d'adulte. La vie d'Adèle est un film très sensible et très touchant et beaucoup d'adolescentes (et pas que les adolescentes) pourront très certainement se reconnaitre dans le portrait d'Adèle.

Adèle (Adele Exarchopoulos), alors jeune lycéenne, voit sa vie changer lorsqu’elle fait la rencontre d'Emma (Léa Seydoux) étudiante aux beaux-arts. Il ne sert vraiment à rien d’entrer dans les détails de l'histoire. Disons simplement que nous voyons la vie d’Adèle évoluer de ses années lycée à la vie de jeune adulte, à travers ses pensées sur la vie et de ses relations amoureuses.

Il n’y a vraiment rien de nouveau dans cette histoire, que nous n’ayons jamais vu auparavant. Oui, c’est difficile de faire une histoire originale de nos jours, mais je pense que les difficultés de la vie et des relations amoureuses (et familiales) qui sont exposés ici, bien que divertissantes, ne sont vraiment pas si nouveaux. Mais l'intérêt du cinéma d'Abdellatif Kechiche est ailleurs, l'intérêt est dans la mise en forme. Personne d'autre ne filme aussi bien que lui ses actrices, avec la caméra toujours très proches d'elles. En fait, personne ne filme comme Abdellatif Kechiche. Il sublime littéralement ses deux actrices principales, Adèle Exarchopoulos jusqu'alors totalement inexpérimenté et Léa Seydoux plus expérimenté.

Le cinéma d'Abdellatif Kechiche allie esthétisme et mise en scène, l'un ne va pas sans l'autre. Sa mise en scène capture la lumière et la beauté du moment présent. La photo et la mise en mouvement des corps est magnifique. Elle fait passer tout un tas d'émotions par un style de cadrage, de lumière et de montage très atypique. Mais c'est pour mieux saisir les regards, capturer les émotions et les expressions du visage de ses actrices. Plus précisément, Abdellatif Kechiche privilégie les cadrages serrés, voir même resserrés sur les visages et fait durer les plans. De part cette proximité avec les personnages qu'il filme, on a littéralement l'impression d'être avec eux, à l'intérieur de l'écran. En cela, c'est une mise en scène presque palpable.

Adèle Exarchopoulos et Léa Seydoux nous offre deux performances sublimes, parmi les meilleures jamais vues. On peut difficilement ne pas tomber amoureux des deux actrices. Adèle Exarchopoulos tout particulièrement, fait un travail magistral dans le rôle d’Adèle. Elle démontre toute l'étendue de sa palette de jeu, passant de la joie aux larmes en un instant et toujours avec beaucoup d'intensité. Elle offre beaucoup d’émotions différentes et sa performance semble vraie, à tel point que ça nous donne l'impression de regarder un documentaire sur une vraie personne. Elle doit jouer une adolescente naïve, une adulte confuse et diverses autres choses. Léa Seydoux mérite également beaucoup de crédit pour sa performance, légèrement plus en retrait et plus dans la retenue dans le rôle d'une jeune femme plus sûr d'elle et avec un caractère plus mondain. Les deux ensemble forment un couple très fort et passionné, pour ce qui est très certainement l’un des couples les plus mémorables du cinéma.

Abdellatif Kechiche semble néanmoins découvrir ici que le sexe pouvait exister entre deux femmes. Voir Léa Seydoux "se farcir" une nana pendant une scène de cul de plus de dix minutes, c'est long, très long. Et une fois qu'on arrive à la troisième ou quatrième scène de cul, on peut légitimement se demander si tout ça, c'était bien utile ? C'est à croire que c'est uniquement là pour soulever une vive polémique, afin que le film puisse faire parler de lui. En tout cas, il ouvre la porte grande ouverte à la critique et certains ne se sont pas gênés pour dire que tout ça, ce n'est que du cul lesbien "auteurisant" pendant plus de trois heures.

Et puis dernier petit reproche, il est parfois difficile de suivre la temporalité du film. Je comprends qu'Abdellatif Kechiche n'ait pas voulu chapitrer son film avec un insert "1 an plus tard" ou "3 ans plus tard" pour ne pas nuire à l'immersion du spectateur, mais j'avoue que pendant la deuxième partie du film (Adèle jeune adulte) ce fut difficile pour moi de savoir où on en était au juste dans la vie d'Adèle.

Bref, La Vie d'Adèle ne peut pas plaire à tout le monde, c'est certains. Mais qu'on aime ou qu'on aime pas le bonhomme, Abdellatif Kechiche est un véritable metteur en scène, qui a un style très personnel et une vraie patte visuelle ... et ça, même ses plus grands détracteurs ne peuvent pas lui retirer.
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Message par lessthantod Dim 23 Jan 2022 - 20:07

Je viens de mater Whiplash ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Whiplash

Y'a des films comme Whiplash qui nous prouve que le cinéma est un véritable art, un film qui n’est pas seulement de la poudre aux yeux, une succession de booms et d'explosions, mais aussi de l’artisanat, de l’âme, du dévouement et de l’esprit.

Après avoir vu Whiplash de Damien Chazelle, un film que le jeune et prometteur réalisateur souhaitait faire depuis un certain temps déjà (en atteste son premier court métrage du même nom), j'en suis sorti heureux et soulagé. Soulagé parce que j'ai d'abord découvert le bonhomme avec La La Land, qui était assez incroyable. Mes attentes étaient donc énormes avant de voir un premier film ayant connu un tel succès retentissant et je n'ai vraiment pas été déçu.

Je ne m’attendais pas à ressentir cela après avoir regardé ce film. La tension est permanente et il y a toujours quelque chose d’inattendu qui se produit. C’est comme si le réalisateur Damien Chazelle avait choisi d’appliquer le tempo de la batterie dans l'écriture du scénario. Tout le monde peut s’identifier à cette histoire, nous avons tous poursuivi un rêve, une passion ... certains d'entre nous s’efforcent encore de transformer leur rêve en réalité, certains d’entre nous en avons même fait notre métier.

Miles Teller joue le jeune et dévoué étudiant Andrew Nieman, qui a la motivation, l’ambition de réussir et de devenir le plus grand batteur de tous les temps ... ce qui est bien, tant que cela ne fait pas dérailler votre vie personnelle. C'est une leçon que le jeune batteur apprend à ses dépens. L’ambition aveugle, c'est ce qui peut décrire le mieux notre anti-héros Terrence Fletcher (aka le brillant J.K. Simmons), qui a un truc pour "mindfucker" ses étudiants jusqu’à l’épuisement physique et mental, voir même jusqu'à les mener à la dépression (et au suicide). Mais voilà, il le fait pour une bonne raison, une très bonne raison à ses yeux, celle de trouver le prochain Charlie Parker. Le nouveau prodige de 19 ans, c'est Andrew Nieman et il va le pousser à la limite.

Damien Chazelle a fait un travail magistral en déconstruisant ses deux personnages principaux, bien aidé par la prestation non moins magistrale de Miles Teller et J.K. Simmons. Tout est pensé et réfléchi dans leurs parcours, ils ont chacun d'eux un but à atteindre, quoi qu'il en coûte. Cela a dû être vraiment amusant pour J.K. Simmons de jouer un rôle comme Terrence Fletcher, en retournant à ses racines du personnage de Vernon Schillinger dans Oz. J'ai beaucoup apprécié la tension qui monte crescendo tout le long du film entre Nieman et Fletcher, à tel point que ça en devient irrespirable.

Avec Whiplash, Damien Chazelle est parvenu à livrer un film à la fois exigeant et accessible au plus grand nombre. C'est un film qui joue sur la précision du geste, l'exigence de l'artiste pour maitriser son art, un film qui crée de la tension, magnifiquement mis en scène et qui par-dessus tout, témoigne d'un amour certain pour la musique et les défis qu’elle représente si vous voulez atteindre les sommets. Ce film c'est un voyage à la recherche de soi, de votre créativité intérieure. Non seulement cela montrera clairement que vous ne pouvez pas réussir sans effort et sans travail acharné, mais cela vous fera également réaliser qu’il existe deux types d’artistes différents, ceux qui font de la musique pour vivre et ceux qui vivent pour faire de la musique.

Whiplash est un film sur la musique et sur le jazz, un style musical que je connais assez mal, mais que j'apprécie beaucoup. Le solo final est d'ailleurs magistral, c'est en quelque sorte la cerise sur le gâteau. Sans trop m'y connaitre dans la pratique d'un instrument de musique (je suis même une bille dans ce domaine), il est clair que le film doit beaucoup à la prestation hallucinée des deux acteurs principaux, Miles Teller qui se donne à fond à la batterie et face à lui J.K. Simmons dont le sadisme ambigu lui donne une aura bien particulière. La fin a cette saveur toute particulière, qu'elle apporte une réponse amorale aux questions soulevées durant le film ... mais je n'en dirai pas plus, pour ne pas spoiler !

On peut néanmoins regretter que l'histoire d'amour entre Niewman et Nicole (Melissa Benoist) soit si peu développée. Les rares scènes filmées entre nos deux jeunes tourtereaux sont pourtant très réussie et elles auraient mérité plus d'attention de la part du réalisateur, afin de mieux suivre l'évolution psychologique Niewman. Et il va de même pour le rôle du père tenu par Paul Reiser, un personnage très bien écrit mais dont les interactions avec Niewman sont bien trop rares. Et pour finir sur les points qui fâchent, la scène de l'accident de voiture est complètement irréaliste et digne des Fast and Furious, mais fort heureusement, on ne s'appesantit pas trop dessus.

Whiplash est filmé comme un combat de boxe et comme tous les meilleurs films sur la boxe, c'est un film à la fois dur et étincelant. On est impatient de découvrir le vainqueur final et OMG que ce final est époustouflant.


Dernière édition par lessthantod le Dim 23 Jan 2022 - 23:12, édité 1 fois
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JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Empty Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !

Message par lessthantod Dim 23 Jan 2022 - 22:59

J'ai également rematé ces dernières semaine quelques uns de mes Freddy préférés ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Freddy_3_Les_Griffes_du_cauchemar

Les Griffes du cauchemar est très certainement l’une des meilleures suites de Nightmare on Elm Street. Les séquences de rêve trouvent ici l’équilibre parfait entre idioties et peur primaire, ce qu'on perd en frayeur par rapport à l'original, on le gagne en humour, sans tomber fort heureusement dans le ridicule des suites qui suivront. Les Griffes du cauchemar développe l'univers du film original, il met en vedette la jeune et talentueuse Patricia Arquette (True Romance et Boyhood) ainsi que le très jeune et également très talentueux Lawrence Fishburne (Matrix) et voit le retour de Nancy Thompson (Heather Langenkamp) dans la franchise.

Les griffes du cauchemar est la suite directe du premier Freddy, on efface donc tous les élément du second opus. Nancy (Heather Langenkamp) revient en tant qu’experte en psychiatrie pour aider les adolescents de l'hôpital souffrant de cauchemars, provoqués bien sûr par Freddy Krueger (Robert Englund). Il semblerait bien que l’une des adolescentes (Patricia Arquette) ait un pouvoir spécial lui permettant d'attirer d’autres personnes dans ses rêves, ce qui pourrait bien être le seul moyen de détruire le maniaque au visage brûlé.

Wes Craven, Bruce Wagner, Frank Darabont et Chuck Russell sont tous crédités du scénario, bien qu’il y ait beaucoup de débat sur la contribution de Wes Craven et Bruce Wagner sur un scénario original ayant subit par la suite de très nombreuses réécritures de la part de Frank Darabont et Chuck Russell. Le film a souffert de nombreux problèmes de production, problèmes de réécritures du scénario donc, mais aussi de budget très limité et de temps de tournage très resserrés.

Par moments le film se veut être trop intelligent pour son propre bien, mais vous ne pouvez que donner du crédit à un film d’horreur qui essaie de livrer quelque chose de plus ambitieux que le commun du genre. L’idée de mélanger le suicide, la dépression et d’autres problèmes que subissent les enfants hospitalisés avec les codes d'un slasher, était une bonne idée et cela ajoute un côté dramatique bienvenu au film.

Les Griffes du cauchemar met en lumière Patricia Arquette. On perçoit tout de suite la future grande actrice, elle crève déjà l'écran malgré son jeune âge et son inexpérience. Nous avons aussi Jennifer Ruben, Rodney Eastman, Ira Heiden et Ken Sagoes, une bande de jeune acteurs très convaincants dans leurs rôles respectifs, formant un groupe d'adolescents très soudés. C’est toujours amusant de voir le jeune Laurence Fishburn trois avant de se révéler au grand public dans The King of NY d'Abel Ferrara et douze ans avant le premier Matrix des sœurs Wachowski. Et bien sûr, il y a Heather Langenkamp qui revient dans le rôle de Nancy, mais avouons-le, ce n'est vraiment pas une très bonne actrice. On a aussi Craig Wasson dont la carrière se résume à Freddy 3 et Body Double de Brian De Palma, lui aussi avouons-le n'est pas un très bon acteur et la suite de sa carrière me donnera raison.

Robert Englund est bien sûr de retour dans le rôle de Freddy Krueger et il ne fait aucun doute qu’il est maintenant très à l’aise dans le rôle. Il fait du très bon travail pour donner vie au croquemitaine au pull rayé rouge et vert. C'est vraiment à partir de Freddy 3 qu'on ressent pour la première fois son influence dans l'écriture du personnage. Il rajoute un peu d'humour dans son interprétation et quelques punchlines bienvenues ("Welcome to primetime, bitch !"), mais jamais il ne franchit la limite du "trop stupide". Le travail sur le maquillage de Freddy est bien meilleur ici que dans les deux films précédents et le reste des effets spéciaux en tous genres sont assez bons. Les meurtres qui en tirent parti sont tous assez créatifs en eux-mêmes et la plupart des effets fonctionnent bien, à l’exception du "squelette Freddy" plutôt stupide qui apparaît à la fin. La direction de Chuck Russell s’adapte assez bien au matériau et il y a une atmosphère globale de fantaisie plus poussée qu'auparavant et qui fonctionne bien ici.

Je ne dirai pas que Les Griffes du cauchemar est un grand film, mais si vous aimez la franchise, alors cela vaut certainement la peine d’être regardé.
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 28 Freddy_sort_de_la_nuit

Freddy sort de la nuit met en vedette Heather Langenkamp et Robert Englund, jouant leur propre rôle dans "un film dans le film" écrit par Wes Craven, jouant lui-aussi son propre rôle et écrivant le scénario au fur et à mesure qu’il se déroule. Alors monsieur Charlie Kaufman, qu'en dîtes-vous de tout ça ?

Vouloir réinventer Freddy est une idée formidable. Heather découvre qu’elle-même, Robert Englund et Wess Craven ont accidentellement fourni au mal absolu, un portail vers le monde réel avec la création fictive de Freddy Krueger. Maintenant que la série de films est terminée, cette entité a commencé à envahir ses rêves en tant que Freddy et elle pense que si elle tue Nancy, alors elle sera libérée pour de bon.

Après que la série A Nightmare on Elm Street ait montré des signes de fatigue sévère, laissant suggérer que la série était complètement morte et enterrée, Wes Craven fait un retour bienvenu sur la franchise qu'il a fait naitre et lui apporte un peu de sang neuf. Freddy sort de la nuit n’est peut-être pas aussi bon que l’original, aucune des suites ne l’est de toute façon, mais c’est de très loin la meilleure des suites depuis Freddy 3. Et pourquoi me direz-vous ? Bah pour une raison assez simple, Wes Craven c'est le seul qui essaie de redonner un peu de fraicheur à la série, de lui donner des idées neuves et un minimum originales.

L'idée originale à la base du scénario, c’est donc la bonne nouvelle du film. La moins bonne nouvelle (pour ne pas dire la mauvaise), c’est qu’une fois que les prémisses du scénario sont mis en place, tout est en chute libre à partir de là. Le jeu d'Heather Langenkamp ne s’est pas amélioré avec l’âge et Wes Craven passe son temps à jouer l'homme mystère (c’est-à-dire vaporeux et ennuyeux). C’est à Robert Englund qu'il est confié la mission de secouer tout ça et comme à son habitude, il le fait à la perfection. Malheureusement, il n’est pas assez présent dans le film, que ce soit dans son propre rôle ou dans celui de Freddy Krueger. Mais toujours est-il que les apparitions de Freddy sont les meilleurs moments du film.

La situation s’aggrave malheureusement quand le vrai Freddy a l’air encore plus faux et caoutchouteux que la version des années 80, si cela était encore possible. Et puis il y a Miko Hughes (ne cherchez pas, ce n'est pas le fils de John Hughes) qui joue le jeune fils d'Heather Langenkamp dans le film. Quand ce petit écureuil aux yeux d’insecte rampant, commence à crier et à crier à propos de Freddy, vous voudrez juste lui donner un coup de pied au culs (pardon pour ma méchanceté, mais ça sort vraiment du cœur).

Le point culminant du film, le plan final pour se débarrasser de Freddy, est assez similaire à tous les autres films de la série des Freddy, ce qui s'avère être quelque peu décevant. Cependant, Freddy sort de la nuit vaut la peine qu'on s'y intéresse, rien que pour la séquence où Heather réalise qu’elle est de retour à Elm Street et ici pour de vrai. C'est de très loin la meilleure idée du film et qui plus est, très bien exécuté cette fois-ci.

Malgré tous les reproches que je pourrais lui adresser, Freddy sort de la nuit est facilement la meilleure suite de la franchise, après Freddy 3 Les Griffes du cauchemar. C'est aussi une suite beaucoup plus imaginative, que n’importe qu'elle autre suite de slasher en tous genres des années 80/90.
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