Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !

[polton]

J'ai rematé un Michael Mann que j'aime beaucoup et que je voulais réhabiliter, Hacker ...

ce qui fait la particularité de ce film aussi , c'est le tournage en prises de vue réelles , dans des endroits superbes et improbables .
tourné en  35 mm , format 2:35 qui rend hommage aux "décors" 
rien que pour ça , ça vaut le coup de le voir

[lessthantod]

C'est clair qu'on voyage avec ce film.

[dav1974]

J'ai regardé "Tigertail".
Alors c'est typiquement le genre de film que j'aime a regarder et qui tient souvent a l'accroche qu'on a avec les protagonistes, vu que le scenario vachement accrocheur tient en klk mots :
 L'histoire d'un "vieux" qui fait une introspection et qui ressasse sa vie. Çà donne envie hein ?
 Mais voila, j'ai adoré. 
 Le film commence par un gosse qui part vivre chez sa grand mère a son plus jeune age car le papa est décédé et que maman n'a pas les moyens. (d’où mon accroche directe, vu que j'ai été élevé en grande partie par ma grand mère) dans une chine en pleine crise dans les années 50. La il rencontre une fille.
 Puis maman le recupere, il perd la fille de vue et la retrouve bien des années plus tard, et tous les deux commencent une histoire d'amour assez..toxique mais tellement belle. Mais le destin a fait d'autres choix pour eux, il part aux états unis avec un mariage "arrangé".
 
 Si on accroche pas aux perso, c'est un film qui doit vite devenir chiant, parce que c'est très contemplatifs a partir du moment ou l'acteur principal se referme sur lui. Mais le réal a réussis a me faire ressentir l'ennuie routinier de l'acteur principal et j'ai aimé son histoire.
 Et  sa "fille"..qu'est ce qu’elle est  belle cette actrice !!
 Bref, le film se trouve sur netflix .

[lessthantod]

J'ai maté Police Fédérale Los Angeles ...


Il ne faut pas chercher ailleurs d'où vient l'inspiration pour le cinéma de NWR et pour Drive en particulier, tellement les emprunts à Police Fédérale Los Angeles sont nombreux, un environnement urbain dans une atmosphère propre aux années 80, une ambiance musicale au synthé elle aussi emprunté aux années 80, une histoire centrée sur un anti héro et des fulgurances dans la violence qui sont là pour choquer le spectateur.
Friedkin s'intéresse ici à la traque aux faux billets par 2 agents des Services Secrets dans un L.A que personne d'autre que lui n'avait filmé aussi bien. Le L.A de Friekin est magnifique avec des plans rarement vus au cinéma, toute cette zone industrielle qui surplombe le port, d'une beauté à la fois sale ... et séduisante. Mais Police Fédérale Los Angeles c'est d'abord et avant tout un polar, mais alors un polar vraiment très violent. C'est violent et très graphique, graphique dans sa mise en scène mais aussi très "poseur". Il en ressort du film une beauté formelle rare. Il n'y a rien en trop et rien à retirer dans ce film. Il ne possède pas le moindre bout de gras dans sa mise en scène, chaque plan a sa justification. La relation entre l'homme et la femme est ici très ambiguë, pas du tout idéalisée. Ici on est pas du tout dans Cendrillon, c'est même l'opposé de Cendrillon ... il n'y a pas de Prince ni de femme à sauver dans Police Fédérale Los Angeles et encore moins de happy end.
Enfin il faut souligner l'importance de la musique dans  ce film. Généralement, je ne suis vraiment pas fan su synthé et de la musique électro des 80's, mais alors la B.O de Wang Chung est à tomber.
Bref, Police Fédérale Los Angeles c'est une ambiance et une mise en scène à couper le souffle, à la fois très classique sur le fond et très original sur la forme ... un vrai ovni au milieu des années 80.

Pour les plus curieux, une longue interview de Friedkin très intéressante ...
William Friedkin, invité de marque du Festival Lumière

Edit : C'est "poseur", mais alors qu'est-ce que ça pue la classe ...

Spoiler:

[lessthantod]

J'ai maté Les anges de la Nuit (State of Grace) ...


Avec son casting 5 étoiles, voir même 6 étoiles, Les Anges de la Nuit est un polar qui envoie du lourd, du très lourd. Jugez plutôt : Sean Penn, Gary Oldman, Ed Harris, Robin Wright, John Turturro et John C. Reilly ... et je peux vous assurer que le casting est à la hauteur de sa réputation. Sean Penn joue donc le rôle d'un flic infiltré dans le quartier irlandais de Hell's Kitchen à NY où, plus de 10 ans après les avoir quitté, il y retrouve son ancienne petite amie (Robin Wright) et ses amis d'enfance (Gary Oldman et John C. Reilly). John Turturro est le chef de police face à Ed Harris le big boss de la pègre irlandaise locale.
On est là devant un polar/film de gangster d'un classicisme absolu, sans grande originalité mais extrêmement bien mené du début à la toute fin. C'est extrêmement bien filmé et on sent que le réalisateur Phil Joanou connait bien son sujet. En plus il a le luxe de bénéficier du talent de Morricone à la B.O, une B.O qui m'a beaucoup rappelé celle de Il était une fois en Amérique mais en se faisant plus discrète. Et se rajoutent aux compositions de Morricone, une musique rock avec les meilleurs groupes des années 80/90, du U2, du Rolling Stone, du Guns N' Roses, du The Pogues ... non vraiment, l'ambiance visuelle et sonore du film est très soignée.
Et pour revenir à l'interprétation, ils sont tous impeccables, mais celui qui vole la vedette à tout le monde c'est (comme bien souvent) Gary Oldman. On ne le dira jamais assez, mais Gary Oldman est et a été un acteur de génie. On ne voit que lui à chaque fois qu'il est devant la caméra, et ceci qu'il soit au premier ou en arrière plan, qu'il ait une ligne de dialogue ou non, à chaque fois on ne voit que lui.
Les Anges de la Nuit mériterait à être plus connu et reconnu, un excellent film de gangster avec des dialogues percutant, un scénario soigné, des gunfight impressionnants et un casting de folie.

[polton]

J'ai maté Les anges de la Nuit (State of Grace) ...

jamais vu je vais me pencher sur son cas 

[Lequintal]

Je viens de revisionner Shutter Island..

Quel film quand même et la musique 

[lessthantod]

J'adore Scorsese, mais alors Shutter Islmand m'avait beaucoup déçu à sa sortie ... je devrais peut-être lui redonner une chance
Dans les derniers Scorsese, j'ai préféré Le Loup de Wolfstreet, mais même celui-là ne m'avait pas totalement convaincu. Pour moi, le dernier grand Scorsese c'est The Departed, celui-là je l'avais adoré

[Lequintal]

Les infiltrés le film est énorme, pareil pour le loup de wallstreet c'est du très lourd..

J'avais pris du plaisir et quand tu retombes dessus t'es obligé de t'arrêter dessus 

[Maskass]

J'ai maté Tenet. Bah j'ai pas pigé grand-chose
Du coup j'ai regardé des explications sur Internet : la vache, quel bordel niveau timeline.

[dav1974]

Je viens de me commander "Les Anges de la nuit" en BR .je l'avais complétement oublié ce film. Merci pour le rappel !

[lessthantod]

Je viens de me commander "Les Anges de la nuit" en BR .je l'avais complétement oublié ce film. Merci pour le rappel !

De rien, mais tu le connaissais déjà ce film ? Moi pas du tout, pas avant de l'avoir découvert par hasard. Et après l'avoir vu, ça m'étonne énormément qu'il soit passé à ce point inaperçu à l'époque de sa sortie, surtout vu sa qualité formelle et avec un tel casting 5 étoiles

[lessthantod]

Sinon, moi hier soir j'ai maté Aux frontières de l'aube (Near Dark) ...


A la fois film de vampires et western moderne, Aux frontières de l'aube est le premier vrai film en solo de Kathryn Bigelow. On suit les péripéties de 5 vampires hors-la-loi qui forment une petite famille avec papa, maman et leurs 3 enfants "d'adoption". Et chose amusante, le film réuni une bonne partie du casting du Aliens de James Cameron (dont la réalisatrice était très fan à l'époque) avec Bill Paxton, Lance Henriksen et Jenette Goldstein.
En gros, Aux frontières de l'aube c'est Twilight (l'histoire d'amour entre un humain et une vampire), mais en mode sale, poussiéreux  et poisseux ... et heureusement en beaucoup plus nerveux. C'est d'ailleurs la marque de fabrique de la réalisatrice que l'on retrouvera ensuite durant toute sa carrière, une mise en scène toujours dynamique et nerveuse. Le film se passant presque toujours de nuit, la photo a été particulièrement bien soignée (une teinte bleutée de nuit) et en particulier les jeux de lumières qui sont vraiment très réussies (le gunfight dans la cabane). Le film modernise l'image des vampires (pas de pieux au cœur et pas de longues canines) et se concentre sur leur malédiction. Il en ressort un romantisme triste et tragique, bien appuyé par une musique lancinante, voir carrément déprimante.
Aux frontières de l'aube est un film à la fois très dure et très touchants. On sent les acteurs habités par leurs personnages et on est très loin des séries B complètement fauchées des années 80. Ce n'est clairement pas un chef-d'œuvre du film fantastique, mais c'est très recommandable à tous les fans de films de vampires.

[dav1974]

Je viens de me commander "Les Anges de la nuit" en BR .je l'avais complétement oublié ce film. Merci pour le rappel !

De rien, mais tu le connaissais déjà ce film ? Moi pas du tout, pas avant de l'avoir découvert par hasard. Et après l'avoir vu, ça m'étonne énormément qu'il soit passé à ce point inaperçu à l'époque de sa sortie, surtout vu sa qualité formelle et avec un tel casting 5 étoiles

 Tu aurai juste mis le titre, ça m'aurai pas parlé, même la jaquette du BR ne me dis rien, mais je me souviens de ce film remplis de "ptis jeunes" sans me souvenir de toute l'histoire....

[esperluette]

Ce week-end, j'ai regardé en famille L'enfant et le renard (de Luc Jaquet, qui avait fait la marche de l'empereur) et Okko et les fantômes (animé de Kitarô Kôsaka).

Le 1er est un conte "écolo" sur la relation homme / nature par le biais d'une petite fille cherchant à lier amitié puis à apprivoiser un renard. Nature et paysages magnifiques bien que sublimés numériquement...
Okko est une histoire sur le deuil d'une fillette ayant perdu ses parents et qui va aller de l'avant en s'investissant dans l'auberge de sa grand-mère qui l'élève désormais.

Dans les 2 cas, c'est très bien pour les 5-6 ans (l'âge de ma fille), les parents s'ennuieront un peu plus ^^

[rhod-atari]

Les Infiltrés, très bon, mais faut voir la Trilogie Infernal Affairs

[lessthantod]

J'ai largement préféré la version US de Scorsese à l'original HK. J'adore Tony Leung (mon acteur HK préféré), mais face à Leonardo DiCaprio, Matt Damon, Jack Nicholson et Mark Wahlberg ... globalement, le casting HK ne fait pas le poids. Et puis la B.O et la mise en scène de Scorsese, ça fait toute la différence ...
Par contre je me suis au 1er Infernal affairs, je n'ai jamais vu le 2 et le 3 croyant que c'était largement dispensable ... aurais-je eu tort ?
(à l'image de Matrix 2 et 3 bien inférieurs au 1er dans la saga Matrix)

[avalon471]

J ai trouvé nickolson limité risible sans son rôle face à son homologue hong kongais. D ailleurs tout le film à ce coté "copie" d'une bonne idée sans avoir su en tirer l essence même de ce qui en faisait un bon film.

Et je dis ça en ayant vu d abord la version US ( que j ai beaucoup aimé!) puis HK.
Je ne dis pas que les infiltrés est un mauvais remake,ç est un très bon film avec de super acteurs! Mais il est selon moi,largement en dessous de l'original.

[polton]

Je viens de me commander "Les Anges de la nuit" en BR .je l'avais complétement oublié ce film. Merci pour le rappel !

tiens je l'ai reçu aujourd'hui 
je vais essayer de mater ça ce week end

[lessthantod]

Je viens de me commander "Les Anges de la nuit" en BR .je l'avais complétement oublié ce film. Merci pour le rappel !

tiens je l'ai reçu aujourd'hui 
je vais essayer de mater ça ce week end

[lessthantod]

J'ai maté Serenity, le film qui fait suite à la série Firefly ...
(jamais vu la série)


Après une petite introduction assez habile ayant pour but de s’adresser à ceux qui comme moi ne connaissent pas la série (présentation des enjeux du film et de l'équipage du Serenity), très vite on rentre dans le vif du sujet. Le décor est donc planté, Serenity c'est du space opéra mâtiné de western et c'est aussi Cowboy Bebop en live. Dés les 5 premières minutes la comparaison avec Cowboy Bebop (lui même très inspiré par la cinématographie américaine) saute aux yeux, à ce niveau là c'est limite du copier-coller. Et ça ne s'arrête pas là, ce film est bourré de références a d'autres univers, Star Wars, Le Bon La Brute et Le Truand, Matrix, films de zombies ... on peut se demander où est l'originalité dans tout ça ? Le vaisseaux Serenity c'est le Faucon Millenium et son équipage c'est celui de cowboy Bebop qui doit faire face à une armée de zombies. Ce mélange entre western et space opéra fonctionne plutôt bien ici, mais on est tout de même à des années lumière de la qualité d'un Cowboy Bebop, alors pourquoi s'intéresser à une vulgaire copie quand l'original était à ce point parfait ? Quant au scénario, il est sans surprises, du déjà vu et revu ... du "revu et pas corrigé". Malgré de bonnes scènes d'actions et des personnages plutôt attachants, le scénario aurait mérité plusieurs réécriture pour rendre le tout plus cohérent, car ce mélange des genres et des univers n'est pas toujours très digeste.
Serenity c'est aussi du direct to DVD et ça se voit, ça ressemble beaucoup plus à un épisode de série TV rallongé sur 2 heures qu'à un vrai film de cinéma. Les effets spéciaux sont plutôt réussis pour un film SF à petit budget, mais on sent vraiment le manque de moyens dans les décors qui par moments font très carton-pâte. Côté casting, y a du bon et du moins bon. Si Nathan Fillion est à l'aise dans son rôle de capitaine d'équipage à la Han Solo/Spike Spiegel et si Chiwetel Ejiofor est excellent en bad guy, tous les autres acteurs ont bien du mal à exister, la faute en grande partie à l'écriture des personnages très sommaire.
Bref, Serenity c'est de la SF correct sans plus ... on ne va pas s'en relever la nuit, quoi !
Mais bon, ça ne manque pas d'énergie ni d'enthousiasme, ce qui devrait satisfaire les amateurs du genre ... mais pour les amateur du genre seulement.

[Maskass]

Quelques bons (ou très bons) films vus récemment, en vrac :

High Rise : un film dystopique sur les classes sociales avec Thomas Hiddleston...
Cellule 211 : un gardien de prison se retrouve dès son premier jour mélangé avec les prisonniers...
Vivarium : un film un peu SF, un peu barré, avec Jesse Eisenberg et Imogen Poots...
Fatman : le père Noël version temps moderne, avec Mel Gibson et Walton Goggins...
Champion : un film sud coréen sur l'univers des bras de fer avec Ma Dong-Seok...

[dav1974]

Less, mate la série si tu as le temps. Un gros manque de budget, mais, elle est top.

[lessthantod]

Less, mate la série si tu as le temps. Un gros manque de budget, mais, elle est top.

Oui, c'est prévu ... faut juste que je commande le coffret DVD en zone 1 puisque que ça n'existe pas en zone 2 FR (le zone 2 UK ne possède ni VF ni sous-titres FR).

[dav1974]

C'est une serie que j'ai vu en typiak, sous titré par des "amateurs" il me semble (amateurs bien entre guillemets, parce qu'ils gèrent). Sans sous titre, je pige pas.

[lessthantod]

J'ai maté Monsters ...


Premier film de Gareth Edwards qui l'a fait connaitre à Hollywood avant Godzilla, Monsters était annoncé à sa sortie en 2010 comme le nouveau District 9 ou le nouveau Cloverfield. En réalité Monsters c'est tout autre chose, c'est de la SF ultra minimaliste, contemplative et anti-spectaculaire. C'est à la fois l'histoire d'une pseudo invasion extraterrestre avec des monstres géants et un road movie en mode survie. Comme District 9, Monsters est un film très engagé politiquement et qui s'imprègne de l'atmosphère du moment, les catastrophes naturelles et humanitaires (l’ouragan Katrina à la Nouvelle Orléans) et les relations tendues entre le Mexique et les USA (la construction d'un mur à la frontière mexico-américaine).
Etant donné son budget très limité, le film est assez bluffant d'un point de vue visuel. Les paysages sont somptueux et la mise en scène en mode caméra à l'épaule est très soignée. Les effets spéciaux font un peu cheap, mais fort heureusement ils savent se faire discrets. Attention, ici il ne faut surtout pas s'attendre à voir apparaitre un monstre plein écran toutes les 3 secondes comme dans Pacific Rim. Non, ici l'accent est mis sur le suspense et l'attente d'une prochaine attaque, qui bien souvent ne viendra pas. Avec sa caméra, le réalisateur joue beaucoup plus sur la suggestion que sur la démonstration. Sur la forme mais aussi sur le fond, Monsters ressemble beaucoup plus à une docu-fiction, qu'à de la SF pure. C'est un road movie à la Che Guevara avec un propos humaniste très présent et aussi sans véritable scénario, d'où un film très contemplatif. C'est beau, mais c'est très lent, d'une lenteur extrême bien appuyée par une musique et une ambiance sonore très envoutante.
Monsters est un road-movie et film de survie assez original et décalé dans son genre. Alors certes, il souffre de quelques longueurs, mais au final il remporte mon adhésion grâce à un duo d'acteurs attachants, une B.O envoutante et un visuel très réussi.

[lessthantod]

J'ai maté L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford ...


L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford est un western dans la plus grande tradition du genre, un modèle d'épuration, de classicisme, mais aussi de modernisme et d'innovations. Jesse James c'est l'histoire d'une contre-tragédie, un film qui prend le risque de remettre en question l'Histoire de l'Est américain (Jesse James n'a jamais quitté la côte Est des Etats-Unis) avec un grand H. On (re)découvre pour la première fois la (vrai) vie de Jesse James, la légende et l'anti-héros avec ses forces mais aussi ses nombreuses faiblesses. Mais le vrai personnage central du film, c'est Robert Ford. Le film tente de réhabiliter ce personnage un peu trouillard et en recherche de gloire. Il est en complet idolâtrie de son mentor et très vite on peut se demander s'il veut ressembler à son idole ou s'il veut tout simplement prendre sa place.
Le réalisateur/scénariste Andrew Dominik amène une vraie "patte" visuelle au film, il arrive tout se suite à instaurer une ambiance sale et poisseuse qui sied tellement bien au genre du western. Il construit son film comme un tableau, les plans de la nature sont magnifiques, la photo du film est splendide (les superlatifs commencent à me manquer) et l'action est toujours lente et mesurée. En découle une ambiance unique et hypnotique, comme un rêve éveillé régulièrement souligné par le flou qui pointe aux 4 coins de l'écran. C'est aussi un film très bavard, et pourtant les dialogues glissent sur le tout sans le moindre accroc. Non vraiment, Andrew Dominik c'était l'homme idéal pour se voir confier un western sur la légende Jesse James, avec qui plus est un véritable casting 5 étoiles. Jugez plutôt, Brad Pitt et Cassey Affleck, mais aussi Sam Rockwell, Jeremy Renner et Sam Shepard. Bradd Pitt est excellent en Jesse James, brigand vieillissant et tourmenté, et victime de démences furieuse. Ce rôle lui colle littéralement à la peau. Mais c'est vraiment Casey Affleck qui impressionne le plus (une performance qui aurait dû lui valoir un Oscar). Il interprète le rôle très complexe de Robert Ford avec une immense subtilité, toujours à la limite mais sans jamais le rendre ridicule, avec cette voix chevrotante qu'il tient à la perfection. Et mention spéciale aussi à Paul Schneider qui joue avec délectation le rôle de Dick Liddil, un coureur de jupons compulsif, personnage ambivalent, à la fois sournois et terriblement aimable.
L'Assassinat de Jesse James par le lâche Robert Ford est film somptueux, une œuvre d'une puissance folle et belle à pleurer. Andrew Dominik rend justice à la légende de Jesse James et au genre western, l'un des rares "si ce n'est le dernier" grand western de ces 20 dernières années.

[lessthantod]

J'ai maté Monsters ...

Spoiler:

Maintenant j'enchaine avec Godzilla ...


Y a 2 histoires dans le film, une histoire à l'échelle humaine (un drame familiale) et une histoire à l'échelle des monstres (Godzilla contre 2 mutos). Ce Godzilla 2014 est très fidèle au Godzilla des origines, que ce soit sur le plan narratif et même esthétique (avec le latex en moins). C'est vraiment ce partis pris visuel, à la fois très fidèle au matériau de base et très moderne dans sa réalisation, qui m'a le plus plu. D'un point de vu strictement artistique, c'est tout simplement beau et très impressionnant. Alors certes on se doute bien que, même en dehors des monstres et des destructions massives, tous les plans sont truffés d'ajouts numériques ... mais on ne le ressent pas ou presque pas.
Mais voilà, si c'est un régal pour nos yeux, y a à redire sur le plan narratif et au niveau du rythme. Tout le charabia sur la stratégie militaire et sur les explications scientifiques du pourquoi/comment Godzilla, m'ont laissé de côté. Et puis le film est étrangement rythmé, très lent pendant 1h30 et bizarrement très (trop) précipité sur la fin, lorsque vient enfin l'affrontement final entre Godzilla et les 2 mutos. Le film sait parfaitement faire monter la pression sur sa première partie, mais ensuite la laisse retomber trop vite ... j'avoue être resté sur ma faim, quoi ! Et si les 2 mutos sont très impressionnants, ils sont un peu trop mis en avant au détriment de Godzilla. C'est dommage car chaque apparition de Godzilla envoi vraiment du lourd et il est tellement réussi sur le plan esthétique, qu'on voudrait en voir beaucoup plus. Et puis moi qui me réjouissais de voir Ken Watanabe et Bryan Cranston en têtes d'affiche de ce Godzilla, finalement tous 2 ne servent pas à grand chose ... surtout Ken Watanabe totalement relégué au second plan, dans un vulgaire rôle de faire valoir.
Le scénario est insipide, les personnages ne sont pas assez attachants et le film souffre de pas mal de longueurs, même pour moi qui pourtant aime particulièrement les films contemplatif. Tout ça, ça fait beaucoup de bémols pour un seul et même film ... mais voilà, ce Godzilla 2014 est tellement impressionnant sur le plan visuel et artistique, qu'il arrive à me faire oublier tous ses "petits" défauts.

[avalon471]

En attendant l'avenir incertain du film « Dune » de Denis Villeneuve, vous pouvez voir une version « retravaillée ». 42 références cinématographiques se cachent dans la vidéo. Serez-vous capable de toutes les trouver ? Un bon moyen de tester votre folie ainsi que vos connaissances en cinéma. N’hésitez pas à donner vos réponses, et au nom de Shai-Hulud, bonne chance !



Pour vous aider dans votre quête, voici quelques règles totalement arbitraires : Une même référence peut être à plusieurs endroits dans la vidéo. Cependant, elle ne compte que pour 1 seule référence. Les films d'animation peuvent être des références à trouver. Ne pas arroser la vidéo ni la nourrir après minuit.

[lessthantod]

J'ai maté Butch Cassidy & The Sundance Kid ...


Butch Cassidy & The Sundance Kid est un film très singulier dans le genre Western, de part le fait qu'il ne s'inscrit pas du tout dans le grand classicisme du genre. C'est un western qui innove énormément et casse tous les codes du genre. Le film mélange tous les tons, la comédie, la tragédie, la romance, la traque, les braquages et les gun fight, le tout au service d'une aventure épique et trépidante. Au final c'est un film qui, à bien des égards, préfigure le genre buddy movie des années 80, et ceci donc presque 20 ans avant L'arme fatale. Robert Redford (the sundance kid) et Paul Newman (Butch Cassidy) forment un duo parfait, leur complicité est évidente et ils suscitent une énorme empathie. Ce sont pourtant des bandits, mais on se range tout de suite de leur côté et on milite pour les voir se sortir de toutes les situations délicates et tant pis pour les "dommages" collatéraux.
George Roy Hill trouve ici l'équilibre parfait entre la tragédie et la comédie, bien que la comédie l'emporte bien souvent sur la tragédie, ceci grâce aux nombreuses facéties de Paul Newman qui joue le joyeux boute-en-train de service. Robert Redford quant à lui trouve là son premier grand rôle au cinéma. Ici il sort le grand jeu, charme, séduction, humour et virilité ... Robert Redford c'est vraiment le Brad Pitt des années 70/80. Il est d'un charisme fou et en le voyant on aimerait tous être Robert Redford (aka l'homme parfait). Et dire que c'est Steve Mcqueen qui était envisagé au départ pour épauler Paul Newman, mais la guerre des égos aura précipité son départ du projet. Tant mieux j'oserais dire, car même si j'adore ces 2 acteurs, ils jouent trop sur le même registre et je ne vois aucun des 2 incarner the Sundance Kid (sans même évoquer la différence d'âge).
Butch Cassidy & The Sundance Kid est un western qui se rapproche beaucoup plus du western spaghetti à la Sergio Leone que du western âpre et violent à la Sam Peckinpah. George Roy Hill ramène ici l'histoire de la conquête de l'ouest à une échelle humaine, à celle d'une amitié virile, très belle, drôle et émouvante ... et surtout, tout ça c'est du grand cinéma.

[Arkansas]

Je viens de regarder Light of my life que j'ai plutôt apprécié. Je n'en attendais rien comme beaucoup d’œuvres dernièrement (les bonnes sont souvent noyées dans un océan de congalalas), mais finalement j'ai bien aimé le côté posé, suivi de l'aventure entre un père et sa fille, non sans rappeler La Route de Cormac McCarthy.