[NOSTALGIE] Command & Conquer : Tiberian Dawn (PC)
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[NOSTALGIE] Command & Conquer : Tiberian Dawn (PC)
Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
C'est encore le cousin qui m'a fait découvrir ce joyau inestimable. Alors que je vivais encore bloqué au moyen-âge à cause de Warcraft II, lui avait déjà exploré le futur, à commander des chars invisibles et des obélisques métalliques qui tiraient des rayons laser. Devant ce monument indépassable et indépassé, mon amour pour les châteaux forts et les armures n'a pas tenu longtemps
Si Warcraft II dominait les RTS estampillés fantasy, Command & Conquer : Le Conflit du Tibérium (qu’on appelait encore Command & Conquer tout court) a su s’imposer comme la référence contemporaino-semi-futuriste. Ça n’a pas rendu le genre moins primaire ou plus subtil, mais à l'âge que j'avais, me prendre la tête sur toutes ces considérations éthiques ne me serait jamais venu à l’esprit. L’époque voulait probablement ça, à nous biberonner avec Terminator, John McClane, Ellen Ripley et tout un tas de trucs où les morts se comptaient par milliers. Et nous, les petits gamins qui mataient ces films, on allumait le PC ou la console, et on jouait en kiffant notre vie, voilà tout. Que l’expérience se résume à incarner dauphin dépressif ou à envoyer des centaines de soldats au casse-pipe, notre cerveau convertissait ça en shoots de fun ultra concentré. Globalement, ici peu de choses changent par rapport aux standards du genre. On construit notre base en fonction de l’argent dont on dispose (l’électricité remplaçant la limite de population imposée dans Warcraft II, War Wind ou autres), puis on commence à amasser les troupes aussi vite que possible. Simple, efficace, bien calibré. À part quand on constate que les soldats peuvent faire face à un tank en se prenant dix obus dans la tronche et toujours tenir debout, bon. Y avait un petit souci de ce côté-là quand même.
De ce jeu transpire une espèce d'anachronisme addictif, complètement ubuesque, mais ultra génial. Comme si la guerre du Golfe avait lieu en 2095, mais se menait encore via de vieilles méthodes de combat datant de la Der des Der. Des mitrailleurs partant par dizaines à l'assaut de forteresses imposantes, aux côtés de tanks plus lourds que des trains de marchandises, pendant qu'un satellite balance des tirs d'énergie ionisée depuis l'espace, voilà le tableau. La violence d'Apocalypse Now fusionnée avec le délire d'Agence Tous Risques, saupoudrée d’un peu de Starship Troopers pour la vibe technologie de pointe. Enfin, prenez les réfs que vous voulez, ça fonctionnera tout pareil ! De petites scènes filmées enrobent les missions d’un scénario au surréalisme plus ou moins assumé, où les acteurs donnent tout ce qu’ils ont, à savoir une bonne dose d’autodérision. En tout cas je l’espère pour eux. N’empêche que le cocktail fonctionnait à merveille ; j’y voyais la quintessence de la classe, sans même remarquer à quel point on frisait le ridicule dans chacune de ces cutscenes. À ne pas revoir aujourd’hui sans être un minimum préparé, cela dit.
Après avoir fait ses armes sur des jeux consoles pas forcément connus ou reconnus (Warriors of the Eternal Sun, pour ne citer que le plus mal fagoté), Frank Klepacki arrive au sommet de son art et nous livre une B.O. magistrale. Les morceaux enjolivent les hurlements des soldats cramés et les explosions nucléaires. Le mélange d’electro pêchue et de rock crâneur fait des merveilles, surtout quand des sonorités industrielles et des voix de RnB s'incrustent au bazar. Un conglomérat d'influences très à la mode durant les années 90. On ne peut pas dire que ça ait super bien vieilli dans certains cas, mais dans ces compos précises, il s’en dégage toujours une sorte d’harmonie invraisemblable. On se verrait presque au volant d’un transport blindé, roulant à fond le sourire aux lèvres, alors que des obus éclatent de partout autour de nous. Et on se marre encore plus quand on canarde les lignes ennemies, totalement insouciant face aux carcasses et cadavres qui jonchent le champ de bataille. Flinguer des gens n’avait jamais été aussi fun (écrire ça au vingt-et-unième siècle me fait mal aux doigts, quand même). L’OST à elle toute seule mérite un article dédié de toute façon.
Command & Conquer pouvait animer des débats sur des journées entières, entre mon cousin et moi, alors qu’on pataugeait dans la piscine d’un camping quelconque pendant les vacances d’été (sans ordi, donc). Comment avait-il accompli telle ou telle mission, alors que je galérais dessus depuis dix jours ? Fallait-il capturer furtivement les bâtiments ennemis ou tout exploser de front ? C'était notre manière de profiter de nos vacances : évoquer notre quotidien hors vacances, donc. Nos parents ne l’ont jamais su, heureusement. En même temps, ils n’écoutaient jamais nos conversations, ni ne s’intéressaient à ce qu’on pouvait raconter. On nous aurait privés de camping fissa, sinon ! Et comment éprouver ce magnifique sentiment de rallumer son PC après une longue pause, s’il n’y a pas de pause, hein ?
Instant le plus stylé
Capturer le bâtiment principal ennemi en envoyant un ingénieur dedans, construire ses usines et fabriquer ses véhicules à même sa base, mais sous notre bannière.
Command & Conquer : Tiberian Dawn (PC, 1995)
Type de jeu
Envoi de troupes à l'abattoir sur fond de troisième guerre mondiale, sans la moindre considération pour les victimes et leurs familles.
Premier contact
C'est encore le cousin qui m'a fait découvrir ce joyau inestimable. Alors que je vivais encore bloqué au moyen-âge à cause de Warcraft II, lui avait déjà exploré le futur, à commander des chars invisibles et des obélisques métalliques qui tiraient des rayons laser. Devant ce monument indépassable et indépassé, mon amour pour les châteaux forts et les armures n'a pas tenu longtemps
Retour sur expérience
Si Warcraft II dominait les RTS estampillés fantasy, Command & Conquer : Le Conflit du Tibérium (qu’on appelait encore Command & Conquer tout court) a su s’imposer comme la référence contemporaino-semi-futuriste. Ça n’a pas rendu le genre moins primaire ou plus subtil, mais à l'âge que j'avais, me prendre la tête sur toutes ces considérations éthiques ne me serait jamais venu à l’esprit. L’époque voulait probablement ça, à nous biberonner avec Terminator, John McClane, Ellen Ripley et tout un tas de trucs où les morts se comptaient par milliers. Et nous, les petits gamins qui mataient ces films, on allumait le PC ou la console, et on jouait en kiffant notre vie, voilà tout. Que l’expérience se résume à incarner dauphin dépressif ou à envoyer des centaines de soldats au casse-pipe, notre cerveau convertissait ça en shoots de fun ultra concentré. Globalement, ici peu de choses changent par rapport aux standards du genre. On construit notre base en fonction de l’argent dont on dispose (l’électricité remplaçant la limite de population imposée dans Warcraft II, War Wind ou autres), puis on commence à amasser les troupes aussi vite que possible. Simple, efficace, bien calibré. À part quand on constate que les soldats peuvent faire face à un tank en se prenant dix obus dans la tronche et toujours tenir debout, bon. Y avait un petit souci de ce côté-là quand même.
Flashback spécial ambiance
De ce jeu transpire une espèce d'anachronisme addictif, complètement ubuesque, mais ultra génial. Comme si la guerre du Golfe avait lieu en 2095, mais se menait encore via de vieilles méthodes de combat datant de la Der des Der. Des mitrailleurs partant par dizaines à l'assaut de forteresses imposantes, aux côtés de tanks plus lourds que des trains de marchandises, pendant qu'un satellite balance des tirs d'énergie ionisée depuis l'espace, voilà le tableau. La violence d'Apocalypse Now fusionnée avec le délire d'Agence Tous Risques, saupoudrée d’un peu de Starship Troopers pour la vibe technologie de pointe. Enfin, prenez les réfs que vous voulez, ça fonctionnera tout pareil ! De petites scènes filmées enrobent les missions d’un scénario au surréalisme plus ou moins assumé, où les acteurs donnent tout ce qu’ils ont, à savoir une bonne dose d’autodérision. En tout cas je l’espère pour eux. N’empêche que le cocktail fonctionnait à merveille ; j’y voyais la quintessence de la classe, sans même remarquer à quel point on frisait le ridicule dans chacune de ces cutscenes. À ne pas revoir aujourd’hui sans être un minimum préparé, cela dit.
Réécoute de la bande-son
Après avoir fait ses armes sur des jeux consoles pas forcément connus ou reconnus (Warriors of the Eternal Sun, pour ne citer que le plus mal fagoté), Frank Klepacki arrive au sommet de son art et nous livre une B.O. magistrale. Les morceaux enjolivent les hurlements des soldats cramés et les explosions nucléaires. Le mélange d’electro pêchue et de rock crâneur fait des merveilles, surtout quand des sonorités industrielles et des voix de RnB s'incrustent au bazar. Un conglomérat d'influences très à la mode durant les années 90. On ne peut pas dire que ça ait super bien vieilli dans certains cas, mais dans ces compos précises, il s’en dégage toujours une sorte d’harmonie invraisemblable. On se verrait presque au volant d’un transport blindé, roulant à fond le sourire aux lèvres, alors que des obus éclatent de partout autour de nous. Et on se marre encore plus quand on canarde les lignes ennemies, totalement insouciant face aux carcasses et cadavres qui jonchent le champ de bataille. Flinguer des gens n’avait jamais été aussi fun (écrire ça au vingt-et-unième siècle me fait mal aux doigts, quand même). L’OST à elle toute seule mérite un article dédié de toute façon.
Command & Conquer - C&C Thang
Moment Nostalgie
Command & Conquer pouvait animer des débats sur des journées entières, entre mon cousin et moi, alors qu’on pataugeait dans la piscine d’un camping quelconque pendant les vacances d’été (sans ordi, donc). Comment avait-il accompli telle ou telle mission, alors que je galérais dessus depuis dix jours ? Fallait-il capturer furtivement les bâtiments ennemis ou tout exploser de front ? C'était notre manière de profiter de nos vacances : évoquer notre quotidien hors vacances, donc. Nos parents ne l’ont jamais su, heureusement. En même temps, ils n’écoutaient jamais nos conversations, ni ne s’intéressaient à ce qu’on pouvait raconter. On nous aurait privés de camping fissa, sinon ! Et comment éprouver ce magnifique sentiment de rallumer son PC après une longue pause, s’il n’y a pas de pause, hein ?
Instant le plus stylé
Capturer le bâtiment principal ennemi en envoyant un ingénieur dedans, construire ses usines et fabriquer ses véhicules à même sa base, mais sous notre bannière.
Paulemile- Patient contaminé
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Localisation : Région Parisienne
Date d'inscription : 11/04/2023
Morkalavin et VieuxBouz1 offrent 1 suppo à ce post!
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