[NOSTALGIE] Warcraft II : Tides of Darkness (PC)
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[NOSTALGIE] Warcraft II : Tides of Darkness (PC)
Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
Instant le plus stylé
Quand je découvre au détour d’une mission de la campagne qu’un camp d’humains a fait copain-copain avec les orcs et que je me dis “Ouaaaaaaah, scénario tellement complexe, t’as vu !”
Warcraft II : Tides of Darkness (PC, 1996)
Type de jeu
Plagiat du Seigneur des Anneaux, mais autrement plus classe et subtil que les films, en dépit de son aspect mêlée générale au pays des elfes, des gobelins et des démons.
Premier contact
On m’a offert ce jeu à noël, chez mes grands-parents paternels à Dieppe. J’ai fixé la boîte en silence pendant des plombes, tétanisé par une émotion que ne j’arrivais pas à retranscrire en mots. Une sorte d’euphorie muette, même si je ne savais pas encore bien pourquoi. Les gens ont sans doute cru que j’étais déçu, comme ça arrivait souvent vu ma capacité à afficher une expression neutre sans faire exprès, même quand j’étais content. Je n’avais jamais vu ce titre nulle part, pas même chez mon cousin ou mes potes voisins qui possédaient tous les jeux du monde à eux trois. Mon père a dû se dire : “lui il dessine des dragons, il squatte l’ordi pendant des heures et il a lu un bouquin de Tolkien, ça lui fera plaisir.” On a déclenché des guerres avec des raccourcis moins gros que ça, mais pour le coup il a eu un nez plus creux que celui d’un troll lanceur de hach… enfin il a eu raison, quoi.
Retour sur expérience
Aaaaaah ! La seconde moitié des années 90… les choses s’accélèrent ! L’arrivée d’un PC au domicile me fait vite comprendre que les journées de vingt-quatre heures, ça risque de faire vachement court. De ce fait, malgré un intérêt toujours très vivace et inexplicable pour Warriors of the Eternal Sun, je délaisse la Mega Drive peu à peu pour découvrir d’autres horizons vidéoludique, notamment le jeu de Stratégie en Temps Réel. On récolte des ressources, on construit sa base et on balance ses troupes à la tronche de l’ennemi, de préférence en ayant tout fait plus vite que que lui. Ce genre ne me lâchera plus vraiment depuis le jour où Warcraft deuxième du nom m’a fait tomber dedans. J’ai compris ce que signifiait être accro à un jeu vidéo à ce moment-là. Quant à ma mère, elle a compris ce qu’était d’avoir un gamin addict à tous ces nouveaux logiciels, créateurs de petits satanistes en puissance ! Enfin, elle n’avait pas peur que je devienne sataniste. Elle avait juste une trouille pas possible que je ne veuille plus jamais faire autre chose de ma vie que squatter devant un écran, une souris à la main. Seems Legit, comme dirait l’autre en 2008.
Flashback spécial ambiance
Il y a quelque chose d’assez dingue qui se dégage des graphismes. Je ne saurais pas trop définir quoi exactement, mais ça crée une immersion de malade. Peut-être le fait que je voyais pour la première fois d’autres trucs que des sprites 8 ou 16-bit de console. Chaque unité, chaque bâtiment, semble avoir été dessiné avec une extrême minutie encore jamais vue à l’époque (par moi en tout cas). On sent que le quotidien mène la vie dure à ces humains et ces orcs qui se tapent dessus sans discontinuer ; mais en même temps, la lumière qui s’échappe de la scierie des trolls donne tellement envie d’y aller boire un coup (ou d’y manger un morceau de bois, plutôt). La pellicule de neige n’ajoute-t-elle pas un effet féérique sur l’hôtel de ville des humains ? Et quand un paladin fonce dans la mêlée avec sa grosse voix d’inquisiteur en pleine croisade, ça envoie du steak ou quoi ? Oui, bien sûr que Oui. Il faut dire que je n’avais pas encore fait mon overdose d’heroic fantasy. Ces multitudes univers proposant les mêmes monstres, les mêmes personnages et les mêmes histoires… il y avait encore de la place pour les mages et les dragons dans mon cerveau quand j’avais onze ans. J’ai guéri depuis, fort heureusement.
Réécoute de la bande-son
Chacun des deux camps (humains et orcs donc) possède sa propre OST, reconnaissable dès l’instant où n’importe quel morceau se lance (voilà bien le seul truc qui différencie les deux factions, tiens). Son epicness n’a rien à envier à n’importe quelle autre bande-son, et elle n’a pas vieilli d’un poil de cul d’ogre. Souvent sombre, souvent d’inspiration médiévale (quoique cela veuille dire), elle me transportait en trois secondes dans le monde féérique (et un peu crasseux) d’Azeroth, pour mon plus grand bonheur. À vrai dire, si j’avais pu bâtir des forteresses et tabasser des nains en armure dans la vraie vie, plutôt que de lire Madame Bovary ou apprendre la trigonométrie, ça m’aurait bien arrangé (mais en fait non, calme-toi - note de moi-même à sa version enfant de 1996). Ça m’aurait encore plus arrangé d’apprendre un titre de Warcraft II à la contrebasse en cours de musique, au lieu de devoir chanter The Corrs devant toute la classe (note de moi-même à sa version enfant de 1996 - euh ouais, là toujours d’accord).
Warcraft II - Orc 1
Moment Nostalgie
Lors de ma grande période de dépendance, je pensais à Warcraft en permanence. Je ne faisais que réfléchir à des stratégies sur mes cahiers dès que je ne pouvais pas m’asseoir devant l’ordi. J’en parlais à mes copains à l’école comme d’un sujet géopolitique majeur, et les musiques jouaient en boucle dans ma tête. Dès que je me rendais quelque part, en vacances ou en week-end, j’attendais une seule chose : rentrer à la maison pour terminer la mission que j’avais laissée en plan en partant. Rien de très sain là-dedans, mais paradoxalement, ça me donnait une joie de vivre incroyable. Quoi de plus grisant que de retrouver quelque chose après en avoir été privé, hein ? Encore aujourd’hui, rien que de voir un screenshot du jeu fait résonner une petite madeleine de Proust furtive en mon for intérieur.
Instant le plus stylé
Quand je découvre au détour d’une mission de la campagne qu’un camp d’humains a fait copain-copain avec les orcs et que je me dis “Ouaaaaaaah, scénario tellement complexe, t’as vu !”
Dernière édition par Paulemile le Jeu 6 Juil 2023 - 9:04, édité 2 fois
Paulemile- Patient contaminé
- Nombre de messages : 203
Age : 39
Localisation : Région Parisienne
Date d'inscription : 11/04/2023
Re: [NOSTALGIE] Warcraft II : Tides of Darkness (PC)
Dabu! Zug Zug!
Que de souvenirs, un must.
Merci pour cette superbe review.
Que de souvenirs, un must.
Merci pour cette superbe review.
VieuxBouz1- Patient contaminé
- Nombre de messages : 957
Age : 53
Localisation : Somewhere in Britany
Date d'inscription : 25/02/2023
Re: [NOSTALGIE] Warcraft II : Tides of Darkness (PC)
Merci VieuxBouz ^^
Paulemile- Patient contaminé
- Nombre de messages : 203
Age : 39
Localisation : Région Parisienne
Date d'inscription : 11/04/2023
Re: [NOSTALGIE] Warcraft II : Tides of Darkness (PC)
Un classique de chez classique ! J'ai tellement aimé ce jeu
esperluette- Guéri miraculeux
- Nombre de messages : 2163
Age : 47
Localisation : Montpellier
Date d'inscription : 21/01/2014
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