JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pour moi, les zombies ce sont des contaminés et franchement c'est un débat qui ne m'intéresse pas beaucoup ... parce que en effet, ça ne change pas grand-chose, voire rien du tout.Carzou a écrit:Oulaaaaaa, dans 28 jours plus tard ce ne sont pas des zombies, mais des contaminés.
Même si je te l'accorde, ça ne change pas grand-chose. Mais c'est un débat qui me faisait marrer à l'époque.
SiCarzou a écrit:Pas de nouvelles du projet 28 semaines plus tard d'ailleurs ?
- Spoiler:
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Carzou a écrit:
Pas de nouvelles du projet 28semainesmois plus tard d'ailleurs ?
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
28 décennies plus tard ...
28 Siècles plus tard ...
28 Millenaires plus tard ...
En tout cas, Alex Garland et Danny Boyle se sont quittés fâchés après leu collaboration sur Sunshine, alors on peut attendre longtemps pour un hypothétique 28 mois plus tard :/
28 Siècles plus tard ...
28 Millenaires plus tard ...
En tout cas, Alex Garland et Danny Boyle se sont quittés fâchés après leu collaboration sur Sunshine, alors on peut attendre longtemps pour un hypothétique 28 mois plus tard :/
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai été voir Top gun Maverick.
Une superbe suite, une véritable cure de jouvence
Je me suis régalé avec madame ^^
Une superbe suite, une véritable cure de jouvence
Je me suis régalé avec madame ^^
Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
28 mois effectivement.lessthantod a écrit:28 décennies plus tard ...
28 Siècles plus tard ...
28 Millenaires plus tard ...
En tout cas, Alex Garland et Danny Boyle se sont quittés fâchés après leu collaboration sur Sunshine, alors on peut attendre longtemps pour un hypothétique 28 mois plus tard :/
Il me semblait que ça avait été relancé, dommage du coup.
Carzou- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Cillian Murphy a abordé la question l'été dernier, y' a donc encore espoir ...Carzou a écrit:Il me semblait que ça avait été relancé, dommage du coup.
Will 28 Months Later Ever Happen ?
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Un monde pour nous, premier film de Cameron Crowe ...
J'aime beaucoup le cinéma de Cameron Crowe, pour ses deux collaborations avec Tom Cruise (Jerry McGuire et Vanilla Sky) et surtout pour son magnifique film Almost Famous. Cameron Crowe a une sensibilité très personnelle et il excelle vraiment dans le cinéma "des bons sentiments". Il est aussi à noter que la BO a généralement une place très importante dans ses films. Un monde pour nous, sorti en 1989, nous donne un avant-goût de ce cinéma là.
Lloyd Dobler (John Cusack) est amoureux de Diane Court (Ione Skye), une fille trop belle et trop intelligente pour lui. Lloyd est un lycéen moyen sans grandes ambitions (contrairement à Diane) qui vit avec sa sœur plus âgée Constance (interprétée par Joan Cusack, sa sœur dans la vraie vie) et son jeune fils, tandis que ses parents sont dans l’armée américaine en Allemagne. Diane quant à elle vit avec son père James (l'excellent John Mahoney), qui dirige une maison de retraite lucrative. Diane devra choisir entre son Roméo (Lloyd) qui lui offre une sécurité émotionnelle qu’elle n’a jamais connue auparavant et son père qui s'oppose à cette relation ...
Premier film de Cameron Crowe, Un monde pour nous est une comédie romantique qui s'inscrit parfaitement dans la filmographie de son auteur. Mais comme pour beaucoup de films des années 80, il a malheureusement assez mal vieilli (sur la forme, comme sur le fond). Le film met en vedette le très bon John Cusack, qui se révèle être la seule véritable bonne raison de regarder ce film. Il nous offre une fois de plus une performance très riche, pouvant alterner entre grandes envolées lyriques et petits moments d'une grande vulnérabilité.
Il n’y a rien à reprocher de particulier au film. Il y a un vague plaisir à repérer de futures acteurs en devenirs qui sont très jeunes ici (Eric Stoltz, Jeremy Piven, Lili Taylor). Le scénariste et réalisateur Cameron Crowe tente d’incorporer quelques dispositifs formels originaux dans un cadre généralement naturaliste, comme le chœur de l'amitié (on se croirait dans une tragédie grec) des trois copines de Lloyd et les séances de conseils nocturne avec ses potes masculins.
Le film est légèrement subversif sur les bords, car Cameron Crowe semble vouloir ici explorer les affres de la relation brisée. Ainsi, les parents de Lloyd sont absents et sa sœur est séparée, tandis que ceux de Diane sont divorcés. On pourrait suggérer que les peurs et l’absence de but ressenties par les jeunes dans le film, s'expliquent par l'absence de parents pour les guider. Les parents sont les coupables ici et dans le cas de Diane et de son père, horriblement coupable. De plus Lloyd est un père de substitution pour le fils de sa sœur avec qui il habite. Diane devra elle aussi se libérer de la pression exercée par son père, pour enfin voler de ses propres ailes.
Le film se construit sur l'inversion des rôles. Au départ, en tant que héros masculin par excellence, Lloyd semble jouer le professeur pour Diane (malgré qu'elle soit plus intelligente que lui). Il lui montre comment s'entourer d'amis (Diane étant très solitaire), comment atteindre se détacher de son père, comment conduire ... mais à la fin, il l'accompagne en Angleterre et elle est enfin autorisée à mener sa carrière comme bon lui semble. De plus, un film américain des années 80 qui montre le départ des ses héros pour l’Europe, suggère peut-être une quête pour se libérer de la corruption, de l’incertitude, du conformisme et du capitalisme américain. Au final, le film se termine sur le déséquilibre du couple et sur le doute.
Le problème que j'ai avec Un monde pour nous, est double. Le film est plombé par trop de facilités scénaristiques et par un manque criant d’humour. C'est tellement convenu, qu'on devine tout à l'avance. Tout semble fake, non pas que ce soit surjoué, mais encore une fois c'est trop convenu pour qu'on y croit vraiment ... ça sonne faux, quoi ! Ensuite Cameron Crowe use et abuse des codes éprouvés du cinéma des années 80, comme utiliser la musique de Phil Collins pour souligner l’émotion, c'est tellement facile. Et puis tout le film est d'une telle platitude dans la mise en scène, au point où ça donne vraiment l'impression d'être devant un téléfilm.
Ensuite, le manque d’humour est le défaut fatal pour toutes comédies romantiques dignes de ce nom. Une comédie romantique, c'est sensée être drôle, non ? Certes, c'est une romance, amis c'est aussi une comédie, nom de Dieu ! Tout le film tire vers le mélodrame et oh mon Dieu, que ça se prend au sérieux. Les personnages du films sont tellement focalisés sur leurs angoisses, que ça en devient ridicule.
Cameron Crowe est capable du meilleur (Almost Famous) comme du pire (Elizabeth Town). Un monde pour nous se situe entre les deux, pas fantastique, mais pas catastrophique non plus ... une gentille comédie romantique inoffensive, quoi !
J'aime beaucoup le cinéma de Cameron Crowe, pour ses deux collaborations avec Tom Cruise (Jerry McGuire et Vanilla Sky) et surtout pour son magnifique film Almost Famous. Cameron Crowe a une sensibilité très personnelle et il excelle vraiment dans le cinéma "des bons sentiments". Il est aussi à noter que la BO a généralement une place très importante dans ses films. Un monde pour nous, sorti en 1989, nous donne un avant-goût de ce cinéma là.
Lloyd Dobler (John Cusack) est amoureux de Diane Court (Ione Skye), une fille trop belle et trop intelligente pour lui. Lloyd est un lycéen moyen sans grandes ambitions (contrairement à Diane) qui vit avec sa sœur plus âgée Constance (interprétée par Joan Cusack, sa sœur dans la vraie vie) et son jeune fils, tandis que ses parents sont dans l’armée américaine en Allemagne. Diane quant à elle vit avec son père James (l'excellent John Mahoney), qui dirige une maison de retraite lucrative. Diane devra choisir entre son Roméo (Lloyd) qui lui offre une sécurité émotionnelle qu’elle n’a jamais connue auparavant et son père qui s'oppose à cette relation ...
- Spoiler:
- Diane reçoit une bourse prestigieuse en Angleterre, ce qui l'éloigne encore plus de sa relation avec LLoyd, qui lui avance sans buts précis, tandis que son père fait l’objet d’une enquête de l’IRS pour mauvaise gestion et fraude à grande échelle.
Premier film de Cameron Crowe, Un monde pour nous est une comédie romantique qui s'inscrit parfaitement dans la filmographie de son auteur. Mais comme pour beaucoup de films des années 80, il a malheureusement assez mal vieilli (sur la forme, comme sur le fond). Le film met en vedette le très bon John Cusack, qui se révèle être la seule véritable bonne raison de regarder ce film. Il nous offre une fois de plus une performance très riche, pouvant alterner entre grandes envolées lyriques et petits moments d'une grande vulnérabilité.
Il n’y a rien à reprocher de particulier au film. Il y a un vague plaisir à repérer de futures acteurs en devenirs qui sont très jeunes ici (Eric Stoltz, Jeremy Piven, Lili Taylor). Le scénariste et réalisateur Cameron Crowe tente d’incorporer quelques dispositifs formels originaux dans un cadre généralement naturaliste, comme le chœur de l'amitié (on se croirait dans une tragédie grec) des trois copines de Lloyd et les séances de conseils nocturne avec ses potes masculins.
Le film est légèrement subversif sur les bords, car Cameron Crowe semble vouloir ici explorer les affres de la relation brisée. Ainsi, les parents de Lloyd sont absents et sa sœur est séparée, tandis que ceux de Diane sont divorcés. On pourrait suggérer que les peurs et l’absence de but ressenties par les jeunes dans le film, s'expliquent par l'absence de parents pour les guider. Les parents sont les coupables ici et dans le cas de Diane et de son père, horriblement coupable. De plus Lloyd est un père de substitution pour le fils de sa sœur avec qui il habite. Diane devra elle aussi se libérer de la pression exercée par son père, pour enfin voler de ses propres ailes.
Le film se construit sur l'inversion des rôles. Au départ, en tant que héros masculin par excellence, Lloyd semble jouer le professeur pour Diane (malgré qu'elle soit plus intelligente que lui). Il lui montre comment s'entourer d'amis (Diane étant très solitaire), comment atteindre se détacher de son père, comment conduire ... mais à la fin, il l'accompagne en Angleterre et elle est enfin autorisée à mener sa carrière comme bon lui semble. De plus, un film américain des années 80 qui montre le départ des ses héros pour l’Europe, suggère peut-être une quête pour se libérer de la corruption, de l’incertitude, du conformisme et du capitalisme américain. Au final, le film se termine sur le déséquilibre du couple et sur le doute.
Le problème que j'ai avec Un monde pour nous, est double. Le film est plombé par trop de facilités scénaristiques et par un manque criant d’humour. C'est tellement convenu, qu'on devine tout à l'avance. Tout semble fake, non pas que ce soit surjoué, mais encore une fois c'est trop convenu pour qu'on y croit vraiment ... ça sonne faux, quoi ! Ensuite Cameron Crowe use et abuse des codes éprouvés du cinéma des années 80, comme utiliser la musique de Phil Collins pour souligner l’émotion, c'est tellement facile. Et puis tout le film est d'une telle platitude dans la mise en scène, au point où ça donne vraiment l'impression d'être devant un téléfilm.
Ensuite, le manque d’humour est le défaut fatal pour toutes comédies romantiques dignes de ce nom. Une comédie romantique, c'est sensée être drôle, non ? Certes, c'est une romance, amis c'est aussi une comédie, nom de Dieu ! Tout le film tire vers le mélodrame et oh mon Dieu, que ça se prend au sérieux. Les personnages du films sont tellement focalisés sur leurs angoisses, que ça en devient ridicule.
Cameron Crowe est capable du meilleur (Almost Famous) comme du pire (Elizabeth Town). Un monde pour nous se situe entre les deux, pas fantastique, mais pas catastrophique non plus ... une gentille comédie romantique inoffensive, quoi !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Premier Contact de Dennis Villeneuve ...
Si vous vous attendiez à de la science-fiction fun, décérébrée et qui fonce dans le tas ... alors passez votre chemin, Premier Contact ce n’est pas le film que vous recherchiez. Mais si vous aimez la science fiction contemplative, voire presque intimiste, qui prend son temps et qui laisse la place au gigantisme dans son cadrage ... alors installez-vous confortablement, Premier Contact c'est tout ça et bien plus encore !
Louise Banks (Amy Adams) qui est l’une des plus grandes linguistes du monde, est recrutée par l’armée américaine pour aider à traduire les communications extraterrestres. Avec le mathématicien Ian Donnelly (Jeremy Renner), Louise tente d’obtenir des réponses sur les raisons pour lesquelles douze vaisseaux spatiaux extraterrestres ont atterri à différents endroits du monde.
Le mystère et la découverte de l’inconnu sont deux domaines qui ne sont pas assez exploités dans la science-fiction. Trop souvent, les auteurs de science-fiction biberonnés au cinéma de Roland Emmerich, ne s’intéressent qu’à la façon dont nous, les humains, nous luttons contre les méchants extraterrestres ... alors allons-y gaiement et que ça pète de partout.
Mais de temps en temps, nous avons droit à des films comme Premier Contact de Denis Villeneuve, des films qui proposent quelque chose de totalement différent. Premier Contact pose littéralement la question suivante (question écrite sur le paperboard dans le film) aux visiteurs extraterrestres "What is your purpose on Earth ?" et toutes les intrigues du film tournent autour de cette simple question.
Pour le paperboard ...
Je n’avais vu que trois des précédents films de Denis Villeneuve (Enemy, Prisoners et Sicario), mais j’ai été impressionné par la diversité de ses œuvres (le film "Lynchien", le thriller "Fincherien" et le film sur les cartels), une tendance qui se poursuit ici avec Premier Contact et le genre film de science-fiction. Ce que j’admire vraiment chez Dennis Villeneuve en tant que cinéaste, c’est le choix qu’il fait de ne jamais paraphraser ce qui se passe à l'écran (l'antithèse du cinéma de Christopher Nolan). Il fait confiance à l'intelligence du spectateur, le laissant compléter le puzzle lui-même et l'autorisant à remettre en question la moralité de ses personnages.
Avec Premier Contact, Denis Villeneuve a conçu un film de science-fiction vraiment stimulant, racontant l’histoire d’une manière assez lente (trop lente diront certains), mais magistrale. Le thème du langage résonne massivement avec le monde d’aujourd’hui. Dans le film, le moment où la communication entre douze pays par liaison satellite s’effondre, le résume assez bien.
Premier contact c'est donc avant tout un film sur le pouvoir du langage et comment le langage façonne qui nous sommes, ce que nous pensons et comment nous voyons le monde qui nous entoure. Lorsque les extraterrestres arrivent sur terre, Louise est chargée d'étudier leur langage et comment communiquer avec eux, pour comprendre pourquoi ils sont ici. Au fur et à mesure qu’elle en apprend plus, elle découvre qu’ils ne pensent pas comme nous, ou ne communiquent pas comme nous. Elle découvre que les extraterrestres n'ont pas la même notion du temps (illustré par les hiéroglyphes circulaires) que nous, les humains et encouragent Louise à utiliser "l’arme" ...
Il y a un dialogue entre Ian et Louise au milieu du film où ils discutent de l’hypothèse Sapir-Whorf, à savoir que si vous étudiez une langue étrangère assez longtemps, vous pouvez recâbler votre cerveau. La langue que vous pratiquez, détermine donc votre façon de penser. Au fur et à mesure que Louise en apprend davantage sur ce langage extraterrestre, elle acquière les connaissances nécessaires pour penser comme eux, à savoir une pensée non linéaire (non liée par le temps).
Ce thème est présent tout au long du film, du nom de sa fille Hannah (vous comprendrez en regardant le film), à la grande révélation à la fin. Mais la vraie beauté de ce film, c'est que plus le spectateur va loin et acquière les connaissances avec Louise, plus nous comprenons aussi que l’histoire elle-même est non linéaire ...
Premier contact est un véritable coup de cœur émotionnel, grâce principalement à une performance fantastique d'Amy Adams, qui transmet un large éventail d’émotions et qui comme Louise, gagne en confiance à chaque séance qu’elle obtient auprès les visiteurs extraterrestres. Jeremy Renner et Forest Whitaker complètent le casting des premiers rôles et font le job, mais il ne fait aucun doute que Premier Contact c'est Amy Adams et Amy Adams c'est Premier Contact (oui je sais, c'est une formule facile ^^ )
Au final, la question est la suivante... si vous connaissiez en avance tous les évènements de votre vie, du début à la fin, changeriez-vous quelque chose ? Là encore, le film essaye d'y répondre à travers le personnage de Louise ...
Premier Contact ce n'est pas un film sur les extraterrestres, c'est un film sur les humains. Je mettrais volontiers ce film dans le même panier que Rencontre du troisième type de Steven Spielberg pour le côté invasion des extraterrestres et Interstellar de Christopher Nolan pour le côté émotionnel ... et Denis Villeneuve réalise l'exploit de les surpasser sur tous les points. Premier Contact est l’un des films de science-fiction les plus fascinants qu'il m'ait été donné de voir sur ces 20 dernières années, ni plus / ni moins.
Si vous vous attendiez à de la science-fiction fun, décérébrée et qui fonce dans le tas ... alors passez votre chemin, Premier Contact ce n’est pas le film que vous recherchiez. Mais si vous aimez la science fiction contemplative, voire presque intimiste, qui prend son temps et qui laisse la place au gigantisme dans son cadrage ... alors installez-vous confortablement, Premier Contact c'est tout ça et bien plus encore !
Louise Banks (Amy Adams) qui est l’une des plus grandes linguistes du monde, est recrutée par l’armée américaine pour aider à traduire les communications extraterrestres. Avec le mathématicien Ian Donnelly (Jeremy Renner), Louise tente d’obtenir des réponses sur les raisons pour lesquelles douze vaisseaux spatiaux extraterrestres ont atterri à différents endroits du monde.
Le mystère et la découverte de l’inconnu sont deux domaines qui ne sont pas assez exploités dans la science-fiction. Trop souvent, les auteurs de science-fiction biberonnés au cinéma de Roland Emmerich, ne s’intéressent qu’à la façon dont nous, les humains, nous luttons contre les méchants extraterrestres ... alors allons-y gaiement et que ça pète de partout.
Mais de temps en temps, nous avons droit à des films comme Premier Contact de Denis Villeneuve, des films qui proposent quelque chose de totalement différent. Premier Contact pose littéralement la question suivante (question écrite sur le paperboard dans le film) aux visiteurs extraterrestres "What is your purpose on Earth ?" et toutes les intrigues du film tournent autour de cette simple question.
Pour le paperboard ...
- Spoiler:
- Spoiler:
- les extraterrestres ne sont pas soumis à la même notion de temps que nous, les humains. Ils viennent donc d'un autre temps pour demander notre aide, ceci afin de résoudre un problème auquel ils doivent faire face et auquel les Hommes pourront les aider dans 3 000 ans (dans notre notion du temps à nous).
Je n’avais vu que trois des précédents films de Denis Villeneuve (Enemy, Prisoners et Sicario), mais j’ai été impressionné par la diversité de ses œuvres (le film "Lynchien", le thriller "Fincherien" et le film sur les cartels), une tendance qui se poursuit ici avec Premier Contact et le genre film de science-fiction. Ce que j’admire vraiment chez Dennis Villeneuve en tant que cinéaste, c’est le choix qu’il fait de ne jamais paraphraser ce qui se passe à l'écran (l'antithèse du cinéma de Christopher Nolan). Il fait confiance à l'intelligence du spectateur, le laissant compléter le puzzle lui-même et l'autorisant à remettre en question la moralité de ses personnages.
Avec Premier Contact, Denis Villeneuve a conçu un film de science-fiction vraiment stimulant, racontant l’histoire d’une manière assez lente (trop lente diront certains), mais magistrale. Le thème du langage résonne massivement avec le monde d’aujourd’hui. Dans le film, le moment où la communication entre douze pays par liaison satellite s’effondre, le résume assez bien.
Premier contact c'est donc avant tout un film sur le pouvoir du langage et comment le langage façonne qui nous sommes, ce que nous pensons et comment nous voyons le monde qui nous entoure. Lorsque les extraterrestres arrivent sur terre, Louise est chargée d'étudier leur langage et comment communiquer avec eux, pour comprendre pourquoi ils sont ici. Au fur et à mesure qu’elle en apprend plus, elle découvre qu’ils ne pensent pas comme nous, ou ne communiquent pas comme nous. Elle découvre que les extraterrestres n'ont pas la même notion du temps (illustré par les hiéroglyphes circulaires) que nous, les humains et encouragent Louise à utiliser "l’arme" ...
- Spoiler:
- les extraterrestres enseignent et transmettent leur langage, ce qui permet de restructurer le cerveau de Louise, ceci afin d'acquérir cette capacité pour que l'humanité puisse s'unir. Nous en voyons les résultats avec le général chinois, très prompt à utiliser la violence, mais qui change d'avis lorsque Louise utilise cette "arme" sur lui.
Il y a un dialogue entre Ian et Louise au milieu du film où ils discutent de l’hypothèse Sapir-Whorf, à savoir que si vous étudiez une langue étrangère assez longtemps, vous pouvez recâbler votre cerveau. La langue que vous pratiquez, détermine donc votre façon de penser. Au fur et à mesure que Louise en apprend davantage sur ce langage extraterrestre, elle acquière les connaissances nécessaires pour penser comme eux, à savoir une pensée non linéaire (non liée par le temps).
Ce thème est présent tout au long du film, du nom de sa fille Hannah (vous comprendrez en regardant le film), à la grande révélation à la fin. Mais la vraie beauté de ce film, c'est que plus le spectateur va loin et acquière les connaissances avec Louise, plus nous comprenons aussi que l’histoire elle-même est non linéaire ...
- Spoiler:
- le début du film est en fait la fin, puisque les séquences en flashback sont en réalité des flashforward. Au fur et à mesure que nous nous immergeons dans le film et suivons le parcours de Louise, apprenant ce qu’elle apprend, nous aussi nous nous libérons de la notion de temps linéaire.
Premier contact est un véritable coup de cœur émotionnel, grâce principalement à une performance fantastique d'Amy Adams, qui transmet un large éventail d’émotions et qui comme Louise, gagne en confiance à chaque séance qu’elle obtient auprès les visiteurs extraterrestres. Jeremy Renner et Forest Whitaker complètent le casting des premiers rôles et font le job, mais il ne fait aucun doute que Premier Contact c'est Amy Adams et Amy Adams c'est Premier Contact (oui je sais, c'est une formule facile ^^ )
Au final, la question est la suivante... si vous connaissiez en avance tous les évènements de votre vie, du début à la fin, changeriez-vous quelque chose ? Là encore, le film essaye d'y répondre à travers le personnage de Louise ...
- Spoiler:
- Pour nous, connaître l'avenir et savoir qu'on va perdre un enfant, c'est une douleur indescriptible. Mais Louise ne voit plus les choses de la même façon, elle n'a plus la même notion du temps que nous, elle va et vient de manière non linéaire dans la vie. Du temps où sa fille était vivante, elle savait précisément comment ça allait se terminer et elle l'accepte. A contrario, Ian lui ne comprend pas que sa femme ait fait ce choix en sachant ce qui allait arriver. Il s'éloigne de sa femme et de sa fille, pour s'éloigner de cette douleur.
Premier Contact ce n'est pas un film sur les extraterrestres, c'est un film sur les humains. Je mettrais volontiers ce film dans le même panier que Rencontre du troisième type de Steven Spielberg pour le côté invasion des extraterrestres et Interstellar de Christopher Nolan pour le côté émotionnel ... et Denis Villeneuve réalise l'exploit de les surpasser sur tous les points. Premier Contact est l’un des films de science-fiction les plus fascinants qu'il m'ait été donné de voir sur ces 20 dernières années, ni plus / ni moins.
Dernière édition par lessthantod le Mar 14 Juin 2022 - 1:14, édité 1 fois
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai maté : Super héro malgré lui.
Bon, j'ai rigolé. Moins que dans Larson et le parfum de cupidon, mais j'imaginais pire.
Quelques scènes bien marrantes, c'est juste une succession de sketchs limites pipi caca, et dans le tas, ben certains gags font bien marrer.
Et j'ai revu mon coté "mais ils font chier, c'est toujours les mêmes acteurs dans ce genre de films depuis quelques temps"...puis mon cerveau a eu un sursaut...(le dernier je pense)..en fait ça a toujours été pareil : la clique a De Funes, la clique a Pierre Richard, la clique a José Garcia etc... Et la, ben on retrouve les mêmes copains, les mêmes filles, le même humour... et ça fonctionne pas mal si on laisse son cerveau aux vestiaires...
Bon, j'ai rigolé. Moins que dans Larson et le parfum de cupidon, mais j'imaginais pire.
Quelques scènes bien marrantes, c'est juste une succession de sketchs limites pipi caca, et dans le tas, ben certains gags font bien marrer.
Et j'ai revu mon coté "mais ils font chier, c'est toujours les mêmes acteurs dans ce genre de films depuis quelques temps"...puis mon cerveau a eu un sursaut...(le dernier je pense)..en fait ça a toujours été pareil : la clique a De Funes, la clique a Pierre Richard, la clique a José Garcia etc... Et la, ben on retrouve les mêmes copains, les mêmes filles, le même humour... et ça fonctionne pas mal si on laisse son cerveau aux vestiaires...
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pour Premier Contact, rien à dire de plus que l'excellente analyse faite plus haut.
Je rajouterais juste l'OST avec cette musique de Max Richter : (que l'on retrouve aussi dans Shutter Island et surement dans d'autres films)
Et une version différente :
Et en live (c'est bon j'arrête) :
Je rajouterais juste l'OST avec cette musique de Max Richter : (que l'on retrouve aussi dans Shutter Island et surement dans d'autres films)
Et une version différente :
Et en live (c'est bon j'arrête) :
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je vous conseil, pour ceux qui ne connaissent pas, le justicier de New York !
Un nanar ultra sympathique et vraiment super marrant!
https://m.youtube.com/watch?v=0mYQXq9l1RE
Un nanar ultra sympathique et vraiment super marrant!
https://m.youtube.com/watch?v=0mYQXq9l1RE
Pouish4k- Patient en incubation
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Merci ^^jeff buckley a écrit:Pour Premier Contact, rien à dire de plus que l'excellente analyse faite plus haut.
Oui, c'est un grand film de science-fiction. Y'a que le personnage du scientifique / père interprété par Jeremy Renner qui aurait pu être plus développé, mais en même temps ... était-ce nécessaire ? On suit le parcours psychologique de Louise et on s'identifie à elle, tous les autres personnages sont juste des faire valoir. Il y a juste tout l'arc scénaristique sur le général Chinois qui est un peu bancal, c'est un peu la question du qui est arrivé en premier, l'œuf ou la poule ? C'est un peu comme le film Prédestination, l'idée est séduisante mais très limite comme concept.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Revu 2 films auxquels je voulais redonner une seconde chance ou dont je ne me souvenais plus très bien ...
C’est difficile de juger un film comme Orange mécanique, un film froid et parfois difficile à endurer, mais qui peut être exaltant et jubilatoire. C'est aussi un film qui peut paraitre à la fois dépassé et visionnaire. Est-ce un pamphlet ? Est-ce une satire ? Trop de questions me viennent à l'esprit quand je regarde ce film. Mais une chose est sûr, Orange Mécanique est un chef d'œuvre incontournable de l'impressionnante filmographie de monsieur Stanley Kubrick.
Alex n’est pas seulement antipathique, Il est méprisable, terrifiant, malade, tordu ... en fait, Alex c'est l'incarnation obsédante de toutes nos plus grandes peurs. Mais Alex ne se considère pas comme une mauvaise personne. La clé est là, dans son récit en voix off. Alex ne se voit pas comme un pervers,, tout comme nous, nous ne voyons pas nos propres défauts. Pour nous, nous sommes tous normaux, ce qui peut se révéler être effrayant.
Voilà un film en avance sur son temps, qui dénonce la violence gratuite et multiplie les scènes cultes. Alors que dire de plus sur Orange Mécanique, qui n'a pas été déjà dit ? Bah, en fait rien ... tout est parfait ! De l'interprétation de Malcolm Mcdowell, en passant par la direction artistique et la photographie, jusqu'à la mise en scène de Stanley Kubrick ... tout est parfait ! (oui je sais, je me répète ^^)
Tout d'abord, Fast Food Nation est bien un film de fiction et non un film documentaire. Richard Linklater n'est pas Michael Moore, il porte son attention sur les personnages et il n'essaie pas de manipuler le spectateur. Ce sont les personnages qui sont au centre du film et qui nous révèlent ce qui se trame derrière les grandes chaines de fast food.
Nous suivons Don Henderson (Greg Kinnear), le directeur marketing de la chaine de fast food Mickey’s Burgers. C'est lorsqu’il enquête sur la source de contamination (d'origine fécale) des burgers de l'enseigne, qu'il découvre la vérité derrière leur fabrication. Amber (Ashley Johnson) est quant à elle une employée de la franchise et c'est en quelque sorte aussi la conscience du film. Toujours souriante devant le client, nous partageons son effroi, lorsqu’elle découvre la façon dont sont fabriqués les burgers qu’elle vend dans l'enseigne.
Basé sur le livre du même nom d’Eric Schlosser, le film est une fiction co-écrite par Eric Schlosser himself et Richard Linklater. La structure du film est complexe et non conventionnelle, abordant un certain nombre de questions sociales, économiques et humaines avec beaucoup de compassion (la marque de fabrique du cinéma de Richard Linklater).
Bien que les chemins des personnages se croisent (ou se rapprochent) à différents moments du film, Fast Food Nation n’est pas exactement un film choral comme on l'entend généralement. Les différentes histoires et les différents personnages ne se rejoignent pas tous d’une manière artificielle, lors d'une scène clé, comme nous le voyons trop souvent dans ce genre de film. Les destins des personnages se croisent "parfois" certes, mais chaque segment du film se suffit à lui-même et apporte sa pierre à l'édifice.
Le film est servi par un casting plutôt prestigieux, jugez plutôt, Greg Kinnear, Paul Dano, Patricia Arquette, Bruce Willis, Ethan Hawke, Kris Kristofferson et bien d'autres. Tous n'ont pas un temps de présence à l'écran conséquent, mais chaque personnages est suffisamment développé et clairement défini, pour qu'on s'intéresse à eux, même un bref instant.
Fast Food Nation est un formidable film "choral", destins croisés de personnages sur fond d'exploitation humaine, de malnutrition et de surproductivité. La démonstration est magistrale, une œuvre salutaire et intense qui ne peut pas vous laisser indifférent !
C’est difficile de juger un film comme Orange mécanique, un film froid et parfois difficile à endurer, mais qui peut être exaltant et jubilatoire. C'est aussi un film qui peut paraitre à la fois dépassé et visionnaire. Est-ce un pamphlet ? Est-ce une satire ? Trop de questions me viennent à l'esprit quand je regarde ce film. Mais une chose est sûr, Orange Mécanique est un chef d'œuvre incontournable de l'impressionnante filmographie de monsieur Stanley Kubrick.
Alex n’est pas seulement antipathique, Il est méprisable, terrifiant, malade, tordu ... en fait, Alex c'est l'incarnation obsédante de toutes nos plus grandes peurs. Mais Alex ne se considère pas comme une mauvaise personne. La clé est là, dans son récit en voix off. Alex ne se voit pas comme un pervers,, tout comme nous, nous ne voyons pas nos propres défauts. Pour nous, nous sommes tous normaux, ce qui peut se révéler être effrayant.
Voilà un film en avance sur son temps, qui dénonce la violence gratuite et multiplie les scènes cultes. Alors que dire de plus sur Orange Mécanique, qui n'a pas été déjà dit ? Bah, en fait rien ... tout est parfait ! De l'interprétation de Malcolm Mcdowell, en passant par la direction artistique et la photographie, jusqu'à la mise en scène de Stanley Kubrick ... tout est parfait ! (oui je sais, je me répète ^^)
Tout d'abord, Fast Food Nation est bien un film de fiction et non un film documentaire. Richard Linklater n'est pas Michael Moore, il porte son attention sur les personnages et il n'essaie pas de manipuler le spectateur. Ce sont les personnages qui sont au centre du film et qui nous révèlent ce qui se trame derrière les grandes chaines de fast food.
Nous suivons Don Henderson (Greg Kinnear), le directeur marketing de la chaine de fast food Mickey’s Burgers. C'est lorsqu’il enquête sur la source de contamination (d'origine fécale) des burgers de l'enseigne, qu'il découvre la vérité derrière leur fabrication. Amber (Ashley Johnson) est quant à elle une employée de la franchise et c'est en quelque sorte aussi la conscience du film. Toujours souriante devant le client, nous partageons son effroi, lorsqu’elle découvre la façon dont sont fabriqués les burgers qu’elle vend dans l'enseigne.
Basé sur le livre du même nom d’Eric Schlosser, le film est une fiction co-écrite par Eric Schlosser himself et Richard Linklater. La structure du film est complexe et non conventionnelle, abordant un certain nombre de questions sociales, économiques et humaines avec beaucoup de compassion (la marque de fabrique du cinéma de Richard Linklater).
Bien que les chemins des personnages se croisent (ou se rapprochent) à différents moments du film, Fast Food Nation n’est pas exactement un film choral comme on l'entend généralement. Les différentes histoires et les différents personnages ne se rejoignent pas tous d’une manière artificielle, lors d'une scène clé, comme nous le voyons trop souvent dans ce genre de film. Les destins des personnages se croisent "parfois" certes, mais chaque segment du film se suffit à lui-même et apporte sa pierre à l'édifice.
Le film est servi par un casting plutôt prestigieux, jugez plutôt, Greg Kinnear, Paul Dano, Patricia Arquette, Bruce Willis, Ethan Hawke, Kris Kristofferson et bien d'autres. Tous n'ont pas un temps de présence à l'écran conséquent, mais chaque personnages est suffisamment développé et clairement défini, pour qu'on s'intéresse à eux, même un bref instant.
Fast Food Nation est un formidable film "choral", destins croisés de personnages sur fond d'exploitation humaine, de malnutrition et de surproductivité. La démonstration est magistrale, une œuvre salutaire et intense qui ne peut pas vous laisser indifférent !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Redonner une seconde chance à fast food nation?
Perso c'est le genre de film "coup de poing" que je n'oublie pas. Il tape là où ça fait mal (pas de happy end ici) et nous rappelle l'espace d'un instant la précarité de certains pour assurer le confort et les prix bas pour d'autres.
Perso c'est le genre de film "coup de poing" que je n'oublie pas. Il tape là où ça fait mal (pas de happy end ici) et nous rappelle l'espace d'un instant la précarité de certains pour assurer le confort et les prix bas pour d'autres.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Non, une seconde chance pour Orange Mécanique.
J'adore Kubrick surtout à partir de 2001, mais pour Orange Mécanique j'ai quand même mis du temps à l'apprécier. Gamin je n'avais pas tenu jusqu'au bout, tellement le film est éprouvant. Et puis quand je l'ai revu plus de 20 ans plus tard et la maturité avec, là j'ai pris une claque.
J'adore Kubrick surtout à partir de 2001, mais pour Orange Mécanique j'ai quand même mis du temps à l'apprécier. Gamin je n'avais pas tenu jusqu'au bout, tellement le film est éprouvant. Et puis quand je l'ai revu plus de 20 ans plus tard et la maturité avec, là j'ai pris une claque.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Mon film préféré parmi tous ces bons films : into the wild.
Basé sur une histoire vraie. Un chef d'oeuvre de Bitte Sean Penn
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Impossible de choisir, y'a trop de chef d'œuvres dans ta sélection : Le Bon la brute et le truand (1er chef d'œuvre absolu de la liste), Into the Wild (mon Sean Penn préféré), Butch Cassidy et le Kid (l'un de mes western préféré), The Constant Gardener (trop sous-estimé celui-là), Le dernier des Mohicans (c'est du Michael Mann, c'est donc excellent), Voyage au bout de l'enfer (mon Michael Cimino préféré) et Il était une fois en Amérique (2nd chef d'œuvre absolu de la liste).
Et puis il y a Mississippi Burning et Midnight Express. C'est le genre de film que je vois une fois, excellents mais déprimants.
Et puis il y a Mississippi Burning et Midnight Express. C'est le genre de film que je vois une fois, excellents mais déprimants.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Mississippi Burning mon préféré je pense dans tout ça. (le bon la brute et le truand étant un classique hors catégorie)
Into Wild j'ai trouvé ça ultra naze et niais, un truc pour ados naïfs, vraiment je comprend pas les éloges sur ce film.
Into Wild j'ai trouvé ça ultra naze et niais, un truc pour ados naïfs, vraiment je comprend pas les éloges sur ce film.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai regardé Gothika presque 20 ans après l'avoir vu la première fois à sa sortie. J'en gardais un excellent souvenir mais lointain malgré tout.
Et surtout je ne souvenais plus de tout le monde mais à la prod, y'a Zemeckis entre autres et à la réalisation Kassovitz. Au casting Penelope Cruz, Robert Downey Jr et la tête d'affiche d'époque : Hale Berry.
La critique fut mitigée déjà à la sortie mais perso, je trouve ce film toujours aussi sympa, un bon thriller fantastique bien ficelé. Oppressant et franchement bien joué je trouve, Hale Berry est dans son rôle et il n'est pas facile.
Quelques raccourcis dans la mise en scène mais c'est une fiction et ça doit le rester. Idem quelques sons et cris superflus mais rien qui n'entrave la globalité de l'intrigue.
Bref un bon divertissement sous forme de thriller paranormal même en 2022.
(Le film se termine par l'excellent titre behind blue eyes)
Et surtout je ne souvenais plus de tout le monde mais à la prod, y'a Zemeckis entre autres et à la réalisation Kassovitz. Au casting Penelope Cruz, Robert Downey Jr et la tête d'affiche d'époque : Hale Berry.
La critique fut mitigée déjà à la sortie mais perso, je trouve ce film toujours aussi sympa, un bon thriller fantastique bien ficelé. Oppressant et franchement bien joué je trouve, Hale Berry est dans son rôle et il n'est pas facile.
Quelques raccourcis dans la mise en scène mais c'est une fiction et ça doit le rester. Idem quelques sons et cris superflus mais rien qui n'entrave la globalité de l'intrigue.
Bref un bon divertissement sous forme de thriller paranormal même en 2022.
(Le film se termine par l'excellent titre behind blue eyes)
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Maxicrash a écrit:Mon film préféré parmi tous ces bons films : into the wild.
Bon je vous écoute,je commence par into the wild que j'avais vendu sans pouvoir le regarder à l'époque (ça arrive )lessthantod a écrit:Impossible de choisir, y'a trop de chef d'œuvres dans ta sélection : Le Bon la brute et le truand (1er chef d'œuvre absolu de la liste), Into the Wild (mon Sean Penn préféré), Butch Cassidy et le Kid (l'un de mes western préféré), The Constant Gardener (trop sous-estimé celui-là), Le dernier des Mohicans (c'est du Michael Mann, c'est donc excellent), Voyage au bout de l'enfer (mon Michael Cimino préféré) et Il était une fois en Amérique (2nd chef d'œuvre absolu de la liste).
Et j'enchainerais sur "Il était une fois en Amérique"
(constant gardner,dernier mohicans et la memoire du tueur je les aient vu a leur sortie au ciné ça peut attendre tout comme le bon,la brute..vu et revu)
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je vois que je suis pas le seul a trouver "into the wild" surcoté.. merci.
Pourtant sur le papier, le film avait tout pour me plaire, mais je l'ai trouvé maladroit et niais.
Pourtant sur le papier, le film avait tout pour me plaire, mais je l'ai trouvé maladroit et niais.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Passengers ...
Les différentes bandes annonces qui annonçaient la sortie de Passengers en 2016, ne laissaient présager rien de bon, donnant l'impression qu'on allait assister à une pseudo romance larmoyante à bord d’un vaisseau spatial ... et devinez quoi ? Passengers, ce n'est rien d'autre de plus que ça. Les bandes annonces étaient donc relativement honnêtes, elles vendaient le produit pour ce qu'il était, une banale "Romance in Space".
Cherchant à se faire passer pour un Titanic dans l’espace, Passengers est à la fois une romance et un film de survie. Ainsi, nous embarquons en compagnie de Chris Pratt sur le navire de transport humain Avalon, pour un voyage d'une durée de 120 ans, en direction de la planète Homestead II. L'objectif est double, fonder une colonie spatiale et soulager la Terre qui est surpeuplée. Ce voyage c'est l'occasion pour Chris Pratt, l'acteur préféré de "presque" tout le monde, de montrer ses solides références d'acteur de premier plan. C'est aussi l'opportunité pour Morten Tyldum, le réalisateur de The Imitation Game, d’imaginer à quoi ressemblerait la vie à bord d’un navire conçu pour livrer une cargaison aussi précieuse que l'Homme, lors d’un voyage de plus de 100 ans (tous les passagers sont maintenus dans un état d’hibernation qui stoppe leur vieillissement).
J’avais raté le film lors de sa sortie sur grand écran, justement en raison de son contenu prévisible. Plus de 5 ans plus tard, j’ai décidé de lui donner sa chance, en espérant le trouver un peu moins prévisible que ça ... dommage pour moi, c'est ultra prévisible de la première à la dernière minute. Le visionnage de fut pas déplaisant pour autant, mais j'en ressors quand même avec la désagréable impression, que ce film c’est une belle occasion manquée.
Il n’est pas difficile de voir ce que Passengers aurait pu être, mais cette romance de science-fiction à gros budget et très médiatisée, mettant en vedette deux des stars hollywoodiennes les plus bankables du moment, est l’un des spectacles les plus curieusement oubliable et inoffensif que j'ai vu depuis longtemps. C'est presque pire que de voir un mauvais film, car un navet procure au moins des sensations (désagréables certes, mais des sensations quand même) et en général on s'en souvient longtemps après (aka le syndrome Southland Tales de Richard Kelly). Là non, quasi aucune sensation et 24 heures après, j'ai déjà l'impression de l'avoir oublié. Cependant, je ne peux pas nier que le film a certaines qualités, noyées au milieu de tout ce contenu insipide, mais des qualités certaines, néanmoins.
Commençons par les atouts du film. La production est impeccable, que ce soit la direction artistique, la photographie et la mise en scène, tout est ultra soigné (bien qu'un peu trop propre et lisse à mon goût). Rien à redire, on sent que la production ne manque pas de moyens pour mettre en image un sujet de science-fiction, qui justement demande beaucoup de moyens. Mais bon, on pouvait s'y attendre pour un film mettant en vedette deux des acteurs les plus populaires du moment. Bien que j'ai mes doutes sur les capacités de Chris Pratt dans des registres autre que comique (aka Andy dans la sitcom Parks and Recreation), à contrario j'aime beaucoup Jennifer Lawrence, une actrice à la fois talentueuse et magnifique. Michael Sheen fait également parti des bons points du film, impeccable comme d'habitude, ici en barman humanoïde donnant l'impression de s'être échappé du film Shining de Stanley Kubrick.
Passons maintenant aux choses qui fâchent. Le propos SF développé ici est vraiment très mince, même si c'est pour servir des motifs narratifs qui puissent être compréhensibles pour le plus grand nombre. Les inexactitudes d'un point de vue scientifique sont trop nombreuses pour toutes les référencer, je n’entrerai donc pas dans le vif du sujet ici ... qui plus est, ce n'est clairement pas ce que le spectateur moyen recherche dans ce film. Non, ce film ne s'adresse clairement pas aux fans de films de science-fiction, il s'adresse uniquement aux fans du couple têtes d'affiche et aux fans de romances sirupeuses (celles dont on sait que ça ne peut finir qu'en happy-end). Le film penche principalement vers une ambiance de drame romantique, où tout le monde il est beau et où le drame n'est qu'un prétexte pour pimenter tout ça et rajouter un peu de danger (du danger factice, bien sûr). Compte tenu du statut très médiatique des deux protagonistes stars du film, les scènes de sexe sont très brèves et ne montrent pas grand chose. Avec l’absence de danger, le manque d’érotisme est un autre indicateur que le film ne veut prendre aucun risque. La catharsis du film, qui découle du dilemme moral principal (que je ne vais pas divulgâcher ici), ne produit aucune satisfaction pour le spectateur. En tout cas, moi je n'ai ressenti aucune empathie ni aucune émotion. Et puis il y a Lawrence Fishburn qui passe comme un fantôme dans ce film, il fait vraiment peine à voir. Quant à Andy Garcia, c'est un passage éclair, même pas cinq secondes de présence à l'écran.
Durant la première heure, Passengers laisse entrevoir un propos intéressant, mais après, tout s'effondre. Un aspect majeur de l’intrigue au cours de la première moitié du film était l’impossibilité pour Chris Pratt de se rendre dans le quartier des pilotes pour les réveiller tous ...
Bref, Passengers est une romance de science-fiction divertissante, mais totalement lisse. On se croirait dans un thriller de science-fiction des années 70 qui a pour mission de plaire à un plus large public possible (aka le syndrome Lost in Space).
Les différentes bandes annonces qui annonçaient la sortie de Passengers en 2016, ne laissaient présager rien de bon, donnant l'impression qu'on allait assister à une pseudo romance larmoyante à bord d’un vaisseau spatial ... et devinez quoi ? Passengers, ce n'est rien d'autre de plus que ça. Les bandes annonces étaient donc relativement honnêtes, elles vendaient le produit pour ce qu'il était, une banale "Romance in Space".
Cherchant à se faire passer pour un Titanic dans l’espace, Passengers est à la fois une romance et un film de survie. Ainsi, nous embarquons en compagnie de Chris Pratt sur le navire de transport humain Avalon, pour un voyage d'une durée de 120 ans, en direction de la planète Homestead II. L'objectif est double, fonder une colonie spatiale et soulager la Terre qui est surpeuplée. Ce voyage c'est l'occasion pour Chris Pratt, l'acteur préféré de "presque" tout le monde, de montrer ses solides références d'acteur de premier plan. C'est aussi l'opportunité pour Morten Tyldum, le réalisateur de The Imitation Game, d’imaginer à quoi ressemblerait la vie à bord d’un navire conçu pour livrer une cargaison aussi précieuse que l'Homme, lors d’un voyage de plus de 100 ans (tous les passagers sont maintenus dans un état d’hibernation qui stoppe leur vieillissement).
J’avais raté le film lors de sa sortie sur grand écran, justement en raison de son contenu prévisible. Plus de 5 ans plus tard, j’ai décidé de lui donner sa chance, en espérant le trouver un peu moins prévisible que ça ... dommage pour moi, c'est ultra prévisible de la première à la dernière minute. Le visionnage de fut pas déplaisant pour autant, mais j'en ressors quand même avec la désagréable impression, que ce film c’est une belle occasion manquée.
Il n’est pas difficile de voir ce que Passengers aurait pu être, mais cette romance de science-fiction à gros budget et très médiatisée, mettant en vedette deux des stars hollywoodiennes les plus bankables du moment, est l’un des spectacles les plus curieusement oubliable et inoffensif que j'ai vu depuis longtemps. C'est presque pire que de voir un mauvais film, car un navet procure au moins des sensations (désagréables certes, mais des sensations quand même) et en général on s'en souvient longtemps après (aka le syndrome Southland Tales de Richard Kelly). Là non, quasi aucune sensation et 24 heures après, j'ai déjà l'impression de l'avoir oublié. Cependant, je ne peux pas nier que le film a certaines qualités, noyées au milieu de tout ce contenu insipide, mais des qualités certaines, néanmoins.
Commençons par les atouts du film. La production est impeccable, que ce soit la direction artistique, la photographie et la mise en scène, tout est ultra soigné (bien qu'un peu trop propre et lisse à mon goût). Rien à redire, on sent que la production ne manque pas de moyens pour mettre en image un sujet de science-fiction, qui justement demande beaucoup de moyens. Mais bon, on pouvait s'y attendre pour un film mettant en vedette deux des acteurs les plus populaires du moment. Bien que j'ai mes doutes sur les capacités de Chris Pratt dans des registres autre que comique (aka Andy dans la sitcom Parks and Recreation), à contrario j'aime beaucoup Jennifer Lawrence, une actrice à la fois talentueuse et magnifique. Michael Sheen fait également parti des bons points du film, impeccable comme d'habitude, ici en barman humanoïde donnant l'impression de s'être échappé du film Shining de Stanley Kubrick.
Passons maintenant aux choses qui fâchent. Le propos SF développé ici est vraiment très mince, même si c'est pour servir des motifs narratifs qui puissent être compréhensibles pour le plus grand nombre. Les inexactitudes d'un point de vue scientifique sont trop nombreuses pour toutes les référencer, je n’entrerai donc pas dans le vif du sujet ici ... qui plus est, ce n'est clairement pas ce que le spectateur moyen recherche dans ce film. Non, ce film ne s'adresse clairement pas aux fans de films de science-fiction, il s'adresse uniquement aux fans du couple têtes d'affiche et aux fans de romances sirupeuses (celles dont on sait que ça ne peut finir qu'en happy-end). Le film penche principalement vers une ambiance de drame romantique, où tout le monde il est beau et où le drame n'est qu'un prétexte pour pimenter tout ça et rajouter un peu de danger (du danger factice, bien sûr). Compte tenu du statut très médiatique des deux protagonistes stars du film, les scènes de sexe sont très brèves et ne montrent pas grand chose. Avec l’absence de danger, le manque d’érotisme est un autre indicateur que le film ne veut prendre aucun risque. La catharsis du film, qui découle du dilemme moral principal (que je ne vais pas divulgâcher ici), ne produit aucune satisfaction pour le spectateur. En tout cas, moi je n'ai ressenti aucune empathie ni aucune émotion. Et puis il y a Lawrence Fishburn qui passe comme un fantôme dans ce film, il fait vraiment peine à voir. Quant à Andy Garcia, c'est un passage éclair, même pas cinq secondes de présence à l'écran.
Durant la première heure, Passengers laisse entrevoir un propos intéressant, mais après, tout s'effondre. Un aspect majeur de l’intrigue au cours de la première moitié du film était l’impossibilité pour Chris Pratt de se rendre dans le quartier des pilotes pour les réveiller tous ...
- Spoiler:
- Et puis comme par magie, l’un des membres du quartier des pilotes (Lawrence Fishburn) se réveille, dit qu’il y a quelque chose qui ne va pas dans le vaisseau, erre un peu, puis meurt. À partir de ce moment-là, plus rien ne va. On nous balance quelques scènes d’action sensationnalistes au détriment, à la fois de l’intrigue et de la plausibilité de la science. Un bref instant, on reprend espoir lorsque le trio réalise qu’il y a quelque chose qui cloche dans le vaisseau et essaie de comprendre quelle en est la cause. Mais au final, il s’avère que c'est tout simplement le réacteur nucléaire du vaisseau qui se dirige vers l’autodestruction, suite à un brèche dans le vaisseau provoquée par une collision d'astéroïdes ... chose qu'on sait déjà depuis le tout début du film, ou comment passer de l’effet waouh à l’effet pschitt !
Bref, Passengers est une romance de science-fiction divertissante, mais totalement lisse. On se croirait dans un thriller de science-fiction des années 70 qui a pour mission de plaire à un plus large public possible (aka le syndrome Lost in Space).
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Cette semaine, j'ai également maté L'Odyssée de Pi ...
L'Odyssée de Pi du réalisateur chinois Ang Lee, c'est l'adaptation d’un roman du même nom, écrit par Yann Martel. L'histoire se déroule à la fin des années 70, un adolescent indien nommé Piscine Molitor Patel (aka Pi) se retrouve échoué sur un canot de sauvetage dans le Pacifique. Ce qui distingue ce conte de survie des autres, c’est que l’auteur donne pour compagnon au jeune naufragé, un tigre du Bengale. Oui, comme le montre l'affiche du film, un jeune homme et un tigre doivent cohabiter sur un bateau de 5 mètre de long. Non seulement L'Odyssée de Pi c'est l'histoire de la lutte de l'homme contre la nature, mais aussi un récit profond qui nous questionne sur la vie, "qu’est-ce qui sépare l’homme de l'animal ?" ou plus intéressant encore, "quand l’homme devient-il un animal ?"
En fait, s’il devait y avoir un sujet qui ressort en premier du film, ce serait la recherche de Dieu. Depuis son enfance, Pi adopte plusieurs religions, pourtant toutes parfaitement différentes et qui normalement devraient avoir du mal cohabiter. Il semble s'être engagé dans une recherche de la vérité et pour cela il questionne Dieu, tous les Dieux. Le voyage sur ce bateau nous rappelle donc un peu le désespoir de figures bibliques comme Jonas (le prophète qui ne comprend rien, dit l’homme de la miséricorde) ou Job (le prophète qui supporte tout, dit le juste), à qui tout a été enlevé pour que, dans les profondeurs de leur misère, ils puissent trouver Dieu.
Mais vous pouvez très bien passer à côté de cette lecture biblique du film et l'apprécier malgré tout. Le film d’Ang Lee ne vous oblige à rien du tout, c’est plutôt un film destiné à tous les âges et tous les types de spectateurs, un film ayant plusieurs niveaux de lecture. Si vous êtes juste à la recherche d’un film contemplatif qui va vous en mettre plein les yeux, L'Odyssée de Pi est peut être le plus beau film contemplatif de ces 10 dernières années. Si vous êtes d’humeur pour une aventure épique et palpitante, vous ne serez pas déçu. Si vous recherchez une expérience unique, quelque chose qui vous fasse réfléchir, encore une fois le film coche toutes les cases.
Suraj Sharma fait ses débuts ici dans le rôle de Pi adolescent, qu'il interprète avec une sincérité absolue, tandis qu’Irfan Khan (dans le rôle de pi adulte) et Tabu (dans le rôle de la mère) rendent justice à leurs rôles respectifs. Le reste de la distribution se fond parfaitement aussi, y compris notre Gégé national (Gérard Depardieu) dans le rôle improbable du cuisto raciste. Quant au réalisateur Ang Lee, il apporte au film sa sensibilité si particulière, lui qui a réalisé bon nombre de films qui m'ont réellement bouleversés (Raison & Sentiments, Tigre & Dragon et Lust, Caution).
De plus, Ang Lee peut s'appuyer sur deux vrais atouts majeurs pour diriger son film. Tout d’abord, nous avons le studio des effets spéciaux et le directeur créatif derrière les magnifiques CGI. Le tigre du Bengale est peut-être le plus beau animal animé, jamais créé jusqu'à présent ! Ses yeux verts en colère, la fourrure rayée orange-blanche richement texturée, son animation pleine de vie ... toute la richesse des détails nous en mette plein la vue, c'est proprement hallucinant. Et puis quand vous entendez le rugissement tonitruant de l'animal pour la première fois, vous vous rendez compte à quel point c’est aussi réel que possible ! Le reste des animaux (un zèbre, un hyène et un orang-outan) ont fière allure aussi, bien que n'ayant manifestement pas eu droit à la même attention au moindre détail. Quant au décor dans lequel se déroule ce naufrage, l'océan Pacifique, l'eau bleue et ses créatures résidentes sont le joyau de la couronne. L’autre atout majeur du film, c'est l'apport du scénariste David Magee, qui adapte le roman pour le grand écran. Certes je n'ai pas lu le roman, mais j'imagine à quel point ça a dû être difficile de trouver une structure cohérente pour le film. Tout est tellement fluide d'un point de vue narratif et adapter un compte, ce n'est jamais facile.
L'Odyssée de Pi soulève la question suivante, est-il préférable de voir un sens poétique et/ou métaphysique à l'existence ou au contraire, vaut-il mieux se contenter d'une réalité violente, absurde et sans artifices ? Laquelle des deux histoires préférerez-vous ? La scène où le père montre à Pi l'instinct animal du tigre du Bengale en lui donnant une chèvre à manger, résume parfaitement ce dont parle film ...
Avant de voir L'Odyssée de Pi et même lorsque le film a démarré devant mes yeux, j'étais assez sceptique sur son sujet, mais mon avis à bien vite changé. Au début, l'histoire me faisait un peu penser à Slumdog Millionaire de Danny Boyle et je ne pouvais m'empêcher de penser que, "c'est bien jolie tout ça, mais c'est quand que les choses sérieuses commencent ?" Et puis arrive la scène où le bateau chavire et là on rentre dans le grandiose. Je me laisse si facilement transporter par cette histoire magnifique, par les images qui sont grandioses, que je n'arrive plus à décrocher. L'Odyssée de Pi, c'est vraiment un magnifique conte philosophique à la beauté confondante !
L'Odyssée de Pi du réalisateur chinois Ang Lee, c'est l'adaptation d’un roman du même nom, écrit par Yann Martel. L'histoire se déroule à la fin des années 70, un adolescent indien nommé Piscine Molitor Patel (aka Pi) se retrouve échoué sur un canot de sauvetage dans le Pacifique. Ce qui distingue ce conte de survie des autres, c’est que l’auteur donne pour compagnon au jeune naufragé, un tigre du Bengale. Oui, comme le montre l'affiche du film, un jeune homme et un tigre doivent cohabiter sur un bateau de 5 mètre de long. Non seulement L'Odyssée de Pi c'est l'histoire de la lutte de l'homme contre la nature, mais aussi un récit profond qui nous questionne sur la vie, "qu’est-ce qui sépare l’homme de l'animal ?" ou plus intéressant encore, "quand l’homme devient-il un animal ?"
En fait, s’il devait y avoir un sujet qui ressort en premier du film, ce serait la recherche de Dieu. Depuis son enfance, Pi adopte plusieurs religions, pourtant toutes parfaitement différentes et qui normalement devraient avoir du mal cohabiter. Il semble s'être engagé dans une recherche de la vérité et pour cela il questionne Dieu, tous les Dieux. Le voyage sur ce bateau nous rappelle donc un peu le désespoir de figures bibliques comme Jonas (le prophète qui ne comprend rien, dit l’homme de la miséricorde) ou Job (le prophète qui supporte tout, dit le juste), à qui tout a été enlevé pour que, dans les profondeurs de leur misère, ils puissent trouver Dieu.
Mais vous pouvez très bien passer à côté de cette lecture biblique du film et l'apprécier malgré tout. Le film d’Ang Lee ne vous oblige à rien du tout, c’est plutôt un film destiné à tous les âges et tous les types de spectateurs, un film ayant plusieurs niveaux de lecture. Si vous êtes juste à la recherche d’un film contemplatif qui va vous en mettre plein les yeux, L'Odyssée de Pi est peut être le plus beau film contemplatif de ces 10 dernières années. Si vous êtes d’humeur pour une aventure épique et palpitante, vous ne serez pas déçu. Si vous recherchez une expérience unique, quelque chose qui vous fasse réfléchir, encore une fois le film coche toutes les cases.
Suraj Sharma fait ses débuts ici dans le rôle de Pi adolescent, qu'il interprète avec une sincérité absolue, tandis qu’Irfan Khan (dans le rôle de pi adulte) et Tabu (dans le rôle de la mère) rendent justice à leurs rôles respectifs. Le reste de la distribution se fond parfaitement aussi, y compris notre Gégé national (Gérard Depardieu) dans le rôle improbable du cuisto raciste. Quant au réalisateur Ang Lee, il apporte au film sa sensibilité si particulière, lui qui a réalisé bon nombre de films qui m'ont réellement bouleversés (Raison & Sentiments, Tigre & Dragon et Lust, Caution).
De plus, Ang Lee peut s'appuyer sur deux vrais atouts majeurs pour diriger son film. Tout d’abord, nous avons le studio des effets spéciaux et le directeur créatif derrière les magnifiques CGI. Le tigre du Bengale est peut-être le plus beau animal animé, jamais créé jusqu'à présent ! Ses yeux verts en colère, la fourrure rayée orange-blanche richement texturée, son animation pleine de vie ... toute la richesse des détails nous en mette plein la vue, c'est proprement hallucinant. Et puis quand vous entendez le rugissement tonitruant de l'animal pour la première fois, vous vous rendez compte à quel point c’est aussi réel que possible ! Le reste des animaux (un zèbre, un hyène et un orang-outan) ont fière allure aussi, bien que n'ayant manifestement pas eu droit à la même attention au moindre détail. Quant au décor dans lequel se déroule ce naufrage, l'océan Pacifique, l'eau bleue et ses créatures résidentes sont le joyau de la couronne. L’autre atout majeur du film, c'est l'apport du scénariste David Magee, qui adapte le roman pour le grand écran. Certes je n'ai pas lu le roman, mais j'imagine à quel point ça a dû être difficile de trouver une structure cohérente pour le film. Tout est tellement fluide d'un point de vue narratif et adapter un compte, ce n'est jamais facile.
L'Odyssée de Pi soulève la question suivante, est-il préférable de voir un sens poétique et/ou métaphysique à l'existence ou au contraire, vaut-il mieux se contenter d'une réalité violente, absurde et sans artifices ? Laquelle des deux histoires préférerez-vous ? La scène où le père montre à Pi l'instinct animal du tigre du Bengale en lui donnant une chèvre à manger, résume parfaitement ce dont parle film ...
- Spoiler:
- Le tigre emporte la chèvre à travers les barreaux, sans que la porte ne soit jamais ouverte. Cette faille dans l'histoire que Pi adulte raconte sur son enfance, montre bien que son récit est faux ... et pourtant, tout l'intérêt du film est là ! Ces barreaux représentent la frontière entre le Pi adolescent (le personnage réel) et le tigre (son alter-ego fantasmé), chacun repartant de son côté. En fait, le tigre c'est bien lui, le survivant du naufrage.
Avant de voir L'Odyssée de Pi et même lorsque le film a démarré devant mes yeux, j'étais assez sceptique sur son sujet, mais mon avis à bien vite changé. Au début, l'histoire me faisait un peu penser à Slumdog Millionaire de Danny Boyle et je ne pouvais m'empêcher de penser que, "c'est bien jolie tout ça, mais c'est quand que les choses sérieuses commencent ?" Et puis arrive la scène où le bateau chavire et là on rentre dans le grandiose. Je me laisse si facilement transporter par cette histoire magnifique, par les images qui sont grandioses, que je n'arrive plus à décrocher. L'Odyssée de Pi, c'est vraiment un magnifique conte philosophique à la beauté confondante !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Petite critique d'un classique du film à la con j'ai nommé double team !
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Pouish4k- Patient en incubation
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dernier film revu la semaine passée, Dunkerque ...
Dunkerque est bien un film de Christopher Nolan, qui ici porte seul la double casquette de réalisateur et scénariste. Une belle photographie, des avions qui volent pour de vrai et qui explosent pour de vrai aussi, le plus proche possible du réel. C’est toujours génial de ressentir ça sur grand écran et c’est l’une des plus grandes qualités de Christopher Nolan en tant que réalisateur. Il veut filmer le réel et que ça se voit, le tout bien sûr accompagné d'une BO du toujours impeccable Hans Zimmer.
La narration non linéaire (une spécificité du cinéma de Christopher Nolan) est intelligente, mais pas sans reproches. Les séquences sur la plage sont les plus anciennes car elles débutent 1 semaine avant le temps présent, les séquences en mer sont un peu plus récentes car elles remontent à 1 jour et les séquences aériennes sont encore plus proches du moment présent car elles commencent à moins d'1 heure ... et quand les trois temporalités se rejoignent, c'est le point culminant du film, ou tout du moins ça aurait dû être le point culminant du film. C’est à ce moment-là que la narration non linéaire devient un peu désordonnée, certaines des séquences du troisième acte ne sont pas montées de la meilleure des façons, d'où l'impression pour le spectateur d'être perdu entre les différentes temporalités ... et pour un film non linéaire, c’est fort dommageable !
Je ne comprends pas où est passé le budget pharaonique du film ... plus de 150 millions de dollars pour ça ? L’histoire réelle de l’évacuation de Dunkerque (aka le miracle de Dunkerque) a "littéralement" impliqué des centaines de milliers d’hommes, ainsi que des centaines de bateaux et d’avions. Dans le Dunkerque vu et corrigé par Christopher Nolan, on voit quoi ? Quelques centaines d’hommes ? Une vingtaine de bateaux ? Quelque chose comme six avions "à tout péter" ? Où est la vision audacieuse et à grande échelle de l'histoire, que mérite Dunkerque, ou plutôt qu'exige Dunkerque ? Cette omission (ou oubli) trahit un terrible manque de lucidité de Christopher Nolan, qui en fin de compte ne raconte pas l’histoire de Dunkerque telle qu’elle devrait l'être. S'il ne voulait pas avoir recours aux CGI pour atteindre cette échelle, c’est bien ... mais encore fallait-il augmenter le nombre présents de figurants, de bateaux et d'avions pour montrer ce qu’était réellement Dunkerque. Plusieurs fois pendant le film, on nous dit que les britanniques sont plus de 300 000 hommes sur la plage, mais où sont-ils ? Or, nous ne les voyons jamais !
De ce fait, il est difficile pour moi d’apprécier à quel point l’évacuation de Dunkerque fut une date marquante de l'histoire, alors que nous ne voyons jamais réellement ceci se produire. Nous voyons quelques bateaux et quelques d’avions, qui ne ne représentent franchement qu'une goutte d'eau dans la mer, que dis-je, dans l'océan de ce qu’était Dunkerque. A la fin du film, lorsque les hommes sont de retour sains et saufs en Angleterre, nous sommes censés être emportés par l'émotion, pour quelque chose dont nous ne sommes jamais réellement témoins.
Dunkerque n’est pas non plus un film qui repose beaucoup sur la performance des acteurs, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Certains personnages du film manquent un peu de personnalités, ou tout du moins ne marquent pas autant les esprit que dans Il faut sauver le soldat Ryan ou La Ligne Rouge par exemples, mais l'intérêt du film est ailleurs. Christopher Nolan s’intéresse surtout aux faits, à ce qui s’est passé à Dunkerque en 1940, au tout début de la seconde guerre mondiale ... le problème de d'échelle est d'autant plus rédhibitoire. Ceci dit, Mark Rylance est vraiment bon dans ce film et bénéficie des meilleures répliques. Quant à Cillian Murphy, malgré son faible temps de présence à l'écran, il est très bon lui aussi.
Dunkerque est construit comme une série de séquences spectaculaires mises bout à bout, plutôt que comme un tout cohérent. En d’autres termes, c’est un parc d'attraction, plutôt qu’un vrai film. Alors certes, c'est une jolie promenade, mais même les plus jolies des promenades, deviennent répétitives après un certain temps.
Dunkerque est bien un film de Christopher Nolan, qui ici porte seul la double casquette de réalisateur et scénariste. Une belle photographie, des avions qui volent pour de vrai et qui explosent pour de vrai aussi, le plus proche possible du réel. C’est toujours génial de ressentir ça sur grand écran et c’est l’une des plus grandes qualités de Christopher Nolan en tant que réalisateur. Il veut filmer le réel et que ça se voit, le tout bien sûr accompagné d'une BO du toujours impeccable Hans Zimmer.
La narration non linéaire (une spécificité du cinéma de Christopher Nolan) est intelligente, mais pas sans reproches. Les séquences sur la plage sont les plus anciennes car elles débutent 1 semaine avant le temps présent, les séquences en mer sont un peu plus récentes car elles remontent à 1 jour et les séquences aériennes sont encore plus proches du moment présent car elles commencent à moins d'1 heure ... et quand les trois temporalités se rejoignent, c'est le point culminant du film, ou tout du moins ça aurait dû être le point culminant du film. C’est à ce moment-là que la narration non linéaire devient un peu désordonnée, certaines des séquences du troisième acte ne sont pas montées de la meilleure des façons, d'où l'impression pour le spectateur d'être perdu entre les différentes temporalités ... et pour un film non linéaire, c’est fort dommageable !
Je ne comprends pas où est passé le budget pharaonique du film ... plus de 150 millions de dollars pour ça ? L’histoire réelle de l’évacuation de Dunkerque (aka le miracle de Dunkerque) a "littéralement" impliqué des centaines de milliers d’hommes, ainsi que des centaines de bateaux et d’avions. Dans le Dunkerque vu et corrigé par Christopher Nolan, on voit quoi ? Quelques centaines d’hommes ? Une vingtaine de bateaux ? Quelque chose comme six avions "à tout péter" ? Où est la vision audacieuse et à grande échelle de l'histoire, que mérite Dunkerque, ou plutôt qu'exige Dunkerque ? Cette omission (ou oubli) trahit un terrible manque de lucidité de Christopher Nolan, qui en fin de compte ne raconte pas l’histoire de Dunkerque telle qu’elle devrait l'être. S'il ne voulait pas avoir recours aux CGI pour atteindre cette échelle, c’est bien ... mais encore fallait-il augmenter le nombre présents de figurants, de bateaux et d'avions pour montrer ce qu’était réellement Dunkerque. Plusieurs fois pendant le film, on nous dit que les britanniques sont plus de 300 000 hommes sur la plage, mais où sont-ils ? Or, nous ne les voyons jamais !
De ce fait, il est difficile pour moi d’apprécier à quel point l’évacuation de Dunkerque fut une date marquante de l'histoire, alors que nous ne voyons jamais réellement ceci se produire. Nous voyons quelques bateaux et quelques d’avions, qui ne ne représentent franchement qu'une goutte d'eau dans la mer, que dis-je, dans l'océan de ce qu’était Dunkerque. A la fin du film, lorsque les hommes sont de retour sains et saufs en Angleterre, nous sommes censés être emportés par l'émotion, pour quelque chose dont nous ne sommes jamais réellement témoins.
Dunkerque n’est pas non plus un film qui repose beaucoup sur la performance des acteurs, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose. Certains personnages du film manquent un peu de personnalités, ou tout du moins ne marquent pas autant les esprit que dans Il faut sauver le soldat Ryan ou La Ligne Rouge par exemples, mais l'intérêt du film est ailleurs. Christopher Nolan s’intéresse surtout aux faits, à ce qui s’est passé à Dunkerque en 1940, au tout début de la seconde guerre mondiale ... le problème de d'échelle est d'autant plus rédhibitoire. Ceci dit, Mark Rylance est vraiment bon dans ce film et bénéficie des meilleures répliques. Quant à Cillian Murphy, malgré son faible temps de présence à l'écran, il est très bon lui aussi.
Dunkerque est construit comme une série de séquences spectaculaires mises bout à bout, plutôt que comme un tout cohérent. En d’autres termes, c’est un parc d'attraction, plutôt qu’un vrai film. Alors certes, c'est une jolie promenade, mais même les plus jolies des promenades, deviennent répétitives après un certain temps.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ben sur moi, ce film a fonctionné.
Certains films de guerre me font ni chaud ni froid, Dunkerque arrive a me faire serrer les fesses juste en imaginant être sur la plage avec eux la.. je trouve que le ressentit de : "bloqués comme des merdes en attendant que ça tombe" est bien foutu.
Après, le budget....sans doute le matériel "d’époque" ? Je sais plus quel réal Français avait dit que de faire des films en costumes d'époques, avec les décors et tout ( surtout renaissance moyen age), ça coutait une blinde. Alors peut être que le fait de pas avoir mit que des images de synthèses, ça doit peser sur la balance niveau budget matos.
Certains films de guerre me font ni chaud ni froid, Dunkerque arrive a me faire serrer les fesses juste en imaginant être sur la plage avec eux la.. je trouve que le ressentit de : "bloqués comme des merdes en attendant que ça tombe" est bien foutu.
Après, le budget....sans doute le matériel "d’époque" ? Je sais plus quel réal Français avait dit que de faire des films en costumes d'époques, avec les décors et tout ( surtout renaissance moyen age), ça coutait une blinde. Alors peut être que le fait de pas avoir mit que des images de synthèses, ça doit peser sur la balance niveau budget matos.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Dans ce cas, il fallait engager plus de figurants ... avec plus 150 millions de budget, y'avait moyen de les payer.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ben c'est comme les dents de la mer, on voit presque pas le danger, mais il est la (oui je sais, c'est une comparaison tiré par les cheveux, mais moi je l'ai ressentit comme ça).
150 M, je sais pas si c'est cher de nos jours, juste les salaires des acteurs ... ça fait peur...
150 M, je sais pas si c'est cher de nos jours, juste les salaires des acteurs ... ça fait peur...
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui je confirme, ta comparaison est sacrément tirée par les cheveux
Dunkerque a plus de 150 fois le budget des dents de la mer, hein.
Le but des Dents de la mer (comme pour le 1er Alien) c'est de faire peur en suggérant la présence du monstre (sans le montrer), alors que le but de Dunkerque c'est au contraire de montrer ce qui s'est réellement passé.
Dunkerque a plus de 150 fois le budget des dents de la mer, hein.
Le but des Dents de la mer (comme pour le 1er Alien) c'est de faire peur en suggérant la présence du monstre (sans le montrer), alors que le but de Dunkerque c'est au contraire de montrer ce qui s'est réellement passé.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai bien aimé Dunkerque, c'est sur que le budget a du plus partir dans les cachets des acteurs que pour le reste.
Mais à chaque fois qu'il passe à la télé je m'arrete dessus et je prends du plaisir.
Mais à chaque fois qu'il passe à la télé je m'arrete dessus et je prends du plaisir.
Lequintal- Interne
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