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JE VIENS DE MATER UN FILM !

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Message par jeff buckley Lun 21 Nov 2022 - 20:37

Maxicrash a écrit:J'adore Dupontel, je n'ai pas réussi à aller au bout de ce film tellement l'ennui a été rapide et gigantesque. Bref, je suis passé à côté.

Pareil que toi.

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Message par lessthantod Dim 27 Nov 2022 - 22:35

Je viens de mater Don't Worry Darling d'Olivia Wilde ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Don_t_worry_darling

Don't Worry Darling d'Olivia Wilde est un film tellement étrange, bizarre et intriguant (à l'image de l'affiche du film). C'est un film de science-fiction de type dystopique, ou d'anticipation selon comment on l'aborde. C'est aussi un pseudo thriller horrifique, mais qui n'a d'horreur que le nom. Certes c’est assez effrayant et obsédant, mais pas d’une manière horrifique ...
Spoiler:

L'univers du film prend place dans une communauté à l'esprit et à l'esthétique des années 50, dans une petite ville "modèle" qui n'est pas sans rappeler la ville imaginaire d'Edward aux mains d'argents de Tim Burton. Très vite on comprend que cette petite ville semble être coupée du reste du monde, une ville où l'ordre règne, où tout doit être à sa place, où tout le monde doit s'accorder à remplir sa mission, pour éviter que le chaos ne survienne. Cette vie est trop belle et trop parfaite aux yeux d'Alice (Florence Pugh), qui va peu-à-peu découvrir la sombre vérité.

Le film met en place un récit oppressant, avec une boucle des événements qui se répète à l'infini ... réveil, monsieur part au travail, madame nettoie la maison, monsieur rentre à la maison, il lui prépare a manger, un petit bisou et dodo. A cela se rajoute l’esthétique film des années 50, mettant en avant la toute puissance du marketing et du consumérisme exacerbé (sans réellement le dénoncer).

Don't Worry Darling est un film oppressant d'un point de vue visuel, mais aussi et surtout sonore. L'ambiance sonore est en effet très marquante, avec ces espèces de respirations haletantes très "malaisantes". Au début, elle colle parfaitement avec l'ambiance mystérieuse du film. Puis au moment où l'univers se craquèle (le mystère laissant place à la réalité), la musique commence alors à se faire plus discrète. L'effet est garantie !

Qu'on se le dise, Florence Pugh est une future vraie superstar. Belle et ultra-talentueuse, son jeu est d'une incroyable intensité ici. Elle incarne physiquement le malaise. Harry Styles s’en sort bien lui aussi. Alors certes, il y a encore une marge de progression, mais de manière générale je l’ai trouvé crédible, voire très bon pour son tout premier rôle au cinéma. Quant à Olivia Wilde, elle s'est attribuée un petit rôle dans son film ...
Spoiler:

Don't Worry Darling réserve son lot de surprises jusqu'au bout, mais s'il y a bien une chose qu'on retient en sortant du film, c'est le nom de Florence Pugh ... elle ira loin, cette petite !
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Message par Maxicrash Dim 27 Nov 2022 - 22:53

J'apprécie O. Wilde, content d'apprendre qu'elle se met à la réalisation.
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Message par lessthantod Mar 29 Nov 2022 - 20:58

Je viens de mater Easy Girl avec Emma Stone ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Easy_girl

Easy Girl de Will Gluck (et surtout avec Emma Stone) est une comédie romantique qui repose sur un concept assez prometteur, proposer une adaptation moderne et rythmée de La Lettre écarlate. Le générique d’ouverture est d'ailleurs très réussi, on est tout de suite accroché par le concept du film. Mais voilà, la suite déçoit vraiment, principalement en raison d’une (très) mauvaise qualité d'écriture. Easy Girl exploite une très bonne idée, mais pour n'en faire pas grand chose.

Olive (Emma Stone) est une jeune lycéenne qui étudie La Lettre écarlate en cours d’anglais. Elle s’identifie tout de suite à l'héroïne du roman Hester Prynne, la femme condamnée par ses voisins puritains dans le roman de Nathaniel Hawthorne. Olive aide son ami gay Brandon (Dan Byrd) à cacher son homosexualité, en faisant semblant d’avoir des relations sexuelles avec lui lors d’une fête. Puis d’autres garçons parias proposent de payer Olive pour améliorer leur image, alors que la réputation d’Olive se dégrade.

Easy Girl, c'est un peu un gros gâchis. Le pitch du film est intéressant, mais est très mal exploité. On arrive très vite au bout du concept ... ça manque de d'épaisseur, quoi ! Emma Stone est fantastique, comme d’habitude, mais les personnages qui l'entourent, sont pour la plupart plats et inintéressants ... à la seule exception de ses deux parents déjantés (Patricia Clarkson et Stanley Tucci). De plus, pour un film qui défend le message "ne me jugez pas", il juge les catholiques avec pas mal de mépris.

Easy Girl est un hommage évident (et il le revendique fièrement) aux plus célèbres teen movies de John Hughes. Il est jute mis au goût du jour par Will Gluck, pour coller avec la nouvelle génération d’adolescents obnubilés par FaceBook, les textos et la webcam. Bien qu'il n'aille pas aussi loin dans la psychologie des personnages que dans les films de John Hughes, il essaie d'aborder pas mal de sujets sensibles : la vie familiale, la parentalité, le fanatisme religieux, les rumeurs et le système éducatif.

L’idée qu’une lycéenne prétende être une salope ("slut" dans le texte) n’est pas une mauvaise idée. Mais voilà, tous les personnages de ce film sont au mieux cartoonesques, voire même pire des stéréotypes ambulants (et consternants). Ils n’agissent pas et ne parlent pas comme des adolescents normaux, ou tout du moins pas sur cette planète Terre. Prenez par exemple Amanda Bynes, qui joue la fanatique religieuse de service, il n'y a pas plus cliché que ça. Son interprétation manque totalement de subtilité et TOUS ses amis chrétiens, ainsi que sa famille, sont dépeints comme des crétins fanatiques (et hypocrites).

Quant à Olive, elle est trop cool, trop sûre d’elle et trop intelligente pour être crédible. Emma Stone ne joue pas l’outsider cynique que le rôle exigeait, elle est beaucoup trop sage et préfère jouer la jeune fille modèle. Les films avec un héros qui apprend de ses erreurs et en ressort plus fort à la fin, fonctionnent pour une bonne raison, mais le personnage reste ici le même tout au long du film. Il n’y a rien d’authentique dans cette façon de dépeindre la vie des adolescents. Et je pourrais rajouter, que les dialogues du film sont plutôt grossiers et stupides.

La fin du film résout tout en seulement quelques scènes, mais c’est monté n'importe comment et ça parait tellement forcé. Olive n’a pas vraiment souffert d’un grand désespoir amoureux et de ce fait, lorsqu'elle trouve miraculeusement l’amour en moins de cinq minutes, on ne ressent aucune empathie pour elle.

Ah oui, j'oubliais ... le numéro de danses et de chants "Knock on Wood", pourrait bien être l’une des scènes finales les plus stupides que j’ai vus depuis des lustres.
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Message par lessthantod Mar 29 Nov 2022 - 21:01

Maxicrash a écrit:J'apprécie O. Wilde, content d'apprendre qu'elle se met à la réalisation.
Le film est vraiment très cool, très original, avec une ambiance très travaillée et Florence Pugh crève l'écran.
Et oui, Olivia Wilde (aka numéro 13 dans Dr House) se met à la réalisation. C'est d'ailleurs son premier film en tant que réalisatrice.
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Message par lessthantod Sam 3 Déc 2022 - 10:50

Je viens de mater En corps de Cédric Klapisch ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 En_corps

En corps de Cédric Klapisch est une plongée, suivie d'une ascension, dans le monde de la danse, dans le corps, dans l’esprit, encore et encore ... et en corps.

En corps c'est l'histoire assez simple, d'une jeune fille contrainte de mettre de côté sa grande passion, pour se confronter à la vie et ses soucis, ainsi que ses rapports conflictuels avec son entourage qui juge sa passion d'un mauvais œil. Ici, cette jeune fille c'est Elise (Marion Barbeau), une danseuse blessée qui doit se réinventer à l’âge de 26 ans. Cédric Klapisch se concentre principalement sur la reconstruction physique, mentale et sentimentale de son héroïne. C'est aussi l'occasion pour lui de filmer la danse et la création de la danse contemporaine, l’énergie de la danse en elle-même, la fraîcheur des jeunes danseurs et leur relation avec la danse classique. La participation du danseur israélien Hofesh Shechter, dans son propre rôle, est vraiment un gros plus aussi.

Le film s’ouvre sur le ballet La Bayadère, à l’opéra de Paris. Cette séquence d’ouverture est magnifique, avec ses jeux de lumières bleues qui éclairent le bras de la danseuse. Et puis le film se termine sur une scène tout aussi somptueuse avec la même danseuse qui nous offre un solo final, où elle donne tout, évacue toutes ses frustrations et laisse place à l'espoir. Et entre les deux, vous avez des petits instants capturés de la vie, des petits moments tendres, drôles ou tristes qui sont la marque de fabrique de Cédric Klapisch.

Ce film m'as tellement touché, avec plein de scènes qui vont me rester longtemps en tête. Il y a François Civil qui chiale comme un gros bébé, c'est en même temps très touchant et un peu ridicule aussi (mais c'est voulu). Il y a aussi Denis Podalydès en gros plan à la fin du film lui aussi est en train de pleurer, alors que jusque là il ne montrait pas la moindre émotion.

En Corps est un bel hommage à la danse, à la création et au fait de se réinventer après un coup dur ! Cédric Klapisch nous livre un beau film qui réinvente son propre cinéma, après une décennie en dent de scie, le faisant s’élever ici à un haut niveau artistique rarement vu auparavant dans sa filmographie. Et puis, il prend vraiment le temps de filmer son actrice sous tous les angles. Il y a une véritable énergie qui s'en dégage, qui est très communicative.

Cédric Klapisch sait filmer la danse, il adore la danse et pour le coup ça se voit. Déjà, il fait le choix judicieux de prendre une vraie danseuse pour le premier rôle. Au lieu de prendre une jeune actrice en devenir, avec pour mission de lui apprendre à danser, il préfère prendre une grande danseuse, avec pour espoir qu'elle puisse jouer la comédie. Marion Barbeau est Première Danseuse à l'opéra de Paris et elle est formidable devant la caméra, d'un naturel et d'une fraicheur désarmante et bien sûr elle danse tellement bien. C'est le choix à l'opposé d'une Natalie Portman dans Black Swan. Certes le film de Darren Aronofsky est formidable et l'actrice est fabuleuse, mais c'est un peu limité niveau numéros de danses. Malgré le travail acharné qu'elle a fourni, ce n'était pas possible d'obtenir en quelques mois, le même résultats que pour le travail de toute une vie.

Avec Cédric Klapisch, on retrouve toujours ses repères. Tous ses films ont ce petit côté feel-good movie et joyeusement sympathique. C'est difficile pour moi de dire pourquoi son cinéma me touche autant, si ce n'est peut-être parce que tous ses films dégagent tellement d'humanisme et de charme. Oui c'est ça, les films de Cédric Klapisch possède cette sensibilité singulière, qu'on ne retrouve nulle part ailleurs. Cette sensibilité toute particulière, elle transpirait déjà dans les premiers films qui ont fait sa petite réputation au début des années 90 (Riens du tout, Le Péril jeune et Chacun cherche son chat), avant de connaitre le grand succès avec Un air de famille et puis plus encore avec L'Auberge Espagnole.

Et puis il y a l'innocence, la fragilité et la détermination de Marion Barbeau, superbe dans le rôle d'Elise. Cédric Klapisch introduit aussi un peu d'humour avec le personnage incarné par Muriel Robin. Elle parvient à rester touchante, bien qu'un poil caricatural. C'est néanmoins et de très loin son meilleur rôle au cinéma. Le couple Pio Marmai et Souheila Yacoub apportent une fraicheur et une légèreté qui font du bien, des petits moments de respiration très drôles et touchants à la fois. Et puis il y a François civil et Denis Podalydès qui témoignent tous les deux d'un indéniable talent.

En corps est un film à l'image de son réalisateur, plein de sensibilité et d’humanité. La danse est un sujet fabuleux pour apprendre la vie et elle est filmée ici avec beaucoup de tendresse et de générosité. Alors certes, ce n'est peut-être pas le meilleur des Klapisch, mais c'est un très bon Klapisch.


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Message par Xorion Sam 3 Déc 2022 - 10:51

Toujours aussi agréable à lire tes chronique de films !  thumleft
tu me donnes souvent envie d'en regarder ...
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Message par lessthantod Sam 3 Déc 2022 - 12:05

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Message par drfloyd Dim 4 Déc 2022 - 23:40

Vu THE BATMAN....

Bon, étrange manie des américains de vouloir transformer les Batman en oeuvre d'art.... Ca donne franchement un résultat qui laisse perplexe.

Certes c'est beau, mais un peu caricatural....

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Message par Jack O'Lantern Lun 5 Déc 2022 - 1:28

J'ai regardé un film qui s'appelle Paperboy mais rien, mais alors rien à voir avec le jeu.
Je ne m'attendais pas à voir non plus Nicole Kidman dans un rôle comme celui qu'elle tient dans ce film déroutant.
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Message par lessthantod Sam 10 Déc 2022 - 11:57

J'ai rematé Eternal Sunshine of the Spotless Mind ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Eternal_sunshine_of_the_spotless_mind

Eternal Sunshine of the Spotless Mind pose la question suivante : vaut-il mieux avoir aimé et perdu, ou ne jamais avoir aimé du tout ? Je vous laisse trouver la meilleure solution pour vous ...
Spoiler:

J’avoue être assez romantique et un peu, voire même beaucoup fleur bleue sur les bords ... et ça tombe bien, le bleu est la couleur dominante dans Eternal Sunshine of the Spotless Mind (à l'image de l'affiche du film). Le romantisme voue un culte à la couleur bleue et Eternal Sunshine of the Spotless Mind est un film vraiment très, très bleu. C'est clairement l'un des films les plus romantiques que j'ai vu. C'est le film fait pour moi ... pour ceux qui croient au coup de foudre, aux âmes sœurs et au destin.

Joel (Jim Carrey) est socialement inapte. Il a eu des petites amies, mais aucune qui signifiait vraiment quelque chose pour lui. C’est comme s’il n’avait jamais eu de relation significative, d’aucune sorte. Mais voilà, un jour il rencontre Clémentine (Kate Winslet) et ses cheveux bleus ("blue ruin" dans le texte) ...
Spoiler:

Clémentine est délurée et loufoque, changeant la couleur de ses cheveux en fonction de son humeur, du rouge, à l’orange, au bleu, au vert. Elle semble être aux antipodes de Joel, mais ça clique tout de suite entre ces deux là. Dés les premiers moments de leur rencontre, tous deux savent qu’il y a quelque chose de spécial entre eux. Ils cliquent à un tel point, qu’ils ne peuvent même pas imaginer.

Cependant, après la dispute de trop, leur relation est brisée. Clémentine décide de visiter Lacuna Inc, une entreprise spécialisée dans l’effacement des souvenirs. Elle décide alors d’effacer Joel de sa mémoire pour toujours. Quand Joel l'apprend, poussé par la colère il décide de faire la même chose avec Clémentine, il décide de l'effacer complètement de sa mémoire lui aussi.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind est à l'image de son scénariste Charlie Kaufman et de son réalisateur français Michel Gondry. Ce film est encore plus beau et original que les précédents film de Charlie Kaufman, en collaboration avec Michel Gondry (Human Nature) ou en collaboration avec Spike Jonze (Being John Malkovich et Adaptation). Mais la grosse valeur ajoutée du film, c'est ce romantisme exacerbé qui en fait l’une des expériences cinématographiques les plus marquantes que j'ai connu. Et ce romantisme exacerbé, ou ce qu'on pourrait qualifier de touche poétique, on la doit principalement à Michel Gondry. Michel Gondry, c'est comme une fusée éclairante qui accompagne les mots de Charlie Kaufman, réussissant l'exploit de mettre en image la folie créatrice de son compère scénariste. Tous les deux sont en parfaite harmonie.

Le processus d’effacement de la mémoire implique de réaliser une cartographie des souvenirs dans le cerveau, qui dixit le médecin "est techniquement une lésion cérébrale". La majeure partie du film se déroule pendant ce processus, dans la tête de Joel. Les souvenirs les plus récents sont les premiers à s'effacer et nous les voyons disparaître lentement dans le néant. Ce sont ceux qui sont les plus amers, à savoir les disputes et l’ennui qui s'installe dans le couple.

Mais au fur et à mesure qu'on remonte dans le temps et qu'on se rapproche de leur première rencontre, les souvenirs deviennent de plus en plus doux et beaux. Nous voyageons à reculons pour voir Joel et Clémentine vivre leurs meilleurs moments, aimant la vie et s’aimant l’un l’autre. Alors que le processus se poursuit, Joel regrette amèrement sa décision. Il veut que l’inévitable cesse, que l'effacement s'arrête, mais il s'avère être totalement impuissant. Bientôt, Clémentine ne sera plus, elle sera partie et il ne se souviendra même pas qu’il l’a oubliée. Le film se concentre sur ses tentatives de déjouer le processus et de retenir une partie d’elle dans les recoins de sa mémoire. Quand Clémentine murmure "Meet me in Montauk" à l’oreille de Joël, c'est difficile de retenir ses larmes ...
Spoiler:

Jim Carrey a réussi une transformation assez remarquable dans sa carrière, chose que j’aurais jugé impossible à l'époque de Dumb & Dumber ou de Ace Ventura. Sous la direction de Michel Gondry, il devient un acteur brillant qui me rappelle un peu la désinvolture, ainsi que la sensibilité d'un Jimmy Stewart ou d'un Tom Hanks (ou un mixte des deux). C’est un acteur fabuleux qui suscite tout de suite une grande sympathie, il est touchant, drôle et plein d'énergie positive. Non vraiment, il mérite toutes les éloges pour sa performance ici dans le rôle de Joel.

Et puis il y a Kate Winslet, la sublime Kate Winslet, toujours aussi brillante dans chacun de ses rôles. C'est clairement l’une des meilleures actrices de sa génération. Ici, elle incarne une femme qui a un besoin perpétuel d’attention, mais qui recherche également l'intimité, la passion et l'engagement dans le couple. C'est une femme complexe et fascinante. C'est facile de comprendre pourquoi Joel tombe fou amoureux de Clémentine ... elle est juste irrésistible ! La performance Kate Winslet est tellement impressionnante, qu'on n'envisage personne d'autre à sa place. Elle s'est complètement approprié le rôle de Clémentine ... Clémentine, c'est elle.

Eternal Sunshine of the Spotless Mind est probablement mon film préféré de ces 20 dernières années. C’est l’antithèse de la comédie romantique Hollywoodienne, généralement ultra formatée (et donc insipide) et pour plaire à tous le monde. Or, vouloir plaire à tout le monde, c'est ne plaire à personne. J’adore chaque minute du film, un film qui a de la passion, de l’éclat et un esprit brillant. Joel et Clémentine nous semblent être bien réels. Vous les soutenez, vous voulez qu’ils se rencontrent à nouveau et vous voulez leur donner une autre chance. C'est pourquoi la scène finale est juste parfaite ...
Spoiler:

Eternal Sunshine of the Spotless Mind, c’est un film qui ne fait que s’améliorer avec le temps. C’est beau, c’est bizarre, c’est exceptionnel, c’est drôle, c’est charmant, c’est touchant, c’est spirituel et c’est l’un des meilleurs films que j’ai jamais vu.
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Message par lessthantod Lun 12 Déc 2022 - 17:32

Je viens de mater Les Bonnes étoiles de Hirokazu Koreeda ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Les_bonnes_etoiles

Les Bonnes étoiles est le dernier film de Hirokazu Koreeda, un drame social touchant qui repose beaucoup sur son ambiance très soignée et sur un casting vraiment très bon, en premier lieu Song Kang-ho (prix de la meilleur performance masculine à Cannes). Le scénario, écrit avec une grande intelligence et avec beaucoup de sensibilité, ouvre une discussion sur les droits des enfants (ou ici en l'occurrence, des bébés).

Sang-hyeon (Song Kang-ho), propriétaire d’une laverie automatique et son ami Dong-soo (Dong-won Gang) font du bénévolat dans une église avec une "boîte à bébés". Ils profitent de leur position, pour mener une activité illégale de vente de nouveau-nés à des familles riches sur le marché noir de l’adoption. So-young (Ji-eun Lee), une jeune mère qui revient le lendemain après avoir déposé son bébé dans la boîte, découvre leur opération et décide de se joindre à eux pour trouver la bonne famille pour son enfant. Alors qu’ils partent en road trip, deux détectives (Bae Doona et Lee Joo-young) sont sur leur piste ...

Quand le film a commencé, je n’avais jamais entendu parler des "boîtes à bébés", auparavant. J'ai cru un instant que c'était une invention du scénariste, pour un besoin dramaturgique ... mais non, très vite j’ai réalisé que ces boîtes existaient réellement en Corée du sud. Ainsi, une église a une boîte ouverte 24 heures sur 24 qui permet aux gens de déposer des bébés non désirés et de manière anonyme. Le style de cinéma vérité-tranche de vie de Hirokazu Koreeda permet de s'immerger tout de suite dans cette histoire poignante.

Ce n'est que le deuxième ou troisième film de Hirokazu Koreeda que je vois et à chaque fois j’ai été impressionné par la précision derrière ses choix stylistiques. Utilisant les multiples points de vue de ses personnages, le scénario de Hirokazu Koreeda présente équitablement le dilemme moral de vendre un bébé orphelin, sans jamais être prêcheur ou didactique ... bien qu'il se disperse par moment dans des intrigues secondaires peu intéressantes, mais j'y reviendrai plus tard.

Vaut-il mieux vendre un orphelin à une famille riche ou le laisser à l' orphelinat ? Une boîte à bébé devrait-elle exister ? La boîte sauve-t-elle les bébés ou encourage-t-elle simplement les gens à abandonner leurs bébés ?

Hirokazu Koreeda ne prend pas parti sur la question. Il vous montre le point de vue d’un personnage, puis vous présente le contre-argument et vous éloigne à nouveau avec un troisième personnage et le processus se poursuivre sans fin. Mais ce qui fait l'attrait principal du film, c’est qu’il n’y a pas de réponse claire et définitive. Personne n'est ni tout noir, ni tout blanc dans cette histoire.Puis Hirokazu Koreeda passe à autre chose et déconstruit sont film. Qu’est-ce qui fait qu'une famille est une famille ? Est-ce défini par le sang, par le mariage ou par le couple ?

Ce que j’ai apprécié dans Les Bonnes étoiles, c’est la façon dont il traitait un sujet lourd et déprimant avec de sensibilité, de poésie et de cœur. Hirokazu Koreeda aime ses personnages et défend les inadaptés, à tel point que son optimisme passe sous silence la résolution finale de l’histoire d’un clignement d'œil (la résolution finale n'est vraiment pas très claire et vite expédiée).

Les personnages sont intéressants et on en apprend plus sur chacun d’eux tout au long du film, une réussite compte tenu du nombre d’entre eux. Le film alterne assez bien entre un ton sérieux et drôle, et un certain nombre de blagues ont fait rire toute la salle de cinéma (salle à moitié vide, ceci dit).

Le film est loin d'être parfait, malheureusement. Un gros inconvénient pour moi (mais ce n’est peut-être que moi) se situe au niveau du rythme. Le film met beaucoup trop de temps à démarrer et se perd vers la fin, avec une sous-intrigue (mais liée au récit principal) largement dispensable, impliquant deux gangsters et la femme du père du bébé. Cette sous intrigue est très confuse, tout comme la raison pour laquelle les deux femmes flics enquêtent sans relâche sur eux. La fin est également fort peu satisfaisante, elle semble précipité et on perd le côté poétique qui jusque là imprégnait le film.

En fin de compte, le voyage en valait quand même la peine, bien qu’il semble manquer de dramaturgie pour réellement convaincre le plus grand nombre. Du film, je retiens surtout ces quelques moments de poésie très réussies (la métaphore du parapluie dans le couple).
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Message par Maxicrash Lun 12 Déc 2022 - 18:27

Ça me rappelle le scandale de vol de bébé en Chine du temps de l'enfant unique (ça a toujours cours mais à un niveau moindre aujourd'hui).
Un reportage montrait le désarroi d'un père qui avait laissé son enfant dormir dans la chambre avec la fenêtre ouverte. Cela faisait plus de 20ans qu'il parcourait la Chine en tricycle avec une photo de son enfant. Il n'avait plus d'espoir mais il ne pouvait pas laisser tomber en tant que parent. 
Ces histoires sont très touchantes, encore plus quand elles se basent sur du réel.
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Message par Maxicrash Sam 17 Déc 2022 - 22:49

Sonic the hedgehog - le film
Sonic se retrouve sur terre pour échapper à des méchants, il vit dans une petite ville des états unis jusqu'au jour où malgré lui, une panne de courant gigantesque survint.
Il se retrouve pourchasser par le Dr Robotnik incarné par Jim Carrey et va essayer de rejoindre San Francisco avec son nouvel ami James Mardsen.
Je ne m'attendais pas à grand chose. C'est très moyen mais regardable. Jim Carrey est excellent. Les robots ne sont pas crédibles au niveau de l'image, ça se remarque trop que ceux sont des effets spéciaux. 
Le film est clairement destiné au pré-ado, très humour pipi caca prout.
C'est Malik Bentalha qui double Sonic, sa prestation n'est pas à la hauteur.
En bonus sur le blu ray, scènes coupées, clip musical, anecdote sur le personnage de jeux vidéo, bêtisier...
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Message par dav1974 Dim 18 Déc 2022 - 8:43

lessthantod a écrit:Je viens de mater Les Bonnes étoiles de Hirokazu Koreeda ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Les_bonnes_etoiles

Les Bonnes étoiles est le dernier film de Hirokazu Koreeda, un drame social touchant qui repose beaucoup sur son ambiance très soignée et sur un casting vraiment très bon, en premier lieu Song Kang-ho (prix de la meilleur performance masculine à Cannes). Le scénario, écrit avec une grande intelligence et avec beaucoup de sensibilité, ouvre une discussion sur les droits des enfants (ou ici en l'occurrence, des bébés).

Sang-hyeon (Song Kang-ho), propriétaire d’une laverie automatique et son ami Dong-soo (Dong-won Gang) font du bénévolat dans une église avec une "boîte à bébés". Ils profitent de leur position, pour mener une activité illégale de vente de nouveau-nés à des familles riches sur le marché noir de l’adoption. So-young (Ji-eun Lee), une jeune mère qui revient le lendemain après avoir déposé son bébé dans la boîte, découvre leur opération et décide de se joindre à eux pour trouver la bonne famille pour son enfant. Alors qu’ils partent en road trip, deux détectives (Bae Doona et Lee Joo-young) sont sur leur piste ...

Quand le film a commencé, je n’avais jamais entendu parler des "boîtes à bébés", auparavant. J'ai cru un instant que c'était une invention du scénariste, pour un besoin dramaturgique ... mais non, très vite j’ai réalisé que ces boîtes existaient réellement en Corée du sud. Ainsi, une église a une boîte ouverte 24 heures sur 24 qui permet aux gens de déposer des bébés non désirés et de manière anonyme. Le style de cinéma vérité-tranche de vie de Hirokazu Koreeda permet de s'immerger tout de suite dans cette histoire poignante.

Ce n'est que le deuxième ou troisième film de Hirokazu Koreeda que je vois et à chaque fois j’ai été impressionné par la précision derrière ses choix stylistiques. Utilisant les multiples points de vue de ses personnages, le scénario de Hirokazu Koreeda présente équitablement le dilemme moral de vendre un bébé orphelin, sans jamais être prêcheur ou didactique ... bien qu'il se disperse par moment dans des intrigues secondaires peu intéressantes, mais j'y reviendrai plus tard.

Vaut-il mieux vendre un orphelin à une famille riche ou le laisser à l' orphelinat ? Une boîte à bébé devrait-elle exister ? La boîte sauve-t-elle les bébés ou encourage-t-elle simplement les gens à abandonner leurs bébés ?

Hirokazu Koreeda ne prend pas parti sur la question. Il vous montre le point de vue d’un personnage, puis vous présente le contre-argument et vous éloigne à nouveau avec un troisième personnage et le processus se poursuivre sans fin. Mais ce qui fait l'attrait principal du film, c’est qu’il n’y a pas de réponse claire et définitive. Personne n'est ni tout noir, ni tout blanc dans cette histoire.Puis Hirokazu Koreeda passe à autre chose et déconstruit sont film. Qu’est-ce qui fait qu'une famille est une famille ? Est-ce défini par le sang, par le mariage ou par le couple ?

Ce que j’ai apprécié dans Les Bonnes étoiles, c’est la façon dont il traitait un sujet lourd et déprimant avec de sensibilité, de poésie et de cœur. Hirokazu Koreeda aime ses personnages et défend les inadaptés, à tel point que son optimisme passe sous silence la résolution finale de l’histoire d’un clignement d'œil (la résolution finale n'est vraiment pas très claire et vite expédiée).

Les personnages sont intéressants et on en apprend plus sur chacun d’eux tout au long du film, une réussite compte tenu du nombre d’entre eux. Le film alterne assez bien entre un ton sérieux et drôle, et un certain nombre de blagues ont fait rire toute la salle de cinéma (salle à moitié vide, ceci dit).

Le film est loin d'être parfait, malheureusement. Un gros inconvénient pour moi (mais ce n’est peut-être que moi) se situe au niveau du rythme. Le film met beaucoup trop de temps à démarrer et se perd vers la fin, avec une sous-intrigue (mais liée au récit principal) largement dispensable, impliquant deux gangsters et la femme du père du bébé. Cette sous intrigue est très confuse, tout comme la raison pour laquelle les deux femmes flics enquêtent sans relâche sur eux. La fin est également fort peu satisfaisante, elle semble précipité et on perd le côté poétique qui jusque là imprégnait le film.

En fin de compte, le voyage en valait quand même la peine, bien qu’il semble manquer de dramaturgie pour réellement convaincre le plus grand nombre. Du film, je retiens surtout ces quelques moments de poésie très réussies (la métaphore du parapluie dans le couple).
 C'est celui avec la scène finale sur un parking ?
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Message par dav1974 Dim 18 Déc 2022 - 8:51

drfloyd a écrit:Vu THE BATMAN....

Bon, étrange manie des américains de vouloir transformer les Batman en oeuvre d'art.... Ca donne franchement un résultat qui laisse perplexe.

Certes c'est beau, mais un peu caricatural....
 Batman, au premier visionnage j'ai kiffé, puis j'ai pris du recul, et ce qui me fait chier avec ce film c'est que c'est  le premier vrai blockbuster anti blancs qui passe autant facilement son message sans que personne ne bronche: et c'est pas une polémique a la con hein, c'est vraiment le film qui ne s’appuie que sur le fait que l'homme blanc est une saloperie, et que toutes les autres communautés valent mieux.
 

 Comme Avatar, le film qui montre que les indigènes ont besoin d'un blanc pour les sauver, ils s'en sortiraient pas sans lui...

 Allez je vais verifier si il y a pas des micros caché dans les oliviers a coté de chez moi
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Message par dami1 Mer 28 Déc 2022 - 9:48


Réalisé par un frenchie, Romuald Boulanger, On the line, nous parle d'un animateur de radio nocturne, star de sa station qui, va être piégé par un de ses auditeurs...
Depuis quelques années, Mel Gibson reprend du poil de la bête et retrouve quelques projets (à la hauteur de son talent ?). Ce petit film Amazon, n'est pas trop mal, même si la conclusion est tirée par les cheveux. 
Clairement, nous sommes dans une production sans risque : nous ne retrouvons "aucun nom" à l'exception de l'acteur principal, et un réal plutôt méconnu. Toutefois, la photographie se révèle solide, tout comme le montage qui tente d'insuffler du rythme dans un cadre très radiophonique. Mais c'est sans doute pour mieux servir l'intérêt principal du film car le plus intéressant reste les analogies entre le personnage principal et son interprète.
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Message par lessthantod Sam 31 Déc 2022 - 17:19

Je viens de mater Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Dernier_train_pour_busan

Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho est un film de zombies coréen assez atypique, puisqu'il aborde le genre (films avec des morts vivants ou des infectés) de façon complètement différente. Contrairement à George Romero pour la série des morts-vivants ou à Dan O'Bannon pour la trilogie Le Retour des morts-vivants, pour son film de zombies le réalisateur Yeon Sang-Hom met plus l'accent sur l'action et le suspense, que sur l'ambiance et le gore. Dans Le Dernier train pour Busan, il y a très peu d'humour et de temps morts pour respirer. Le ton du film est très premier degré et le rythme est vraiment très soutenu pour un film de zombies. Plus habitué à voir des films d’horreur asiatiques sur les fantômes (2 Sœurs de Kim Jee-Woon ou The Strangers de Na Hong-Jin), c'est très rafraichissant pour une fois de voir un film coréens sur les Zombies.

Le scénario du film peut se résumer en une seule phrase, un assaut de zombies éclate à Séoul et se propage rapidement aux autres villes, ainsi que dans un train au départ de Séoul pour Busan. C'est donc un film se survie qui se déroule dans un huit clos (le train). Entre les nombreuses scènes d'actions très intenses, le film essaie d'installer quelques moments de répits pour développer les relations entre les personnages clés de l'histoire. Ainsi, le film montre le comportement individualiste des gens, lorsqu'il sont confrontés à la peur.

Dernier train pour Busan se focalise sur un père et sa fille, dont il partage la garde avec son ex-femme. Les relations entre ce père et sa fille semblent être très distantes (pour ne pas dire absentes), il essaie donc de faire amende honorable auprès de sa fille en l’accompagnant dans le train (qu’elle voulait prendre toute seule) pour la ramener à son ex-femme. Heureusement pour les deux, car une épidémie de zombies se produit alors qu’ils sont dans le train. Maintenant, leur seul espoir de survie est de se rendre à Busan, sans savoir avec certitude, si l'armée a réussi ou non à contenir la propagation des zombies en dehors de Séoul.

Les films de zombies sont un genre très codifié. Il est rare d'en trouver un qui s'écarte des codes du genre et arrive vraiment à surprendre. Le seul exemple que je trouve, c'est 28 jours plus tard qui à l'époque de sa sortie a bien dépoussiéré les codes du genre et a même relancé le genre tombé alors en désuétude. Le train pour Busan peut lui aussi prétendre au prix du film qui a le plus dépoussiéré les codes du genre. C'est un film de zombie qui essaie de relier l'invasion zombie avec l'état d'esprit des personnages. Outre l’équipe père-fille, le train est également occupé par une femme enceinte et son mari macho (le couple est très drôle), une écolière et son petit ami jouant au baseball et un sans-abri qui est le premier à avoir vu l'épidémie se propager ... pour n’en nommer que quelques-uns.

Ici, les zombies sont très agressifs et courent. Dans le genre films de zombies, on se rapproche plus d'un film comme 28 jours plus tard de Danny Boyle que de la série des morts-vivants de George Romero. L'action parait parfois cartoonesque, avec des zombies qui semblent venir de nulle part pour s’empiler les uns sur les autres comme des céréales dans un bol (ou quelque chose dans le genre). Ces scènes d'actions frénétiques nous font dire que tous ces gens-là, coincés dans ce train rempli de morts-vivants, étaient foutus dés le départ.

L'une des meilleurs idées du scénario consiste à exploiter les organes des sens des zombies. Il montre que les morts-vivants vous repère à travers la vue et le son. S’ils ne peuvent pas vous voir ou vous entendre, ils n’ont aucun moyen de savoir où vous êtes. Les zombies deviennent un simple obstacle à contourner, lorsqu’un groupe de passagers doivent manœuvrer dans le noir (lorsque le train traverse un tunnel) pour progresser d'un wagon à un autre.

J’ai également trouvé très intéressant qu’aucun zombie ne soit tuer par les armes. Je ne sais pas comment fonctionnent les lois coréennes sur le contrôle des armes à feu, mais je peux supposer qu'elles sont assez stricts. Si l'un des passagers du train possédait une arme, alors l’histoire n’aurait plus aucun sens. C'est un autre point sur lequel Dernier train pour Busan se distingue au sein de son genre.

Dernier train pour Busan est un film zombies bourré d’action. Il essaie d'introduire un peu d'émotion et un peu d'humour, mais ce n'est pas toujours très subtil tout ça ... je dirais même que ça alourdit le film. C'est un bon film de zombie, ceci-dit, mais on est quand même loin des meilleurs films du genre, d'où ma légère déception après l'avoir (enfin) vu.
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Message par MajorTom Sam 31 Déc 2022 - 17:33

J'avais bien aimé ce film. Certaines scènes sont dantesques, avec des zombis survitaminés ! 

En film de zombi décalé, il faut absolument regarder "Ne coupez pas" (Kamera o tomeru na!) film japonais de 2017. Une perle. 
Un triste remake français est sorti il parait.
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Message par lessthantod Sam 31 Déc 2022 - 17:46

MajorTom a écrit:En film de zombi décalé, il faut absolument regarder "Ne coupez pas" (Kamera o tomeru na!) film japonais de 2017. Une perle. 
Oui, j'en avais déjà entendu parler.
MajorTom a écrit:Un triste remake français est sorti il parait.
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Message par lessthantod Dim 1 Jan 2023 - 14:43

Je viens de mater Pearl Harbor de Michael Bay ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Pearl_harbor

Pearl Harbor est un film qui s'inscrit parfaitement dans la continuité d'Armageddon, c'est à dire un film à grand spectacle mêlant romance et grosses explosions. Aprés le film catastrophe (Armageddon), il s'attèle donc au film de guerre (Pearl Harbor). On note de nombreuses références aux films de guerre hollywoodiens des années 60/70 (Patton et Tora! Tora! Tora!, entre autres), ainsi qu'une forte inspiration à chercher du côté du Titanic de James Cameron.

Mais une chose est sûr, Pearl Harbor n'existerait pas sans Titanic. On retrouve l'exacte même trame narrative. Vous prenez un fait historique connu (ici Pearl Harbor) qui conduit inévitablement à un drame (en l'occurrence on peut même parler de tragédie) que l'on vit à travers une romance (un triangle amoureux). D'une part, Michael Bay raconte donc l'échec de Pearl Harbor qui incita les Etats-Unis à entrer officiellement dans la Seconde Guerre mondiale, le 11 Décembre 1941. D'autre part, il veut raconter une histoire d'amour à trois, avec deux amis d'enfance Rafe (Ben Affleck) et Danny (Josh Hartnett) mis en concurrence pour conquérir le cœur de la belle infirmière Evelyn (Kate Beckinsale).

Les japonais sont dépeints ici comme les grands méchants, sans la moindre demi-mesure. Le bombardement de Pearl Harbor est très impressionnant, d'une durée de presque 30 minutes avec son lot d'explosions spectaculaires ... c'est proprement hallucinant. L'utilisation des maquettes permet une immersion totale dans l'action. Les effets numériques sont invisibles, parce que utilisés avec parcimonie et ça fait du bien du cinéma à grand spectacle à l'ancienne (presque sans CGI). C'est un vrai plaisir d'assister à un tel spectacle, avec des effets spéciaux en dur.

Par contre je suis nettement moins convaincu par cette tentative de raconter une romance. Kate Beckinsale est magnifique, mais très sous-exploitée. Evelyn c'est un peu l'image de la femme sur papier glacé. Quant à Josh Hartnett, il manque de caractère et de charisme ... il est trop tendre, quoi ! Le seul qui s'en sort bien dans ce triangle amoureux, c'est Ben Affleck vraiment très convaincant dans le rôle du mâle alpha. Il y a tout de même certains aspects intéressant à analyser dans l'approche dramatique de cette romance ...
Spoiler:

Bref Pearl Harbor c'est un peu un film deux en un, un film de guerre spectaculaire et une romance qui a bien du mal à convaincre. Pour du Michael bay, c'est tout de même du très bon Michael Bay.
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Message par lessthantod Dim 1 Jan 2023 - 16:25

Je viens de remater De Battre Mon Cœur s'est arrêté de Jacques Audiard ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 De_battre_mon_coeur_s_est_arrete

De Battre Mon Cœur s'est arrêté est l'un de mes films préférés de Jacques Audiard. C'est aussi l'un de ses films les plus célèbres, qui lui valu 8 césars, dont ceux les plus prestigieux du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure musique, du meilleur acteur dans un second rôle pour Niels Arestrup et du meilleur espoir féminin pour Linh-Dan Pham ... pour n'en citer que quelques uns. De Battre Mon Cœur s'est arrêté c'est aussi le remake de Mélodie pour un tueur (aka Fingers) de James Toback (1978) avec Harvey Keitel (dans le rôle de Tom).

Tom 28 ans (Romain Duris) est un marchant de biens véreux qui suit les traces de son père incarné par Niels Arestrup, lui même marchand d'immobilier. Le quotidien de Tom se résume à poser des rats dans les cages d'escaliers pour faire fuir les locataires qui ne paient pas. C'est aussi casser les murs des immeubles pour empêcher les squatteurs de s'y installer. C'est des soirées bien arrosées et en "bonne compagnie" pour essayer d'oublier les déboires de la journée. De battre mon cœur s'est arrêté c'est donc un univers sombre et impitoyables, où règne la loi du plus fort.

Mais voilà, Une rencontre fortuite avec son ancien professeur de piano le pousse à croire qu'il est encore temps pour lui de devenir autre chose et plus précisément le pianiste concertiste qu'il rêvait d'être, à l'image de sa défunte mère. Sans cesser ses activités, il prépare une audition en prenant des cours auprès d'une jeune étudiante chinoise incarnée par Linh-Dan Pham.

De battre mon cœur s'est arrêté, c'est l'histoire du père qui essaie de prendre le pouvoir sur le fils et du fils qui essaie de prendre le pouvoir sur le père. C'est montré dans la mise en scène de Jacques Audiard avec une caméra très proche des acteurs et toujours en mouvement, d'où un sentiment de malaise et de danger permanent. Chaque retrouvaille entre le père et le fils est agréable au début, on est proche d'eux et on ressent une connivence entre le père et le fils. Et puis au fur et à mesure de leur échanges, des tensions apparaissent à chaque fois et l'un des deux essaie de prendre l'ascendant sur l'autre. Ces scènes qui rassemblent le père et le fils se répètent tout le long du film et suivent à chaque fois le même schéma. Ce sont les meilleures scènes du film avec un Niels Arestrup absolument magistrale dans le rôle du père dur et malgré tout aimant.
De battre mon cœur s'est arrêté, c'est aussi la rencontre entre Tom et l'étudiante chinoise. Leur relation est tendre et très subtil ... mais je n'en dirai pas plus, pour ne pas trop en dévoiler sur la suite du film. Mais toujours est-il que c'est elle qui lui permet de s'émanciper et de tracer son propre chemin, passer à l'âge adulte et se libérer du carcan de son père.

Romain Duris insuffle énormément d’énergie dans son rôle, sa performance est ici très intense. Je n’ai jamais vu Romain Duris aussi impliqué dans son rôle, qui plus est un rôle complexe, Tom étant perpétuellement nerveux, tendu, en colère, mais incroyablement charmant. Un jour, il porte une veste en cuir, essuyant le sang de son visage après un rixe avec des squatteurs. Le lendemain, il est en costume-cravate et négocie avec des agents immobilier. L’atmosphère du film est sombre, morose et pessimiste, mais l’énergie vibrante et l’agressivité de Tom retiennent fermement l’attention du spectateur.

La mise en scène de Jacques Audiard est remarque. Chaque plan est minutieusement étudié, y'a rien à rajouter et surtout y'a rien à retirer. Il sait exactement ce qu’il veut montrer à l’écran, d'un œil vif, avec une caméra au plus prés des acteurs, pour donner aux performances déjà de premier ordre, un impact maximal. Ce qui est si rafraîchissant, c’est aussi que Jacques Audiard ne fait pas grand cas des relations humaines ... aucune complaisance dans son regard sur le sujet.

Écrit avec précision, élégant, savamment rythmé, dirigé et interprété, c’est très certainement l'un des meilleurs films du cinéma français de ces 20 dernières années.
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Message par jeff buckley Dim 1 Jan 2023 - 17:15

lessthantod a écrit:Je viens de mater Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Dernier_train_pour_busan

Dernier train pour Busan de Yeon Sang-Ho est un film de zombies coréen assez atypique, puisqu'il aborde le genre (films avec des morts vivants ou des infectés) de façon complètement différente. Contrairement à George Romero pour la série des morts-vivants ou à Dan O'Bannon pour la trilogie Le Retour des morts-vivants, pour son film de zombies le réalisateur Yeon Sang-Hom met plus l'accent sur l'action et le suspense, que sur l'ambiance et le gore. Dans Le Dernier train pour Busan, il y a très peu d'humour et de temps morts pour respirer. Le ton du film est très premier degré et le rythme est vraiment très soutenu pour un film de zombies. Plus habitué à voir des films d’horreur asiatiques sur les fantômes (2 Sœurs de Kim Jee-Woon ou The Strangers de Na Hong-Jin), c'est très rafraichissant pour une fois de voir un film coréens sur les Zombies.

Le scénario du film peut se résumer en une seule phrase, un assaut de zombies éclate à Séoul et se propage rapidement aux autres villes, ainsi que dans un train au départ de Séoul pour Busan. C'est donc un film se survie qui se déroule dans un huit clos (le train). Entre les nombreuses scènes d'actions très intenses, le film essaie d'installer quelques moments de répits pour développer les relations entre les personnages clés de l'histoire. Ainsi, le film montre le comportement individualiste des gens, lorsqu'il sont confrontés à la peur.

Dernier train pour Busan se focalise sur un père et sa fille, dont il partage la garde avec son ex-femme. Les relations entre ce père et sa fille semblent être très distantes (pour ne pas dire absentes), il essaie donc de faire amende honorable auprès de sa fille en l’accompagnant dans le train (qu’elle voulait prendre toute seule) pour la ramener à son ex-femme. Heureusement pour les deux, car une épidémie de zombies se produit alors qu’ils sont dans le train. Maintenant, leur seul espoir de survie est de se rendre à Busan, sans savoir avec certitude, si l'armée a réussi ou non à contenir la propagation des zombies en dehors de Séoul.

Les films de zombies sont un genre très codifié. Il est rare d'en trouver un qui s'écarte des codes du genre et arrive vraiment à surprendre. Le seul exemple que je trouve, c'est 28 jours plus tard qui à l'époque de sa sortie a bien dépoussiéré les codes du genre et a même relancé le genre tombé alors en désuétude. Le train pour Busan peut lui aussi prétendre au prix du film qui a le plus dépoussiéré les codes du genre. C'est un film de zombie qui essaie de relier l'invasion zombie avec l'état d'esprit des personnages. Outre l’équipe père-fille, le train est également occupé par une femme enceinte et son mari macho (le couple est très drôle), une écolière et son petit ami jouant au baseball et un sans-abri qui est le premier à avoir vu l'épidémie se propager ... pour n’en nommer que quelques-uns.

Ici, les zombies sont très agressifs et courent. Dans le genre films de zombies, on se rapproche plus d'un film comme 28 jours plus tard de Danny Boyle que de la série des morts-vivants de George Romero. L'action parait parfois cartoonesque, avec des zombies qui semblent venir de nulle part pour s’empiler les uns sur les autres comme des céréales dans un bol (ou quelque chose dans le genre). Ces scènes d'actions frénétiques nous font dire que tous ces gens-là, coincés dans ce train rempli de morts-vivants, étaient foutus dés le départ.

L'une des meilleurs idées du scénario consiste à exploiter les organes des sens des zombies. Il montre que les morts-vivants vous repère à travers la vue et le son. S’ils ne peuvent pas vous voir ou vous entendre, ils n’ont aucun moyen de savoir où vous êtes. Les zombies deviennent un simple obstacle à contourner, lorsqu’un groupe de passagers doivent manœuvrer dans le noir (lorsque le train traverse un tunnel) pour progresser d'un wagon à un autre.

J’ai également trouvé très intéressant qu’aucun zombie ne soit tuer par les armes. Je ne sais pas comment fonctionnent les lois coréennes sur le contrôle des armes à feu, mais je peux supposer qu'elles sont assez stricts. Si l'un des passagers du train possédait une arme, alors l’histoire n’aurait plus aucun sens. C'est un autre point sur lequel Dernier train pour Busan se distingue au sein de son genre.

Dernier train pour Busan est un film zombies bourré d’action. Il essaie d'introduire un peu d'émotion et un peu d'humour, mais ce n'est pas toujours très subtil tout ça ... je dirais même que ça alourdit le film. C'est un bon film de zombie, ceci-dit, mais on est quand même loin des meilleurs films du genre, d'où ma légère déception après l'avoir (enfin) vu.

La suite est une vraie purge :
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Message par lessthantod Dim 1 Jan 2023 - 18:21

Je viens de mater Suite française de Saul Dibb ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Suite_francaise

Pour ceux qui se demandent pourquoi la fin du film semble est si abrupte, incomplète et inachevée, avec trop de retenue et un manque de folie (pourtant, l'amour, le seul, le vrai nous transporte au delà de la raison). Sachez que le film Suite française de Saul Dibb est basé sur un livre écrit par une juive, qui lors de la seconde guerre mondiale a été arrêtée et envoyée aux camps, sans qu'elle puisse le finir. C'est pourquoi la fin du film nous décontenance autant, puisqu'Irène Némirovski n'a pas pu achever son roman. Il est donc normal que la fin du film puisse paraître si incomplète ! A savoir aussi que c'est l'histoire d'Irène Nemirovsky qui est vraie, elle a réellement été déportée. Des histoires d'amour entre un soldat allemand et une française en temps d'occupation, comme celle de Lucile (Michelle Williams) et Bruno (Matthias Schoenaerts), ont forcément existés d'une manière ou une autre.

Il y a eu beaucoup de films sur la seconde guerre mondiale. Beaucoup d'entre eux se focalisent sur l'horreur en temps de guerre, sur les soldats ou sur un fait historique bien précis. Suite française se démarque en se focalisant sur les civils pendant l'occupation allemande. Suite française est un regard neuf sur la seconde guerre mondiale. Tous les hommes sont soit sur le fronts soit en prison. Les femmes sont se retrouvent donc livrées à elles-mêmes, dans des ville françaises occupées par les allemands (des soldats allemands). C'est donc l'occasion de montrer des relations différentes entre les les occupants (femmes et enfants) et l'ennemi allemand, sous l'occupation.

Matthias Schoenaerts a énormément de talent, ça je le savais déjà après l'avoir vu dans De rouille et d'Os de Jacques Audiard. C'est un acteur qui sait à la fois jouer sur le physique et qui sait nous faire partager ses émotions. Ici, il incarne un soldat allemand qui a un regard d'amour pour l'art (le piano) et pour les femmes. Aussi terrifiante et horrible que soit la guerre, il fait preuve de compassion pour les civils français. C'est peut-être un soldat allemand, mais ça reste un homme, un humain. Ce n'est pas de l'amour naïf pour une femme, c'est de l'amour spontané, courageux. Il y a de l'altruisme, de la compassion et de l'empathie dans le regard de Matthias Schoenaerts sur Michelle Williams.

Suite française est un film qui nous reconnecte avec nos sentiments profonds. Même en temps de guerre, une histoire d'amour est possible entre un homme et une femme, que pourtant tout sépare. C'est la force du film, nous reconnecter à l'essentiel. Aprés la forme est très académique, Saul Dibb manque ne fait preuve d'aucune inventivité dans sa mise en scène. Tous les plans sont fixes, très peu de mouvements de caméra, tout comme les acteurs qui sont très statiques et qui ne semblent pas être dirigés. La forme n'est malheureusement pas à la hauteur du fond.

Bilan, Suite française est un film à voir, parce qu'il apporte un regard différent sur la seconde guerre mondiale. C'est un très beau sujet, seulement dommage que la forme n'égale pas le fond.
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Message par lessthantod Lun 2 Jan 2023 - 11:31

Je viens de mater Benedetta de Paul Verhoeven ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Benedetta

Benedetta ressemble en de nombreux point à Showgirls, pour le meilleur et surtout pour le pire. Paul Verhoeven va très loin dans les rapports charnels au sein de l'église et dans le côté blasphématoire. A savoir aussi que l'histoire racontée ici est entièrement vraie, Benedetta ayant réellement existé.

Benedetta Carlini (Virginie Elfira) est une nonne ayant vécu en Italie au 17ème siècle, dans un couvent. Elle va prétendre avoir des visions et être possédée par jésus lui-même. Elle va même finir par être nommée à la tête du couvent à la place de la Révérende Mère (Charlotte Rampling). Elle va rapidement gagner en pourvoir et régner sur la ville de Pescia ... pour finir par être condamnée pour des relations lesbiennes.

Paul Verhoeven s'inspire d'une histoire vraie pour raconter un fait historique sous le prisme de la satire. La satire s'exprime à travers l'outrance, l'exagération et l'ostentatoire. Tout est exagéré et esthétisé, que ce soit dans le très beau ou le très moche. On ne s'attarde pas dans le détails. Ainsi, Virginie Elfira alors âgée de 44 ans, incarne une none de 28 ans et maquillée comme une bimbo des années 2000.

Le problème avec Paul Verhoeven, c'est que parfois il va trop loin dans l'outrance, comme ici dans Benedetta ou comme auparavant dans Showgirls. Et ça va tellement loin dans l'outrance, qu'on finit par être désintéressé du destin des personnages. Malgré tout le talent de Virginie Elfira, Benedetta Carlini ne suscite aucune empathie. De plus, le mauvais goût et le ridicule prend trop souvent le pas sur tout le reste. La critique de la religion catholique pour son côté vénal et mercantile, passe trop souvent au second plan.

Malgré son côté mythomane, Benedetta semble être être sincère et convaincue d'avoir vécu ce qu'elle prétend avoir vécu. Elle fonde sa foi en Jésus comme une érotomane, Jésus est sa drogue. Je prends pour exemple la scène, lorsqu'elle rejoint Jésus (aka la scène du tableau). Néanmoins, elle croit fermement en sa foi et est persuadée qu'elle peut sauver Pescia de la peste, ce qui finit par réellement se produire.

Tous les chrétiens du film sont pour la plupart opportunistes, cruels ou véreux. Je prends pour exemple la première scène du film, avec la révérende mère (Charlotte Rampling) négociant un accord financier avec le père de Benedetta pour l'accueillir dans le couvent, chose qui est bien loin des valeurs affichées par l'Eglise. Elle fait preuve d'avarice sur les questions d'argent et elle ment également pour ne pas s'opposer au pouvoir. Et puis, ce n'est pas pas un hasard si c'est le nonce (Lambert Wilson) qui finit par apporter la peste dans Pescia. Il fait preuve d'un excès de colère et peut se montrer cruel, comme lorsqu'il torture sœur Bartolomea et condamne Benedetta au bûcher (chose courante à l'époque, il est vrai). La seule qui semble être épargnée au premier abord, c'est la sœur Christina (Louise Chevillotte), qui ne croit pas aux mensonges supposés de Benedetta. Mais en même temps, on pourrait l'accuser d'être envieuse de Benedetta.

La personnalité trouble de Benedetta (entre sainteté et mythomane) est au centre de tout. La relation ambigu mythomane/mystique est très intéressante, mais en voulant critiquer l'Eglise pour dénoncer la cruauté d'une époque, Paul Verhoeven critique en réalité notre époque actuelle. Et puis il y a dans ce film un éloge de la chair (comme dans la plupart des films de Paul Verhoeven) qui alimente la foi de Benedetta. Benedetta fonde sa croyance sur un rapport charnel avec Jésus, ce qui est hautement blasphématoire. Et puis Benedetta fait évidemment preuve de luxure avec un appétit sexuel dévorant pour la sœur Bartolomea. Elle fait également preuve d'orgueil, d'une certaine manière, dans sa volonté de sauver seule Pescia de la peste.

Les scènes de sexe sont plates et très peu mises en scène, malgré le talent de Virginie Elfira. Le blasphème vient plus des dérives et de l'hypocrisie au sein de l'Eglise (la richesse de l'Eglise) que des rapports charnels entre les nonnes. Le film dénonce la corruption des valeurs de l'Eglise catholique et les jeux de pouvoir à l'intérieur de l'Eglise catholique (les rapports de force entre le nonce et la révérende mère et les rapports d'argent pour entrer au couvent).

Paul Verhoeven arrive à maintenir le doute jusqu'au bout sur la supposée imposture (ou non) de Benedetta. Il y a les bouts de verre qu'on découvre toujours aux moments les plus opportuns, mais aucune certitude n'est donnée sur savoir si c'est bien elle (ou pas) qui s'est ouvert les veines. Comme dans Total Recall ou encore dans Basic Instinct, Paul Verhoeven joue avec la perception du spectateur. D’ailleurs, la comparaison entre Benedetta et Catherine Tramell (Sharon Stone) dans Basic Instinct est assez évidente, même si les deux films appartiennent à deux genres très différents. L’un est un thriller érotique, où le sexe et la mort sont plus liés plus que jamais et le corps est montré comme un objet de désirs. Dans l'autre, il est question de découverte de soi, de sa sexualité, de son corps et de son rapport à la religion.

Paul Verhoeven n'a vraiment pas peur d’y aller fort sur l’exagération et le too much, comme dans la scène avec la comète en CGI, ou la scène de crucifixion sur fond vert. Et si ça fonctionne, c'est justement parce que les CGI sont dégueulasses et que le fond vert est très visible ... ça fait kitch, quoi ! Et puis le film n'est pas dénué d'humour, comme lorsque la sœur s'exclame d'un seul coup "j’ai envie de chier", ou encore quand une femme enceinte fait gicler son lait maternel de ses seins. C'est un humour de sale gosse qu'on retrouve dans Robocop, Total Recall et Starship Troopers.

Benedetta est un film troublant, fascinant, déstabilisant, prenant ... mais aussi assez bancal, moche et limite risible par moments. C'est très difficile de recommander un film qui divise autant. Moi, au final je ne sais pas quoi en penser. Sans le détester, je ne peux pas dire non plus que je l'ai beaucoup apprécié. Bref, c'est à vous de voir !
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Message par lessthantod Dim 8 Jan 2023 - 23:10

Je viens de mater Monsieur & Madame Adelman de Nicolas Bedos ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Monsieur_madame_adelman

Nicolas Bedos passe derrière la caméra pour Monsieur & Madame Adelman et c'est une excellente surprise. C'est à la fois un film d'une grande fraicheur et (pourtant) d'un classicisme absolu. On pense tout de suite à Woody Allen pour les dialogues et à la nouvelle vague pour le ton très libre du film.

Alors que nous assistons aux funérailles de monsieur Victor Adelman (Nicolas Bedos), un jeune journaliste se présente auprès de madame Sarah Adelman pour relater la vie de son mari qui était un grand auteur de romans. Le film va raconter les plus de 45 ans de vie commune entre Victor et Sarah ...

L'utilisation de la voix off se révèle être très efficace ici, en forme de biopic. Elle permet de raconter de façon très littéraire (parfois trop littéraire ?) la vie de Victor Adelman et donne l'impression d'assister à sa vraie vie, comme s'il avait réellement existé. Et puis je ne doute pas que Nicolas Bedos ait pu s'inspirer de vraies personnages célèbres dans le domaine littéraire (qu'il connait bien, pour l'avoir fréquenté) et peut-être même de son père Guy Bedos (qu'il connait bien, puisque c'est son père). Et puis il a un réel talent pour l'écriture des dialogues, parfois tendres, parfois drôles et souvent jubilatoires ... mais attention, certains d'entres eux sont parfois très "crus".

On pourrait malgré tout lui reprocher de se complaire dans les clichés, puisque la majeure partie du film se passe dans le passé, principalement dans les années 1970 et 1980. Si la reconstitution des années 1970 est très réussie, je n'en dirais pas autant pour les années 1980. C'est une image un peu trop "carte-postale" des années 80, selon moi ... mais tout bien pesé, ça ne m'a pas tant dérangé que ça. C'est indéniable que la déco, la mode vestimentaire et les coiffures des années 80 ont laissé une marque indélébile dans l’imaginaire collectif. Et puis Doria Tillier se montre très à l'aise dans tous ces décors rétro. J'ai été complètement conquis par son dynamisme un peu foufou, son sourire lumineux et sa beauté atypique.

Monsieur & Madame Adelman n'est pas dénué de défauts, mais c'est un film fait par un vrai passionné de cinéma, c'est certain ! Il y a un vrai travail de mise en scène chez Nicolas Bedos, probablement inspirée de ses nombreux visionnages des grands classiques des années 70/80 (et de la nouvelle vague). Et puis c'est frais, c'est pop, c'est drôle, c'est émouvant ... c'est un vrai bon "feel-good movie".
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Message par lessthantod Jeu 12 Jan 2023 - 11:33

Je viens de mater La vie est un long fleuve tranquille d'Etienne Chatiliez ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 La_vie_est_un_long_fleuve_tranquille

Etienne Chatiliez est un réalisateur qui très tôt, dés son premier film (en l'occurrence le film qui nous intéresse ici), s'est spécialisé dans le domaine de la comédie plus ou moins cruelle (Tatie Danielle) et subtile (Le bonheur est dans le prés). La vie est un long fleuve essaie de concilier les deux, en étudiant la lutte des classes à la fin des années 80 en France.

Juin 1987 à Lille, dans le nord de la France, deux familles vivent dans cette grande ville. D’un côté, vous avez les Le Quesnoy, une famille aisée. Le père (André Wilms) est le directeur d’EDF, la mère (Hélène Vincent) reste à la maison et les enfants sont bien élevés. D’autre part, vous avez les Groseille, une famille pauvre qui vit dans un petit appartement. Le père a participé à la guerre d’Algérie, la mère est apathique et les enfants sont des petits délinquants. Apparemment, ces deux familles n’ont rien en commun. Cependant, il y a douze ans, deux bébés ont été échangés par une infirmière (Catherine Hiegel) délaissée par son amant médecin (Daniel Gélin). Lorsque le petit Groseille (Benoît Magimel) rentre dans sa vraie famille les Le Quernoy, c'est là que choses se compliquent ...

C’est le premier film d’Etienne Chatiliez et il a connu beaucoup de succès à l'époque de sa sortie. La description des deux familles est satirique, mais ne tombe jamais (ou presque jamais) dans la caricature. Les membres de la famille Le Quesnoy ne montrent aucun signes de vanité, d’hypocrisie ou de sentiments de supériorité sur les Groseille. Si vous cherchez une grosse farce qui tâche, passez votre chemin.

Contrairement à ce que prétend le titre du film, La vie N’est PAS un long fleuve tranquille. N’importe qui peut changer le cours d'un destin, comme lorsque l'infirmière échange les deux bébés, puis lorsque plus tard (douze ans après) elle prévient les deux familles concernées. Pour elle, c’était juste un acte de vengeance envers son amant médecin, sans penser aux conséquences sur les autres. Etienne Chatiliez se moque des conventions tout au long du film qui se veut être une pure comédie. C'est impossible de résister devant la scène des jurons balancés par Daniel Gélin ("Oh la salope !").

Au premier abord, tous les personnages semblent être très stéréotypés, le commerçant arabe, la famille pauvre, la famille aisée, les policiers, le médecin, le prêtre ... tous sont plus ou moins ridiculisés devant la caméra d'Etienne Chatiliez. Prenons par exemple le prêtre (Patrick Bouchitey), il est utilisé pour critiquer l’église et la religion en général. En fait, le seul personnage en qui on croit vraiment, c'est le jeune Momo. Son caractère aux multiples facettes suscite tout de suite notre compassion. Son amour sincère pour sa mère biologique, son vol pour aider son autre famille, ses amitiés avec les enfants des deux familles et son enfantillage, produisent un curieux mélange.

La parentalité et l’éducation des enfants est un thème important dans ce film. Les enfants de la famille aisée (les Le Quesnoy) sont très polis, intelligents et religieux, tandis que les enfants de la famille pauvre (les Groseille) sont stupides, grossiers et méchants. J’ai remarqué que cette différence d’éducation n’était pas vraiment substantielle. Lorsque Momo Groseille rejoint sa vraie famille les Le Quesnoy, il emmène avec lui toute sa malice et les jeunes Le Quesnoy le suivent avec enthousiasme.

La scène finale résume assez bien l’idée que je me fais du film. Tant de problèmes surviennent lorsqu’une personne poursuit simplement son objectif, sans se soucier du reste ...
Spoiler:

Les acteurs sont tous, pour la plupart, incroyables. Bien sûr, je retiens la performance des acteurs principaux, en premier lieu Hélène Vincent qui a remporté le César de la meilleure actrice en 1989. Son portrait de la mère Le Quenoy est fabuleux et certains de ses dialogues sont irrésistibles ("c’est lundi, c’est des raviolis"). Benoit Magimel vole la vedette à tout le monde dans le rôle du jeune Momo. Il est d'un naturel désarmant, malin et plein d'énergie communicative. Et puis il y a Patrick Bouchitey dans son rôle d’ecclésiastique. La scène dans laquelle il chante "Jésus reviens ..." est absolument brillante et drôle. Daniel Gélin est parfait en médecin mélancolique et amant cruel.

La vie est un long fleuve tranquille fonctionne sur un humour très caustique et cruel. Certes c'était un parti-pris de la part d'Etienne Chatillez, pour accentuer la comédie. Il vient d'ailleurs du monde de la publicité, qui n'est pas l'art de la nuance, mais il est bien dans l'esprit de son époque et de son public. Taper sur les cathos et les prolos, c'est sans risque. Etienne Chatillez est quand même plus subtil que ça, car il n'y a aucune méchanceté gratuite. Les deux époux Le Quesnoy sont finalement de braves gens. Par la suite, Etienne Chatillez a appris à donner un peu plus de corps et de complexité à ses personnages (Tatie Danielle et Le bonheur est dans le prés).
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Message par lessthantod Sam 14 Jan 2023 - 10:08

Je viens de mater Le sens de la fête d'Olivier Nakache et Eric Toledano ...
JE VIENS DE MATER UN FILM ! - Page 10 Le_sens_de_la_fete

Les réalisateurs Olivier Nakache et Eric Toledano sont surtout connus pour le film Les Intouchables, une comédie sociale débordant d'humanisme et de joie de vivre, malgré les handicapes physiques et sociaux des deux personnages principaux, brillamment interprétés par François Cluzet et Omar Sy. Cette même joie de vivre est présente dans Le Sens de la fête, grâce à une écriture pleine de finesse et un casting cinq étoiles (Jean-Pierre Bacri en tête).

Max (Jean-Pierre Bacri) est traiteur depuis trente ans. Il a organisé avec succès des centaines de soirées, mais maintenant il est un peu au bout du rouleau. C'est alors qu'il se retrouve en charge d’une sublime fête de mariage dans un cadre somptueux, un château du 17ème siècle. Mais pour diverses raisons, la catastrophe menace à tout moment durant la cérémonie ...

Jean-Pierre Bacri est une nouvelle fois fabuleux dans un rôle qui lui va décidément bien, celui du grincheux au grand cœur, tellement drôle et attendrissant. Le contrôle qu'il opère sur son équipe de réception, sa perspicacité, son sens des affaires et son sens aiguisé pour ressentir des humeurs de chacun, est un vrai régal. Il y a aussi et surtout ces petits moments de gênes, où il se montre impassible face à l'incompétences des membres de sa troupe, qui vous font dire que c'est décidément un immense acteur. C'est probablement la meilleure performance que j’ai vu de lui depuis ... depuis Le goût des autres (2000), en fait !

Non content d’être écrit avec finesse et habilement dirigé, malgré toutes les difficultés que représente la direction d'un film choral, Le Sens de la fête peut se targuer de fonctionner à plusieurs niveaux, ce qui l’élève bien au-dessus d’une comédie lambda. On se retrouve face à un film documentaire, avec le fonctionnement de toute une brigade sous la direction d’un chef traiteur. C'est aussi un film social, avec les vicissitudes d’une petite entreprise, les conditions de travail de ses salariés face à ces gens fortunés qui s’offrent un banquet de 200 couverts dans un manoir. C'est un film psychologique, avec toute une série d’individus avec leurs petites vicissitudes étudiées à la loupe. Enfin, c'est un film sociologique, avec le problème de l’immigration, illustré ici par le sort des employés tamouls. Toute cette richesse thématique ne gêne nullement la mise en place des effets comiques et même au contraire, les situations comiques et les dialogues en deviennent encore plus amusants.

Il est alors facile de conclure que Le Sens de la fête est une excellente comédie. Les dialogues sont tranchants et drôles, car les personnages se retrouvent dans toutes sortes de situations risibles, embarrassantes, sensuelles, non professionnelles ... Le plus grand mérite du scénario c'est peut-être sa grande richesse, parce qu'il multiplie les fausses piste (aka un scénario de petits malins). Olivier Nakache et Eric Toledano s'amusent à nous induire constamment en erreur, en nous faisant croire que telle situation amène à une autre ... pour finalement nous mener ailleurs.

Le Sens de la fête, c’est l’une des meilleures comédies françaises de ces dernières années, l'une des plus subtiles, sensibles et des plus drôles que j’ai vu récemment.
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Message par darktet Sam 14 Jan 2023 - 11:25

Comme toi Less j'apprécie cette comédie.

un extrait :

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Message par dami1 Sam 14 Jan 2023 - 13:03

Une comédie légère et bien écrite, je me souviens d'une scène que j'avais trouvé assez mémorable à l'époque.
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Message par rhod-atari Sam 14 Jan 2023 - 16:33

Oui très bonne. ça change des merdes qui sortent tous les ans...

Notre Bacri national, RIP
Le Marié, la tête à claque de première

Oui, un bon moment
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