JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai également vu César et Rosalie ...
César et Rosalie est un film de Claude Sautet en mode comédie romantique, très orienté comédie. C'est son troisième film en trois ans avec Romy Schneider (après Les Choses de la vie et Max et les Ferrailleurs) et sa première collaboration avec Yves Montand qui en appellera beaucoup d'autres (Vincent, François, Paul et les autres... et Garçon !). C'est aussi un film qui s'inscrit dans la grande tradition des films qui explorent le triangle amoureux avec Jules & Jim de François Truffaut, Une femme est une femme de Jean-Luc Godard, Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen ou The Two Lovers de James Gray, pour n'en citer que quelque uns parmi mes préférés.
César et Rosalie, c'est donc Yves Montand et Romy Schneider. César est fou amoureux de Rosalie, une jeune femme (plus jeune que lui) belle, intelligente et séduisante. César a la quarantaine et a réussi dans les affaires, c'est donc un homme qui a de l'argent, mais qui est assez maladroit et pas très fin d'esprit. Il a de l'argent, c'est son pouvoir, et malgré tout on pourrait presque dire que Rosalie est au dessus de ses moyens. Son extravagance, son humour, sa simplicité et son charme "personnel" arrivent malgré tout à séduire Rosalie. Il faut dire aussi qu'il est prêt à tout pour elle (littéralement). Et pour compléter ce triangle amoureux nous avons donc David (Samy Frey) qui est l'exacte opposé de César, plus jeune, séduisant, charmeur et fauché.
Rosalie est un personnage assez antipathique, qui repousse l'un puis l'autre, parfois qui aime les deux en même temps puis ne les aiment plus. Il fallait bien toute la douceur et la séduction naturelle de Romy Schneider pour nous faire accepter ce personnage. Quant à Yves Montand, il fait du Yves Montand, c'est à dire qu'il en fait des tonnes. Son jeu est donc à son image, très démonstratif et flamboyant. Le film semble avoir été écrit sur mesure pour lui, il n'a presque pas besoin de jouer ... il joue tout simplement lui même. Face à lui, Samy Frey est le parfait opposé d'Yves Montand dans son jeu. Son jeu est minimaliste, il chuchote presque ses répliques. Je suis beaucoup plus fan du jeu subtil de Samy Frey que des exubérances de Yves Montand qui me font parfois sortir du film. Mais après tout, leurs deux jeux s'équilibrent bien au final.
César et Rosalie c'est du bon Sautet, mais clairement pas le meilleur des Sautet. Il y a quelques chose de très plaisant dans cette histoire sur fond de triangle amoureux, mais l'aspect comédie très prononcée (limite vaudevillene) ainsi que le jeu manquant quelque peu de subtilité d'Yves Montand, m'ont déconcerté par moments.
César et Rosalie est un film de Claude Sautet en mode comédie romantique, très orienté comédie. C'est son troisième film en trois ans avec Romy Schneider (après Les Choses de la vie et Max et les Ferrailleurs) et sa première collaboration avec Yves Montand qui en appellera beaucoup d'autres (Vincent, François, Paul et les autres... et Garçon !). C'est aussi un film qui s'inscrit dans la grande tradition des films qui explorent le triangle amoureux avec Jules & Jim de François Truffaut, Une femme est une femme de Jean-Luc Godard, Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears, Vicky Cristina Barcelona de Woody Allen ou The Two Lovers de James Gray, pour n'en citer que quelque uns parmi mes préférés.
César et Rosalie, c'est donc Yves Montand et Romy Schneider. César est fou amoureux de Rosalie, une jeune femme (plus jeune que lui) belle, intelligente et séduisante. César a la quarantaine et a réussi dans les affaires, c'est donc un homme qui a de l'argent, mais qui est assez maladroit et pas très fin d'esprit. Il a de l'argent, c'est son pouvoir, et malgré tout on pourrait presque dire que Rosalie est au dessus de ses moyens. Son extravagance, son humour, sa simplicité et son charme "personnel" arrivent malgré tout à séduire Rosalie. Il faut dire aussi qu'il est prêt à tout pour elle (littéralement). Et pour compléter ce triangle amoureux nous avons donc David (Samy Frey) qui est l'exacte opposé de César, plus jeune, séduisant, charmeur et fauché.
Rosalie est un personnage assez antipathique, qui repousse l'un puis l'autre, parfois qui aime les deux en même temps puis ne les aiment plus. Il fallait bien toute la douceur et la séduction naturelle de Romy Schneider pour nous faire accepter ce personnage. Quant à Yves Montand, il fait du Yves Montand, c'est à dire qu'il en fait des tonnes. Son jeu est donc à son image, très démonstratif et flamboyant. Le film semble avoir été écrit sur mesure pour lui, il n'a presque pas besoin de jouer ... il joue tout simplement lui même. Face à lui, Samy Frey est le parfait opposé d'Yves Montand dans son jeu. Son jeu est minimaliste, il chuchote presque ses répliques. Je suis beaucoup plus fan du jeu subtil de Samy Frey que des exubérances de Yves Montand qui me font parfois sortir du film. Mais après tout, leurs deux jeux s'équilibrent bien au final.
César et Rosalie c'est du bon Sautet, mais clairement pas le meilleur des Sautet. Il y a quelques chose de très plaisant dans cette histoire sur fond de triangle amoureux, mais l'aspect comédie très prononcée (limite vaudevillene) ainsi que le jeu manquant quelque peu de subtilité d'Yves Montand, m'ont déconcerté par moments.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater L'Important c'est d'aimer d'Andrzej Zulawski ...
L'Important c'est d'aimer est mon tout premier Zulawski et maintenant je n'ai envie que d'une seule chose, explorer plus en profondeur sa filmographie. J'aime ce cinéma très exubérant, visuel et formaliste.
Nadine (Romy Schneider) est une actrice "ratée" qui, faute de rôles, se retrouve sur le plateau d'un film horrifico-pornographique. Elle est marié à un homme "rêveur" Jacques (Jacques Dutronc), mais tombe amoureuse d'un photographe "beau gosse" Servais (Fabio Testi) rencontré sur le plateau du film. Servais lui aussi tombe amoureux d'elle et veut l'aider à reprendre sa carrière en main. C'est alors qu'il arrive à convaincre Klaus Kinski (il joue quasiment son propre rôle) de l'engager dans la pièce qu'il est en train de monter (la représentation de Richard III).
Ce triangle amoureux est très touchant et magnifiquement mis en scène. Les personnages sont tous très hauts en couleurs, bien servis par un casting de sales gueules. Ce mélange de gueules cassées (Klaus Kinski, Michel Robin et Roger Blin) et de gueules d'anges (Romy Schneider, Fabio Testi, Jacques Dutronc) créé une jolie dynamique. Les plans, l'éclairage ainsi que l'interprétation sont là pour nous plonger dans l'ambiance du film, une ambiance très étrange et unique. C'est un mélodrame qui n'y va pas avec le dos de la cuillère, tous les sentiments sont exacerbés ici. Quand c'est violent, c'est très violent. Quand c'est troublant, c'est très troublant. Quand c'est sulfureux, c'est très sulfureux.
Romy Schneider est sublime et d'une fragilité à fleur de peau. Son jeu est d'une véracité déconcertante, au point où on se demande si elle ne joue pas elle-même, celui d'une actrice déchue qui vit une descente en enfer. Elle a amplement mérité son premier césar pour ce rôle.
Quant à Jacques Dutronc, son jeu est d'une sensibilité déconcertante dans le rôle du clown triste. Pour moi, la réussite du film tient beaucoup sur les épaules du couple Jacques Dutronc - Romy Schneider, lui véritable écorché vif, paumé et triste et elle d'une beauté et d'un naturel désarmant. Et si le jeu sans aucune retenue de Klaus Kinski peut en agacer certains, littéralement il en fait des tonnes, moi j'adore.
L'Important c'est d'aimer surprend da part son côté singulier, excessif et outrancier. Comme dans le cinéma de David Lynch, certaines séquences s'écartent du réel et se rapprochent plus du rêve hallucinatoire ou du phantasme. Ce n'est vraiment pas un film à mettre dans toutes les mains, il faut s'y préparer car vous serez bousculé par les sentiments et heurté "voir même dégoûté" par certaines images. C'est souvent étrange et parfois (mais pas toujours) fabuleux.
L'Important c'est d'aimer est mon tout premier Zulawski et maintenant je n'ai envie que d'une seule chose, explorer plus en profondeur sa filmographie. J'aime ce cinéma très exubérant, visuel et formaliste.
Nadine (Romy Schneider) est une actrice "ratée" qui, faute de rôles, se retrouve sur le plateau d'un film horrifico-pornographique. Elle est marié à un homme "rêveur" Jacques (Jacques Dutronc), mais tombe amoureuse d'un photographe "beau gosse" Servais (Fabio Testi) rencontré sur le plateau du film. Servais lui aussi tombe amoureux d'elle et veut l'aider à reprendre sa carrière en main. C'est alors qu'il arrive à convaincre Klaus Kinski (il joue quasiment son propre rôle) de l'engager dans la pièce qu'il est en train de monter (la représentation de Richard III).
Ce triangle amoureux est très touchant et magnifiquement mis en scène. Les personnages sont tous très hauts en couleurs, bien servis par un casting de sales gueules. Ce mélange de gueules cassées (Klaus Kinski, Michel Robin et Roger Blin) et de gueules d'anges (Romy Schneider, Fabio Testi, Jacques Dutronc) créé une jolie dynamique. Les plans, l'éclairage ainsi que l'interprétation sont là pour nous plonger dans l'ambiance du film, une ambiance très étrange et unique. C'est un mélodrame qui n'y va pas avec le dos de la cuillère, tous les sentiments sont exacerbés ici. Quand c'est violent, c'est très violent. Quand c'est troublant, c'est très troublant. Quand c'est sulfureux, c'est très sulfureux.
Romy Schneider est sublime et d'une fragilité à fleur de peau. Son jeu est d'une véracité déconcertante, au point où on se demande si elle ne joue pas elle-même, celui d'une actrice déchue qui vit une descente en enfer. Elle a amplement mérité son premier césar pour ce rôle.
Quant à Jacques Dutronc, son jeu est d'une sensibilité déconcertante dans le rôle du clown triste. Pour moi, la réussite du film tient beaucoup sur les épaules du couple Jacques Dutronc - Romy Schneider, lui véritable écorché vif, paumé et triste et elle d'une beauté et d'un naturel désarmant. Et si le jeu sans aucune retenue de Klaus Kinski peut en agacer certains, littéralement il en fait des tonnes, moi j'adore.
L'Important c'est d'aimer surprend da part son côté singulier, excessif et outrancier. Comme dans le cinéma de David Lynch, certaines séquences s'écartent du réel et se rapprochent plus du rêve hallucinatoire ou du phantasme. Ce n'est vraiment pas un film à mettre dans toutes les mains, il faut s'y préparer car vous serez bousculé par les sentiments et heurté "voir même dégoûté" par certaines images. C'est souvent étrange et parfois (mais pas toujours) fabuleux.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
hier soir ! Major Grom - le docteur de peste
Lorsque la folie meurtrière d'un justicier masqué plonge une ville dans le chaos, un policier rebelle et son tout jeune partenaire sont les seuls à pouvoir y mettre fin.
C'est russe, et Netflix.
Après un début un peu spé où je me disais "oula, c'est russe... un peu spé", bah j'ai bien accroché ! le héros, un flic rebelle, c'est du déjà vu, mais là... j'ai accroché aussi !! intrigue qui fait un peu Marvel, un peu Batman... déjà vue aussi, mais j'ai accroché !
j'attends la suite !!
Lorsque la folie meurtrière d'un justicier masqué plonge une ville dans le chaos, un policier rebelle et son tout jeune partenaire sont les seuls à pouvoir y mettre fin.
C'est russe, et Netflix.
Après un début un peu spé où je me disais "oula, c'est russe... un peu spé", bah j'ai bien accroché ! le héros, un flic rebelle, c'est du déjà vu, mais là... j'ai accroché aussi !! intrigue qui fait un peu Marvel, un peu Batman... déjà vue aussi, mais j'ai accroché !
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Anarwax- Docteur *
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Fury ...
Avec Fury, David Ayer s'éloigne pour un temps du polar. Cette-fois-ci il s'attaque au film de guerre pour nous faire ressentir la violence psychologique des combats (notamment en chars) comme rarement vu auparavant.
Après End of Watch, David Ayer excelle de nouveau dans le domaine des relations humaines fraternelles, belles et authentique. Alors certes, certains personnages sont tout de même bien clichés et on se serait bien passé de ce happy-end made in Hollywood. Mais ne boudons pas notre plaisir et saluons l'envie de bien faire du réalisateur. Les scènes de combats de chars sont très prenantes, parfaitement découpées et filmées de façon très immersives, ce qui donne une jolie valeur ajoutée au film. Les scènes de combat au corps à corps, elles aussi sont très réalistes et montrent tout le désarroi de l'homme, quand il est confronté à la cruauté et à l'horreur de la guerre.
Par contre, y'a que moi que ça choque, les balles qui fusent de couleur rouge ou verte ... on se croirait dans La Guerre des étoile. Pareil pour les scènes de cavaleries qu'on croirait directement tirées d'un Western. D'ailleurs, il y a un petit côté western dans le casting aussi, avec des vraies gueules cassées filmées en gros plan. C'est qu'on s'attache presque aussitôt à cette petite troupe de trois sales gueules (Shia Leboeuf et sa moustache, Michael Peña, Jon Bernthal) et d'une gueule d'ange (Logan Lerman), menée par le toujours aussi charismatique Brad Pitt (aka John Wayne). Y a aussi un p'tit côté Les Douze Salopards (sauf que là ils sont cinq) avec une troupe "d'élites" restreinte et surentrainée, capable d'écraser en face une troupe de soldats allemands bien plus plus nombreux, mais moins solidaires.
Décidément, David Ayer aime réviser ses classiques.
Fury est film de guerre très violent qui dénonce avec grande justesse l'atrocité des combats. C'est réaliste, sombre et parfaitement bien interprété. Attention, ce n'est pas un grand film de guerre pour autant et encore mois un chef d'œuvre du genre. C'est un juste un très bon film assez atypique, bien qu'il picore beaucoup de-ci de-là. Mais ce n'est pas moi qui vais reprocher à un film de s'inspirer de ses plus célèbres modèles, surtout pas quand il le fait aussi bien qu'ici.
Avec Fury, David Ayer s'éloigne pour un temps du polar. Cette-fois-ci il s'attaque au film de guerre pour nous faire ressentir la violence psychologique des combats (notamment en chars) comme rarement vu auparavant.
Après End of Watch, David Ayer excelle de nouveau dans le domaine des relations humaines fraternelles, belles et authentique. Alors certes, certains personnages sont tout de même bien clichés et on se serait bien passé de ce happy-end made in Hollywood. Mais ne boudons pas notre plaisir et saluons l'envie de bien faire du réalisateur. Les scènes de combats de chars sont très prenantes, parfaitement découpées et filmées de façon très immersives, ce qui donne une jolie valeur ajoutée au film. Les scènes de combat au corps à corps, elles aussi sont très réalistes et montrent tout le désarroi de l'homme, quand il est confronté à la cruauté et à l'horreur de la guerre.
Par contre, y'a que moi que ça choque, les balles qui fusent de couleur rouge ou verte ... on se croirait dans La Guerre des étoile. Pareil pour les scènes de cavaleries qu'on croirait directement tirées d'un Western. D'ailleurs, il y a un petit côté western dans le casting aussi, avec des vraies gueules cassées filmées en gros plan. C'est qu'on s'attache presque aussitôt à cette petite troupe de trois sales gueules (Shia Leboeuf et sa moustache, Michael Peña, Jon Bernthal) et d'une gueule d'ange (Logan Lerman), menée par le toujours aussi charismatique Brad Pitt (aka John Wayne). Y a aussi un p'tit côté Les Douze Salopards (sauf que là ils sont cinq) avec une troupe "d'élites" restreinte et surentrainée, capable d'écraser en face une troupe de soldats allemands bien plus plus nombreux, mais moins solidaires.
Décidément, David Ayer aime réviser ses classiques.
Fury est film de guerre très violent qui dénonce avec grande justesse l'atrocité des combats. C'est réaliste, sombre et parfaitement bien interprété. Attention, ce n'est pas un grand film de guerre pour autant et encore mois un chef d'œuvre du genre. C'est un juste un très bon film assez atypique, bien qu'il picore beaucoup de-ci de-là. Mais ce n'est pas moi qui vais reprocher à un film de s'inspirer de ses plus célèbres modèles, surtout pas quand il le fait aussi bien qu'ici.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'avais découvert par hasard FURY. J'avais bien aimé. ça fait le taf. très bon.
ça fait pas dans la dentelle.
ça fait pas dans la dentelle.
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Et on vient de m'apprendre (sur le forum GT) que pour ce film, Shia Leboeuf s'était arraché une dent ...
C'est con, parce que je ne m'en était même pas rendu compte pendant le visionnage du film :/
C'est con, parce que je ne m'en était même pas rendu compte pendant le visionnage du film :/
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit: on se serait bien passé de ce happy-end made in Hollywood.
Le char détruit,l'équipage décimé,des dizaines de soldats allemand tués autour. Et parce que le héros survit en rampant dans la boue/bonté d'âme d'un soldat allemand, tu trouves que c'est un happy end!
Sur ton échelle de critère happy end tu le classes ou requiem for a dream?
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je valide les propos, Fury c'est un super film.
J'ai adoré
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Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Bah oui ...avalon471 a écrit:
- Spoiler:
Et parce que le héros survit en rampant dans la boue/bonté d'âme d'un soldat allemand, tu trouves que c'est un happy end!
- Spoiler:
- rien ne justifie que le soldat allemand lui laisse la vie libre, après avoir vu tous ses camarades se faire décimer ... même si cela permet de montrer certes, que dans toute horreur, il peut y avoir de la bonté. Et certes ça a du sens dans le film aussi, puisque cela démonte l'argumentaire du sergent sur la violence et donne raison à la bible.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Spotlight ...
Spotlight, c'est quoi ? C’est un petit groupe de journalistes d'investigation du Boston Globe "en quête" de vérité. C'est donc un film sur les journaliste mais aussi un film "d'enquête". Scénariste et réalisateur du film, Tom McCarthy est aussi connu comme acteur. Rappelez-vous, c'est lui qui a incarné le journaliste d'investigation à la déontologie fort douteuse dans la saison 5 de The Wire. Voilà, la boucle est bouclé, après avoir interprété un journaliste d'investigation, il les met en scène.
Dans Spotlight, la petite équipe de quatre journalistes d'investigation surnommée "Spotlight" (Michael Keaton le big boss, Mark Ruffalo le chien fou, Rachel MacAdams et Brian D'Arcy James) a pour nouvelle mission d'enquêter sur l'église et la pédophilie. Ils ne se doutent pas une seule seconde de l'ampleur du scandale qu'ils vont mettre à jour, un véritable réseau pédophile à grande échelle impliquant les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus influentes de Boston.
Dans ce genre de film tiré d'une histoire vraie assez complexe et de film documentaire très rigoureux, bien sûr l'issue est connue d'avance. Ce qui nous intéresse ici n'est donc pas le résultat de l'enquête, c'est comment elle a été menée et comment on en est arrivé là. La mise en scène est de ce fait très sobre et académique, elle n'est là que pour servir son sujet et mettre en valeur ses personnages. Dans la réalité l'enquête journalistique est lente, très lente et ça le réalisateur/scénariste du film le respecte et le retranscrit à la perfection. Mais du coup le rythme du film est tout naturellement lent et certains risquent de trouver tout ça fort ennuyeux. Et pourtant le sujet est passionnant et le récit est parfaitement ficelé
Le film n’essaie pas d’être monolithique, les journalistes n'étant pas présentés ici comme des modèles de vertu. Non les journalistes ne sont pas toujours de bonne personnes et motivés par de bonnes intentions, ils ont de l'orgueil et de l'ambition aussi. Ils font également des erreurs et doivent alors en assumer les responsabilités.
La performance des acteurs, de tous les acteurs, est excellente, mais le scénario se concentre uniquement sur le journaliste et sa fonction au sein de la rédaction. Leur personnalité et leur vie privée ne sont ne sont que trop peu développés, comme si leur vie privée n'empiétait jamais sur leur vie professionnelle.
Bref, Spotlight est un film très intéressant, dans la lignée des Hommes du Président et de Révélations, ce qui n'est pas un mince compliment. De plus le film est porté par des acteurs tous très impliqués et qui sont au centre du sujet. Et le sujet est ici traité avec un grand sérieux, s'attachant aux faits et uniquement aux faits, à l'enquête en elle même et aux personnes qui sont impliqués, les journalistes, les avocats, les hommes politiques et bien sûr les prêtres et leurs victimes. Le film évite tout sensationnalisme et toute surdramatisation sur un sujet très sensible ... et on le remercie pour ça.
Spotlight, c'est quoi ? C’est un petit groupe de journalistes d'investigation du Boston Globe "en quête" de vérité. C'est donc un film sur les journaliste mais aussi un film "d'enquête". Scénariste et réalisateur du film, Tom McCarthy est aussi connu comme acteur. Rappelez-vous, c'est lui qui a incarné le journaliste d'investigation à la déontologie fort douteuse dans la saison 5 de The Wire. Voilà, la boucle est bouclé, après avoir interprété un journaliste d'investigation, il les met en scène.
Dans Spotlight, la petite équipe de quatre journalistes d'investigation surnommée "Spotlight" (Michael Keaton le big boss, Mark Ruffalo le chien fou, Rachel MacAdams et Brian D'Arcy James) a pour nouvelle mission d'enquêter sur l'église et la pédophilie. Ils ne se doutent pas une seule seconde de l'ampleur du scandale qu'ils vont mettre à jour, un véritable réseau pédophile à grande échelle impliquant les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus influentes de Boston.
Dans ce genre de film tiré d'une histoire vraie assez complexe et de film documentaire très rigoureux, bien sûr l'issue est connue d'avance. Ce qui nous intéresse ici n'est donc pas le résultat de l'enquête, c'est comment elle a été menée et comment on en est arrivé là. La mise en scène est de ce fait très sobre et académique, elle n'est là que pour servir son sujet et mettre en valeur ses personnages. Dans la réalité l'enquête journalistique est lente, très lente et ça le réalisateur/scénariste du film le respecte et le retranscrit à la perfection. Mais du coup le rythme du film est tout naturellement lent et certains risquent de trouver tout ça fort ennuyeux. Et pourtant le sujet est passionnant et le récit est parfaitement ficelé
Le film n’essaie pas d’être monolithique, les journalistes n'étant pas présentés ici comme des modèles de vertu. Non les journalistes ne sont pas toujours de bonne personnes et motivés par de bonnes intentions, ils ont de l'orgueil et de l'ambition aussi. Ils font également des erreurs et doivent alors en assumer les responsabilités.
La performance des acteurs, de tous les acteurs, est excellente, mais le scénario se concentre uniquement sur le journaliste et sa fonction au sein de la rédaction. Leur personnalité et leur vie privée ne sont ne sont que trop peu développés, comme si leur vie privée n'empiétait jamais sur leur vie professionnelle.
Bref, Spotlight est un film très intéressant, dans la lignée des Hommes du Président et de Révélations, ce qui n'est pas un mince compliment. De plus le film est porté par des acteurs tous très impliqués et qui sont au centre du sujet. Et le sujet est ici traité avec un grand sérieux, s'attachant aux faits et uniquement aux faits, à l'enquête en elle même et aux personnes qui sont impliqués, les journalistes, les avocats, les hommes politiques et bien sûr les prêtres et leurs victimes. Le film évite tout sensationnalisme et toute surdramatisation sur un sujet très sensible ... et on le remercie pour ça.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Pierrot le fou ...
Pour moi Pierrot Le fou marque un virage important dans la carrière de Jean-Luc Godard, il y aura un avant et un après Pierrot Le fou. C'est difficile de parler de ce film complément fou et barré, où la forme prend clairement le pas sur le fond. L'envie de faire un cinéma iconoclaste se matérialise d'autant plus ici, délaissant pour de bon le récit traditionnel pour nous offrir une œuvre "Pop Art" pleine de poésie et de grâce ... et terriblement bordélique.
Pierrot le Fou est un road movie "à la Godard", c'est à dire que le scénario est impossible à suivre et on est sans arrêt désorienté par le son et l'image. C'est brouillon, chaotique et parfois terriblement prétentieux. Ce n'est pas un film facile d'accès ni même très accueillant et il va falloir vous accrocher (et batailler avec vous-même) pour comprendre ce foutoir intégral. Mais voilà, le flamboyant Jean-Paul Belmondo (aka Ferdinand) et la belle Anna Karina (aka Marianne) forment un couple terriblement séduisant et ils nous emportent immédiatement dans leur aventure. On se laisse plus guidées par les personnages et par nos émotions, que par le récit. Tout ça, ça n'a aucun sens, mais ce n'est pas grave !
Bien que je n’ai pas adhéré à 100% à ce foutoir cinématographique, j'en ressorts néanmoins marqué par la liberté de ton, le souffle de la mise, la folie du montage et surtout par la vitalité du couple Marianne - Ferdinand. Ferdinand ne comprend pas plus que nous ce qu'il fait là, il se contente de suivre Marianne dans sa folle aventure, elle qui symbolise la femme forte et lui l'homme rêveur.
Pierrot le Fou est beau, mais incompréhensible, mais beau, mais incompréhensible, mais beau ... terriblement beau !
Pour moi Pierrot Le fou marque un virage important dans la carrière de Jean-Luc Godard, il y aura un avant et un après Pierrot Le fou. C'est difficile de parler de ce film complément fou et barré, où la forme prend clairement le pas sur le fond. L'envie de faire un cinéma iconoclaste se matérialise d'autant plus ici, délaissant pour de bon le récit traditionnel pour nous offrir une œuvre "Pop Art" pleine de poésie et de grâce ... et terriblement bordélique.
Pierrot le Fou est un road movie "à la Godard", c'est à dire que le scénario est impossible à suivre et on est sans arrêt désorienté par le son et l'image. C'est brouillon, chaotique et parfois terriblement prétentieux. Ce n'est pas un film facile d'accès ni même très accueillant et il va falloir vous accrocher (et batailler avec vous-même) pour comprendre ce foutoir intégral. Mais voilà, le flamboyant Jean-Paul Belmondo (aka Ferdinand) et la belle Anna Karina (aka Marianne) forment un couple terriblement séduisant et ils nous emportent immédiatement dans leur aventure. On se laisse plus guidées par les personnages et par nos émotions, que par le récit. Tout ça, ça n'a aucun sens, mais ce n'est pas grave !
Bien que je n’ai pas adhéré à 100% à ce foutoir cinématographique, j'en ressorts néanmoins marqué par la liberté de ton, le souffle de la mise, la folie du montage et surtout par la vitalité du couple Marianne - Ferdinand. Ferdinand ne comprend pas plus que nous ce qu'il fait là, il se contente de suivre Marianne dans sa folle aventure, elle qui symbolise la femme forte et lui l'homme rêveur.
Pierrot le Fou est beau, mais incompréhensible, mais beau, mais incompréhensible, mais beau ... terriblement beau !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Anna Karina1974 et cobra dans le même film, tu veux quoi de plus ?
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je suis tombé sur Golden Eye, je me rappelais plus que le film était aussi mauvais
J'avais surtout gardé le souvenir du jeu sur N64 mais putain quelle réalisation de merde, les James Bond plus anciens ont nettement mieux vieillis.
Tout est mal fait, heureusement qu'il y a toujours les musiques habituelles ^^
J'avais surtout gardé le souvenir du jeu sur N64 mais putain quelle réalisation de merde, les James Bond plus anciens ont nettement mieux vieillis.
Tout est mal fait, heureusement qu'il y a toujours les musiques habituelles ^^
Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
C'est un de mes préférés. Bon après avec les James Bond je suis trop bon public, même les vraiment mauvais comme Octopussy je les adore.
Mais Goldeneye quoi, il est vraiment parfait. La scène d'ouverture, la poursuite en tank... Après ça c'est gâté avec les suivants par contre.
Carzou- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
A mes yeux, Goldeneye est pourtant et de très loin le meilleur de tous les Bond avec Pierce Brosnan. Et à la limite, le seul reproche que je pourrais lui faire, c'est la BO absolument horrible d'Éric Serra.Lequintal a écrit:Tout est mal fait, heureusement qu'il y a toujours les musiques habituelles ^^
Dernière édition par lessthantod le Sam 4 Sep - 22:46, édité 1 fois
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Vous me surprenez les gars, comme quoi tous les gouts sont dans la nature ^^
J'ai trouvé ca vraiment daté, les effets spéciaux mal faits, les cascades j'ai l'impression que c'est du Bollywood ou un film du style veng veng.
Pourtant je suis ultra fan du jeu ^^
J'ai trouvé ca vraiment daté, les effets spéciaux mal faits, les cascades j'ai l'impression que c'est du Bollywood ou un film du style veng veng.
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Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pour les cascades, un peu de respect pour notre Rémy Julienne national !
La plupart des James Bond font assez "daté" de toute façon, parce qu'ils s'inscrivent vraiment dans leur époque (que ce soit au niveau du méchant, des pays visités, des technologies, des modes, de la BO...), et c'est justement ce qui fait leur charme et leur intérêt pour moi.
La plupart des James Bond font assez "daté" de toute façon, parce qu'ils s'inscrivent vraiment dans leur époque (que ce soit au niveau du méchant, des pays visités, des technologies, des modes, de la BO...), et c'est justement ce qui fait leur charme et leur intérêt pour moi.
Carzou- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater The Lady Vanishes d'Alfred Hitchcock ...
Sorti en 1938, The Lady Vanishes (aka Une femme disparaît) est l'un des films les plus connu de la période anglaise d'Alfred Hitchcock, aux côtés de Sabotage et Les 39 Marches. C'est aussi son avant dernier film britannique avant de partir direction Hollywood pour filmer Rebecca, qui sera son premier film américain en 1940.
Dans le hall d’un hôtel perdu quelque part en Europe centrale, des voyageurs de toutes les nationalités sont informés de l’important retard du train censé les ramener en Angleterre. C'est alors que la jeune Iris (la jolie Margaret Lockwood) fait la connaissance de la gouvernante et veille dame Miss Froy, ainsi que du jeune et très séducteur Gilbert (l'excellent Michael Redgrave). Passé ces 20 premières minutes de présentation, le film nous embarque ensuite dans un huis-clos dans un train. Et c'est alors que la vieille dame disparait ...
C'est un film difficile à analyser et bien étrange sur plusieurs aspects. Déjà le film est clairement divisé en trois parties. L'introduction dans l'Hôtel est très poussive et les 20 premières minutes m'ont parues interminables. On se croirait dans un Vaudeville, dont le ton ne colle vraiment pas avec le cinéma d'Alfred Hitchcock. Mais dés qu'on embraque dans le train avec Iris et Gilbert, là le film décolle enfin et on retrouve toute la maestria du maitre du suspense. Iris et Gilbert mènent l'enquête, elle pleine d'énergie et lui charmeur, pour retrouver la vieille dame disparue. Alfred Hitchcock arrive à maintenir le suspense avec brio pendant presque une heure, mais voilà que 20 minutes avant la fin, tout est révélé au spectateur et à nos deux protagonistes. Cette révélation arrive bien trop tôt avant la fin du film, qui a alors bien du mal à se conclure convenablement. Cette troisième et dernière partie se résume en une fusillade sans grand intérêt, puis se termine sur l'arrivée du train en Angleterre, pour nous délivrer un dernier message dont on s'est désintéressé depuis bien longtemps déjà. Le film n'a clairement plus rien à nous dire à partir du moment où il nous révèle son pot aux roses et il aurait dû se finir là dessus, 20 minutes avant la fin.
Une femme disparaît n'est pas l'un des plus grand film d'Alfred Hitchcock, la faute à un mélange de tons qui ne prend pas toujours. C'est tout de même un très bon film de sa période anglaise, grâce à une intrigue très prenante avec un jeu de piste dans le train très bien construit, ainsi qu'un humour parfois (mais pas toujours) fort savoureux. Le film vaut aussi d'être vu pour son duo d'acteurs têtes d'affiche (Margaret Lockwood et Michael Redgrave) très complices et attachants, ainsi que quelques seconds rôles très amusants (le couple d'hommes anglais fans de cricket).
Au final, Une femme disparaît est une jolie petite comédie policière fort bien menée. On regrette juste le rythme inégal (une introduction trop longue et un final dispensable) et certaines situations assez ridicules (le combat avec le magicien et la séquence de coups de feu dans le train à l'arrêt). On prend tout de même énormément de plaisir à suivre l'enquête de nos héros et ce jeu de piste très efficace.
Sorti en 1938, The Lady Vanishes (aka Une femme disparaît) est l'un des films les plus connu de la période anglaise d'Alfred Hitchcock, aux côtés de Sabotage et Les 39 Marches. C'est aussi son avant dernier film britannique avant de partir direction Hollywood pour filmer Rebecca, qui sera son premier film américain en 1940.
Dans le hall d’un hôtel perdu quelque part en Europe centrale, des voyageurs de toutes les nationalités sont informés de l’important retard du train censé les ramener en Angleterre. C'est alors que la jeune Iris (la jolie Margaret Lockwood) fait la connaissance de la gouvernante et veille dame Miss Froy, ainsi que du jeune et très séducteur Gilbert (l'excellent Michael Redgrave). Passé ces 20 premières minutes de présentation, le film nous embarque ensuite dans un huis-clos dans un train. Et c'est alors que la vieille dame disparait ...
C'est un film difficile à analyser et bien étrange sur plusieurs aspects. Déjà le film est clairement divisé en trois parties. L'introduction dans l'Hôtel est très poussive et les 20 premières minutes m'ont parues interminables. On se croirait dans un Vaudeville, dont le ton ne colle vraiment pas avec le cinéma d'Alfred Hitchcock. Mais dés qu'on embraque dans le train avec Iris et Gilbert, là le film décolle enfin et on retrouve toute la maestria du maitre du suspense. Iris et Gilbert mènent l'enquête, elle pleine d'énergie et lui charmeur, pour retrouver la vieille dame disparue. Alfred Hitchcock arrive à maintenir le suspense avec brio pendant presque une heure, mais voilà que 20 minutes avant la fin, tout est révélé au spectateur et à nos deux protagonistes. Cette révélation arrive bien trop tôt avant la fin du film, qui a alors bien du mal à se conclure convenablement. Cette troisième et dernière partie se résume en une fusillade sans grand intérêt, puis se termine sur l'arrivée du train en Angleterre, pour nous délivrer un dernier message dont on s'est désintéressé depuis bien longtemps déjà. Le film n'a clairement plus rien à nous dire à partir du moment où il nous révèle son pot aux roses et il aurait dû se finir là dessus, 20 minutes avant la fin.
Une femme disparaît n'est pas l'un des plus grand film d'Alfred Hitchcock, la faute à un mélange de tons qui ne prend pas toujours. C'est tout de même un très bon film de sa période anglaise, grâce à une intrigue très prenante avec un jeu de piste dans le train très bien construit, ainsi qu'un humour parfois (mais pas toujours) fort savoureux. Le film vaut aussi d'être vu pour son duo d'acteurs têtes d'affiche (Margaret Lockwood et Michael Redgrave) très complices et attachants, ainsi que quelques seconds rôles très amusants (le couple d'hommes anglais fans de cricket).
Au final, Une femme disparaît est une jolie petite comédie policière fort bien menée. On regrette juste le rythme inégal (une introduction trop longue et un final dispensable) et certaines situations assez ridicules (le combat avec le magicien et la séquence de coups de feu dans le train à l'arrêt). On prend tout de même énormément de plaisir à suivre l'enquête de nos héros et ce jeu de piste très efficace.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
un petit HS, mais je pense que ça intéressera du monde
https://www.vanityfair.fr/culture/ecrans/articles/portrait-rene-chateau/15032
https://www.vanityfair.fr/culture/ecrans/articles/portrait-rene-chateau/15032
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai regardé la chute du faucon noir de R. Scott.
Sur un sujet sensible encore aujourd'hui (la situation en Somalie), il n'était pas évident de surfer entre l'envie de faire dans la surenchère habituelle des grosses prods made in USA et apporter un certain soin au réalisme. Le problème est que les longueurs et justement ce difficile juste milieu à trouver ne font pas bon ménage. Le film est parfois trop lent, parfois trop brouillon. La réalisation est bonne oui mais l'ensemble est clairement chiant je trouve. Il m'a été difficile de rester concentré jusqu'au bout malgré un casting intéressant et quelques scènes chocs. De plus les somaliens sont totalement survolés (pour un film d'hélicoptères en même temps ) dans le scénario et dans les faits. Dommage...
Bref, je n'en garderai pas un super souvenir. Vu une fois on va dire !
Sur un sujet sensible encore aujourd'hui (la situation en Somalie), il n'était pas évident de surfer entre l'envie de faire dans la surenchère habituelle des grosses prods made in USA et apporter un certain soin au réalisme. Le problème est que les longueurs et justement ce difficile juste milieu à trouver ne font pas bon ménage. Le film est parfois trop lent, parfois trop brouillon. La réalisation est bonne oui mais l'ensemble est clairement chiant je trouve. Il m'a été difficile de rester concentré jusqu'au bout malgré un casting intéressant et quelques scènes chocs. De plus les somaliens sont totalement survolés (pour un film d'hélicoptères en même temps ) dans le scénario et dans les faits. Dommage...
Bref, je n'en garderai pas un super souvenir. Vu une fois on va dire !
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
La chute du faucon noir n'a pas trouvé sa place.
Je pense qu'il est resté coincé entre le contrat "film popcorn" et film "réaliste".
Peut être comme tu dis, le sujet étant sensible a l’époque, il ne fallait pas trop "dramatiser" le truc..d’où le "survol" des somaliens.
Je pense qu'il est resté coincé entre le contrat "film popcorn" et film "réaliste".
Peut être comme tu dis, le sujet étant sensible a l’époque, il ne fallait pas trop "dramatiser" le truc..d’où le "survol" des somaliens.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Putain, moi j'adore La chute du Faucon noir. Je l'ai vu à sa sortie au ciné et j'ai pris une baffe terrible ... clairement l'un de mes Ridley Scott favoris
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu n'es pas le seul à l'apprécier mais j'ai pas accroché de mon côté...
Ce n'est pas une bouse mais je sais pas, ça fonctionne pas sur moi, trop long en plus, mais en même temps je ne suis pas trop film de guerre.
Ce n'est pas une bouse mais je sais pas, ça fonctionne pas sur moi, trop long en plus, mais en même temps je ne suis pas trop film de guerre.
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai adoré la chute du faucon noir, quand il repasse à la télé je m'arrête systématiquement dessus, ca te prend aux tripes
Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Les 39 Marches ...
Ce film date de 1935, sérieusement ? Mais, mais ce n'est pas possible ...
Pour un film de cette époque, même pour un Hitchcock, le résultat à l'écran est assez remarquable. Rares sont les films de cette période, possédant une telle qualité d'écriture et un rythme aussi soutenu. On retrouve ici tous les éléments qui feront le succès 20 ans plus tard de La Mort Aux Trousses. Alors certes les moyens et les ambitions ne sont pas les même ici, mais vu le résultat à l'écran c'est d'autant plus remarquable.
Richard Hannay (Robert Donat) rencontre une jeune femme Annabela qui se révèlera être un agent secret britannique, dont la mission est d'espionner une organisation secrète écossaise les 39 marches. Poursuivie par les hommes de cette organisation, elle est victime d'un coup de couteau et avant de mourir confie des documents secrets à Richard lui permettant de démanteler l'organisation. Accusé à tort du du meurtre d'Annabella, Richard n'a d'autre choix que de fuir et se rendre en Ecosse pour prouver son innocence à l'aide des documents.
Une histoire de conspiration, celle d'un innocent accusé à tort, que tout accable et qui doit mener l'enquête pur s'innocenter ... ça ne vous dit rien ? C'est pourtant le pitch de départ d'au moins la moitié des films du maitre, de la Cinquième colonne, en passant pas La main au collet, puis au Faux-coupable et pour finir avec La mort aux trousses. Mais peu importe les répétitions de scénarios, ce qui importe ici c'est le chemin parcouru et non le dénouement de l'histoire. Bien plus que les rebondissements et les révélations du récit, c'est la précision et la mécanique du cinéma d'Alfred Hitchcock qui nous fascine ici une nouvelle fois de plus. Les 39 Marches C'est même peut-être bien le film à l'écriture la mieux ciselée de toute la filmographie d'Alfred Hitchcock, il n'y a rien à enlever ou à rajouter, la mécanique est parfaite ici. C'est aussi dû au fait que le film est assez court (1h20), donc peu ou pas du tout d'excès de mise en scène. Non ici on va à l'essentiel, le rythme est soutenu et on ne perd pas de temps en explications inutiles.
Avec Les 39 Marches, Alfred Hitchcock montre déjà une maitrise absolue de la mise en scène, très inventive, dynamique et précise pour son époque. Je retiens surtout ce magnifique enchainement en fondu entre le plan de la concierge qui crie en découvrant le corps de la victime et le sifflement du train qui emporte avec lui le "Faux-coupable" en fuite. Le maître fait aussi preuve ici de beaucoup d'espièglerie et le récit fourmille d'idées ingénieuses, la bible qui arrête la balle tirée sur Richard, le déguisement en laitier pour échapper à ses poursuivants ou le discours politique improvisé devant une assemblée de partisans. Quant à Robert Donat, il trouve ici le parfait juste milieu entre le jeu très théâtral de cette époque et un jeu plus subtil (et réaliste) qu'il est nécessaire de déployer pour le cinéma.
Les 39 Marches est un film surprenant pour son époque, qui tranche franchement avec les autres films des années 30 qu'on a l'habitude de voir. C'est généreux en terme de récit et de mise en scène, drôle et pleins de mystères, sans temps morts et toujours surprenant, le tout enrobé dans une direction artistique impeccable. Je suis loin d'être un grand connaisseur du cinéma des années 30, mais je ne crois pas me tromper en prétendant que Les 39 Marches est un incontournable de cette période.
Ce film date de 1935, sérieusement ? Mais, mais ce n'est pas possible ...
Pour un film de cette époque, même pour un Hitchcock, le résultat à l'écran est assez remarquable. Rares sont les films de cette période, possédant une telle qualité d'écriture et un rythme aussi soutenu. On retrouve ici tous les éléments qui feront le succès 20 ans plus tard de La Mort Aux Trousses. Alors certes les moyens et les ambitions ne sont pas les même ici, mais vu le résultat à l'écran c'est d'autant plus remarquable.
Richard Hannay (Robert Donat) rencontre une jeune femme Annabela qui se révèlera être un agent secret britannique, dont la mission est d'espionner une organisation secrète écossaise les 39 marches. Poursuivie par les hommes de cette organisation, elle est victime d'un coup de couteau et avant de mourir confie des documents secrets à Richard lui permettant de démanteler l'organisation. Accusé à tort du du meurtre d'Annabella, Richard n'a d'autre choix que de fuir et se rendre en Ecosse pour prouver son innocence à l'aide des documents.
Une histoire de conspiration, celle d'un innocent accusé à tort, que tout accable et qui doit mener l'enquête pur s'innocenter ... ça ne vous dit rien ? C'est pourtant le pitch de départ d'au moins la moitié des films du maitre, de la Cinquième colonne, en passant pas La main au collet, puis au Faux-coupable et pour finir avec La mort aux trousses. Mais peu importe les répétitions de scénarios, ce qui importe ici c'est le chemin parcouru et non le dénouement de l'histoire. Bien plus que les rebondissements et les révélations du récit, c'est la précision et la mécanique du cinéma d'Alfred Hitchcock qui nous fascine ici une nouvelle fois de plus. Les 39 Marches C'est même peut-être bien le film à l'écriture la mieux ciselée de toute la filmographie d'Alfred Hitchcock, il n'y a rien à enlever ou à rajouter, la mécanique est parfaite ici. C'est aussi dû au fait que le film est assez court (1h20), donc peu ou pas du tout d'excès de mise en scène. Non ici on va à l'essentiel, le rythme est soutenu et on ne perd pas de temps en explications inutiles.
Avec Les 39 Marches, Alfred Hitchcock montre déjà une maitrise absolue de la mise en scène, très inventive, dynamique et précise pour son époque. Je retiens surtout ce magnifique enchainement en fondu entre le plan de la concierge qui crie en découvrant le corps de la victime et le sifflement du train qui emporte avec lui le "Faux-coupable" en fuite. Le maître fait aussi preuve ici de beaucoup d'espièglerie et le récit fourmille d'idées ingénieuses, la bible qui arrête la balle tirée sur Richard, le déguisement en laitier pour échapper à ses poursuivants ou le discours politique improvisé devant une assemblée de partisans. Quant à Robert Donat, il trouve ici le parfait juste milieu entre le jeu très théâtral de cette époque et un jeu plus subtil (et réaliste) qu'il est nécessaire de déployer pour le cinéma.
Les 39 Marches est un film surprenant pour son époque, qui tranche franchement avec les autres films des années 30 qu'on a l'habitude de voir. C'est généreux en terme de récit et de mise en scène, drôle et pleins de mystères, sans temps morts et toujours surprenant, le tout enrobé dans une direction artistique impeccable. Je suis loin d'être un grand connaisseur du cinéma des années 30, mais je ne crois pas me tromper en prétendant que Les 39 Marches est un incontournable de cette période.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
+1 Là je repense au film LE 3eme Homme... mais bon je crois que c'est bien plus tard...
Dans les films OVNI de cette epoque (années 30), je crois que l'OVNI n°1 restera KING KONG ! Bordel, 1933 !!!!!!! Surement le film le plus dingue de l'histoire du cinéma ?
Dans les films OVNI de cette epoque (années 30), je crois que l'OVNI n°1 restera KING KONG ! Bordel, 1933 !!!!!!! Surement le film le plus dingue de l'histoire du cinéma ?
_______________________________________________________
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui King Kong est incroyable, un véritable OVNI au milieu des années 30 ... certainement l'un des films techniquement le plus impressionnant lors de sa sortie. C'est l'équivalent d'un Star Wars pour les années 70 ou de Jurassic Park pour les années 90.drfloyd a écrit:Dans les films OVNI de cette epoque (années 30), je crois que l'OVNI n°1 restera KING KONG ! Bordel, 1933 !!!!!!! Surement le film le plus dingue de l'histoire du cinéma ?
Edit : et je sais à quel point tu adooores Jurassic Park
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Frenzy d'Alfred Hitchcock ...
Avant dernier film d'Alfred Hitchcock et considéré par beaucoup comme son dernier grand film, Frenzy c'est aussi le grand retour du réalisateur sur sa terre natale. En choisissant Londres comme théâtre de son dernier thriller, Alfred y retrouve ce ton caustique délicieux de sa période anglaise des années 30. C'est à la fois un film 100% hitchcockien et 100% british, avec une mécanique de thriller implacable et un humour noir réjouissant.
Londres se réveille un matin et ses habitants découvrent un corps flottant inanimé dans l'eau, avec une cravate nouée autour du cou. Ces meurtres qui suivent toujours la même méthode et qui visent toujours des jeunes femmes se répètent dans la capitale anglaise, faisant écho aux meurtres en série de Jack l'Éventreur. C'est alors qu'un homme innocent est accusé à tort, car présent au mauvais moment et au mauvais endroit. Mais c'est du déjà vu mille fois chez Alfred Hitchcock, vous allez me dire ... et vous n'avez pas tort, mais cette fois-ci il aborde le sujet d'une manière légèrement différente que précédemment. Comme auparavant dans La Mort aux Trousses, La loi du Silence ou La cinquième colonne, là encore la recette est la même, mais il y rajoute deux ingrédients cruciaux qui en font toute son originalité. Ces deux ingrédients sont un humour noir et caustique qu'il maitrise parfaitement ici, ainsi qu'une violence graphique à laquelle il ne nous avait pas habitué "me semble-t-il" jusqu'à présent. Malgré son âge avancé, le maitre du suspense arrive encore à nous surprendre.
Frenzy regorge de scène marquantes. La séquence du premier meurtre est une merveille de mise en scène et elle est beaucoup plus rude, plus frontale que dans ses œuvres précédentes. Et puis il y a ce plan merveilleux lors du second meurtre, où la caméra effectue un long travelling arrière pour suggérer ce qu'on sait déjà. Pas besoin de montrer le meurtre cette fois-ci, on sait très bien ce qui c'est passé une fois encore. Les deux meurtres sont donc les deux meilleures séquences du film, mais ce ne sont pas les seuls qui valent le coup d'œil. Toutes les scènes de repas qui montrent avec humour comment le chef de police patauge dans l'affaire, alors que sa femme avait tout deviné depuis le début, est un régal.
Et puis il y a la performance des acteurs, tous vraiment excellents. Jon Finch (le Macbeth de Polanski) est ici le "faux-coupable" et son jeu est vraiment d'une justesse folle. Sa performance en ressort d'autant plus, qu'il est entouré d'une bande d'acteur avec un jeu beaucoup plus théâtral que le sien. Que ce soit Barbara Leigh-Hunt son ex-femme, Bernard Cribbins son patron de bar, la pétillante Anna Massey avec qui il lie une relation amoureuse, Jean Marsh la secrétaire apparemment très rigide (et frigide), Alec McCowen le chef de police flegmatique et sa femme Vivien Merchant très mauvaise cuisinière (j'adore la dynamique entre ces deux là) ... tous arrivent à tirer leur épingle du jeu. Et puis il y a Barry Foster qui joue le meurtrier pervers sexuel et impuissant, sa performance est brillante. Il passe par toutes les émotions, il peut être flamboyant, effrayant ou ridicule. Mais vraiment, c'est l'ensemble du casting qu'il faut applaudir et c'est ce mariage entre jeu plus réaliste et propre au cinéma avec un jeu plus libre et théâtral qui est pour moi l'un des gros point fort du film.
Frenzy profite d'une intrigue parfaitement bien ficelée, sachant allier efficacité, suspense, humour noir et ambiguïté. Simple et efficace, voilà une nouvelle pierre (la dernière ?) à un immense édifice, l'une des plus belle et grandiose carrière de cinéaste du siècle dernier.
Avant dernier film d'Alfred Hitchcock et considéré par beaucoup comme son dernier grand film, Frenzy c'est aussi le grand retour du réalisateur sur sa terre natale. En choisissant Londres comme théâtre de son dernier thriller, Alfred y retrouve ce ton caustique délicieux de sa période anglaise des années 30. C'est à la fois un film 100% hitchcockien et 100% british, avec une mécanique de thriller implacable et un humour noir réjouissant.
Londres se réveille un matin et ses habitants découvrent un corps flottant inanimé dans l'eau, avec une cravate nouée autour du cou. Ces meurtres qui suivent toujours la même méthode et qui visent toujours des jeunes femmes se répètent dans la capitale anglaise, faisant écho aux meurtres en série de Jack l'Éventreur. C'est alors qu'un homme innocent est accusé à tort, car présent au mauvais moment et au mauvais endroit. Mais c'est du déjà vu mille fois chez Alfred Hitchcock, vous allez me dire ... et vous n'avez pas tort, mais cette fois-ci il aborde le sujet d'une manière légèrement différente que précédemment. Comme auparavant dans La Mort aux Trousses, La loi du Silence ou La cinquième colonne, là encore la recette est la même, mais il y rajoute deux ingrédients cruciaux qui en font toute son originalité. Ces deux ingrédients sont un humour noir et caustique qu'il maitrise parfaitement ici, ainsi qu'une violence graphique à laquelle il ne nous avait pas habitué "me semble-t-il" jusqu'à présent. Malgré son âge avancé, le maitre du suspense arrive encore à nous surprendre.
Frenzy regorge de scène marquantes. La séquence du premier meurtre est une merveille de mise en scène et elle est beaucoup plus rude, plus frontale que dans ses œuvres précédentes. Et puis il y a ce plan merveilleux lors du second meurtre, où la caméra effectue un long travelling arrière pour suggérer ce qu'on sait déjà. Pas besoin de montrer le meurtre cette fois-ci, on sait très bien ce qui c'est passé une fois encore. Les deux meurtres sont donc les deux meilleures séquences du film, mais ce ne sont pas les seuls qui valent le coup d'œil. Toutes les scènes de repas qui montrent avec humour comment le chef de police patauge dans l'affaire, alors que sa femme avait tout deviné depuis le début, est un régal.
Et puis il y a la performance des acteurs, tous vraiment excellents. Jon Finch (le Macbeth de Polanski) est ici le "faux-coupable" et son jeu est vraiment d'une justesse folle. Sa performance en ressort d'autant plus, qu'il est entouré d'une bande d'acteur avec un jeu beaucoup plus théâtral que le sien. Que ce soit Barbara Leigh-Hunt son ex-femme, Bernard Cribbins son patron de bar, la pétillante Anna Massey avec qui il lie une relation amoureuse, Jean Marsh la secrétaire apparemment très rigide (et frigide), Alec McCowen le chef de police flegmatique et sa femme Vivien Merchant très mauvaise cuisinière (j'adore la dynamique entre ces deux là) ... tous arrivent à tirer leur épingle du jeu. Et puis il y a Barry Foster qui joue le meurtrier pervers sexuel et impuissant, sa performance est brillante. Il passe par toutes les émotions, il peut être flamboyant, effrayant ou ridicule. Mais vraiment, c'est l'ensemble du casting qu'il faut applaudir et c'est ce mariage entre jeu plus réaliste et propre au cinéma avec un jeu plus libre et théâtral qui est pour moi l'un des gros point fort du film.
Frenzy profite d'une intrigue parfaitement bien ficelée, sachant allier efficacité, suspense, humour noir et ambiguïté. Simple et efficace, voilà une nouvelle pierre (la dernière ?) à un immense édifice, l'une des plus belle et grandiose carrière de cinéaste du siècle dernier.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Frenzy, très bon film de mon souvenir, sans vraiment de temps mort (et ça j'aime bien quand ça s'y prête). La cravate autour du cou !
Réa et mise en scène au top pour ce film début 70 je crois ?
Le suspens est là.
Réa et mise en scène au top pour ce film début 70 je crois ?
Le suspens est là.
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Oui j'ai été très agréablement surpris par ce Hitchcock là de fin de carrière. J'ai longtemps repoussé le visionnage, pensant à tort que c'était un film mineur dans la filmo du maitre ... mais alors, qu'est-ce que j'avais tort !
Quand on y repense, Hitchcock aura marqué l'histoire du cinéma sur plus de 40 ans, à commencer par les années 30 dans sa période anglaise, puis dans l'âge d'or de son cinéma (avis perso) dans les années 40/50 puis le prolongement dans les années 60 et une carrière qui se conclu dans les années 70. C'est marrant de voir en l'espace d'une semaine Les 39 Marches (1935) puis Frenzy (1972), pour voir l'évolution de son cinéma sur presque 40 ans d'écart.
Quand on y repense, Hitchcock aura marqué l'histoire du cinéma sur plus de 40 ans, à commencer par les années 30 dans sa période anglaise, puis dans l'âge d'or de son cinéma (avis perso) dans les années 40/50 puis le prolongement dans les années 60 et une carrière qui se conclu dans les années 70. C'est marrant de voir en l'espace d'une semaine Les 39 Marches (1935) puis Frenzy (1972), pour voir l'évolution de son cinéma sur presque 40 ans d'écart.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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