Test de Beggar Prince sur Megadrive
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Test de Beggar Prince sur Megadrive
BEGGAR PRINCE
Genre : RPG
Année de parution : 1996 en Chine, 2006 aux Etats-Unis
Développeur : Super Fighter Team (USA) / C&E (Chine)
Sorti sur : Megadrive
Nombre de joueurs : 1
J'avais dix ans. Sortant à peine de la période Amstrad CPC 6128+, je lorgnais vers les consoles 16 bits avec l’envie gourmande d’un petit garçon qui convoite le jouet de ses rêves. Et l’ambition grandissait : celle de, moi aussi un jour, jouer aux « plus beaux jeux de la Terre » sur une de ces surpuissantes machines. Ce n’est qu’après 253 « Papa s’te plaît » et 46879 « Maman j’t’en prie » (oui ma mère est une coriace, mais moins que moi !) que je posais enfin mes mimines de chérubin sur une machine qui allait m’accompagner pendant 6 années : la somptueuse Megadrive de Sega. Chers amis, cela se passait en des temps reculés, en 1990…
J’avais les cheveux courts en ce temps-là…Michael Jackson n’était pas encore un extra-terrestre, la polluante télé-réalité ne touchait que les USA, le CSA partait en guerre contre les « atata » d’un survivant nommé Ken, et la plupart des musiques s’écoutait encore sur K7. Dingue comment les choses évoluent en l’espace de 15 ans ; affolant de voir les objets de notre enfance sombrer dans un néant angoissant alors que les générations se succèdent. Et pourtant, certaines personnes se permettent de faire ressurgir le passé. Ainsi, dans une année 2006 où l’on trouvait tout juste beaux des jeux comme Castlevania : Curse of Darkness, une petite société américaine osa ressortir un soft sur l’antique Megadrive. Et pas n’importe quoi puisqu’il s’agit d’un RPG ! Mais je sens la curiosité vous hérisser les poils d’un doux frisson. Venez avec moi quelques lignes plus bas : nous partons 15 ans en arrière…
Le prince, le pauvre, et un gros Mickey tout poilu.
En 1996, on ne parle déjà plus de Megadrive ni même de console 16 bits. Le temps est à la Playstation et Sega se meurt lentement, étouffé dans les composants de sa Saturn, au détriment des fans qui pleurent sur un passé glorieux. Jamais le slogan « Sega, c’est plus fort que toi » n’a sonné aussi faux face à Sony. Pourtant, très loin en Chine, des petites boîtes continuent de développer des jeux sur la Megadrive, jeux qui se font presque « sous le manteau » et qui de toute façon ne quitteront jamais le pays. Ainsi naquit Xin Qi Gai Wang Zi, petit RPG destiné à rester dans l’ombre…jusqu’à l’année 2006. Un petit groupe américain de passionnés décida en effet de ressortir le jeu sur les terres d’outre-Atlantique, traduit intégralement, et rebaptisé Beggar Prince pour l’occasion.
Ne cherchez donc pas de purs effets techniques. Il s’agit d’un RPG d’antan, sans effets de lumière, sans 3D, sans fioritures scénaristiques. L’histoire très bateau reprend en grandes lignes « Le prince et le pauvre ». Vous incarnez donc Steven (…misère), un jeune prince gâté, arrogant, méprisant…Bref un vrai noble détestable. Pour s’enfuir du château et aller dépenser son argent en ville (dans des pâtisseries), il échange ses vêtements avec les oripeaux de Tom, un vagabond lui ressemblant comme 2 gouttes d’eau, et chacun prend la place de l’autre. Sauf que le ministre, un homme-chat à tête de gland (le Mickey poilu de l’histoire, suivez un peu !) est témoin de la scène et va tirer profit de cet événement. Steven se retrouve donc coincé à l’extérieur, sans un sou, et va ainsi partir à l’aventure pour regagner sa place et défaire le méchant ministre tout pas beau.
Bon c’est archi-classique, mais ce n’est pas vilain non plus. L’horreur survient en fait de la naïveté générale du soft. Par exemple, Steven voit un monstre taper un petit animal. Et de dire : « Il existe donc tant de cruauté en ce monde ? Cette bête ne t’a rien fait, tu es méchant et mérite une punition ». Ou bien, en voyant des gens pauvres : « Il y’a donc des personnes qui vivent comme cela ? Diantre finalement je vais les aider car je me rends compte qu’il faut aider son prochain et que j’ai été égoïste ! ». Bon ok j’en rajoute légèrement, mais tout se fait de manière tellement brusque et naïve qu’on n’y croit pas une seule minute. Le prince méprisant du début se transforme par à-coups en justicier défendant les valeurs, bof…
Le prince : larmes du guerrier.
Je ne vais pas m’attarder sur la progression, celle-ci reste classique. Donjons, énigmes, villes, etc…En revanche je me dois de vous parler des combats tant ces derniers posent problème. Mais alors un problème tellement grand que tout le jeu s’en retrouve gangréné ! Sachez donc que vous ne contrôlez que le prince. Ce dernier peut bien sûr attaquer, se défendre, balancer des magies, s’enfuir…Bref le b-a ba d’un héros de RPG. Les magies sont de 9 sortes : terre, feu, vent, eau, ténèbres, lumière, vaudou, contrôle, et esprit. Cela peut paraître beaucoup mais en fait la magie est très peu utile. Vous vous en tiendrez donc bien souvent à l’attaque de bourrin. Venons-en au ver dans la pomme. Chaque action que fait Steven en combat lui fera baisser une barre dans des proportions plus ou moins grandes selon l’acte désiré. Lorsque la barre est vide, c’est au tour de l’ennemi, lequel dispose du même système d’actions…et là on pleure !
Prenons un cas pratique : vous avez 6 aigles devant vous. Lorsque vient leur tour, ils vous attaquent disons 5 fois avant que la barre se vide. A vous maintenant ! Vous en charclez 5, il en reste donc un seul. Combien de fois croyez-vous qu’il va vous attaquer ? Hé bien, je vous donne la réponse : 5 fois également !!! En gros, cela ne sert à rien d’avoir en face un ou dix ennemis puisque la barre se videra au même rythme selon les actions qu’ils effectueront. Les combats prennent alors une allure de calvaire puisqu’un seul ennemi tout bête vous laminera de la même façon que 10 de ses congénères en même temps. Ce système est si mal pensé que je vais jusqu’à me demander s’il n’y a pas eu cafouillage au niveau de la programmation finale, c’est pour dire !
Buggar Prince ?
Certes le jeu date. Certes il a été fait par des boîtes non-professionnelles. Mais quand même, il y a des limites à l’acceptable. Le jeu est un véritable rendez-vous de bugs ! Bug technique lorsque, par exemple, mon prince disparaît purement et simplement en même temps que 2 gardes après que j’ai parlé à un roi ce qui me met dans l’impossibilité de continuer. Bug scénaristique lorsque, après avoir rempli la mission donnée par un roi je me décide à parler à la reine qui me dit que son mari est un bon à rien ; ce à quoi mon héros répond qu’il est quand même un bon monarque puisqu’il m’a récompensé pour avoir rempli ma mission (alors que je n’avais pas encore été le voir, vous suivez ?). Bug à la con lorsqu’on voit que le coût de MP de la magie Heal (qui augmente avec le temps) ne correspondra jamais à la quantité de MP qui sera réellement utilisée quand vous le lancerez. Bug de respawn lorsqu’on se rend compte qu’après avoir tué un certain boss, on peut quitter la salle et revenir aussitôt pour l’occire encore et augmenter ses niveaux rapidement. Bug de progression ultra-critique lorsque, comme j’ai pu le lire sur un forum, on loupe un coffre dans un certain donjon. Coffre contenant évidemment des bottes permettant de franchir des sables mouvants, soit un artefact obligatoire pour continuer. La crise survient lorsqu’on se rend compte qu’on ne peut pas retourner dans le niveau…Une sauvegarde de foutue, hop !
Un prince qui s’enlise dans les sables du temps.
Reste maintenant le côté nostalgique qui jouera en la faveur de Beggar Prince. Les fans de la Megadrive et des jeux des années 90 se rueront certainement vers cette rareté. La corde sensible vibre, et il est vrai que lorsqu’on tient enfin entre ses mains la boîte du jeu (dans un plastique bas de gamme qui manque de vous entailler la paume, mais passons…), on ne peut s’empêcher de sentir une petite joie nous envahir. Une pointe de bonheur me réchauffa quand je me rappelai ces quelques années où, parce que la technique n’était pas développée, les concepteurs rivalisaient d’ingéniosité pour proposer des gameplays novateurs, des designs accrocheurs ; des mondes qui, parce qu’ils ne cherchaient pas techniquement à copier le réel, procuraient un réel sentiment d’évasion. Je repensais à tous ces moments passés à jouer avec mes copains d’enfance, avec mon ami Laurent qui maintenant bosse en entreprise alors que quelques posters écornés de nos héros d’antan (Sonic, Earthworm Jim, Ecco, Dragon Ball, Toe Jam & Earl…) parsèment encore les murs du sous-sol de la maison de ses grands-parents. Témoins de papier d’innombrables crises de fous rires, de blagues d’enfants innocents qui furent les spectateurs d’une époque hélas à jamais révolue. Un temps où la sortie d’une suite de jeu était un véritable événement, une ère ancienne où l’on était assez content de trouver un RPG en Français pour ne pas s’embarrasser avec la question du 50 Hz . Et quand aujourd’hui je tourne mon regard vers mon étagère dédiée à la Megadrive, je ne peux m’empêcher de rester figé, à scruter tristement mes bons vieux Landstalker et autres Shining Force.
Que reste-t-il de ces années ? Qui sera le porte-parole auprès des jeunes joueurs pour leur montrer ce qu’on savait faire à l’époque ? Un jeu, un seul – Beggar Prince ? Non, mille fois non ! Etre nostalgique ne justifie pas de voir en ce dernier jeu Megadrive une petite perle. Jamais les larmes chaudes qu’il m’arrache ne pourront me faire oublier que Légende de Thor, Soleil, et ses compatriotes étaient 100 fois meilleurs. Beggar Prince reste au final une curiosité pour nostalgiques ; mais j’adresse un message à tous les joueurs de moins de 16 ans : ne croyez pas que tous les RPG 16 bits furent comme ce dernier-né, c’est-à-dire aussi amateurs. De véritables bijoux existent, et vous devrez un tant soit peu vous intéresser à ce qui se faisait il y a 10 ans de cela pour les déceler. Plongez-vous dans cette époque que vous n’avez pas connue, ces années où le jeu vidéo n’était encore qu’un jeu. Et Dieu que c’était bon ! Quant à moi, il ne me reste qu’à fermer le coffre pour quelques temps encore, à rebrancher mes Wii et PS3, et à regarder évoluer le monde des jeux vidéo alors que mes rides s’affirment. Mais pourtant, profondément, dans les brumes opaques de la boule qui me serre la poitrine, je suis sûr que j’entends encore un petit rire d’enfant…
CONCLUSION :
Certes Beggar Prince est un jeu de collection : quel collectionneur pourra en effet résister à l’envie de posséder l’unique jeu Megadrive sorti en 2006, et un RPG de surcroît ? En revanche, les autres joueurs appréciant juste les bons jeux vont gâcher 40 euros dans un titre qui a un système de combat totalement pourri, des bugs de progression critiques, et un manque total de design. Face aux autres RPG Megadrive, Beggar Prince se fait hélas piétiner. C’est peut-être pour ça que les sprites sont aussi petits, qui sait ?
En conclusion, un mot résume à la perfection Beggar Prince : AMATEUR. Tout dans ce RPG fleure mauvais le bricolage, et pour cause puisque les développeurs chinois ne disposaient pas des outils de développement et des infos sur le hardware de la console. Ils devaient donc tout apprendre par eux-mêmes. Certes cela peut excuser le résultat, mais il n’empêche qu’un mauvais plat cuisiné avec tout l’amour du monde reste toujours un mauvais plat. Le jeu se laisse un peu jouer malgré les bugs et les combats insipides, mais quand à côté on regarde les autres jeux de la Megadrive (les RPG comme les autres), une seule pensée nous vient à propos de Beggar Prince : tout ça pour ça ?
NOTE : 2,5 suppos
El Gregou, nostalgique mais faut pas pousser quand même.
Genre : RPG
Année de parution : 1996 en Chine, 2006 aux Etats-Unis
Développeur : Super Fighter Team (USA) / C&E (Chine)
Sorti sur : Megadrive
Nombre de joueurs : 1
J'avais dix ans. Sortant à peine de la période Amstrad CPC 6128+, je lorgnais vers les consoles 16 bits avec l’envie gourmande d’un petit garçon qui convoite le jouet de ses rêves. Et l’ambition grandissait : celle de, moi aussi un jour, jouer aux « plus beaux jeux de la Terre » sur une de ces surpuissantes machines. Ce n’est qu’après 253 « Papa s’te plaît » et 46879 « Maman j’t’en prie » (oui ma mère est une coriace, mais moins que moi !) que je posais enfin mes mimines de chérubin sur une machine qui allait m’accompagner pendant 6 années : la somptueuse Megadrive de Sega. Chers amis, cela se passait en des temps reculés, en 1990…
J’avais les cheveux courts en ce temps-là…Michael Jackson n’était pas encore un extra-terrestre, la polluante télé-réalité ne touchait que les USA, le CSA partait en guerre contre les « atata » d’un survivant nommé Ken, et la plupart des musiques s’écoutait encore sur K7. Dingue comment les choses évoluent en l’espace de 15 ans ; affolant de voir les objets de notre enfance sombrer dans un néant angoissant alors que les générations se succèdent. Et pourtant, certaines personnes se permettent de faire ressurgir le passé. Ainsi, dans une année 2006 où l’on trouvait tout juste beaux des jeux comme Castlevania : Curse of Darkness, une petite société américaine osa ressortir un soft sur l’antique Megadrive. Et pas n’importe quoi puisqu’il s’agit d’un RPG ! Mais je sens la curiosité vous hérisser les poils d’un doux frisson. Venez avec moi quelques lignes plus bas : nous partons 15 ans en arrière…
Le prince, le pauvre, et un gros Mickey tout poilu.
En 1996, on ne parle déjà plus de Megadrive ni même de console 16 bits. Le temps est à la Playstation et Sega se meurt lentement, étouffé dans les composants de sa Saturn, au détriment des fans qui pleurent sur un passé glorieux. Jamais le slogan « Sega, c’est plus fort que toi » n’a sonné aussi faux face à Sony. Pourtant, très loin en Chine, des petites boîtes continuent de développer des jeux sur la Megadrive, jeux qui se font presque « sous le manteau » et qui de toute façon ne quitteront jamais le pays. Ainsi naquit Xin Qi Gai Wang Zi, petit RPG destiné à rester dans l’ombre…jusqu’à l’année 2006. Un petit groupe américain de passionnés décida en effet de ressortir le jeu sur les terres d’outre-Atlantique, traduit intégralement, et rebaptisé Beggar Prince pour l’occasion.
Ne cherchez donc pas de purs effets techniques. Il s’agit d’un RPG d’antan, sans effets de lumière, sans 3D, sans fioritures scénaristiques. L’histoire très bateau reprend en grandes lignes « Le prince et le pauvre ». Vous incarnez donc Steven (…misère), un jeune prince gâté, arrogant, méprisant…Bref un vrai noble détestable. Pour s’enfuir du château et aller dépenser son argent en ville (dans des pâtisseries), il échange ses vêtements avec les oripeaux de Tom, un vagabond lui ressemblant comme 2 gouttes d’eau, et chacun prend la place de l’autre. Sauf que le ministre, un homme-chat à tête de gland (le Mickey poilu de l’histoire, suivez un peu !) est témoin de la scène et va tirer profit de cet événement. Steven se retrouve donc coincé à l’extérieur, sans un sou, et va ainsi partir à l’aventure pour regagner sa place et défaire le méchant ministre tout pas beau.
Bon c’est archi-classique, mais ce n’est pas vilain non plus. L’horreur survient en fait de la naïveté générale du soft. Par exemple, Steven voit un monstre taper un petit animal. Et de dire : « Il existe donc tant de cruauté en ce monde ? Cette bête ne t’a rien fait, tu es méchant et mérite une punition ». Ou bien, en voyant des gens pauvres : « Il y’a donc des personnes qui vivent comme cela ? Diantre finalement je vais les aider car je me rends compte qu’il faut aider son prochain et que j’ai été égoïste ! ». Bon ok j’en rajoute légèrement, mais tout se fait de manière tellement brusque et naïve qu’on n’y croit pas une seule minute. Le prince méprisant du début se transforme par à-coups en justicier défendant les valeurs, bof…
Le prince : larmes du guerrier.
Je ne vais pas m’attarder sur la progression, celle-ci reste classique. Donjons, énigmes, villes, etc…En revanche je me dois de vous parler des combats tant ces derniers posent problème. Mais alors un problème tellement grand que tout le jeu s’en retrouve gangréné ! Sachez donc que vous ne contrôlez que le prince. Ce dernier peut bien sûr attaquer, se défendre, balancer des magies, s’enfuir…Bref le b-a ba d’un héros de RPG. Les magies sont de 9 sortes : terre, feu, vent, eau, ténèbres, lumière, vaudou, contrôle, et esprit. Cela peut paraître beaucoup mais en fait la magie est très peu utile. Vous vous en tiendrez donc bien souvent à l’attaque de bourrin. Venons-en au ver dans la pomme. Chaque action que fait Steven en combat lui fera baisser une barre dans des proportions plus ou moins grandes selon l’acte désiré. Lorsque la barre est vide, c’est au tour de l’ennemi, lequel dispose du même système d’actions…et là on pleure !
Prenons un cas pratique : vous avez 6 aigles devant vous. Lorsque vient leur tour, ils vous attaquent disons 5 fois avant que la barre se vide. A vous maintenant ! Vous en charclez 5, il en reste donc un seul. Combien de fois croyez-vous qu’il va vous attaquer ? Hé bien, je vous donne la réponse : 5 fois également !!! En gros, cela ne sert à rien d’avoir en face un ou dix ennemis puisque la barre se videra au même rythme selon les actions qu’ils effectueront. Les combats prennent alors une allure de calvaire puisqu’un seul ennemi tout bête vous laminera de la même façon que 10 de ses congénères en même temps. Ce système est si mal pensé que je vais jusqu’à me demander s’il n’y a pas eu cafouillage au niveau de la programmation finale, c’est pour dire !
Buggar Prince ?
Certes le jeu date. Certes il a été fait par des boîtes non-professionnelles. Mais quand même, il y a des limites à l’acceptable. Le jeu est un véritable rendez-vous de bugs ! Bug technique lorsque, par exemple, mon prince disparaît purement et simplement en même temps que 2 gardes après que j’ai parlé à un roi ce qui me met dans l’impossibilité de continuer. Bug scénaristique lorsque, après avoir rempli la mission donnée par un roi je me décide à parler à la reine qui me dit que son mari est un bon à rien ; ce à quoi mon héros répond qu’il est quand même un bon monarque puisqu’il m’a récompensé pour avoir rempli ma mission (alors que je n’avais pas encore été le voir, vous suivez ?). Bug à la con lorsqu’on voit que le coût de MP de la magie Heal (qui augmente avec le temps) ne correspondra jamais à la quantité de MP qui sera réellement utilisée quand vous le lancerez. Bug de respawn lorsqu’on se rend compte qu’après avoir tué un certain boss, on peut quitter la salle et revenir aussitôt pour l’occire encore et augmenter ses niveaux rapidement. Bug de progression ultra-critique lorsque, comme j’ai pu le lire sur un forum, on loupe un coffre dans un certain donjon. Coffre contenant évidemment des bottes permettant de franchir des sables mouvants, soit un artefact obligatoire pour continuer. La crise survient lorsqu’on se rend compte qu’on ne peut pas retourner dans le niveau…Une sauvegarde de foutue, hop !
Un prince qui s’enlise dans les sables du temps.
Reste maintenant le côté nostalgique qui jouera en la faveur de Beggar Prince. Les fans de la Megadrive et des jeux des années 90 se rueront certainement vers cette rareté. La corde sensible vibre, et il est vrai que lorsqu’on tient enfin entre ses mains la boîte du jeu (dans un plastique bas de gamme qui manque de vous entailler la paume, mais passons…), on ne peut s’empêcher de sentir une petite joie nous envahir. Une pointe de bonheur me réchauffa quand je me rappelai ces quelques années où, parce que la technique n’était pas développée, les concepteurs rivalisaient d’ingéniosité pour proposer des gameplays novateurs, des designs accrocheurs ; des mondes qui, parce qu’ils ne cherchaient pas techniquement à copier le réel, procuraient un réel sentiment d’évasion. Je repensais à tous ces moments passés à jouer avec mes copains d’enfance, avec mon ami Laurent qui maintenant bosse en entreprise alors que quelques posters écornés de nos héros d’antan (Sonic, Earthworm Jim, Ecco, Dragon Ball, Toe Jam & Earl…) parsèment encore les murs du sous-sol de la maison de ses grands-parents. Témoins de papier d’innombrables crises de fous rires, de blagues d’enfants innocents qui furent les spectateurs d’une époque hélas à jamais révolue. Un temps où la sortie d’une suite de jeu était un véritable événement, une ère ancienne où l’on était assez content de trouver un RPG en Français pour ne pas s’embarrasser avec la question du 50 Hz . Et quand aujourd’hui je tourne mon regard vers mon étagère dédiée à la Megadrive, je ne peux m’empêcher de rester figé, à scruter tristement mes bons vieux Landstalker et autres Shining Force.
Que reste-t-il de ces années ? Qui sera le porte-parole auprès des jeunes joueurs pour leur montrer ce qu’on savait faire à l’époque ? Un jeu, un seul – Beggar Prince ? Non, mille fois non ! Etre nostalgique ne justifie pas de voir en ce dernier jeu Megadrive une petite perle. Jamais les larmes chaudes qu’il m’arrache ne pourront me faire oublier que Légende de Thor, Soleil, et ses compatriotes étaient 100 fois meilleurs. Beggar Prince reste au final une curiosité pour nostalgiques ; mais j’adresse un message à tous les joueurs de moins de 16 ans : ne croyez pas que tous les RPG 16 bits furent comme ce dernier-né, c’est-à-dire aussi amateurs. De véritables bijoux existent, et vous devrez un tant soit peu vous intéresser à ce qui se faisait il y a 10 ans de cela pour les déceler. Plongez-vous dans cette époque que vous n’avez pas connue, ces années où le jeu vidéo n’était encore qu’un jeu. Et Dieu que c’était bon ! Quant à moi, il ne me reste qu’à fermer le coffre pour quelques temps encore, à rebrancher mes Wii et PS3, et à regarder évoluer le monde des jeux vidéo alors que mes rides s’affirment. Mais pourtant, profondément, dans les brumes opaques de la boule qui me serre la poitrine, je suis sûr que j’entends encore un petit rire d’enfant…
CONCLUSION :
Certes Beggar Prince est un jeu de collection : quel collectionneur pourra en effet résister à l’envie de posséder l’unique jeu Megadrive sorti en 2006, et un RPG de surcroît ? En revanche, les autres joueurs appréciant juste les bons jeux vont gâcher 40 euros dans un titre qui a un système de combat totalement pourri, des bugs de progression critiques, et un manque total de design. Face aux autres RPG Megadrive, Beggar Prince se fait hélas piétiner. C’est peut-être pour ça que les sprites sont aussi petits, qui sait ?
En conclusion, un mot résume à la perfection Beggar Prince : AMATEUR. Tout dans ce RPG fleure mauvais le bricolage, et pour cause puisque les développeurs chinois ne disposaient pas des outils de développement et des infos sur le hardware de la console. Ils devaient donc tout apprendre par eux-mêmes. Certes cela peut excuser le résultat, mais il n’empêche qu’un mauvais plat cuisiné avec tout l’amour du monde reste toujours un mauvais plat. Le jeu se laisse un peu jouer malgré les bugs et les combats insipides, mais quand à côté on regarde les autres jeux de la Megadrive (les RPG comme les autres), une seule pensée nous vient à propos de Beggar Prince : tout ça pour ça ?
NOTE : 2,5 suppos
El Gregou, nostalgique mais faut pas pousser quand même.
Dernière édition par Elgregou le Jeu 3 Nov 2011 - 12:11, édité 4 fois
Elgregou- Infirmier
- Nombre de messages : 3065
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Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
N'ayant pas joué au jeu , je ne peux pas juger de la qualité de Beggar prince. Sinon ca sent le nostalGeek
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Tres bon test, super bien ecrit !
Je n'avais pas entendu parler de ce jeu auparavant.
Tu m'as donne envie de faire des petites recherches pour m'en faire ma propre idee.
Sinon, des photos ?
Je n'avais pas entendu parler de ce jeu auparavant.
Tu m'as donne envie de faire des petites recherches pour m'en faire ma propre idee.
Sinon, des photos ?
Invité- Invité
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Pareil.Shion a écrit:Tres bon test, super bien ecrit !
Je n'avais pas entendu parler de ce jeu auparavant.
Tu m'as donne envie de faire des petites recherches pour m'en faire ma propre idee.
Sinon, des photos ?
Invité- Invité
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
J'ai pas eu le temps de chercher des photos hier. J'essaierai de m'y atteler ce soir, mais je ne garantis rien.
Sinon, ce jeu doit côter vers les 40 euros (ou un peu plus) sur Ebay.. Mais, à part pour la collec, il n'a que très peu d'intérêt.
Sinon, ce jeu doit côter vers les 40 euros (ou un peu plus) sur Ebay.. Mais, à part pour la collec, il n'a que très peu d'intérêt.
Elgregou- Infirmier
- Nombre de messages : 3065
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Localisation : Lyon
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Elgregou a écrit:
Sinon, ce jeu doit côter vers les 40 euros (ou un peu plus) sur Ebay.. Mais, à part pour la collec, il n'a que très peu d'intérêt.
Malheureusement, beaucoup plus ^^
Invité- Invité
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
C'est vrai que ça fait un petit moment que je n'ai pas vérifié... Mais, franchement, autant gaspiller son argent dans de meilleurs titres. A 40 euros minimum, on peut déjà se payer un très bon lot de jeux Megadrive emblématiques de la console.
Elgregou- Infirmier
- Nombre de messages : 3065
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Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
jusqu'au prochain reprint, au moins la sft a compris que c'était dans son intérêt. tu as testé leurs 2 autres jeux md ?
kawickboy- Interne
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Date d'inscription : 30/03/2008
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Non, ce jeu m'a refroidi. De toute manière, en règle générale j'évite ces "new retro games" comme je les appelle. Les notes et les avis sont biaisés et fortement influencés par le quotat de nostalgie et de collectionnite qu'implique l'achat de ces jeux.
"C'est l'un des derniers jeux Megadrive, ça m'a coûté bonbon, c'est une pièce de collection, je suis content de l'avoir enfin entre les mains... Allez bam, 9/10 !" C'est un peu le schéma de la plupart des tests pour ces jeux sortant de nos jours sur les anciennes machines.
Quand tu vois certains jeux sur le listing de Super Fighter Team: comme par exemple Star Odyssey (http://www.starodysseygame.com/pics.htm), faut quand même pas chercher midi à quatorze heures : c'est moche ! Bon, après, peut-être l'intérêt du jeu suivra-t-il, mais ce n'était pas le cas pour Beggar Prince.
Enfin bref, étant donné le prix de ces "new retro games", je préfère investir dans des valeurs sûres comme des Hagane ou des Rockman & Forte, ou bien dans des titres sur les consoles actuelles.
"C'est l'un des derniers jeux Megadrive, ça m'a coûté bonbon, c'est une pièce de collection, je suis content de l'avoir enfin entre les mains... Allez bam, 9/10 !" C'est un peu le schéma de la plupart des tests pour ces jeux sortant de nos jours sur les anciennes machines.
Quand tu vois certains jeux sur le listing de Super Fighter Team: comme par exemple Star Odyssey (http://www.starodysseygame.com/pics.htm), faut quand même pas chercher midi à quatorze heures : c'est moche ! Bon, après, peut-être l'intérêt du jeu suivra-t-il, mais ce n'était pas le cas pour Beggar Prince.
Enfin bref, étant donné le prix de ces "new retro games", je préfère investir dans des valeurs sûres comme des Hagane ou des Rockman & Forte, ou bien dans des titres sur les consoles actuelles.
Elgregou- Infirmier
- Nombre de messages : 3065
Age : 44
Localisation : Lyon
Date d'inscription : 05/08/2009
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Elgregou a écrit:Enfin bref, étant donné le prix de ces "new retro games", je préfère investir dans des valeurs sûres comme des Hagane ou des Rockman & Forte, ou bien dans des titres sur les consoles actuelles.
Le prix en lui-même est pas forcément élevé ... au départ. 25€ la première version de Pier Solar qui était vraiment magnifique, je trouve pas ça cher, surtout que le jeu en lui-même est plutôt sympa et agréable à l’œil. Par contre, avec l'arrivée des spéculateurs et consorts, les prix sont dégueulasses effectivement. Faut être là au moment de la sortie, sinon après ...
Je me dis que pour le moment, je pourrai jamais investir dans un Border Down ou un Under Defeat (même si ce dernier va nous faire une réapparition HD si j'ai bien compris) pour ma DC, ça me saoule . Du coup, je me tate pour Sturmwind ...
Test très sympa et bien écrit en tout cas ! J'ai pas loupé grand chose finalement, j'en avais entendu parler sur Guardiana à l'époque de sa sortie.
Invité- Invité
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Bon ben voilà, le test confirme bien ce que je pensais du jeu, jeu très moyen, et encore, en étant sympa. Enfin normal c'est un jeu amateur, faut s'attendre à ce genre de chose. Ce qui est dommage c'est d'en avoir fait tout un foin, et puis pour prétendre à l'édition faut quand même présenter un jeu exempt de bugs (ou du moins de gros bugs). Là visiblement ce n'est même pas le cas :-/
Stef- Interne
- Nombre de messages : 5087
Age : 45
Localisation : Sevres
Date d'inscription : 04/04/2007
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
5 suppo$, publié
_______________________________________________________
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Super test, malgré les manques de photos. Et totalement d'accord avec toi
Cardi- Guéri miraculeux
- Nombre de messages : 2380
Age : 44
Localisation : Essonne (91)
Date d'inscription : 15/03/2011
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Sur la page d'accueil du site il y a des photos finalement.
Merci pour ce test !
Merci pour ce test !
Invité- Invité
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Bien rédigé, en + on découvre un titre assez underground ... Vraiment sympa comme test!
Guntz- Patient contaminé
- Nombre de messages : 330
Age : 39
Localisation : Paris
Date d'inscription : 06/10/2009
Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Merci à tous pour vos dithyrambiques critiques qui me font bien plaisir ^^ ! Pour les photos, il faudra remercier le Doc. Je n'ai pas eu le temps de m'atteler à leur recherche.
... Et puis, faut bien que le directeur de l'hôpital bosse un peu aussi.
... Et puis, faut bien que le directeur de l'hôpital bosse un peu aussi.
Elgregou- Infirmier
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Re: Test de Beggar Prince sur Megadrive
Elgregou a écrit:Merci à tous pour vos dithyrambiques critiques qui me font bien plaisir ^^ ! Pour les photos, il faudra remercier le Doc. Je n'ai pas eu le temps de m'atteler à leur recherche.
... Et puis, faut bien que le directeur de l'hôpital bosse un peu aussi.
Invité- Invité
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