[RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
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Cervantes
drfloyd
Azerty0210
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[RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Ayrton Senna's Super Monaco GP II
Editeur: Sega
Développeur: Sega
Sortie: 1992
Support: Megadrive
Existe aussi sur Master System et Game Gear
Lorsqu'après des semaines de tannage intensif, ma mère consent à laisser choir Ayrton Senna's Super Monaco GP II dans son chariot Leclerc (à 12 ans, on croit vraiment que nos parents ne sont pas à 490 francs près), en moi s'insinue un sentiment proche d'une certaine plénitude qui me fait me demander un instant si mes deux pieds touchent bien encore par terre. Vérification faite, c'est bien le cas puisque ceux-ci me permettent, actionnés de façon parfaite et alternative, de franchir l'espace qui sépare l'entrée du parking de notre Renault 18 avec une rapidité qui m'effraiera moi-même (« M'man dépêche-toi!! »).
Et pourtant, à cette époque, s'il en est un que je hais au milieu des héros de ma passion pour la F1 (qui dès le GP de Monaco 1992 laissera le football plusieurs longueurs en arrière, et ça dure depuis), c'est bien Ayrton Senna da Silva. Pour de mauvaises raisons, celles d'un gamin franchement chauvin qui sait qu'il est l'ennemi juré d'Alain Prost, « l'un des plus grands (oui, enfin...) Français qu'on ait eu du monde », et qui s'est pris de fanatisme pour un moustachu Anglais et sa sublime Williams FW14 à moteur Renault (et cocorico encore). Il faudra 1994, lorsque ces deux héros furent en retraite et qu'il ne restait plus que le Brésilien à qui s'accrocher face à un Schumacher que je n'aimais guère, et ce foutu 1er mai passé pour moitié à retenir mes larmes, pour me faire réaliser l'immensité de ma connerie.
Mais de ce titre à rallonge, je ne retenais en fait que trois mots: Super Monaco GP. J'avais eu le loisir de voir les grands jouer à cette borne alors fabuleuse. Je n'avais jamais passé le cap de l'insertion de pièce pour cette raison: ce siège baquet, ces graphismes, cette vitesse hallucinante, assurément ce jeu était pour les adultes, pas pour un gosse comme moi. Plus tard, possesseur d'une Megadrive, je me sentais enfin autorisé à m'y essayer dans sa version console. Que je n'ai jamais trouvée, d'ailleurs, mais peu importait puisqu'entre temps était sorti ce second opus.
Une sortie en terrain conquis, d'ailleurs. La Super Nintendo arrive en Europe, mais son F1 Exhaust Heat qui promet déjà de dégueuler son mode 7 directement sur les pompes des Sega-maniaques, n'est prévu que pour plus tard, F1 Pole Position seulement en projet, ce qui, en attendant, laisse toute latitude à ce Super Monaco GP II pour se succéder à lui-même. Est-ce pour cette raison, renforcée par le pouvoir attractif d'une supervision (non, pas la console portable) par un charismatique triple champion du monde de F1 (Ayrton Senna, il faut le savoir, était un dieu vivant, au Japon) qu'il ne demeure qu'une mise à jour de son prédécesseur?
Car, en effet, si ce jeu fut parfois accueilli un peu fraîchement, malgré son indéniable qualité, par la critique vidéoludique, le reproche principal qui lui fut adressé n'est pas sans fondement. Si Super Monaco GP pouvait être considéré comme « en avance » lors de la parution de son adaptation Megadrive en 1989 (quoi qu'un petit Indianapolis 500 sur micro...), en 1992, ce n'était clairement plus le cas et l'on était en droit d'attendre mieux, si ce n'est (ou plutôt « non seulement ») techniquement, au moins pour ce qui concerne le contenu. Au lieu de ça, un mode Senna GP constitué de trois circuits choisis et commentés par Ayrton Senna lui-même remplace l'ancien Super Monaco GP pour ce qui concerne la partie « arcade » de la cartouche, et le mode World Championship ne s'enrichit que d'un mode débutant et d'une possibilité de sauvegarde par pile. C'est à dire pas grand chose. Toutefois, si ce dernier détail peut sembler anodin, il faut savoir que les sauvegardes du premier opus consistaient en un mot de passe de 64 caractères. Oui, j'ai bien dit 64 caractères, à noter (à une époque où on ne pouvait pas encore dégainer son iPhone pour prendre l'écran en photo), et évidemment à retranscrire lors de la reprise d'une partie. Il devait y avoir des moments où la tentation d'enfourner la cartouche dans le fion de Maître Sega devenait irrépressible.
Si le mode Senna GP, à mon sens, notamment à cause de la faiblesse du challenge qu'il constitue, n'offre que peu d'attraits, le mode Championnat, pour semblable qu'il soit à celui du premier Super Monaco GP, demeure excellent. On retrouve avec malice, puisque ce jeu n'est pas sous licence officielle, les noms transformés de quelques uns des véritables pilotes de la saison 1991, ainsi que ceux, déformés, des écuries engagées: Madonna pour McLaren, Firenze pour Ferrari, Minarae pour Minardi, etc, ainsi que, pour faire le nombre, Serga pour... Sega?!
Euh, attendez, stop.
Ça voudrait dire que Sega n'a même pas eu la licence pour utiliser son propre nom?
On imagine le brainstorming chez Sega:
« - Chef, on commence à être à court de noms détournés pour les équipes, si on rajoutait un team Sega pour faire le nombre?
- Non attendez, faites gaffe, les mecs, déconnez pas, on a pas la licence, si vous plaisantez avec ça c'est le chômdu pour toute l'équipe dans l'heure qui suit...
- … Euh... D'accord. »
A chacune de ces écuries correspond une voiture aux caractéristiques propres, et, évidemment, plus celle-ci est haut dans la hiérarchie, plus elle est rapide et plus vous aurez de facilité à vous mêler à la lutte pour les gros points. Mais s'il est possible de quitter une écurie moyenne pour les sirènes d'une meilleure, n'oubliez pas que le risque demeure de vous faire lourder en cas de contre-performances répétées. Assurez-vous donc, avant d'accepter les alléchantes propositions qui vous seront faites, que vous êtes capables de régularité dans la performance. De même, les mécano qui vous accueilleront à la descente de voiture seront aussi prompt au reproche qu'au compliment, et vous songerez parfois que vous étiez bien plus à votre aise dans la piteuse écurie Moon, où quoi qu'il arrive votre staff accablait la voiture, que dans ce superbe top team qui ne vous pardonne pas grand chose. D'ailleurs, afin de bien faire le tour du jeu, je trouve pour ma part extrêmement amusant de commencer par me faire renvoyer des équipes huppées pour tenter de l'emporter avec une F1 de bas de tableau. Enfin, il est à noter que le système de défis vous permettant de soigner votre cote auprès des team managers est conservé dans ce Super Monaco GP II.
Techniquement, les améliorations sont faméliques, certes. Tout juste les graphismes paraissent-ils un peu plus fins, peut-être, que dans le premier opus. En revanche, là où l'intérêt d'avoir accolé le nom d'Ayrton Senna à ce titre est palpable, c'est qu'il nous donne droit à de superbes photos digitalisées du champion. L'animation est excellente, fluide, rapide, et, couplée à une profondeur de champ parfaite, rend le jeu tout à fait immersif (comme pouvait l'être un jeu de F1 à l'époque, bien entendu). La maniabilité est impeccable, au bémol près que, à titre personnel (et merci le pad Megadrive), j'ai toujours eu de grosses difficultés, dans les virages, à n'appuyer strictement que sur « gauche » et « droite », et plutôt tendance, inconsciemment, à naviguer de « gauche-bas » à « bas-droite ». Dit comme ça, ça ne vous parle peut-être pas, mais il faut savoir que « bas » et « haut » servent, selon la configuration, à monter ou descendre les rapports, et que du coup il me faut systématiquement régler la manette pour que « bas » serve à passer la vitesse supérieure plutôt qu'à rétrograder, car rétrograder dix fois par tour de façon involontaire est absolument insupportable, nerveusement, parce que ponctué d'une grondement sonore immonde censé exprimer le sur-régime moteur. D'ailleurs, passons rapidement sur le son, médiocre, et peu réaliste, mais précisons qu'une nouvelle fois Ayrton sauve la mise par sa voix, digitalisée elle aussi, et dont l'accent Brésilien reconnaissable entre mille apporte le proverbial petit supplément d'âme à coup de « congratulations », « keep it up » et autre « final lap ».
En ce qui concerne la difficulté du jeu, il faut avouer qu'elle est réduite. 90% des virages se passent à fond absolu pour peu que l'on se mette bien à l'intérieur, et les autres ne nécessitent qu'une rétrogradation sauvage sans même décélérer, ce qui, dans la réalité, donnerait lieu à de sublimes et étincelants envols de culasse. La pluie (très jolie), qui, c'est nouveau, s'invite sur certaines courses, ne modifie pas fondamentalement (voire... pas, tout court) le comportement de votre auto, ce qui est dommage car le moyen était tout trouvé pour relever quelque peu le challenge. Percuter les éléments du décors est toujours aussi peu pénalisant, et il faut vraiment le vouloir ou bien être distrait pour aller faire valser la traditionnelle roue qui casse dans le bas-côté, grand classique des jeux de F1 de l'époque, et qui fait systématiquement se demander si les concepteurs ont vraiment déjà vu la tronche d'une F1 qui heurte un muret (à deux ans près, ils auraient pu demander à Senna, tiens).
Alors, oui, Ayrton Senna's Super Monaco GP II n'est pas très difficile. Oui, il n'est qu'à peine une mise à jour de son prédécesseur, qui accuse pourtant trois ans de plus. Oui, il est plus que probable qu'il ait joué de l'aura du triple champion du monde de F1 Brésilien pour se tailler un succès facile. Pour autant, il m'est impossible, à moins de me renier totalement, de ne pas prendre la défense de ce jeu. Quand bien même il a évidemment souffert des évolutions technologiques ultérieures (les simulations de course automobile -les simulations tout court, d'ailleurs-, vieillissent vite, très vite, parce qu'elles sont basées sur une imitation de la réalité, et que la réalité s'imite chaque jour mieux que la veille), j'ai pris un plaisir énorme à m'y replonger. Le caractère immédiat et agréable de sa prise en main en font un défi qu'il est bien agréable de relever de temps en temps. Par ailleurs, il est un fait qu'il est resté, sur Megadrive, à peu près inégalé jusqu'à l'extinction de cette console, le F1 de Domark (l'adaptation déguisée de Vroom) constituant, à mon sens, sa seule alternative valable. Et, enfin, c'est sans doute là son principal attrait, il est empreint de la fameuse « patte Sega », aujourd'hui reléguée au rang des lointains souvenirs par ceux même qui prétendent perpétuer son nom, ce feeling arcade et éminemment ludique qui fait qu'il est impossible de le confondre avec n'importe quel autre jeu du même genre.
« Nice driving », crachote Ayrton Senna depuis les cieux de son repos éternel au travers des minces processeurs sonores de l'élégante 16 bits.
Il a tout dit.
5 suppos
Editeur: Sega
Développeur: Sega
Sortie: 1992
Support: Megadrive
Existe aussi sur Master System et Game Gear
Lorsqu'après des semaines de tannage intensif, ma mère consent à laisser choir Ayrton Senna's Super Monaco GP II dans son chariot Leclerc (à 12 ans, on croit vraiment que nos parents ne sont pas à 490 francs près), en moi s'insinue un sentiment proche d'une certaine plénitude qui me fait me demander un instant si mes deux pieds touchent bien encore par terre. Vérification faite, c'est bien le cas puisque ceux-ci me permettent, actionnés de façon parfaite et alternative, de franchir l'espace qui sépare l'entrée du parking de notre Renault 18 avec une rapidité qui m'effraiera moi-même (« M'man dépêche-toi!! »).
Et pourtant, à cette époque, s'il en est un que je hais au milieu des héros de ma passion pour la F1 (qui dès le GP de Monaco 1992 laissera le football plusieurs longueurs en arrière, et ça dure depuis), c'est bien Ayrton Senna da Silva. Pour de mauvaises raisons, celles d'un gamin franchement chauvin qui sait qu'il est l'ennemi juré d'Alain Prost, « l'un des plus grands (oui, enfin...) Français qu'on ait eu du monde », et qui s'est pris de fanatisme pour un moustachu Anglais et sa sublime Williams FW14 à moteur Renault (et cocorico encore). Il faudra 1994, lorsque ces deux héros furent en retraite et qu'il ne restait plus que le Brésilien à qui s'accrocher face à un Schumacher que je n'aimais guère, et ce foutu 1er mai passé pour moitié à retenir mes larmes, pour me faire réaliser l'immensité de ma connerie.
Mais de ce titre à rallonge, je ne retenais en fait que trois mots: Super Monaco GP. J'avais eu le loisir de voir les grands jouer à cette borne alors fabuleuse. Je n'avais jamais passé le cap de l'insertion de pièce pour cette raison: ce siège baquet, ces graphismes, cette vitesse hallucinante, assurément ce jeu était pour les adultes, pas pour un gosse comme moi. Plus tard, possesseur d'une Megadrive, je me sentais enfin autorisé à m'y essayer dans sa version console. Que je n'ai jamais trouvée, d'ailleurs, mais peu importait puisqu'entre temps était sorti ce second opus.
Une sortie en terrain conquis, d'ailleurs. La Super Nintendo arrive en Europe, mais son F1 Exhaust Heat qui promet déjà de dégueuler son mode 7 directement sur les pompes des Sega-maniaques, n'est prévu que pour plus tard, F1 Pole Position seulement en projet, ce qui, en attendant, laisse toute latitude à ce Super Monaco GP II pour se succéder à lui-même. Est-ce pour cette raison, renforcée par le pouvoir attractif d'une supervision (non, pas la console portable) par un charismatique triple champion du monde de F1 (Ayrton Senna, il faut le savoir, était un dieu vivant, au Japon) qu'il ne demeure qu'une mise à jour de son prédécesseur?
Car, en effet, si ce jeu fut parfois accueilli un peu fraîchement, malgré son indéniable qualité, par la critique vidéoludique, le reproche principal qui lui fut adressé n'est pas sans fondement. Si Super Monaco GP pouvait être considéré comme « en avance » lors de la parution de son adaptation Megadrive en 1989 (quoi qu'un petit Indianapolis 500 sur micro...), en 1992, ce n'était clairement plus le cas et l'on était en droit d'attendre mieux, si ce n'est (ou plutôt « non seulement ») techniquement, au moins pour ce qui concerne le contenu. Au lieu de ça, un mode Senna GP constitué de trois circuits choisis et commentés par Ayrton Senna lui-même remplace l'ancien Super Monaco GP pour ce qui concerne la partie « arcade » de la cartouche, et le mode World Championship ne s'enrichit que d'un mode débutant et d'une possibilité de sauvegarde par pile. C'est à dire pas grand chose. Toutefois, si ce dernier détail peut sembler anodin, il faut savoir que les sauvegardes du premier opus consistaient en un mot de passe de 64 caractères. Oui, j'ai bien dit 64 caractères, à noter (à une époque où on ne pouvait pas encore dégainer son iPhone pour prendre l'écran en photo), et évidemment à retranscrire lors de la reprise d'une partie. Il devait y avoir des moments où la tentation d'enfourner la cartouche dans le fion de Maître Sega devenait irrépressible.
Si le mode Senna GP, à mon sens, notamment à cause de la faiblesse du challenge qu'il constitue, n'offre que peu d'attraits, le mode Championnat, pour semblable qu'il soit à celui du premier Super Monaco GP, demeure excellent. On retrouve avec malice, puisque ce jeu n'est pas sous licence officielle, les noms transformés de quelques uns des véritables pilotes de la saison 1991, ainsi que ceux, déformés, des écuries engagées: Madonna pour McLaren, Firenze pour Ferrari, Minarae pour Minardi, etc, ainsi que, pour faire le nombre, Serga pour... Sega?!
Euh, attendez, stop.
Ça voudrait dire que Sega n'a même pas eu la licence pour utiliser son propre nom?
On imagine le brainstorming chez Sega:
« - Chef, on commence à être à court de noms détournés pour les équipes, si on rajoutait un team Sega pour faire le nombre?
- Non attendez, faites gaffe, les mecs, déconnez pas, on a pas la licence, si vous plaisantez avec ça c'est le chômdu pour toute l'équipe dans l'heure qui suit...
- … Euh... D'accord. »
A chacune de ces écuries correspond une voiture aux caractéristiques propres, et, évidemment, plus celle-ci est haut dans la hiérarchie, plus elle est rapide et plus vous aurez de facilité à vous mêler à la lutte pour les gros points. Mais s'il est possible de quitter une écurie moyenne pour les sirènes d'une meilleure, n'oubliez pas que le risque demeure de vous faire lourder en cas de contre-performances répétées. Assurez-vous donc, avant d'accepter les alléchantes propositions qui vous seront faites, que vous êtes capables de régularité dans la performance. De même, les mécano qui vous accueilleront à la descente de voiture seront aussi prompt au reproche qu'au compliment, et vous songerez parfois que vous étiez bien plus à votre aise dans la piteuse écurie Moon, où quoi qu'il arrive votre staff accablait la voiture, que dans ce superbe top team qui ne vous pardonne pas grand chose. D'ailleurs, afin de bien faire le tour du jeu, je trouve pour ma part extrêmement amusant de commencer par me faire renvoyer des équipes huppées pour tenter de l'emporter avec une F1 de bas de tableau. Enfin, il est à noter que le système de défis vous permettant de soigner votre cote auprès des team managers est conservé dans ce Super Monaco GP II.
Techniquement, les améliorations sont faméliques, certes. Tout juste les graphismes paraissent-ils un peu plus fins, peut-être, que dans le premier opus. En revanche, là où l'intérêt d'avoir accolé le nom d'Ayrton Senna à ce titre est palpable, c'est qu'il nous donne droit à de superbes photos digitalisées du champion. L'animation est excellente, fluide, rapide, et, couplée à une profondeur de champ parfaite, rend le jeu tout à fait immersif (comme pouvait l'être un jeu de F1 à l'époque, bien entendu). La maniabilité est impeccable, au bémol près que, à titre personnel (et merci le pad Megadrive), j'ai toujours eu de grosses difficultés, dans les virages, à n'appuyer strictement que sur « gauche » et « droite », et plutôt tendance, inconsciemment, à naviguer de « gauche-bas » à « bas-droite ». Dit comme ça, ça ne vous parle peut-être pas, mais il faut savoir que « bas » et « haut » servent, selon la configuration, à monter ou descendre les rapports, et que du coup il me faut systématiquement régler la manette pour que « bas » serve à passer la vitesse supérieure plutôt qu'à rétrograder, car rétrograder dix fois par tour de façon involontaire est absolument insupportable, nerveusement, parce que ponctué d'une grondement sonore immonde censé exprimer le sur-régime moteur. D'ailleurs, passons rapidement sur le son, médiocre, et peu réaliste, mais précisons qu'une nouvelle fois Ayrton sauve la mise par sa voix, digitalisée elle aussi, et dont l'accent Brésilien reconnaissable entre mille apporte le proverbial petit supplément d'âme à coup de « congratulations », « keep it up » et autre « final lap ».
En ce qui concerne la difficulté du jeu, il faut avouer qu'elle est réduite. 90% des virages se passent à fond absolu pour peu que l'on se mette bien à l'intérieur, et les autres ne nécessitent qu'une rétrogradation sauvage sans même décélérer, ce qui, dans la réalité, donnerait lieu à de sublimes et étincelants envols de culasse. La pluie (très jolie), qui, c'est nouveau, s'invite sur certaines courses, ne modifie pas fondamentalement (voire... pas, tout court) le comportement de votre auto, ce qui est dommage car le moyen était tout trouvé pour relever quelque peu le challenge. Percuter les éléments du décors est toujours aussi peu pénalisant, et il faut vraiment le vouloir ou bien être distrait pour aller faire valser la traditionnelle roue qui casse dans le bas-côté, grand classique des jeux de F1 de l'époque, et qui fait systématiquement se demander si les concepteurs ont vraiment déjà vu la tronche d'une F1 qui heurte un muret (à deux ans près, ils auraient pu demander à Senna, tiens).
Alors, oui, Ayrton Senna's Super Monaco GP II n'est pas très difficile. Oui, il n'est qu'à peine une mise à jour de son prédécesseur, qui accuse pourtant trois ans de plus. Oui, il est plus que probable qu'il ait joué de l'aura du triple champion du monde de F1 Brésilien pour se tailler un succès facile. Pour autant, il m'est impossible, à moins de me renier totalement, de ne pas prendre la défense de ce jeu. Quand bien même il a évidemment souffert des évolutions technologiques ultérieures (les simulations de course automobile -les simulations tout court, d'ailleurs-, vieillissent vite, très vite, parce qu'elles sont basées sur une imitation de la réalité, et que la réalité s'imite chaque jour mieux que la veille), j'ai pris un plaisir énorme à m'y replonger. Le caractère immédiat et agréable de sa prise en main en font un défi qu'il est bien agréable de relever de temps en temps. Par ailleurs, il est un fait qu'il est resté, sur Megadrive, à peu près inégalé jusqu'à l'extinction de cette console, le F1 de Domark (l'adaptation déguisée de Vroom) constituant, à mon sens, sa seule alternative valable. Et, enfin, c'est sans doute là son principal attrait, il est empreint de la fameuse « patte Sega », aujourd'hui reléguée au rang des lointains souvenirs par ceux même qui prétendent perpétuer son nom, ce feeling arcade et éminemment ludique qui fait qu'il est impossible de le confondre avec n'importe quel autre jeu du même genre.
« Nice driving », crachote Ayrton Senna depuis les cieux de son repos éternel au travers des minces processeurs sonores de l'élégante 16 bits.
Il a tout dit.
5 suppos
Dernière édition par Ouais_supère le Mer 12 Jan 2011 - 0:43, édité 2 fois
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Je rajouterai des photos demain, là je suis un peu nase et demain je bosse!
(et je me relirai, aussi, parce que là du coup je suis plus sûr)
(et je me relirai, aussi, parce que là du coup je suis plus sûr)
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Un test qui resurgir pas mal de souvenirs, je crois l'avoir quelque part.
Bravo
Bravo
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Superbe test, j'attends les photos pour publication.
_______________________________________________________
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Sinon R18, c est bien old school aussi.. Un peu du rétro caring...
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Super test d'un jeu auquel je n'ai jamais joué, croyant, à tort, qu'il était mauvais.
Cervantes- Interne
- Nombre de messages : 9211
Age : 33
Date d'inscription : 06/04/2007
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Merci!
Je suis au boulot (oui, je devrais avoir honte), et ce soir j'ai raclette (*bave*), mais une fois revenu je mets des photos.
Par contre...
Je vais devoir passer par un émulateur pour faire des captures d'écran, forcément, mais j'ai l'impression que le résultat avec Gens (pour ceux qui connaissent) est vraiment laid.
Si quelqu'un connait un émulateur plus propre visuellement, je suis preneur...
Je suis au boulot (oui, je devrais avoir honte), et ce soir j'ai raclette (*bave*), mais une fois revenu je mets des photos.
Par contre...
Je vais devoir passer par un émulateur pour faire des captures d'écran, forcément, mais j'ai l'impression que le résultat avec Gens (pour ceux qui connaissent) est vraiment laid.
Si quelqu'un connait un émulateur plus propre visuellement, je suis preneur...
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
J'ai fait quelques captures bas de gamme, je publierai celles là cette nuit.
Si tu as mieux je changerai.
5 suppo$
Si tu as mieux je changerai.
5 suppo$
_______________________________________________________
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Merci pour ce joli test d'un jeu dévolu a un homme hors du commun, Senna trône en 1ere place dans mon salon avec sa bio collector en coffret accompagnée...du jeu Md!
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Prost était le meilleur
_______________________________________________________
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
j'y ai trop joué à ce jeu =)
Snoz- Interne
- Nombre de messages : 7543
Age : 36
Localisation : Paris
Date d'inscription : 30/05/2009
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
tsss, prost était bon, mais une fois en face de Senna, il fus dépassé et frustré.drfloyd a écrit:Prost était le meilleur
Prost était un vrai pilote, Senna un metteur au point hors pair, il ressentait la voiture.
Senna ne fut pas non plus balancé dans un baquet, il a du faire ses preuves dans des équipes pourraves.
Vaste débat, quoiqu'il en soit, accompagné de Mansell et Patrese, on avait des génies de la course sur le tarmac, bien loin des courses aseptisées d'aujourd'hui. ces hommes (prost et senna) se vouaient un profond respect.
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
drfloyd a écrit:J'ai fait quelques captures bas de gamme, je publierai celles là cette nuit.
Si tu as mieux je changerai.
5 suppo$
Ah, ok, désolé, je pensais pas que ce soit si pressé, j'aurais dû attendre que ce soit bien terminé pour publier sur le forum.
Je vais voir ce que je peux faire comme capture, et tu prendras ce qui t'intéresseras.
Merci!
Invité- Invité
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
publié avec tes photos (j'ai viré les miennes qui sont pourries)
_______________________________________________________
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
hop, passage de ce test en rubrique testeurs.
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Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Mon JEU favori toute console confondue ( une préférence pour le 1er volet)
Ceux qui aiment ce jeu, il existe une version 2019 basé sur le premier volet mais le gameplay est bizarre je trouve
https://www.youtube.com/watch?v=M4dpTLLqfzU
Ceux qui aiment ce jeu, il existe une version 2019 basé sur le premier volet mais le gameplay est bizarre je trouve
https://www.youtube.com/watch?v=M4dpTLLqfzU
frederic84500- Patient en incubation
- Nombre de messages : 18
Age : 49
Localisation : Vaucluse
Date d'inscription : 28/06/2022
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Pas été fan du jeu car le trouvais la piste pas super lisible.... et l'ecran de jeu trop réduit
Je preferais une pure simu sur Atari ST : Formula One du Dieu Geoff Crammond
Je preferais une pure simu sur Atari ST : Formula One du Dieu Geoff Crammond
_______________________________________________________
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
Ce jeu m'a offert l'un des mes meilleurs souvenirs vidéoludiques.
Championnat année 1 : premier égalité
Championnat année 2 : Je gagne le championnat en le dépassant dans le dernier virage de la dernière course. J'étais
Championnat année 1 : premier égalité
Championnat année 2 : Je gagne le championnat en le dépassant dans le dernier virage de la dernière course. J'étais
retroactionman- Infirmier
- Nombre de messages : 3932
Age : 51
Localisation : Nord
Date d'inscription : 24/08/2012
frederic84500 offre 1 suppo à ce post!
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
très partagé par ce jeu. j'y ai beaucoup joué et pourtant je trouve que ce n'est pas très fluide ni très agréable à jouer en fait. je trouvais même que Pole position était plus fluide. Super hang on était largement meilleur pour moi
corben- Interne
- Nombre de messages : 9922
Age : 51
Localisation : Finistère
Date d'inscription : 03/08/2013
Re: [RETROGAMING] Ayrton Senna's Super Monaco GP II (MD)
La même chose pour moi et le système de rival est génialretroactionman a écrit:Ce jeu m'a offert l'un des mes meilleurs souvenirs vidéoludiques.
Championnat année 1 : premier égalité
Championnat année 2 : Je gagne le championnat en le dépassant dans le dernier virage de la dernière course. J'étais
Grand souvenir dans le Auchan de mon époque il y avait un mini concours sur un meilleur temps, vu que je passais mes journées dessus je suis réparti
avec le meilleur temps et un sac SEGA en cadeau à l'époque j'avais l'impression d’être champion du monde
J'ai lu quelque part je ne sais pas si c'est vrai qu'un 3eme volet était prévu toujours avec Ayrton Senna... le funeste 1er mai 1994 en a décidé autrement
frederic84500- Patient en incubation
- Nombre de messages : 18
Age : 49
Localisation : Vaucluse
Date d'inscription : 28/06/2022
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