[METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
avalon471 a écrit:Je me rends en bateau aux Iles Féroé,tu n'as pas vu le bateau donc pour toi j'y vais à la nage c'est ça?drfloyd a écrit:
Mais il n'existe VRAIMENT PAS pour ceux qui ne l'ont jamais observé.
Tout comme pour moi les montagnes de x milliards de planetes dans y milliards de galaxies n'existent pas au moment ou je vous parle, elles se modéliseront de manière pseudo aléatoire (en fonction de mon programme interne) quand il y aura observation
Si je n'ai pas placé ce bateau, oui dans mon univers bulle de conscience tu y vas à la nage.
Mais dans ton univers bulle de conscience tu prends bien sur le bateau.
On en revient aux fameux multivers... qui sont une tentative scientifique de résolution du problème de la superposition des états quantiques (en bateau... ou sans bateau)
une tentative de résolution du problème de la superposition des états quantiques
Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Dans ce cas ma réponse est oui.drfloyd a écrit:non j'y crois vraiment...
dois je m'inquiéter de mon état mental ?
Accessoirement t'es au courant que tu parles tout seul à ton ordi? (tu ne nous a jamais rencontré donc on n'existe pas)
ça s'appelle la sénilité ça non?
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
en l'état, rien ne peut affirmer que la matière précède la conscience.
On pourrait dire naïvement "n'importe quoi, il y a un histoire du monde, la Terre existait avant moi"... sauf que la Terre c'est toi qui la mesure/observe....tout ce qui t'entoure vient de ta conscience.
Quand tu regardes ca :
tu regardes en toi, dans ton interieur, les débuts de ton oeuvre.
On pourrait dire naïvement "n'importe quoi, il y a un histoire du monde, la Terre existait avant moi"... sauf que la Terre c'est toi qui la mesure/observe....tout ce qui t'entoure vient de ta conscience.
Quand tu regardes ca :
tu regardes en toi, dans ton interieur, les débuts de ton oeuvre.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
avalon471 a écrit:Dans ce cas ma réponse est oui.drfloyd a écrit:non j'y crois vraiment...
dois je m'inquiéter de mon état mental ?
Accessoirement t'es au courant que tu parles tout seul à ton ordi? (tu ne nous a jamais rencontré donc on n'existe pas)
ça s'appelle la sénilité ça non?
Oui selon cette théorie, nous serions tous des Robinson Crusoe réalisant une oeuvre...
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
drfloyd a écrit:une tentative de résolution du problème de la superposition des états quantiques
Chouette page.
J'apprécie le commentaire sur ton "idéalisme" :
Éléments en défaveur de cette approche
Introduit une composante « non physique », qui ouvre la porte à des dérives scientistes ou mystiques.
Quel était l'état de l'univers quand il n'y avait personne pour l'observer avant l'apparition de la vie ?
On remarque aussi que les physiciens représentatifs de cette approche sont tous contemporains des tout-débuts de la MQ...
Tryphon- Docteur *
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Quel était l'état de l'univers quand il n'y avait personne pour l'observer avant l'apparition de la vie ?
Il n'existait pas tout simplement. "avant' ne peut meme pas etre employé, car ni même le temps n'existait. Chaque conscience est un "big bang". Ton univers est né avec toi.
Il n'existait pas tout simplement. "avant' ne peut meme pas etre employé, car ni même le temps n'existait. Chaque conscience est un "big bang". Ton univers est né avec toi.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
C'est pas la définition même du néant ça?drfloyd a écrit:
Il n'existait pas tout simplement. "avant' ne peut meme pas etre employé, car ni même le temps n'existait.
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Et voilà bravo
J'ai cliqué sur un lien wikipédia et j'ai passé ma soirée à lire la page de Von Neumann et tous les liens dedans merci beaucoup tas d'enfoirés
J'ai cliqué sur un lien wikipédia et j'ai passé ma soirée à lire la page de Von Neumann et tous les liens dedans merci beaucoup tas d'enfoirés
lincruste- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
De ce que j'en avais compris, Schopenhauer n'était pas idéaliste au sens où tu l'entends, il n'était pas matérialiste pour autant. Il s'est beaucoup inspiré de l'Hindouisme et du Bouddhisme. Sa ligne ressemble assez à la citation de Ricard dont on a parlé il y a plusieurs pages :drfloyd a écrit:
la conscience n'est jamais tronquée, elle se développe, elle élargie son périmètre.
à ta naissance, celle de ta vie actuelle, rien de cet univers n'existait. Quand un scientifique fait une découverte, c'est toi qui a eu l'idée.... et tu décides ou pas d'apronfondir cette idée. Idem pour l'histoire, les faits du passé, ils sortent de ta conscience, tu développes le passé au fil de tes observations/mesures.... en gardant une cohérence.
Car chaque mesure est "gravée dans le marbre", tes choix sont définitifs... si tu as décidé (hélas) que c'etait dur de gagner au loto, ca le sera... si tu as décidé que la Terre était ronde, elle ne deviendra pas carré. Il n'est jamais trop tard pour faire de bons choix... positifs... pour un monde meilleur (le tiens).
Idem, désolé de ne pas parler au conditionnel Je ne suis pas un gourou...je n'affirme rien du tout.
[size=48]"Le monde est ma représentation" [/size][size=48]Arthur Schopenhauer[/size]
[size=54]"Le bouddhisme n’adopte pas pour autant un point de vue purement idéaliste, pas plus qu’il ne prétend que le monde extérieur est une construction de la conscience. Il insiste sur le fait qu’en l’absence de conscience, il est impossible d’affirmer que le monde existe, parce qu’une telle affirmation implique la présence d’une conscience."[/size]
Tu devrais regarder plutôt du côté de Berkeley ça ressemble plus à tes idées :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Immat%C3%A9rialisme
Captain Obvious- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
avalon471 a écrit:C'est pas la définition même du néant ça?drfloyd a écrit:
Il n'existait pas tout simplement. "avant' ne peut meme pas etre employé, car ni même le temps n'existait.
Non, justement, la conscience existe meme en dehors du monde physique imaginé.
Sinon, le physicien quantique le plus proche je pense de ma théorie du Melon est le professeur Amit GOXWAMI (décrit par la communauté comme un fou... comme tout pionnier)
Hélas pas traduit en français, il a notamment ecrit
"The Self-Aware Universe: How consciousness creates the material world"
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
M : Matthieu Ricard
T : Trihn Xan Thuan
M. – Toute mesure, qu’elle soit automatisée ou déclenchée volontairement, requiert une préparation du matériel. Peut-on en conclure que, directement ou indirectement, la réduction d’onde nécessite une intervention consciente ?
T. – Il y a bien évidemment dans l’univers d’innombrables formes d’interactions qui ne nécessitent aucune intervention consciente. Par exemple, les protons qui fusionnent au cœur du soleil pour l’alimenter en énergie, ou un aimant qui attire un clou par la force électromagnétique. Mais la réponse de la mécanique quantique est sans équivoque : quand deux systèmes quantiques, décrits chacun par leur fonction d’onde, interagissent, ils forment un nouveau système décrit par une nouvelle fonction d’onde qui contient l’ensemble des possibilités des deux systèmes. En fait, au lieu d’une réduction, on aboutit à une complexification de l’onde. Et si les deux systèmes se séparent à nouveau, les expériences d’Aspect montrent qu’ils ne peuvent plus être décrits par deux fonctions d’onde indépendantes, mais seulement par une fonction d’onde globale. En quoi un appareil de mesure diffère-t-il d’un autre objet macroscopique ? Pourquoi le premier déclenche-t-il une réduction de l’onde aboutissant à un seul choix parmi une multitude de possibilités alors que, dans le cas d’un objet macroscopique quelconque, on aboutit à une fonction d’onde plus complexe qui prend en compte l’ensemble des possibilités de chacun des systèmes qui ont interagi ? La question n’est pas résolue.
M. – N’est-il pas plus simple de dire que la globalité subsiste, mais que la spécificité de l’acte d’observation jette un éclairage particulier sur cette globalité et individualise certaines des relations infinies qui modèlent les phénomènes, sans pour autant conférer aux propriétés qui apparaissent une existence objective ?
T. – Pour la majorité des physiciens, il suffit de savoir que la mécanique quantique est une théorie qui « marche » et qui rend bien compte du comportement des atomes et des particules. On peut l’utiliser pour calculer divers phénomènes et renoncer pour l’instant à se demander pourquoi elle fonctionne si bien. C’est une attitude strictement empiriste et pragmatique. Mais une poignée de physiciens n’ont pas voulu s’en tenir là. Ceux qui ont voulu comprendre plus en profondeur le processus de la réduction de la fonction d’onde se divisent en deux camps principaux. D’une part, il y a le camp des « idéalistes », aussi appelés « subjectivistes », auquel est attaché le nom du physicien hongro-américain Eugene Wigner. Selon eux, c’est la présence d’un esprit conscient qui fait que la fonction d’onde est réduite à une seule possibilité. Écoutons Wigner : « Il est impossible de donner une description des phénomènes atomiques sans faire intervenir la conscience. C’est l’entrée d’une impression dans notre conscience qui altère la fonction d’onde. » Mais attribuer un rôle prédominant à la conscience pose un problème majeur. Un certain laps de temps s’écoule entre le moment où l’appareil enregistre la mesure d’une particule et celui où l’observateur prend conscience de cette mesure : le temps nécessaire pour que la lumière voyage de l’appareil de mesure jusqu’à l’œil, et que l’information soit transmise par le nerf optique et traitée par les neurones du cerveau. Cela ne prend qu’une fraction de seconde, mais le processus n’est pas instantané. Si la réduction de la fonction d’onde ne se produit qu’au moment de la prise de conscience, les idéalistes doivent postuler l’émission d’un signal par la conscience de l’observateur, signal qui remonterait le temps et dirait à l’instrument ce qu’il doit indiquer au moment précis de l’interaction de la particule avec le dispositif. Un scénario pour le moins bizarre. Cette bizarrerie est magnifiée jusqu’à l’absurde quand l’observateur est remplacé par un dispositif automatique d’enregistrement. Au cours d’une expérience de collisions de particules dans l’accélérateur du CERN, les résultats qui ont été enregistrés sur des bandes magnétiques ne sont analysés que plusieurs mois après l’expérience. C’est seulement à ce moment qu’ils pénètrent dans la conscience d’un esprit humain. Comment supposer que le signal émis par cet esprit conscient puisse déclencher les phénomènes mesurés des mois avant qu’il en prenne connaissance ? C’est tout à fait invraisemblable.
M. – Cette interprétation, qui mélange l’idéalisme ou subjectivisme (« la conscience intervient ») et le matérialisme ou objectivisme (« tout se fait par l’intermédiaire de particules solides qui interviennent dans le phénomène lui-même, sa mesure et sa perception »), semble certes inconcevable. Mais si l’on prend le phénomène EPR au pied de la lettre, la simple présence de l’appareil de mesure et de la conscience qui l’a conçu suffit pour qu’ils participent à ce que tu appelais la fonction d’onde globale : il pourrait y avoir une corrélation instantanée sans qu’une information ait besoin d’être échangée. Bien des problèmes viennent de notre tendance invétérée à tout ramener à la perception macroscopique et réductionniste que nous avons des phénomènes. Nous acceptons en théorie la globalité démontrée par le phénomène EPR, sans en tirer les conséquences qui s’imposent au niveau de notre vision du monde.
T. – Dans ta proposition, je vois moins bien la nécessité d’une conscience pour faire la mesure et réduire la fonction d’onde. On pourrait interpréter alors la fonction d’onde globale comme un catalogue de toutes les possibilités, incluant d’emblée l’observation par une conscience. Dans ce cas, il suffirait d’un instrument de mesure. La conscience n’interviendrait que pour construire l’instrument et pour interpréter les résultats.
M. – Cela suffit pour que cette conscience participe au phénomène global, ou tout du moins pour qu’on ne puisse pas l’en dissocier.
T. – Le rôle primordial attribué à l’instrument de mesure traduit d’ailleurs le point de vue de l’autre camp, celui des matérialistes. Ils affirment que la conscience ne joue aucun rôle, que le monde ne dépend en rien de la présence d’un observateur, et qu’il existe tel qu’il est, indépendamment de tout acte d’observation. Pour expliquer la réduction de la fonction d’onde, les matérialistes avancent que lors d’une mesure, la fonction d’onde de l’ensemble « particule et appareil de mesure » évolue si rapidement qu’une seule des possibilités peut se concrétiser, cette évolution rapide étant due à la nature macroscopique de l’appareil de mesure. Cette explication n’est pas très convaincante, car elle ne s’appuie pas, pour l’instant, sur une démonstration rigoureuse. Ainsi, le problème de la réduction de la fonction d’onde reste enveloppé de mystère. D’où la position empiriste de la plupart des physiciens : la théorie quantique marche, pourquoi demander plus ? Le bouddhisme ne semble-t-il pas pencher plutôt du côté des idéalistes qui donnent un rôle primordial à la conscience ?
M. – Prenons les choses simplement. La nature ne se mesure pas elle-même. Il ne suffit pas qu’une règle tombe près d’une planche pour qu’une mesure soit faite. Dès le moment où la notion de mesure intervient, que cette mesure soit immédiatement enregistrée par la conscience ou non, on introduit, directement ou indirectement, la conscience qui a envisagé cette mesure. Cette conscience est donc soumise aux lois de l’interdépendance au sein de laquelle le phénomène apparaît. Selon une perspective globale des choses, on ne peut pas dire qu’un élément quelconque de la globalité – que ce soit la conscience de l’observateur, le phénomène observé ou l’appareil de mesure – joue un rôle central, car chaque élément participe du tout. De notre point de vue, en revanche, il va de soi que la conscience joue un rôle essentiel.
T : Trihn Xan Thuan
M. – Toute mesure, qu’elle soit automatisée ou déclenchée volontairement, requiert une préparation du matériel. Peut-on en conclure que, directement ou indirectement, la réduction d’onde nécessite une intervention consciente ?
T. – Il y a bien évidemment dans l’univers d’innombrables formes d’interactions qui ne nécessitent aucune intervention consciente. Par exemple, les protons qui fusionnent au cœur du soleil pour l’alimenter en énergie, ou un aimant qui attire un clou par la force électromagnétique. Mais la réponse de la mécanique quantique est sans équivoque : quand deux systèmes quantiques, décrits chacun par leur fonction d’onde, interagissent, ils forment un nouveau système décrit par une nouvelle fonction d’onde qui contient l’ensemble des possibilités des deux systèmes. En fait, au lieu d’une réduction, on aboutit à une complexification de l’onde. Et si les deux systèmes se séparent à nouveau, les expériences d’Aspect montrent qu’ils ne peuvent plus être décrits par deux fonctions d’onde indépendantes, mais seulement par une fonction d’onde globale. En quoi un appareil de mesure diffère-t-il d’un autre objet macroscopique ? Pourquoi le premier déclenche-t-il une réduction de l’onde aboutissant à un seul choix parmi une multitude de possibilités alors que, dans le cas d’un objet macroscopique quelconque, on aboutit à une fonction d’onde plus complexe qui prend en compte l’ensemble des possibilités de chacun des systèmes qui ont interagi ? La question n’est pas résolue.
M. – N’est-il pas plus simple de dire que la globalité subsiste, mais que la spécificité de l’acte d’observation jette un éclairage particulier sur cette globalité et individualise certaines des relations infinies qui modèlent les phénomènes, sans pour autant conférer aux propriétés qui apparaissent une existence objective ?
T. – Pour la majorité des physiciens, il suffit de savoir que la mécanique quantique est une théorie qui « marche » et qui rend bien compte du comportement des atomes et des particules. On peut l’utiliser pour calculer divers phénomènes et renoncer pour l’instant à se demander pourquoi elle fonctionne si bien. C’est une attitude strictement empiriste et pragmatique. Mais une poignée de physiciens n’ont pas voulu s’en tenir là. Ceux qui ont voulu comprendre plus en profondeur le processus de la réduction de la fonction d’onde se divisent en deux camps principaux. D’une part, il y a le camp des « idéalistes », aussi appelés « subjectivistes », auquel est attaché le nom du physicien hongro-américain Eugene Wigner. Selon eux, c’est la présence d’un esprit conscient qui fait que la fonction d’onde est réduite à une seule possibilité. Écoutons Wigner : « Il est impossible de donner une description des phénomènes atomiques sans faire intervenir la conscience. C’est l’entrée d’une impression dans notre conscience qui altère la fonction d’onde. » Mais attribuer un rôle prédominant à la conscience pose un problème majeur. Un certain laps de temps s’écoule entre le moment où l’appareil enregistre la mesure d’une particule et celui où l’observateur prend conscience de cette mesure : le temps nécessaire pour que la lumière voyage de l’appareil de mesure jusqu’à l’œil, et que l’information soit transmise par le nerf optique et traitée par les neurones du cerveau. Cela ne prend qu’une fraction de seconde, mais le processus n’est pas instantané. Si la réduction de la fonction d’onde ne se produit qu’au moment de la prise de conscience, les idéalistes doivent postuler l’émission d’un signal par la conscience de l’observateur, signal qui remonterait le temps et dirait à l’instrument ce qu’il doit indiquer au moment précis de l’interaction de la particule avec le dispositif. Un scénario pour le moins bizarre. Cette bizarrerie est magnifiée jusqu’à l’absurde quand l’observateur est remplacé par un dispositif automatique d’enregistrement. Au cours d’une expérience de collisions de particules dans l’accélérateur du CERN, les résultats qui ont été enregistrés sur des bandes magnétiques ne sont analysés que plusieurs mois après l’expérience. C’est seulement à ce moment qu’ils pénètrent dans la conscience d’un esprit humain. Comment supposer que le signal émis par cet esprit conscient puisse déclencher les phénomènes mesurés des mois avant qu’il en prenne connaissance ? C’est tout à fait invraisemblable.
M. – Cette interprétation, qui mélange l’idéalisme ou subjectivisme (« la conscience intervient ») et le matérialisme ou objectivisme (« tout se fait par l’intermédiaire de particules solides qui interviennent dans le phénomène lui-même, sa mesure et sa perception »), semble certes inconcevable. Mais si l’on prend le phénomène EPR au pied de la lettre, la simple présence de l’appareil de mesure et de la conscience qui l’a conçu suffit pour qu’ils participent à ce que tu appelais la fonction d’onde globale : il pourrait y avoir une corrélation instantanée sans qu’une information ait besoin d’être échangée. Bien des problèmes viennent de notre tendance invétérée à tout ramener à la perception macroscopique et réductionniste que nous avons des phénomènes. Nous acceptons en théorie la globalité démontrée par le phénomène EPR, sans en tirer les conséquences qui s’imposent au niveau de notre vision du monde.
T. – Dans ta proposition, je vois moins bien la nécessité d’une conscience pour faire la mesure et réduire la fonction d’onde. On pourrait interpréter alors la fonction d’onde globale comme un catalogue de toutes les possibilités, incluant d’emblée l’observation par une conscience. Dans ce cas, il suffirait d’un instrument de mesure. La conscience n’interviendrait que pour construire l’instrument et pour interpréter les résultats.
M. – Cela suffit pour que cette conscience participe au phénomène global, ou tout du moins pour qu’on ne puisse pas l’en dissocier.
T. – Le rôle primordial attribué à l’instrument de mesure traduit d’ailleurs le point de vue de l’autre camp, celui des matérialistes. Ils affirment que la conscience ne joue aucun rôle, que le monde ne dépend en rien de la présence d’un observateur, et qu’il existe tel qu’il est, indépendamment de tout acte d’observation. Pour expliquer la réduction de la fonction d’onde, les matérialistes avancent que lors d’une mesure, la fonction d’onde de l’ensemble « particule et appareil de mesure » évolue si rapidement qu’une seule des possibilités peut se concrétiser, cette évolution rapide étant due à la nature macroscopique de l’appareil de mesure. Cette explication n’est pas très convaincante, car elle ne s’appuie pas, pour l’instant, sur une démonstration rigoureuse. Ainsi, le problème de la réduction de la fonction d’onde reste enveloppé de mystère. D’où la position empiriste de la plupart des physiciens : la théorie quantique marche, pourquoi demander plus ? Le bouddhisme ne semble-t-il pas pencher plutôt du côté des idéalistes qui donnent un rôle primordial à la conscience ?
M. – Prenons les choses simplement. La nature ne se mesure pas elle-même. Il ne suffit pas qu’une règle tombe près d’une planche pour qu’une mesure soit faite. Dès le moment où la notion de mesure intervient, que cette mesure soit immédiatement enregistrée par la conscience ou non, on introduit, directement ou indirectement, la conscience qui a envisagé cette mesure. Cette conscience est donc soumise aux lois de l’interdépendance au sein de laquelle le phénomène apparaît. Selon une perspective globale des choses, on ne peut pas dire qu’un élément quelconque de la globalité – que ce soit la conscience de l’observateur, le phénomène observé ou l’appareil de mesure – joue un rôle central, car chaque élément participe du tout. De notre point de vue, en revanche, il va de soi que la conscience joue un rôle essentiel.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
T a écrit: Cette explication n’est pas très convaincante, car elle ne s’appuie pas, pour l’instant, sur une démonstration rigoureuse.
La position idéaliste non plus.
Et celle-ci a au moins l'avantage d'avoir un début de démonstration rigoureuse.
Sans compter qu'elle est réfutable au sens Popérien. Pas le point de vue idéaliste...
Tryphon- Docteur *
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Ça devrait te plaire aussi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Chittamatradrfloyd a écrit:avalon471 a écrit:C'est pas la définition même du néant ça?drfloyd a écrit:
Il n'existait pas tout simplement. "avant' ne peut meme pas etre employé, car ni même le temps n'existait.
Non, justement, la conscience existe meme en dehors du monde physique imaginé.
Sinon, le physicien quantique le plus proche je pense de ma théorie du Melon est le professeur Amit GOXWAMI (décrit par la communauté comme un fou... comme tout pionnier)
Hélas pas traduit en français, il a notamment ecrit
"The Self-Aware Universe: How consciousness creates the material world"
L'enseignement du Cittamātra est dit « idéaliste » ou « immatérialiste » : tous les phénomènes sont de la nature de l'esprit. Les phénomènes extérieurs (la matière) n'existent pas. Seule la conscience libérée de la dualité sujet/objet existe en vérité absolue1. Une telle position philosophique est très rare dans l'histoire de la philosophie occidentale. Elle a été proposée par George Berkeley (12 mars 1685 - 14 janvier 1753)2.
Une graine ne produit pas une pousse, mais à la perception d'une graine suit la perception d'une pousse. Le monde est compris selon les images du rêve et de l'illusion d'optique.
Captain Obvious- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Oui, cela dit Txt est assez prudent et se garde bien de trancher.Tryphon a écrit:T a écrit: Cette explication n’est pas très convaincante, car elle ne s’appuie pas, pour l’instant, sur une démonstration rigoureuse.
La position idéaliste non plus.
Et celle-ci a au moins l'avantage d'avoir un début de démonstration rigoureuse.
Sans compter qu'elle est réfutable au sens Popérien. Pas le point de vue idéaliste...
Captain Obvious- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Deux-trois extraits de la conversation entre Ricard et Txt :
M : L'un des pères de la physique quantique, Werner Heisenberg, écrit : « Je considère que l'ambition de dépasser les contraires incluant une synthèse qui embrasse la compréhension rationnelle et l’expérience mystique de l'unité, est le mythos, la quête, exprimée ou inexprimée, de notre époque ».
*****
M : Certes le monde qui nous entoure ne disparaît pas lorsque nous n'en sommes pas conscients. Toutefois, c'est une fausse question puisque , d'une part, la conscience existe et fait partie de l'interdépendance, et d'autre part, on ne peut concevoir ou décrire ce que serait la réalité en l'absence de la conscience . S'interroger sur ce qu'elle pourrait être est voué à l'échec, car dés l'instant où la conscience se penche sur cette nature, elle fait déjà partie de l'interdépendance, du conditionnement mutuel : la réalité devient à nouveau notre réalité. Cette position n'est donc pas nihiliste ou idéaliste, puisqu'elle ne nie pas la réalité conventionnelle, celle que nous percevons, et elle n'est pas non plus réaliste ou matérialiste, puisqu'une réalité existant par elle même n'a pour nous aucun sens. C'est ce que le bouddhisme appelle la Voie médiane.
******
T. – Notre débat est en fait celui que menait Einstein contre l’interprétation de l’école de Copenhague de la physique quantique. Cette interprétation, proposée par Niels Bohr, Werner Heisenberg et Wolfgang Pauli, est ainsi appelée car l’institut de physique que dirigeait Bohr, et où Heisenberg et Pauli étaient de fréquents visiteurs, était situé à Copenhague. Elle dit en substance que « les atomes forment un monde de potentialités ou de possibilités, plutôt que de choses et de faits ».
Elle s’éloigne ainsi profondément du réalisme dogmatique d’Einstein. Heisenberg résume ainsi les critiques d’Einstein : « Cette interprétation ne nous décrit pas ce qui se passe en fait, indépendamment des observations, ou pendant l’intervalle entre elles. Mais il faut bien qu’il se passe quelque chose, nous ne pouvons en douter.
Le physicien doit postuler qu’il étudie un monde qu’il n’a pas fabriqué lui-même et qui serait présent, essentiellement inchangé, si le scientifique en était lui-même absent. » Ce à quoi Heisenberg répond : « L’on voit facilement que ce qu’exige cette critique, c’est encore une fois la vieille ontologie matérialiste. Mais quelle peut être la réponse du point de vue de l’interprétation de Copenhague ?
Demander que l’on “décrive ce qui se passe” dans le processus quantique entre deux observations successives est une contradiction in adjecto, puisque le mot “décrire” se réfère à l’emploi des concepts classiques, alors que ces concepts ne peuvent être appliqués dans l’intervalle séparant deux observations. L’ontologie du matérialisme reposait sur l’illusion que le genre d’existence, la “réalité” directe du Monde qui nous entoure, pouvait s’extrapoler jusqu’à l’ordre de grandeur de l’atome. Or cette extrapolation est impossible. »
M. – Un philosophe bouddhiste ne peut qu’être d’accord avec cette dernière interprétation.
T. – J’adhère moi-même au point de vue de Heisenberg. Je l’ai déjà dit, les expériences ont toujours donné raison à la mécanique quantique et elle n’a jamais été prise en défaut. Einstein faisait fausse route, et son réalisme matérialiste est intenable.
D’après Bohr et Heisenberg, quand nous parlons d’atomes ou d’électrons, nous ne devons pas imaginer des entités réelles existant par elles-mêmes, avec des propriétés bien définies comme la position ou la vitesse, et traçant des trajectoires elles aussi définies. Le concept d’« atome » n’est qu’un moyen commode pour relier en un schéma logique et cohérent diverses observations. Bohr parlait ainsi de l’impossibilité d’aller au-delà des faits et résultats des expériences et mesures : « Notre description de la nature n’a pas pour but de révéler l’essence réelle des phénomènes, mais simplement de découvrir autant que possible les relations entre les nombreux aspects de notre existence. »
*******
M– Cette description de l’atome a sans doute un aspect très rassurant pour les tenants du « réalisme », et elle fournit des représentations commodes pour décrire la réalité à l’image de notre perception des phénomènes macroscopiques, mais il ne faut pas oublier que les quarks sont eux aussi soumis à la complémentarité onde / corpuscule. Nous en revenons donc à notre discussion première sur la réalité de ces particules.
L’attitude réificatrice, liée à nos perceptions ordinaires et au sens commun, qui selon le bouddhisme est à la source de l’inadéquation entre la nature des phénomènes et la manière dont nous les percevons, a été soulignée par nombre de scientifiques et de philosophes des sciences.
Les mises en garde contre une représentation trop simpliste ou une généralisation absolutiste de l’atomisme abondent dans leurs écrits. Heisenberg disait que « les atomes ne sont pas des choses », et que « l’ontologie du matérialisme reposait sur l’illusion que ce genre d’existence, la “réalité” directe du monde qui nous entoure, pouvait s’extrapoler jusqu’à l’ordre de grandeur de l’atome. Or cette extrapolation est impossible. »
******
T. – Le scientifique accomplit ses recherches dans un certain contexte social et culturel. Même s’il s’en défend, il ne peut s’empêcher de partager, de manière consciente ou inconsciente, les préjugés métaphysiques de la société dont il fait partie. La science étant née en Occident, il était inévitable qu’elle soit dominée par le parti pris métaphysique d’une réalité solide réifiée à tout prix.
Je ne pense pas que ce soit par accident que les fondateurs de la physique quantique, tels Bohr et Schrödinger, aient plaidé pour une unité de pensée entre la science occidentale et la pensée philosophique de l’Orient. Ils percevaient dans la pensée orientale une issue possible permettant de sortir des nombreux paradoxes inhérents à la mécanique quantique appréhendée selon un schéma occidental.
Pour Heisenberg , « l’importante contribution du Japon à la théorie de la physique depuis la dernière guerre indique peut-être une certaine parenté entre les idées philosophiques traditionnelles de l’Extrême-Orient et la substance philosophique de la théorie quantique9 », tandis que pour Bohr, « parallèlement aux leçons de la théorie atomique [...] nous devons nous tourner vers les problèmes épistémologiques auxquels des penseurs comme le Bouddha et Lao-tseu ont été déjà confrontés, en essayant d’harmoniser notre situation de spectateurs et acteurs dans le grand drame de l’existence. »
******
T. – Tu ne veux pas dire que si nous n’étions pas là, le monde n’existerait pas ?
M– Non, bien sûr ! Même si l’école bouddhiste idéaliste dénommée « l’Esprit seul » (Cittamatra) soutient que seul l’esprit a une réalité ultime et que les phénomènes ne sont que des projections mentales, sa position a été réfutée par la philosophie de la Voie médiane (Madhyamaka), considérée comme la plus profonde. Selon l’école du Madhyamaka, la vision correcte de la réalité est celle de l’interdépendance des phénomènes conscients et inconscients, tous deux dépourvus d’existence absolue.
Il est certain que le monde en général ne disparaît pas quand on s’endort ou quand on s’évanouit. Pourtant l’interaction de notre conscience et des phénomènes « extérieurs » définit un réseau de relations particulières qui constituent « notre » monde. Or ce monde particulier s’évanouit lorsqu’un élément, la conscience notamment, vient à manquer. En bref, la branche d’arbre se casse bien lorsque nous ne sommes pas là pour la regarder. Mais le monde des phénomènes doit être conçu dans une perspective plus vaste. Il est le produit d’une longue maturation dû à la coexistence de la conscience des êtres et du potentiel infini de manifestation des phénomènes qui est inhérent à leur vacuité.
M : L'un des pères de la physique quantique, Werner Heisenberg, écrit : « Je considère que l'ambition de dépasser les contraires incluant une synthèse qui embrasse la compréhension rationnelle et l’expérience mystique de l'unité, est le mythos, la quête, exprimée ou inexprimée, de notre époque ».
*****
M : Certes le monde qui nous entoure ne disparaît pas lorsque nous n'en sommes pas conscients. Toutefois, c'est une fausse question puisque , d'une part, la conscience existe et fait partie de l'interdépendance, et d'autre part, on ne peut concevoir ou décrire ce que serait la réalité en l'absence de la conscience . S'interroger sur ce qu'elle pourrait être est voué à l'échec, car dés l'instant où la conscience se penche sur cette nature, elle fait déjà partie de l'interdépendance, du conditionnement mutuel : la réalité devient à nouveau notre réalité. Cette position n'est donc pas nihiliste ou idéaliste, puisqu'elle ne nie pas la réalité conventionnelle, celle que nous percevons, et elle n'est pas non plus réaliste ou matérialiste, puisqu'une réalité existant par elle même n'a pour nous aucun sens. C'est ce que le bouddhisme appelle la Voie médiane.
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T. – Notre débat est en fait celui que menait Einstein contre l’interprétation de l’école de Copenhague de la physique quantique. Cette interprétation, proposée par Niels Bohr, Werner Heisenberg et Wolfgang Pauli, est ainsi appelée car l’institut de physique que dirigeait Bohr, et où Heisenberg et Pauli étaient de fréquents visiteurs, était situé à Copenhague. Elle dit en substance que « les atomes forment un monde de potentialités ou de possibilités, plutôt que de choses et de faits ».
Elle s’éloigne ainsi profondément du réalisme dogmatique d’Einstein. Heisenberg résume ainsi les critiques d’Einstein : « Cette interprétation ne nous décrit pas ce qui se passe en fait, indépendamment des observations, ou pendant l’intervalle entre elles. Mais il faut bien qu’il se passe quelque chose, nous ne pouvons en douter.
Le physicien doit postuler qu’il étudie un monde qu’il n’a pas fabriqué lui-même et qui serait présent, essentiellement inchangé, si le scientifique en était lui-même absent. » Ce à quoi Heisenberg répond : « L’on voit facilement que ce qu’exige cette critique, c’est encore une fois la vieille ontologie matérialiste. Mais quelle peut être la réponse du point de vue de l’interprétation de Copenhague ?
Demander que l’on “décrive ce qui se passe” dans le processus quantique entre deux observations successives est une contradiction in adjecto, puisque le mot “décrire” se réfère à l’emploi des concepts classiques, alors que ces concepts ne peuvent être appliqués dans l’intervalle séparant deux observations. L’ontologie du matérialisme reposait sur l’illusion que le genre d’existence, la “réalité” directe du Monde qui nous entoure, pouvait s’extrapoler jusqu’à l’ordre de grandeur de l’atome. Or cette extrapolation est impossible. »
M. – Un philosophe bouddhiste ne peut qu’être d’accord avec cette dernière interprétation.
T. – J’adhère moi-même au point de vue de Heisenberg. Je l’ai déjà dit, les expériences ont toujours donné raison à la mécanique quantique et elle n’a jamais été prise en défaut. Einstein faisait fausse route, et son réalisme matérialiste est intenable.
D’après Bohr et Heisenberg, quand nous parlons d’atomes ou d’électrons, nous ne devons pas imaginer des entités réelles existant par elles-mêmes, avec des propriétés bien définies comme la position ou la vitesse, et traçant des trajectoires elles aussi définies. Le concept d’« atome » n’est qu’un moyen commode pour relier en un schéma logique et cohérent diverses observations. Bohr parlait ainsi de l’impossibilité d’aller au-delà des faits et résultats des expériences et mesures : « Notre description de la nature n’a pas pour but de révéler l’essence réelle des phénomènes, mais simplement de découvrir autant que possible les relations entre les nombreux aspects de notre existence. »
*******
M– Cette description de l’atome a sans doute un aspect très rassurant pour les tenants du « réalisme », et elle fournit des représentations commodes pour décrire la réalité à l’image de notre perception des phénomènes macroscopiques, mais il ne faut pas oublier que les quarks sont eux aussi soumis à la complémentarité onde / corpuscule. Nous en revenons donc à notre discussion première sur la réalité de ces particules.
L’attitude réificatrice, liée à nos perceptions ordinaires et au sens commun, qui selon le bouddhisme est à la source de l’inadéquation entre la nature des phénomènes et la manière dont nous les percevons, a été soulignée par nombre de scientifiques et de philosophes des sciences.
Les mises en garde contre une représentation trop simpliste ou une généralisation absolutiste de l’atomisme abondent dans leurs écrits. Heisenberg disait que « les atomes ne sont pas des choses », et que « l’ontologie du matérialisme reposait sur l’illusion que ce genre d’existence, la “réalité” directe du monde qui nous entoure, pouvait s’extrapoler jusqu’à l’ordre de grandeur de l’atome. Or cette extrapolation est impossible. »
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T. – Le scientifique accomplit ses recherches dans un certain contexte social et culturel. Même s’il s’en défend, il ne peut s’empêcher de partager, de manière consciente ou inconsciente, les préjugés métaphysiques de la société dont il fait partie. La science étant née en Occident, il était inévitable qu’elle soit dominée par le parti pris métaphysique d’une réalité solide réifiée à tout prix.
Je ne pense pas que ce soit par accident que les fondateurs de la physique quantique, tels Bohr et Schrödinger, aient plaidé pour une unité de pensée entre la science occidentale et la pensée philosophique de l’Orient. Ils percevaient dans la pensée orientale une issue possible permettant de sortir des nombreux paradoxes inhérents à la mécanique quantique appréhendée selon un schéma occidental.
Pour Heisenberg , « l’importante contribution du Japon à la théorie de la physique depuis la dernière guerre indique peut-être une certaine parenté entre les idées philosophiques traditionnelles de l’Extrême-Orient et la substance philosophique de la théorie quantique9 », tandis que pour Bohr, « parallèlement aux leçons de la théorie atomique [...] nous devons nous tourner vers les problèmes épistémologiques auxquels des penseurs comme le Bouddha et Lao-tseu ont été déjà confrontés, en essayant d’harmoniser notre situation de spectateurs et acteurs dans le grand drame de l’existence. »
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T. – Tu ne veux pas dire que si nous n’étions pas là, le monde n’existerait pas ?
M– Non, bien sûr ! Même si l’école bouddhiste idéaliste dénommée « l’Esprit seul » (Cittamatra) soutient que seul l’esprit a une réalité ultime et que les phénomènes ne sont que des projections mentales, sa position a été réfutée par la philosophie de la Voie médiane (Madhyamaka), considérée comme la plus profonde. Selon l’école du Madhyamaka, la vision correcte de la réalité est celle de l’interdépendance des phénomènes conscients et inconscients, tous deux dépourvus d’existence absolue.
Il est certain que le monde en général ne disparaît pas quand on s’endort ou quand on s’évanouit. Pourtant l’interaction de notre conscience et des phénomènes « extérieurs » définit un réseau de relations particulières qui constituent « notre » monde. Or ce monde particulier s’évanouit lorsqu’un élément, la conscience notamment, vient à manquer. En bref, la branche d’arbre se casse bien lorsque nous ne sommes pas là pour la regarder. Mais le monde des phénomènes doit être conçu dans une perspective plus vaste. Il est le produit d’une longue maturation dû à la coexistence de la conscience des êtres et du potentiel infini de manifestation des phénomènes qui est inhérent à leur vacuité.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
j'apprends que je fais parti de l'école bouddhiste idéaliste "esprit seul"
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
non non moi j'ai les pieds sur Terre, je n'émet que des hypothèses.
Je ne suis juste pas convaincu que la matière existe intrinsèquement. Je ne l'ai jamais été. Je ne crois pas en l'univers magique.
Je ne suis juste pas convaincu que la matière existe intrinsèquement. Je ne l'ai jamais été. Je ne crois pas en l'univers magique.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Je plaisante, je trouve pas ces hypothèses si farfelues. Même si ça ne correspond pas à ce que je pense.drfloyd a écrit:non non moi j'ai les pieds sur Terre, je n'émet que des hypothèses.
Je ne suis juste pas convaincu que la matière existe intrinsèquement. Je ne l'ai jamais été. Je ne crois pas en l'univers magique.
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Personnellement je ne trouve pas ça farfelu, au contraire même, je trouve ça terriblement conservateur voire rétrograde. On ne dépasse pas le vieux dualisme esprit/corps des religions...
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
je ne comprendrais jamais ces temes religieux balancés à toute sauce quand on estime que c'est farfelu. Qu'est ce que ca vient faire dans ce débat ???? On s'en tape des contes et légendes....
Ca vient du latin Religio, qui revient à s'occuper d'une nature supérieure et de lui rendre un culte....
Bon.
En quoi la conscience avant la matière, plutot que la matière avant la conscience, est plus religieux ??????
Ca vient du latin Religio, qui revient à s'occuper d'une nature supérieure et de lui rendre un culte....
Bon.
En quoi la conscience avant la matière, plutot que la matière avant la conscience, est plus religieux ??????
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
drfloyd a écrit:je ne comprendrais jamais ces temes religieux balancés à toute sauce quand on estime que c'est farfelu. Qu'est ce que ca vient faire dans ce débat ???? On s'en tape des contes et légendes....
Ca vient du latin Religio, qui revient à s'occuper d'une nature supérieure et de lui rendre un culte....
Bon.
En quoi la conscience avant la matière, plutot que la matière avant la conscience, est plus religieux ??????
Parce que l'immense majorité des religions placent la conscience (l'esprit, l'âme) avant la matière (le corps).
L'immense majorité des religions cultivent le dualisme esprit (âme, conscience) / corps (matière, physique). Cette dualité est vieille comme le monde, et la Science fournit pas mal d'indices qui permettraient enfin d'unifier tout ça (en essayant de donner une définition rigoureuse de conscience, et en essayant de déterminer les phénomènes physiques qui provoquent son apparition). Ce n'est pas fait, et ça ne se fera peut-être jamais, ou alors même cette approche finira-t-elle par produire le résultat inverse, mais je vois un peu ces "interprétations", qui tentent de placer ce dualisme en tant que fondement de théories physiques, comme de pathétiques efforts pour ne pas abandonner les pensées religieuses. On les rend juste plus "scientifiques".
Tryphon- Docteur *
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Tryphon a écrit:drfloyd a écrit:je ne comprendrais jamais ces temes religieux balancés à toute sauce quand on estime que c'est farfelu. Qu'est ce que ca vient faire dans ce débat ???? On s'en tape des contes et légendes....
Ca vient du latin Religio, qui revient à s'occuper d'une nature supérieure et de lui rendre un culte....
Bon.
En quoi la conscience avant la matière, plutot que la matière avant la conscience, est plus religieux ??????
Parce que l'immense majorité des religions placent la conscience (l'esprit, l'âme) avant la matière (le corps).
L'immense majorité des religions cultivent le dualisme esprit (âme, conscience) / corps (matière, physique). Cette dualité est vieille comme le monde, et la Science fournit pas mal d'indices qui permettraient enfin d'unifier tout ça (en essayant de donner une définition rigoureuse de conscience, et en essayant de déterminer les phénomènes physiques qui provoquent son apparition). Ce n'est pas fait, et ça ne se fera peut-être jamais, ou alors même cette approche finira-t-elle par produire le résultat inverse, mais je vois un peu ces "interprétations", qui tentent de placer ce dualisme en tant que fondement de théories physiques, comme de pathétiques efforts pour ne pas abandonner les pensées religieuses. On les rend juste plus "scientifiques".
Je ne maitrise pas l'éloquence du prof,mais je partage a 100 pour cent son idée.Dans ma tete c'est exactement ça,mais c'est dur pour moi de le traduire en mots.(merci Tryphon)
La Science fournit pas mal d'indices qui permettraient enfin d'unifier tout ça (en essayant de donner une définition rigoureuse de conscience
et en essayant de déterminer les phénomènes physiques qui provoquent son apparition)
être scientifique c'est chiant:ça demande de la rigueur,de la discipline,de solides connaissances,de la patience,de la modestie,du travail,du temps,d'accepter se faire "défoncer" par ses paires si tu te trompes....(j'ai eu un cursus scientifique,a présent je suis très loin de ce monde)*
Facile il est,de clamer des choses...sans fondements (j'en ai fait l'expérience en,plus dans ce topic c'était un test) page 27 élucubration darktet
Doc,j'ai du respect pour toi, mais ton cheminement metaphysique,philosophique,scientifiquo-intellectuel n'est pas Rigoureux et Sérieux...c'est juste intuition,certes fun mais une intuition (du charabia sprituo bandit comme dirait Tryphon)....et ce n'est pas en martelant post par post,ou en en puisant une citation hors contexte par des "stars" qui va dans ton sens,comme stratégies les médias sont bons ,ou en utilisant un jargon pseudo savant qui impressionne et qui se la "pète" ...que tu seras plus convaincant,voir plus crédible.
Ton intuition est magnifique,mais sans preuve,il est normal de fort en douter.et si un jour il s'avère que ton analyse du monde soi vrai "le monde n'est que conscience"et explique tout:semi-dieu tu sera
En attendant,je rajouterai,que tu abuses"ldu syndrome de la blouse blanche" ou "syndrome d'autorité"
ça veux dire...qu'en tant que fondateur de ce forum,et chef de ce dernier,tes membres t'accordent plus de crédibilités en tes dires ,qu'a n'importe qui d'autres.
"La blouse blanche" permet d'avoir une crédibilité virtuelle. style :
1- style un chirurgien,qui fait un cour théorique dans un amphi théatre avec une blouse de docteur parsemé de sang avec 200 étudiants.Un expert sur le terrain n'a pas besoin de ses apparences de clowns dans une salle..
2-style un archéologue avec des vetements poussiéreux armée de ses outils dans un amphi.
-3 style un plombier habillé en Mario qui va t'élucider les mystères dans un bureau des problèmes d'une fuite d'eau.
Vive la théorie du doc ! vive ceux qui la défoncent ! vive ce topic et Joyeux Noel !
* pas été assez bon ou sérieux pour faire carrière.
darktet- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
'en tant que fondateur de ce forum,et chef de ce dernier,tes membres t'accordent plus de crédibilités en tes dires ,qu'a n'importe qui d'autres.
putain c’est de la bonne que tu prends toi !!
Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Oui y'a un malentendu: le Doc c'est pas le médecin-chef, c'est le patient zéro.
lincruste- Interne
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Localisation : RP
Date d'inscription : 07/06/2014
Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
"Cette dualité est vieille comme le monde", c'est vrai, mais il me semble qu'elle est un peu plus subtile qu'une opposition basique entre la science et la théologie.Tryphon a écrit:drfloyd a écrit:je ne comprendrais jamais ces temes religieux balancés à toute sauce quand on estime que c'est farfelu. Qu'est ce que ca vient faire dans ce débat ???? On s'en tape des contes et légendes....
Ca vient du latin Religio, qui revient à s'occuper d'une nature supérieure et de lui rendre un culte....
[size=42]Bon. [/size]
[size=42]En quoi la conscience avant la matière, plutot que la matière avant la conscience, est plus religieux ?????? [/size]
Parce que l'immense majorité des religions placent la conscience (l'esprit, l'âme) avant la matière (le corps).
L'immense majorité des religions cultivent le dualisme esprit (âme, conscience) / corps (matière, physique). Cette dualité est vieille comme le monde, et la Science fournit pas mal d'indices qui permettraient enfin d'unifier tout ça (en essayant de donner une définition rigoureuse de conscience, et en essayant de déterminer les phénomènes physiques qui provoquent son apparition). Ce n'est pas fait, et ça ne se fera peut-être jamais, ou alors même cette approche finira-t-elle par produire le résultat inverse, mais je vois un peu ces "interprétations", qui tentent de placer ce dualisme en tant que fondement de théories physiques, comme de pathétiques efforts pour ne pas abandonner les pensées religieuses. On les rend juste plus "scientifiques".
J'utilise le mot théologie parce que j'ai du mal à comprendre ce que tu entends par "religions".
Captain Obvious- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
Captain Obvious a écrit:"Cette dualité est vieille comme le monde", c'est vrai, mais il me semble qu'elle est un peu plus subtile qu'une opposition basique entre la science et la théologie.
Personnellement je trouve ce dualisme très peu subtil. C'est le fait que Cro-Magnon ait une pensée qui semble (à première vue) indépendante du monde qui l'entoure qui est la naissance des croyances / religions / théologies (barre les mots inutiles). Je ne vois réellement pas où est la subtilité là-dedans, c'est un comportement tout à fait naturel en l'absence d'indications supplémentaires.
Là où ça devient subtil, c'est quand on essaie d'embringuer ça dans le problème de la mesure en MQ, mais ça me fait un peu le même effet que ces penseurs musulmans qui veulent montrer que la théorie de la sélection naturelle ou celle de la Relativité sont déjà dans le Coran (en cherchant bien y'en a dans toutes les religions, mais il se trouve que le bouquin que j'ai lu en ce sens était écrit par un musulman). Une sorte de biais de confirmation.
J'utilise le mot théologie parce que j'ai du mal à comprendre ce que tu entends par "religions".
Ça me va.
Dernière édition par Tryphon le Jeu 26 Déc 2019 - 9:30, édité 1 fois
Tryphon- Docteur *
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
lincruste a écrit:Oui y'a un malentendu: le Doc c'est pas le médecin-chef, c'est le patient zéro.
D'ailleurs on m'a pris en photo pour Noël :
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lincruste- Interne
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Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
les boules sur le sol ce sont des melons, chaque melon est un univers bulle
_______________________________________________________
Re: [METAPHYSIQUE] QUI SUIS-JE, OU VAIS-JE, DANS QUELLE ETAGERE ?
J'ai dû mal m'exprimer, quand je parlais de subtilité, je ne faisais pas référence au dualisme en lui même, mais de l'opposition que tu sembles établir entre un dualisme qui serait purement lié à un dogme religieux et à un monisme qui serait rattaché à la science.Tryphon a écrit:Captain Obvious a écrit:"Cette dualité est vieille comme le monde", c'est vrai, mais il me semble qu'elle est un peu plus subtile qu'une opposition basique entre la science et la théologie.
Personnellement je trouve ce dualisme très peu subtil. C'est le fait que Cro-Magnon ait une pensée qui semble (à première vue) indépendante du monde qui l'entoure qui est la naissance des croyances / religions / théologies (barre les mots inutiles). Je ne vois réellement pas où est la subtilité là-dedans, c'est un comportement tout à fait naturel en l'absence d'indications supplémentaires.
Là où ça devient subtil, c'est quand on essaie d'embringuer ça dans le problème de la mesure en MQ, mais ça me fait un peu le même effet que ces penseurs musulmans qui veulent montrer que la théorie de la sélection naturelle ou celle de la Relativité sont déjà dans le Coran (en cherchant bien y'en a dans toutes les religions, mais il se trouve que le bouquin que j'ai lu en ce sens était écrit par un musulman). Une sorte de biais de confirmation.J'utilise le mot théologie parce que j'ai du mal à comprendre ce que tu entends par "religions".
Ça me va.
Mais même au delà de ça, il existe une grande variété de dualismes. J'ai l'impression que tu as lu assez peu de philo, mais je me trompe peut-être.
Il me semble aussi que tu agis comme si cette question avait été réglée par la science depuis longtemps et de façon définitive.
Captain Obvious- Interne
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