Mange mon Manga/Anime
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Re: Mange mon Manga/Anime
lessthantod a écrit:Maintenant, même Ghibli se met à l'animation 3D ...
RIP Ghibli
pourvu que ça soit une mode passagère, si les japonais se mettent aussi à faire des anime 3D, c'est la fin du monde
chacs- Interne
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je n'ai vu que l'anime sur Netflix cette année et j'ai beaucoup aimé.G-fly a écrit:T'as lu le manga et maté l'anime Gringos?
J'ai pas trop accroché à l'anime mais j'étais pas super loin en même temps, cela dit les mangas me font de l'oeil..
Commence à y avoir de sacrés bons animes sur cette plate forme :
Tokyo Ghoul (faut que je mate la saison 3), One punch man, Kuroko no basket, High Score Girl etc
En ce moment je suis sur le Dragon quest the adventure of dai. Du bon shonen, top
Tonkatsu- Infirmier
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Re: Mange mon Manga/Anime
J'ai beau être fan de Saint Seiya, j'ai toujours eu du mal avec les dessins de Kurumada. Quoi qu'il est plutôt bon dans le design des armures.Gringos10 a écrit:Erf.. Trop moche le dessin de kurumada j'y arrive pas, surtout comparé à Araki.G-fly a écrit:Ok c'est noté ! Faudrait que je me relance dans l'anime alors, faut dire j'ai maté qu'une douzaine d'épisodes, à voir si ça pète ensuite...
Sinon pour Saint Seiya par contre je pense tout le contraire de toi ! Ahah
Je trouve le manga magnifique et super prenant alors que l'anime ne me fait ni chaud ni froid.
Par contre dragon ball, berserk, gunnm, Akira, hokuto no Ken, city hunter, noritaka, vidéo girl aïe, blame, crying freeman, striker, bastard....
Ça je dis oui, ça chatoie l'œil
Et sinon Hojo et Katsura (Zetman et I''S, ma jeunesse ) c'est du lourd en dessin, j'ajouterai Matsumoto (Kimagure Orange Road) qui nous a quitté dernièrement. RIP
Tonkatsu- Infirmier
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Re: Mange mon Manga/Anime
Plus de 25 ans après, j'ai revu GITS et ça n'a "presque" pas pris une ride, ou alors juste 1 ou 2 ...
L'animation est excellente pour l'époque, dynamique et fourmillant de détails. Quant à la direction artistique, elle est avant-gardiste (et parfois racoleuse) et se marie parfaitement bien avec sa musique planante. La BO est réellement sublime, tellement sublime qu'elle met l'animation au second plan. GITS c'est donc d'abord une énorme claque visuelle et sonore, mais c'est surtout pour son univers cyberpunk passionnant et atypique (et adulte) que le film est entré dans la postérité. Les nombreux passages étrangement contemplatifs et poétiques alternent avec des scènes d'actions phénoménales. Ensuite les quelques dialogues philosophiques sur "qu’est-ce qu’un être humain ?" sont un peu maladroits, mais ça apporte beaucoup de richesse et de profondeur à cet univers. C'est parfois un peu lourd certes, mais ça a au moins le mérite de susciter la réflexion.
Mais toujours est-il qu'il faut se faire une raison, malgré son statut d'œuvre culte et inattaquable, GITS n'est pas pour autant exempt de défauts. Certains passages du film et certains choix artistiques semblent directement sortir de la tête d'un adolescent de 14 ans. A la moindre occasion et pour les "besoins" du scénario (le camouflage optique), le Major Kusanagi se retrouve à poil. Cette imagerie de la femme-robot avec de gros seins et le gore omniprésent, trahissent les obsessions adolescentes de son auteur, à moins que ce soit une directive de la production pour vendre des VHS par camions. Ceci dit, c'est cohérent avec l'imagerie adolescente que je me faisais en 1995 d'un univers cyberpunk. Ahhh, les années 90 ... Ensuite il y a cette scène de dialogue philosophique sur le bateau entre le Major Kusanagi et Batou, assez problématique voir grotesque. Et pourtant la question soulevée est simple : qu’est-ce qui distingue l’être humain d’un robot ? Le Major étant un cyborg à la technologie très avancée, elle doute de son humanité. Mais voilà, l'écriture est dispersée, balourde et ça se prend tellement au sérieux pour pas grand chose.
Alors tout ça, ça ne gâche nullement mon plaisir d'avoir revu l'un des films les plus marquants de mon adolescence, pour une œuvre tellement en avance sur son temps. Les sœurs Wachowski s'en sont d'ailleurs grandement inspirés pour Matrix.
L'animation est excellente pour l'époque, dynamique et fourmillant de détails. Quant à la direction artistique, elle est avant-gardiste (et parfois racoleuse) et se marie parfaitement bien avec sa musique planante. La BO est réellement sublime, tellement sublime qu'elle met l'animation au second plan. GITS c'est donc d'abord une énorme claque visuelle et sonore, mais c'est surtout pour son univers cyberpunk passionnant et atypique (et adulte) que le film est entré dans la postérité. Les nombreux passages étrangement contemplatifs et poétiques alternent avec des scènes d'actions phénoménales. Ensuite les quelques dialogues philosophiques sur "qu’est-ce qu’un être humain ?" sont un peu maladroits, mais ça apporte beaucoup de richesse et de profondeur à cet univers. C'est parfois un peu lourd certes, mais ça a au moins le mérite de susciter la réflexion.
Mais toujours est-il qu'il faut se faire une raison, malgré son statut d'œuvre culte et inattaquable, GITS n'est pas pour autant exempt de défauts. Certains passages du film et certains choix artistiques semblent directement sortir de la tête d'un adolescent de 14 ans. A la moindre occasion et pour les "besoins" du scénario (le camouflage optique), le Major Kusanagi se retrouve à poil. Cette imagerie de la femme-robot avec de gros seins et le gore omniprésent, trahissent les obsessions adolescentes de son auteur, à moins que ce soit une directive de la production pour vendre des VHS par camions. Ceci dit, c'est cohérent avec l'imagerie adolescente que je me faisais en 1995 d'un univers cyberpunk. Ahhh, les années 90 ... Ensuite il y a cette scène de dialogue philosophique sur le bateau entre le Major Kusanagi et Batou, assez problématique voir grotesque. Et pourtant la question soulevée est simple : qu’est-ce qui distingue l’être humain d’un robot ? Le Major étant un cyborg à la technologie très avancée, elle doute de son humanité. Mais voilà, l'écriture est dispersée, balourde et ça se prend tellement au sérieux pour pas grand chose.
Alors tout ça, ça ne gâche nullement mon plaisir d'avoir revu l'un des films les plus marquants de mon adolescence, pour une œuvre tellement en avance sur son temps. Les sœurs Wachowski s'en sont d'ailleurs grandement inspirés pour Matrix.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Tu peux rajouter Takehiro Inoue, Hiroaki Samura et Naoki Urusawa pour la finesse de leurs planches. Chaque page est une œuvre d'artTonkatsu a écrit:J'ai beau être fan de Saint Seiya, j'ai toujours eu du mal avec les dessins de Kurumada. Quoi qu'il est plutôt bon dans le design des armures.Gringos10 a écrit:Erf.. Trop moche le dessin de kurumada j'y arrive pas, surtout comparé à Araki.G-fly a écrit:Ok c'est noté ! Faudrait que je me relance dans l'anime alors, faut dire j'ai maté qu'une douzaine d'épisodes, à voir si ça pète ensuite...
Sinon pour Saint Seiya par contre je pense tout le contraire de toi ! Ahah
Je trouve le manga magnifique et super prenant alors que l'anime ne me fait ni chaud ni froid.
Par contre dragon ball, berserk, gunnm, Akira, hokuto no Ken, city hunter, noritaka, vidéo girl aïe, blame, crying freeman, striker, bastard....
Ça je dis oui, ça chatoie l'œil
Et sinon Hojo et Katsura (Zetman et I''S, ma jeunesse ) c'est du lourd en dessin, j'ajouterai Matsumoto (Kimagure Orange Road) qui nous a quitté dernièrement. RIP
kroko- Patient contaminé
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Re: Mange mon Manga/Anime
C'est pour ça que Saint-Seiya Lost Canvas est cool. Tu as le super design des armures et les persos sont faits par Teshirogi. C'est vraiment classe. En plus, elle réhabilite deux chevaliers d'or.Tonkatsu a écrit:J'ai beau être fan de Saint Seiya, j'ai toujours eu du mal avec les dessins de Kurumada. Quoi qu'il est plutôt bon dans le design des armures.
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Mange mon Manga/Anime
kroko a écrit:Tu peux rajouter Takehiro Inoue, Hiroaki Samura et Naoki Urusawa pour la finesse de leurs planches. Chaque page est une œuvre d'artTonkatsu a écrit:J'ai beau être fan de Saint Seiya, j'ai toujours eu du mal avec les dessins de Kurumada. Quoi qu'il est plutôt bon dans le design des armures.Gringos10 a écrit:Erf.. Trop moche le dessin de kurumada j'y arrive pas, surtout comparé à Araki.G-fly a écrit:Ok c'est noté ! Faudrait que je me relance dans l'anime alors, faut dire j'ai maté qu'une douzaine d'épisodes, à voir si ça pète ensuite...
Sinon pour Saint Seiya par contre je pense tout le contraire de toi ! Ahah
Je trouve le manga magnifique et super prenant alors que l'anime ne me fait ni chaud ni froid.
Par contre dragon ball, berserk, gunnm, Akira, hokuto no Ken, city hunter, noritaka, vidéo girl aïe, blame, crying freeman, striker, bastard....
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Et sinon Hojo et Katsura (Zetman et I''S, ma jeunesse ) c'est du lourd en dessin, j'ajouterai Matsumoto (Kimagure Orange Road) qui nous a quitté dernièrement. RIP
+1
Invité- Invité
Re: Mange mon Manga/Anime
Et maintenant place à la suite, Innocence ...lessthantod a écrit:Plus de 25 ans après, j'ai revu GITS et ça n'a "presque" pas pris une ride, ou alors juste 1 ou 2 ...
- Spoiler:
L'animation est excellente pour l'époque, dynamique et fourmillant de détails. Quant à la direction artistique, elle est avant-gardiste (et parfois racoleuse) et se marie parfaitement bien avec sa musique planante. La BO est réellement sublime, tellement sublime qu'elle met l'animation au second plan. GITS c'est donc d'abord une énorme claque visuelle et sonore, mais c'est surtout pour son univers cyberpunk passionnant et atypique (et adulte) que le film est entré dans la postérité. Les nombreux passages étrangement contemplatifs et poétiques alternent avec des scènes d'actions phénoménales. Ensuite les quelques dialogues philosophiques sur "qu’est-ce qu’un être humain ?" sont un peu maladroits, mais ça apporte beaucoup de richesse et de profondeur à cet univers. C'est parfois un peu lourd certes, mais ça a au moins le mérite de susciter la réflexion.
Mais toujours est-il qu'il faut se faire une raison, malgré son statut d'œuvre culte et inattaquable, GITS n'est pas pour autant exempt de défauts. Certains passages du film et certains choix artistiques semblent directement sortir de la tête d'un adolescent de 14 ans. A la moindre occasion et pour les "besoins" du scénario (le camouflage optique), le Major Kusanagi se retrouve à poil. Cette imagerie de la femme-robot avec de gros seins et le gore omniprésent, trahissent les obsessions adolescentes de son auteur, à moins que ce soit une directive de la production pour vendre des VHS par camions. Ceci dit, c'est cohérent avec l'imagerie adolescente que je me faisais en 1995 d'un univers cyberpunk. Ahhh, les années 90 ... Ensuite il y a cette scène de dialogue philosophique sur le bateau entre le Major Kusanagi et Batou, assez problématique voir grotesque. Et pourtant la question soulevée est simple : qu’est-ce qui distingue l’être humain d’un robot ? Le Major étant un cyborg à la technologie très avancée, elle doute de son humanité. Mais voilà, l'écriture est dispersée, balourde et ça se prend tellement au sérieux pour pas grand chose.
Alors tout ça, ça ne gâche nullement mon plaisir d'avoir revu l'un des films les plus marquants de mon adolescence, pour une œuvre tellement en avance sur son temps. Les sœurs Wachowski s'en sont d'ailleurs grandement inspirés pour Matrix.
Innocence est la suite "presque" directe du premier GITS, sachant qu'on retrouve Batou seulement 3 ans après le départ du Major Kusanagi à la fin du 1. Batou est cette fois-ci au centre de l'intrigue et se montre un peu plus chaleureux dans cette suite, mais toujours aussi flegmatique. Et comme le montre l'affiche du film, il est accompagné de son chien (c'est lui qui apporte beaucoup d'humanité à Batou) et ensemble ils devront faire face à des poupées robot. Le Major Kusanagi est donc "absente" de cette suite, mais on l'oublie très vite tellement cette suite se révèle être passionnante. Mais sans vouloir spoiler ...
- Spoiler:
- elle est à la fois absente et omniprésente, sachant qu'elle finit par apparaitre "in extremis" lorsque le besoin s'en fait cruellement sentir pour Batou.
Côté action, les acrobaties du Major sont ici remplacées par des gun-fight, d'où des scènes d'action toujours autant spectaculaires, mais plus classique et moins jouissives. Et même si la BO est très réussies, l'absence du magnifique thème principal du 1 se fait cruellement sentir.
Innocence fonctionne moins dans le plaisir immédiat que son illustre prédécesseur, mais il enrichit encore plus son univers et au final il se révèle être une suite très satisfaisante.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Un docu français produit par Carlotta Films et intitulé Satoshi Kon : La Machine à Rêves va sortir cette année, il contiendra des passages finalisés de son film posthume.lessthantod a écrit:Des news plus récentes (Mars 2018) ...
Exploring anime legend Satoshi Kon’s unfinished final film
- Spoiler:
Edit : les dernières news ne sont malheureusement pas très rassurantes ... Dreaming Machinewikipedia.org a écrit:In August 2018, Maruyama revealed that the movie will not be completed and released in the foreseeable future, due to there being no directors in the Japanese animation industry that could match Kon's level of ability.
La BA est dispo depuis peu sur YT ...
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Oh non, ils ont osé ... Cowboy Bebop (2021)
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
J'ai rematé l'intégrale de la série Nadia et le secret de l'eau bleue ...
Nadia et le secret de l'eau bleue, c'est d'abord un projet de longue date d'Hayao Miyazaki, mais c'est aussi et surtout l'adaptation très libre de Vingt mille lieues sous les mers. Rien qu'avec le personnage de Nemo, on part sur les trois autres œuvres de Jules Verne dans lesquelles il apparait (Voyage à travers l'impossible, L'île mystérieuse et Le Sphinx des glaces). Quant aux emprunts au cinéma d'Hayao Miyazaki, ils sont très nombreux, à commencer par Le château dans le ciel avec la princesse Sheeta et la pierre volante, ainsi que l'île volante Laputa.
Nous sommes à Paris en 1989 pendant l'exposition universelle et on va suivre Jean (jeune homme passionné de sciences) qui va faire la rencontre de Nadia (une jeune fille de cirque). Ils sont alors poursuivi par un trio de voleurs (Gladys, Titus et Caïus) essayant de récupérer l'eau bleue, un étrange joyau que possède Nadia. Jean viendra à son secours et ensemble ils vont fuir et essayer de rejoindre l'Afrique, dans le continent où Nadia est née. Jean et Nadia vont alors connaitre divers aventures, jusqu'à croiser la route du Nautilus et de son commandant Nemo qui livre une bataille de longue date contre un groupe de terroristes nommé les Néo-Atlantes dirigés par Argon le grand bad guy de la série. Et bien sûr tout ça est lié à l'eau bleue.
Nadia et le secret de l'eau bleue est clairement sous influence d'Hayao Miyazaki, l'initiateur de ce projet de l'adaptation "très libre" de Vingt mille lieues sous les mers et des Mystérieuses cités d'or (elle-même sous influence Miyazakienne). Dans Nadia et le secret de l'eau bleue on retrouve énormément de thèmes récurrents des films de Miyazaki et les deux héros ressemblent beaucoup à Tombo de Kiki la petite Sorcière et à Sheeta du Château dans le ciel.
On a une impression de rush dans l'intrigue par certains moments, notamment au début de la série (la rencontre entre Nadia et Jean, l'arc Marie et la découverte du Nautilus qui arrive très vite) et surtout sur la fin (la bataille finale) où tout est résolu en moins de trois épisodes. Mais pour moi le plus gros défaut de la série, c'est ce changement de ton vraiment pas très heureux au milieu de la série. On sent que l'arc sur l'île déserte n'a aucune cohérence avec le reste de l'intrigue principale et n'est là que pour rallonger inutilement la série. Tout est gaguesque dans cet arc et les personnages sont tous tournés en ridicule. On a vraiment l'impression de regarder un cartoon, alors que le ton de la série était très sérieux et dramatique jusque là.
Mais voilà, Nadia a été victime de son succès au Japon (aka le syndrome de la poule aux œufs d'or) et Hideaki Anno s'est vu imposé la commande d'une quinzaine épisodes supplémentaires et ceci en cours de production. Dans le contrat initial, le studio n'avait prévu qu'une petite vingtaine d'épisodes (24 ou 26 si ma mémoire est bonne), mais en voyant le succès de Nadia, la série est rallongée de plusieurs épisodes, la plupart allant du franchement très dispensables à exécrables. On se retrouve alors avec l'arc sur l'îles déserte puis dans le village Africains. L'arc dans le village Africain est d'une nullité abyssale, mais au moins il est très court (trois épisodes), alors que l'arc sur l'île déserte est tellement long, beaucoup trop long, avec de la redondance à tous les étages, des "comme par hasard" à la pelle. Et surtout, dans cet arc on assiste à la destruction totale du personnage de Nadia.
Mes personnages préférés de Nadia et le secret de l'eau bleue sont finalement les personnages secondaires, à commencer par Gladys, Titus et Caïus. Mais c'est vraiment Gladys, cette chère aristocrate italienne, qui remporte mon adhésion. C'est le seul personnage qui est cohérent du début à la fin de la série et qui n'est jamais tourné en ridicule. Gladys est en quelque sorte le rayon de soleil de la série, parfois drôle, souvent touchante, elle apporte ce petit brin de folie qui fait un bien fou et le trio qu'elle compose avec ses deux hommes de main apporte beaucoup d'humour et d'action à la série.
Concernant les personnages principaux, il est indéniable que les personnages les plus attachants de la série sont Jean et la petite Marie. Jean est le personnage masculin principal ... non, en fait c'est clairement le personnage principal tout court de la série, même si le nom de la série c'est Nadia et le secret de l'eau bleue et pas Jean et le secret de l'eau bleue. Jean est celui qui a tenu ce rôle dès la première minute du premier épisode, en gagnant tout de suite l'empathie du spectateur, Nadia apparaissant tout de suite et à contrario plus hautaine. Dans le contrat de la série, c'est Nadia qui aurait dû être le vrai personnage principal de la série. C'est elle qui apporte une réflexion et une vision du monde qui l'entoure, complètement différente, rafraichissante et surtout très en avance sur son temps. Mais voilà, non seulement Nadia est trop passive, mais aussi et surtout elle se montre vraiment très détestable par moments (surtout dans les épisodes "bouche-trou" et beaucoup moins dans les épisodes "canons"). Même si ses réflexions sur la violence, les dangers de la Science et le végétarisme sont très intéressantes, tous ces sujets sont complètement sous-exploitées et à peine effleurés.
Pour finir néanmoins sur une bonne note, le final est très émouvant et très puissant. Lorsqu'on voit ces personnages tous hauts en couleur nous quitter, ça nous laisse avec un petit pincement au cœur. Quant à l'épilogue final qui fait polémique ...
Ainsi, Nadia le secret de l'eau bleue se termine en beauté, malgré des facilités scénaristiques grossières et un épilogue quelque peu discutable.
Au final, j'ai énormément apprécié la "revoyure" de cette série, malgré ses très nombreux défauts dont les deux principaux sont Nadia et sa relation "en dent de scie" avec Jean, ainsi que les épisodes bouche-trou sur l'ile déserte et les trois épisodes dans le village africain.
Et comme toutes les séries qui m'ont touchées plus jeune, je ressens un blues, blues accentué par la forte, très forte émotion que l'on reçoit lors des trois derniers épisodes et la frustration de savoir que la série avait le potentiel d'être encore bien meilleure qu'elle ne l'est déjà, voir même d'être LA meilleure série animée des années 90.
Nadia et le secret de l'eau bleue, c'est d'abord un projet de longue date d'Hayao Miyazaki, mais c'est aussi et surtout l'adaptation très libre de Vingt mille lieues sous les mers. Rien qu'avec le personnage de Nemo, on part sur les trois autres œuvres de Jules Verne dans lesquelles il apparait (Voyage à travers l'impossible, L'île mystérieuse et Le Sphinx des glaces). Quant aux emprunts au cinéma d'Hayao Miyazaki, ils sont très nombreux, à commencer par Le château dans le ciel avec la princesse Sheeta et la pierre volante, ainsi que l'île volante Laputa.
Nous sommes à Paris en 1989 pendant l'exposition universelle et on va suivre Jean (jeune homme passionné de sciences) qui va faire la rencontre de Nadia (une jeune fille de cirque). Ils sont alors poursuivi par un trio de voleurs (Gladys, Titus et Caïus) essayant de récupérer l'eau bleue, un étrange joyau que possède Nadia. Jean viendra à son secours et ensemble ils vont fuir et essayer de rejoindre l'Afrique, dans le continent où Nadia est née. Jean et Nadia vont alors connaitre divers aventures, jusqu'à croiser la route du Nautilus et de son commandant Nemo qui livre une bataille de longue date contre un groupe de terroristes nommé les Néo-Atlantes dirigés par Argon le grand bad guy de la série. Et bien sûr tout ça est lié à l'eau bleue.
Nadia et le secret de l'eau bleue est clairement sous influence d'Hayao Miyazaki, l'initiateur de ce projet de l'adaptation "très libre" de Vingt mille lieues sous les mers et des Mystérieuses cités d'or (elle-même sous influence Miyazakienne). Dans Nadia et le secret de l'eau bleue on retrouve énormément de thèmes récurrents des films de Miyazaki et les deux héros ressemblent beaucoup à Tombo de Kiki la petite Sorcière et à Sheeta du Château dans le ciel.
On a une impression de rush dans l'intrigue par certains moments, notamment au début de la série (la rencontre entre Nadia et Jean, l'arc Marie et la découverte du Nautilus qui arrive très vite) et surtout sur la fin (la bataille finale) où tout est résolu en moins de trois épisodes. Mais pour moi le plus gros défaut de la série, c'est ce changement de ton vraiment pas très heureux au milieu de la série. On sent que l'arc sur l'île déserte n'a aucune cohérence avec le reste de l'intrigue principale et n'est là que pour rallonger inutilement la série. Tout est gaguesque dans cet arc et les personnages sont tous tournés en ridicule. On a vraiment l'impression de regarder un cartoon, alors que le ton de la série était très sérieux et dramatique jusque là.
Mais voilà, Nadia a été victime de son succès au Japon (aka le syndrome de la poule aux œufs d'or) et Hideaki Anno s'est vu imposé la commande d'une quinzaine épisodes supplémentaires et ceci en cours de production. Dans le contrat initial, le studio n'avait prévu qu'une petite vingtaine d'épisodes (24 ou 26 si ma mémoire est bonne), mais en voyant le succès de Nadia, la série est rallongée de plusieurs épisodes, la plupart allant du franchement très dispensables à exécrables. On se retrouve alors avec l'arc sur l'îles déserte puis dans le village Africains. L'arc dans le village Africain est d'une nullité abyssale, mais au moins il est très court (trois épisodes), alors que l'arc sur l'île déserte est tellement long, beaucoup trop long, avec de la redondance à tous les étages, des "comme par hasard" à la pelle. Et surtout, dans cet arc on assiste à la destruction totale du personnage de Nadia.
Mes personnages préférés de Nadia et le secret de l'eau bleue sont finalement les personnages secondaires, à commencer par Gladys, Titus et Caïus. Mais c'est vraiment Gladys, cette chère aristocrate italienne, qui remporte mon adhésion. C'est le seul personnage qui est cohérent du début à la fin de la série et qui n'est jamais tourné en ridicule. Gladys est en quelque sorte le rayon de soleil de la série, parfois drôle, souvent touchante, elle apporte ce petit brin de folie qui fait un bien fou et le trio qu'elle compose avec ses deux hommes de main apporte beaucoup d'humour et d'action à la série.
Concernant les personnages principaux, il est indéniable que les personnages les plus attachants de la série sont Jean et la petite Marie. Jean est le personnage masculin principal ... non, en fait c'est clairement le personnage principal tout court de la série, même si le nom de la série c'est Nadia et le secret de l'eau bleue et pas Jean et le secret de l'eau bleue. Jean est celui qui a tenu ce rôle dès la première minute du premier épisode, en gagnant tout de suite l'empathie du spectateur, Nadia apparaissant tout de suite et à contrario plus hautaine. Dans le contrat de la série, c'est Nadia qui aurait dû être le vrai personnage principal de la série. C'est elle qui apporte une réflexion et une vision du monde qui l'entoure, complètement différente, rafraichissante et surtout très en avance sur son temps. Mais voilà, non seulement Nadia est trop passive, mais aussi et surtout elle se montre vraiment très détestable par moments (surtout dans les épisodes "bouche-trou" et beaucoup moins dans les épisodes "canons"). Même si ses réflexions sur la violence, les dangers de la Science et le végétarisme sont très intéressantes, tous ces sujets sont complètement sous-exploitées et à peine effleurés.
Pour finir néanmoins sur une bonne note, le final est très émouvant et très puissant. Lorsqu'on voit ces personnages tous hauts en couleur nous quitter, ça nous laisse avec un petit pincement au cœur. Quant à l'épilogue final qui fait polémique ...
- Spoiler:
- On se retrouve douze ans après les faits et c'est Marie qui s'adresses aux spectateurs. Alors si l'annonce du couple Caïus-Marie peut en choquer certains aujourd'hui vu la grande différence d'âge et sachant que Caïus a vu grandir Marie à partir de 4 ans, c'était probablement plus acceptable à son époque dans les années 80/90. En tout cas, ces deux-là sont très souvent liés tout le long de la série (aka le sauvetage de Marie par Caïus, Caïus et Marie jouant à maman et bébé, inquiétude de l'un pour l'autre ...). On voit dans la série qu'ils sont très proches l'un de l'autre (une relation platonique bien sûr) et ça pourrait s'apparenter au couple Amy-Laurie dans Les Quatre Filles du Docteur March, qui voit Laurie bien s'entendre avec la jeune Amy (12 ans) et qui finira par l'épouser lorsqu'elle sera plus âgée. L'autre couple qui est source de controverses, c'est le couple Nemo-Electra ? Outre la différence d'âge et le fait qu'ils se connaissaient quand Electra était enfant, Nemo considérait Electra comme "sa propre fille". Alors forcément, apprendre qu'Electra élève son fils qu'elle a eu de Nemo ... c'est plus discutable.
Ainsi, Nadia le secret de l'eau bleue se termine en beauté, malgré des facilités scénaristiques grossières et un épilogue quelque peu discutable.
Au final, j'ai énormément apprécié la "revoyure" de cette série, malgré ses très nombreux défauts dont les deux principaux sont Nadia et sa relation "en dent de scie" avec Jean, ainsi que les épisodes bouche-trou sur l'ile déserte et les trois épisodes dans le village africain.
Et comme toutes les séries qui m'ont touchées plus jeune, je ressens un blues, blues accentué par la forte, très forte émotion que l'on reçoit lors des trois derniers épisodes et la frustration de savoir que la série avait le potentiel d'être encore bien meilleure qu'elle ne l'est déjà, voir même d'être LA meilleure série animée des années 90.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Et maintenant, place à Evangelion ...
Si vous regardez Evangelion seulement par le prisme du mécha, vous passez complètement à côté de tout ce qui fait l'intérêt de l'animé. Car si en apparence c'est un bête animé mécha, en réalité c'est un animé sur la solitude. Pour Hideaki Anno, qui sort d'une longue période de dépression, Evangelion est une œuvre catharsis, un moyen de se débarrasser de ses démons. Et voir le réalisateur le plus dépressif du monde créer un studio nommé Khara (du grec qui signifie joie ou bonheur), ce n'est pas anodin quand on aborde le sujet Evangelion.
En l'an 2000, une chute de météorite en Antarctique (le second impact) provoque une gigantesque explosion à l'origine d'un cataclysme (raz de marée, fonte des calottes polaires) qui dévaste une grande partie de la planète. On se retrouve alors quinze plus tard au début de la série avec Shinji Ikari, un gamin de 14 ans qui doit se rendre à Tokyo sur l'invitation de son père qu'il n'a pas revu depuis plus de dix ans. Il va alors se voir confier la mission de combattre les Anges, de mystérieuses créatures géantes qui tentent en apparence de détruire le Japon. Pour les combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point, sous le commandement du père de Shinji, une arme ultime, les Eva (aka Evangelion), des robots géants (et forts mystérieux eux aussi) pilotés par des adolescents (eux seuls en sont capables)
Evangelion aborde un bon milliard de sujets et de thèmes : la dépression, la solitude, la religion, l'homme qui se prend pour Dieu, la culture japonaise vs la culture occidentale, la lutte du "supposé" bien contre le "supposé" mal, le refus d'affronter la réalité, la dénonciation des actes de guerre, la critique des otaku ...
Prenons la religion, certains diront que l'iconographie religieuse n'est utilisée ici que pour faire cool et c'est pas faux, c'est même véridique, mais seulement en partie. Plus qu’une simple critique de la religion, car il n'y a aucun message sur la religion en soit, Evangelion offre une suite à la genèse, le premier livre de la Bible. On retrouve ainsi Adam, les Anges, Lilith, l’alter ego d'Ève, l’arbre de vie, le géant de lumière, le plan de complémentarité et la révélation du plan de Dieu pour l'Humanité. Aprés c'est bien beau de balancer du Ange, du Evangelion, du Sanctus Longinus et tout et tout, mais je pense qu'il s'agit surtout ici d'aborder le rapport de force avec l'occident (culture japonaise vs culture occidentale). Le christianisme représente l'occident et l'évangélisation du Japon, chose qui a été particulièrement mal vécue par les japonais avec d'importantes pertes humaines, ceci au prix d'une idéologie supérieure qui n'est pas la leur. Et de la même manière, on pourrait voir la NERV tenter de sauver l'humanité au dépend d'elle-même (L'homme peut-il se sauver de lui-même ?).
Mais ne pourrait-on pas voir les Anges comme des créatures venues d'ailleurs mettant à feu et à sang le Japon, de la même manière que les bombes américaines (et donc l'occident) ayant détruites Hiroshima et Nagasaki ? Evangelion porterait alors un propos politique fort, certes qui reste en surface, mais qui viserait à dénoncer les actes de la seconde guerre mondiale par les américains en les personnifiant comme des Anges. De même, on pourrait y voir une auto-critique du Japon avec les Eva qui sont des robots géant, mais aussi une critique de la science du robot elle aussi d'origine occidentale (l’image de l’homme automatisé a son origine dans l’Antiquité gréco-romaine). Enfin une réflexion doit-être soulevée sur la lutte entre le bien et le mal, les Anges sont ils le mal absolu ? Pourquoi les appeler Anges ? Et pourquoi appeler les mécha des Eva (évangélisation) ? Les Anges s'attaquent-ils réellement au japon ? En réalité toutes les attaques des Anges sont ciblées sur la NERV. Les Anges ne sont-ils pas finalement les représentants du bien qui luttent contre le mal (la NERV protégée par les Eva) ?
Evangelion est une série centrée sur son personnage principal Shinji, auquel on s'identifie aussitôt. Et pour ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que Shinji est faible et irritant au possible, ils n'ont jamais vécu l'injustice de se voir désigner comme sauveur de l'humanité et devoir affronter des monstres géants. Et puis après tout, devoir sauver l'humanité à seulement 14 ans, risquer sa vie et y être forcé par son connard de père qui l'a abandonné quasiment à sa naissance ... y'a de quoi se plaindre de son sort, non ? Et si il fuit la réalité, c'est parce que personne (pas même son père) ne veut croire en lui. Et si j'apprécie autant Shinji, c'est aussi parce que ses réactions sont normales pour un adolescent de son âge et que si je me retrouvais dans une situation similaire à la sienne ... bah je ne la ramerais pas trop non plus et il y a de grande chance que je réagisse de la même manière. Au final, Shinji est un personnage m'a marqué par sa complexité et son réalisme, un adolescent sur qui repose tout le poids du monde, manipulé par le monde des adultes, mais qui pourtant doit s'y soumettre pour accomplir sa mission, sauver l'humanité. L'autre personnage masculin fort de l'animé, c'est le père de Shinji et commandant en chef de la NERV, Gendo Ikari. Personnage froid, d'une froideur glaciale, il représente la figure maléfique de l'animé. C'est le mal absolu, celui dont on devine comploter en secret. En apparence c'est donc un personnage maléfique à l'état pur, mais qui au final va s'avérer bien plus complexe que ça.
Evangelion c'est Shinji et Shinji c'est Evangelion, mais tous les autres personnages forts de la série sont finalement féminins. Evangelion c'est donc aussi et surtout des personnages féminins forts, à commencer par Misato Katsuragi "la brune". Misuto est le général en chef au sein de la NERV et celle qui prend Shinji sous ses ailes. Elle symbolise la femme forte, belle et séduisante ... et à la vie privée de dépravée. L'animé évite le plus possible le racoleur, mais s'y oublie parfois et c'est Misuto "et sa belle poitrine" qui personnifie ça. Heureusement que ça ne gêne par trop, c'est même plutôt amusant. Et ça se fait de plus en plus rare au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin de l'animé. Ensuite nous avons Ritsuko Akagi "la blonde" qui bien souvent s'oppose à Misuto. C'est la scientifique en chef au sein de la NERV et une femme à la personnalité totalement opposée de Misuto. Autant Misuto est d'un tempérament de feu, autant Ritsuko est imperturbable quelque soient les évènements. Ensuite nous avons Asuka et Rei, les deux autres pilotes adolescentes des mécha. Asuka est un personnage qui cache beaucoup de colères, d'apparence méchante, qui en veut à tout le monde et qui ne supporte pas l'échec. Quant à Rei, c'est le personnage le plus mystérieux au début de la série, au comportement complètement détaché de tout et sans émotion apparente. C'est avec Shinji le personnage qui va le plus évoluer eu cours de la série.
Si à mes yeux Evangelion est une totale réussite, c'est d'abord pour ses personnages. Tous sans la moindre exception (même les plus maléfiques) sont attachants, car tous cachent un mal-être et une souffrance qui expliquent leurs actes. J'ai pu ainsi saisir l'ampleur du message de l'œuvre, sur la solitude de l'âme. Evangelion suscite en nous des sentiments ambivalents, à la fois de la tristesse et de la joie pour ces personnages. Et s'il y a bien un point commun entre tous les personnages de l'animé, ce qui en fait le thème central, c'est bien la solitude. Tous sans la moindre exception se sentent seuls et on a tous expérimenté à différents moments de notre vie ce même sentiment. C'est pourquoi Evangelion arrive à ce point à susciter en nous de l'empathie pour ses personnages.
J'ai bien conscience des réelles faiblesses d'Evangelion, les principales revenant toujours sur sa fin énigmatique qui a déçu beaucoup de fan (mais qui peut s'expliquer par un manque de budget). Mais toujours est-il qu'Evangelion a une ambiance assez unique. Que ce soit l'animation, le chara design, la musique, les combats, l'écriture des personnages et leur psychologie ... tous ses éléments ont bénéficié d'un soin apporté par l'auteur, rarement vu ailleurs. J'irais même jusqu'à dire que ses défauts passeraient presque pour des qualités. Non vraiment, que ce soit au niveau de la forme comme du fond, Neon Genesis Evangelion c'est juste grandiose, sublime et réellement impressionnant.
Si vous regardez Evangelion seulement par le prisme du mécha, vous passez complètement à côté de tout ce qui fait l'intérêt de l'animé. Car si en apparence c'est un bête animé mécha, en réalité c'est un animé sur la solitude. Pour Hideaki Anno, qui sort d'une longue période de dépression, Evangelion est une œuvre catharsis, un moyen de se débarrasser de ses démons. Et voir le réalisateur le plus dépressif du monde créer un studio nommé Khara (du grec qui signifie joie ou bonheur), ce n'est pas anodin quand on aborde le sujet Evangelion.
En l'an 2000, une chute de météorite en Antarctique (le second impact) provoque une gigantesque explosion à l'origine d'un cataclysme (raz de marée, fonte des calottes polaires) qui dévaste une grande partie de la planète. On se retrouve alors quinze plus tard au début de la série avec Shinji Ikari, un gamin de 14 ans qui doit se rendre à Tokyo sur l'invitation de son père qu'il n'a pas revu depuis plus de dix ans. Il va alors se voir confier la mission de combattre les Anges, de mystérieuses créatures géantes qui tentent en apparence de détruire le Japon. Pour les combattre, l'organisation secrète NERV a mis au point, sous le commandement du père de Shinji, une arme ultime, les Eva (aka Evangelion), des robots géants (et forts mystérieux eux aussi) pilotés par des adolescents (eux seuls en sont capables)
Evangelion aborde un bon milliard de sujets et de thèmes : la dépression, la solitude, la religion, l'homme qui se prend pour Dieu, la culture japonaise vs la culture occidentale, la lutte du "supposé" bien contre le "supposé" mal, le refus d'affronter la réalité, la dénonciation des actes de guerre, la critique des otaku ...
Prenons la religion, certains diront que l'iconographie religieuse n'est utilisée ici que pour faire cool et c'est pas faux, c'est même véridique, mais seulement en partie. Plus qu’une simple critique de la religion, car il n'y a aucun message sur la religion en soit, Evangelion offre une suite à la genèse, le premier livre de la Bible. On retrouve ainsi Adam, les Anges, Lilith, l’alter ego d'Ève, l’arbre de vie, le géant de lumière, le plan de complémentarité et la révélation du plan de Dieu pour l'Humanité. Aprés c'est bien beau de balancer du Ange, du Evangelion, du Sanctus Longinus et tout et tout, mais je pense qu'il s'agit surtout ici d'aborder le rapport de force avec l'occident (culture japonaise vs culture occidentale). Le christianisme représente l'occident et l'évangélisation du Japon, chose qui a été particulièrement mal vécue par les japonais avec d'importantes pertes humaines, ceci au prix d'une idéologie supérieure qui n'est pas la leur. Et de la même manière, on pourrait voir la NERV tenter de sauver l'humanité au dépend d'elle-même (L'homme peut-il se sauver de lui-même ?).
Mais ne pourrait-on pas voir les Anges comme des créatures venues d'ailleurs mettant à feu et à sang le Japon, de la même manière que les bombes américaines (et donc l'occident) ayant détruites Hiroshima et Nagasaki ? Evangelion porterait alors un propos politique fort, certes qui reste en surface, mais qui viserait à dénoncer les actes de la seconde guerre mondiale par les américains en les personnifiant comme des Anges. De même, on pourrait y voir une auto-critique du Japon avec les Eva qui sont des robots géant, mais aussi une critique de la science du robot elle aussi d'origine occidentale (l’image de l’homme automatisé a son origine dans l’Antiquité gréco-romaine). Enfin une réflexion doit-être soulevée sur la lutte entre le bien et le mal, les Anges sont ils le mal absolu ? Pourquoi les appeler Anges ? Et pourquoi appeler les mécha des Eva (évangélisation) ? Les Anges s'attaquent-ils réellement au japon ? En réalité toutes les attaques des Anges sont ciblées sur la NERV. Les Anges ne sont-ils pas finalement les représentants du bien qui luttent contre le mal (la NERV protégée par les Eva) ?
Evangelion est une série centrée sur son personnage principal Shinji, auquel on s'identifie aussitôt. Et pour ceux qui pensent (et ils sont nombreux) que Shinji est faible et irritant au possible, ils n'ont jamais vécu l'injustice de se voir désigner comme sauveur de l'humanité et devoir affronter des monstres géants. Et puis après tout, devoir sauver l'humanité à seulement 14 ans, risquer sa vie et y être forcé par son connard de père qui l'a abandonné quasiment à sa naissance ... y'a de quoi se plaindre de son sort, non ? Et si il fuit la réalité, c'est parce que personne (pas même son père) ne veut croire en lui. Et si j'apprécie autant Shinji, c'est aussi parce que ses réactions sont normales pour un adolescent de son âge et que si je me retrouvais dans une situation similaire à la sienne ... bah je ne la ramerais pas trop non plus et il y a de grande chance que je réagisse de la même manière. Au final, Shinji est un personnage m'a marqué par sa complexité et son réalisme, un adolescent sur qui repose tout le poids du monde, manipulé par le monde des adultes, mais qui pourtant doit s'y soumettre pour accomplir sa mission, sauver l'humanité. L'autre personnage masculin fort de l'animé, c'est le père de Shinji et commandant en chef de la NERV, Gendo Ikari. Personnage froid, d'une froideur glaciale, il représente la figure maléfique de l'animé. C'est le mal absolu, celui dont on devine comploter en secret. En apparence c'est donc un personnage maléfique à l'état pur, mais qui au final va s'avérer bien plus complexe que ça.
Evangelion c'est Shinji et Shinji c'est Evangelion, mais tous les autres personnages forts de la série sont finalement féminins. Evangelion c'est donc aussi et surtout des personnages féminins forts, à commencer par Misato Katsuragi "la brune". Misuto est le général en chef au sein de la NERV et celle qui prend Shinji sous ses ailes. Elle symbolise la femme forte, belle et séduisante ... et à la vie privée de dépravée. L'animé évite le plus possible le racoleur, mais s'y oublie parfois et c'est Misuto "et sa belle poitrine" qui personnifie ça. Heureusement que ça ne gêne par trop, c'est même plutôt amusant. Et ça se fait de plus en plus rare au fur et à mesure qu'on se rapproche de la fin de l'animé. Ensuite nous avons Ritsuko Akagi "la blonde" qui bien souvent s'oppose à Misuto. C'est la scientifique en chef au sein de la NERV et une femme à la personnalité totalement opposée de Misuto. Autant Misuto est d'un tempérament de feu, autant Ritsuko est imperturbable quelque soient les évènements. Ensuite nous avons Asuka et Rei, les deux autres pilotes adolescentes des mécha. Asuka est un personnage qui cache beaucoup de colères, d'apparence méchante, qui en veut à tout le monde et qui ne supporte pas l'échec. Quant à Rei, c'est le personnage le plus mystérieux au début de la série, au comportement complètement détaché de tout et sans émotion apparente. C'est avec Shinji le personnage qui va le plus évoluer eu cours de la série.
Si à mes yeux Evangelion est une totale réussite, c'est d'abord pour ses personnages. Tous sans la moindre exception (même les plus maléfiques) sont attachants, car tous cachent un mal-être et une souffrance qui expliquent leurs actes. J'ai pu ainsi saisir l'ampleur du message de l'œuvre, sur la solitude de l'âme. Evangelion suscite en nous des sentiments ambivalents, à la fois de la tristesse et de la joie pour ces personnages. Et s'il y a bien un point commun entre tous les personnages de l'animé, ce qui en fait le thème central, c'est bien la solitude. Tous sans la moindre exception se sentent seuls et on a tous expérimenté à différents moments de notre vie ce même sentiment. C'est pourquoi Evangelion arrive à ce point à susciter en nous de l'empathie pour ses personnages.
J'ai bien conscience des réelles faiblesses d'Evangelion, les principales revenant toujours sur sa fin énigmatique qui a déçu beaucoup de fan (mais qui peut s'expliquer par un manque de budget). Mais toujours est-il qu'Evangelion a une ambiance assez unique. Que ce soit l'animation, le chara design, la musique, les combats, l'écriture des personnages et leur psychologie ... tous ses éléments ont bénéficié d'un soin apporté par l'auteur, rarement vu ailleurs. J'irais même jusqu'à dire que ses défauts passeraient presque pour des qualités. Non vraiment, que ce soit au niveau de la forme comme du fond, Neon Genesis Evangelion c'est juste grandiose, sublime et réellement impressionnant.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Ahah je découvre le thread et je vois qu'on parle que de trucs de plus de 20-30 ans... Heureusement que l'animation japonaise a produit d'autres trucs depuis
xinyingho- Interne
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth et The End of Evangelion ...
Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth
Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth est découpé en deux parties bien distinctes. La première partie "très sobrement" intitulée Death résume péniblement sur 1h15 les 24 premiers épisodes de la série originelle. La seconde partie "toujours aussi sobrement" intitulée Rebirth, quand à elle, est une pseudo avant-première du film The end of Evangelion censé rectifier la fin de l'animé (épisodes 25 et 26) et dont on nous gratifie l'exclusivité des 15 premières minutes.
La partie Death est un remontage complètement aléatoire de la série pour les néophytes de la série. On passe d'un personnage A à un personnage C, puis B, pour revenir au personnage C, puis A et ceci en mélangeant les lignes temporelles. Quel est donc le but de la chose ? Si le but est en effet de faire découvrir la série aux néophytes de la série, c'est un terrible échec. Pas une seul seconde ils comprendront qui est qui et qui fait quoi dans tout ça, tellement ça ne suit aucune ligne directrice intelligible. Si c'est pour offrir une nouvelle expérience de la série pour les non-néophytes, alors je dois dire que l'expérience n'est absolument pas satisfaisante, voir même franchement déplaisante, tellement le visionnage se révèle être chaotique et n'offrant absolument aucune nouveauté ni angle de lecture/visionnage différent.
La partie Rebirth quant à elle, nous dévoile donc les 15 premières minute de The End of Evangelion. Même en se replaçant dans le contexte de l'époque de sa sortie (quelques mois avant The End), j'ai du mal à comprendre l'intérêt de la chose, si ce n'est, n'être qu'un produit purement commercial dans le but de raviver l'intérêt pour Evangelion et attirer un maximum de "futurs" spectateurs.
Death and Rebirth ne modifie en rien ma vision de la série et n'offre aucune nouvelle perspectives, au contraire elle l'a rend déplaisante. Mon conseil, si vous voulez découvrir tout l'univers si passionnant d'Evangelion, regardez la série originale de 26 épisodes, puis regardez le film The End of Evangelion si vous voulez découvrir la fin alternative aux épisodes 25 et 26.
Mais surtout, abstenez-vous de voir Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth qui est un film ni fait, ni à faire ... ni à voir !
The End of Evangelion
La série originale Neon Genesis Evangelion est composée de 26 épisodes, mais son réalisateur Hideaki Anno n'a pas eu le temps ni le budget pour donner forme à la vision finale de son bébé. Résultat, les deux derniers épisodes de la série censés conclure l'arc narratif, se révèlent être très décevants pour beaucoup de fan d'Evangelion. L'animation est minimaliste, beaucoup de plan fixes, de dialogues philosophiques et de réflexions métaphysiques en déroutent plus d'un (et méchant tacle aux otakus qui appréciaient tant la série). Il est évident que le réalisateur a dû "ruser" pour terminer la série dans les temps et avec le budget alloué, mais je dois tout de suite dire que je ne fais pas partie de cette majorité de fan dont la fin initiale a déplu. Au contraire, je l'ai trouvée rafraichissante, sortant des sentiers battus et hautement satisfaisante.
Toujours est-il que nait très vite, dés la fin de diffusion de la série, le projet d'un film qui viendrait rectifier le final de la série, ou tout du moins, en proposer une fin alternative. Et c'est là que nait le projet The End of Evangelion qui nous intéresse ici. Il se verra accompagné d'un second film Evangelion Death and Rebirth qui va le précéder de quelques mois lors de la sortie en salle. L'objectif est donc double, offrir une nouvelle fin pour les fan déçus avec The End of Evangelion et résumer la série originale pour les néophytes de la série avec Evangelion Death and Rebirth.
The End of Evangelion se présente sous la forme de deux épisodes (les épisodes 25 et 26) l'un collé à la suite de l'autre et d'une durée de 45 minutes chacun. La première partie du film (l'épisode 25) fait directement suite à l'épisode 24 de la série et voit la SEELE s'attaquer au quartier général de la NERV. La seconde partie du film (l'épisode 26) est un délire hallucinogène (Rei qui devient géante) qui montre le ressenti intérieur et l'état psychologique de Shinji impuissant devant la fin du monde.
Dans l'épisode 25, Anno remplit le contrat et offre aux fan de la série ce qu'ils voulaient, du sexe, de l'action démesurée et une conclusion pour tous les personnages de la série. Sur la forme, visuellement c'est très beau, l’animation est fluide et très dynamique. Sur le fond, ça respecte
l’histoire mythologique de la série et ça monte crescendo jusqu’à l’apothéose tant attendue (l'inévitable troisième impact).
Dans l'épisode 26 la fin du film rejoint celle de l'animé, sous forme d'un voyage intérieur de Shinji. Mais là où il y avait une lueur d'espoir dans l'animé, le film lui est beaucoup plus sombre et pessimiste. La première fin de l'animé est une fin ou Shinji.se retrouve seul avec lui même, c'est une fin ouverte avec une lueur d'espoir. Dans la seconde fin du film, Shinji se sent coupable de la mort de Misato, il laisse ses penchants morbides décider de son destin et entraine avec lui la fin du monde.
The end of Evangelion se démarque donc de la série par un ton sanglant et profondément nihiliste, mais aussi et surtout par la mise en avant de plusieurs scènes vraiment malsaines (Shinji dans la chambre d’Asuka et la relation Gendo Ikari - Rei) voir même dérangeantes (Le massacre du personnel de la NERV et le sort d'Asuka dans l'Eva-02).
Quant à la toute fin ...
Bref, tout le monde (ou presque) meurt à la fin et "Ohhh surprise" la menace réelle, ce n’étaient pas les anges, mais l'homme lui-même ... Ohhh surprise !
Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth
Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth est découpé en deux parties bien distinctes. La première partie "très sobrement" intitulée Death résume péniblement sur 1h15 les 24 premiers épisodes de la série originelle. La seconde partie "toujours aussi sobrement" intitulée Rebirth, quand à elle, est une pseudo avant-première du film The end of Evangelion censé rectifier la fin de l'animé (épisodes 25 et 26) et dont on nous gratifie l'exclusivité des 15 premières minutes.
La partie Death est un remontage complètement aléatoire de la série pour les néophytes de la série. On passe d'un personnage A à un personnage C, puis B, pour revenir au personnage C, puis A et ceci en mélangeant les lignes temporelles. Quel est donc le but de la chose ? Si le but est en effet de faire découvrir la série aux néophytes de la série, c'est un terrible échec. Pas une seul seconde ils comprendront qui est qui et qui fait quoi dans tout ça, tellement ça ne suit aucune ligne directrice intelligible. Si c'est pour offrir une nouvelle expérience de la série pour les non-néophytes, alors je dois dire que l'expérience n'est absolument pas satisfaisante, voir même franchement déplaisante, tellement le visionnage se révèle être chaotique et n'offrant absolument aucune nouveauté ni angle de lecture/visionnage différent.
La partie Rebirth quant à elle, nous dévoile donc les 15 premières minute de The End of Evangelion. Même en se replaçant dans le contexte de l'époque de sa sortie (quelques mois avant The End), j'ai du mal à comprendre l'intérêt de la chose, si ce n'est, n'être qu'un produit purement commercial dans le but de raviver l'intérêt pour Evangelion et attirer un maximum de "futurs" spectateurs.
Death and Rebirth ne modifie en rien ma vision de la série et n'offre aucune nouvelle perspectives, au contraire elle l'a rend déplaisante. Mon conseil, si vous voulez découvrir tout l'univers si passionnant d'Evangelion, regardez la série originale de 26 épisodes, puis regardez le film The End of Evangelion si vous voulez découvrir la fin alternative aux épisodes 25 et 26.
Mais surtout, abstenez-vous de voir Neon Genesis Evangelion Death and Rebirth qui est un film ni fait, ni à faire ... ni à voir !
The End of Evangelion
La série originale Neon Genesis Evangelion est composée de 26 épisodes, mais son réalisateur Hideaki Anno n'a pas eu le temps ni le budget pour donner forme à la vision finale de son bébé. Résultat, les deux derniers épisodes de la série censés conclure l'arc narratif, se révèlent être très décevants pour beaucoup de fan d'Evangelion. L'animation est minimaliste, beaucoup de plan fixes, de dialogues philosophiques et de réflexions métaphysiques en déroutent plus d'un (et méchant tacle aux otakus qui appréciaient tant la série). Il est évident que le réalisateur a dû "ruser" pour terminer la série dans les temps et avec le budget alloué, mais je dois tout de suite dire que je ne fais pas partie de cette majorité de fan dont la fin initiale a déplu. Au contraire, je l'ai trouvée rafraichissante, sortant des sentiers battus et hautement satisfaisante.
Toujours est-il que nait très vite, dés la fin de diffusion de la série, le projet d'un film qui viendrait rectifier le final de la série, ou tout du moins, en proposer une fin alternative. Et c'est là que nait le projet The End of Evangelion qui nous intéresse ici. Il se verra accompagné d'un second film Evangelion Death and Rebirth qui va le précéder de quelques mois lors de la sortie en salle. L'objectif est donc double, offrir une nouvelle fin pour les fan déçus avec The End of Evangelion et résumer la série originale pour les néophytes de la série avec Evangelion Death and Rebirth.
The End of Evangelion se présente sous la forme de deux épisodes (les épisodes 25 et 26) l'un collé à la suite de l'autre et d'une durée de 45 minutes chacun. La première partie du film (l'épisode 25) fait directement suite à l'épisode 24 de la série et voit la SEELE s'attaquer au quartier général de la NERV. La seconde partie du film (l'épisode 26) est un délire hallucinogène (Rei qui devient géante) qui montre le ressenti intérieur et l'état psychologique de Shinji impuissant devant la fin du monde.
Dans l'épisode 25, Anno remplit le contrat et offre aux fan de la série ce qu'ils voulaient, du sexe, de l'action démesurée et une conclusion pour tous les personnages de la série. Sur la forme, visuellement c'est très beau, l’animation est fluide et très dynamique. Sur le fond, ça respecte
l’histoire mythologique de la série et ça monte crescendo jusqu’à l’apothéose tant attendue (l'inévitable troisième impact).
Dans l'épisode 26 la fin du film rejoint celle de l'animé, sous forme d'un voyage intérieur de Shinji. Mais là où il y avait une lueur d'espoir dans l'animé, le film lui est beaucoup plus sombre et pessimiste. La première fin de l'animé est une fin ou Shinji.se retrouve seul avec lui même, c'est une fin ouverte avec une lueur d'espoir. Dans la seconde fin du film, Shinji se sent coupable de la mort de Misato, il laisse ses penchants morbides décider de son destin et entraine avec lui la fin du monde.
The end of Evangelion se démarque donc de la série par un ton sanglant et profondément nihiliste, mais aussi et surtout par la mise en avant de plusieurs scènes vraiment malsaines (Shinji dans la chambre d’Asuka et la relation Gendo Ikari - Rei) voir même dérangeantes (Le massacre du personnel de la NERV et le sort d'Asuka dans l'Eva-02).
Quant à la toute fin ...
- Spoiler:
- Shinji et Asuka se trouvent être les deux derniers humains sur une Terre ravagée, à l'image d'Adam et Eve chassés de l'Eden
Bref, tout le monde (ou presque) meurt à la fin et "Ohhh surprise" la menace réelle, ce n’étaient pas les anges, mais l'homme lui-même ... Ohhh surprise !
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater Patlabor 2 ...
Plus qu'un film de robots, ils n'apparaissent qu'une petite quinzaine de minutes à tout casser, Patlabor 2 est un film qui se focalise presque uniquement sur son intrigue politico-militaire. Il en découle un film très lent et contemplatif, une marque de fabrique du cinéma de Mamoru Oshii.
Avec une réalisation proche de la perfection pour son époque (encore une marque de fabrique du cinéma de Mamoru Oshii), Patlabor 2 impressionne tout de suite de part sa direction artistique très réaliste et son visuel de toute beauté. Les monologues philosophiques et la musique envoutante de Kenji Kawai (collaborateur de longue date du réalisateur) sont également de la partie. Ainsi, on sent tout de suite la patte artistique de l'auteur de Ghost in the Shell, bien plus ici que dans le premier Patlabor.
Que ce soit sur le fond ou sur la forme, Patlabor 2 est beaucoup plus ambitieux que le premier Patlabor. Seulement quatre ans sépare les deux opus, mais il y a un monde entre les deux films sur le plan visuel. Patlabor se démarque du premier également sur le ton plus sérieux et adulte du récit, plus proche du style de son auteur. Se libérant des contraintes de la franchise Patlabor, on a vraiment plus l'impression d'être devant un film de Mamoru Oshii que devant un film Patlabor. De ce fait, faire un film de robots sans robots montre à quel point il avait le contrôle total du projet.
Patlabor 2 n'est pas exempt de défauts, loin de là, car ici le rythme est lent, mais alors vraiment très lent. C'est aussi une œuvre foncièrement radicale, qui va en dérouter plus d'un qui n'est pas habitué au cinéma de son auteur, un film qui assume son propos (pour rappel une intrigue politico-militaire) et sans concessions. Si vous pensiez que Ghost in the Shell 2 Innocence était trop lent, trop bavard et manquait d'action, alors préparez-vous pire avec Patlabor 2. Et puis, faire un film de robots sans robots, c'est couillu ... et c'est aussi un peu emmerdant !
Bref, Patlabor 2 est un film hautement recommandable à tous les adeptes du cinéma de Mamoru Oshii, un film qui porte en lui toutes les obsessions de son auteur. Mais si vous cherchez de l'action et des méchas, passez votre chemin, vous risquez d'être déçus !
Plus qu'un film de robots, ils n'apparaissent qu'une petite quinzaine de minutes à tout casser, Patlabor 2 est un film qui se focalise presque uniquement sur son intrigue politico-militaire. Il en découle un film très lent et contemplatif, une marque de fabrique du cinéma de Mamoru Oshii.
Avec une réalisation proche de la perfection pour son époque (encore une marque de fabrique du cinéma de Mamoru Oshii), Patlabor 2 impressionne tout de suite de part sa direction artistique très réaliste et son visuel de toute beauté. Les monologues philosophiques et la musique envoutante de Kenji Kawai (collaborateur de longue date du réalisateur) sont également de la partie. Ainsi, on sent tout de suite la patte artistique de l'auteur de Ghost in the Shell, bien plus ici que dans le premier Patlabor.
Que ce soit sur le fond ou sur la forme, Patlabor 2 est beaucoup plus ambitieux que le premier Patlabor. Seulement quatre ans sépare les deux opus, mais il y a un monde entre les deux films sur le plan visuel. Patlabor se démarque du premier également sur le ton plus sérieux et adulte du récit, plus proche du style de son auteur. Se libérant des contraintes de la franchise Patlabor, on a vraiment plus l'impression d'être devant un film de Mamoru Oshii que devant un film Patlabor. De ce fait, faire un film de robots sans robots montre à quel point il avait le contrôle total du projet.
Patlabor 2 n'est pas exempt de défauts, loin de là, car ici le rythme est lent, mais alors vraiment très lent. C'est aussi une œuvre foncièrement radicale, qui va en dérouter plus d'un qui n'est pas habitué au cinéma de son auteur, un film qui assume son propos (pour rappel une intrigue politico-militaire) et sans concessions. Si vous pensiez que Ghost in the Shell 2 Innocence était trop lent, trop bavard et manquait d'action, alors préparez-vous pire avec Patlabor 2. Et puis, faire un film de robots sans robots, c'est couillu ... et c'est aussi un peu emmerdant !
Bref, Patlabor 2 est un film hautement recommandable à tous les adeptes du cinéma de Mamoru Oshii, un film qui porte en lui toutes les obsessions de son auteur. Mais si vous cherchez de l'action et des méchas, passez votre chemin, vous risquez d'être déçus !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
J'ai également maté Jin Roh ...
Jin-Roh est un projet de Mamoru Oshii dont il est scénariste, uniquement scénariste car il va confier la réalisation à un jeune dessinateur/animateur prometteur qui sera Hiroyuki Okiura (Chara designer sur Ghost in the Shell). Jin Roh sera son premier film et il se fera également remarquer quelques années plus tard avec Lettre à Momo (son second et dernier film en date).
L'histoire prend place dans une uchronie, nous sommes dans le japon des années 50 et l'Allemagne sort vainqueur de la seconde guerre mondiale. Au sortir de cette guerre, de fortes tensions se font ressentir et le gouvernement nippon met en place une police paramilitaire la Posem, avec en son sein la redoutable brigade des loups (des panzer). Il s'ensuit une intrigue politico-militaire impliquant un soldat de la panzer (le loup) ainsi qu'une jeune femme qui sert de messager chez un groupe de résistants (le chaperon rouge).
Jin Roh se présente donc comme un policier assez classique sur le fond à base de complot politico-militaire (un thème chère à Mamoru Oshii). Mais pour moi, bien plus qu'un film policier, Jin Roh c'est surtout un drame ou plutôt devrais-je dire une tragédie, car dés le début on sait que cette histoire du chaperon rouge et du loup ne peut que finir mal. C'est aussi une romance entre le loup et le chaperon rouge, ce qui rend la tragédie encore plus tragique (aka Roméo et Juliette).
Le film bénéficie d'une vraie patte graphique, le background est très travaillé, les couleurs sont désaturées, la BO est belle et immersive. Tout participe au côté très immersif de la chose, y compris les plans qui sont statiques et longs. C'est très contemplatif dans le bon sens du terme. Le style graphique est résolument réaliste et ça prend aux tripes notamment au niveau sonore. Non seulement c'est un déferlement de chairs arrachées et de sang qui gicle, mais en plus le bruits des balles perce littéralement nos tympans. Rarement une ambiance sonore aura été aussi soignée et bien sûr ça renforce encore plus le côté immersif de la chose.
Le film est violent à l'extrême, mais jamais on ne tombe dans le racoleur. La mise en scène est très sobre et garde ses effets de styles pour les envolées de violence, des fulgurances qui en deviennent d'autant plus marquantes puisqu'elles interviennent toujours entre deux séquences beaucoup plus posées.
Le film peut paraitre lent, très lent et les phases silencieuses sont très nombreuses. Ne vous attendez donc pas à un déferlement d'action comme pourrait le suggérer l'affiche avec le panzer et son uzi bien mis en avant. L'intrigue semble patauger, mais en réalité elle avance par petits paliers de façon très subtil (sans qu'ion sen rende compte) et lorsque la révélation finale se pose là, sans qu'une seule seconde on ne la voit venir ... on est complètement retourné.
Le gros point fort du film est sa direction artistique magnifique, bien renforcée par une très belle BO et gros travail sur l'ambiance sonore. Sur le plan purement formel, c'est donc une grande réussite. Sur le plan narratif, c'est une très belle histoire, celle de la rencontre improbable entre le petit Chaperon rouge et Roméo & Juliette, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que ça aurait pu être plus approfondi. Tout le background est très travaillé, mais le réalisateur n'en fait pas grand chose finalement et de cette histoire, on ne garde finalement en mémoire que l'arc narratif du loup et du chaperon rouge.
Jin-Roh est un projet de Mamoru Oshii dont il est scénariste, uniquement scénariste car il va confier la réalisation à un jeune dessinateur/animateur prometteur qui sera Hiroyuki Okiura (Chara designer sur Ghost in the Shell). Jin Roh sera son premier film et il se fera également remarquer quelques années plus tard avec Lettre à Momo (son second et dernier film en date).
L'histoire prend place dans une uchronie, nous sommes dans le japon des années 50 et l'Allemagne sort vainqueur de la seconde guerre mondiale. Au sortir de cette guerre, de fortes tensions se font ressentir et le gouvernement nippon met en place une police paramilitaire la Posem, avec en son sein la redoutable brigade des loups (des panzer). Il s'ensuit une intrigue politico-militaire impliquant un soldat de la panzer (le loup) ainsi qu'une jeune femme qui sert de messager chez un groupe de résistants (le chaperon rouge).
Jin Roh se présente donc comme un policier assez classique sur le fond à base de complot politico-militaire (un thème chère à Mamoru Oshii). Mais pour moi, bien plus qu'un film policier, Jin Roh c'est surtout un drame ou plutôt devrais-je dire une tragédie, car dés le début on sait que cette histoire du chaperon rouge et du loup ne peut que finir mal. C'est aussi une romance entre le loup et le chaperon rouge, ce qui rend la tragédie encore plus tragique (aka Roméo et Juliette).
Le film bénéficie d'une vraie patte graphique, le background est très travaillé, les couleurs sont désaturées, la BO est belle et immersive. Tout participe au côté très immersif de la chose, y compris les plans qui sont statiques et longs. C'est très contemplatif dans le bon sens du terme. Le style graphique est résolument réaliste et ça prend aux tripes notamment au niveau sonore. Non seulement c'est un déferlement de chairs arrachées et de sang qui gicle, mais en plus le bruits des balles perce littéralement nos tympans. Rarement une ambiance sonore aura été aussi soignée et bien sûr ça renforce encore plus le côté immersif de la chose.
Le film est violent à l'extrême, mais jamais on ne tombe dans le racoleur. La mise en scène est très sobre et garde ses effets de styles pour les envolées de violence, des fulgurances qui en deviennent d'autant plus marquantes puisqu'elles interviennent toujours entre deux séquences beaucoup plus posées.
Le film peut paraitre lent, très lent et les phases silencieuses sont très nombreuses. Ne vous attendez donc pas à un déferlement d'action comme pourrait le suggérer l'affiche avec le panzer et son uzi bien mis en avant. L'intrigue semble patauger, mais en réalité elle avance par petits paliers de façon très subtil (sans qu'ion sen rende compte) et lorsque la révélation finale se pose là, sans qu'une seule seconde on ne la voit venir ... on est complètement retourné.
Le gros point fort du film est sa direction artistique magnifique, bien renforcée par une très belle BO et gros travail sur l'ambiance sonore. Sur le plan purement formel, c'est donc une grande réussite. Sur le plan narratif, c'est une très belle histoire, celle de la rencontre improbable entre le petit Chaperon rouge et Roméo & Juliette, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que ça aurait pu être plus approfondi. Tout le background est très travaillé, mais le réalisateur n'en fait pas grand chose finalement et de cette histoire, on ne garde finalement en mémoire que l'arc narratif du loup et du chaperon rouge.
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Re: Mange mon Manga/Anime
Pour ceux que ça intéresse, je ne trouvais nulle part L'Œuf de l'Ange de Mamoru Oshii en vostfr et disponible sur aucun support physique hormis en vosta.
Mais j'ai trouvé la solution, il est tout simplement dispo sur YT en vostfr ...
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater Ninja Scroll ...
Ninja Scroll appartient à cette catégorie de films d'animation japonais plus adultes, qui ont connu un essor au début / milieu des années 90, avec Akira et Ghost in the Shell. Ninja Scroll a aidé à définir un nouveau agenda pour l'animation japonaise, comme une forme d’art plus mature et abordant des thèmes très adultes ... ou tout du moins, avec beaucoup plus de nudité, de sexe et de violence.
J’ai regardé Ghost in the Shell de nombreuses fois plus jeune et si le spectacle visuel et sonore est grandiose, son propos philosophique m'a toujours semblé pompeux. Quant à Akira, je ne l'ai découvert que sur le très tard, j'en retiens qu'il y a une moto rouge et une explosion nucléaire, pour le reste c'est un peu flou dans ma tête. Ninja Scroll lui ne souffre pas de ce mal, il va à l'essentiel.
Se déroulant à l’époque des samouraïs et des ninjas, les habitants d'un village local sont apparemment touchés par la peste. Le chancelier local envoie ses meilleurs hommes et une femme Kagero, tous des ninjas, pour enquêter. Le leader des ninjas est amoureux de Kagero, mais celle-ci ne semble pas intéressée (on comprendra plus tard pourquoi). Dans les bois, ils rencontrent, ce qui semble être, un très grand golem de pierre. Il les massacre tous, arrachant littéralement les bras du chef ninja et buvant toujours littéralement le sang qui coule de son corps mutilé. Il épargne Kagero, mais seulement pour la violer après, puis la tuer ... ou peut-être la tuer, puis la violer (ça ne semble pas avoir beaucoup d’importance pour lui). Elle sera néanmoins sauvée par l'arrivée inattendue de Jubei, un ninja solitaire et semble-t-il venant d'une autre contrée.
Réalisé par Yoshiaki Kawajiri (Vampire Hunter D - Bloodlust, c'est de lui aussi), Ninja Scroll est un film d'animation qui s'adresse à un public averti, car extrêmement violent et érotique, voire même gore et pornographique. La violence est ici frénétique, avec des gerbes de sang qui coulent de partout ... ça coule comme si le robinet était grand ouvert (littéralement). Les scènes de sexe sont plus suggérées que réellement montrées, mais elles sont malgré tout suffisamment "malaisantes", pour montrer la brutalité des rapports entre l'homme et la femme durant cette période des samouraïs et des ninjas. Mais le film n'oublie pas d'ajouter un peu de tendresse dans ce monde très sombre, symbolisé par la relation amoureuse entre Jubei et Kagero.
Les nombreux démons que devront affronter nos deux protagonistes Jubei et Kagero, accompagnés d'un vieux sage (en réalité pas si sage que ça), sont parfaitement identifié et tous uniques. Nous avons par exemple le démon bossu, construit sur la roche et dont la bosse est un nid de guêpes ou une femme serpent, qui peut réellement changer de peau. Le film explore un vrai fond mythologique et s'amuse de ça pour définir ses méchants. L’histoire semble n'être qu'un prétexte pour mettre en place un système de "boss level" et c’est vraiment le cas. Il y a huit démons qu'il va falloir affronter et éliminer un à un, avant d'accéder au "boss final". Le scénario est simpliste au possible, mais il laisse malgré tout le temps (entre deux confrontations) pour définir les enjeux du récit et développer la personnalité de nos deux héros. Jubei est tout de suite défini comme un anti-héros à la cool. C'est en quelque sorte la version ninja, plus traditionnelle, de Spike Spiegel (Cowboy Bebop). Kagero quant à elle, est une femme forte, séduisante et au destin tragique. Elle est victime d'une malédiction, qui est étroitement liée au destin de Jubei ...
L’animation fourmille de détails, c'est très dynamique et ça bouge de partout. Cette réalisation frénétique de Yoshiaki Kawajiri tranche avec les standards de l'époque. La partition musicale est quant à elle très mystique, ce qui renforce l'aspect sombre et brutal du film. L'image plus moderne et le son plus traditionnel, se marient étonnement bien ici. Yoshiaki Kawajiri semble avoir eu les coudées franches (libre de toute censure) pour faire son film, pour proposer ainsi une animation innovante et mature qui fonctionne vraiment bien ici.
Ninja Scroll gère plutôt bien l'histoire d’amour tragique au sein de son récit. De plus il distille une petite touche d’humour bien sentie, au milieu de tout ce chaos. Ninja Scroll c'est tout ça, mais c'est aussi et surtout 1h30 d'action ininterrompue, versant volontiers dans l'horreur, le gore et le sexe. C'est donc un film que je recommande surtout pour un public averti et fan du genre. Pour les nouveaux arrivants, je vous préviens tout de suite, les vingt premières minutes du film vont être un peu rudes à encaisser. Mais si vous passez ce cap des vingt premières minutes, vous devriez apprécier l'expérience ...
Ninja Scroll appartient à cette catégorie de films d'animation japonais plus adultes, qui ont connu un essor au début / milieu des années 90, avec Akira et Ghost in the Shell. Ninja Scroll a aidé à définir un nouveau agenda pour l'animation japonaise, comme une forme d’art plus mature et abordant des thèmes très adultes ... ou tout du moins, avec beaucoup plus de nudité, de sexe et de violence.
J’ai regardé Ghost in the Shell de nombreuses fois plus jeune et si le spectacle visuel et sonore est grandiose, son propos philosophique m'a toujours semblé pompeux. Quant à Akira, je ne l'ai découvert que sur le très tard, j'en retiens qu'il y a une moto rouge et une explosion nucléaire, pour le reste c'est un peu flou dans ma tête. Ninja Scroll lui ne souffre pas de ce mal, il va à l'essentiel.
Se déroulant à l’époque des samouraïs et des ninjas, les habitants d'un village local sont apparemment touchés par la peste. Le chancelier local envoie ses meilleurs hommes et une femme Kagero, tous des ninjas, pour enquêter. Le leader des ninjas est amoureux de Kagero, mais celle-ci ne semble pas intéressée (on comprendra plus tard pourquoi). Dans les bois, ils rencontrent, ce qui semble être, un très grand golem de pierre. Il les massacre tous, arrachant littéralement les bras du chef ninja et buvant toujours littéralement le sang qui coule de son corps mutilé. Il épargne Kagero, mais seulement pour la violer après, puis la tuer ... ou peut-être la tuer, puis la violer (ça ne semble pas avoir beaucoup d’importance pour lui). Elle sera néanmoins sauvée par l'arrivée inattendue de Jubei, un ninja solitaire et semble-t-il venant d'une autre contrée.
Réalisé par Yoshiaki Kawajiri (Vampire Hunter D - Bloodlust, c'est de lui aussi), Ninja Scroll est un film d'animation qui s'adresse à un public averti, car extrêmement violent et érotique, voire même gore et pornographique. La violence est ici frénétique, avec des gerbes de sang qui coulent de partout ... ça coule comme si le robinet était grand ouvert (littéralement). Les scènes de sexe sont plus suggérées que réellement montrées, mais elles sont malgré tout suffisamment "malaisantes", pour montrer la brutalité des rapports entre l'homme et la femme durant cette période des samouraïs et des ninjas. Mais le film n'oublie pas d'ajouter un peu de tendresse dans ce monde très sombre, symbolisé par la relation amoureuse entre Jubei et Kagero.
Les nombreux démons que devront affronter nos deux protagonistes Jubei et Kagero, accompagnés d'un vieux sage (en réalité pas si sage que ça), sont parfaitement identifié et tous uniques. Nous avons par exemple le démon bossu, construit sur la roche et dont la bosse est un nid de guêpes ou une femme serpent, qui peut réellement changer de peau. Le film explore un vrai fond mythologique et s'amuse de ça pour définir ses méchants. L’histoire semble n'être qu'un prétexte pour mettre en place un système de "boss level" et c’est vraiment le cas. Il y a huit démons qu'il va falloir affronter et éliminer un à un, avant d'accéder au "boss final". Le scénario est simpliste au possible, mais il laisse malgré tout le temps (entre deux confrontations) pour définir les enjeux du récit et développer la personnalité de nos deux héros. Jubei est tout de suite défini comme un anti-héros à la cool. C'est en quelque sorte la version ninja, plus traditionnelle, de Spike Spiegel (Cowboy Bebop). Kagero quant à elle, est une femme forte, séduisante et au destin tragique. Elle est victime d'une malédiction, qui est étroitement liée au destin de Jubei ...
- Spoiler:
- Assez tôt dans le film, Jubei est empoisonné par le vieux sage et doit donc trouver un remède sous peine de mourir dans les prochaines 24 heures. Or ce remède, c'est Kagero qui le possède en elle-même. Tout son corps est empoisonné, ce qui en fait une arme redoutable contre ses ennemis qui ont tendance à vouloir coucher avec elle, mais ce qui l’empêche également d’entretenir des relations amoureuses. Or il s'avère que ce poison qu'elle possède en elle même, se révèle être le remède (un antipoison) pour Jubei.
L’animation fourmille de détails, c'est très dynamique et ça bouge de partout. Cette réalisation frénétique de Yoshiaki Kawajiri tranche avec les standards de l'époque. La partition musicale est quant à elle très mystique, ce qui renforce l'aspect sombre et brutal du film. L'image plus moderne et le son plus traditionnel, se marient étonnement bien ici. Yoshiaki Kawajiri semble avoir eu les coudées franches (libre de toute censure) pour faire son film, pour proposer ainsi une animation innovante et mature qui fonctionne vraiment bien ici.
Ninja Scroll gère plutôt bien l'histoire d’amour tragique au sein de son récit. De plus il distille une petite touche d’humour bien sentie, au milieu de tout ce chaos. Ninja Scroll c'est tout ça, mais c'est aussi et surtout 1h30 d'action ininterrompue, versant volontiers dans l'horreur, le gore et le sexe. C'est donc un film que je recommande surtout pour un public averti et fan du genre. Pour les nouveaux arrivants, je vous préviens tout de suite, les vingt premières minutes du film vont être un peu rudes à encaisser. Mais si vous passez ce cap des vingt premières minutes, vous devriez apprécier l'expérience ...
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater Vampire Hunter D - Bloodlust ...
Comme pour Ninja Scroll du même réalisateur, Vampire Hunter D - Bloodlust c'est du 100% Yoshiaki Kawajiri. C'est de l’action pure, versant volontiers dans l’horreur, le fantastique, la science-fiction et un peu de sexe selon les envies. Yoshiaki Kawajiri ne se limite vraiment pas à une seule source d'inspiration et aime bien mélanger les genres quand l’occasion se présente ... et ça tombe bien, car Vampire Hunter D - Bloodlust s'y prête bien (au mélange des genres). Sur la forme, on retrouve ici toute la frénésie de mise en scène de Yoshiaki Kawajiri, soupoudrée de petits moments gores et érotiques (à ce niveau, Vampire Hunter D - Bloodlust est très soft, comparé à Ninja Scroll) dont il fait preuve habituellement.
Lorsque Charlotte, la fille de la riche famille Elbourne, est apparemment kidnappée par le baron vampire Meier Link, son père engage des chasseurs de vampires pour la ramener. L’un des chasseurs est un dhampir, un hybride mi-vampire / mi-humain, connu sous le nom de "D". Ses principaux concurrents sont les frères Marcus, qui travaillent aux côtés d’une femme appelée Leila, au passé mystérieux. Elle a ses raisons personnelles, qui expliquent pourquoi elle hait autant les vampires, mais je n'en dirais pas plus. Au fur et à mesure que l’histoire progresse, ils se lanceront dans de nombreux combats contre une variété de créatures démoniaques, chacune étant déterminée à sauver Charlotte et à collecter la récompense.
Ce film se déroule dans un futur lointain, dans un monde où les vampires existent toujours, mais dont leur nombre diminue grâce aux actions des chasseurs de vampires. C'est clairement un monde où les vampires sont menacés de disparaitre, il n'en reste que quelques uns. Et puis les choses se compliquent encore plus, quand il devient évident que Charlotte est partie avec Meier de son plein gré, parce qu’elle est amoureuse de lui. Le film se concentre surtout sur les combats, mais lorsqu'il fait une pause entre deux combats, il nous en apprend un peu plus sur le passé de D et sur les motivations de Leila. Il est également évident, que tout le monde ne va pas survivre à la fin.
Vampire Hunter D - Bloodlust m'a un peu rappelé Blade, à certains moments. Dans cette version animée de Blade, le chasseur de vampires (aka Blade) est en effet à moitié humain et à moitié vampire, mais c’est à peu près là que les similitudes s’arrêtent. Vampire Hunter D - Bloodlust se déroule quant à lui dans un avenir lointain et D est un chasseur qui préfère une bonne épée à l’ancienne pour combattre le mal de son temps.
Sur la forme, le film brille de milles feux. L'animation est ultra dynamique et ça fourmille de détails à chaque plan. L'ambiance sonore n'est pas reste, ça fait parti des BO dont on se souvient longtemps après. Par contre sur le fond, c'est quand même très léger (c’est peut-être là que le bât blesse). L'histoire est cousue de fil blanc, ne réserve aucune surprise et n'évite pas certains clichés (le méchant vampire qui n'est pas si méchant que ça). Résultat, on ne ressent que trop peu d'empathie pour ses personnages. Le film aurait mérité une histoire plus complexe et un travail plus appondis niveau écriture / développement des personnages.
En dépit d’être un film de vampires et de démons s'inspirant de mythes connus de tous, certaines des créatures et des armes imaginées par Yoshiaki Kawajiri sont très originales. On reconnait tout de suite d'où vient l'inspiration pour la plupart des créatures, mais d’autres sont complètement nouvelles pour moi. Beaucoup de soin a été porté dans la réalisation de Vampire Hunter D -Bloodlust et le résultat est largement à la hauteur des efforts consentis.
Il y a beaucoup d’action dans Vampire Hunter D - Bloodlust, ce qui m'a un peu rappelé les films des débuts de James Cameron, avec le tout premier Terminator et Aliens. Il y a très peu de dialogues et on enchaine les scènes d'action à un rythme très soutenu. On est tout le temps en mouvement, c'est de ce fait l'action qui fait avancer le récit et pas les dialogues. Les personnages sont assez intéressants, même si pour la plupart (à l'exception de D et Leila) ils manquent de développement. Plutôt que d’avoir des vampires maléfiques et des humains héroïques, le film essaie de nuancer tout ça (tout n'est pas simplement blanc ou noir). Meier possède bien sûr une face sombre, étant donné qu’il est présenté comme le méchant du film, mais il y a une tentative (plus ou moins réussie) de le rendre sympathique.
L'un des aspects que j'ai trouvé intéressant du film, c’est que tous les méchants incarnent ici un éléments "matériel" qui semble absent dans le tissu réel du film. L’un d’eux peut se déplacer dans les ombres, lui-même appartenant à ce néant. Un autre peut prendre la forme de n’importe quelle structure. Une troisième créature crée des illusions à partir de la mémoire des gens et est elle-même une entité spectrale composée à partir d’illusions.
L’histoire est remplie d’éléments emprunts à Roméo et Juliette (les amants tragiques), à la créature Frankenstein (la créature incomprise) et invoque même le racisme (les vampires sont juste incompris). Le mélange des genres est plus ou moins cohérent, parfois moins que plus. Aprés tout, ça semble avoir du sens, si on est pas trop exigent. Tant que vous ne vous posez pas trop de questions sur la cohérence des actes de chacun, on peut admettre beaucoup de choses ... mais seulement si vous ne réfléchissez pas trop !
De plus, je ne comprends pas cette vision fantasmée des vampires, qui en font des créatures incomprises, persécutées ... allant même jusqu'à en faire des victimes. Alors certes, le film s'inscrit dans la vision romantique du vampire, du vampire séducteur et d'une beauté sans équivoque. Or, n'oublions pas que les vampires sont des chasseurs qui tuent les humains pour survivre ... fin de l’histoire, pas de négociation possible ! On ne se dit pas "Peut-être pourrions-nous simplement les traiter comme nos égaux et vivre en paix avec eux ?"
Bref, si vous aimez l'action frénétique et si le mélange des genres horreur / fantastique / science-fiction ne vous fait pas peur, alors vous allez adorer Vampire Hunter D - Bloodlust. Si vous voulez une histoire qui a du sens, avec une ligne directrice, des personnages attachants et qui ne vous jette à la gueule un gloubi-boulga de références indigestes (la créatures de la créature de Frankenstein, le racisme, Roméo et Juliette ...), vous allez tousser plus d'une fois. Malgré tout, je le recommanderais certainement aux fans d'animation japonais et d'histoires de vampires.
Comme pour Ninja Scroll du même réalisateur, Vampire Hunter D - Bloodlust c'est du 100% Yoshiaki Kawajiri. C'est de l’action pure, versant volontiers dans l’horreur, le fantastique, la science-fiction et un peu de sexe selon les envies. Yoshiaki Kawajiri ne se limite vraiment pas à une seule source d'inspiration et aime bien mélanger les genres quand l’occasion se présente ... et ça tombe bien, car Vampire Hunter D - Bloodlust s'y prête bien (au mélange des genres). Sur la forme, on retrouve ici toute la frénésie de mise en scène de Yoshiaki Kawajiri, soupoudrée de petits moments gores et érotiques (à ce niveau, Vampire Hunter D - Bloodlust est très soft, comparé à Ninja Scroll) dont il fait preuve habituellement.
Lorsque Charlotte, la fille de la riche famille Elbourne, est apparemment kidnappée par le baron vampire Meier Link, son père engage des chasseurs de vampires pour la ramener. L’un des chasseurs est un dhampir, un hybride mi-vampire / mi-humain, connu sous le nom de "D". Ses principaux concurrents sont les frères Marcus, qui travaillent aux côtés d’une femme appelée Leila, au passé mystérieux. Elle a ses raisons personnelles, qui expliquent pourquoi elle hait autant les vampires, mais je n'en dirais pas plus. Au fur et à mesure que l’histoire progresse, ils se lanceront dans de nombreux combats contre une variété de créatures démoniaques, chacune étant déterminée à sauver Charlotte et à collecter la récompense.
Ce film se déroule dans un futur lointain, dans un monde où les vampires existent toujours, mais dont leur nombre diminue grâce aux actions des chasseurs de vampires. C'est clairement un monde où les vampires sont menacés de disparaitre, il n'en reste que quelques uns. Et puis les choses se compliquent encore plus, quand il devient évident que Charlotte est partie avec Meier de son plein gré, parce qu’elle est amoureuse de lui. Le film se concentre surtout sur les combats, mais lorsqu'il fait une pause entre deux combats, il nous en apprend un peu plus sur le passé de D et sur les motivations de Leila. Il est également évident, que tout le monde ne va pas survivre à la fin.
Vampire Hunter D - Bloodlust m'a un peu rappelé Blade, à certains moments. Dans cette version animée de Blade, le chasseur de vampires (aka Blade) est en effet à moitié humain et à moitié vampire, mais c’est à peu près là que les similitudes s’arrêtent. Vampire Hunter D - Bloodlust se déroule quant à lui dans un avenir lointain et D est un chasseur qui préfère une bonne épée à l’ancienne pour combattre le mal de son temps.
Sur la forme, le film brille de milles feux. L'animation est ultra dynamique et ça fourmille de détails à chaque plan. L'ambiance sonore n'est pas reste, ça fait parti des BO dont on se souvient longtemps après. Par contre sur le fond, c'est quand même très léger (c’est peut-être là que le bât blesse). L'histoire est cousue de fil blanc, ne réserve aucune surprise et n'évite pas certains clichés (le méchant vampire qui n'est pas si méchant que ça). Résultat, on ne ressent que trop peu d'empathie pour ses personnages. Le film aurait mérité une histoire plus complexe et un travail plus appondis niveau écriture / développement des personnages.
En dépit d’être un film de vampires et de démons s'inspirant de mythes connus de tous, certaines des créatures et des armes imaginées par Yoshiaki Kawajiri sont très originales. On reconnait tout de suite d'où vient l'inspiration pour la plupart des créatures, mais d’autres sont complètement nouvelles pour moi. Beaucoup de soin a été porté dans la réalisation de Vampire Hunter D -Bloodlust et le résultat est largement à la hauteur des efforts consentis.
Il y a beaucoup d’action dans Vampire Hunter D - Bloodlust, ce qui m'a un peu rappelé les films des débuts de James Cameron, avec le tout premier Terminator et Aliens. Il y a très peu de dialogues et on enchaine les scènes d'action à un rythme très soutenu. On est tout le temps en mouvement, c'est de ce fait l'action qui fait avancer le récit et pas les dialogues. Les personnages sont assez intéressants, même si pour la plupart (à l'exception de D et Leila) ils manquent de développement. Plutôt que d’avoir des vampires maléfiques et des humains héroïques, le film essaie de nuancer tout ça (tout n'est pas simplement blanc ou noir). Meier possède bien sûr une face sombre, étant donné qu’il est présenté comme le méchant du film, mais il y a une tentative (plus ou moins réussie) de le rendre sympathique.
L'un des aspects que j'ai trouvé intéressant du film, c’est que tous les méchants incarnent ici un éléments "matériel" qui semble absent dans le tissu réel du film. L’un d’eux peut se déplacer dans les ombres, lui-même appartenant à ce néant. Un autre peut prendre la forme de n’importe quelle structure. Une troisième créature crée des illusions à partir de la mémoire des gens et est elle-même une entité spectrale composée à partir d’illusions.
L’histoire est remplie d’éléments emprunts à Roméo et Juliette (les amants tragiques), à la créature Frankenstein (la créature incomprise) et invoque même le racisme (les vampires sont juste incompris). Le mélange des genres est plus ou moins cohérent, parfois moins que plus. Aprés tout, ça semble avoir du sens, si on est pas trop exigent. Tant que vous ne vous posez pas trop de questions sur la cohérence des actes de chacun, on peut admettre beaucoup de choses ... mais seulement si vous ne réfléchissez pas trop !
De plus, je ne comprends pas cette vision fantasmée des vampires, qui en font des créatures incomprises, persécutées ... allant même jusqu'à en faire des victimes. Alors certes, le film s'inscrit dans la vision romantique du vampire, du vampire séducteur et d'une beauté sans équivoque. Or, n'oublions pas que les vampires sont des chasseurs qui tuent les humains pour survivre ... fin de l’histoire, pas de négociation possible ! On ne se dit pas "Peut-être pourrions-nous simplement les traiter comme nos égaux et vivre en paix avec eux ?"
Bref, si vous aimez l'action frénétique et si le mélange des genres horreur / fantastique / science-fiction ne vous fait pas peur, alors vous allez adorer Vampire Hunter D - Bloodlust. Si vous voulez une histoire qui a du sens, avec une ligne directrice, des personnages attachants et qui ne vous jette à la gueule un gloubi-boulga de références indigestes (la créatures de la créature de Frankenstein, le racisme, Roméo et Juliette ...), vous allez tousser plus d'une fois. Malgré tout, je le recommanderais certainement aux fans d'animation japonais et d'histoires de vampires.
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je me remets à Castlevania sur Netflix. Quelle claque dès la saison 1 !
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs ...
Scénarisé (et supervisé) par le maitre Hayao Miyazaki, mais réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un film Ghibli à "petite" échelle ... ou comme diront certains, un Ghibli mineur.
À Tokyo, le jeune garçon Sho souffre d’une maladie cardiaque et est délaissé par ses parents en instance de séparation. En attente d'une opération cardiaque imminente, il déménage chez sa tante Sadako et sa servante Haru. Pendant ce temps, Arrietty, âgée de quatorze ans, vit "dans les murs" de la maison de Sadako avec son père distant Pad et sa mère aimante Homily. Ce sont des chapardeurs, des êtres minuscules qui "volent" dans la maison des petites choses dont ils ont besoin, mais seulement le strict nécessaire (un morceau de sucre par exemple).
The Borrowers (aka Les Charpateurs) est un conte merveilleux de l'écrivaine britannique Mary Norton, bien connu de l’autre côté de la Manche, mais nettement moins connu de par chez nous (ou tout du moins, pas à ma connaissance). Dans cette version des studio Ghibli, le merveilleux tombe sérieusement à plat. Le film raconte l’histoire d’un garçon qui rencontre une famille de personnes de quatre pouces ... et puis c'est tout, ça se résume à ça !
C’est visuellement aussi beau que ce à quoi vous pouvez vous attendre de la part des studios Ghibli, avec même des arrière-plans aussi beaux qu’un tableau. Au lieu des contrées fantastiques visitées dans la plupart des films réalisés par Hayao Miyazaki, comme Le Voyage de Chihiro ou Le Château Ambulant, les aventures de ces petits chapardeurs se déroulent dans une maison ordinaire. Le jeu avec les échelles de tailles permet néanmoins de laisser libre cours à son imagination, où un être de 4 pouces escalade les montants d'une table et côtoie des criquets plus gros qu'eux. Ce concept fait de ce film, l'un des Ghibli les plus agréables d’un point de vue visuel, bien que pas suffisamment exploité à mon goût.
Quant à l’histoire, elle est simple, mais plutôt efficace. Il n'y a pas de points culminants ni rien de réellement grandiose dans ce que raconte le film, mais je l’ai trouvé agréable à suivre. C'est une jolie petite histoire, belle et mélancolique, une histoire d’amitié entre deux êtres que tout sépare. Arrietty est une jeune fille charmante et douce, il est impossible de ne pas s'attacher à elle. La conclusion est ouverte, puisque les destins de Sho et Arrietty restent en suspens à la fin (avec néanmoins un message d'espoir) ...
Le film a tout de même un gros défaut, c'est que ça manque terriblement d'enjeux, tout ça. Le seul réel enjeux auquel devra faire face Arrietty et ses parents, c'est d'échapper à la servante qui veut les exterminer pour "on ne ne sait quelle raison ?"... ou alors pour avoir volé un morceau de sucres ? Humm, ça me parait bien léger comme explication. Et puis comme Mon Voisin Totoro, avec qui décidément, il partagent de nombreux points, Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un film lent qui souffre de beaucoup de longueurs (surtout dans sa première moitié). Pendant toute la première moitié du film, le scénario se résume à Sho qui essaie d’amener Arrietty à lui faire confiance et à lui parler. Quant à Arrietty, elle vole des choses sans importance, comme des épingles ou des morceaux de sucre. Ce n'est que lorsque la servante se met en tête de capturer les chapardeurs (encore une fois, pour on ne sait quelle raison ?) que le film décolle enfin.
Dans Arrietty, il manque la magie, l’émerveillement, l’excitation et l’incertitude qui font la marque de fabrique de la plupart des autres films d'Hayao Miyazaki. Ce petit monde des chapardeurs est "tout mignon, tout plein", mais on ne ressent aucun attachement pour les personnages, même pas pour Sho lorsqu'on apprend qu’il pourrait mourir d’une maladie cardiaque. Encore une fois, c'est parce qu'il n'y a aucun réel enjeux, ils ne font fassent à aucune réelle difficulté. Les personnages vivent leur quotidien, sans rencontrer le moindre incident.
Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un jolie conte merveilleux, surtout destiné pour les plus jeunes, qui vont vaquer dans la maison, à la recherche de petites personnes ... mais pour les autres, les adultes, ils risquent de fortement s'ennuyer.
Scénarisé (et supervisé) par le maitre Hayao Miyazaki, mais réalisé par Hiromasa Yonebayashi, Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un film Ghibli à "petite" échelle ... ou comme diront certains, un Ghibli mineur.
À Tokyo, le jeune garçon Sho souffre d’une maladie cardiaque et est délaissé par ses parents en instance de séparation. En attente d'une opération cardiaque imminente, il déménage chez sa tante Sadako et sa servante Haru. Pendant ce temps, Arrietty, âgée de quatorze ans, vit "dans les murs" de la maison de Sadako avec son père distant Pad et sa mère aimante Homily. Ce sont des chapardeurs, des êtres minuscules qui "volent" dans la maison des petites choses dont ils ont besoin, mais seulement le strict nécessaire (un morceau de sucre par exemple).
The Borrowers (aka Les Charpateurs) est un conte merveilleux de l'écrivaine britannique Mary Norton, bien connu de l’autre côté de la Manche, mais nettement moins connu de par chez nous (ou tout du moins, pas à ma connaissance). Dans cette version des studio Ghibli, le merveilleux tombe sérieusement à plat. Le film raconte l’histoire d’un garçon qui rencontre une famille de personnes de quatre pouces ... et puis c'est tout, ça se résume à ça !
C’est visuellement aussi beau que ce à quoi vous pouvez vous attendre de la part des studios Ghibli, avec même des arrière-plans aussi beaux qu’un tableau. Au lieu des contrées fantastiques visitées dans la plupart des films réalisés par Hayao Miyazaki, comme Le Voyage de Chihiro ou Le Château Ambulant, les aventures de ces petits chapardeurs se déroulent dans une maison ordinaire. Le jeu avec les échelles de tailles permet néanmoins de laisser libre cours à son imagination, où un être de 4 pouces escalade les montants d'une table et côtoie des criquets plus gros qu'eux. Ce concept fait de ce film, l'un des Ghibli les plus agréables d’un point de vue visuel, bien que pas suffisamment exploité à mon goût.
Quant à l’histoire, elle est simple, mais plutôt efficace. Il n'y a pas de points culminants ni rien de réellement grandiose dans ce que raconte le film, mais je l’ai trouvé agréable à suivre. C'est une jolie petite histoire, belle et mélancolique, une histoire d’amitié entre deux êtres que tout sépare. Arrietty est une jeune fille charmante et douce, il est impossible de ne pas s'attacher à elle. La conclusion est ouverte, puisque les destins de Sho et Arrietty restent en suspens à la fin (avec néanmoins un message d'espoir) ...
- Spoiler:
- On espère que le jeune garçon se remettra de son opération cardiaque et que la petite famille des chapardeurs trouvera un nouveau foyer.
Le film a tout de même un gros défaut, c'est que ça manque terriblement d'enjeux, tout ça. Le seul réel enjeux auquel devra faire face Arrietty et ses parents, c'est d'échapper à la servante qui veut les exterminer pour "on ne ne sait quelle raison ?"... ou alors pour avoir volé un morceau de sucres ? Humm, ça me parait bien léger comme explication. Et puis comme Mon Voisin Totoro, avec qui décidément, il partagent de nombreux points, Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un film lent qui souffre de beaucoup de longueurs (surtout dans sa première moitié). Pendant toute la première moitié du film, le scénario se résume à Sho qui essaie d’amener Arrietty à lui faire confiance et à lui parler. Quant à Arrietty, elle vole des choses sans importance, comme des épingles ou des morceaux de sucre. Ce n'est que lorsque la servante se met en tête de capturer les chapardeurs (encore une fois, pour on ne sait quelle raison ?) que le film décolle enfin.
Dans Arrietty, il manque la magie, l’émerveillement, l’excitation et l’incertitude qui font la marque de fabrique de la plupart des autres films d'Hayao Miyazaki. Ce petit monde des chapardeurs est "tout mignon, tout plein", mais on ne ressent aucun attachement pour les personnages, même pas pour Sho lorsqu'on apprend qu’il pourrait mourir d’une maladie cardiaque. Encore une fois, c'est parce qu'il n'y a aucun réel enjeux, ils ne font fassent à aucune réelle difficulté. Les personnages vivent leur quotidien, sans rencontrer le moindre incident.
Arrietty - Le Petit monde des Chapardeurs est un jolie conte merveilleux, surtout destiné pour les plus jeunes, qui vont vaquer dans la maison, à la recherche de petites personnes ... mais pour les autres, les adultes, ils risquent de fortement s'ennuyer.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je viens de mater L'Œuf de l'ange ...lessthantod a écrit:Pour ceux que ça intéresse, je ne trouvais nulle part L'Œuf de l'Ange de Mamoru Oshii en vostfr et disponible sur aucun support physique hormis en vosta.
Mais j'ai trouvé la solution, il est tout simplement dispo sur YT en vostfr ...
L'Œuf de l'ange est un film d'animation japonais de Mamoru Oshii, hautement expérimental, contemplatif et atmosphérique. C'est un film sombre, lugubre et énigmatique, mais très poétique. La narration ne passe par les mots, mais par les images et le son.
Une jeune fille sans nom protégeant un œuf qu’elle garde caché sous sa robe, rencontre un homme à l’allure militaire (et également sans nom) maniant une arme en forme de croix. Effrayée et voulant protéger son œuf, elle essaie de prendre ses distances avec l'homme, sauf qu'il la suit. C'est alors qu'elle commence, à contrecœur, à lui faire confiance et tous deux commencent à arpenter les rues de la ville ...
Difficile de parler d'un film aussi énigmatique que L'Œuf de l'ange. Ainsi, tous les personnages sont énigmatiques, l'univers est fantomatique, intriguant et très détaillé, la BO est envoûtante et la fin est ambigüe. Le film joue beaucoup aussi sur les thématiques philosophiques, christiques et symboliques, comme par exemple le symbole de la sphère qui est très présent tout au long du film (la forme de l'œuf, de l'œil, du vaisseau et des bouteilles d'eau). C'est un film qui nous force à nous interroger sur nos croyances, d'où nous venons et où nous allons ?
Toujours est-il que L'Œuf de l'ange, c'est clairement une allégorie biblique, avec le déluge (l'Arche de Noé), la jeune fille qui représente l'humanité (elle couve l'œuf de la vie), l'homme qui représente Jésus (les mains bandées et l'arme en forme de croix) ... mais pour chaque réponse, une infinité de questions se posent à nouveau : l'œuf contient-il un oiseau ou non ? Que signifient les pêcheurs et les ombres de poissons géants ? Que signifient les œufs d'oiseaux géants ? La jeune fille est-elle morte noyée ? Pourquoi ce zoom arrière sur l'île à la fin ? Chacun, je pense, va construire sa propre interprétation de l'Arche Noé (la seule référence qui est clairement donnée au spectateur). Plusieurs visionnages sont nécessaires, je pense aussi, pour parfaire, modifier ou élargir sa propre interprétation du film.
Un rythme lent, pas ou peu de dialogues, un scénario quasi inexistant, mais la partition musicale et les dessins dignes de tableaux devraient mettre tout le monde d'accord, même ceux qui parmi vous sont les plus réfractaires à ce style de cinéma contemplatif. Vous pouvez, à tout moment, mettre sur pause pendant le visionnage du film et vous obtiendrez un tableau. C’est juste un régal d'un point de vue artistique, pour les fans de musique, de dessins, d’animation et des beaux-arts en général.
Quand je pense à l’art véritable, je pense à des œuvres comme celle-ci. L'Œuf de l'ange c'est l'aboutissement du travail de forces artistiques, qui comprennent les nuances de la narration et qui s'unissent pour livrer une œuvre purement sensorielle. Il est peut être difficile de comprendre tout ce qui se passe à l'écran, mais après tout, faut-il chercher une explication à tout ? C’est peut-être de l’art pour l’art et moi, ça ne me dérange pas de ne pas avoir réponse à tout.
L'Œuf de l'ange, ce n'est pas un film qui s'explique, c'est un film qui se vit. Oui je sais, c'est très pompeux à dire ... mais pour le coup, c'est très vrai !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: Mange mon Manga/Anime
Je découvre Hentai Kamen, un manga complètement barré qui me rappelle un peu l'humour Kimengumi wtf.
L'histoire d'un lycéen hyper balèze qui se transforme en super héros lorsqu'il met une petite culotte sur son visage. Sauf que c'est un super héros pervers à tendance SM donc il porte des bas résilles...
Malgré ce que le titre laisse suggérer ça n'est pas un hentai et il n'y a pas d'obscénité (du moins pour l'instant). C'est quelque chose d'assez vieux mais la publication en France est récente.
Bref, amateurs de vieil humour débile jap, je recommande
L'histoire d'un lycéen hyper balèze qui se transforme en super héros lorsqu'il met une petite culotte sur son visage. Sauf que c'est un super héros pervers à tendance SM donc il porte des bas résilles...
Malgré ce que le titre laisse suggérer ça n'est pas un hentai et il n'y a pas d'obscénité (du moins pour l'instant). C'est quelque chose d'assez vieux mais la publication en France est récente.
Bref, amateurs de vieil humour débile jap, je recommande
Solon Jee- Patient contaminé
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Re: Mange mon Manga/Anime
Hier, j'ai vu Dragon Ball Super: Super Hero au cinéma. Mon fils a adoré, moi j'ai trouvé ça trop long.
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Mange mon Manga/Anime
Bonjour,
Ma fille a fait l'acquisition du coffret Demon Slayer tome 7 à 12.
Or, il semble qu'il y ait une erreur d'impression dans le tome 8, les chapitres ne sont pas dans l'ordre, il y a le 74 en double et pas de 71.
Quelqu'un pour me confirmer ou pour me donner un lien d'un forum Demon Slayer (que je ne trouve pas sur le net) ?
Merci.
Ma fille a fait l'acquisition du coffret Demon Slayer tome 7 à 12.
Or, il semble qu'il y ait une erreur d'impression dans le tome 8, les chapitres ne sont pas dans l'ordre, il y a le 74 en double et pas de 71.
Quelqu'un pour me confirmer ou pour me donner un lien d'un forum Demon Slayer (que je ne trouve pas sur le net) ?
Merci.
Vortex- Interne
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