[TEST] Pocky & Rocky Reshrined (Switch)
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[TEST] Pocky & Rocky Reshrined (Switch)
Pocky & Rocky Reshrined (Switch) 27.06.22
Développé par les équipes de Tengo Project/Natsume Atari qui avaient déjà officié sur les très réussis Wild Guns Reloaded et The Ninja Warriors: The New Generation, Pocky & Rocky Reshrined peut-être considéré comme une pseudo suite des 2 opus SNES/SFC, puisqu'il en reprend de nombreux éléments tout en apportant son lot de nouveautés.
Pour les amateurs des épisodes Super Nintendo, vous retrouverez avec plaisir la prêtresse Sayo-chan (« Pocky ») et le tanuki Manuke (« Rocky »). Mais de nouveaux persos jouables viennent également se greffer au casting :
- Ame no Uzume, un kami prenant la forme d'une femme au décolleté plongeant et qui dispose d'attaques puissantes ciblant automatiquement les ennemis. Elle peut également léviter et utiliser 3 miroirs en même temps (je reviendrai sur cet aspect un peu plus tard).
- Ikazuchi, un yokai pas très résistant mais dont les rayons électriques font des ravages dans les rangs ennemis.
- Gozen Hotaru, un samouraï devenu malgré lui démon, qui privilégie le corps-à-corps avec sa lance à la portée réduite.
Votre but consistera à nouveau à venir à bout du terrible sorcier Black Mantle (黒マント Kuro Manto ou « Manteau Noir » dans sa traduction française). Le bestiaire phare de la série répond bien évidemment présent. Tout le folklore nippon y passe ou presque, dont les plus emblématiques (y compris les yokai) : kappa (河童) ; tengu (天狗) ; kasa-okabe (傘おばけ), une ombrelle unijambiste dotée d'un œil et de deux bras ; rokurokubi (ろくろ首, 轆轤首), un monstre humanoïde dont le coup s'allonge de quelques mètres pour espionner ou effrayer les passants. Sans compter les bakemono (monstres en tout genre) ou encore les yurei (des fantômes) ...
Il convient de saluer le travail remarquable qui a été effectué pour conserver l’esthétique originale tout en remettant les graphismes au goût du jour, plus en ligne avec les standards actuels (haute résolution et format 16/9ème). La DA est absolument irréprochable, du grand art ! J'ai un faible pour les 3 premiers niveaux qui prennent place dans un Japon féodal et onirique : 1/ un sanctuaire shinto bordé de momiji dont les feuilles multicolores virevoltent au gré du vent ; 2/ un village traditionnel suivi d'une ascension en forêt et dans une bambouseraie, avant de finir sur un radeau de fortune attaqué par de nombreux kappa qui cherchent à vous entraîner au fond de l'eau ; 3/ une virée bucolique au beau milieu de maisons typiques au toit de chaume (identiques à celles que l'on peut admirer à Shirakawa-gō par exemple), avant d'évoluer en bordure de rizières tout en prenant soin d'éviter les monstres aquatiques.
Niveau 1 : Le sanctuaire hanté
Niveau 2 : Forêt enchantée
Niveau 3 : Un ancien domaine
Les environnements fourmillent de détails, le choix des couleurs est judicieux et de nombreux effets techniques viennent rappeler au joueur qu'il est bien sur une console current gen : les reflets des nuages dans l'eau dans l'eau, les explosions améliorées, la représentation des éclairs et de la pluie, les feuilles jonchant le sol balayées par le vent ou lors de votre passage. Tengo Project a rendu une copie quasi parfaite, un véritable travail d'orfèvre qui a peu d'équivalent en 2D sur les consoles actuelles. Sans compter que le jeu tourne en 60bps constant, malgré quelques rares ralentissements à signaler. Pour les nostalgiques, il est possible de redimensionner l'écran, de changer la résolution en ajoutant un nombre paramétrable de scanlines. Les habitués des versions 16 bits auront sans doute besoin d'un léger temps d'adaptation car le sprite de votre perso semble minuscule au regard de ces environnements très vastes. En contrepartie, cela a le mérite d'offrir une visibilité accrue, en solo comme en multi.
Par contre, je suis un peu moins enthousiaste quant à la direction artistique choisie pour les niveaux suivants. On s'éloigne clairement des paysages nippons sublimés pour des environnements futuristes beaucoup plus génériques... Mais bon il n’y a vraiment pas matière à chipoter...
Les niveaux reprennent dans les grandes lignes ceux du 1er opus (KiKi KaiKai: Nazo no Kuro Manto dans sa version japonaise), malgré une refonte graphique évidente. Et c'est une excellente initiative tant le premier Kiki KaiKai est supérieur au second ! Vous retrouverez ainsi en vrac : le sanctuaire hanté, la forêt enchantée, la bataille dans le ciel (ici sur un dirigeable maudit), le château interdit, etc. Les stages 3 et 4 sont pour le coup totalement inédits, même si aurez le sentiment d'évoluer en terrain connu, en croisant des mobs qui vous seront familiers. Pas mal de boss ont été repris du premier opus également, mais ils présentent des patterns légèrement remaniés (la pieuvre du 2ème niveau) voire carrément de nouvelles formes (le boss du premier stage).
Niveau 4 : Le Monde Souterrain
Niveau 5 : Dirigeable maudit
Vous aurez fort à faire face aux salves incessantes d'ennemis, d'autant plus que ces derniers respawnent à l'infini. Ils ralentissent fortement votre progression. De toute manière, vous aurez tout intérêt à avancer prudemment, en éliminant méthodiquement les ennemis qui se dressent en travers de votre chemin, plutôt que de foncer tête baissée, sous peine de se retrouver très rapidement en difficulté. En résulte un rythme beaucoup plus lent par rapport aux épisodes SFC, mais rassurez-vous, on s'en accommode rapidement !
J'ai constaté une légère baisse de rythme en milieu de partie, notamment avec un niveau 6 insipide qui est quasi exclusivement constitué d'un affrontement contre un boss... Heureusement, le jeu repart ensuite de plus bel avec un final dantesque !
Niveau 6 : La cité en flammes
Niveau 7 : Bataille contre Manteau Noir
Niveau 8 : La bataille finale
Un mot sur les musiques, qui mêlent subtilement des compositions originales réorchestrées (dont le thème phare repris à toutes les sauces, toujours aussi pêchu et enjoué !) et de nouvelles mélodies, peut-être un peu moins marquantes mais qui en tout cas ne dénotent pas par rapport aux autres. Les bruitages sont très réussis également et s'inscrivent totalement dans la lignée de ceux des versions SNES/SFC.
Côté gameplay, pas de grands changements à signaler. 4 boutons seront mis à contribution : le tir, la parade (qui permet d'annuler/de renvoyer les projectiles ennemis et de vous débarrasser de certains ennemis spécifiques, notamment les fantômes), la glissade et enfin un bouton dédié aux smart bombs. Je vous suggère de remapper les boutons via le menu options pour retrouver la config d'origine.
Malgré tout, quelques nouveautés font leur apparition :
- Un troisième type d'orbes, les verts (en plus des traditionnels rouges et des bleus) dont l'effet varie en fonction du personnage choisi mais qui en général vous permettront de bénéficier de tirs téléguidés.
- "L'augmentation d'attaque" en appuyant plusieurs fois de suite sur la commande d'attaque. Pour Pocky, cela aura pour effet d’invoquer des miroirs réfléchissants déviant la trajectoire de vos tirs, vous permettant ainsi de trouver des angles autrement impossibles. Prometteuse sur le papier, cette feature n'a qu'une utilité assez limitée finalement... Vous ne vous en servirez que dans quelques espaces exigus dans la toute dernière partie du jeu. A noter là encore que l'effet obtenu diffère selon le perso que vous contrôlez. Outre les miroirs réfléchissants pour Pocky, vous obtiendrez ainsi des tanuki en renfort pour Pocky, un arc aux projectiles multiples pour Hotaru, le trio de miroirs pour Ame no Uzume etc.
- "La charge purificatrice" (en maintenant enfoncé la commande d'esquive), qui par exemple vous fait bénéficier d'un champ de protection si vous contrôlez Pocky.
- Lorsque le personnage atteint le niveau maximum d’un power-up, il est temporairement plus puissant (cela s'accompagne d'ailleurs d'une petite musique qui "casse" la mélodie ambiante, un peu dommage) ...
- Quand le joueur est touché par un ennemi, il perd toujours un niveau d’amélioration… Mais il peut tout de même ramasser son orbe de power-up avant qu’elle ne disparaisse pour de bon.
- En accumulant suffisamment de pièces prélevées sur les ennemis morts au combat, vous aurez accès en cours de niveau à des boutiques éphémères et obtiendrez suite un item plus ou moins intéressant après un tirage au sort : armement au niveau max, vie supplémentaire, etc.
Vous commencerez tout naturellement votre périple par le mode histoire, très scénarisé et agrémenté de nombreuses cut-scenes. Les développeurs vous imposent un perso à chaque stage, une très bonne idée qui vous oblige à vous familiariser avec chacun des persos et leurs spécificités de gameplay. Ainsi, vous jouerez Pocky dans le niveau 1, Rocky dans le 2, à nouveau Pocky dans le 3, Ame no Uzume dans le 4, Hotaru ou bien Ikazuchi dans le 5 (le sort en décidera), à nouveau Rocky dans le 6 et enfin Pocky dans les 2 derniers stages de manière à clôturer en beauté.
Tout comme les précédentes productions de Tengo Project, la difficulté est conséquente. Titre old school par excellence, il se destine avant tout aux joueurs de l'époque (aux vieux cons même oserais-je dire !). Cependant, vous disposez de continues infinis et de nombreux checkpoints (entre 2 et 3 en moyenne, chaque niveau étant subdivisé en 2 à 3 tronçons). Vous ne devriez donc pas avoir trop de difficultés à en voir la fin, après quelques tentatives…
Une fois le mode histoire terminé, vous pourrez accéder au mode libre (vous pouvez également le débloquer en accumulant 10 000 pièces alors). Ce dernier vous permet de choisir parmi l'un des 5 persos et de le garder du début jusqu'à la fin, mais aussi de jouer en multi avec un pote. Choix discutable des développeurs, il faut donc avoir terminé le mode solo pour pouvoir y jouer à 2 ! Encore moins logique, le mode de difficulté "très facile" s'obtient en ayant fini le mode normal au préalable et/ou en ayant accumulé 3 000 pièces... Quoi qu'il en soit, Pocky & Rocky Reshrined dispose d'une forte replay-value avec son mode libre (qui vous permet de creuser à fond chacun des 5 persos jouables), son mode 2 joueurs, ses différents niveaux de difficulté. Il y a même un classement en ligne pour les adeptes du scoring !
J'ai opté pour une version physique en PAL qui n'était vraiment pas chère (de mémoire autour de 25€ sur Amazon). A posteriori, j'aurais mieux fait de privilégier une version jap, pour l'esthétique et une certaine continuité par rapport aux épisodes que je possède déjà (sur PC Engine et Super Famicom, cf photo) mais aussi et surtout pour ne pas être victime de la censure, une hérésie en 2022 ! Privilégiez donc la version jap si vous souhaitez profiter du décolleté échancré de Ame no Uzume !
En conclusion, Pocky & Rocky Reshrined signe son retour par la grande porte. Les développeurs sont parvenus à l'exploit de sublimer la recette originale en la modernisant sans la dénaturer pour autant. Je vous laisse le soin de débattre pour savoir s'il s'agit d'une vraie suite ou plutôt d'un remaster ou d'un remake. En tout cas, il fait honneur à la série et figure comme un indispensable de toute bonne ludothèque qui se respecte. Je le place au même niveau que le premier Kiki Kaikai, voire légèrement au-dessus... Pari gagné haut la main donc !
Ma note : 17.5/20
En bonus, une vidéo très intéressante de netageo sur les origines de la série Kiki Kaikai si vous avez une petite demi-heure à tuer :
https://www.youtube.com/watch?v=ojD_y9g6E_4
Développé par les équipes de Tengo Project/Natsume Atari qui avaient déjà officié sur les très réussis Wild Guns Reloaded et The Ninja Warriors: The New Generation, Pocky & Rocky Reshrined peut-être considéré comme une pseudo suite des 2 opus SNES/SFC, puisqu'il en reprend de nombreux éléments tout en apportant son lot de nouveautés.
Pour les amateurs des épisodes Super Nintendo, vous retrouverez avec plaisir la prêtresse Sayo-chan (« Pocky ») et le tanuki Manuke (« Rocky »). Mais de nouveaux persos jouables viennent également se greffer au casting :
- Ame no Uzume, un kami prenant la forme d'une femme au décolleté plongeant et qui dispose d'attaques puissantes ciblant automatiquement les ennemis. Elle peut également léviter et utiliser 3 miroirs en même temps (je reviendrai sur cet aspect un peu plus tard).
- Ikazuchi, un yokai pas très résistant mais dont les rayons électriques font des ravages dans les rangs ennemis.
- Gozen Hotaru, un samouraï devenu malgré lui démon, qui privilégie le corps-à-corps avec sa lance à la portée réduite.
Votre but consistera à nouveau à venir à bout du terrible sorcier Black Mantle (黒マント Kuro Manto ou « Manteau Noir » dans sa traduction française). Le bestiaire phare de la série répond bien évidemment présent. Tout le folklore nippon y passe ou presque, dont les plus emblématiques (y compris les yokai) : kappa (河童) ; tengu (天狗) ; kasa-okabe (傘おばけ), une ombrelle unijambiste dotée d'un œil et de deux bras ; rokurokubi (ろくろ首, 轆轤首), un monstre humanoïde dont le coup s'allonge de quelques mètres pour espionner ou effrayer les passants. Sans compter les bakemono (monstres en tout genre) ou encore les yurei (des fantômes) ...
Il convient de saluer le travail remarquable qui a été effectué pour conserver l’esthétique originale tout en remettant les graphismes au goût du jour, plus en ligne avec les standards actuels (haute résolution et format 16/9ème). La DA est absolument irréprochable, du grand art ! J'ai un faible pour les 3 premiers niveaux qui prennent place dans un Japon féodal et onirique : 1/ un sanctuaire shinto bordé de momiji dont les feuilles multicolores virevoltent au gré du vent ; 2/ un village traditionnel suivi d'une ascension en forêt et dans une bambouseraie, avant de finir sur un radeau de fortune attaqué par de nombreux kappa qui cherchent à vous entraîner au fond de l'eau ; 3/ une virée bucolique au beau milieu de maisons typiques au toit de chaume (identiques à celles que l'on peut admirer à Shirakawa-gō par exemple), avant d'évoluer en bordure de rizières tout en prenant soin d'éviter les monstres aquatiques.
Niveau 1 : Le sanctuaire hanté
Niveau 2 : Forêt enchantée
Niveau 3 : Un ancien domaine
Les environnements fourmillent de détails, le choix des couleurs est judicieux et de nombreux effets techniques viennent rappeler au joueur qu'il est bien sur une console current gen : les reflets des nuages dans l'eau dans l'eau, les explosions améliorées, la représentation des éclairs et de la pluie, les feuilles jonchant le sol balayées par le vent ou lors de votre passage. Tengo Project a rendu une copie quasi parfaite, un véritable travail d'orfèvre qui a peu d'équivalent en 2D sur les consoles actuelles. Sans compter que le jeu tourne en 60bps constant, malgré quelques rares ralentissements à signaler. Pour les nostalgiques, il est possible de redimensionner l'écran, de changer la résolution en ajoutant un nombre paramétrable de scanlines. Les habitués des versions 16 bits auront sans doute besoin d'un léger temps d'adaptation car le sprite de votre perso semble minuscule au regard de ces environnements très vastes. En contrepartie, cela a le mérite d'offrir une visibilité accrue, en solo comme en multi.
Par contre, je suis un peu moins enthousiaste quant à la direction artistique choisie pour les niveaux suivants. On s'éloigne clairement des paysages nippons sublimés pour des environnements futuristes beaucoup plus génériques... Mais bon il n’y a vraiment pas matière à chipoter...
Les niveaux reprennent dans les grandes lignes ceux du 1er opus (KiKi KaiKai: Nazo no Kuro Manto dans sa version japonaise), malgré une refonte graphique évidente. Et c'est une excellente initiative tant le premier Kiki KaiKai est supérieur au second ! Vous retrouverez ainsi en vrac : le sanctuaire hanté, la forêt enchantée, la bataille dans le ciel (ici sur un dirigeable maudit), le château interdit, etc. Les stages 3 et 4 sont pour le coup totalement inédits, même si aurez le sentiment d'évoluer en terrain connu, en croisant des mobs qui vous seront familiers. Pas mal de boss ont été repris du premier opus également, mais ils présentent des patterns légèrement remaniés (la pieuvre du 2ème niveau) voire carrément de nouvelles formes (le boss du premier stage).
Niveau 4 : Le Monde Souterrain
Niveau 5 : Dirigeable maudit
Vous aurez fort à faire face aux salves incessantes d'ennemis, d'autant plus que ces derniers respawnent à l'infini. Ils ralentissent fortement votre progression. De toute manière, vous aurez tout intérêt à avancer prudemment, en éliminant méthodiquement les ennemis qui se dressent en travers de votre chemin, plutôt que de foncer tête baissée, sous peine de se retrouver très rapidement en difficulté. En résulte un rythme beaucoup plus lent par rapport aux épisodes SFC, mais rassurez-vous, on s'en accommode rapidement !
J'ai constaté une légère baisse de rythme en milieu de partie, notamment avec un niveau 6 insipide qui est quasi exclusivement constitué d'un affrontement contre un boss... Heureusement, le jeu repart ensuite de plus bel avec un final dantesque !
Niveau 6 : La cité en flammes
Niveau 7 : Bataille contre Manteau Noir
Niveau 8 : La bataille finale
Un mot sur les musiques, qui mêlent subtilement des compositions originales réorchestrées (dont le thème phare repris à toutes les sauces, toujours aussi pêchu et enjoué !) et de nouvelles mélodies, peut-être un peu moins marquantes mais qui en tout cas ne dénotent pas par rapport aux autres. Les bruitages sont très réussis également et s'inscrivent totalement dans la lignée de ceux des versions SNES/SFC.
Côté gameplay, pas de grands changements à signaler. 4 boutons seront mis à contribution : le tir, la parade (qui permet d'annuler/de renvoyer les projectiles ennemis et de vous débarrasser de certains ennemis spécifiques, notamment les fantômes), la glissade et enfin un bouton dédié aux smart bombs. Je vous suggère de remapper les boutons via le menu options pour retrouver la config d'origine.
Malgré tout, quelques nouveautés font leur apparition :
- Un troisième type d'orbes, les verts (en plus des traditionnels rouges et des bleus) dont l'effet varie en fonction du personnage choisi mais qui en général vous permettront de bénéficier de tirs téléguidés.
- "L'augmentation d'attaque" en appuyant plusieurs fois de suite sur la commande d'attaque. Pour Pocky, cela aura pour effet d’invoquer des miroirs réfléchissants déviant la trajectoire de vos tirs, vous permettant ainsi de trouver des angles autrement impossibles. Prometteuse sur le papier, cette feature n'a qu'une utilité assez limitée finalement... Vous ne vous en servirez que dans quelques espaces exigus dans la toute dernière partie du jeu. A noter là encore que l'effet obtenu diffère selon le perso que vous contrôlez. Outre les miroirs réfléchissants pour Pocky, vous obtiendrez ainsi des tanuki en renfort pour Pocky, un arc aux projectiles multiples pour Hotaru, le trio de miroirs pour Ame no Uzume etc.
- "La charge purificatrice" (en maintenant enfoncé la commande d'esquive), qui par exemple vous fait bénéficier d'un champ de protection si vous contrôlez Pocky.
- Lorsque le personnage atteint le niveau maximum d’un power-up, il est temporairement plus puissant (cela s'accompagne d'ailleurs d'une petite musique qui "casse" la mélodie ambiante, un peu dommage) ...
- Quand le joueur est touché par un ennemi, il perd toujours un niveau d’amélioration… Mais il peut tout de même ramasser son orbe de power-up avant qu’elle ne disparaisse pour de bon.
- En accumulant suffisamment de pièces prélevées sur les ennemis morts au combat, vous aurez accès en cours de niveau à des boutiques éphémères et obtiendrez suite un item plus ou moins intéressant après un tirage au sort : armement au niveau max, vie supplémentaire, etc.
Vous commencerez tout naturellement votre périple par le mode histoire, très scénarisé et agrémenté de nombreuses cut-scenes. Les développeurs vous imposent un perso à chaque stage, une très bonne idée qui vous oblige à vous familiariser avec chacun des persos et leurs spécificités de gameplay. Ainsi, vous jouerez Pocky dans le niveau 1, Rocky dans le 2, à nouveau Pocky dans le 3, Ame no Uzume dans le 4, Hotaru ou bien Ikazuchi dans le 5 (le sort en décidera), à nouveau Rocky dans le 6 et enfin Pocky dans les 2 derniers stages de manière à clôturer en beauté.
Tout comme les précédentes productions de Tengo Project, la difficulté est conséquente. Titre old school par excellence, il se destine avant tout aux joueurs de l'époque (aux vieux cons même oserais-je dire !). Cependant, vous disposez de continues infinis et de nombreux checkpoints (entre 2 et 3 en moyenne, chaque niveau étant subdivisé en 2 à 3 tronçons). Vous ne devriez donc pas avoir trop de difficultés à en voir la fin, après quelques tentatives…
Une fois le mode histoire terminé, vous pourrez accéder au mode libre (vous pouvez également le débloquer en accumulant 10 000 pièces alors). Ce dernier vous permet de choisir parmi l'un des 5 persos et de le garder du début jusqu'à la fin, mais aussi de jouer en multi avec un pote. Choix discutable des développeurs, il faut donc avoir terminé le mode solo pour pouvoir y jouer à 2 ! Encore moins logique, le mode de difficulté "très facile" s'obtient en ayant fini le mode normal au préalable et/ou en ayant accumulé 3 000 pièces... Quoi qu'il en soit, Pocky & Rocky Reshrined dispose d'une forte replay-value avec son mode libre (qui vous permet de creuser à fond chacun des 5 persos jouables), son mode 2 joueurs, ses différents niveaux de difficulté. Il y a même un classement en ligne pour les adeptes du scoring !
J'ai opté pour une version physique en PAL qui n'était vraiment pas chère (de mémoire autour de 25€ sur Amazon). A posteriori, j'aurais mieux fait de privilégier une version jap, pour l'esthétique et une certaine continuité par rapport aux épisodes que je possède déjà (sur PC Engine et Super Famicom, cf photo) mais aussi et surtout pour ne pas être victime de la censure, une hérésie en 2022 ! Privilégiez donc la version jap si vous souhaitez profiter du décolleté échancré de Ame no Uzume !
En conclusion, Pocky & Rocky Reshrined signe son retour par la grande porte. Les développeurs sont parvenus à l'exploit de sublimer la recette originale en la modernisant sans la dénaturer pour autant. Je vous laisse le soin de débattre pour savoir s'il s'agit d'une vraie suite ou plutôt d'un remaster ou d'un remake. En tout cas, il fait honneur à la série et figure comme un indispensable de toute bonne ludothèque qui se respecte. Je le place au même niveau que le premier Kiki Kaikai, voire légèrement au-dessus... Pari gagné haut la main donc !
Ma note : 17.5/20
En bonus, une vidéo très intéressante de netageo sur les origines de la série Kiki Kaikai si vous avez une petite demi-heure à tuer :
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kurush- Patient contaminé
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