[TEST] Alisia Dragoon (Mega Drive)
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[TEST] Alisia Dragoon (Mega Drive)
Alisia Dragoon (MD) 12.03.22
Développé par Game Arts (surtout connu pour les séries phares de RPG Lunar et Grandia) en collaboration avec Gainax, Alisia Dragoon sort courant 1992 exclusivement sur MD. La cartouche de 8 mégas abrite un action-platformer (plus orienté action que plateforme d’ailleurs) très original et réussi.
Vous contrôlez Alisia, une amazone dont le père, un mage très puissant et célèbre avait jadis déjoué les plans du démon Baldur qui voulait tout simplement mettre la main sur la Terre. Expédié aux confins de la galaxie, Baldur revient tenter sa chance, l’astéroïde sur lequel il reposait venant de s’écraser sur notre chère planète bleue… Vous devrez donc repousser à nouveau Baldur et vous débarrassez d’Ornah, son fidèle acolyte.
Pad en mains, les premières minutes peuvent laisser une impression mitigée voire décontenancer. Les ennemis vous assaillent littéralement de tous les côtés, vos attaques peinant à infliger de gros dégâts… Les indications sont fournies, entre les différentes barres de vie et jauges de tirs… On ne se sait pas vraiment où donner de la tête, on a la désagréable sensation de ne pas contrôler grand-chose... Bref, l’entrée en matière s’avère donc assez frustrante !
Alisia Dragoon fait partie de cette catégorie de jeux qui se mérite et qui vous demandera un minimum d’investissement pour assimiler ses mécaniques de gameplay pas franchement évidentes aux premiers abords.
Alisia, en bonne magicienne, maîtrise l’art de déchainer la foudre et les éclairs, qu’elle envoie de la paume de ses mains. L’attaque cible automatiquement les ennemis à sa portée, mais s’affaiblit au fur et à mesure que son pouvoir s’épuise. En effet, vous disposez d’une jauge qui se recharge automatiquement avec le temps. Si elle est pleine, vous déclencherez une super attaque particulièrement dévastatrice ciblant plusieurs ennemis à la fois. A contrario, si votre jauge est vide, vous êtes totalement impuissant et devez donc attendre que cette dernière se remplisse afin d’envoyer à nouveau des sorts. Malgré son feeling arcade, Alisia Dragoon se révèle finalement assez peu bourrin. Il ne faut pas matraquer le bouton de tirs avec frénésie mais au contraire « tapoter » pour gérer votre jauge de puissance et ne jamais la laisser vide, au risque de vous retrouver à la merci des ennemis.
Autre particularité de gameplay (et pas des moindres), Alisia sera accompagnée de 4 familiers différents, que l’on peut intervertir à tout moment :
- Un dragon « classique » orienté vers l’attaque, qui crache un trio de boules de feu
- Un griffon également porté sur l’attaque ; il dispose d’une frappe éclair détruisant tous les ennemis à l’écran
- Un dragon lézard typé défense, qui aura tendance à rester à vos côtés et vous épaulera avec ses boomerangs
- Enfin un autre dragon de type défense, constitué de boules de feu ; idéal pour protéger vos arrières
Vous ne contrôlerez pas directement les dragons. Ils attaquent de manière automatique, une fois la barre de charge remplie.
La maniabilité s’avère très bonne, les 3 boutons du pad étant mis à contribution : A pour tirer B pour sauter et C pour changer de dragons. Ces derniers disposent de leur propre barre de vie qu’il faudra gérer en continu, une excellente idée !
Sur le plan technique, Alisia Dragoon avait été salué par la critique à l’époque. Les graphismes restent très agréables à l’œil aujourd’hui, avec des environnements très fouillés et un bestiaire varié. La variété est également de mise s’agissant des stages (8 au total) : forêt, temple, marais, zeppelin, pics rocailleux, cavernes sous-terraines parcourues par de magnifiques cascades, etc. La direction artistique penche du côté de l’heroic fantasy à la sauce manga, les couleurs assez ternes renforçant l’ambiance sombre du titre. Le level design est travaillé, avec pas mal de verticalité dans les niveaux. Il y a même un stage (dans une base futuriste) au sein duquel vous allez évoluer sur un plan en diagonal. Assez déstabilisant !
Game Arts avait un studio musical dédié, Mecano Associates (également à l’origine des musiques de Ninja-Kid II, Atomic Robo-Kid et Omega Fighter). La plupart des mélodies sont superbes, avec des créations très originales et oniriques qui contribuent fortement à l’ambiance du titre ! On pourra juste reprocher certains bruitages, notamment le cri strident lâché par Alisia à chaque fois qu’elle se fait toucher par un ennemi. Et croyez-moi, vous l'entendrez fréquemment...
Côté durée de vie, comptez pas moins d’une heure (disons une bonne cinquantaine de minutes) pour espérer plier Alisia Dragoon. Il est assez difficile, surtout à partir du 6ème stage. La clé pour vous en sortir consistera à opter pour le bon dragon en fonction de la situation mais surtout à fouiller autant que possible dans les décors, votre curiosité étant systématiquement récompensée ! En effet, Alisia Dragoon est particulièrement généreux en passages secrets et autres items cachés. Il est impératif de mettre la main dessus pour augmenter les carrés de vie d’Alisia (3 de bases mais que l'on peut porter jusqu'à 6), de vos dragons (3 de base mais portables jusqu'à 5) mais aussi et surtout d’augmenter les niveaux de puissance de votre héroïne (jusqu’à huit) et de vos acolytes (jusqu’à 3). Une condition indispensable pour espérer terminer le jeu. Il est également impératif de mettre la main sur les continues supplémentaires (symbolisés par la tête d’Alisia). En effet, vous ne disposez que d’une seule vie par continue pour finir le jeu…
Ci-dessous, le cheminement complet du jeu en quelques photos :
Je vous renvoie vers une vidéo de Benchout qui m’a bien aidé. Elle liste la plupart des secrets jusqu’au niveau 6, idéal pour arriver à pleine puissance avant d’aborder des passages et des affrontements ardus :
https://www.youtube.com/watch?v=oapyZXx6bM0
Si jamais vous galérez malgré ces quelques conseils, sachez qu’il existe un cheat vous permettant (à l’aide de la seconde manette branchée à la console) de choisir votre stage, restaurer votre barre de vie, monter le niveau de puissance d’Alisia et de ses familiers, etc. Comme je le mentionnais plus haut, les affrontements contre les derniers boss s'avèrent longs et ardus. Il faudra s'armer de sang-froid et d'une patience à toute épreuve... Je n’ai pas testé le mode hard, la difficulté étant suffisamment bien calibrée en normal. A noter qu’à chaque game over ou une fois le jeu plié, le CPU vous attribue un rank en fonction de votre niveau de puissance, votre progression ainsi que votre taux de tirs ayant fait mouche. Une bonne idée qui augmente d’autant plus une replay-value déjà excellente.
En conclusion, assurément un très bon titre, qui propose un gameplay atypique, un système d’armement original, une direction artistique très réussie et une superbe bande-son. Ne vous arrêtez pas à votre première impression mais laissez-lui sa chance, vous devriez être assez rapidement convaincu du potentiel du soft ! Alisia Dragoon dispose d'une petite côte en version jap (de l'ordre de 150-200€ environ) mais l'artwork est infiniment plus travaillé et réussi que celui des versions PAL/US. A vous de voir donc...
Ma note : 17/20
Reviews des magazines de l’époque :
Consoles + #6 (Février 1992) : 94% « Attention, chef-d’œuvre ! »
Présentation 50% Graphisme 96% Animation 88% Bande-Son 95% Jouabilité 76% Durée de vie 73%
Kaneda Kun : « Ca, c’est du jeu ! Les dessins, les couleurs sont étourdissants de qualité. Le principe de l’arme qui se dirige automatiquement vers l’ennemi vous simplifie nettement la vie. Tant mieux, car l’adversaire surgit de partout pour se ruer sur vous et vous n’avez souvent que quelques dixièmes de seconde pour réagir. Autre élément que j’ai beaucoup apprécié : la quantité de passages secrets, d’escaliers cachés qui conduisent dans des salles remplies de bonus. Explorez les chutes d’eau, essayez de sauter derrière les piliers de temples. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! La difficulté est progressive et les trois premiers niveaux ne vous donneront pas trop de mal. Je recommande aux bons joueurs d’attaquer directement en niveau ‘’hard’’. Alisia Dragoon est beau, rapide, amusant. Huit niveaux de merveille à l’état pur ! »
Banana San : « J’ai été heureusement surpris en découvrant la cartouche d’Alisia. En effet, je savais que ce titre était en développement depuis plusieurs mois (en fait, depuis plus d’un an !) et que sa sortie avait été repoussée plusieurs fois à cause d’une réalisation médiocre et d’une jouabilité très limitée. Or, la version finale est un petit chef-d’œuvre ! La qualité des graphismes saute tout de suite aux yeux : Alisia propose les plus beaux qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent sur MD. Fins, pleins de couleurs, détaillés… Ils sont superbes. Leur style est aussi original, très proche des ‘’mangas’’ (bandes dessinées ou dessins animés) japonais. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que c’est Gainax, un des géants de l’animation du Japon, qui a réalisé le Game Design. Le jeu du mois sur MD sans conteste ! »
Joypad #9 (Juin 1992) : 92%
Graphisme 18 Animation 17 Maniabilité 16 Son 19
J’m DESTROY : « Annoncé depuis pas mal de temps, on peut dire qu’Alisia Dragoon est un jeu qui s’est fait attendre. L’attente valait-elle le coup ? La réponse sera claire nette et sans bavure. Oui elle valait le coup. Bien que le jeu en lui-même n’a rien d’extraordinaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un jeu d’arcade comme on en voit des dizaines tous les mois. Mais, celui-ci a un petit plus qui lui permet de sortir de la masse et de se placer parmi les meilleurs du genre sur Megadrive. Doté d’un scrolling multidirectionnel d’une qualité incomparable, c’est surtout au niveau des graphismes, il faut le dire, superbes qu’Alisia se démarque. Si l’animation de la belle héroïne n’est pas d’une perfection absolue, le jeu, lui, est plein de surprises et l’action y est intense. Excellent donc, Alisia Dragoon est l’un des meilleurs jeux de ce mois. »
OLIVIER : « Non ! non ! Je ne vais pas bougonner à cause du nombre incalculable de jeux de ce genre qui existent sur Megadrive, car j’adore leurs héroïnes et leurs petites tenues d’amazones ! Comme j’aime aussi ces progressions infinies dans des mondes d’heroic fantasy, à coups d’épées ou en sautant de plate-forme en branche d’arbre, je ne vais pas me plaindre de la sorte de ce n-ième clone. Surtout qu’Alisia Dragoon est d’une grande originalité en ce qui concerne le mode d’armement. Il ne faut pas donner des coups d’épée ou viser juste comme dans les autres jeux, il suffit d’arroser partout avec le rayon qui localise et détruit instantanément tous les ennemis. Le principe est donc original et l’intérêt réhaussé. Deuxième point positif : les graphismes font partie de ce que j’ai pu voir de plus beau sur Megadrive. Les décors sont colorés et fouillés. Un autre point fort se trouve dans la bande sonore qui est terrible avec des mélodies superbes. Comme l’animation et les scrollings sont fluides, je ne peux dire que du bien de ce jeu malgré quelques petits ennuis, comme la durée de vie un peu limitée ou certains passages incontrôlables en ce qui concerne la multitude d’ennemis. Un superbe jeu qui vous éclatera ! »
Joystick #28 (Juin 1992) : 91% (Coup de cœur)
Graphisme 19 Animation 18 Maniabilité 18 Son 18
Mega Force #7 (Juin 1992)
« Contrairement à bien des jeux, ce beat’m up ou jeu d’action, a tout pour plaire, tant au niveau de la jouabilité que sur les plans graphique et sonore. Réalisé dans la plus pure tradition, Alisia Dragoon dispose de tous les arguments et petits trucs (passages secrets, options en tous genres, etc.) qui font un bon soft. Vous incarnez donc la délicieuse donzelle tout d’acier vêtue dans cette périlleuse aventure. Chaque stage se déroule selon un scrolling horizontal parfois même en diagonale, avec un second plan différentiel. Le principe est extrêmement simple. Il suffit de bousiller tout ce qui ramène sa fraise à l’écran et, de préférence, sans se faire toucher ou faire toucher son Dragon. Pour cela, le joueur dispose de nombreuses options ou assistance technique (pour faire du style) qui lui permettront de progresser sans trop de mal. À tout moment, il est possible de changer de compagnon, pour utiliser son pouvoir le plus efficacement possible en fonction du lieu où vous vous trouvez. Si vous laissez votre énergie se stabiliser, vous pourrez, un peu comme dans R-type, obtenir un super rayon qui détruira tout d’un seul coup. Attention toutefois, car il existe plusieurs types d’adversaires qui nécessiteront davantage de tirs, d’où, parfois, une difficulté accrue. Avec un jeu de cet acabit, autant vous dire que les amateurs, voire les acharnés du genre en verront de toutes les couleurs (c’est le cas de le dire !). C’est beau, fluide, et surtout très rapide, si rapide qu’il faut prendre, dès le départ, l’habitude de bien gérer les sauts de la girl en question. Un vrai délice à ne pas manquer (surtout la mignonne) pour passer de longues et paisibles heures au coin du feu. »
Player One #21 (Juin 1992) : 86%
Graphisme 85% Animation 81% Son 76% Difficulté 74% Durée de vie 78% Player Fun 92%
Iggy : « Malgré ses petits airs de Valis, Alisia Dragoon est vraiment très cool à jouer. La réalisation, pas grandiose mais bonne malgré tout, accentue le plaisir que l’on éprouve à avancer ; le niveau de difficulté a été parfaitement dosé, les commandes répondent au centième de seconde et l’ensemble est saupoudré de la pincée d’originalité nécessaire pour ne pas avoir l’impression d’assister à un pâle remake. En outre, il est difficile de ne pas apprécier la variété de l’action et quelques excellentes idées, comme ces fées qui apparaissent pour vous faire la courte échelle. Le seul reproche qu’on pourrait faire tient précisément aux innovations qui risquent de ne pas plaire à tout le monde. Crevette s’est par exemple montré totalement hermétique aux charmes de cette cartouche. Mais pour moi, c’est du tout bon et j’avoue avoir vraiment eu du mal à m’en décoller pour taper ce texte. J’achète sans problème. Au fait, pendant que j’y pense, est-ce que quelqu’un aurait le numéro de téléphone d’Alisia ? »
[IMG]http://download.abandonware.org/mag
Développé par Game Arts (surtout connu pour les séries phares de RPG Lunar et Grandia) en collaboration avec Gainax, Alisia Dragoon sort courant 1992 exclusivement sur MD. La cartouche de 8 mégas abrite un action-platformer (plus orienté action que plateforme d’ailleurs) très original et réussi.
Vous contrôlez Alisia, une amazone dont le père, un mage très puissant et célèbre avait jadis déjoué les plans du démon Baldur qui voulait tout simplement mettre la main sur la Terre. Expédié aux confins de la galaxie, Baldur revient tenter sa chance, l’astéroïde sur lequel il reposait venant de s’écraser sur notre chère planète bleue… Vous devrez donc repousser à nouveau Baldur et vous débarrassez d’Ornah, son fidèle acolyte.
Pad en mains, les premières minutes peuvent laisser une impression mitigée voire décontenancer. Les ennemis vous assaillent littéralement de tous les côtés, vos attaques peinant à infliger de gros dégâts… Les indications sont fournies, entre les différentes barres de vie et jauges de tirs… On ne se sait pas vraiment où donner de la tête, on a la désagréable sensation de ne pas contrôler grand-chose... Bref, l’entrée en matière s’avère donc assez frustrante !
Alisia Dragoon fait partie de cette catégorie de jeux qui se mérite et qui vous demandera un minimum d’investissement pour assimiler ses mécaniques de gameplay pas franchement évidentes aux premiers abords.
Alisia, en bonne magicienne, maîtrise l’art de déchainer la foudre et les éclairs, qu’elle envoie de la paume de ses mains. L’attaque cible automatiquement les ennemis à sa portée, mais s’affaiblit au fur et à mesure que son pouvoir s’épuise. En effet, vous disposez d’une jauge qui se recharge automatiquement avec le temps. Si elle est pleine, vous déclencherez une super attaque particulièrement dévastatrice ciblant plusieurs ennemis à la fois. A contrario, si votre jauge est vide, vous êtes totalement impuissant et devez donc attendre que cette dernière se remplisse afin d’envoyer à nouveau des sorts. Malgré son feeling arcade, Alisia Dragoon se révèle finalement assez peu bourrin. Il ne faut pas matraquer le bouton de tirs avec frénésie mais au contraire « tapoter » pour gérer votre jauge de puissance et ne jamais la laisser vide, au risque de vous retrouver à la merci des ennemis.
Autre particularité de gameplay (et pas des moindres), Alisia sera accompagnée de 4 familiers différents, que l’on peut intervertir à tout moment :
- Un dragon « classique » orienté vers l’attaque, qui crache un trio de boules de feu
- Un griffon également porté sur l’attaque ; il dispose d’une frappe éclair détruisant tous les ennemis à l’écran
- Un dragon lézard typé défense, qui aura tendance à rester à vos côtés et vous épaulera avec ses boomerangs
- Enfin un autre dragon de type défense, constitué de boules de feu ; idéal pour protéger vos arrières
Vous ne contrôlerez pas directement les dragons. Ils attaquent de manière automatique, une fois la barre de charge remplie.
La maniabilité s’avère très bonne, les 3 boutons du pad étant mis à contribution : A pour tirer B pour sauter et C pour changer de dragons. Ces derniers disposent de leur propre barre de vie qu’il faudra gérer en continu, une excellente idée !
Sur le plan technique, Alisia Dragoon avait été salué par la critique à l’époque. Les graphismes restent très agréables à l’œil aujourd’hui, avec des environnements très fouillés et un bestiaire varié. La variété est également de mise s’agissant des stages (8 au total) : forêt, temple, marais, zeppelin, pics rocailleux, cavernes sous-terraines parcourues par de magnifiques cascades, etc. La direction artistique penche du côté de l’heroic fantasy à la sauce manga, les couleurs assez ternes renforçant l’ambiance sombre du titre. Le level design est travaillé, avec pas mal de verticalité dans les niveaux. Il y a même un stage (dans une base futuriste) au sein duquel vous allez évoluer sur un plan en diagonal. Assez déstabilisant !
Game Arts avait un studio musical dédié, Mecano Associates (également à l’origine des musiques de Ninja-Kid II, Atomic Robo-Kid et Omega Fighter). La plupart des mélodies sont superbes, avec des créations très originales et oniriques qui contribuent fortement à l’ambiance du titre ! On pourra juste reprocher certains bruitages, notamment le cri strident lâché par Alisia à chaque fois qu’elle se fait toucher par un ennemi. Et croyez-moi, vous l'entendrez fréquemment...
Côté durée de vie, comptez pas moins d’une heure (disons une bonne cinquantaine de minutes) pour espérer plier Alisia Dragoon. Il est assez difficile, surtout à partir du 6ème stage. La clé pour vous en sortir consistera à opter pour le bon dragon en fonction de la situation mais surtout à fouiller autant que possible dans les décors, votre curiosité étant systématiquement récompensée ! En effet, Alisia Dragoon est particulièrement généreux en passages secrets et autres items cachés. Il est impératif de mettre la main dessus pour augmenter les carrés de vie d’Alisia (3 de bases mais que l'on peut porter jusqu'à 6), de vos dragons (3 de base mais portables jusqu'à 5) mais aussi et surtout d’augmenter les niveaux de puissance de votre héroïne (jusqu’à huit) et de vos acolytes (jusqu’à 3). Une condition indispensable pour espérer terminer le jeu. Il est également impératif de mettre la main sur les continues supplémentaires (symbolisés par la tête d’Alisia). En effet, vous ne disposez que d’une seule vie par continue pour finir le jeu…
Ci-dessous, le cheminement complet du jeu en quelques photos :
Je vous renvoie vers une vidéo de Benchout qui m’a bien aidé. Elle liste la plupart des secrets jusqu’au niveau 6, idéal pour arriver à pleine puissance avant d’aborder des passages et des affrontements ardus :
https://www.youtube.com/watch?v=oapyZXx6bM0
Si jamais vous galérez malgré ces quelques conseils, sachez qu’il existe un cheat vous permettant (à l’aide de la seconde manette branchée à la console) de choisir votre stage, restaurer votre barre de vie, monter le niveau de puissance d’Alisia et de ses familiers, etc. Comme je le mentionnais plus haut, les affrontements contre les derniers boss s'avèrent longs et ardus. Il faudra s'armer de sang-froid et d'une patience à toute épreuve... Je n’ai pas testé le mode hard, la difficulté étant suffisamment bien calibrée en normal. A noter qu’à chaque game over ou une fois le jeu plié, le CPU vous attribue un rank en fonction de votre niveau de puissance, votre progression ainsi que votre taux de tirs ayant fait mouche. Une bonne idée qui augmente d’autant plus une replay-value déjà excellente.
En conclusion, assurément un très bon titre, qui propose un gameplay atypique, un système d’armement original, une direction artistique très réussie et une superbe bande-son. Ne vous arrêtez pas à votre première impression mais laissez-lui sa chance, vous devriez être assez rapidement convaincu du potentiel du soft ! Alisia Dragoon dispose d'une petite côte en version jap (de l'ordre de 150-200€ environ) mais l'artwork est infiniment plus travaillé et réussi que celui des versions PAL/US. A vous de voir donc...
Ma note : 17/20
Reviews des magazines de l’époque :
Consoles + #6 (Février 1992) : 94% « Attention, chef-d’œuvre ! »
Présentation 50% Graphisme 96% Animation 88% Bande-Son 95% Jouabilité 76% Durée de vie 73%
Kaneda Kun : « Ca, c’est du jeu ! Les dessins, les couleurs sont étourdissants de qualité. Le principe de l’arme qui se dirige automatiquement vers l’ennemi vous simplifie nettement la vie. Tant mieux, car l’adversaire surgit de partout pour se ruer sur vous et vous n’avez souvent que quelques dixièmes de seconde pour réagir. Autre élément que j’ai beaucoup apprécié : la quantité de passages secrets, d’escaliers cachés qui conduisent dans des salles remplies de bonus. Explorez les chutes d’eau, essayez de sauter derrière les piliers de temples. Vous n’êtes pas au bout de vos surprises ! La difficulté est progressive et les trois premiers niveaux ne vous donneront pas trop de mal. Je recommande aux bons joueurs d’attaquer directement en niveau ‘’hard’’. Alisia Dragoon est beau, rapide, amusant. Huit niveaux de merveille à l’état pur ! »
Banana San : « J’ai été heureusement surpris en découvrant la cartouche d’Alisia. En effet, je savais que ce titre était en développement depuis plusieurs mois (en fait, depuis plus d’un an !) et que sa sortie avait été repoussée plusieurs fois à cause d’une réalisation médiocre et d’une jouabilité très limitée. Or, la version finale est un petit chef-d’œuvre ! La qualité des graphismes saute tout de suite aux yeux : Alisia propose les plus beaux qu’il m’ait été donné de voir jusqu’à présent sur MD. Fins, pleins de couleurs, détaillés… Ils sont superbes. Leur style est aussi original, très proche des ‘’mangas’’ (bandes dessinées ou dessins animés) japonais. Ce n’est pas étonnant lorsqu’on sait que c’est Gainax, un des géants de l’animation du Japon, qui a réalisé le Game Design. Le jeu du mois sur MD sans conteste ! »
Joypad #9 (Juin 1992) : 92%
Graphisme 18 Animation 17 Maniabilité 16 Son 19
J’m DESTROY : « Annoncé depuis pas mal de temps, on peut dire qu’Alisia Dragoon est un jeu qui s’est fait attendre. L’attente valait-elle le coup ? La réponse sera claire nette et sans bavure. Oui elle valait le coup. Bien que le jeu en lui-même n’a rien d’extraordinaire, il ne s’agit ni plus ni moins que d’un jeu d’arcade comme on en voit des dizaines tous les mois. Mais, celui-ci a un petit plus qui lui permet de sortir de la masse et de se placer parmi les meilleurs du genre sur Megadrive. Doté d’un scrolling multidirectionnel d’une qualité incomparable, c’est surtout au niveau des graphismes, il faut le dire, superbes qu’Alisia se démarque. Si l’animation de la belle héroïne n’est pas d’une perfection absolue, le jeu, lui, est plein de surprises et l’action y est intense. Excellent donc, Alisia Dragoon est l’un des meilleurs jeux de ce mois. »
OLIVIER : « Non ! non ! Je ne vais pas bougonner à cause du nombre incalculable de jeux de ce genre qui existent sur Megadrive, car j’adore leurs héroïnes et leurs petites tenues d’amazones ! Comme j’aime aussi ces progressions infinies dans des mondes d’heroic fantasy, à coups d’épées ou en sautant de plate-forme en branche d’arbre, je ne vais pas me plaindre de la sorte de ce n-ième clone. Surtout qu’Alisia Dragoon est d’une grande originalité en ce qui concerne le mode d’armement. Il ne faut pas donner des coups d’épée ou viser juste comme dans les autres jeux, il suffit d’arroser partout avec le rayon qui localise et détruit instantanément tous les ennemis. Le principe est donc original et l’intérêt réhaussé. Deuxième point positif : les graphismes font partie de ce que j’ai pu voir de plus beau sur Megadrive. Les décors sont colorés et fouillés. Un autre point fort se trouve dans la bande sonore qui est terrible avec des mélodies superbes. Comme l’animation et les scrollings sont fluides, je ne peux dire que du bien de ce jeu malgré quelques petits ennuis, comme la durée de vie un peu limitée ou certains passages incontrôlables en ce qui concerne la multitude d’ennemis. Un superbe jeu qui vous éclatera ! »
Joystick #28 (Juin 1992) : 91% (Coup de cœur)
Graphisme 19 Animation 18 Maniabilité 18 Son 18
Mega Force #7 (Juin 1992)
« Contrairement à bien des jeux, ce beat’m up ou jeu d’action, a tout pour plaire, tant au niveau de la jouabilité que sur les plans graphique et sonore. Réalisé dans la plus pure tradition, Alisia Dragoon dispose de tous les arguments et petits trucs (passages secrets, options en tous genres, etc.) qui font un bon soft. Vous incarnez donc la délicieuse donzelle tout d’acier vêtue dans cette périlleuse aventure. Chaque stage se déroule selon un scrolling horizontal parfois même en diagonale, avec un second plan différentiel. Le principe est extrêmement simple. Il suffit de bousiller tout ce qui ramène sa fraise à l’écran et, de préférence, sans se faire toucher ou faire toucher son Dragon. Pour cela, le joueur dispose de nombreuses options ou assistance technique (pour faire du style) qui lui permettront de progresser sans trop de mal. À tout moment, il est possible de changer de compagnon, pour utiliser son pouvoir le plus efficacement possible en fonction du lieu où vous vous trouvez. Si vous laissez votre énergie se stabiliser, vous pourrez, un peu comme dans R-type, obtenir un super rayon qui détruira tout d’un seul coup. Attention toutefois, car il existe plusieurs types d’adversaires qui nécessiteront davantage de tirs, d’où, parfois, une difficulté accrue. Avec un jeu de cet acabit, autant vous dire que les amateurs, voire les acharnés du genre en verront de toutes les couleurs (c’est le cas de le dire !). C’est beau, fluide, et surtout très rapide, si rapide qu’il faut prendre, dès le départ, l’habitude de bien gérer les sauts de la girl en question. Un vrai délice à ne pas manquer (surtout la mignonne) pour passer de longues et paisibles heures au coin du feu. »
Player One #21 (Juin 1992) : 86%
Graphisme 85% Animation 81% Son 76% Difficulté 74% Durée de vie 78% Player Fun 92%
Iggy : « Malgré ses petits airs de Valis, Alisia Dragoon est vraiment très cool à jouer. La réalisation, pas grandiose mais bonne malgré tout, accentue le plaisir que l’on éprouve à avancer ; le niveau de difficulté a été parfaitement dosé, les commandes répondent au centième de seconde et l’ensemble est saupoudré de la pincée d’originalité nécessaire pour ne pas avoir l’impression d’assister à un pâle remake. En outre, il est difficile de ne pas apprécier la variété de l’action et quelques excellentes idées, comme ces fées qui apparaissent pour vous faire la courte échelle. Le seul reproche qu’on pourrait faire tient précisément aux innovations qui risquent de ne pas plaire à tout le monde. Crevette s’est par exemple montré totalement hermétique aux charmes de cette cartouche. Mais pour moi, c’est du tout bon et j’avoue avoir vraiment eu du mal à m’en décoller pour taper ce texte. J’achète sans problème. Au fait, pendant que j’y pense, est-ce que quelqu’un aurait le numéro de téléphone d’Alisia ? »
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kurush- Patient contaminé
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