Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
La personne qui tient l'excellente chaîne Youtube "Le monde des langues" (je la recommande, elle donne plein de bons conseils tout ce qu'il y a de plus général pour apprendre une langue étrangère, quelle qu'elle soit) vient de sortir un excellent et long dossier sur l'apprentissage du japonais, avant tout destiné à ceux qui ont l'intention de s'y mettre, mais qui a aussi tout son intérêt pour ceux qui sont en train d'apprendre la langue :
https://www.mondelangues.fr/apprendre-japonais
Le but de ce dossier, c'est vraiment de faire un tour d'horizon sur ce qui nous attend avec cette langue (ce n'est pas un "cours", attention) : la structure grammaticale "SOV" (Sujet, Objet, Verbe), le côté "agglutinant" de cette langue, les généralités sur les verbes et les adjectifs, le système d'écriture (hiragana, katakana, kanji), les origines linguistiques de cette langue et ses emprunts au chinois, la prononciation (voyelles, consonnes, et... "l'accent de hauteur" pour pouvoir différencier certains homophones), ainsi que différentes ressources d'apprentissages (livres, sites et chaînes Youtube).
C'est vraiment de l'excellent boulot, qui évite les clichés habituels qu'on lit sur cette langue (il ne ferme pas les yeux sur certaines difficultés liées à la langue, y compris la prononciation).
https://www.mondelangues.fr/apprendre-japonais
Le but de ce dossier, c'est vraiment de faire un tour d'horizon sur ce qui nous attend avec cette langue (ce n'est pas un "cours", attention) : la structure grammaticale "SOV" (Sujet, Objet, Verbe), le côté "agglutinant" de cette langue, les généralités sur les verbes et les adjectifs, le système d'écriture (hiragana, katakana, kanji), les origines linguistiques de cette langue et ses emprunts au chinois, la prononciation (voyelles, consonnes, et... "l'accent de hauteur" pour pouvoir différencier certains homophones), ainsi que différentes ressources d'apprentissages (livres, sites et chaînes Youtube).
C'est vraiment de l'excellent boulot, qui évite les clichés habituels qu'on lit sur cette langue (il ne ferme pas les yeux sur certaines difficultés liées à la langue, y compris la prononciation).
Rudolf III.- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Rudolf III. a écrit:La personne qui tient l'excellente chaîne Youtube "Le monde des langues" (je la recommande, elle donne plein de bons conseils tout ce qu'il y a de plus général pour apprendre une langue étrangère, quelle qu'elle soit) vient de sortir un excellent et long dossier sur l'apprentissage du japonais, avant tout destiné à ceux qui ont l'intention de s'y mettre, mais qui a aussi tout son intérêt pour ceux qui sont en train d'apprendre la langue :
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Le but de ce dossier, c'est vraiment de faire un tour d'horizon sur ce qui nous attend avec cette langue (ce n'est pas un "cours", attention) : la structure grammaticale "SOV" (Sujet, Objet, Verbe), le côté "agglutinant" de cette langue, les généralités sur les verbes et les adjectifs, le système d'écriture (hiragana, katakana, kanji), les origines linguistiques de cette langue et ses emprunts au chinois, la prononciation (voyelles, consonnes, et... "l'accent de hauteur" pour pouvoir différencier certains homophones), ainsi que différentes ressources d'apprentissages (livres, sites et chaînes Youtube).
C'est vraiment de l'excellent boulot, qui évite les clichés habituels qu'on lit sur cette langue (il ne ferme pas les yeux sur certaines difficultés liées à la langue, y compris la prononciation).
Merci pour le lien. J'ai commencé à le parcourir et c'est vraiment très intéressant.
eraserhead- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
https://youtu.be/lItyCpRny-Eeraserhead a écrit:Rudolf III. a écrit:La personne qui tient l'excellente chaîne Youtube "Le monde des langues" (je la recommande, elle donne plein de bons conseils tout ce qu'il y a de plus général pour apprendre une langue étrangère, quelle qu'elle soit) vient de sortir un excellent et long dossier sur l'apprentissage du japonais, avant tout destiné à ceux qui ont l'intention de s'y mettre, mais qui a aussi tout son intérêt pour ceux qui sont en train d'apprendre la langue :
https://www.mondelangues.fr/apprendre-japonais
Le but de ce dossier, c'est vraiment de faire un tour d'horizon sur ce qui nous attend avec cette langue (ce n'est pas un "cours", attention) : la structure grammaticale "SOV" (Sujet, Objet, Verbe), le côté "agglutinant" de cette langue, les généralités sur les verbes et les adjectifs, le système d'écriture (hiragana, katakana, kanji), les origines linguistiques de cette langue et ses emprunts au chinois, la prononciation (voyelles, consonnes, et... "l'accent de hauteur" pour pouvoir différencier certains homophones), ainsi que différentes ressources d'apprentissages (livres, sites et chaînes Youtube).
C'est vraiment de l'excellent boulot, qui évite les clichés habituels qu'on lit sur cette langue (il ne ferme pas les yeux sur certaines difficultés liées à la langue, y compris la prononciation).
Merci pour le lien. J'ai commencé à le parcourir et c'est vraiment très intéressant.
Djam- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Ca y est, je peux officiellement "fêter" mes deux ans d'apprentissage du japonais ! :-D
Bon, j'ignore le jour exact où j'ai commencé, c'était entre fin octobre et début novembre 2018, mais voilà.
Que dire ? Je suis très content d'avoir tenu le rythme d'apprentissage quotidien de la langue depuis tout ce temps (je crois qu'il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas fait du japonais, les "pires" étant celles où j'ai fait peut-être vingt minutes dans la journée). Sinon, c'est très difficile à quantifier, mais je dirais que je m'approche des mille kanji appris (pas de manière exhaustive, pas au point de connaître toutes leurs prononciations, significations, ni au point de savoir les écrire de tête sans modèle).
Je découvre beaucoup moins de nouvelles notions grammaticales : j'en suis maintenant au stade où j'essaie de consolider mes bases via les "supports pour natifs" que j'utilise. Ces supports, c'est essentiellement les jeux vidéo auxquels je joue, des articles Wikipedia en japonais, des films ou séries en VO, ce genre de chose. En tout cas, depuis plus d'un an, je fais absolument tous mes jeux japonais en japonais : je ne joue donc plus aux jeux japonais traduits actuellement, afin de rester "immergé" dans la langue. Toutefois, je "choisis" quand même mes jeux par rapport à mes capacités actuelles : je n'ai pas encore "osé" m'attaquer aux digicos ou Visual Novels en japonais. ^^
Par contre, les RPG en japonais, pas de problème globalement (j'évite quand même de me frotter direct à un RPG du style Xenogears en japonais, je ne me sens pas encore prêt pour ça).
En tout cas, je sens bien tout le chemin parcouru depuis la première fois que j'avais fait un jeu en japonais avec plein de texte : avant, je galérais à lire ne serait-ce que les kana que j'étais censé "bien connaître", mais maintenant je suis devenu beaucoup plus à l'aise avec la lecture.
Autrement, ma méthode d'apprentissage s'est bien peaufinée en deux ans. J'utilise toujours la "répétition espacée" via Anki pour apprendre environ trois nouveaux kanji par jour, plus une poignée de nouveaux mots de vocabulaire (qui font intervenir ces nouveaux kanji, mais aussi des kanji découverts précédemment). Je crée d'ailleurs des "cartes mémoires" qui contiennent une "phrase contextuelle" me permettant de voir comment on peut utiliser ces kanji dans des phrases (et ça me permet aussi de voir en action certains points grammaticaux que j'avais déjà vus avant).
Mais depuis quelques mois, ma manière d'apprendre les kanji a encore évolué : je me suis remis sérieusement à l'écriture des kanji. Je fais ça environ vingt minutes par jour sur mon cahier quadrillé, non pas dans le but de savoir écrire par coeur tous les kanji (j'arrive quand même à écrire un certain nombre de kanji de mémoire, à force), mais plutôt dans le but de travailler ma "mémoire kinesthésique" afin de mieux retenir les kanji en lecture. Ca me permet aussi de mieux maîtriser les "radicaux" qui constituent les kanji, mais aussi l'écriture des katakana et hiragana car à côté de chaque kanji, j'écris l'une de leurs transcriptions possible. Je sens d'ailleurs que j'ai gagné en aisance et en rapidité pour écrire tous ces nouveaux kanji, à force de bien connaître leurs radicaux qui les constituent. Et je me sers vraiment des carreaux de mon cahier afin que chaque kanji tienne exactement dans les mêmes "cases". En bref, chaque nouveau kanji seul et chaque mot composé de plusieurs kanji, je l'écris une seule fois par jour (rarement deux fois), je m'entraîne d'ailleurs à ne pas seulement les écrire horizontalement, mais également verticalement, et pas plus de vingt minutes par jour (hors de question de faire des lignes et des lignes de kanji, ce n'est pas mon objectif). Et puis j'aime bien, ça me détend, j'ai l'impression d'être un "artiste" avec mes "dessins". ^^
Horizontalement :
Verticalement :
Tout n'est pas parfait, bien sûr : j'ai quelques petits "ratés" dans mes tracés (surtout dans la première image qui remonte à deux mois, car la deuxième est très récente et me semble plus concluante sur mes tracés). ^^
A part ça, il y a un truc que j'aimerais bien améliorer dans mon apprentissage de la langue, c'est mon écoute. Je sens bien que je fais de l'écoute un peu trop "passive" via les films ou séries que je regarde, je ne suis pas encore bon pour faire de "l'écoute active". Un truc à travailler encore, chez moi.
Bon, j'ignore le jour exact où j'ai commencé, c'était entre fin octobre et début novembre 2018, mais voilà.
Que dire ? Je suis très content d'avoir tenu le rythme d'apprentissage quotidien de la langue depuis tout ce temps (je crois qu'il n'y a pas eu un seul jour où je n'ai pas fait du japonais, les "pires" étant celles où j'ai fait peut-être vingt minutes dans la journée). Sinon, c'est très difficile à quantifier, mais je dirais que je m'approche des mille kanji appris (pas de manière exhaustive, pas au point de connaître toutes leurs prononciations, significations, ni au point de savoir les écrire de tête sans modèle).
Je découvre beaucoup moins de nouvelles notions grammaticales : j'en suis maintenant au stade où j'essaie de consolider mes bases via les "supports pour natifs" que j'utilise. Ces supports, c'est essentiellement les jeux vidéo auxquels je joue, des articles Wikipedia en japonais, des films ou séries en VO, ce genre de chose. En tout cas, depuis plus d'un an, je fais absolument tous mes jeux japonais en japonais : je ne joue donc plus aux jeux japonais traduits actuellement, afin de rester "immergé" dans la langue. Toutefois, je "choisis" quand même mes jeux par rapport à mes capacités actuelles : je n'ai pas encore "osé" m'attaquer aux digicos ou Visual Novels en japonais. ^^
Par contre, les RPG en japonais, pas de problème globalement (j'évite quand même de me frotter direct à un RPG du style Xenogears en japonais, je ne me sens pas encore prêt pour ça).
En tout cas, je sens bien tout le chemin parcouru depuis la première fois que j'avais fait un jeu en japonais avec plein de texte : avant, je galérais à lire ne serait-ce que les kana que j'étais censé "bien connaître", mais maintenant je suis devenu beaucoup plus à l'aise avec la lecture.
Autrement, ma méthode d'apprentissage s'est bien peaufinée en deux ans. J'utilise toujours la "répétition espacée" via Anki pour apprendre environ trois nouveaux kanji par jour, plus une poignée de nouveaux mots de vocabulaire (qui font intervenir ces nouveaux kanji, mais aussi des kanji découverts précédemment). Je crée d'ailleurs des "cartes mémoires" qui contiennent une "phrase contextuelle" me permettant de voir comment on peut utiliser ces kanji dans des phrases (et ça me permet aussi de voir en action certains points grammaticaux que j'avais déjà vus avant).
Mais depuis quelques mois, ma manière d'apprendre les kanji a encore évolué : je me suis remis sérieusement à l'écriture des kanji. Je fais ça environ vingt minutes par jour sur mon cahier quadrillé, non pas dans le but de savoir écrire par coeur tous les kanji (j'arrive quand même à écrire un certain nombre de kanji de mémoire, à force), mais plutôt dans le but de travailler ma "mémoire kinesthésique" afin de mieux retenir les kanji en lecture. Ca me permet aussi de mieux maîtriser les "radicaux" qui constituent les kanji, mais aussi l'écriture des katakana et hiragana car à côté de chaque kanji, j'écris l'une de leurs transcriptions possible. Je sens d'ailleurs que j'ai gagné en aisance et en rapidité pour écrire tous ces nouveaux kanji, à force de bien connaître leurs radicaux qui les constituent. Et je me sers vraiment des carreaux de mon cahier afin que chaque kanji tienne exactement dans les mêmes "cases". En bref, chaque nouveau kanji seul et chaque mot composé de plusieurs kanji, je l'écris une seule fois par jour (rarement deux fois), je m'entraîne d'ailleurs à ne pas seulement les écrire horizontalement, mais également verticalement, et pas plus de vingt minutes par jour (hors de question de faire des lignes et des lignes de kanji, ce n'est pas mon objectif). Et puis j'aime bien, ça me détend, j'ai l'impression d'être un "artiste" avec mes "dessins". ^^
Horizontalement :
Verticalement :
Tout n'est pas parfait, bien sûr : j'ai quelques petits "ratés" dans mes tracés (surtout dans la première image qui remonte à deux mois, car la deuxième est très récente et me semble plus concluante sur mes tracés). ^^
A part ça, il y a un truc que j'aimerais bien améliorer dans mon apprentissage de la langue, c'est mon écoute. Je sens bien que je fais de l'écoute un peu trop "passive" via les films ou séries que je regarde, je ne suis pas encore bon pour faire de "l'écoute active". Un truc à travailler encore, chez moi.
Rudolf III.- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Tes kanji ne sont pas très beau esthétiquement parlant mais c'est pas le but donc c'est pas grave
En tous cas, j'admire ta volonté de fer. Je connaissais des élèves à l'INALCO qui ont abandonné au bout de la 1ère année alors qu'ils avaient tout l'arsenal pédagogique de l'institut à disposition.
C'est quoi que tu veux dire par écoute active ? L'écoute est forcément passive. C'est en conversation que tu passes en phase active.
En tous cas, j'admire ta volonté de fer. Je connaissais des élèves à l'INALCO qui ont abandonné au bout de la 1ère année alors qu'ils avaient tout l'arsenal pédagogique de l'institut à disposition.
C'est quoi que tu veux dire par écoute active ? L'écoute est forcément passive. C'est en conversation que tu passes en phase active.
xinyingho- Interne
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Je pense à une écoute où, tout bêtement, on se concentre davantage à écouter et donc à comprendre les mots, voire les phrases, plutôt que de s'appuyer sur les sous-titres.
De toute façon, j'ai toujours été comme ça, quelle que soit la langue étrangère : nul en compréhension orale, bien meilleur en lecture et en expression orale ou écrite. Même s'il y a du mieux maintenant du côté de l'anglais ou de l'allemand en compréhension orale, mais c'est encore largement perfectible.
Sinon, même si j'ai fait de longues études, j'ai aussi un côté "autodidacte" : je suis devenu très autonome dans mon apprentissage, quel que soit le domaine. Et quand j'aime un truc et que j'ai un vrai objectif assez solide (me concernant, c'est surtout ne plus être bloqué par la barrière de la langue quand je joue à un jeu vidéo, ne plus me sentir "prisonnier", ni tributaire d'éventuels patchs de traduction qui ne viendraient jamais, ne plus sacrifier des consoles ou machines et donc jeux à cause de la langue, bref, pouvoir jouer à tout ce que je veux sur le support que je veux), je suis bien motivé et très persévérant (après tout, j'ai appris dès mon enfance à être patient et persévérant pour surmonter les grosses difficultés, quand j'avais mis un an à terminer le premier Ecco the Dolphine sur Megadrive par exemple ).
De toute façon, j'ai toujours été comme ça, quelle que soit la langue étrangère : nul en compréhension orale, bien meilleur en lecture et en expression orale ou écrite. Même s'il y a du mieux maintenant du côté de l'anglais ou de l'allemand en compréhension orale, mais c'est encore largement perfectible.
Sinon, même si j'ai fait de longues études, j'ai aussi un côté "autodidacte" : je suis devenu très autonome dans mon apprentissage, quel que soit le domaine. Et quand j'aime un truc et que j'ai un vrai objectif assez solide (me concernant, c'est surtout ne plus être bloqué par la barrière de la langue quand je joue à un jeu vidéo, ne plus me sentir "prisonnier", ni tributaire d'éventuels patchs de traduction qui ne viendraient jamais, ne plus sacrifier des consoles ou machines et donc jeux à cause de la langue, bref, pouvoir jouer à tout ce que je veux sur le support que je veux), je suis bien motivé et très persévérant (après tout, j'ai appris dès mon enfance à être patient et persévérant pour surmonter les grosses difficultés, quand j'avais mis un an à terminer le premier Ecco the Dolphine sur Megadrive par exemple ).
Rudolf III.- Docteur *
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Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Ahah, tu veux dire de l'écoute sans cheat code
De manière générale, c'est difficile de s'améliorer rapidement en compréhension orale sans passer par des phases actives, c-à-d parler avec des natifs de la langue. C'est encore plus vrai pour l'expression orale mais, comme tu fais ça pour pouvoir jouer aux jeux en VO, ça ne te concerne pas.
Après, il y a la possibilité de t'abreuver d'animés en VO sans sous-titre en commençant par des animés destinés aux petits-enfants et en allant croissant en difficulté. Il y a pas d'équivalent en série live au Japon je crois, ce sont forcément des séries pour des publics adolescents à adultes.
De manière générale, c'est difficile de s'améliorer rapidement en compréhension orale sans passer par des phases actives, c-à-d parler avec des natifs de la langue. C'est encore plus vrai pour l'expression orale mais, comme tu fais ça pour pouvoir jouer aux jeux en VO, ça ne te concerne pas.
Après, il y a la possibilité de t'abreuver d'animés en VO sans sous-titre en commençant par des animés destinés aux petits-enfants et en allant croissant en difficulté. Il y a pas d'équivalent en série live au Japon je crois, ce sont forcément des séries pour des publics adolescents à adultes.
xinyingho- Interne
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Date d'inscription : 23/07/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
A mon avis, ce que je dois essayer de viser, ce sont des extraits de, disons, cinq minutes (même trois minutes) sans sous-titre, que je repasse plusieurs fois (éventuellement ajouter la seconde ou troisième fois des sous-titres en japonais, je connais d'ailleurs des sites web qui font ça) et où j'essaie vraiment de comprendre. Et pas que des animes, mais aussi des films ou autres extraits (par exemple de type "reportage" ou "documentaire") afin d'avoir droit à toutes sortes de registres de langages. Parce que je ne me vois pas du tout tenter de comprendre même vingt minutes d'anime non stop et encore moins un film complet sans sous-titre (comme tu le sous-entends, il vaut mieux être progressif dans la difficulté qu'on se met).
Ensuite, une fois que c'est fait, je peux refaire de l'écoute "avec cheat-code" pour vraiment me détendre et rester baigné dans le loisir immersif.
Je ne sais pas ce que tu en penses.
Ensuite, une fois que c'est fait, je peux refaire de l'écoute "avec cheat-code" pour vraiment me détendre et rester baigné dans le loisir immersif.
Je ne sais pas ce que tu en penses.
Rudolf III.- Docteur *
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Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
C'est une autre façon de faire qui peut aussi permettre d'atteindre le même but. Mais à mon avis, tu devrais d'abord te concentrer sur un registre de langue en particulier au lieu d'essayer de tout faire en même temps. C'est plus facile pour s'entraîner au début pour ensuite élargir les types de sources. Avec des bouts d'animés, tu restes sur le registre familier. C'est toujours le début le plus dur donc pas la peine de mettre trop de difficultés :)
xinyingho- Interne
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Date d'inscription : 23/07/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
xinyingho a écrit:C'est une autre façon de faire qui peut aussi permettre d'atteindre le même but. Mais à mon avis, tu devrais d'abord te concentrer sur un registre de langue en particulier au lieu d'essayer de tout faire en même temps. C'est plus facile pour s'entraîner au début pour ensuite élargir les types de sources. Avec des bouts d'animés, tu restes sur le registre familier. C'est toujours le début le plus dur donc pas la peine de mettre trop de difficultés :)
Le registre jeune/très familier est plus difficile que le registre standard/modérément familier en Japonais (et même dans la plupart des langues j'imagine). Bien sur, le registre soutenu/très poli est aussi très difficile.
J'ai le niveau JLPT N2 en Japonais et j'arrive à suivre à peu près toutes les scènes de drama de la vie quotidienne sans sous-titre, par contre les animes qui se déroulent dans les lycées et que ça parle "jeune", là j'ai vraiment du mal.
chacs- Interne
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Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Ben, je le dirige plutôt sur les animés car, avec la plupart des jeux vidéo, c'est surtout le registre modérément familier qu'il risque de rencontrer. Donc autant lier la pratique avec le besoin dès le début.
Mais c'est vrai qu'il faut éviter le parler jeune des lycéens où t'as pleins de vocabulaires qu'on ne voit nul part d'autre. Heureusement qu'il y a pas mal d'animés qui se passent hors du cadre du lycée
Mais c'est vrai qu'il faut éviter le parler jeune des lycéens où t'as pleins de vocabulaires qu'on ne voit nul part d'autre. Heureusement qu'il y a pas mal d'animés qui se passent hors du cadre du lycée
xinyingho- Interne
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Date d'inscription : 23/07/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
C'est censé être bien, les "dramas" dont vous parlez ? Parce que je dois vous avouer que rien que le nom "drama" a un effet repoussoir chez moi. Sûrement un gros préjugé de ma part, je n'en sais rien. ^^
Sinon, autant je pense qu'il ne faut pas trop se disperser dans les ressources d'apprentissage brut ou dans les méthodes de langue, autant je pense quand même que c'est bien de varier les types de support quand on s'immerge dans la langue pendant les loisirs. C'est d'ailleurs ce que je fais pour la lecture : tantôt je lis avec les jeux vidéo, tantôt je lis des articles Wikipedia en japonais. Je trouve que ça me réussit de varier un peu.
Sinon, autant je pense qu'il ne faut pas trop se disperser dans les ressources d'apprentissage brut ou dans les méthodes de langue, autant je pense quand même que c'est bien de varier les types de support quand on s'immerge dans la langue pendant les loisirs. C'est d'ailleurs ce que je fais pour la lecture : tantôt je lis avec les jeux vidéo, tantôt je lis des articles Wikipedia en japonais. Je trouve que ça me réussit de varier un peu.
Rudolf III.- Docteur *
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Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Rudolf III. a écrit:C'est censé être bien, les "dramas" dont vous parlez ? Parce que je dois vous avouer que rien que le nom "drama" a un effet repoussoir chez moi. Sûrement un gros préjugé de ma part, je n'en sais rien. ^^
Sinon, autant je pense qu'il ne faut pas trop se disperser dans les ressources d'apprentissage brut ou dans les méthodes de langue, autant je pense quand même que c'est bien de varier les types de support quand on s'immerge dans la langue pendant les loisirs. C'est d'ailleurs ce que je fais pour la lecture : tantôt je lis avec les jeux vidéo, tantôt je lis des articles Wikipedia en japonais. Je trouve que ça me réussit de varier un peu.
Drama c'est juste un terme qui désigne les séries TV, il y en a pour tous les gouts.
chacs- Interne
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
J'ai franchement du mal avec les drama. Je trouve que les acteurs surjouent et ça me saoule au bout de cinq minutes.
Les mangas peuvent constituer un bon entraînement pour la lecture. On y trouve tous les registres de langue en fonction des séries.
Les mangas peuvent constituer un bon entraînement pour la lecture. On y trouve tous les registres de langue en fonction des séries.
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Fellock a écrit:J'ai franchement du mal avec les drama. Je trouve que les acteurs surjouent et ça me saoule au bout de cinq minutes.
Oui c'est vrai que ça peut bloquer. J'ai mis du temps à m'y habituer mais j'ai fini par apprécier ce "surjeu".
Parfois il y a des acteurs de Kabuki au casting et là c'est carrément une blague tellement ils surjouent.
Comme tu vis au Japon tu as dû entendre parler de ce drama à succès : Hanzawa Naoki. Dedans il y a cet acteur de kabuki https://www.nautiljon.com/people/kataoka+ainosuke.html j'ai du mal à savoir si c'est un génie de la comédie ou si il est mauvais tellement il surjoue
chacs- Interne
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Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
J'ai entendu parler de cet acteur, mais pas du drama. Je ne regarde plus la télé au Japon. C'est toujours la même chose avec les mêmes "comédiens" et je trouve ça inintéressant.
Le seul drama que je regade, c'est Gokushufûdô "La Voie du Tablier" (sorti en manga en France). Là, le surjeu est justifié par l'histoire.
Le seul drama que je regade, c'est Gokushufûdô "La Voie du Tablier" (sorti en manga en France). Là, le surjeu est justifié par l'histoire.
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Avec un mois de retard, je fête mes trois ans d'apprentissage du japonais !
Faut dire qu'il s'en est passé, des choses, surtout dans les trois ou quatre derniers mois !
Déjà, depuis fin août/début septembre, j'ai enfin terminé d'étudier tous les "Jouyou Kanji", après beaucoup de travail acharné de "révision espacée" de kanji et mots associés, en essayant de voir leur utilisation dans des phrases. Résultat : pouvoir lire du japonais en reconnaissant enfin presque tous les caractères, c'est gratifiant.
Par ailleurs, je pense que mon écriture du japonais s'est nettement améliorée par rapport à l'an dernier :
Ensuite, comme je l'ai dit, ça s'est beaucoup accéléré depuis quelques mois, surtout depuis fin septembre/début octobre. En effet, ayant "terminé" (mais en fait, ce n'est jamais vraiment terminé, il faut encore des années pour "maîtriser" tous ces kanji : savoir les lire de manière fluide, les reconnaître sans hésitation et sans "oubli", connaître les différentes prononciations, significations et usages dans des mots différents...) d'apprendre les kanji, j'ai cherché une nouvelle façon de redynamiser mon apprentissage.
Tout d'abord, je me suis attaqué pour de bon à la compréhension orale ! Je me suis remis en question, me suis formé (auprès de Pierre du "Monde des Langues" dont j'ai parlé plus haut justement) pour travailler vraiment sur ma compréhension orale, pour que je le fasse de manière beaucoup plus active qu'avant, en me concentrant vraiment sur ce que j'écoute à partir de contenu "pas trop au-dessus de mon niveau".
Parallèlement, j'ai découvert un site génial appelé Japanesepod101, faisant partie de Languagepod101 : il s'agit d'un site comportant entre autres pleiiiin de cours de japonais, mais en version podcast ! Ces podcasts se répartissent dans plusieurs niveaux (j'ai choisi le "niveau 3 Lower Intermediate" et il me convient très bien : un peu au-dessus de mes capacités, mais pas trop non plus). Chaque leçon se déroule comme suit :
- une petite intro de ce qui va être présenté ;
- une petite conversation d'environ deux minutes avec une mini-histoire à suivre entre plusieurs personnages ;
- la même conversation, mais avec une traduction en anglais qui s'ajoute ;
- un "debriefing" avec les intervenants qui commentent la scène et surtout ajoutent plein de précisions sur, par exemple, la culture japonaise, la société, etc.
- la liste de vocabulaire employé dans la conversation, où chacun des mots est prononcé d'abord à "vitesse normale", puis syllabe par syllabe (en marquant bien les "pauses" et les "allongements" ou "kana d'allongements") ;
- là aussi, un petit "debriefing" revenant sur quelques mots et certains usages qu'on peut en faire dans des phrases ;
- le point de grammaire du jour et utilisé en particulier dans le dialogue du début, avec exemples d'utilisations à la clé ;
- et à nouveau la conversation qui passe pour conclure la leçon.
Avec ça, il y a une possibilité de réécouter le dialogue phrase par phrase, de s'enregistrer et comparer notre voix à celle du locuteur pour travailler notre prononciation, possibilité "d'ajouter le vocabulaire à des cartes mémoires" (à réviser ensuite de manière espacée selon le mode de "répétition espacée" que j'utilise aussi beaucoup avec des applis comme "Anki" pour réviser mon vocabulaire), des précisions supplémentaires sur la grammaire. On peut aussi commenter pour avoir d'autres éclaircissements.
Et puis le site comporte encore beaucoup de contenu que je n'ai pas encore tout exploré.
L'inconvénient de ce site : il faut être à l'aise avec l'anglais oral pour comprendre les explications (et aussi l'anglais écrit pour leurs notes). Par chance, je commence aussi à être bien à l'aise en compréhension orale de l'anglais, donc en même temps ça me fait aussi bosser mon anglais et dans l'ensemble je comprends très bien ce qu'ils disent. Par contre, je regrette qu'il n'y ait pratiquement aucune méthode de langue francophone basée avant tout sur l'oral plutôt que sur l'écrit, et pas seulement pour le japonais. Tout est anglo-saxon ou presque : Languagepod101, Pimsleur, Michel Thomas, Rosetta Stone...
A ma connaissance, il y a juste quelques trucs en anglais, ou encore l'application MosaLingua pour huit langues (mais pas le japonais).
Et enfin, la plus grosse nouveauté de mon parcours en japonais : ça y est, depuis début octobre, donc parallèlement à ma découverte de Japanesepod101 et de ma formation sur la compréhension orale, je me suis ENFIN mis à la conversation avec des natifs japonais (en parallèle, j'ai aussi souscrit à la formation en expression orale auprès de Pierre du "Monde des Langues") ! Pour cela, j'utilise une appli appelée HelloTalk qu'on utilise sur le smartphone. Je crois que c'est une appli d'origine chinoise, ce qui peut expliquer pourquoi il y a beaucoup d'Asiatiques qui l'utilisent.
Le but, c'est de trouver des partenaires linguistiques qui parlent la langue qu'on apprend et qui apprennent notre propre langue, afin de procéder à des échanges (et plus si affinité, bien sûr). Dans l'ensemble, je dirais à 95% du temps, c'est toujours moi qui ai contacté une personne en premier, sachant que j'ai beaucoup "arrosé" pour maximiser mes chances de nouer contact. En fait, quelque part, l'appli ressemble à un "site de rencontres" (d'ailleurs, ahum, des gens s'en servent un peu de cette manière, j'ai envie de dire) : on cherche des personnes connectées, on lit leur profil qui indique leurs centres d'intérêt, comporte éventuellement une photo d'elles (perso, je n'ai mis aucune photo de moi : j'ai juste mis comme photo de profil le même avatar que sur ce forum), des phrases de présentation.
De mon côté, comme je l'ai dit, je n'ai pas mis de photo de moi, mais j'ai quand même soigné mon profil et en particulier ma présentation, écrite d'abord en japonais, puis ensuite en français, en indiquant aussi certains de mes centres d'intérêt et des endroits où j'aimerais aller. Et j'oubliais de dire, mais les profils de personnes qu'on cherche sont "filtrées" dès qu'on crée notre compte : dès qu'on indique la langue qu'on apprend et surtout QUELLE LANGUE ON VEUT APPRENDRE (à moins d'opter pour un compte payant permettant de chercher des locuteurs parlant plusieurs langues différentes, ce que je n'ai pas fait car je suis resté sur un compte gratuit).
Une fois le contact lancé, on commence une conversation généralement par écrit. Parmi les fonctionnalités intéressantes de l'appli, il y a la possibilité de corriger et se faire corriger les messages au niveau de la langue (on clique sur le message, on corrige ce qu'on désire : les parties modifiées sont barrées en rouge et les corrections apportées sont surlignées en vert).
Il est aussi possible de traduire un message (avec les limites qu'on connaît, car "traduction façon Google", et sachant qu'on ne peut traduire qu'un nombre limité de message par jour si on a un compte gratuit).
Autre possibilité très intéressante : pouvoir laisser des messages vocaux, ce qui permet d'entendre la voix de l'autre ou faire entendre sa voix à l'autre, mais aussi de s'entraîner un peu. Je m'en suis pas mal servi et avec l'expérience, j'ai tendance à laisser un message vocal le plus tôt possible à un nouveau contact.
Enfin, le coeur de l'appli, c'est bien sûr la conversation orale. On peut opter pour un "coup de téléphone" normal, mais surtout on peut faire ce qu'ils appellent un "échange linguistique" : on choisit le jour et l'heure, ainsi que la durée de la conversation (on peut installer une alarme qui va lancer la conversation automatiquement le jour et l'heure désirés). Et là où c'est super intéressant, c'est que cet "échange linguistique" est enregistré, donc on peut le réécouter pour s'entraîner à l'écoute afin de mieux comprendre ce qui s'est dit.
Vu que j'ai un profil gratuit, je n'ai pas accès à la webcam pour voir la personne et réciproquement.
J'avoue qu'au début, c'était chaud pour s'y mettre ! Parler la toute première fois dans une autre langue, surtout une langue aux antipodes de la mienne, en particulier quand on est autodidacte sans avoir mis une seule fois les pieds dans une école de langue et sans jamais avoir parlé à des Japonais en japonais, c'est quelque chose : une petite montée d'adrénaline et de stress juste avant ma toute première conversation, laquelle, naturellement, n'était pas bien brillante !
Mais de fil en aiguille, en deux mois, je sens que j'ai vraiment gagné en aisance. Je galère toujours en compréhension orale (mon plus gros point faible, quelle que soit la langue que j'apprends - même en expression orale, je me débrouille mieux, sachant que j'ai toujours été à l'aise en grammaire), mais là aussi, je sens que ça commence vraiment à changer en moi.
Actuellement, j'ai quatre "personnes fidèle"... que des femmes : j'ai essayé pourtant de nouer contact avec des hommes japonais, mais ce n'est pas facile, en partie parce qu'ils semblent nettement moins nombreux que les femmes japonaises visiblement (et peut-être aussi parce qu'ils sont plus "occupés", ou qu'il y a cet effet "site de rencontre : les hommes parlent surtout aux femmes et les femmes parlent surtout aux hommes", je ne sais pas trop). En tout cas, il y a deux femmes de la trentaine un peu plus jeunes que moi, une de 52 ans, et une de 59 ans. J'ai aussi parlé à des gens plus jeunes que moi (même jusqu'à 18 ans ou 19 ans), car je ne suis pas très difficile : je parle à tout le monde, sans distinction d'âge et de sexe, à partir du moment où leur profil me semble intéressant (et je me fiche complètement qu'ils aient mis une photo d'eux ou pas sur leur profil).
Je précise aussi que l'appli indique l'heure qu'il est chez l'interlocuteur, car évidemment qu'il faut gérer le décalage horaire important (d'abord 7 heures de décalage, puis 8 heures depuis le changement d'heure chez nous) pour trouver des créneaux. Maintenant, j'ai entre trois et quatre conversations orales par semaine, et depuis deux ou trois semaines, elles sont toutes passées à 30 minutes (on alterne entre commencer 15 minutes en japonais et terminer 15 minutes en français, et l'inverse, semaine après semaine).
Ce que je peux dire également, c'est que via cette appli, je communique également énormément par écrit, donc ça me fait aussi BEAUCOUP bosser l'expression écrite du japonais... avec mon clavier kana de smartphone (auquel je me suis totalement habitué, pour rien au monde je ne réutiliserai un clavier en caractères latins sur smartphone pour écrire du japonais, mais il m'a quand même fallu un certain temps d'adaptation).
Bref, surtout depuis que je me suis à la conversation (après trois ans, j'aurais pu commencer plus tôt, mais j'étais obnubilé par l'apprentissage des quelques "2 141 kanji usuels"), je sens que mon apprentissage du japonais a pris une nouvelle ampleur. En particulier avec cette appli HelloTalk qui est assez chronophage pour moi (d'ailleurs, je crois que je n'ai pas joué une seule fois aux jeux vidéo depuis deux mois ! ). Quelque part, après trois ans, j'ai retrouvé l'euphorie et l'enthousiasme de mes débuts d'apprentissage, je ne m'y attendais pas.
Mais quelque part, la conversation est aussi et surtout pour moi l'occasion d'enfin "capitaliser" toutes mes connaissances engrangées depuis trois ans sur le vocabulaire et la grammaire en japonais, donc je me "lâche" quelque peu en essayant vraiment d'utiliser, pas à pas, progressivement, tout ce que j'ai pu "apprendre", ou plutôt "survoler" en japonais. Ce faisant, je sens aussi que je progresse encore plus en compréhension écrite du japonais (je suis très content d'ailleurs de comprendre pratiquement tout ce que mes contacts écrivent, là encore je savoure le fait d'avoir étudié tous les "kanji usuels" avant).
En bref, c'est génial et je suis plus que jamais motivé à l'idée d'atteindre un niveau avancé en japonais !
Et puis les personnes à qui je parle sont super sympas a priori, on a des échanges culturels vachement intéressants.
Faut dire qu'il s'en est passé, des choses, surtout dans les trois ou quatre derniers mois !
Déjà, depuis fin août/début septembre, j'ai enfin terminé d'étudier tous les "Jouyou Kanji", après beaucoup de travail acharné de "révision espacée" de kanji et mots associés, en essayant de voir leur utilisation dans des phrases. Résultat : pouvoir lire du japonais en reconnaissant enfin presque tous les caractères, c'est gratifiant.
Par ailleurs, je pense que mon écriture du japonais s'est nettement améliorée par rapport à l'an dernier :
Ensuite, comme je l'ai dit, ça s'est beaucoup accéléré depuis quelques mois, surtout depuis fin septembre/début octobre. En effet, ayant "terminé" (mais en fait, ce n'est jamais vraiment terminé, il faut encore des années pour "maîtriser" tous ces kanji : savoir les lire de manière fluide, les reconnaître sans hésitation et sans "oubli", connaître les différentes prononciations, significations et usages dans des mots différents...) d'apprendre les kanji, j'ai cherché une nouvelle façon de redynamiser mon apprentissage.
Tout d'abord, je me suis attaqué pour de bon à la compréhension orale ! Je me suis remis en question, me suis formé (auprès de Pierre du "Monde des Langues" dont j'ai parlé plus haut justement) pour travailler vraiment sur ma compréhension orale, pour que je le fasse de manière beaucoup plus active qu'avant, en me concentrant vraiment sur ce que j'écoute à partir de contenu "pas trop au-dessus de mon niveau".
Parallèlement, j'ai découvert un site génial appelé Japanesepod101, faisant partie de Languagepod101 : il s'agit d'un site comportant entre autres pleiiiin de cours de japonais, mais en version podcast ! Ces podcasts se répartissent dans plusieurs niveaux (j'ai choisi le "niveau 3 Lower Intermediate" et il me convient très bien : un peu au-dessus de mes capacités, mais pas trop non plus). Chaque leçon se déroule comme suit :
- une petite intro de ce qui va être présenté ;
- une petite conversation d'environ deux minutes avec une mini-histoire à suivre entre plusieurs personnages ;
- la même conversation, mais avec une traduction en anglais qui s'ajoute ;
- un "debriefing" avec les intervenants qui commentent la scène et surtout ajoutent plein de précisions sur, par exemple, la culture japonaise, la société, etc.
- la liste de vocabulaire employé dans la conversation, où chacun des mots est prononcé d'abord à "vitesse normale", puis syllabe par syllabe (en marquant bien les "pauses" et les "allongements" ou "kana d'allongements") ;
- là aussi, un petit "debriefing" revenant sur quelques mots et certains usages qu'on peut en faire dans des phrases ;
- le point de grammaire du jour et utilisé en particulier dans le dialogue du début, avec exemples d'utilisations à la clé ;
- et à nouveau la conversation qui passe pour conclure la leçon.
Avec ça, il y a une possibilité de réécouter le dialogue phrase par phrase, de s'enregistrer et comparer notre voix à celle du locuteur pour travailler notre prononciation, possibilité "d'ajouter le vocabulaire à des cartes mémoires" (à réviser ensuite de manière espacée selon le mode de "répétition espacée" que j'utilise aussi beaucoup avec des applis comme "Anki" pour réviser mon vocabulaire), des précisions supplémentaires sur la grammaire. On peut aussi commenter pour avoir d'autres éclaircissements.
Et puis le site comporte encore beaucoup de contenu que je n'ai pas encore tout exploré.
L'inconvénient de ce site : il faut être à l'aise avec l'anglais oral pour comprendre les explications (et aussi l'anglais écrit pour leurs notes). Par chance, je commence aussi à être bien à l'aise en compréhension orale de l'anglais, donc en même temps ça me fait aussi bosser mon anglais et dans l'ensemble je comprends très bien ce qu'ils disent. Par contre, je regrette qu'il n'y ait pratiquement aucune méthode de langue francophone basée avant tout sur l'oral plutôt que sur l'écrit, et pas seulement pour le japonais. Tout est anglo-saxon ou presque : Languagepod101, Pimsleur, Michel Thomas, Rosetta Stone...
A ma connaissance, il y a juste quelques trucs en anglais, ou encore l'application MosaLingua pour huit langues (mais pas le japonais).
Et enfin, la plus grosse nouveauté de mon parcours en japonais : ça y est, depuis début octobre, donc parallèlement à ma découverte de Japanesepod101 et de ma formation sur la compréhension orale, je me suis ENFIN mis à la conversation avec des natifs japonais (en parallèle, j'ai aussi souscrit à la formation en expression orale auprès de Pierre du "Monde des Langues") ! Pour cela, j'utilise une appli appelée HelloTalk qu'on utilise sur le smartphone. Je crois que c'est une appli d'origine chinoise, ce qui peut expliquer pourquoi il y a beaucoup d'Asiatiques qui l'utilisent.
Le but, c'est de trouver des partenaires linguistiques qui parlent la langue qu'on apprend et qui apprennent notre propre langue, afin de procéder à des échanges (et plus si affinité, bien sûr). Dans l'ensemble, je dirais à 95% du temps, c'est toujours moi qui ai contacté une personne en premier, sachant que j'ai beaucoup "arrosé" pour maximiser mes chances de nouer contact. En fait, quelque part, l'appli ressemble à un "site de rencontres" (d'ailleurs, ahum, des gens s'en servent un peu de cette manière, j'ai envie de dire) : on cherche des personnes connectées, on lit leur profil qui indique leurs centres d'intérêt, comporte éventuellement une photo d'elles (perso, je n'ai mis aucune photo de moi : j'ai juste mis comme photo de profil le même avatar que sur ce forum), des phrases de présentation.
De mon côté, comme je l'ai dit, je n'ai pas mis de photo de moi, mais j'ai quand même soigné mon profil et en particulier ma présentation, écrite d'abord en japonais, puis ensuite en français, en indiquant aussi certains de mes centres d'intérêt et des endroits où j'aimerais aller. Et j'oubliais de dire, mais les profils de personnes qu'on cherche sont "filtrées" dès qu'on crée notre compte : dès qu'on indique la langue qu'on apprend et surtout QUELLE LANGUE ON VEUT APPRENDRE (à moins d'opter pour un compte payant permettant de chercher des locuteurs parlant plusieurs langues différentes, ce que je n'ai pas fait car je suis resté sur un compte gratuit).
Une fois le contact lancé, on commence une conversation généralement par écrit. Parmi les fonctionnalités intéressantes de l'appli, il y a la possibilité de corriger et se faire corriger les messages au niveau de la langue (on clique sur le message, on corrige ce qu'on désire : les parties modifiées sont barrées en rouge et les corrections apportées sont surlignées en vert).
Il est aussi possible de traduire un message (avec les limites qu'on connaît, car "traduction façon Google", et sachant qu'on ne peut traduire qu'un nombre limité de message par jour si on a un compte gratuit).
Autre possibilité très intéressante : pouvoir laisser des messages vocaux, ce qui permet d'entendre la voix de l'autre ou faire entendre sa voix à l'autre, mais aussi de s'entraîner un peu. Je m'en suis pas mal servi et avec l'expérience, j'ai tendance à laisser un message vocal le plus tôt possible à un nouveau contact.
Enfin, le coeur de l'appli, c'est bien sûr la conversation orale. On peut opter pour un "coup de téléphone" normal, mais surtout on peut faire ce qu'ils appellent un "échange linguistique" : on choisit le jour et l'heure, ainsi que la durée de la conversation (on peut installer une alarme qui va lancer la conversation automatiquement le jour et l'heure désirés). Et là où c'est super intéressant, c'est que cet "échange linguistique" est enregistré, donc on peut le réécouter pour s'entraîner à l'écoute afin de mieux comprendre ce qui s'est dit.
Vu que j'ai un profil gratuit, je n'ai pas accès à la webcam pour voir la personne et réciproquement.
J'avoue qu'au début, c'était chaud pour s'y mettre ! Parler la toute première fois dans une autre langue, surtout une langue aux antipodes de la mienne, en particulier quand on est autodidacte sans avoir mis une seule fois les pieds dans une école de langue et sans jamais avoir parlé à des Japonais en japonais, c'est quelque chose : une petite montée d'adrénaline et de stress juste avant ma toute première conversation, laquelle, naturellement, n'était pas bien brillante !
Mais de fil en aiguille, en deux mois, je sens que j'ai vraiment gagné en aisance. Je galère toujours en compréhension orale (mon plus gros point faible, quelle que soit la langue que j'apprends - même en expression orale, je me débrouille mieux, sachant que j'ai toujours été à l'aise en grammaire), mais là aussi, je sens que ça commence vraiment à changer en moi.
Actuellement, j'ai quatre "personnes fidèle"... que des femmes : j'ai essayé pourtant de nouer contact avec des hommes japonais, mais ce n'est pas facile, en partie parce qu'ils semblent nettement moins nombreux que les femmes japonaises visiblement (et peut-être aussi parce qu'ils sont plus "occupés", ou qu'il y a cet effet "site de rencontre : les hommes parlent surtout aux femmes et les femmes parlent surtout aux hommes", je ne sais pas trop). En tout cas, il y a deux femmes de la trentaine un peu plus jeunes que moi, une de 52 ans, et une de 59 ans. J'ai aussi parlé à des gens plus jeunes que moi (même jusqu'à 18 ans ou 19 ans), car je ne suis pas très difficile : je parle à tout le monde, sans distinction d'âge et de sexe, à partir du moment où leur profil me semble intéressant (et je me fiche complètement qu'ils aient mis une photo d'eux ou pas sur leur profil).
Je précise aussi que l'appli indique l'heure qu'il est chez l'interlocuteur, car évidemment qu'il faut gérer le décalage horaire important (d'abord 7 heures de décalage, puis 8 heures depuis le changement d'heure chez nous) pour trouver des créneaux. Maintenant, j'ai entre trois et quatre conversations orales par semaine, et depuis deux ou trois semaines, elles sont toutes passées à 30 minutes (on alterne entre commencer 15 minutes en japonais et terminer 15 minutes en français, et l'inverse, semaine après semaine).
Ce que je peux dire également, c'est que via cette appli, je communique également énormément par écrit, donc ça me fait aussi BEAUCOUP bosser l'expression écrite du japonais... avec mon clavier kana de smartphone (auquel je me suis totalement habitué, pour rien au monde je ne réutiliserai un clavier en caractères latins sur smartphone pour écrire du japonais, mais il m'a quand même fallu un certain temps d'adaptation).
Bref, surtout depuis que je me suis à la conversation (après trois ans, j'aurais pu commencer plus tôt, mais j'étais obnubilé par l'apprentissage des quelques "2 141 kanji usuels"), je sens que mon apprentissage du japonais a pris une nouvelle ampleur. En particulier avec cette appli HelloTalk qui est assez chronophage pour moi (d'ailleurs, je crois que je n'ai pas joué une seule fois aux jeux vidéo depuis deux mois ! ). Quelque part, après trois ans, j'ai retrouvé l'euphorie et l'enthousiasme de mes débuts d'apprentissage, je ne m'y attendais pas.
Mais quelque part, la conversation est aussi et surtout pour moi l'occasion d'enfin "capitaliser" toutes mes connaissances engrangées depuis trois ans sur le vocabulaire et la grammaire en japonais, donc je me "lâche" quelque peu en essayant vraiment d'utiliser, pas à pas, progressivement, tout ce que j'ai pu "apprendre", ou plutôt "survoler" en japonais. Ce faisant, je sens aussi que je progresse encore plus en compréhension écrite du japonais (je suis très content d'ailleurs de comprendre pratiquement tout ce que mes contacts écrivent, là encore je savoure le fait d'avoir étudié tous les "kanji usuels" avant).
En bref, c'est génial et je suis plus que jamais motivé à l'idée d'atteindre un niveau avancé en japonais !
Et puis les personnes à qui je parle sont super sympas a priori, on a des échanges culturels vachement intéressants.
Rudolf III.- Docteur *
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Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Félicitation, tu tiens le bon bout
Manque plus qu'à pouvoir aller au Japon ce qui est difficile en ce moment !
Sinon, j'ai remarqué que les échanges linguistiques entre français et japonais étaient souvent "déceptifs" dans les 2 sens car souvent le français est intéressé par la culture otaku (manga, anime, jv) et le japonais par la culture française (gastronomie, cinéma d'auteur, la mode etc ..), et les 2 parties ont du mal à donner le change.
Donc en tant que français, c'est bien de s’intéresser aussi à sa propre culture si on veut trouver plus facilement des interlocuteurs japonais.
Manque plus qu'à pouvoir aller au Japon ce qui est difficile en ce moment !
Sinon, j'ai remarqué que les échanges linguistiques entre français et japonais étaient souvent "déceptifs" dans les 2 sens car souvent le français est intéressé par la culture otaku (manga, anime, jv) et le japonais par la culture française (gastronomie, cinéma d'auteur, la mode etc ..), et les 2 parties ont du mal à donner le change.
Donc en tant que français, c'est bien de s’intéresser aussi à sa propre culture si on veut trouver plus facilement des interlocuteurs japonais.
chacs- Interne
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Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Avec moi, ça va à peu près, je pense : je suis assez calé en cinéma d'auteur mondial et à commencer par le cinéma français (je leur parle même de l'animation française que je connais très bien, ils ont l'air contents), ainsi qu'en BD franco-belge (mais ce domaine leur est quand même inconnu), je connais aussi un peu la littérature française dans une moindre mesure (par exemple j'ai eu une petite discussion autour de Jules Verne) ; et je connais plutôt bien certains éléments culturels japonais autres que les mangas/animes, comme le cinéma, le shinto et mythologie associée, un peu leur histoire passée (d'ailleurs, je suis en train d'écouter et lire des vieux contes japonais ou nouvelles japonais).
Sinon, je suis relativement d'accord avec ton constat.
Et oui hélas : aller au Japon en ce moment, c'est compliqué.
Bon, aujourd'hui, je vais me consoler en allant voir tout à l'heure le dessin animé Belle au cinéma, diffusé en avant-première, avec la présence du réalisateur Mamoru Hosoda (qui a fait, entre autres, Les Enfants Loups Ame et Yuki et Le Garçon et la Bête), sachant que le Monsieur fait cette semaine une petite tournée dans plusieurs cinémas en France (Strasbourg, Paris, Lille hier je crois, Marseille et Aix-en-Provence).
Sinon, je suis relativement d'accord avec ton constat.
Et oui hélas : aller au Japon en ce moment, c'est compliqué.
Bon, aujourd'hui, je vais me consoler en allant voir tout à l'heure le dessin animé Belle au cinéma, diffusé en avant-première, avec la présence du réalisateur Mamoru Hosoda (qui a fait, entre autres, Les Enfants Loups Ame et Yuki et Le Garçon et la Bête), sachant que le Monsieur fait cette semaine une petite tournée dans plusieurs cinémas en France (Strasbourg, Paris, Lille hier je crois, Marseille et Aix-en-Provence).
Rudolf III.- Docteur *
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Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Rudolf III. a écrit:Avec moi, ça va à peu près, je pense : je suis assez calé en cinéma d'auteur mondial et à commencer par le cinéma français (je leur parle même de l'animation française que je connais très bien, ils ont l'air contents), ainsi qu'en BD franco-belge (mais ce domaine leur est quand même inconnu), je connais aussi un peu la littérature française dans une moindre mesure (par exemple j'ai eu une petite discussion autour de Jules Verne) ; et je connais plutôt bien certains éléments culturels japonais autres que les mangas/animes, comme le cinéma, le shinto et mythologie associée, un peu leur histoire passée (d'ailleurs, je suis en train d'écouter et lire des vieux contes japonais ou nouvelles japonais).
N’hésites pas à mettre ça en avant sur ton profil.
chacs- Interne
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Date d'inscription : 27/07/2012
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Je l'ai un peu fait, mais depuis que mon niveau a quand même un peu augmenté, il faudrait que je retravaille un petit peu mon profil. ^^
Sinon, il y a aussi pas mal de Japonais qui s'intéressent à la chanson française (et il y a même des Français qui s'intéressent aussi à la musique et aux chansons japonaises), donc il y a aussi moyen de trouver un terrain de convergence à ce niveau-là.
Après, vu qu'il y a aussi des Japonais assez intéressés par la peinture en France et que, peut-être, certains Français s'intéressent aux "Ukiyoe" (estampes japonaises), pourquoi pas.
Le jeu vidéo, c'est plus délicat, car je ne suis pas sûr que tant de Japonais que ça s'intéressent aux jeux vidéo français... mais bon, j'ai quand même conseillé Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre à l'un d'eux qui aime bien un peu les jeux vidéo surtout sur smartphone et de type narratif (je sais que ce jeu est sorti sorti sur smartphone). Mais autrement, je pense que des Japonais amateurs de jeux vidéo seraient peut-être plus intéressés par les jeux américains que les jeux français.
Après, de toute façon, c'est ça, le truc : il faut que chacun parle de sa propre culture à l'autre, tout en s'intéressant à la culture de l'autre, afin que chacun puisse découvrir dans un pays des éléments culturels dont il ne soupçonnait pas vraiment l'existence et au point d'y trouver un intérêt, voire une passion inattendue. Tout est possible, à ce niveau-là, car chaque pays a des éléments culturels plus ou moins "opaques" qui ne sont accessibles que si on connaît vraiment la langue de l'autre (les choses "traduites" ou n'ayant pas besoin de traduction comme les peintures ne sont qu'une sorte de "porte d'entrée" vers la culture de l'autre).
Sinon, il y a aussi pas mal de Japonais qui s'intéressent à la chanson française (et il y a même des Français qui s'intéressent aussi à la musique et aux chansons japonaises), donc il y a aussi moyen de trouver un terrain de convergence à ce niveau-là.
Après, vu qu'il y a aussi des Japonais assez intéressés par la peinture en France et que, peut-être, certains Français s'intéressent aux "Ukiyoe" (estampes japonaises), pourquoi pas.
Le jeu vidéo, c'est plus délicat, car je ne suis pas sûr que tant de Japonais que ça s'intéressent aux jeux vidéo français... mais bon, j'ai quand même conseillé Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre à l'un d'eux qui aime bien un peu les jeux vidéo surtout sur smartphone et de type narratif (je sais que ce jeu est sorti sorti sur smartphone). Mais autrement, je pense que des Japonais amateurs de jeux vidéo seraient peut-être plus intéressés par les jeux américains que les jeux français.
Après, de toute façon, c'est ça, le truc : il faut que chacun parle de sa propre culture à l'autre, tout en s'intéressant à la culture de l'autre, afin que chacun puisse découvrir dans un pays des éléments culturels dont il ne soupçonnait pas vraiment l'existence et au point d'y trouver un intérêt, voire une passion inattendue. Tout est possible, à ce niveau-là, car chaque pays a des éléments culturels plus ou moins "opaques" qui ne sont accessibles que si on connaît vraiment la langue de l'autre (les choses "traduites" ou n'ayant pas besoin de traduction comme les peintures ne sont qu'une sorte de "porte d'entrée" vers la culture de l'autre).
Rudolf III.- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Rudolf III. a écrit:Je l'ai un peu fait, mais depuis que mon niveau a quand même un peu augmenté, il faudrait que je retravaille un petit peu mon profil. ^^
Sinon, il y a aussi pas mal de Japonais qui s'intéressent à la chanson française (et il y a même des Français qui s'intéressent aussi à la musique et aux chansons japonaises), donc il y a aussi moyen de trouver un terrain de convergence à ce niveau-là.
Oui, la chanson c'est un très bon sujet d'entente. Perso j'aime beaucoup Serge Gainsbourg, et je mettais ça en avant quand je cherchais des interlocuteurs. Jacques Demy (là ça mélange cinéma et chanson) est aussi bien apprécié. Il ya aussi Pierre Barouh, quasi inconnu en France, mais qui a eu son petit succès au Japon.
J'ai découvert par la suite la chanson japonaise, des choses complétement inconnus en dehors des frontières du Japon, même des trucs complétement kitchs, et je dois dire que j'adore ça.
Rudolf III. a écrit:
Après, vu qu'il y a aussi des Japonais assez intéressés par la peinture en France et que, peut-être, certains Français s'intéressent aux "Ukiyoe" (estampes japonaises), pourquoi pas.
Les Ukiyo-e : c'est simple, je considère que l'art moderne est née au Japon.
Rudolf III. a écrit:
Le jeu vidéo, c'est plus délicat, car je ne suis pas sûr que tant de Japonais que ça s'intéressent aux jeux vidéo français... mais bon, j'ai quand même conseillé Soldats Inconnus : Mémoires de la Grande Guerre à l'un d'eux qui aime bien un peu les jeux vidéo surtout sur smartphone et de type narratif (je sais que ce jeu est sorti sorti sur smartphone). Mais autrement, je pense que des Japonais amateurs de jeux vidéo seraient peut-être plus intéressés par les jeux américains que les jeux français.
Oui le JV c'est pas facile, en général, dans les échanges linguistiques, on va qu'en même trouver des Japonais qui aiment les anime et les manga, mais les JV c'est beaucoup plus rare.
Rudolf III. a écrit:
Après, de toute façon, c'est ça, le truc : il faut que chacun parle de sa propre culture à l'autre, tout en s'intéressant à la culture de l'autre, afin que chacun puisse découvrir dans un pays des éléments culturels dont il ne soupçonnait pas vraiment l'existence et au point d'y trouver un intérêt, voire une passion inattendue. Tout est possible, à ce niveau-là, car chaque pays a des éléments culturels plus ou moins "opaques" qui ne sont accessibles que si on connaît vraiment la langue de l'autre (les choses "traduites" ou n'ayant pas besoin de traduction comme les peintures ne sont qu'une sorte de "porte d'entrée" vers la culture de l'autre).
très bien résumé
chacs- Interne
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Tu fais référence au fait que tu arrives à faire des phrases sans regarder un dico ou à la qualité graphique de ton écriture ?Rudolf III. a écrit:Par ailleurs, je pense que mon écriture du japonais s'est nettement améliorée par rapport à l'an dernier
Dans le 1er cas, c'est effectivement impressionnant. Dans le 2nd cas, c'est pas encore ça mais c'est pas trop grave vu qu'on fait presque tout par ordinateur aujourd'hui.
xinyingho- Interne
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Date d'inscription : 23/07/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Bravo pour le texte ! C'est vraiment bien.
Par contre, attention au べ de シャンベリー que tu as écris à l'envers. De même, tu as oublié le いdans 間違いなく. C'est un "okurigana", il faut donc l'écrire.
Sinon tu as raison pour les échanges. Ca doit aller dans les deux sens. Il nous faut donc nous intéresser à notre propre culture. Par exemple, je n'ai jamais autant visité les monuments parisiens que lorsque j'avais des amis japonais.
Par contre, attention au べ de シャンベリー que tu as écris à l'envers. De même, tu as oublié le いdans 間違いなく. C'est un "okurigana", il faut donc l'écrire.
Sinon tu as raison pour les échanges. Ca doit aller dans les deux sens. Il nous faut donc nous intéresser à notre propre culture. Par exemple, je n'ai jamais autant visité les monuments parisiens que lorsque j'avais des amis japonais.
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Oui, je crois que le い était un simple "oubli" de ma part, car je m'étais rendu compte que j'avais fait des fautes après avoir pris en photo, mais bon, pas grave, je voulais quand même montrer, sinon je ne montrais rien. ^^
Merci pour le retour sur les erreurs.
Autrement, il y a quelques phrases que j'arrive à écrire sans modèle, car je commence quand même à savoir écrire un certain nombre de kanji de mémoire. D'ailleurs, je ferai peut-être des petits exercices de "dictée" en me concentrant par exemple sur une phrase précise dans le cadre de mes exercices quotidiens de compréhension orale (mais si je le fais, ce ne serait pas tous les jours). Et puis, j'aime bien écrire les kanji : ça détend, je trouve, et ça m'aide à mieux mémoriser leur lecture, ainsi que leur structure et les "radicaux" qui constituent les kanji. Je trouve que ça m'a beaucoup aidé, d'écrire à la main.
Pour les chansons, je ne connais pas du tout Pierre Barouh, mais j'avoue être assez "ignare" en musiques et chansons en général (je n'écoute pas vraiment de musique, en fait).
Jacques Demy, je connais assez bien (vu trois ou quatre films de lui).
Concernant les échanges, celui d'aujourd'hui était super intéressant, au point que nous nous sommes fait surprendre par le temps : on n'a pas vu passer les 30 minutes !
A un moment donné, quand c'était le moment de parler en français, elle m'avait demandé s'il y avait une traduction française de l'expression おつかれさまでした (qui est une formule de politesse bien japonaise qu'on sort à la fin d'une journée de travail), ce à quoi je lui ai répondu qu'il n'y en a pas vraiment. Après quelques exemples d'expressions n'ayant pas trop d'équivalent en français ou en japonais, la conversation a dérivé sur certains termes étrangers qui ont intégré la langue française, et on a parlé de quelques termes japonais qui sont connus en France : je lui ai sorti l'exemple de "Banzai" qui l'a bien surprise (je lui ai dit que l'usage qu'on en fait en France n'est certainement pas le même qu'en japonais ) !
Je lui ai alors dit qu'on a même un film français dont le titre est carrément Banzai. Je lui ai donc parlé de Coluche qu'elle ne connaissait pas vraiment, mais en lui disant quand même qu'elle aurait beaucoup de difficulté à comprendre l'humour de ses sketch pour l'instant. On a dit aussi que de toute façon, l'humour, c'est peut-être la chose la plus difficile à apprendre et apprécier dans une autre langue, surtout dans une culture éloignée, que moi-même je ne serais sûrement pas capable de comprendre l'humour japonais pour l'instant (à part peut-être quelques trucs "visuels"). Quoi qu'il en soit, avec l'exemple de Coluche et de ce film que j'ai sortis, en ce qui concerne les éléments culturels "hermétiques" pour les Japonais n'apprenant pas le français, on doit être en plein dedans : le choc culturel de la découverte de la facette "gaudriole" de la culture française !
Mais peut-être que je me trompe sur le côté "opaque", je ne connais pas encore assez les Japonais. ^^
La fin de la conversation nous a ensuite menés à un sujet plus "conventionnel" et, je pense, "accessible" pour les Japonais, mais quand même très intéressant : cette semaine, elle a suivi un colloque dans son ancienne université et qui tournait apparemment autour d'Albert Camus. Par chance, moi qui ne suis pas tellement littéraire, j'ai lu il y a longtemps L'étranger, donc j'étais content de pouvoir en parler un petit peu... mais c'était la fin de la conversation. Je l'ai invitée à prolonger ce sujet la semaine prochaine. Et de mon côté, ça me donne presque envie d'aller emprunter et lire La Peste que j'ai toujours voulu lire.
D'ailleurs, je suis justement en train de lire (et écouter, car c'est un livre audio, j'écoute d'abord sans lire, plusieurs fois, puis je lis avec l'écoute, je l'ai fait pour plusieurs petits contes japonais comme Urashima Tarô ou Yuki Onna) une nouvelle japonaise classique : 蜘蛛の糸 (Le Fil de l'Araignée). Il y a deux raisons pour lesquelles je lis cette nouvelle :
- c'est elle qui a inspiré le "donjon bouddhiste" de Zelda Skyward Sword, et qui m'avait marqué (entre autres, justement, le passage des "enfers" où on est en train d'escalader un "fil d'araignée" en se faisant poursuivre par des morts) ;
- j'ai appris que son auteur Akutagawa a écrit deux histoires qui ont inspiré un film d'Akira Kurosawa que j'aime beaucoup, à savoir Rashômon.
Donc c'est sûr, quelque part, en même temps de nous 'intéresser à la culture de l'autre, ça nous fait aussi réintéresser à notre propre culture, c'est assez enrichissant à tous points de vue.
Merci pour le retour sur les erreurs.
Autrement, il y a quelques phrases que j'arrive à écrire sans modèle, car je commence quand même à savoir écrire un certain nombre de kanji de mémoire. D'ailleurs, je ferai peut-être des petits exercices de "dictée" en me concentrant par exemple sur une phrase précise dans le cadre de mes exercices quotidiens de compréhension orale (mais si je le fais, ce ne serait pas tous les jours). Et puis, j'aime bien écrire les kanji : ça détend, je trouve, et ça m'aide à mieux mémoriser leur lecture, ainsi que leur structure et les "radicaux" qui constituent les kanji. Je trouve que ça m'a beaucoup aidé, d'écrire à la main.
Pour les chansons, je ne connais pas du tout Pierre Barouh, mais j'avoue être assez "ignare" en musiques et chansons en général (je n'écoute pas vraiment de musique, en fait).
Jacques Demy, je connais assez bien (vu trois ou quatre films de lui).
Concernant les échanges, celui d'aujourd'hui était super intéressant, au point que nous nous sommes fait surprendre par le temps : on n'a pas vu passer les 30 minutes !
A un moment donné, quand c'était le moment de parler en français, elle m'avait demandé s'il y avait une traduction française de l'expression おつかれさまでした (qui est une formule de politesse bien japonaise qu'on sort à la fin d'une journée de travail), ce à quoi je lui ai répondu qu'il n'y en a pas vraiment. Après quelques exemples d'expressions n'ayant pas trop d'équivalent en français ou en japonais, la conversation a dérivé sur certains termes étrangers qui ont intégré la langue française, et on a parlé de quelques termes japonais qui sont connus en France : je lui ai sorti l'exemple de "Banzai" qui l'a bien surprise (je lui ai dit que l'usage qu'on en fait en France n'est certainement pas le même qu'en japonais ) !
Je lui ai alors dit qu'on a même un film français dont le titre est carrément Banzai. Je lui ai donc parlé de Coluche qu'elle ne connaissait pas vraiment, mais en lui disant quand même qu'elle aurait beaucoup de difficulté à comprendre l'humour de ses sketch pour l'instant. On a dit aussi que de toute façon, l'humour, c'est peut-être la chose la plus difficile à apprendre et apprécier dans une autre langue, surtout dans une culture éloignée, que moi-même je ne serais sûrement pas capable de comprendre l'humour japonais pour l'instant (à part peut-être quelques trucs "visuels"). Quoi qu'il en soit, avec l'exemple de Coluche et de ce film que j'ai sortis, en ce qui concerne les éléments culturels "hermétiques" pour les Japonais n'apprenant pas le français, on doit être en plein dedans : le choc culturel de la découverte de la facette "gaudriole" de la culture française !
Mais peut-être que je me trompe sur le côté "opaque", je ne connais pas encore assez les Japonais. ^^
La fin de la conversation nous a ensuite menés à un sujet plus "conventionnel" et, je pense, "accessible" pour les Japonais, mais quand même très intéressant : cette semaine, elle a suivi un colloque dans son ancienne université et qui tournait apparemment autour d'Albert Camus. Par chance, moi qui ne suis pas tellement littéraire, j'ai lu il y a longtemps L'étranger, donc j'étais content de pouvoir en parler un petit peu... mais c'était la fin de la conversation. Je l'ai invitée à prolonger ce sujet la semaine prochaine. Et de mon côté, ça me donne presque envie d'aller emprunter et lire La Peste que j'ai toujours voulu lire.
D'ailleurs, je suis justement en train de lire (et écouter, car c'est un livre audio, j'écoute d'abord sans lire, plusieurs fois, puis je lis avec l'écoute, je l'ai fait pour plusieurs petits contes japonais comme Urashima Tarô ou Yuki Onna) une nouvelle japonaise classique : 蜘蛛の糸 (Le Fil de l'Araignée). Il y a deux raisons pour lesquelles je lis cette nouvelle :
- c'est elle qui a inspiré le "donjon bouddhiste" de Zelda Skyward Sword, et qui m'avait marqué (entre autres, justement, le passage des "enfers" où on est en train d'escalader un "fil d'araignée" en se faisant poursuivre par des morts) ;
- j'ai appris que son auteur Akutagawa a écrit deux histoires qui ont inspiré un film d'Akira Kurosawa que j'aime beaucoup, à savoir Rashômon.
Donc c'est sûr, quelque part, en même temps de nous 'intéresser à la culture de l'autre, ça nous fait aussi réintéresser à notre propre culture, c'est assez enrichissant à tous points de vue.
Rudolf III.- Docteur *
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Bon, bah, ça fait maintenant 4 ans que j'apprends le japonais, déjà !
On peut dire que je n'ai pas chômé, durant cette quatrième année d'apprentissage : comme je l'avais dit plus haut, je m'étais attaqué sérieusement à la compréhension orale, mais aussi à l'expression orale avec des locuteurs natifs. Mes efforts se sont poursuivis à ce niveau-là et les résultats s'en ressentent.
Déjà, enfin, j'ai atteint un stade où je peux lire certains jeux vidéo avec une certaine aisance en comprenant environ 90% du vocabulaire, ce qui change tout en matière de progression fluide dans un jeu qu'on fait en japonais (j'ai pu faire entièrement quelques RPG en japonais, dont certains RPG 8 bits écrits uniquement en kana sans kanji). Je commence aussi à être capable de faire des Visual Novels sans trop galérer (là, j'ai repris ma partie de Buddy Mission BOND, un jeu d'aventure sorti sur Switch uniquement au Japon, fait par Koei en coopération avec Nintendo, donc c'est là qu'on voit que ça existe encore aujourd'hui, des jeux estampillés Nintendo qui ne sortent pas du Japon). Mes appareils électroniques (ordinateurs, téléphone, console) et environnements Internet sont toujours configurés en japonais.
Niveau conversation, j'ai actuellement trois personnes fidèles (les conversations sont à peu près hebdomadaires, sauf empêchements divers), parmi lesquelles deux Japonaises avec qui je discute depuis tout juste un an, donc ça se fête ! De fil en aiguille, des liens se créent entre nous. Je suis aussi très content aussi d'avoir enfin trouvé un contact homme japonais avec qui je discute depuis six mois chaque. En plus, ils vivent dans trois régions différentes (l'un à Mie, une vers Yokohama, et une autre vers Fukuoka), sans parler du fait qu'ils sont dans des tranches d'âge différentes et qu'ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêt.
La durée des conversations s'est sérieusement rallongée. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure dans chaque langue (toujours pas le biais de Hello Talk, mais nous avons nos coordonnées Skype). Avec une autre, sur Skype (avec webcam) cette fois, nous sommes d'abord passés à 2 fois une demi-heure, mais maintenant, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure de conversation (plus ou moins) préparée + une heure de "conversation libre" ! Et alors, avec l'homme japonais, nous somme progressivement passés à un format de... 3 heures de discussion plus ou moins libre dans nos langues respectives (sur Skype avec webcam également) !
Nous parlons vraiment de sujets très divers, relatifs à nos quotidiennes, ou bien à certains thèmes un peu plus spécialisés. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous avons été amenés à parler d'histoire, aussi bien de l'histoire française autour de la Révolution Française, que de l'histoire japonaise (liée par exemple à l'époque de fermeture du pays, au Bakumatsu à la fin de l'ère Edo, mais aussi la bataille de Dan-no-Ura et les récits plus ou moins mythiques autour du clan Heike). Quant à l'homme japonais, je suis content car il aime bien les sciences, donc nous avons pu discuter de physique en japonais, mais aussi de plein d'autres sujets (parfois relatifs aux langues en général). Et avec l'autre Japonaise qui a à peu près mon âge, nous avons parfois été amenés à parler de sujets assez particuliers, comme une histoire d'opération chirurgicale du canal rachidien (chose qui a touché certaines parents de nos familles respectives). Parfois, il existe des sujets sociétaux et politiques "incontournables" que j'ai abordés avec chacune des trois personnes, comme l'événement funeste qui s'était passé chez eux cette année concernant Shinzo Abe, ou bien les élections présidentielles et législatives en France.
Selon si les thèmes de conversation sont préparés ou pas, nous cherchons en amont (donc avant les conversations concernées) du vocabulaire associé, parce que des fois, c'est assez technique. Autrement, nous sommes à la fois bienveillants les uns envers les autres, mais tout en jouant le jeu de nous corriger mutuellement, d'essayer de reformuler nos phrases si elles contiennent des fautes ou qu'elles manquent de naturel. C'est tout à fait agréable, dans une ambiance bon enfant.
Du coup, à travers les conversations, mais aussi grâce à l'écoute plus active de contenu audio en japonais (je commence peu à peu à me "désintoxiquer" des sous-titres afin de mieux me concentrer sur l'écoute - anime, podcasts, vidéos et reportages, films...), je sens aussi que j'ai énormément progressé en compréhension orale : il y a vraiment quelque chose qui se débloque petit à petit à ce niveau-là. Je passe vraiment beaucoup plus de temps qu'avant à écouter du japonais (même pendant que je marche une demi-heure pour aller au boulot, ou en tant que tâche de fond pendant que je conduis).
J'en profite aussi pour faire quelques exercices de dictée sur des contenus courts pour voir ce que j'ai compris ou mal compris, tout en m'entraînant aussi à écrire à la main des kanji. D'ailleurs, là aussi, depuis que j'ai commencé à me faire une sorte de "Wikipedia personnel" des kanji dans un logiciel de prises de notes appelé "Notion" (c'est vraiment excellent, ce truc ! Et comme pour Anki et autres applis de répétition espacée, on peut synchroniser notre compte entre nos portables et ordinateurs), avec un classement qui s'inspire beaucoup de la classification chinoise traditionnelle et étymologique de Shuowen Jiezi (pas sûr de la transcription orthographique du nom), j'ai senti aussi d'énormes progrès dans ma mémorisation des kanji. Maintenant, je suis capable d'écrire plusieurs centaines de kanji de tête, même des trucs compliqués et pas du tout usuels comme 麒麟 (vu que je connais parfaitement les "radicaux" qui les constituent via d'autres kanji que je savais déjà très bien écrire, comme 鹿, 其, 隣), avec cette impression d'avoir "cracké" une sorte de "code" en faisant une étude profonde des kanji, de leurs structures et des liens qu'on peut faire avec certains d'entre eux (c'est assez jubilatoire).
Mais quand je fais une dictée, si je ne sais pas écrire en kanji un mot que je comprends oralement, je le transcris phonétiquement en kana. Parallèlement, je passe aussi pas mal de temps à "recopier" sur la paume de la main les mots que j'entends lorsque, par exemple, je révise le vocabulaire sur Anki ou autre appli utilisation la répétition espacée (c'est aussi utilisé sur Japanesepod101 pour réviser le vocabulaire introduit dans chaque leçon). D'ailleurs, avec Anki, je me suis mis à créer un "paquet" de cartes mémoires dont le recto ne contient plus du tout de texte, mais uniquement de l'audio, afin de bosser spécifiquement ma compréhension orale et l'écriture des kanji à travers les phrases d'exemple que j'écoute (j'ai un autre paquet plus classique qui contient des kanji sur le recto, mais même le verso ne contient plus du tout de transcription phonétique en kana car je préfère mettre les réponses sous forme de fichiers audios à écouter).
Par ailleurs, je continue à passer pas mal de temps à lire du japonais. Je lis quelques nouvelles classiques de certains grands auteurs japonais (certaines sont trop difficiles pour moi actuellement, donc j'y reviendrai plus tard), ainsi que toutes sortes d'articles sur des sujets qui m'intéressent. Je profite aussi pas mal des extensions navigateurs comme "10ten reader" (qui s'appelait, je crois, "Rikaichan" avant) permettant, en faisant passer le curseur de la souris sur les mots japonais, de faire apparaître une fenêtre indiquant toutes sortes d'informations sur leurs significations et prononciations (c'est hyper bien, ce truc ! ). Et bien sûr, avec les jeux vidéo, en particulier les RPG et plus récemment des Visual Novels, comme déjà dit plus haut.
Et récemment, je suis pas mal revenu vers des ressources plus scolaires, mais cette fois d'un niveau nettement plus "avancé", en l'occurrence de vrais livres de grammaire et d'analyse syntaxique des phrases japonaises (donc il ne s'agit plus de "méthodes de langue", un débutant s'y perdrait s'il essayait de tout comprendre, tout au plus peut-il "picorer" certaines informations pour faire une sorte de tour d'horizon linguistique de la langue japonaise). Les ressources que j'ai utilisées ou utilise encore récemment sont :
- "Grammaire Fondamentale Japonaise", traduction française d'un livre japonais écrits par Takashi Masuoka et Yukinori. J'ai dit "traduction" : en effet, il s'agit, à l'origine, d'un livre de grammaire destiné... à des Japonais. C'est ce qui explique pourquoi, dès le chapitre 1, on a des phrases d'exemples qui vont "perdre" des débutants. Je vous donne la première phrase d'exemple du livre : 太郎が重い荷物を軽々と運んだ。Là, rien qu'avec cette première phrase qui mélange plusieurs notions grammaticales (et qui ne comporte pas les kanji les plus simples, malgré leur transcription en rômaji), c'est fini, on perd les débutants complets. Donc c'est vraiment destiné à des personnes qui ont déjà une bonne connaissance de la la langue, mais ont envie d'avoir un peu plus de recul sur cette langue, de mieux analyser ses spécificités. De plus, l'avantage du livre, c'est qu'il donne tous les termes japonais de grammaire (en kanji et tout).
- "Grammaire Japonaise Systématique", de Reïko Shimamori. Un incontournable de la grammaire japonaise en français, en deux tomes. Le premier tome est entièrement consacré à la structure des phrases, analysant avec profondeur la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue (l'exemple de la vitesse concernant la pomme qu'on mange et les explications données, c'est exactement le genre de manière de penser à la japonaise qui est expliqué dans ce livre). Quant au deuxième tome, il est entièrement consacré aux structures verbales de la langue japonaise, avec tout ce qui se cache comme complexité (les "voix", les temps, les formes verbales, la politesse, toutes les ramifications autour des formes en て...).
- Là, cette fois, ce sera une référence sur Internet : le site "Imabi". Pour moi, c'est LA référence du net anglophone sur la langue japonaise. Mais là aussi, si on veut vraiment bien comprendre ne serait-ce que le niveau "Beginner", il faut avoir un peu de bouteille dans la langue japonaise, parce que très vite, l'auteur va assez loin dans l'analyse de la langue et ses phrases d'exemple pas simples du tout. Une fois de plus, le site s'articule autour de la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue. Et dès ses premières leçons qui portent sur les spécificités de la langue japonaise, il ne ménage pas le lecteur en ne lui cachant pas les difficultés qui l'attendent, mais c'est passionnant à lire, ce site.
C'est le genre de ressources pour lesquelles j'ai dû attendre trois ou quatre ans d'apprentissage sérieux et régulier, pour pouvoir bien les comprendre en détails, maintenant que j'ai plus de recul et de connaissances sur la langue, que je sens aussi que mes facultés d'expression et de compréhension se sont grandement "débloquées" (c'est assez grisant car, bien que lents, je sens les progrès mois après mois).
Bref, ça avance bien, mon organisation semble bien établie ; je sens d'énormes progrès depuis les derniers messages que j'avais postés ici (depuis que j'ai enfin un apprentissage "complet", maintenant que je fais vraiment de l'écoute active et de la conversation avec des locuteurs natifs), et je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin !
On peut dire que je n'ai pas chômé, durant cette quatrième année d'apprentissage : comme je l'avais dit plus haut, je m'étais attaqué sérieusement à la compréhension orale, mais aussi à l'expression orale avec des locuteurs natifs. Mes efforts se sont poursuivis à ce niveau-là et les résultats s'en ressentent.
Déjà, enfin, j'ai atteint un stade où je peux lire certains jeux vidéo avec une certaine aisance en comprenant environ 90% du vocabulaire, ce qui change tout en matière de progression fluide dans un jeu qu'on fait en japonais (j'ai pu faire entièrement quelques RPG en japonais, dont certains RPG 8 bits écrits uniquement en kana sans kanji). Je commence aussi à être capable de faire des Visual Novels sans trop galérer (là, j'ai repris ma partie de Buddy Mission BOND, un jeu d'aventure sorti sur Switch uniquement au Japon, fait par Koei en coopération avec Nintendo, donc c'est là qu'on voit que ça existe encore aujourd'hui, des jeux estampillés Nintendo qui ne sortent pas du Japon). Mes appareils électroniques (ordinateurs, téléphone, console) et environnements Internet sont toujours configurés en japonais.
Niveau conversation, j'ai actuellement trois personnes fidèles (les conversations sont à peu près hebdomadaires, sauf empêchements divers), parmi lesquelles deux Japonaises avec qui je discute depuis tout juste un an, donc ça se fête ! De fil en aiguille, des liens se créent entre nous. Je suis aussi très content aussi d'avoir enfin trouvé un contact homme japonais avec qui je discute depuis six mois chaque. En plus, ils vivent dans trois régions différentes (l'un à Mie, une vers Yokohama, et une autre vers Fukuoka), sans parler du fait qu'ils sont dans des tranches d'âge différentes et qu'ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêt.
La durée des conversations s'est sérieusement rallongée. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure dans chaque langue (toujours pas le biais de Hello Talk, mais nous avons nos coordonnées Skype). Avec une autre, sur Skype (avec webcam) cette fois, nous sommes d'abord passés à 2 fois une demi-heure, mais maintenant, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure de conversation (plus ou moins) préparée + une heure de "conversation libre" ! Et alors, avec l'homme japonais, nous somme progressivement passés à un format de... 3 heures de discussion plus ou moins libre dans nos langues respectives (sur Skype avec webcam également) !
Nous parlons vraiment de sujets très divers, relatifs à nos quotidiennes, ou bien à certains thèmes un peu plus spécialisés. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous avons été amenés à parler d'histoire, aussi bien de l'histoire française autour de la Révolution Française, que de l'histoire japonaise (liée par exemple à l'époque de fermeture du pays, au Bakumatsu à la fin de l'ère Edo, mais aussi la bataille de Dan-no-Ura et les récits plus ou moins mythiques autour du clan Heike). Quant à l'homme japonais, je suis content car il aime bien les sciences, donc nous avons pu discuter de physique en japonais, mais aussi de plein d'autres sujets (parfois relatifs aux langues en général). Et avec l'autre Japonaise qui a à peu près mon âge, nous avons parfois été amenés à parler de sujets assez particuliers, comme une histoire d'opération chirurgicale du canal rachidien (chose qui a touché certaines parents de nos familles respectives). Parfois, il existe des sujets sociétaux et politiques "incontournables" que j'ai abordés avec chacune des trois personnes, comme l'événement funeste qui s'était passé chez eux cette année concernant Shinzo Abe, ou bien les élections présidentielles et législatives en France.
Selon si les thèmes de conversation sont préparés ou pas, nous cherchons en amont (donc avant les conversations concernées) du vocabulaire associé, parce que des fois, c'est assez technique. Autrement, nous sommes à la fois bienveillants les uns envers les autres, mais tout en jouant le jeu de nous corriger mutuellement, d'essayer de reformuler nos phrases si elles contiennent des fautes ou qu'elles manquent de naturel. C'est tout à fait agréable, dans une ambiance bon enfant.
Du coup, à travers les conversations, mais aussi grâce à l'écoute plus active de contenu audio en japonais (je commence peu à peu à me "désintoxiquer" des sous-titres afin de mieux me concentrer sur l'écoute - anime, podcasts, vidéos et reportages, films...), je sens aussi que j'ai énormément progressé en compréhension orale : il y a vraiment quelque chose qui se débloque petit à petit à ce niveau-là. Je passe vraiment beaucoup plus de temps qu'avant à écouter du japonais (même pendant que je marche une demi-heure pour aller au boulot, ou en tant que tâche de fond pendant que je conduis).
J'en profite aussi pour faire quelques exercices de dictée sur des contenus courts pour voir ce que j'ai compris ou mal compris, tout en m'entraînant aussi à écrire à la main des kanji. D'ailleurs, là aussi, depuis que j'ai commencé à me faire une sorte de "Wikipedia personnel" des kanji dans un logiciel de prises de notes appelé "Notion" (c'est vraiment excellent, ce truc ! Et comme pour Anki et autres applis de répétition espacée, on peut synchroniser notre compte entre nos portables et ordinateurs), avec un classement qui s'inspire beaucoup de la classification chinoise traditionnelle et étymologique de Shuowen Jiezi (pas sûr de la transcription orthographique du nom), j'ai senti aussi d'énormes progrès dans ma mémorisation des kanji. Maintenant, je suis capable d'écrire plusieurs centaines de kanji de tête, même des trucs compliqués et pas du tout usuels comme 麒麟 (vu que je connais parfaitement les "radicaux" qui les constituent via d'autres kanji que je savais déjà très bien écrire, comme 鹿, 其, 隣), avec cette impression d'avoir "cracké" une sorte de "code" en faisant une étude profonde des kanji, de leurs structures et des liens qu'on peut faire avec certains d'entre eux (c'est assez jubilatoire).
Mais quand je fais une dictée, si je ne sais pas écrire en kanji un mot que je comprends oralement, je le transcris phonétiquement en kana. Parallèlement, je passe aussi pas mal de temps à "recopier" sur la paume de la main les mots que j'entends lorsque, par exemple, je révise le vocabulaire sur Anki ou autre appli utilisation la répétition espacée (c'est aussi utilisé sur Japanesepod101 pour réviser le vocabulaire introduit dans chaque leçon). D'ailleurs, avec Anki, je me suis mis à créer un "paquet" de cartes mémoires dont le recto ne contient plus du tout de texte, mais uniquement de l'audio, afin de bosser spécifiquement ma compréhension orale et l'écriture des kanji à travers les phrases d'exemple que j'écoute (j'ai un autre paquet plus classique qui contient des kanji sur le recto, mais même le verso ne contient plus du tout de transcription phonétique en kana car je préfère mettre les réponses sous forme de fichiers audios à écouter).
Par ailleurs, je continue à passer pas mal de temps à lire du japonais. Je lis quelques nouvelles classiques de certains grands auteurs japonais (certaines sont trop difficiles pour moi actuellement, donc j'y reviendrai plus tard), ainsi que toutes sortes d'articles sur des sujets qui m'intéressent. Je profite aussi pas mal des extensions navigateurs comme "10ten reader" (qui s'appelait, je crois, "Rikaichan" avant) permettant, en faisant passer le curseur de la souris sur les mots japonais, de faire apparaître une fenêtre indiquant toutes sortes d'informations sur leurs significations et prononciations (c'est hyper bien, ce truc ! ). Et bien sûr, avec les jeux vidéo, en particulier les RPG et plus récemment des Visual Novels, comme déjà dit plus haut.
Et récemment, je suis pas mal revenu vers des ressources plus scolaires, mais cette fois d'un niveau nettement plus "avancé", en l'occurrence de vrais livres de grammaire et d'analyse syntaxique des phrases japonaises (donc il ne s'agit plus de "méthodes de langue", un débutant s'y perdrait s'il essayait de tout comprendre, tout au plus peut-il "picorer" certaines informations pour faire une sorte de tour d'horizon linguistique de la langue japonaise). Les ressources que j'ai utilisées ou utilise encore récemment sont :
- "Grammaire Fondamentale Japonaise", traduction française d'un livre japonais écrits par Takashi Masuoka et Yukinori. J'ai dit "traduction" : en effet, il s'agit, à l'origine, d'un livre de grammaire destiné... à des Japonais. C'est ce qui explique pourquoi, dès le chapitre 1, on a des phrases d'exemples qui vont "perdre" des débutants. Je vous donne la première phrase d'exemple du livre : 太郎が重い荷物を軽々と運んだ。Là, rien qu'avec cette première phrase qui mélange plusieurs notions grammaticales (et qui ne comporte pas les kanji les plus simples, malgré leur transcription en rômaji), c'est fini, on perd les débutants complets. Donc c'est vraiment destiné à des personnes qui ont déjà une bonne connaissance de la la langue, mais ont envie d'avoir un peu plus de recul sur cette langue, de mieux analyser ses spécificités. De plus, l'avantage du livre, c'est qu'il donne tous les termes japonais de grammaire (en kanji et tout).
- "Grammaire Japonaise Systématique", de Reïko Shimamori. Un incontournable de la grammaire japonaise en français, en deux tomes. Le premier tome est entièrement consacré à la structure des phrases, analysant avec profondeur la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue (l'exemple de la vitesse concernant la pomme qu'on mange et les explications données, c'est exactement le genre de manière de penser à la japonaise qui est expliqué dans ce livre). Quant au deuxième tome, il est entièrement consacré aux structures verbales de la langue japonaise, avec tout ce qui se cache comme complexité (les "voix", les temps, les formes verbales, la politesse, toutes les ramifications autour des formes en て...).
- Là, cette fois, ce sera une référence sur Internet : le site "Imabi". Pour moi, c'est LA référence du net anglophone sur la langue japonaise. Mais là aussi, si on veut vraiment bien comprendre ne serait-ce que le niveau "Beginner", il faut avoir un peu de bouteille dans la langue japonaise, parce que très vite, l'auteur va assez loin dans l'analyse de la langue et ses phrases d'exemple pas simples du tout. Une fois de plus, le site s'articule autour de la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue. Et dès ses premières leçons qui portent sur les spécificités de la langue japonaise, il ne ménage pas le lecteur en ne lui cachant pas les difficultés qui l'attendent, mais c'est passionnant à lire, ce site.
C'est le genre de ressources pour lesquelles j'ai dû attendre trois ou quatre ans d'apprentissage sérieux et régulier, pour pouvoir bien les comprendre en détails, maintenant que j'ai plus de recul et de connaissances sur la langue, que je sens aussi que mes facultés d'expression et de compréhension se sont grandement "débloquées" (c'est assez grisant car, bien que lents, je sens les progrès mois après mois).
Bref, ça avance bien, mon organisation semble bien établie ; je sens d'énormes progrès depuis les derniers messages que j'avais postés ici (depuis que j'ai enfin un apprentissage "complet", maintenant que je fais vraiment de l'écoute active et de la conversation avec des locuteurs natifs), et je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin !
Rudolf III.- Docteur *
- Nombre de messages : 7763
Age : 38
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Date d'inscription : 28/11/2018
ichigobankai et Fellock offrent 1 suppo à ce post!
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Impressionant, tu as rien lâché et tu es même allé à fond sur la phase active.
Après, il y en a qui vont carrément vivre là-bas. Et là, les expériences varient très fortement. Entre ceux qui finissent par avoir la nostalgie de leurs racines et reviennent vite, et ceux qui y restent le restant de leur vie, il n'y a pas une seule expérience qui se ressemble.
Tu parles de la catégorisation des sinogrammes par radicaux ? Il y a pas besoin d'invoquer l'un des 1er dictionaires chinois de l'Histoire, le système initié par le 説文解字 (Shuowen Jiezi) est devenu le standard de presque tous les dicos papiers. Il y a bien d'autres systèmes qui sont apparus depuis mais ils n'ont jamais été aussi populaire que ce système là.Rudolf III. a écrit:avec un classement qui s'inspire beaucoup de la classification chinoise traditionnelle et étymologique de Shuowen Jiezi
Du coup, tu penses aller faire un stage linguistique de quelques mois au Japon ? Il y a des stages de 1 mois mais, pour moi, 3 mois est le minimum pour que ce soit vraiment efficace. Plus c'est long, mieux c'est. Mais bon, on peut pas tous se permettre de faire des stages longs.Rudolf III. a écrit:et je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin !
Après, il y en a qui vont carrément vivre là-bas. Et là, les expériences varient très fortement. Entre ceux qui finissent par avoir la nostalgie de leurs racines et reviennent vite, et ceux qui y restent le restant de leur vie, il n'y a pas une seule expérience qui se ressemble.
xinyingho- Interne
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Rudolf III. a écrit:Bon, bah, ça fait maintenant 4 ans que j'apprends le japonais, déjà !
On peut dire que je n'ai pas chômé, durant cette quatrième année d'apprentissage : comme je l'avais dit plus haut, je m'étais attaqué sérieusement à la compréhension orale, mais aussi à l'expression orale avec des locuteurs natifs. Mes efforts se sont poursuivis à ce niveau-là et les résultats s'en ressentent.
Déjà, enfin, j'ai atteint un stade où je peux lire certains jeux vidéo avec une certaine aisance en comprenant environ 90% du vocabulaire, ce qui change tout en matière de progression fluide dans un jeu qu'on fait en japonais (j'ai pu faire entièrement quelques RPG en japonais, dont certains RPG 8 bits écrits uniquement en kana sans kanji). Je commence aussi à être capable de faire des Visual Novels sans trop galérer (là, j'ai repris ma partie de Buddy Mission BOND, un jeu d'aventure sorti sur Switch uniquement au Japon, fait par Koei en coopération avec Nintendo, donc c'est là qu'on voit que ça existe encore aujourd'hui, des jeux estampillés Nintendo qui ne sortent pas du Japon). Mes appareils électroniques (ordinateurs, téléphone, console) et environnements Internet sont toujours configurés en japonais.
Niveau conversation, j'ai actuellement trois personnes fidèles (les conversations sont à peu près hebdomadaires, sauf empêchements divers), parmi lesquelles deux Japonaises avec qui je discute depuis tout juste un an, donc ça se fête ! De fil en aiguille, des liens se créent entre nous. Je suis aussi très content aussi d'avoir enfin trouvé un contact homme japonais avec qui je discute depuis six mois chaque. En plus, ils vivent dans trois régions différentes (l'un à Mie, une vers Yokohama, et une autre vers Fukuoka), sans parler du fait qu'ils sont dans des tranches d'âge différentes et qu'ils n'ont pas les mêmes centres d'intérêt.
La durée des conversations s'est sérieusement rallongée. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure dans chaque langue (toujours pas le biais de Hello Talk, mais nous avons nos coordonnées Skype). Avec une autre, sur Skype (avec webcam) cette fois, nous sommes d'abord passés à 2 fois une demi-heure, mais maintenant, nous sommes passés à 2 fois une demi-heure de conversation (plus ou moins) préparée + une heure de "conversation libre" ! Et alors, avec l'homme japonais, nous somme progressivement passés à un format de... 3 heures de discussion plus ou moins libre dans nos langues respectives (sur Skype avec webcam également) !
Nous parlons vraiment de sujets très divers, relatifs à nos quotidiennes, ou bien à certains thèmes un peu plus spécialisés. Avec la Japonaise d'une cinquantaine d'années, nous avons été amenés à parler d'histoire, aussi bien de l'histoire française autour de la Révolution Française, que de l'histoire japonaise (liée par exemple à l'époque de fermeture du pays, au Bakumatsu à la fin de l'ère Edo, mais aussi la bataille de Dan-no-Ura et les récits plus ou moins mythiques autour du clan Heike). Quant à l'homme japonais, je suis content car il aime bien les sciences, donc nous avons pu discuter de physique en japonais, mais aussi de plein d'autres sujets (parfois relatifs aux langues en général). Et avec l'autre Japonaise qui a à peu près mon âge, nous avons parfois été amenés à parler de sujets assez particuliers, comme une histoire d'opération chirurgicale du canal rachidien (chose qui a touché certaines parents de nos familles respectives). Parfois, il existe des sujets sociétaux et politiques "incontournables" que j'ai abordés avec chacune des trois personnes, comme l'événement funeste qui s'était passé chez eux cette année concernant Shinzo Abe, ou bien les élections présidentielles et législatives en France.
Selon si les thèmes de conversation sont préparés ou pas, nous cherchons en amont (donc avant les conversations concernées) du vocabulaire associé, parce que des fois, c'est assez technique. Autrement, nous sommes à la fois bienveillants les uns envers les autres, mais tout en jouant le jeu de nous corriger mutuellement, d'essayer de reformuler nos phrases si elles contiennent des fautes ou qu'elles manquent de naturel. C'est tout à fait agréable, dans une ambiance bon enfant.
Du coup, à travers les conversations, mais aussi grâce à l'écoute plus active de contenu audio en japonais (je commence peu à peu à me "désintoxiquer" des sous-titres afin de mieux me concentrer sur l'écoute - anime, podcasts, vidéos et reportages, films...), je sens aussi que j'ai énormément progressé en compréhension orale : il y a vraiment quelque chose qui se débloque petit à petit à ce niveau-là. Je passe vraiment beaucoup plus de temps qu'avant à écouter du japonais (même pendant que je marche une demi-heure pour aller au boulot, ou en tant que tâche de fond pendant que je conduis).
J'en profite aussi pour faire quelques exercices de dictée sur des contenus courts pour voir ce que j'ai compris ou mal compris, tout en m'entraînant aussi à écrire à la main des kanji. D'ailleurs, là aussi, depuis que j'ai commencé à me faire une sorte de "Wikipedia personnel" des kanji dans un logiciel de prises de notes appelé "Notion" (c'est vraiment excellent, ce truc ! Et comme pour Anki et autres applis de répétition espacée, on peut synchroniser notre compte entre nos portables et ordinateurs), avec un classement qui s'inspire beaucoup de la classification chinoise traditionnelle et étymologique de Shuowen Jiezi (pas sûr de la transcription orthographique du nom), j'ai senti aussi d'énormes progrès dans ma mémorisation des kanji. Maintenant, je suis capable d'écrire plusieurs centaines de kanji de tête, même des trucs compliqués et pas du tout usuels comme 麒麟 (vu que je connais parfaitement les "radicaux" qui les constituent via d'autres kanji que je savais déjà très bien écrire, comme 鹿, 其, 隣), avec cette impression d'avoir "cracké" une sorte de "code" en faisant une étude profonde des kanji, de leurs structures et des liens qu'on peut faire avec certains d'entre eux (c'est assez jubilatoire).
Mais quand je fais une dictée, si je ne sais pas écrire en kanji un mot que je comprends oralement, je le transcris phonétiquement en kana. Parallèlement, je passe aussi pas mal de temps à "recopier" sur la paume de la main les mots que j'entends lorsque, par exemple, je révise le vocabulaire sur Anki ou autre appli utilisation la répétition espacée (c'est aussi utilisé sur Japanesepod101 pour réviser le vocabulaire introduit dans chaque leçon). D'ailleurs, avec Anki, je me suis mis à créer un "paquet" de cartes mémoires dont le recto ne contient plus du tout de texte, mais uniquement de l'audio, afin de bosser spécifiquement ma compréhension orale et l'écriture des kanji à travers les phrases d'exemple que j'écoute (j'ai un autre paquet plus classique qui contient des kanji sur le recto, mais même le verso ne contient plus du tout de transcription phonétique en kana car je préfère mettre les réponses sous forme de fichiers audios à écouter).
Par ailleurs, je continue à passer pas mal de temps à lire du japonais. Je lis quelques nouvelles classiques de certains grands auteurs japonais (certaines sont trop difficiles pour moi actuellement, donc j'y reviendrai plus tard), ainsi que toutes sortes d'articles sur des sujets qui m'intéressent. Je profite aussi pas mal des extensions navigateurs comme "10ten reader" (qui s'appelait, je crois, "Rikaichan" avant) permettant, en faisant passer le curseur de la souris sur les mots japonais, de faire apparaître une fenêtre indiquant toutes sortes d'informations sur leurs significations et prononciations (c'est hyper bien, ce truc ! ). Et bien sûr, avec les jeux vidéo, en particulier les RPG et plus récemment des Visual Novels, comme déjà dit plus haut.
Et récemment, je suis pas mal revenu vers des ressources plus scolaires, mais cette fois d'un niveau nettement plus "avancé", en l'occurrence de vrais livres de grammaire et d'analyse syntaxique des phrases japonaises (donc il ne s'agit plus de "méthodes de langue", un débutant s'y perdrait s'il essayait de tout comprendre, tout au plus peut-il "picorer" certaines informations pour faire une sorte de tour d'horizon linguistique de la langue japonaise). Les ressources que j'ai utilisées ou utilise encore récemment sont :
- "Grammaire Fondamentale Japonaise", traduction française d'un livre japonais écrits par Takashi Masuoka et Yukinori. J'ai dit "traduction" : en effet, il s'agit, à l'origine, d'un livre de grammaire destiné... à des Japonais. C'est ce qui explique pourquoi, dès le chapitre 1, on a des phrases d'exemples qui vont "perdre" des débutants. Je vous donne la première phrase d'exemple du livre : 太郎が重い荷物を軽々と運んだ。Là, rien qu'avec cette première phrase qui mélange plusieurs notions grammaticales (et qui ne comporte pas les kanji les plus simples, malgré leur transcription en rômaji), c'est fini, on perd les débutants complets. Donc c'est vraiment destiné à des personnes qui ont déjà une bonne connaissance de la la langue, mais ont envie d'avoir un peu plus de recul sur cette langue, de mieux analyser ses spécificités. De plus, l'avantage du livre, c'est qu'il donne tous les termes japonais de grammaire (en kanji et tout).
- "Grammaire Japonaise Systématique", de Reïko Shimamori. Un incontournable de la grammaire japonaise en français, en deux tomes. Le premier tome est entièrement consacré à la structure des phrases, analysant avec profondeur la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue (l'exemple de la vitesse concernant la pomme qu'on mange et les explications données, c'est exactement le genre de manière de penser à la japonaise qui est expliqué dans ce livre). Quant au deuxième tome, il est entièrement consacré aux structures verbales de la langue japonaise, avec tout ce qui se cache comme complexité (les "voix", les temps, les formes verbales, la politesse, toutes les ramifications autour des formes en て...).
- Là, cette fois, ce sera une référence sur Internet : le site "Imabi". Pour moi, c'est LA référence du net anglophone sur la langue japonaise. Mais là aussi, si on veut vraiment bien comprendre ne serait-ce que le niveau "Beginner", il faut avoir un peu de bouteille dans la langue japonaise, parce que très vite, l'auteur va assez loin dans l'analyse de la langue et ses phrases d'exemple pas simples du tout. Une fois de plus, le site s'articule autour de la manière qu'ont les Japonais de penser leur langue. Et dès ses premières leçons qui portent sur les spécificités de la langue japonaise, il ne ménage pas le lecteur en ne lui cachant pas les difficultés qui l'attendent, mais c'est passionnant à lire, ce site.
C'est le genre de ressources pour lesquelles j'ai dû attendre trois ou quatre ans d'apprentissage sérieux et régulier, pour pouvoir bien les comprendre en détails, maintenant que j'ai plus de recul et de connaissances sur la langue, que je sens aussi que mes facultés d'expression et de compréhension se sont grandement "débloquées" (c'est assez grisant car, bien que lents, je sens les progrès mois après mois).
Bref, ça avance bien, mon organisation semble bien établie ; je sens d'énormes progrès depuis les derniers messages que j'avais postés ici (depuis que j'ai enfin un apprentissage "complet", maintenant que je fais vraiment de l'écoute active et de la conversation avec des locuteurs natifs), et je n'ai pas l'intention de m'arrêter en si bon chemin !
Franchement bravo ! Ta détermination, tes efforts et ta régularité forcent le respect.
Je trouve que tu t'y es vraiment bien pris, parce que tu as mis en place une réflexion pour progresser au lieu de te cantonner à des méthodes. Je dis toujours à mes étudiants qu'apprendre une langue, c'est comme faire de la muscu. Si on ne bosse que les pecs, on n'aura que des pecs et les autres parties du corps seront moins développées. Il vaut donc mieux tout faire bosser en trouvant les exercices adéquats. C'est ce que tu fais.
Bravo à toi, en tout cas !
Fellock- Docteur agrégé **
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Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Pardon, désolé, j'avais oublié de vous répondre.
@Xinyingho : En fait, je parle plus particulièrement des différentes catégories de kanji dans la classification chinoise traditionnelle. Grossièrement, les 象形文字 (pictogrammes), 指事文字 (idéogrammes), 会意文字 (composites), et surtout les 形声文字 (idéophonogrammes) qui constituent l'écrasante majorité des kanji existants. Tout en restant bien sûr conscient des limites de ce modèle (j'ai moi-même pris quelques libertés de classification sur mon logiciel de prises de notes "Notion", quand ça m'arrangeait), ça m'a bien aidé pour m'accaparer les kanji et en particulier leurs radicaux.
Là où j'ai voulu aller plus loin que la plupart des dictionnaires qui se limitent au nombre de traits et aux clés sémantiques, j'ai voulu aussi faire un classement par clés phonétiques (chose à laquelle le livre Kanji to Kana m'a sensibilisé, choisissant de mettre côté à côte certains kanji qui partagent la même partie phonétique (quand bien même il puisse s'agir d'une ancienne prononciation chinoise aujourd'hui disparue ou qui n'a pas été adaptée à la phonétique japonaise), comme par exemple les kanji 模, 膜, 漠, 暮, 募, 慕, 幕 (tous ces kanji sont situés les uns à côté des autres, dans le livre, tandis que sur mon compte Notion, je les ai tous placés dans le groupe phonétique 莫 - mais je les ai mis aussi dans les groupes des clés sémantiques qui les constituent, comme 心, 巾 , et j'en passe). Je m'aide aussi beaucoup du Wiktionary (surtout dans sa version anglaise) pour trouver les autres correspondances, vu que dans le livre, tout n'est pas mis côte à côte non plus (ils font aussi des classements de kanji selon d'autres critères davantage thématiques, comme par exemple les kanji des quatre saisons eux-mêmes côte à côte).
En fait, j'ai réalisé que certains des kanjis les plus importants à maîtriser de prime abord sont les "pictogrammes", car ils servent de radicaux à beaucoup de kanji. D'une manière générale, j'ai identifié pas mal de "kanji fondamentaux" qui me servent ensuite de "socle commun" personnel de kanji à savoir écrire à la main, sans modèle sous les yeux. Liste personnelle non exhaustive de kanji répartis en groupes de ma création :
- les 5 éléments chinois + Soleil + Lune = 7 jours de la semaine (火、木、金、土、水、日、月) ;
- le vivant : animaux/végétaux/créatures (鳥、馬、羊、虎、貝、象、虫、魚、兔、鹿、亀、牛、犬、龍、豚、米、鬼、竹、豆。。。) ;
- la nature/géographie en général (山、穴、明、雨、海、日、石、地、天、空、川、谷、光、夕。。。) ;
- les humains, corps humain et parties animales (人、方、女、男、子、母、父、手、足、口、舌、目、耳、身、頁、首、毛、歯、牙、爪、羽、肉、骨、角、皮、革、韋。。。);
- créations humaines (田、車、寺、物、衣、玉、聿、里、刀、矛、斤、弓、矢、殳、糸、皿、門、台、屋、文、字、井、戸、巾、工。。。) ;
- concepts abstraits, (力、今、事、元、本、末、未、心、其、寸、尺、北、南、東、西、青、赤、白、束、早、半、上、下、中、少、大、可、欠、年、間、良、気、又、臣、辰。。。) ;
- actions, sensations ou états fondamentaux (行、言、止、申、食、見、買、売、生、死、亡、合、云、作、有、立、化、干、比、発、甘、示、走、辛。。。).
Liste à ne pas apprendre brutalement sans contexte (j'ai dû beaucoup, beaucoup lire de contenu japonais, en découvrant plein de kanji différents dans divers contextes, pour intégrer toutes ces bases, sans compter les applis de répétition espacée), sachant que certains kanji de ma liste ne sont jamais, ou très rarement, utilisés comme tels (en plus, ce ne sont pas tous des Jouyou kanji, comme 其).
Mais voilà, je n'ai pas choisi tout ça au hasard, car soit il s'agit de kanji très courants, soit des kanji qui servent très souvent de radicaux à bien d'autres kanji (lesquels, à leur tour, joueront le rôle de briques fondamentales pour d'autres kanji encore). Toujours est-il que je suis capable d'écrire, de tête, tout ce que j'ai cité plus haut, ainsi que bien d'autres kanji qui se basent sur ceux-là, sans avoir besoin de modèle sous les yeux : c'est quand je l'ai réalisé que j'ai senti que j'étais passé à la vitesse supérieure, avec les kanji.
Sinon, je n'ai pas encore prévu de faire de stage linguistique là-bas, mais à vrai dire, je ne sais pas vraiment comment ça se passe. Il faut aussi de la disponibilité pour ça, j'imagine (voire les finances). Par contre, un voyage là-bas, dès mes finances me le permettront, clairement (de préférence en été, bien que ce soit la saison la moins favorable question climat, car c'est à ce moment-là que je pourrais y rester au moins un mois, rentabilisant un peu mieux le billet d'avion coûteux).
@Fellock : Merci. Oui, effectivement, ça se compare très bien avec la muscu : si on ne bosse que le haut (bras, torse, dos), ça crée un déséquilibre avec le bas (jambes, fessier, mollets) ; de même, si on ne bosse que les abdos sans bosser les lombaires, ce n'est pas génial non plus ; etc. Du coup, j'essaie aussi d'équilibrer tous ces aspects complémentaires dans l'apprentissage de la langue (compréhension et expression : oral et écrit ; immersion et scolaire...).
@Xinyingho : En fait, je parle plus particulièrement des différentes catégories de kanji dans la classification chinoise traditionnelle. Grossièrement, les 象形文字 (pictogrammes), 指事文字 (idéogrammes), 会意文字 (composites), et surtout les 形声文字 (idéophonogrammes) qui constituent l'écrasante majorité des kanji existants. Tout en restant bien sûr conscient des limites de ce modèle (j'ai moi-même pris quelques libertés de classification sur mon logiciel de prises de notes "Notion", quand ça m'arrangeait), ça m'a bien aidé pour m'accaparer les kanji et en particulier leurs radicaux.
Là où j'ai voulu aller plus loin que la plupart des dictionnaires qui se limitent au nombre de traits et aux clés sémantiques, j'ai voulu aussi faire un classement par clés phonétiques (chose à laquelle le livre Kanji to Kana m'a sensibilisé, choisissant de mettre côté à côte certains kanji qui partagent la même partie phonétique (quand bien même il puisse s'agir d'une ancienne prononciation chinoise aujourd'hui disparue ou qui n'a pas été adaptée à la phonétique japonaise), comme par exemple les kanji 模, 膜, 漠, 暮, 募, 慕, 幕 (tous ces kanji sont situés les uns à côté des autres, dans le livre, tandis que sur mon compte Notion, je les ai tous placés dans le groupe phonétique 莫 - mais je les ai mis aussi dans les groupes des clés sémantiques qui les constituent, comme 心, 巾 , et j'en passe). Je m'aide aussi beaucoup du Wiktionary (surtout dans sa version anglaise) pour trouver les autres correspondances, vu que dans le livre, tout n'est pas mis côte à côte non plus (ils font aussi des classements de kanji selon d'autres critères davantage thématiques, comme par exemple les kanji des quatre saisons eux-mêmes côte à côte).
En fait, j'ai réalisé que certains des kanjis les plus importants à maîtriser de prime abord sont les "pictogrammes", car ils servent de radicaux à beaucoup de kanji. D'une manière générale, j'ai identifié pas mal de "kanji fondamentaux" qui me servent ensuite de "socle commun" personnel de kanji à savoir écrire à la main, sans modèle sous les yeux. Liste personnelle non exhaustive de kanji répartis en groupes de ma création :
- les 5 éléments chinois + Soleil + Lune = 7 jours de la semaine (火、木、金、土、水、日、月) ;
- le vivant : animaux/végétaux/créatures (鳥、馬、羊、虎、貝、象、虫、魚、兔、鹿、亀、牛、犬、龍、豚、米、鬼、竹、豆。。。) ;
- la nature/géographie en général (山、穴、明、雨、海、日、石、地、天、空、川、谷、光、夕。。。) ;
- les humains, corps humain et parties animales (人、方、女、男、子、母、父、手、足、口、舌、目、耳、身、頁、首、毛、歯、牙、爪、羽、肉、骨、角、皮、革、韋。。。);
- créations humaines (田、車、寺、物、衣、玉、聿、里、刀、矛、斤、弓、矢、殳、糸、皿、門、台、屋、文、字、井、戸、巾、工。。。) ;
- concepts abstraits, (力、今、事、元、本、末、未、心、其、寸、尺、北、南、東、西、青、赤、白、束、早、半、上、下、中、少、大、可、欠、年、間、良、気、又、臣、辰。。。) ;
- actions, sensations ou états fondamentaux (行、言、止、申、食、見、買、売、生、死、亡、合、云、作、有、立、化、干、比、発、甘、示、走、辛。。。).
Liste à ne pas apprendre brutalement sans contexte (j'ai dû beaucoup, beaucoup lire de contenu japonais, en découvrant plein de kanji différents dans divers contextes, pour intégrer toutes ces bases, sans compter les applis de répétition espacée), sachant que certains kanji de ma liste ne sont jamais, ou très rarement, utilisés comme tels (en plus, ce ne sont pas tous des Jouyou kanji, comme 其).
Mais voilà, je n'ai pas choisi tout ça au hasard, car soit il s'agit de kanji très courants, soit des kanji qui servent très souvent de radicaux à bien d'autres kanji (lesquels, à leur tour, joueront le rôle de briques fondamentales pour d'autres kanji encore). Toujours est-il que je suis capable d'écrire, de tête, tout ce que j'ai cité plus haut, ainsi que bien d'autres kanji qui se basent sur ceux-là, sans avoir besoin de modèle sous les yeux : c'est quand je l'ai réalisé que j'ai senti que j'étais passé à la vitesse supérieure, avec les kanji.
Sinon, je n'ai pas encore prévu de faire de stage linguistique là-bas, mais à vrai dire, je ne sais pas vraiment comment ça se passe. Il faut aussi de la disponibilité pour ça, j'imagine (voire les finances). Par contre, un voyage là-bas, dès mes finances me le permettront, clairement (de préférence en été, bien que ce soit la saison la moins favorable question climat, car c'est à ce moment-là que je pourrais y rester au moins un mois, rentabilisant un peu mieux le billet d'avion coûteux).
@Fellock : Merci. Oui, effectivement, ça se compare très bien avec la muscu : si on ne bosse que le haut (bras, torse, dos), ça crée un déséquilibre avec le bas (jambes, fessier, mollets) ; de même, si on ne bosse que les abdos sans bosser les lombaires, ce n'est pas génial non plus ; etc. Du coup, j'essaie aussi d'équilibrer tous ces aspects complémentaires dans l'apprentissage de la langue (compréhension et expression : oral et écrit ; immersion et scolaire...).
Rudolf III.- Docteur *
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Age : 38
Localisation : Strasbourg
Date d'inscription : 28/11/2018
Re: Quelle la meilleure méthode pour apprendre le japonais ?
Ah ouais... T'es allé super loin dans la classification des caractères
Moi, je suis plutôt freestyle et j'ai plutôt tendance à faire du par coeur. En rencontrant un nouveau caractère :
- Je repère les composants d'un caractère pour faciliter son apprentissage,
- Je regarde quelques exemples de mots / phrases où il est utilisé pour avoir son périmètre sémantique,
- L'avantage en chinois est qu'un caractère n'a qu'une seule prononciation. C'est plus chiant le japonais pour cet aspect lol.
Bon, ça c'est quand un caractère m'intéresse en particuliers. Je suis plutôt à apprendre les mots avec leurs spécificatifs/classificateurs/compteurs.
Moi, je suis plutôt freestyle et j'ai plutôt tendance à faire du par coeur. En rencontrant un nouveau caractère :
- Je repère les composants d'un caractère pour faciliter son apprentissage,
- Je regarde quelques exemples de mots / phrases où il est utilisé pour avoir son périmètre sémantique,
- L'avantage en chinois est qu'un caractère n'a qu'une seule prononciation. C'est plus chiant le japonais pour cet aspect lol.
Bon, ça c'est quand un caractère m'intéresse en particuliers. Je suis plutôt à apprendre les mots avec leurs spécificatifs/classificateurs/compteurs.
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Date d'inscription : 23/07/2018
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