[TEST] Wardner no Mori Special (Mega Drive)
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[TEST] Wardner no Mori Special (Mega Drive)
Wardner no Mori Special (MD) 15.05.22
Converti par Visco sur MD, Wardner est à la base un jeu d’arcade développé par Toaplan et sorti par Taito en 1987. Ce portage, un des tous premiers réalisés par Visco sur la 16-bits de Sega et légèrement remanié par rapport à la version arcade, fut commercialisé uniquement au Japon et aux US en avril-mai 1991. Il existe également une version Famicom Disk System antérieure, sortie peu après la version arcade, en 1988.
Vous incarnez un petit garçon replet (dont la morphologie n’est pas sans rappeler celle d’Eric Cartman dans South Park) qui se balade tranquillement dans la forêt de Wardner en compagnie d’une petite fille (sa sœur ou sa petite amie peut-être ?) lorsqu’un spectre verdâtre vient kidnapper la demoiselle en détresse. Charge à vous de vous frayer un chemin au travers des 6 stages du jeu pour délivrer la jeune fille.
La direction artistique pourra rebuter dans un premier temps avec des environnements assez dépouillés (les arrières plans noirs sont légion) et seulement 2-3 teintes de couleurs dominantes, essentiellement du vert, bleu et marron. Les animations s’avèrent relativement sommaires également... Pas de doute, nous sommes bien en présence d’un titre sorti en début de vie de la console. Malgré tout, il se dégage de ses environnements souvent très lugubres une identité assez forte, qui n’est pas sans rappeler d’ailleurs celle de plusieurs titres PC Engine, Jigoku Meguri et Youkai Douchuuki (‘’Shadowland’’) en tête. Le bestiaire contribue à cette ambiance glauque : zombies sans tête, goules, dragons, jeune femme se métamorphosant en une araignée gigantesque, etc.
Revue complète des 6 niveaux :
Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
Stage 5
Stage 6 et fin
Il ne vous faudra que quelques minutes pour assimiler les commandes : un bouton de saut, un bouton de tir, la possibilité de s’accroupir et de grimper à des lianes ou à des échelles et c’est à peu près tout ! Pourtant, le gameplay est d’une précision redoutable : si vous mourrez, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même ! En ramassant des sacs et des coffres remplis d’or et/ou en tuant les ennemis, vous mettrez la main sur un véritable butin que vous pourrez dépenser en allant faire un tour dans le Shop à la fin de chaque stage . La sélection d’items est conséquente : différents talismans modifiant votre tir de base (zig-zag, tir tournoyant, tir horizontal à la cadence très élevé façon sulfateuse), une cape qui vous permet de vous faire toucher une seconde fois avant de mourir, une bobine de fil et une aiguille (même fonction que la cape) et enfin une horloge magique (qui vous octroie du temps supplémentaire pour terminer chaque niveau, ces derniers devant s’effectuer avant que le compte à rebours n’atteigne 0). Au cours des stages, vous pourrez également récupérer des orbes jaunes qui augmentent votre cadence de tir, élément indispensable contre certains boss.
Wardner no Mori est clairement un jeu dans lequel il faut apprendre par cœur les séquences d’ennemis, de pièges ainsi que les patterns de boss. Foncer tête baissée sera irrémédiablement synonyme de Game Over. Au contre, il faudra que vous preniez votre temps, réfléchissiez à chaque action, même si le chrono vous impose de ne pas trop traîner en cours de route. Les pièges sont nombreux et particulièrement vicieux : presses hydrauliques, scies circulaires en mouvement montées sur des rails, jets de vapeur mortels, échelles sans issue qui vous feront perdre une vie (vous prendrez une pierre dans la tête si vous vous trompez d’échelle), etc. Sans compter les nombreux passages assez retors, à base de plateformes mobiles disposées sur des parterres de pics, des tyroliennes, des rangées de flammes, etc. Bref, il vous faudra pas mal de skill et de patience ! Si le premier stage ne devrait pas trop vous poser de problème, la difficulté augmente d’un gros cran dès le second niveau, mention spéciale pour les scies circulaires que vous devez éviter tout en remontant un tapis roulant dans le sens inverse. Cela passe au pixel près et cela vous demandera pas mal de sang froid !
Les musiques signées Kazuo Okabayashi chez Toaplan sont simples voire même simplistes mais elles sont très réussies dans leur genre. Courtes mais percutantes, vous vous surprendrez sans doute à fredonner certaines d’entre elles après avoir éteint la console !
La durée de vie est très réduite, comme souvent avec les portages de l’arcade. Une run complète vous prendra à peine une petite vingtaine de minutes. Pour vous faciliter la tâche, faites en sorte de récupérer le plus vite possible 3000 Golds afin d’acheter le talisman hélicoïdal (il ressemble à un soleil). Grâce à ce dernier, vous aurez accès à la meilleure arme du jeu, à la cadence de tir redoutable et qui inflige également de gros dégâts. D’une manière générale, essayez aussi rapidement que possible de vous débarrassez du tir de base, dont la trajectoire oblique n’est pas évidente à maîtriser. Warder no Mori Special est un soft exigeant mais à la difficulté finalement assez progressive. Dur mais juste, vous avez 7 continues pour en venir à bout et les checkpoints sont très nombreux. Vous reprendrez d’ailleurs votre partie là où vous l’avez laissée, même en utilisant un continue. Il n’est donc pas trop frustrant (clairement un bon point) même s’il ne conviendra sans doute qu’aux joueurs les plus chevronnés…
Dommage qu’il soit aussi court, j’aurais volontiers signé pour 1 ou 2 niveaux supplémentaires. Le dernier stage est peu inspiré, vous vous contenterez d’enchainer les salles les unes après les autres, en affrontant les mid-boss et autres boss. Un peu regrettable d’autant plus que le level design de ce stage ultime n’est pas suffisamment travaillé (cf les passages interminables et assez crispants où vous devez sauter d’un rebord à un autre).
En conclusion, assurément un bon platformer, pour les joueurs avertis certes, avides de die & retry à l’ancienne. Ne vous arrêtez pas à ses graphismes austères (le journaliste de TILT les qualifiait même d’« assez laids » dans son test), le gameplay millimétré et le rythme du jeu devraient vous donner suffisamment d’allant pour essayer d’en voir la fin ! Content d’avoir looté cet exemplaire en très bel état hier chez Retrogameplay à République (merci à l’ami Fiston au passage qui m’a donné ce bon plan) pour 90€, un prix correct (sa cote tourne autour de 70-100€), d’autant plus que j’ai également une mini notice traduite en français, similaire aux notices Guillemot présentes dans les jeux AES Euro. Cette acquisition me permet pratiquement de terminer ma collection MD jap, à 3-4 jeux près.
Pour un complément d’informations, je vous renvoie vers le mini-test vidéo de Babigui :
https://www.youtube.com/watch?v=74FnbpwZ9lw
Ma note : 14/20
Tests des magazines de l’époque (j’ai seulement trouvé des reviews dans Joystick et TILT) :
Joystick #17 (juin 1991) : 83% par J’m DESTROY
Graphisme 15 Animation 16 Maniabilité 19 Son 16
http://download.abandonware.org/magazines/Joystick/joystick_numero017/Joystick%20017%20-%20Page%20132%20%281991-06%29.jpg
TILT #92 (juillet-août 1991) : 17 par Jacques Harbonn
Graphismes 3* Animation 4* Bruitages 3*
http://download.abandonware.org/magazines/Tilt/tilt_numero092/Tilt%20Num%C3%A9ro%2092%20-%20Page%20051%20%281991-07-08%29.JPG
http://download.abandonware.org/magazines/Tilt/tilt_numero092/Tilt%20Num%C3%A9ro%2092%20-%20Page%20052%20%281991-07-08%29.JPG
Converti par Visco sur MD, Wardner est à la base un jeu d’arcade développé par Toaplan et sorti par Taito en 1987. Ce portage, un des tous premiers réalisés par Visco sur la 16-bits de Sega et légèrement remanié par rapport à la version arcade, fut commercialisé uniquement au Japon et aux US en avril-mai 1991. Il existe également une version Famicom Disk System antérieure, sortie peu après la version arcade, en 1988.
Vous incarnez un petit garçon replet (dont la morphologie n’est pas sans rappeler celle d’Eric Cartman dans South Park) qui se balade tranquillement dans la forêt de Wardner en compagnie d’une petite fille (sa sœur ou sa petite amie peut-être ?) lorsqu’un spectre verdâtre vient kidnapper la demoiselle en détresse. Charge à vous de vous frayer un chemin au travers des 6 stages du jeu pour délivrer la jeune fille.
La direction artistique pourra rebuter dans un premier temps avec des environnements assez dépouillés (les arrières plans noirs sont légion) et seulement 2-3 teintes de couleurs dominantes, essentiellement du vert, bleu et marron. Les animations s’avèrent relativement sommaires également... Pas de doute, nous sommes bien en présence d’un titre sorti en début de vie de la console. Malgré tout, il se dégage de ses environnements souvent très lugubres une identité assez forte, qui n’est pas sans rappeler d’ailleurs celle de plusieurs titres PC Engine, Jigoku Meguri et Youkai Douchuuki (‘’Shadowland’’) en tête. Le bestiaire contribue à cette ambiance glauque : zombies sans tête, goules, dragons, jeune femme se métamorphosant en une araignée gigantesque, etc.
Revue complète des 6 niveaux :
Stage 1
Stage 2
Stage 3
Stage 4
Stage 5
Stage 6 et fin
Il ne vous faudra que quelques minutes pour assimiler les commandes : un bouton de saut, un bouton de tir, la possibilité de s’accroupir et de grimper à des lianes ou à des échelles et c’est à peu près tout ! Pourtant, le gameplay est d’une précision redoutable : si vous mourrez, vous ne pourrez vous en prendre qu’à vous-même ! En ramassant des sacs et des coffres remplis d’or et/ou en tuant les ennemis, vous mettrez la main sur un véritable butin que vous pourrez dépenser en allant faire un tour dans le Shop à la fin de chaque stage . La sélection d’items est conséquente : différents talismans modifiant votre tir de base (zig-zag, tir tournoyant, tir horizontal à la cadence très élevé façon sulfateuse), une cape qui vous permet de vous faire toucher une seconde fois avant de mourir, une bobine de fil et une aiguille (même fonction que la cape) et enfin une horloge magique (qui vous octroie du temps supplémentaire pour terminer chaque niveau, ces derniers devant s’effectuer avant que le compte à rebours n’atteigne 0). Au cours des stages, vous pourrez également récupérer des orbes jaunes qui augmentent votre cadence de tir, élément indispensable contre certains boss.
Wardner no Mori est clairement un jeu dans lequel il faut apprendre par cœur les séquences d’ennemis, de pièges ainsi que les patterns de boss. Foncer tête baissée sera irrémédiablement synonyme de Game Over. Au contre, il faudra que vous preniez votre temps, réfléchissiez à chaque action, même si le chrono vous impose de ne pas trop traîner en cours de route. Les pièges sont nombreux et particulièrement vicieux : presses hydrauliques, scies circulaires en mouvement montées sur des rails, jets de vapeur mortels, échelles sans issue qui vous feront perdre une vie (vous prendrez une pierre dans la tête si vous vous trompez d’échelle), etc. Sans compter les nombreux passages assez retors, à base de plateformes mobiles disposées sur des parterres de pics, des tyroliennes, des rangées de flammes, etc. Bref, il vous faudra pas mal de skill et de patience ! Si le premier stage ne devrait pas trop vous poser de problème, la difficulté augmente d’un gros cran dès le second niveau, mention spéciale pour les scies circulaires que vous devez éviter tout en remontant un tapis roulant dans le sens inverse. Cela passe au pixel près et cela vous demandera pas mal de sang froid !
Les musiques signées Kazuo Okabayashi chez Toaplan sont simples voire même simplistes mais elles sont très réussies dans leur genre. Courtes mais percutantes, vous vous surprendrez sans doute à fredonner certaines d’entre elles après avoir éteint la console !
La durée de vie est très réduite, comme souvent avec les portages de l’arcade. Une run complète vous prendra à peine une petite vingtaine de minutes. Pour vous faciliter la tâche, faites en sorte de récupérer le plus vite possible 3000 Golds afin d’acheter le talisman hélicoïdal (il ressemble à un soleil). Grâce à ce dernier, vous aurez accès à la meilleure arme du jeu, à la cadence de tir redoutable et qui inflige également de gros dégâts. D’une manière générale, essayez aussi rapidement que possible de vous débarrassez du tir de base, dont la trajectoire oblique n’est pas évidente à maîtriser. Warder no Mori Special est un soft exigeant mais à la difficulté finalement assez progressive. Dur mais juste, vous avez 7 continues pour en venir à bout et les checkpoints sont très nombreux. Vous reprendrez d’ailleurs votre partie là où vous l’avez laissée, même en utilisant un continue. Il n’est donc pas trop frustrant (clairement un bon point) même s’il ne conviendra sans doute qu’aux joueurs les plus chevronnés…
Dommage qu’il soit aussi court, j’aurais volontiers signé pour 1 ou 2 niveaux supplémentaires. Le dernier stage est peu inspiré, vous vous contenterez d’enchainer les salles les unes après les autres, en affrontant les mid-boss et autres boss. Un peu regrettable d’autant plus que le level design de ce stage ultime n’est pas suffisamment travaillé (cf les passages interminables et assez crispants où vous devez sauter d’un rebord à un autre).
En conclusion, assurément un bon platformer, pour les joueurs avertis certes, avides de die & retry à l’ancienne. Ne vous arrêtez pas à ses graphismes austères (le journaliste de TILT les qualifiait même d’« assez laids » dans son test), le gameplay millimétré et le rythme du jeu devraient vous donner suffisamment d’allant pour essayer d’en voir la fin ! Content d’avoir looté cet exemplaire en très bel état hier chez Retrogameplay à République (merci à l’ami Fiston au passage qui m’a donné ce bon plan) pour 90€, un prix correct (sa cote tourne autour de 70-100€), d’autant plus que j’ai également une mini notice traduite en français, similaire aux notices Guillemot présentes dans les jeux AES Euro. Cette acquisition me permet pratiquement de terminer ma collection MD jap, à 3-4 jeux près.
Pour un complément d’informations, je vous renvoie vers le mini-test vidéo de Babigui :
https://www.youtube.com/watch?v=74FnbpwZ9lw
Ma note : 14/20
Tests des magazines de l’époque (j’ai seulement trouvé des reviews dans Joystick et TILT) :
Joystick #17 (juin 1991) : 83% par J’m DESTROY
Graphisme 15 Animation 16 Maniabilité 19 Son 16
http://download.abandonware.org/magazines/Joystick/joystick_numero017/Joystick%20017%20-%20Page%20132%20%281991-06%29.jpg
TILT #92 (juillet-août 1991) : 17 par Jacques Harbonn
Graphismes 3* Animation 4* Bruitages 3*
http://download.abandonware.org/magazines/Tilt/tilt_numero092/Tilt%20Num%C3%A9ro%2092%20-%20Page%20051%20%281991-07-08%29.JPG
http://download.abandonware.org/magazines/Tilt/tilt_numero092/Tilt%20Num%C3%A9ro%2092%20-%20Page%20052%20%281991-07-08%29.JPG
kurush- Patient contaminé
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Date d'inscription : 29/01/2011
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