[TEST] Chou Wakusei Senki Meta Fight (Famicom)
Page 1 sur 1
[TEST] Chou Wakusei Senki Meta Fight (Famicom)
Chou Wakusei Senki Meta Fight (FC) 16.01.22
Plus connu sous le nom de Blaster Master dans nos contrées, Chou Wakusei Senki Meta Fight (appelons le "Meta Fight" par simplicité) sort au Japon en juin 1988. Les petits yankees pourront en profiter seulement quelques mois plus tard, en novembre de la même année. Encore une fois, les européens seront les laissés pour compte avec une date de sortie sur le Vieux Continent en avril 1991... Il s'agit d'une production Sunsoft (le développeur étant Tokai Engineering) dans un style action/platformer/exploration.
L'histoire diffère entre les versions japs et occidentales. Dans la mouture nippone, la trame scénaristique prend place sur la planète Sophia III, située près du centre de la Voie Lactée Epsilon, au sein de laquelle une civilisation avancée a prospéré. En 2052, l'empereur maléfique Goez a conquis le reste de la galaxie; Lui et son armée, la "Inbem Dark Star Cluster" envahissent et conquièrent Sophia III. Les seuls survivants du raid de Goez sont des membres de l'Académie des Sciences, qui sont parvenus à s'échapper et qui prévoient de mettre au point une arme pour vaincre les forces ennemies. Ils construisent un char polyvalent appelé "Metal Attacker", piloté par un garçon nommé Kane Gardner, pour prendre la tête de la contre-attaque. La séquence d'ouverture du jeu montre Metal Attacker tombé sur le champ de bataille.
Le scénar' des versions occidentales est nettement plus enfantin et semble légèrement inspiré de l'œuvre de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles. Vous incarnez le petit Jason qui va se retrouver par mégarde dans les entrailles de la Terre en suivant son animal de compagnie (une grenouille) tombé dans un trou très profond. Bien évidemment, il va tomber nez à nez avec le fameux tank et s'en servir pour détruire les créatures radioactives qui grouillent sous terre...
Le fait que je le finisse tout juste après Guardic Gaiden est tout sauf anodin, les titres étant très similaires dans leur approche. En effet, Meta Fight propose lui aussi un gameplay hybride. Vous allez alterner entre des phases d'exploration et de plateformes en 2D à bord de votre tank, avec des sessions de shoot pédestre en vue de dessus façon run & gun. Vous pouvez à tout moment descendre de votre véhicule blindé pour explorer certaines zones et poursuivre votre progression. En effet, certains passages (les cavernes notamment) sont beaucoup trop étroits pour votre char d'assaut !
L'armement est multiple. Votre char dispose d'un tir classique assez puissant mais aussi de 3 tirs secondaires (attention, munitions limitées donc à utiliser à bon escient !) : roquettes téléguidées, arcs électriques et missiles multi-ogives. Quand vous sortez de votre tank, toujours dans les phases en 2D, votre perso peut déclencher des tirs assez faibles (il n'est d'ailleurs pas bien résistant et meurt immédiatement s'il tombe de plusieurs fois sa hauteur). En contrepartie, il peut gravir des échelles et nager. Dans les phases en vue de dessus, vous aurez seulement un tir unique (et des grenades) qu'il est possible d'upgrader grâce à des bonus remplissant votre jauge "Gun". Une fois celle-ci pleine, votre tir devient beaucoup plus puissant, avec un range assez étendu. Par contre, dès que vous vous faites toucher, votre barre de "Gun" diminue et vous revenez progressivement au tir de base...
Le soft propose 8 zones différentes (connectées entre elles) et fait la part belle à l'exploration et au backtracking, avec un level design particulièrement labyrinthique et de nombreux culs-de-sac. Lors des parties pédestre, vous devrez détruire dans chaque zone un boss qui laissera derrière lui un élément pour renforcer votre char : "Hover" pour flotter dans les airs un court instant, une espèce d'hélice pour vous déplacer sous l'eau, voire même le fait de pouvoir carrément rouler sur les murs et faire donc fi de la gravité environnante. Ces nouveaux éléments acquis s'avèreront indispensables pour débloquer de nouvelles zones.
Sur le plan technique, la réalisation est léchée, du bon Sunsoft en somme. On pourra malgré tout signaler quelques clignotements intempestifs, et des ennemis qui ont tendance à disparaitre devant vous.. Les phases en vue de dessus sont très soignées, mention spéciale pour la taille du perso principal assez imposante. Les environnements sont classiques mais de bonne facture : forêt, cavernes pleines de lave, niveau enneigé, stage organique, etc. Les boss sont réussis sur le plan esthétique, malgré un recyclage un peu trop prononcé à mon goût. Par contre, leurs patterns s'avèrent beaucoup trop simplistes... En contrepartie, ils sont particulièrement résistants, les affrontements (pas très palpitants au demeurant) prenant à chaque fois une à 2 bonnes minutes... Armez vous donc de patience et de sang froid ! Le bestiaire de base s'avère plutôt varié. Pour une vision exhaustive des ennemis, cela se passe ici : https://strategywiki.org/wiki/Blaster_Master/Enemies
Côté bande-son, c'est vraiment du très bon travail. On retrouve les sonorités typiques de chez Sunsoft, avec des musiques rythmées et dynamiques, constituées de loops assez courtes. Certaines sortent du lot mais elles sont tout de très bonne qualité. Vous risquez de les garder en tête un certain temps ! Bizarrement, les magazines de l'époque n'avaient pas particulièrement été emballés par l'aspect sonore de ce jeu...
Le gameplay est solide mais le maniement du tank vous demandera probablement un léger temps d'adaptation, notamment lors des phases de saut. Dommage que le bilan s'assombrisse dans le dernier quart du jeu. En effet, lorsque vous aurez acquis la capacité de vous accrocher au mur, il vous faudra sauter assez longtemps à l'avance pour passer d'une plateforme à une autre, sous peine de tomber dans la lave ou dans des pics, votre tank cherchant naturellement à adhérer à la paroi la plus proche de lui... Très frustrant !
Les versions japonaises et occidentales diffèrent légèrement concernant le level design. La différence la plus criante se trouve entre la 4ème et la 5ème zone. Dans la version jap, vous devrez réaliser un véritable leap of faith, en vous raccorchant à un bout d'échelle au dernier moment. Si vous vous plantez, c'est la mort instantanée. Le level design a été retravaillé pour les versions occidentales, avec plusieurs plateformes intermédiaires rendant ce passage infiniment plus facile à franchir...
Concernant la durée de vie, elle s'avère conséquente. Finir le jeu une première fois sans le connaitre au préalable vous prendra entre 5h et 10h (en fonction de votre skill et votre niveau de patience). Malheureusement, il n'y a pas de passwords donc préparez vous à laisser la Famicom allumée une voire plusieurs nuits... En ligne droite et en le connaissant par coeur, le soft se plie entre 1 et 2h, ce qui reste conséquent. La difficulté est plutôt élevée, surtout dans la toute dernière partie du jeu avec des passages particulièrement ardus. D'une manière générale, voici 2 tips qui vous simplifieront un tant soit peu la tâche :
- en maintenant un des 2 boutons appuyés lors des phases de shoot pédestre, votre perso peut straffer
- si vous trouvez certains boss un peu récalcitrants, sachez que la technique du "pause buffering" (déjà observée dans le premier Rockman) fonctionne sur certains d'entre eux (dans les zones 2, 4, 6 et 7)
Qui dit Sunsoft sur Famicom dit quasi systématiquement titres de très grande qualité (Batman, Gimmick, Gremlins 2, Raf World pour n'en citer que quelques uns). L'adage se vérifie encore ici cette fois ! Meta Fight fait lui aussi figure d'indispensable dans toute bonne ludothèques Famicom/NES qui se respecte. Je lui préfère quand même Guardic Gaiden, pour son système d'armement infiniment plus riche, sa présence de passwords, ses phases de shoot pédestre moins monotones, et sa difficulté beaucoup moins crispante.
Notes des magazines à l'époque
Banzzai #1 (Mai/Juin 1992) : 91%
Consoles+ #8 (Avril 1992) : 91%
Joypad #9 (Juin 1992) : 86%
Player One #20 (Mai 1992) : 90%
Ma note : 16.5/20
Plus connu sous le nom de Blaster Master dans nos contrées, Chou Wakusei Senki Meta Fight (appelons le "Meta Fight" par simplicité) sort au Japon en juin 1988. Les petits yankees pourront en profiter seulement quelques mois plus tard, en novembre de la même année. Encore une fois, les européens seront les laissés pour compte avec une date de sortie sur le Vieux Continent en avril 1991... Il s'agit d'une production Sunsoft (le développeur étant Tokai Engineering) dans un style action/platformer/exploration.
L'histoire diffère entre les versions japs et occidentales. Dans la mouture nippone, la trame scénaristique prend place sur la planète Sophia III, située près du centre de la Voie Lactée Epsilon, au sein de laquelle une civilisation avancée a prospéré. En 2052, l'empereur maléfique Goez a conquis le reste de la galaxie; Lui et son armée, la "Inbem Dark Star Cluster" envahissent et conquièrent Sophia III. Les seuls survivants du raid de Goez sont des membres de l'Académie des Sciences, qui sont parvenus à s'échapper et qui prévoient de mettre au point une arme pour vaincre les forces ennemies. Ils construisent un char polyvalent appelé "Metal Attacker", piloté par un garçon nommé Kane Gardner, pour prendre la tête de la contre-attaque. La séquence d'ouverture du jeu montre Metal Attacker tombé sur le champ de bataille.
Le scénar' des versions occidentales est nettement plus enfantin et semble légèrement inspiré de l'œuvre de Lewis Carroll, Les Aventures d'Alice au pays des merveilles. Vous incarnez le petit Jason qui va se retrouver par mégarde dans les entrailles de la Terre en suivant son animal de compagnie (une grenouille) tombé dans un trou très profond. Bien évidemment, il va tomber nez à nez avec le fameux tank et s'en servir pour détruire les créatures radioactives qui grouillent sous terre...
Le fait que je le finisse tout juste après Guardic Gaiden est tout sauf anodin, les titres étant très similaires dans leur approche. En effet, Meta Fight propose lui aussi un gameplay hybride. Vous allez alterner entre des phases d'exploration et de plateformes en 2D à bord de votre tank, avec des sessions de shoot pédestre en vue de dessus façon run & gun. Vous pouvez à tout moment descendre de votre véhicule blindé pour explorer certaines zones et poursuivre votre progression. En effet, certains passages (les cavernes notamment) sont beaucoup trop étroits pour votre char d'assaut !
L'armement est multiple. Votre char dispose d'un tir classique assez puissant mais aussi de 3 tirs secondaires (attention, munitions limitées donc à utiliser à bon escient !) : roquettes téléguidées, arcs électriques et missiles multi-ogives. Quand vous sortez de votre tank, toujours dans les phases en 2D, votre perso peut déclencher des tirs assez faibles (il n'est d'ailleurs pas bien résistant et meurt immédiatement s'il tombe de plusieurs fois sa hauteur). En contrepartie, il peut gravir des échelles et nager. Dans les phases en vue de dessus, vous aurez seulement un tir unique (et des grenades) qu'il est possible d'upgrader grâce à des bonus remplissant votre jauge "Gun". Une fois celle-ci pleine, votre tir devient beaucoup plus puissant, avec un range assez étendu. Par contre, dès que vous vous faites toucher, votre barre de "Gun" diminue et vous revenez progressivement au tir de base...
Le soft propose 8 zones différentes (connectées entre elles) et fait la part belle à l'exploration et au backtracking, avec un level design particulièrement labyrinthique et de nombreux culs-de-sac. Lors des parties pédestre, vous devrez détruire dans chaque zone un boss qui laissera derrière lui un élément pour renforcer votre char : "Hover" pour flotter dans les airs un court instant, une espèce d'hélice pour vous déplacer sous l'eau, voire même le fait de pouvoir carrément rouler sur les murs et faire donc fi de la gravité environnante. Ces nouveaux éléments acquis s'avèreront indispensables pour débloquer de nouvelles zones.
Sur le plan technique, la réalisation est léchée, du bon Sunsoft en somme. On pourra malgré tout signaler quelques clignotements intempestifs, et des ennemis qui ont tendance à disparaitre devant vous.. Les phases en vue de dessus sont très soignées, mention spéciale pour la taille du perso principal assez imposante. Les environnements sont classiques mais de bonne facture : forêt, cavernes pleines de lave, niveau enneigé, stage organique, etc. Les boss sont réussis sur le plan esthétique, malgré un recyclage un peu trop prononcé à mon goût. Par contre, leurs patterns s'avèrent beaucoup trop simplistes... En contrepartie, ils sont particulièrement résistants, les affrontements (pas très palpitants au demeurant) prenant à chaque fois une à 2 bonnes minutes... Armez vous donc de patience et de sang froid ! Le bestiaire de base s'avère plutôt varié. Pour une vision exhaustive des ennemis, cela se passe ici : https://strategywiki.org/wiki/Blaster_Master/Enemies
Côté bande-son, c'est vraiment du très bon travail. On retrouve les sonorités typiques de chez Sunsoft, avec des musiques rythmées et dynamiques, constituées de loops assez courtes. Certaines sortent du lot mais elles sont tout de très bonne qualité. Vous risquez de les garder en tête un certain temps ! Bizarrement, les magazines de l'époque n'avaient pas particulièrement été emballés par l'aspect sonore de ce jeu...
Le gameplay est solide mais le maniement du tank vous demandera probablement un léger temps d'adaptation, notamment lors des phases de saut. Dommage que le bilan s'assombrisse dans le dernier quart du jeu. En effet, lorsque vous aurez acquis la capacité de vous accrocher au mur, il vous faudra sauter assez longtemps à l'avance pour passer d'une plateforme à une autre, sous peine de tomber dans la lave ou dans des pics, votre tank cherchant naturellement à adhérer à la paroi la plus proche de lui... Très frustrant !
Les versions japonaises et occidentales diffèrent légèrement concernant le level design. La différence la plus criante se trouve entre la 4ème et la 5ème zone. Dans la version jap, vous devrez réaliser un véritable leap of faith, en vous raccorchant à un bout d'échelle au dernier moment. Si vous vous plantez, c'est la mort instantanée. Le level design a été retravaillé pour les versions occidentales, avec plusieurs plateformes intermédiaires rendant ce passage infiniment plus facile à franchir...
Concernant la durée de vie, elle s'avère conséquente. Finir le jeu une première fois sans le connaitre au préalable vous prendra entre 5h et 10h (en fonction de votre skill et votre niveau de patience). Malheureusement, il n'y a pas de passwords donc préparez vous à laisser la Famicom allumée une voire plusieurs nuits... En ligne droite et en le connaissant par coeur, le soft se plie entre 1 et 2h, ce qui reste conséquent. La difficulté est plutôt élevée, surtout dans la toute dernière partie du jeu avec des passages particulièrement ardus. D'une manière générale, voici 2 tips qui vous simplifieront un tant soit peu la tâche :
- en maintenant un des 2 boutons appuyés lors des phases de shoot pédestre, votre perso peut straffer
- si vous trouvez certains boss un peu récalcitrants, sachez que la technique du "pause buffering" (déjà observée dans le premier Rockman) fonctionne sur certains d'entre eux (dans les zones 2, 4, 6 et 7)
Qui dit Sunsoft sur Famicom dit quasi systématiquement titres de très grande qualité (Batman, Gimmick, Gremlins 2, Raf World pour n'en citer que quelques uns). L'adage se vérifie encore ici cette fois ! Meta Fight fait lui aussi figure d'indispensable dans toute bonne ludothèques Famicom/NES qui se respecte. Je lui préfère quand même Guardic Gaiden, pour son système d'armement infiniment plus riche, sa présence de passwords, ses phases de shoot pédestre moins monotones, et sa difficulté beaucoup moins crispante.
Notes des magazines à l'époque
Banzzai #1 (Mai/Juin 1992) : 91%
Consoles+ #8 (Avril 1992) : 91%
Joypad #9 (Juin 1992) : 86%
Player One #20 (Mai 1992) : 90%
Ma note : 16.5/20
kurush- Patient contaminé
- Nombre de messages : 672
Age : 41
Localisation : Paris
Date d'inscription : 29/01/2011
Sujets similaires
» [TEST] Image Fight (Famicom)
» [TEST] Final Fight 3
» [Test] Riding Fight (Arcade)
» [TEST] Fight'N Rage Switch
» [ACH] Mighty Final Fight Famicom
» [TEST] Final Fight 3
» [Test] Riding Fight (Arcade)
» [TEST] Fight'N Rage Switch
» [ACH] Mighty Final Fight Famicom
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum