Re: L’Atari XE System en 2023

[Atari Frog]

Kick Off ne marche pas en NTSC non plus de toute façon donc c'est à 100% une console européenne.

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Atari Frog
http://www.atarimania.com

[Jacques Atari]

C'est ce que je crois aussi.

[Atari Frog]

Sa console serait donc NTSC !

Oui mais non, ce n'est pas ce que je voulais dire. Non seulement il ne doit y avoir que quatre ou cinq programmes NTSC qui ne fonctionnent pas en PAL mais, en plus, il y a deux points importants à souligner :
- les couleurs d'un jeu américain peuvent très bien passer en PAL, la différence n'est pas énorme (il suffit de faire la comparaison sur Altirra d'ailleurs)
- de toute façon, il n'y a qu'une poignée de jeux commerciaux d'époque qui ont été optimisés pour le système PAL (les titres Lucasfilm Games de mémoire, peut-être Ghostbusters aussi)

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Atari Frog
http://www.atarimania.com

[Jacques Atari]

J'ai fait un test tout à l'heure sur Ms.Pac-Man, et la cerise-bonus du premier level est violette, pas rouge. Mais je ne sais pas quel format est le fichier aussi...

[Atari Frog]

Il n'y a pas plusieurs révisions du code, on ne trouve qu'une seule version NTSC de Ms. Pac-Man. C'est simplement que les couleurs ne tombent pas juste en PAL.

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Atari Frog
http://www.atarimania.com

[Jacques Atari]

On a donc la réponse.

[bananolu]

Épisode 1 : Le début de cette histoire

Il y a quelques années au détour d'une brocante de quartier, j'ai aperçu cette console Atari « XE System » que j’achète en vrac, sans alimentation, avec 2-3 cartouches, une manette et un pistolet en plastique pour une dizaine de piécettes. Le vendeur ne sait pas si ça marche, alors je débarrasse…

Je ne connaissais pas la machine ni même cette gamme de micros 8 bits Atari à l’époque, mais elle m'a tout de suite bien plu avec ses boutons pastel, sa manette « à la 2600 » en robe gris clair et son style mi-console mi-ST...
Mais ne pouvant pas la brancher tout de suite et sans trop savoir à quoi m’attendre, je l’ai stockée et oubliée dans un placard plus de 10 ans, avant de déménager et de la redécouvrir au fond d’un carton. Cette fois il fallait que je l’essaie, au moins tenter de l’allumer…


Mais pour cela, il me fallait d'abord trouver une alimentation...

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Bonne nouvelle, sur cette gamme d'Atari c’est archi-simple à fabriquer à partir d'un vieux câble USB et d'une prise DIN-7. La seule difficulté c'est la numérotation des pins .

Pour le câble Din-7 mâle :  et côté XEGS :

Alors pour faire simple la prise femelle, vue en regardant l'appareil (pareil côté soudure de la DIN-7 mâle) demande :

• GND = pins 3-5-7 : souder le fil noir du câble aux trois pins côté gauche
  
• +5V = pins 1-4-6 : souder le fil rouge aux trois pins de droite.
  
• pin 2 (en bas) reste non connecté, ainsi que le contour métallique.
  

La puissance électrique utilisée par la machine étant assez faible (la brique d'alimentation Atari d'origine made in Singapour était 1A nominal ou parfois 1.2A), j'utilise un bloc chargeur USB de téléphone 2 Ampères qui fait amplement l’affaire (mesuré au testeur USB : 0.62A mini - 1.09A maxi avec tous les add-ons (vbxe et 512k ram inclus), cartouches et périphériques que j'ai pu y brancher). Je ne dis pas que l'intensité demandée ne pourrait pas dépasser avec davantage d'éléments, mais c'est pour fixer un ordre de grandeur.
Dans l'intérêt de la science, j'ai testé un autre bloc USB plus robuste (3A). Sa tension de sortie est supérieure (5.19V), et j'ai obtenu 1.12A en charge maximum :

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Maintenant que la bécane est alimentée, il ne reste plus qu'à la brancher à une TV et constater la catastrophe...

Atari ki-ki, Séca Sé-caca-m… !

Premier allumage :
La console boote sur un Missile Command bien dégueu :
Si on maintient "Option" en allumant ou si l'on Reset, la console passe en autodiagnostic

NB : Il sera possible de régler l'image Secam pour un bien meilleur résultat vidéo, on verra cela dans l'Épisode 3 : Bobologie



Il y a deux possibilités de branchement sur ce modèle SECAM :

• TV branchée sur l’entrée vidéo composite (RCA jaune de la TV), le signal est infâme et baveux (photos ci-dessus).
  
• TV branchée en Péritel sur la sortie DIN-6 de la console, le signal est infâme et baveux... avec des distorsions en plus, la faute à un blindage foireux du câble Péritel fourni, probablement.
  

Évidemment il y a de quoi être déçu, mais avec ce vieux matos rien ne sert d’être perfectionniste : Si ça s’allume du premier coup, et que rien n’a brûlé après 10 minutes, c’est déjà une petite victoire !



L’Atari XEGS démarre sur le jeu Missile Command quand aucune cartouche n'est insérée. Il faut brancher la manette et appuyer sur le bouton Start pour lancer le jeu… Alors j’essaie de jouer, mais il faut me résoudre à l’évidence : la jolie manette grise semble déconner plein tubes (le bouton de tir ne marche pas, et mon viseur bouge bien en haut, bas, et gauche mais ne revient jamais à droite). Impossible de faire grand-chose dans ce jeu de tir, du coup…

Bon bon bon… tout n’est pas perdu : n’oublions pas qu'il y a aussi un Light Gun XG-1 dans le carton ! J'avoue que ce pistolaser siglé Atari a beaucoup compté dans l'impulsion d'achat lors de la brocante...  Il a de l'allure, non ? !  

Du coup, je teste Bug Hunt... Mauvaise idée. Non seulement ce jeu a l'air immonde (quasiment monochrome, sans compter les parasites), mais surtout... il fallait s’en douter, nous sommes en 2022 et ma bonne vieille TV LCD ne permet pas à la photodiode du Lightgun de capter le rafraichissement comme sur un écran cathodique pour connaître sa position. Bah oui

Mais il se trouve que j'ai un Atari STE en stock avec un moniteur SC1425 d'époque. Espoir ? Manque de bol, comme beaucoup de moniteurs il n'accepte en entrée que du signal RGB à travers une prise Péritel. Quelques écrans existent avec une entrée PAL composite (des Philips ou certains Commodore), mais ça me fait une belle jambe puisque je n'en ai pas, et que mon signal Secam se ferait amputer de toute sa chroma pour donner du noir et blanc !

Vaguement frustré par l’expérience globale, je commence à chercher des solutions…

1+1=1

Tout d'abord, je me trouve une deuxième XEGS d'occasion (Secam elle aussi, hélas). J’espère que sa vidéo sera moins moche. Raté. C’est pire que moche, mais pas exactement de la même façon que l’autre... ici c'est carrément noir et blanc, avec des distorsions importantes : le signal SECAM est mal formé.

 zoom:

En prime, le bouton Start est grippé ne s’enclenche qu’une fois sur deux (avec du doigté), et je repère une pin arrachée sur le port « Peripheral » (aussi nommé SIO pour Serial Input Output) ce qui est embêtant mais pas gravissime car pour l’instant car je n’ai pas prévu d’y brancher un lecteur de disquettes… (on verra plus tard).

Au final, ça me fait toujours quelques jeux de plus sur cartouche (Galaxian ! Rescue on Fractalus !)

...et une brique d’alimentation officielle que je n'utiliserai jamais :  

Bref, pas l’affaire du siècle... mais au moins j’arrive à faire feu avec les nouvelles manettes ! C'est toujours ça de gagné… et puis, avec deux consoles XEGS, j’ai un vague espoir de prendre les pièces de l’une pour mettre sur l’autre en cas de défaillance. (spoil : ce sera le cas)

A suivre dans l'Épisode 2 : Console ou Micro ?

[bananolu]

Épisode 2 : Console ou Micro ?

Malgré ces débuts difficiles, je me rends compte du potentiel et de la communauté qui existe encore autour des Atari 8-bits, cette architecture conçue par Jay Miner (le père de la VCS2600 et de l’Amiga).
Il y a des centaines de choses à tester dessus, et au-delà des soft historiques il existe une vraie scène qui développe encore des nouveautés (soft et hard), des portages de jeux iconiques, démos, etc.
Je me prends donc à espérer transformer cette console-bof en micro-top.  

Mais pour cela, je dois d'abord trouver un clavier. Comme il n’était pas toujours fourni avec la machine - en France notamment, le clavier doit être acheté séparément de la console (voir la photo de la collection de Rhod dans l’épisode 0, merci à lui), du coup il est légèrement plus difficile à trouver d'occasion aujourd'hui que la console.

J'ai une touche !

Finalement j'ai pu récupérer un clavier en bon état (ainsi qu'une troisième XEGS Secam qui venait avec - ne vous moquez pas !) 
Tant mieux pour l'état, car le nettoyage des claviers n'est généralement pas une partie de plaisir dans le rétrocomputing !
Le sceau de garantie est intact, alors pour éviter de l'ouvrir un simple nettoyage externe suffit : lingettes alcoolisées, éponge magique, soufflette entre les touches... (détails dans le prochain épisode).

Alors pour être franc, c'est probablement un des pires claviers que j'ai pu toucher (à part les MO5 « gomme », et le VG5000µ « minitel ») : Dur et mou à la fois, il faut appuyer fort sur les touches qui résistent mollement, sans aucun feedback sensoriel. De plus ces touches sont très resserrées : bref, une tannée. Il paraît que les 65XE et 130XE ont le même… Mais celui des STF/E n’était pas génialissime, en y repensant… donc il faudra s’y habituer !

J'ai également pu dégotter le petit manuel à spirales du clavier (en assez piteux état), que je recommande en français car comme dans la plupart des ouvrages micro de cette époque, il vient avec les références techniques de la bécane, et un guide d’apprentissage des commandes BASIC avec des chouettes programmes à taper au fil des 128 pages !

Das Boot

Quand on branche le clavier, la XEGS boote sur la ROM BASIC au lieu du jeu Missile Command. Cette ROM est physiquement située dans la XEGS mais le fait de brancher le clavier l'active par défaut).
Pour info, la XEGS se comporte différemment si l’on appuie sur certaines touches lors de l'allumage :

• SELECT inverse le sens des boot ROMs : Missile Command avec clavier /  BASIC sans clavier
  
• OPTION démarre directement sur l'outil de diagnostic "Self Test" (en l'absence d'une disquette insérée à booter)
  

NB : Il existe un bug sur certaines XEGS expliqué ici qui peut faire planter la machine nue au démarrage alors qu'elle fonctionne avec clavier.


Console de jeu ou micro-ordinateur, il est à présent temps de trouver un moyen de faire entrer les programmes dans cette machine !

Et si on se mettait une cartouche ?

Nous sommes en 2023 alors j’estime qu'en première approximation, un lecteur de disquettes ou de cassettes sera plutôt réservé aux puristes ou aux collectionneurs, car risquent d’amener davantage de problèmes. Par conséquent, je cherche une solution simple, pratique et fonctionnelle, et si possible universelle (toutes machines, tous types de fichiers).

Il y a deux entrées dans la XEGS : le port SIO et le port Cartouches.
Les solutions modernes utilisent l’un ou l’autre ou les deux à fois, sachant que celles qui s’appuient sur le port SIO sont en général plus lentes car elles simulent un lecteur de disquettes ou cassettes.

La solution la moins chère et une des premières possibilités à avoir vu le jour, est d'exploiter le port SIO afin de simuler un lecteur branché, avec un adaptateur série ou USB (après traitement des signaux par un circuit spécial FTDI).
Il existe de nombreux tutos pour fabriquer un câble DIY (~15€), ou une solution déjà intégrée : le SIO2PC-USB (~20€).

Mais ces deux solutions nécessitent cependant un PC (ou Mac) à côté, qui fera office de lecteur de disquettes à l’aide d’un soft (AspeQt ou RespeQt) dans lequel il suffit de charger les images Atari aux formats .ATR ou .XEX .
Ici un tuto en anglais compréhensible si cette solution vous intéresse.
Mais personnellement, je ne trouve pas bien pratique d'avoir le PC systématiquement à côté de l’Atari, configurer un soft et le port de communication… De plus, cette solution ne sait pas prendre en charge les nombreux formats de fichiers issus de l’effort de préservation… et sur Atari 8 bits, on est gâtés à ce niveau !

Comme c’est peut-être le nerf de la guerre, faisons un point sur les formats de fichiers…

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Il y a tout d’abord les images de disquettes, disquettes protégées, et cassettes :

• .ATR : sans doute le plus commun, c’est un fichier qui contient une disquette 8-bit Atari, avec un header (métadonnées sur le formatage original)
  
• .ATX : comme l’ATR, mais avec des informations spécifiques permettant d’inclure des formatages ‘custom’ destinés aux protections de copie originales (projet Vapi)
  
• .CAS : format de Cassette digitalisée intégrant les protections éventuelles – En revanche ne préserve pas la piste audio analogique utilisée dans certains jeux. (Il faudra un .WAV pour cela)
  

On a ensuite les images de cartouches :

• .ROM : dump de la cartouche ROM bit à bit, en brut et sans header (le format .BIN est identique).
  
• .CAR : idem, mais avec un header contenant des informations sur le type de cartouche.
  

Enfin, un format exécutable qui a tendance à se répandre pour son approche rapide et compatible :

• .XEX : fichier exécutable en langage machine. Il s’agit souvent de conversions (re)compilées.
  

Les solutions de dump et projets de préservation sur Atari 8-bits ne datant pas d’hier, on trouve parfois d’autres formats qui sont aujourd’hui obsolètes ou inutiles :  .DCM .A8S .ATZ .PRO .DI .BAS .COM .EXE .XFD …et ce n’est qu’un échantillon !

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On comprend mieux pourquoi les solutions basées uniquement sur le port SIO ne pourront pas charger les images de cartouches. Mais il s’agit toutefois d’une bonne alternative à un lecteur de disquettes, car il suffira d’y insérer une carte SD et le comportement original de la machine est préservé, un peu à la manière des Gotek.

Dans cette catégorie de lecteurs on trouve par exemple :

                                

SIO2SD                      SDriveMax                   FujiNet                      SIO2USB

L'autre catégorie de lecteurs (parfois appelée « MultiCartouches »), sont les solutions basées sur le port Cartouche des XL/XE, et chacune aura ses particularités pour lire ou écrire des fichiers ATR (ou pas) en utilisant sa mémoire interne ou un câble additionnel.
On trouvera en 2023, plus ou moins facilement :

                                

AVGCart                          SIDE3                        UNO Cart                    Ultimate Cart

Il y a également The!Cart et MaxFlash qui sont également des MultiCarts, mais elles ont besoin d’un outil de transfert (branchement et soft) des images vers leur mémoire flash interne au lieu de lire simplement des SD ou une clé USB. Elles ne sont donc pas aussi pratiques et davantage tournées vers un usage développeur.

Philsan a publié sur AtariAge une faq simplifiée que je vous recommande, et un tableau comparatif PDF des fonctionnalités plus précises de ces différents lecteurs SIO/Multicarts.

En comparant les avantages et inconvénients de chaque solution, et compte tenu du prix parfois dissuasif (surtout pour les solutions SIO plus limitées), je me suis fié à Gamopat en optant pour la solution la plus simple et universelle : une AVGCart, commandée en Slovaquie chez MiscRetro, avec les câbles optionnels :

• Le câble SIO est indispensable pour bénéficier de la gestion des images de disquettes et cassettes. J'en profite pour signaler que dans le cas de la XEGS, il est préférable de brancher le clavier pour profiter des images disquettes, sinon il faut appuyer sur Option au moment de sélectionner l'image.
  
• Le câble d'extension (ECI ou PBI) permet d'obtenir une mémoire additionnelle de 512Ko au format "RAMBO" que savent exploiter certaines démos et jeux homebrew (assez minoritaires).
  

Je peux à présent charger une carte SD, contenant des milliers de fichiers dans la plupart des formats connus ! L’AVGCart gère aussi bien les cartouches, les disquettes et cassettes, et les programmes exécutables directement. En revanche je m'assoie sur l'extension de mémoire externe, car celle-ci repose sur le port d’extension ECI… dont ne dispose pas la XEGS ! (ni le 65XE d'ailleurs). Un peu frustré par ce détail, je finirai par installer une extension interne, dans l'Épisode 4.

Et bien voilà, j’ai enfin un micro-ordinateur Atari 8-bits exploitable, avec plein de software disponible et un Basic sympa…
En plus avouez qu’il a une bonne tête avec ses boutons colorés, et son clavier déporté !

Bon alors Console ou Micro ?    

Mais j'ai encore du pain sur la planche, avec ce signal vidé-crad-o qui gâche la fête, des boutons capricieux et plusieurs manettes qui ont des problèmes…
Nous allons soigner tout ça dans l'Épisode 3 : Bobologie !

[chiss]

Passionnant !!!!!

[Jacques Atari]

Les claviers de la gamme XE sont praticables. Mais il est clair que celui de la XEGS est le pire truc du monde.

[youki]

la sorte de boule que l'on voit sur le clavier , c'est quoi?  un trackball ou juste un bouton?

J'ai une belle XE GS en boite avec le gun  , mais j'ai pas de clavier malheureusuement

[Jacques Atari]

Le bouton "help".

[rickyordi]

Ça fait plaisir de lire ces 3 épisodes, hâte d'en savoir plus avec l'épisode bobologie et l'amélioration du signal vidéo 
Secam, mais si c'est juste une 'amélioration secam' il n'y aura pas les 256 nuances de couleurs d'un système PAL, 
le mieux serait d'y installer un VBXE ou un Sofia RGB Secam (plus compliqué à obtenir) pour les avoir.

Je possède une seule console XE, pareil, il manquait quelques pins, mais sur un port DB9, et j'ai pu le 
remplacer en cannibalisant un PCB 130XE. Elle dort dans un carton, car plus de place pour la poser, de 
ce fait, j'utilise en priorité un 800 XL modifié U1Mb et Sofia RGB. 

Je pense toujours la moder un jour, avec plus de ram et une bonne sortie vidéo avec 256 nuances de couleurs..

[Matari]

L'épisode bobo sera dédié au VBXE si j'ai bien suivi. Pour le SECAM on peut toujours jouer sur le vis/potentiomètre pour améliorer l'image, comme sur les autres modèles de la gamme.

[bananolu]

Merci pour vos encouragements !  
L'épisode Bobologie, ce sera plutôt : Entretien, Réparations diverses et Réglage(s). Évidemment je ne réinvente pas la roue mais je voudrais récapituler toute l'expérience acquise sur cette machine (et d'autres) dans un seul post.

Après ça il y aura un récap des upgrades matériels disponibles, et là je compte sur vous pour compléter en mode interactif car je ne suis pas un spécialiste, et je sais qu'il existe des petites choses bien sympa mais dont la diffusion reste assez artisanale...

Ensuite, le montage du VBXE devrait prendre plusieurs épisodes (car j'en ai un peu bavé, avec de la sueur, des larmes et des rebondissements). Par contre je vais essayer de faire un peu plus court dans chaque épisode !
Les derniers posts seront consacrés à des essais de jeux, notamment tous ceux spécifiques au Lightgun, et ceux pour la VBXE.

Je complète un sommaire sur le premier post pour l'accès direct aux épisodes.

[bananolu]

Épisode 3 : BOBOLOGIE

N’oublions pas que ce forum est avant tout un hôpital !  

Cet épisode sera donc entièrement consacré aux petits soins pour une remise en forme de la machine XE System et ses accessoires.
A son âge elle est pourtant encore jeune, mais justement une bonne santé ça s’entretient !

Phase 1/ Nettoyage de (36) printemps

Au bain, la Marie l’Atari !

Et tout d’abord, puisque ces carcasses ont bien vécu et traîné leurs puces un moment avant d’atteindre vos mains baladeuses , il est temps de faire disparaître coups de crayons, marques de pneus et crottes de nez.
La machine est ultra-simple à démonter : 5 vis sous la coque (dont 1 sous l’étiquette garantie) et 4 sous les manettes, ce qui permettra de dégager chaque élément de la coque plastique.
On n'oublie pas de retirer les boutons colorés car ils contiennent un ressort en métal qui n'aimera pas l'humidité.

Petit kit de nettoyage :

* Pour la crasse globale, rien de mieux que l’huile de coude et l'eau savonneuse.
C’est parti pour les grandes eaux ! Il suffit de frotter les plastiques avec une éponge non grattante (type salle de bains ou vaisselle délicate). Une vieille brosse à dents sera très utile pour atteindre les contours des lettres et les rainures. Comme pour la vaisselle, utiliser un peu d’eau chaude facilite le dégraissage. Attention à ne pas mouiller l’étiquette Atari au dos.
On sèche le tout avec un torchon éponge microfibre avant d’inspecter les détails

* S’il reste des marques incrustées, on peut essayer l’éponge « gomme magique ». Celle-ci s’utilise mouillée et agit par micro-abrasion (comme un papier de verre très fin). Attention donc aux surfaces trop délicates ou brillantes, mais sur un plastique mat comme la coque ou du clavier il n’y a pas vraiment de risque. L’éponge se dégradera au fur et à mesure, c’est normal.
Mon astuce afin de combiner les action physiques et chimiques, est d'utiliser de l’alcool ménager pour mouiller l’éponge magique. En plus ça sèche mieux. Cette technique est très efficace pour annuler les marques de stylo, colle durcie et d’autres traces noires qui ne partaient pas à la « vaisselle ».

* Pour le clavier, changement de méthode : je ne veux pas l’ouvrir donc pas question de le tremper dans l’eau !
Un bon dépoussiérage entre les touches avec de l’air sous pression (compresseur, bombe d’air sec ou soufflette) afin de dégager les miettes et autres moutons qui s’y cachent toujours...
Ensuite, des lingettes de nettoyage imbibées d’alcool (éthylique ou isopropylique >70%) pour décrasser les touches et les surfaces. Celles-ci sont efficaces aussi bien pour la crasse que les résidus collants.
L’IPA liquide ou en lingettes sera également utile pour tout ce qui est nettoyage de l’électronique (traces de flux, coulures séchées).

Mets de l’huile !

* Les « boutons pastel » : Un des symptômes récurrents des XEGS est le grincement/coincement des boutons colorés.
Une fois ceux-ci nettoyés et séchés, déposer un peu de graisse compatible plastiques (j’utilise de la graisse téflonnée pour coulisses de baies vitrées) aux points de frottement : les tiges et l’extérieur des clips. Cela devrait aller mieux !

Tant qu’on y est, tirer légèrement sur les ressorts avant de les replacer pour que les touches remontent bien.
Pour la suite, on va explorer les entrailles de la machine : Le capot métallique ('shield') est maintenu avec des pattes qu'il faut détordre à l'aide d'un tournevis plat ou une pince fine.

* Le port cartouche est exposé aux saletés et à l'air libre qui peut oxyder les broches. Pour cela, une petite bombe de nettoyant à contacts électriques devrait améliorer la situation. Mais pas question de pulvériser au petit bonheur et de provoquer une inondation sur la carte mère ! On retirera d'abord le support cartouche en plastique en pressant de chaque côté.

Plier en 4 une feuille de papier absorbant, et la glisser dans la fente en s'aidant d'une vielle carte de crédit. Si ça passe sans coincer, alors pulvériser le nettoyant sur le Sopalin et frotter quelques instants sans laisser de peluches à l'intérieur. Profitez de votre papier encore gras pour passer un coup sur les contacts d'une cartouche. Insérer cette cartouche propre plusieurs fois dans le port nettoyé et donner un deuxième coup si votre sopalin était ressorti avec des scories.

Dans le même ordre d’idée, ça ne peut pas faire de mal d’envoyer une giclée de nettoyant à contacts électriques dans chacune des prises femelles (vidéo, audio, alim) et également dans l’axe du bouton ON/OFF quand la machine est ouverte.
N’arrosez pas ! C'est juste un petit pchit' et on essuie les coulures. Brancher les différentes prises deux ou trois fois pour dissoudre la corrosion et confirmer les points de contact internes.

Plus blanc que blanc ?

A la différence des machines Commodore (et paf ! OK c’était totalement gratuit ), celles d’Atari résistent en général plutôt bien aux variations de température et d’éclairage, responsables du jaunissement de certains plastiques. Il faut reconnaître aussi que les XEGS n’ont probablement pas passé les trente dernières années à l’air libre, ce qui devrait les avoir épargnées à ce niveau.
Si toutefois vous désirez parachever votre nettoyage par un « Retrobright », la méthode que j’utilise est assez douce et n’utilise pas de produit chimique. Il faut simplement éclairer les zones jaunies sous des lampes à LED UVA pendant une nuit ou deux.

Si le clavier a des touches très marquées en jaune/brun, on peut aussi les démonter et les plonger dans un bain de peroxyde d’hydrogène à 12% (vendu au rayon blanchiment du bois) puis appliquer la même méthode avec les lampes UV, tout en remuant et surveillant le bocal régulièrement. Le résultat est bluffant après quelques heures !

/!\ Attention l’eau oxygénée 40 volumes est un produit très irritant (piquant) et qui tâche. Il faut impérativement se protéger surtout les yeux et les mains, voire les vêtements avant de faire joujou avec. D’autre part, H2O2 se dégrade progressivement à la lumière en libérant du dioxygène : Attention donc à ce que votre récipient soit entrouvert pour éviter une surpression du gaz, et évidemment il ne faut aucune flamme à proximité !

On trouvera d’autres méthodes de retrobright diverses et variées sur internet. Certains apprentis sorciers ont tenté des crèmes capillaires décolorantes et exposé au soleil un après-midi d’été. Ce sont en général des 'fails' épiques : les plastiques reviennent brûlés/zébrés de façon irrécupérable.
Le peroxyde liquide est nettement moins risqué, mais encore une fois la simple exposition aux lampes UVA, maîtrisée, fait déjà son petit effet.

Dernier conseil, spécifique à la XEGS : les jolis boutons pastel ne vont pas du tout aimer ce traitement au peroxyde : les pigments ont tendance à blanchir inexorablement...  J'ai testé, j'ai détesté.


Maintenant que la machine est pimpante, on va regarder les besoins côté hardware.

Phase 2/ Le journal du hard

(Diagnostic et petites réparations)

Une alimentation équilibrée

Le bloc d’alimentation livré avec chaque machine des années 80 est une brique, qui délivre un courant faiblard, peu stable et dont les composants vieillissent même sans servir. Il est très probable que l’alim fonctionne toutefois encore pendant une période plus ou moins longue… puis cesse tout à coup, avec ou sans fumée coupable. Certains blocs Atari livrés en 1983-84 sont connus pour tuer le 800XL branché dessus lorsqu'ils tombent !

Il est donc absolument recommandé de la laisser vieillir dans sa boîte si vous en avez une, et de trouver une meilleure solution :

• On a vu dans l'épisode 1 comment réaliser un câble d’alimentation USB à peu de frais. Il faudra juste faire attention aux soudures dans le connecteur et si possible les isoler pour ne pas risquer de court-circuit entre le 5V et la masse, et veiller à utiliser un bloc USB de bonne qualité, qui fournisse du bon 5V et 2A minimum en sortie.
  
• ou acheter une alimentation moderne à découpage, en adaptant la prise DIN-7 spécifique à votre Atari favori, par exemple cette Mean Well de 15W :
  

/!\ Attention ne commandez pas trop vite une alimentation dans un magasin spécialisé Commodore (encore eux !) car certains blocs équipé d'une DIN-7 sont câblés pour VIC 20 avec du 5VDC+9VAC !


Au premier allumage la console devrait afficher (si possible en couleurs) le jeu Missile Command ou le BASIC.
Passons aux diagnostics : tous les Atari 8-bits embarquent un petit outil embarqué, qui teste les ROM et RAM, l’audio et le clavier.

SELF TEST

Il suffit d’allumer la console en pressant OPTION, ou de faire RESET dans Missile Command, ou encore de taper la commande « BYE » à l’invite du BASIC.
Presser SELECT pour changer de diagnostic puis START.

     

Test mémoire : Les carrés sont testés (blanc) puis deviennent vert ou rouge. La XEGS intègre des puces plus modernes que d’autres machines Atari 8-bit, et il est nettement plus rare d’avoir à déplorer des chips RAM défectueux, ce qui arrive hélas quelquefois sur 400/800, XL ou même XE.
Pas de solution miracle si du rouge survient, c’est en général l’échange standard du composant :

• RAM : sur XEGS il s’agit de deux puces fines DIP-18 de type DRAM 64K * 4 bits / 80 - 120ns (différents approvisionnements)
  
• ROM : c’est le gros composant plus court DIP-28 référencé C101687-001 proche du port cartouche. La panne de cette puce peut éventuellement être confirmée par une surchauffe au toucher. Dans de nombreux cas, la panne de la ROM empêchera aussi la machine de démarrer ou d'afficher quoi que ce soit. Pas trop le choix : dessoudage et remplacement, ou programmation d’une EPROM 32K type 27C256 ou EEPROM 28C256.
  

 

Ceci dit j’ai rencontré un « faux négatif » lors des premiers essais sur l’une de mes consoles. Il m’a suffi de nettoyer minutieusement le PCB et les composants pour faire disparaitre l’erreur : peut-être qu’une fibre ou une saleté faisait masse quelque part. Je recommande d’insister avec une petite brosse à dents et de l’air comprimé autour de ces composants, ainsi que du « MMU » (la seule puce DIP-20) qui gère les accès à la mémoire.

Test Audio-Visual : pour tester… votre audition? (Après le test, c’est pire !)

Test Keyboard : vérifier que chaque touche est bien détectée. Maj et Control s’activent en même temps qu’une autre touche. Finir par Help ou Reset. Chez moi la touche Break ne s’éclaire pas lors du test bien que cette touche fonctionne bien comme prévu dans le Basic.

La guerre du bouton

Je me suis rendu compte que le bouton OPTION ne fonctionnait pas sur une console. Du coup, j'ai piraté cette pièce sur mon autre console semi-HS (celle dont la prise SIO était abimée et l’image très dégradée), car il est difficile de trouver le même type de contacteur haut (et ils sont assez fragiles). Je n’ai trouvé aucun équivalent chez les fournisseurs modernes.
Mais pour ne pas laisser un bouton dessoudé (et aussi pour le challenge), j’ai cherché une solution dans ce que j'avais en stock...
...et cela fonctionne avec un petit interrupteur « push » à base carrée 6x6mm et hauteur 11mm...

Il a suffi de couper deux pattes opposées et de souder les deux restantes dans les trous les plus éloignés avec la base carrée en diagonale (les deux autres contacts sont redondants et ne servent qu’au maintien.)
Voici le résultat :


Tant que nous en sommes à une inspection minutieuse du PCB, toute trace brune ou suspecte devrait être nettoyée avec les lingettes à l’alcool isopropylique (IPA) citées plus haut, après un bon dépoussiérage. Les condensateurs de cette époque ne sont pas connus pour être problématiques, mais il vaut mieux regarder si aucun ne semble gonflé ou n’a du caramel autour des pattes.
On peut également vérifier que les prises joysticks et clavier ne bougent pas et que leurs soudures sont en bon état.

Phase 3/ Bâtons de joie

Après tout le nettoyage et ce premier diagnostic, j’ai toujours des soucis importants avec mes manettes.
Missile Command est un bon moyen de tester les 4 directions et le tir : Appuyer sur SELECT pour mettre en mode 2 joueurs avant de démarrer par START, ce qui permettra de tester le deuxième port joystick.

le Port a largué les amarres

Comme je dispose de plusieurs joysticks et plusieurs XEGS, j’ai pu croiser les symptômes et déterminer qu’un de mes ports joystick ne fonctionnait pas sur une console : impossible de faire feu, avec aucune manette.
Solution : échange standard du port DE-9 pris encore une fois sur ma console semi-HS qui commencer à bien jouer son rôle de réservoir de pièces...
Effectivement le connecteur avait deux jambes cassées correspondant aux pins 6 et 9, ce qui entrainait une défaillance du bouton de feu (pin 6).

Mais ce connecteur est réparable, il suffit de souder une sorte d’atèle avec une tige métallique, et le tour est joué. Allez hop, je garde.

Il faut dire que le port Joystick 1 est particulièrement sollicité lors du branchement-débranchement des manettes. Je conseille de bien vérifier l’état des soudures et la stabilité de la prise pendant l'inspection matérielle. Si ça bouge de trop, on peut mettre un point de colle vers les pattes en plastique afin d’aider au maintien sur la carte mère.

A fond dans les manettes

Même après avoir réparé cette prise, toutes mes manettes ont encore des soucis ! L’une ne veut jamais partir à droite, l’autre ne tire pas, la troisième a du mal à aller vers le haut mais en insistant ça passe. Pas terrible ces joysticks Atari !
Il y a clairement un souci de qualité derrière ces défauts de comportement. La conception ultra-cheap des CX40 repose sur des contacteurs « dôme » à trois pattes, maintenus en place sur la PCB avec un film adhésif.

Il faut donc réunir 3 conditions pour un fonctionnement correct :

• que ces dômes aient une élasticité encore satisfaisante pour « cliquer »
  
• que les pattes et le centre soient bien positionnés par rapport aux les pistes du PCB et fassent contact
  
• que le point de pression exercée par la base du levier corresponde bien au centre du switch-dôme. (Repérer la marque décalée sur le film adhésif)
  

Évidemment, j’ai rencontré les trois défauts !


Pour résoudre le premier, j’ai dû remplacer un contacteur (on voit que le snap est brisé à deux endroits) par un nouveau, acheté en ligne (chez Ali, à Hong-Kong !)
La plupart des contacteurs snap/membrane font l’affaire, seul le diamètre est important : 9 à 10mm (il s'agit du diamètre du cercle externe). Les dômes en croix à 4 branches fonctionnent tout comme les triangulaires ou ceux avec des petites pattes de maintien, qu’il suffira de couper à ras. Si vous avez le choix, prenez une force de pression minimale (<200gf), sinon l’effet de clic est trop prononcé.

L’étape suivante consiste à décoller le film adhésif (le moins possible) afin de remplacer ou décaler le dôme à la meilleure place. On peut en profiter pour retirer toute trace d’oxydation et grattant un peu. Les deux autres défauts doivent pouvoir être améliorés comme cela, par de légers ajustements. Recoller l'adhésif en position en serrant bien.
Remettez en place la manette (tête en bas, c'est plus facile) et constatez une amélioration avant de tout revisser.

   

J’ai customisé les manettes réparées en ajoutant des petons antidérapants en silicone dans les emplacements prévus mais dépourvus de tout caoutchouc sur ces modèles. Il n’y avait pas de petites économies pour Atari en 1987.

Au sujet des vis à plastique, il y a une petite astuce : il vaut mieux faire un demi-tour en sens inverse jusqu’à sentir un petit clac qui permet de s’assurer que la vis est bien enclenchée dans son pas, avant de revisser.
D’ailleurs, ne jamais serrer à bloc : c’est rarement utile et les plastiques n’aiment pas et finissent par céder.

Pistolaser

Le Lightgun XG-1 a un circuit très simple basé sur un capteur lumineux semblable au crayon optique Atari CX70, et un microswitch pour la gâchette. En cas de défaillance, il n’y a pas grand-chose à vérifier sinon le câble de connexion lui-même, avec un ohmmètre. Si vous voulez ouvrir le pistolet, sachez qu’il y a deux vis cachées sous l’étiquette du côté droit, au niveau du logo et de la lettre Y. On peut la décoller proprement avec une lame fine, en chauffant au sèche-cheveux, et sans la plier pour ne pas l’abîmer.


Je crois que nous avons fait le tour des petits bobos, il faudrait maintenant s’attaquer au vrai chantier...

Phase 4/ Réglage(s) vidéo

SECAM

La version Secam possède un énorme défaut, un gros défaut et un ((tout) petit) avantage :

- son énorme défaut est le manque de couleurs, car les palettes sont amputées de moitié (par le FGTIA ?) et souvent les couleurs affichées ne sont pas celles prévues d'origine. Il y a débat sur ce point, mais ce qu'il faut entendre par couleur "d'origine" c'est : comme la version NTSC sur la majorité des anciens titres, ou quelquefois PAL en particulier pour les développements plus récents réalisés en Europe. Le constat est moins pire que sur la pauvre VCS2600 qui passait de 128 à 8 couleurs en Secam, mais ces différences ont tout de même pour effet de sagouiner visuellement ¾ des jeux !
(Et on n'y peut pas grand chose, excepté... la solution VBXE au prochain épisode !)    

- L'autre gros défaut, qui n’est pas spécifique au Secam mais tout de même très marqué et fréquent dans cette version, est la qualité absolument pourrie du signal composite avec en particulier une « bavure chromatique » atroce. Le rouge et le bleu sont rarement pile où ils devraient. Et on a un effet de flou ou d’ombrage autour des zones contrastées, comme c'est souvent le cas aussi en PAL et NTSC, explications plus bas.  (Je ne remets pas de captures pour illustrer tous ces défauts, de toutes façons assez fluctuants)

- le (petit) avantage pour tenter d'améliorer la qualité d'affichage est la présence de deux petits condensateurs ajustables de réglage du signal SECAM : le premier (C50) règle un déphasage sur la synchro, l'autre (C44?) un filtrage de l’information de couleur (sous toute réserve, s'il y avait un électronicien pour confirmer cette interprétation). Bon d'accord, en fait l'avantage c'est juste qu'on a l'impression de pouvoir agir sur quelque chose en tournant la "molette russe"... Atroce -> Pourri -> Moche bleu -> Moche rouge -> Noir et blanc -> Atroce -> Pourri ... etc.

L'effet des boutons est le suivant :

• en tournant très légèrement le premier bouton (avec un petit tournevis plat) vous passerez du noir et blanc à la couleur, et quelques lignes parasites en pointillés peuvent apparaître ou disparaître. Si votre XEGS n'affiche rien du tout, il est tout à fait possible que ce condensateur soit en cause. Il faut commencer par ajuster le signal à la meilleure position afin d’afficher des couleurs, même saturées ou baveuses mais sans parasites. Je vous suggère de faire ce réglage sur un fond noir comme Missile Command, afin de faire ressortir les défauts. Comme l’œil humain perçoit moins le bleu, il me semble que le bon réglage est à la limite d’apparition des franges rouges (quitte à avoir ensuite une légère dominante bleue sur un fond blanc).
  
• Le deuxième réglage permettra de « centrer l’ombre » rouge ou bleue des pixels. Pour se repérer, je trouve que le Self Test / Memory est un assez bon repère, en jouant de gauche et droite pour décaler le défaut à son minimum autour des cases vertes. La meilleure image est obtenue lorsque le vert est le plus profond, avec une ombre minimale entre les cases.
  

Tout ça pour ça... :

PAL / NTSC

Pour nos amis qui possèdent une machine PAL, il existe aussi un petit potentiomètre (résistance variable) à gauche du port cartouche qui permet de régler le déphasage de la chroma sur la luma. A effectuer si vous avez du tearing/ghosting/bleeding. Tous ces anglicismes pour qualifier une image aux couleurs qui bavent...  
La version NTSC a également un potentiomètre à cet endroit : d’après certaines sources, il permettrait de démarrer la palette à une position aléatoire, façon arc-en-ciel.  Vous savez sans doute ce que signifie N.T.S.C. ?  


En vérité, il est de notoriété publique que la sortie vidéo des XL/XE a un signal de luminance exagérée, qui entraîne un phénomène d’ombre autour des caractères, ou de flou généralisé. Il existe plusieurs fix/tweaks/mods plus ou moins bien documentés à base de résistances à remplacer ou de condensateurs à retirer, en particulier sur les 800, 800XL, 1200XL, 130XE (NTSC et PAL, plus rarement SECAM). Les références des composants à changer diffèrent pour chaque version et modèle.

Pour le plaisir des archivistes, j'ai déniché une modification hardware publiée à ce sujet en 1989 dans le fameux Puget Sound Atari News, un magazine d'ataristes comme on n'en fait plus :


La documentation technique Atari de l’époque a permis aux spécialistes de comprendre et d’optimiser le fonctionnement de ces circuits vidéo afin d’obtenir une image beaucoup plus nette (« crispy » et sans ombre). Hélas, ces documentations techniques n’ont jamais été publiées pour la XEGS (et encore moins dans sa version Secam).

En théorie, il serait donc possible d’effectuer une modification permanente assez simple, afin d’atténuer le signal LUM... si quelqu’un savait identifier les composants fautifs.
Avis aux amateurs électroniciens…

Vérifications

Pour valider le réglage vidéo il existe de nombreux outils du type palettes/mires.

En particulier Atari Control Picture est à essayer absolument car il permet de voir d'un seul coup beaucoup de choses : acp.xex


Si vous voulez juste un aperçu de la palette : palette.xex (merci @StaxX) -

Et puis j'aime bien aussi celui-ci qui permet de percevoir la qualité des lignes horizontales et verticales, c’est très utile quand on veut régler un dispositif scandoubler ou un convertisseur vidéo vers le téléviseur : vlines.com

...Pour le coup, on voit bien le ghosting sur le fond blanc, et les diffusions chromatiques avec ce test.


J'espère que vous avez trouvé tous ces screenshots bien moches car c'est la dernière fois !
Et pourtant c'était le mieux que j'ai pu obtenir de cette XEGS Secam sans modification hardware...

Et hop, voilà une transition toute trouvée vers l'Épisode 4 : Upgrades et fantaisies !

[Atari Frog]

Un vrai plaisir de te lire : c'est clair, précis, documenté et très bien écrit.

--
Atari Frog
http://www.atarimania.com

[oldgamer24]

Mieux que mes séries Netflix, vivement le prochain épisode !

Je te rajoute parmi les tutos conseillés ici : https://www.gamopat-forum.com/t111206-centralisation-tutos-bidouilles-consoles#3358631

[bananolu]

C'est gentil, mais encore désolé pour la longueur : les prochains seront nettement moins étalés... (j'espère !)  
Du coup le soliloque donne l'air de dispenser la bonne parole alors que c'est un simple retour d'expérience, et chacun peut avoir des manières différentes et probablement des astuces que j'ignore...
C'est l'occasion de compléter et me dire quand je suis à côté de la plaque !

@oldgamer24 : haha tu as rangé la XEGS dans les console Atari ! Mais ce n'est qu'un déguisement, tant pour le software que le hardware ce XE System a tout d'un micro 8-bits, et n'a rien de compatible avec les consoles (sauf la manette).

[StaxX]

Ne soit pas désolé pour la longueur, franchement c'est très agréable à lire

[Matari]

Ne dit-on pas plus c’est long plus c'est bon ?

Beau taff !

[bananolu]

Épisode 4 : Upgrades et fantaisies

Cette machine commence finalement à me plaire, et je suis bien content pour une fois de me replonger dans le rétrocomputing à travers une machine que je n’avais pas connue au siècle dernier…
J’en étais à peu près là de mes aventures XEGS lors de la convention GEMTOS fin mai 2022, et j'ai eu envie de présenter cette petite machine peu connue aux afficionados d’Atari pour les 50 ans de la marque arc-en-ciel. Un grand salut à tous ceux qui se reconnaîtront !

J'avais donc emmené voir du pays cette XEGS et mon 1040 STE, avec un écran Atari SC1425 et quelques goodies, et je lui faisais tourner une sélection de jeux et démos 8-bits en mode un peu baveux sur une TV LCD (hélas). 

En effet c'est un gros HÉLAS, car malgré ce moniteur CRT plutôt sympa et qui s'accorde bien avec le style XE/ST, je ne pouvais toujours pas brancher la XEGS dessus (ni tester le Light Gun XG-1). Cet écran a beau avoir une entrée Péritel, celle-ci n'est câblée en interne que pour recevoir du RGB et non pas le signal composite SECAM issu de la prise DIN-6. Le câble n'a même pas les pins péritel concernées !

 

Alors, faut-il changer de moniteur ? À la GemTos, nous avons pu tester sur un écran Commodore 1081 (assez semblable au mien mais il dispose en plus d’une entrée RCA composite) en branchant le 800XL SECAM de @Shaoth et confirmé le fait que cette entrée est prévue pour un signal PAL car dans ce cas-là l’image obtenue est Noir & blanc. En effet, seule l’information de luminance du SECAM est interprétée par le décodeur PAL.
Je n'avais donc aucun espoir sauf à trouver un CRT Secam... (Rare mais ça existe, souvent hors de prix comme les Sony PVM 1454QM) ou plus concrètement brancher un vieux téléviseur au lieu d'un moniteur. Bof bof !

De toute façon mon problème principal est en amont... En bref, il fallait trouver une solution pour transformer le signal SECAM en RGB dès la sortie de la XEGS, avec le double espoir d'améliorer nettement la qualité de signal obtenu et de permettre un branchement plus universel !

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Upgrade(s) Vidéo

Sophia
Quelques recherches plus tard, je vois qu’il existe une carte additionnelle dénommée Sophia qui semble faite pour cela. Plusieurs personnes ici même l’ont testée avec succès. L’installation n’a pas l’air trop compliquée, à ceci près qu’il faut ménager une sortie DB-9 pour y brancher un nouveau câble vidéo. La carte se positionne sur le GTIA et produit bien des signaux R,G,B analogiques séparés. Le Graal ?

Manque de chance, il existe plusieurs versions de la carte Sophia et une seule a été conçue pour être compatible avec le chip FGTIA spécifique aux SECAM (la Sophia 1 Rev.B)... et cette version n’est plus fabriquée par Simius depuis bientôt 2 ans, la faute à une pénurie de composants et au développement de la Sophia version 2, non compatible Secam, car le brochage du GTIA est différent du FGTIA :

 

GTIA                    FGTIA

Bryan's UAV
Autre espoir: il existe une carte moins onéreuse et digne d'intérêt, dont le but est justement d'améliorer la qualité, le découplement et l'isolation du bruit pour les signaux de luminance, de chrominance et leur phase : l'UAV (Ultimate Atari Video) rev.D de TheBrewingAcademy. Cette carte remplace ou supplée le circuit DAC CB4050 des consoles 2600, 5200, 7800 et micros A8/XL/XE. Elle présente l'avantage de ne pas devoir remplacer les sorties originales, et on obtient théoriquement une qualité proche du S-video (mais pas de RGB).

Problème : est-elle compatible avec les machines SECAM ? Nul ne le sait. La boutique a répondu que oui, mais un utilisateur l'ayant testé répond que non. Le manuel pourtant généreux ne mentionne rien à ce sujet. Étant donné le principe de fonctionnement de cette UAV, je serais tout de même tenté de penser que la carte arrive un peu tard dans la génération du signal Secam mais probablement qu'elle améliore tout de même le problème de ghosting... Au risque d'obtenir un signal noir et blanc ?  
En attendant la confirmation de quelqu'un ayant réussi à l'installer avec succès sur une machine Secam...


VideoBoardXE
Une autre option, qui est considérée comme une modification plus profonde de la machine, est l'installation de la carte VBXE (ou VideoBoard XE 2.1) développée par Candle’o’sin et vendue chez Lotharek en Pologne. Si vous lisez ce feuilleton depuis le début, vous savez déjà que j'ai finalement choisi d'installer cette solution.  

D’un point de vue « éthique », il s’agit aussi de faire des modifications plus ou moins irréversibles à votre machine. Je suis généralement farouchement opposé à ce genre de modifications destructives : percer la coque, retirer des composants, couper des lignes sur le PCB… Argh ! 

Mais plusieurs arguments m’ont décidé :

1. J’ai une autre XEGS identique que je peux conserver dans un état « stock ».
   
2. Le signal vidéo d’origine rend la machine quasi inexploitable aujourd’hui sans modification hardware, c’est donc un mal nécessaire.
   
3. Je pourrais procéder de façon à rendre certaines étapes réversibles et ainsi pouvoir retirer l’extension et conserver une XEGS fonctionnelle.
   

J’ai donc saisi l'occasion d'une commande groupée chez Lotharek, ici même (merci @Matari) pour sauter le pas et installer cette fameuse VBXE.
Bien que je ne sois pas frileux du fer à souder ni trop manchot en bricolage, je dois dire que ce montage m’aura occasionné quelques sueurs et sera plutôt déconseillé à des débutants. Début du tuto dans le prochain épisode !

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Upgrade Mémoire

Quitte à modifier la machine pour en obtenir le meilleur, et pouvoir tester tout ce qui a été développé sur Atari 8-bit (surtout ces dernières années sur la scène démo/homebrew), j’ai estimé que conserver les 64Ko de RAM risquait d’être un handicap. En réalité 99% des softs tournent très bien avec 64Ko, mais il peut être frustrant de voir un message vous affirmant que telle démo ne veut pas se lancer…

Mais au fait, comment ça marche ?
Sur Atari 8-bit, toute la RAM au-delà de 64K est gérée comme une extension, c’est d’ailleurs le cas dans le 130XE. En effet le processeur 6502C est un processeur 8 bits avec un bus d'adressage à 16 bits, ce qui donne 2^16=65536 adresses accessibles à la fois, pas une de plus. L’astuce est de « bank switcher » (un truc semblable est utilisé dans le CPC 6128 et d'autres machines à 128k ou plus).

 

Sur XL/XE il y a eu historiquement plusieurs méthodes assez proches, qui permutent les banks de mémoire en activant certains bits de « Port B » du PIA, sachant que cet accès peut se faire soit par le 6502C soit par l’ANTIC, soit les deux simultanément. Ci-dessus, le principe de fonctionnement pour le 130XE, expliqué ici par Ian Chadwick en 1985. Le principe a été ensuite étendu avec les divers fabricants d'extensions.
Comme c’est le soft qui choisit la façon dont il va accéder aux banques étendues, on se retrouve avec certains modes dénommés « Rambo », « Compy-Shop », « Newell », « Turbo-freezer » etc… avec ou sans « True ANTIC banking ».
OK vous avez compris que ça peut vite être un peu le merdier… Mais en gros, c’est le mode compatible Rambo qu’il faut privilégier car il est géré par 95% des softs qui exploitent la mémoire étendue. Les 5% restants utilisent le mode Compy-shop et true Antic uniquement.

Il existe de très nombreuses extensions de mémoire, plus toujours d'actualité (cf. la section 6.12 de l'Atari-8-bit FAQ) de 4Ko à 4Mo ! Du coup il est un peu difficile de s’y retrouver...
J’en ai choisi une qui paraissait simple, compacte, récente, très compatible et bien documentée/maintenue : la 512KB SRAM Memory Expansion v4.5 de Jürgen van Radecke. Je la conseille, mais aussi car Jürgen est très sympa (un Allemand spécialiste des Atari 8 bits, TFHH sur les forums) et il m’a donné volontiers plein de conseils, et sa doc qui répertorie bien chaque type de puces dans toutes les versions connues m'a été bien utile pour identifier ce qu’il fallait faire avec la VBXE sur ma XEGS.

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Vous reprendrez bien une extension pour la route ?

Il existe de nombreux add-ons hardware qui ont été développés depuis 30-40 ans sur cette gamme d’ordinateurs. En particulier depuis les années 2005, on a vu fleurir les extensions de stockage USB/CF/SD qui permettent de s’affranchir des disquettes ou cartouches physiques.
Un bon nombre de ces solutions de stockage modernes les plus intéressantes ont été abordées dans l’épisode 2.

Il faut dire que le port d’extension officiel a évolué (PIO/ECI) et n’est pas disponible ni identique sur toutes les machines de la gamme Atari 8-bits. La XEGS ou le 65XE n’en possèdent pas, en dehors du port SIO et du slot cartouche.
C’est pourquoi il existe des modifications plus profondes qui auront souvent(*) besoin d’un fer à souder pour étendre les possibilités de la machine :

• Extensions de connectivité : adaptateurs réseau, internet, wifi, usb, contrôleurs, souris…
  
• Extensions Vidéo : mode RGB, améliorations graphiques, sorties analogiques S-video, VGA ou digital : DVI, HDMI…
  
• Extensions Sonores : mode stéréo et davantage de canaux…
  
• Extensions destinées aux développeurs pour le débogage bas niveau
  
• Périphériques divers et variés, cartouches gigognes…
  

(*) il existe aussi des systèmes à clip « piggyback » qui se montent à califourchon sur certains chips en formant une bête à deux dos, sans soudure.


Si nous passions en mode collaboratif pour essayer d'inventorier les upgrades utiles et surtout disponibles en 2023 pour les Atari 8-bit, du bon vieux mod à la r00ts   au périphérique officiel qui vous semble digne d'intérêt ou indispensable aujourd'hui ?

Je vous propose de suivre plus ou moins le template suivant :

• NOM
  
• (photo)
  
• Type d’extension
  
• Utilité / Avantages : pourquoi c’est une extension que vous aimeriez recommander
  
• Inconvénients : Difficulté à installer et principe de montage
  
• Lien vers le site / forum officiel (préciser le nom de l’auteur)
  
• Lien vers le site / boutique ou moyen pour se le procurer + Tarif approximatif €
  

Je démarre donc ci-dessous avec celles que je possède et j’éditerai ce post au fur et mesure avec des liens vers vos contributions ! (même si vous postez bien plus tard, ou dans d'autres threads, enfin j'essaierai...)
À vous de jouer !

Liste des upgrades intéressants pour Atari 8-bits :

Extensions Vidéo/Graphique

• VBXE : VideoBoard XE 2.1
  

Extensions RAM/ROM

• Ultimate 1MB (changement d'OS, boot, options développeurs et extension RAM 1Mo)
  
• 512KB SRAM Memory Expansion v4.5
  

Extensions Audio

• PokeyMax : mode stéréo ++
  

Et préchauffez les fers à souder avant l'installation de ces cartes dans l'Épisode 5 : Les mains dans le cambouis !

[bananolu]

VBXE : VideoBoard XE 2.1

XE :     XL :  

Type d’extension : Carte d’extension interne Vidéo/Graphique

Utilité :
• Ajoute de nouvelles fonctionnalités graphiques exploitées dans certains jeux et démos récents spécialement développés.
• Procure une nouvelle sortie RGB sans désactiver l’ancien circuit vidéo. Compatible PAL/NTSC/SECAM.
• L’image produite par votre Atari est enfin propre et nette : effet whaou garanti !  

Inconvénients :
• La carte chauffe un petit peu en fonctionnement, et elle a un encombrement horizontal et vertical à bien anticiper + de nombreux fils connectés qui se promènent.
• Les softs spécifiquement développés pour exploiter les fonctions avancées VBXE ne fonctionnent pas sur une machine stock : les puristes estiment donc que cela dénature l'expérience rétro (un peu comme installer un turbo dans une 2CV).
• Le vieux débat des palettes n’est pas entièrement résolu : celle qui est utilisée par défaut par le VBXE se rapproche plutôt de la palette PAL. Par conséquent les jeux développés avec une palette NTSC n’auront pas l’apparence dont se souviennent nos amis américains (qui pour une fois comprennent notre douleur). Il existe un utilitaire vbpal.com qui permet de charger une palette différente dans le VBXE, mais qui doit être rechargé sous SpartaDos à chaque cold reset. Je ne l’ai pas encore testé car ça semble assez peu pratique, mais cela permet en théorie d’obtenir le bon rendu visuel dans chaque jeu avec une seule machine, ce qui était auparavant impossible.

Difficulté : Assez Difficile
Nécessite de nombreuses soudures + dessoudage du chip ANTIC + une sortie vidéo et/ou un câble vidéo custom à fabriquer. Le manuel est assez peu explicite et induit parfois en erreur.
On doit fixer un adaptateur (différent pour XE ou XL - attention lors de l'achat) qui s’intercale entre la carte mère et la puce ANTIC. Il faut ensuite effectuer quelques modifications permanentes à la machine (retirer des composants passifs) puis câbler des connecteurs (non fournis) qui viennent se souder en plusieurs points de la carte mère ou sur des pattes des chips. Enfin réaliser le connecteur ou câble vidéo.

Site officiel :  
spiflash.org projet initié par Electron, enrichi et maintenu par Candle’o’sin
Le site est down depuis un moment, voici un ancien miroir, ou sinon depuis les archives d'internet.
Lien vers le manuel d'installation, plutôt résumé.

Shopping :
Lotharek.pl (Pologne), environ 80€ + frais bancaires + port

[bananolu]

512KB SRAM Memory Expansion v4.5

 

Type d’extension : Carte d’extension mémoire interne

Utilité :
Permet d’utiliser 256K ou 512K selon le mode choisi pour une meilleure compatibilité. Se remet par défaut sur le mode 512K Rambo.
Les câbles nécessaires sont fournis.

Inconvénients :
L’extension ne peut pas être retirée sans dessouder, mais il existe un mode désactivé accessible par logiciel.

Difficulté :  Moyen
Nécessite plusieurs soudures et un montage de l’ANTIC et du MMU sur support, sinon il faudra les dessouder.

Site officiel :
Catalogue en ligne et Manuel d’installation
Conception et fabrication par Jürgen van Radecke (TFHH)

Shopping :
Commande par mail auprès de Jürgen, 28€ + 9€ port

[bananolu]

En attendant la confirmation de quelqu'un ayant réussi à l'installer avec succès sur une machine Secam...

Bon j'ai commandé un UAV chez TheBrewingAcademy aux states, pour en avoir le cœur net... Presque autant de frais de port UPS que le kit, mais ca revient quand même moitié moins qu'une sophia ou vbxe.
Je le testerai sur ma machine qui avait la plus mauvaise image voir si ça améliore quelque chose, ou même si c'est seulement compatible. Au pire j'aurai bien une machine PAL à booster un de ces jours...

[Matari]

T'as pas choisi le plus répandu, ça va être compliqué du coup. Et j’avoue que la machine ne m’attire pas des masses, je reste fidèle à mes vieux 800XL.

J’ai 2 XEGS, je veux bien faire quelques tests de mon côté. A tout hasard, le 130XE secam et le XEGS secam ne partageraient-ils pas le même circuit vidéo ?

[bananolu]

En effet le circuit vidéo est probablement très proche sur les autres XE Secam, surtout le 65 dont la XEGS est un quasi-clone mais les réf. des composants ne sont pas les mêmes donc il faudrait analyser le schéma (quand il est dispo) et tout retracer pour espérer comprendre. Mais l'UAV se branche sur un composant qui est commun de la 2600 aux XE en passant par les XL, donc le seul truc qui m'inquiète c'est que c'est conçu par un ricain! :p

J'ai scanné le PCB de la XEGS et fait un miroir du dessous pour pouvoir suivre les pistes plus facilement. Sur le dessus j'ai commenté les principaux composants, ce sera au début du prochain épisode comme ça il y aura un peu de documentation sur cette machine pour la postérité (les IA s'en inspireront un jour ?)  


Sinon pour revenir aux extensions, personne ici n'a une carte Ultimate1MB ou un Pokeymax sur son XL ou XE pour nous les décrire ?
J'avoue que je n'ai jamais compris quel intérêt pouvait avoir la U1MB dont tout le monde semble raide dingue sur AA.

[Matari]

StaxX, Rickyordi et moi même sommes équipés de U1MB et Pokeymax sur nos 800XL.

Si le circuit vidéo se partage de la 2600 au XEGS il serait peut-être possible de passer par/adapter le mod RGB SECAM de Klydes Korner ?
https://klydes-korner.site/produit/convertisseur-video-atari-2600-secam/

[vicomte]

Épisode 4 : Upgrades et fantaisies

Cette machine commence finalement à me plaire, et je suis bien content pour une fois de me replonger dans le rétrocomputing à travers une machine que je n’avais pas connue au siècle dernier…
J’en étais à peu près là de mes aventures XEGS lors de la convention GEMTOS fin mai 2022, et j'ai eu envie de présenter cette petite machine peu connue aux afficionados d’Atari pour les 50 ans de la marque arc-en-ciel. Un grand salut à tous ceux qui se reconnaîtront !

HHEEEYYY! je me reconnais 

[rickyordi]

Sinon pour revenir aux extensions, personne ici n'a une carte Ultimate1MB ou un Pokeymax sur son XL ou XE pour nous les décrire ?
J'avoue que je n'ai jamais compris quel intérêt pouvait avoir la U1MB dont tout le monde semble raide dingue sur AA.

L'Ultimate 1Mb sert à avoir de 320k à 1088k de ram, de changer l'OS ROM (XL-OS, Altirra, OS-B et XEGS-OS), de changer le BASIC ROM (Atari Basic C, 
Altirra Basic, Atari ASM/ED et Synassembler), d'activer ou désactiver Spartados, et d'activer ou désactiver le PBI BIOS, et d'installer un SIO Driver. 

Une vidéo demonstrative:



Le pokeymax me sert surtout à profiter des jeux en stéréo.

[bananolu]

Si le circuit vidéo se partage de la 2600 au XEGS il serait peut-être possible de passer par/adapter le mod RGB SECAM de Klydes Korner ?
https://klydes-korner.site/produit/convertisseur-video-atari-2600-secam/

Intéressant, par contre il semble fonctionner différemment ce mod pour la VCS... et je ne vois pas de 4050 dans la console de la vidéo, bizarre.
Il y a en tous cas probablement quelque chose à faire avec le circuit 4050 des XL/XE, comme en témoigne cet échange qui essaie d'améliorer le signal de synchro en utilisant la porte logique non utilisée du chip. Ce signal sert à la fois au composite et à la VBXE, donc une piste à creuser pour nettoyer les signaux à peu de frais.

Au fait j'ai dit une c*nnerie plus haut, apparemment le 65XE n'est jamais sorti en version SECAM, ni d'ailleurs le 800XE... d'après cette page de la knowledge base.

On a donc la réponse.

Sur le même site, je viens de découvrir la méthode imparable pour savoir le type de machine (même quand on est daltonien!)


Si la réponse est 1 = machine PAL ou SECAM
Si la réponse est 15 = machine NTSC

HHEEEYYY! je me reconnais  

Intox ! Tu ne prenais pas la photo, par hasard ?!  

L'Ultimate 1Mb sert à avoir de 320k à 1088k de ram, de changer l'OS ROM (XL-OS, Altirra, OS-B et XEGS-OS), de changer le BASIC ROM (Atari Basic C,
Altirra Basic, Atari ASM/ED et Synassembler), d'activer ou désactiver Spartados, et d'activer ou désactiver le PBI BIOS, et d'installer un SIO Driver.

OK donc je comprends que l'U1MB sert surtout pour un usage développeur intensif, en particulier tout ce qui est gestion des disques/fichiers, et l'accès rapide aux environnements et ROMs diverses, c'est ça ?
Est-ce qu'il y a une véritable utilité pour l'amateur moyen (mais éclairé ) tel que moi ?

Le pokeymax me sert surtout à profiter des jeux en stéréo.

Pour le PokeyMax, il existe plusieurs variantes, non ? et je me demandais :
- s'il fallait trouver un second Pokey quelque part ou si le circuit d'origine est compensé autrement ?
- si les jeux /apps exploitaient réellement la stéréo, puisque nos machines sont mono d'origine ?

Il ne reste plus qu'à faire une petite fiche pour nous récapituler tout ça :)