Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
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Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
Le jeu vidéo à plus de 60 ans. C’est, à l’échelle de l’humanité, un bout de temps infime, mais, d’un point de vue purement technologique, ce sont des centaines d’années d’évolution. Alors qu’on est face à des interfaces toujours plus riches, des graphismes toujours plus fins et détaillés, j’ai le sentiment qu’on assiste, en parallèle, à un véritable pillage des contenus, une mort lente et douloureuse du pur plaisir pour les joueurs.
Lorsque, dans les années 80, le jeu vidéo à commencé à écrire son histoire avec la noblesse dont certains se souviennent, aujourd’hui, il n’est plus (ou presque) qu’un monstrueux mass-média désincarné.
Et c’est là tout l’objet de ce billet, cette révolte, ce dégoût de voir l’objet d’une quinzaine d’années d’affection (oui, j’ai 30 ans quand même), devenir un hydre sans foi ni loi, un produit d’ultra grande consommation où la loi du $$ prévaut.
Certes, après une introduction aussi négative, vous vous imaginez sans doute que je ne joue plus, ou en tout cas, que j’ai encore ma NES branchée, mais il n’en est rien. Je suis constamment à l’affut, autant sur les marchés virtuels qu’en magasin, de la perle qui me fera regretter la rédaction de ce billet. Je lis, je consulte, je télécharge des démos, des vidéos, dans l’espoir de cette étincelle qui m’avait déjà chatouillé les glandes lacrymales il y à longtemps.
Ces modes qu’on nous propose, ces cycles qu’on nous impose…
L’émergence somme toute assez récente des contenus téléchargeables est, selon moi, l’un des points négatifs du jeu vidéo d’aujourd’hui.
Ce raccourci, sous couvert d’en « offrir » plus aux consommateurs, n’est en vérité qu’un garde fou destiné à répondre au plus juste à un planning chargé.
Quelle que soit la qualité du jeu, on le sort, on s’en fout, on patchera le produit plus tard. Et si, en plus, on peut faire payer ce patch, alors là, on va pas se priver… Je sais, je suis un poil cynique, mais prenons l’exemple on ne peut plus contemporain de l’énorme Modern Warfare 2 : 70€ pour la galette. Certes, c’est cher, mais sa réalisation est sublime. Le mode multijoueurs (dont je paie l’accès via ma Xbox 360), est très bien fait, malgré un manque certain en maps.Un manque de maps ? A 70€ ? Pas grave, depuis sa sortie, deux addons ont été publiés, tous deux au prix « exceptionnel » d’une quinzaine d’euros. Vous vous foutez de moi là ?
Un rapide et primaire calcul fait de votre jeu, si vous souhaitez profiter de ces extensions, l’un des plus chers de votre ludothèque.
Bref, les dlc, c’est selon moi le filon d’éditeurs peu scrupuleux qui, sous couvert de corrections/améliorations/prolongation du plaisir et de l’intérêt envers leurs produits, ont décidé de s’en mettre plein les poches. Et au passage de transformer le jeu en puzzle numérique, que vous ne pourrez reconstituer que moyennant finance.
Bien entendu, certains d’entre vous trouveront mes propos totalement injustes, prenant par exemple le cas Dead Rising 2. Soit. Certains éditeurs proposent, a des prix raisonnables des contenus de qualité. Mais ce n’est finalement pas l’objet de cet article.
L’autre tendance émergente chez les éditeurs de jeux, c’est ce que je qualifierai de « retro-reboot ». Le retro gaming est une passion qui commence, avec l’age avançant du jeu-vidéo, à devenir monnaie courante chez les joueurs ‘vieillissants’ tels que moi. Et, même si j’ai du mal à imaginer que cette mode soit rentable aux éditeurs de jeux, ceux-ci semblent décider à la réédition et au reboot de licences des années 80/90. C’est bien de vouloir s’accaparer une mode, ca l’est moins de vouloir se reposer sur cette mode pour renflouer les caisses. Il suffit de regarder le nombre de ces ‘retro-reboots’, Megaman, Sonic, Super Street Fighter II, Prince of Persia… autant de licences old-school rééditées sans véritable valeur ajoutée. Le pixel, aliasé, c’est chouette, mais c’est facile, non?
D’un autre coté, bien sûr, on ne peut reprocher à ceux que je qualifierai (et sans arrière pensée péjorative) de casual-gamers de s’adonner aux jeux qu’on leur propose sans trop se soucier de l’histoire même du jeu qu’ils ont entre les mains.
Rendez moi ces moments de rêve!
En bref, disons que derrière ces facilités, se cache en réalité le recyclage, et l’absence d’originalité. Je suis conscient que certains sont amplement satisfaits des choix qui leurs sont proposés en matière de loisirs vidéo ludiques, mais ce n’est pas mon cas, et c’est d’ailleurs cette frustration qui est la cause de mon penchant pour le rétro gaming.
Certes, le jeu d’aujourd’hui, c’est un produit qui se destine à un marché global, et de ce fait, il doit coller au mieux avec ses destinataires ‘globaux’, mais il est regrettable qu’il ne cherche pas en même temps à se démarquer de ses concurrents.
La voie toute tracée des doom like à l’époque n’a pas empêché Quake de transformer l’expérience en orgie de frags multijoueurs, le succès des jeux d’action/aventure n’a pas empêché les créateurs d’Ico d’en faire le monument que l’on connait, et j’en passe…
J’ai vraiment l’impression désagréable que les studios d’aujourd’hui n’ont qu’une idée en tête : rentabiliser. Mais comment, dans ces conditions, marquer les esprits ?
Je suis sans doute un vieux con, frustré…
Et, sous couvert d’offrir un système de distribution simplifié via XBLA, WiiWare, et PSNetwork, s’affranchissant ainsi de supports physique, compliquant la tache au piratage, les nouvelles machines de jeux aplanissent ainsi l’offre. Clones, rééditions, HD inside, très peu de titres m’ont offert ce qui jusqu’à présent m’a rendu accroc au jeu : un univers, décrit avec brio, et qui m’habiterait finalement, des années après y avoir joué. C’est ce que j’ai vécu par exemple avec Day of the Tentacle, Toonstruck, et même Sim City, qui faisaient alors de mon cerveau un bocal à rêves. Aucun jeu d’aujourd’hui n’arrive à me stimuler comme à l’époque.
Est ce moi qui vieillit, et qui, me reposant sur ces souvenirs rassurants préfère dénigrer les jeux d’aujourd’hui, plutôt que de leur faire une place dans mon cœur ? Non, non, et non, je suis encore ouvert à toute source d’inspiration et de rêverie.
Putain mais faites moi rêver ! Arrêtez de vouloir à tout prix me pomper un maximum de blé sans contrepartie, j’en ai marre ! Je suis prêt à payer 60/70€ pour vous remercier de votre travail, développeurs, éditeurs, alors faites sauter le bouchon, ouvrez les vannes, et créez! Je sais, après une telle léthargie, ca risque d’être dur de se remettre à un tel exercice, mais qu’est ce que c’est bon! Avez vous arrêté d’être fier de vos jeux le jour ou vos actionnaires ont pris le contrôle ?
Prouesses technologiques vs. prouesses tout court !
Le réalisme; ou comment s’appuyer sur la technologie pour rendre nos produits plus impressionnants, sans en approfondir la substantifique moelle : le fond. L’intrigue, les personnages, l’expérience utilisateur, rien de ce qui fait du jeu vidéo, à mon sens, un art, n’est exploité à sa juste valeur. Alors même que l’on parle des liens de plus en plus étroits entre cinéma et jeu vidéo, le jeu vidéo n’a jusqu’à présent été qu’une:
* pâle copie du film
* séquelle ou pré-quelle du film sans en porter l’étoffe
* etc…etc…
Encore une fois, si des produits comme Indiana Jones and the Fate of Atlantis ont permis d’enrichir un univers cinématographique, c’est aujourd’hui une mission qui semble bien plus délicate. La faute à qui ? Sans détenir l’intégralité de la réponse, j’attribuerai une partie des ces portages ratés à la technique et à un marketing poussif. Faire des miracles, c’est bien. Faire des miracles qui apportent quelque chose, c’est mieux, non ?
Les jeux d’aujourd’hui, les studios, semblent persuadés (et, malheureusement, ils ont sans doute raison) que plus votre jeu sera réaliste, plus il marchera. Moteurs physiques, textures, travail du son, tout est fait pour vous confondre, entre jeu et réalité. Mais ensuite, plus rien. Histoire, personnages, émotions, rien ne transpire des plus beaux jeux d’aujourd’hui.
Je pourrais toutefois citer de nombreux contre-exemples, tels que Portal et Heavy Rain, qui chacun à leur manière poussent un peu plus loin le travail et l’expérience proposée, mais ils sont encore trop rares…
La technique n’est qu’un moyen, pas une fin.
L’usine à rêves n’est pourtant pas morte. Certains, profitant des modes de diffusion cités plus haut (xbla, wiiware, psn…), s’affranchissent des couloirs obscures de la distribution pour toucher directement le cœur de leur cible : les consommateurs. Braid, et surtout l’excellent Limbo, sont de petits contres exemples à l’uniformisation. Malheureusement trop rares, il n’empeche que ces soubresauts de créativité font du bien au moral des amateurs de jeux de qualité tells que moi.
Je ne me considère pas comme un extrémiste du retrogaming, ni même du gaming tout court. J’ai dans ma ludothèque MW:2, Red Dead Redemption (tous sur xbox 360, n’ayant jamais eu les moyens d’investir dans une PS3)…Je suis un curieux, je n’ai pas de jeu de prédilection, j’ai gouté avec intérêt au joies du danmaku, de la même manière que je peux passer des heures sur un city builder ou plongés dans un fps.
Mais j’attendais un peu plus de ces machines surpuissantes qui pourraient facilement proposer des jeux différents, plus longs, plus profonds… Il est selon moi essentiel, comme pour toute technologie, qu’une fois arrivée à maturité, on se pose les varies questions. Bien sur, certains feront un parallèle (très juste) avec le cinéma, dont le fonctionnement désormais bien huilé ne semble plus choquer grand monde, alors que l’on nous sert à la pelle les navets que l’on connait, les scénarios préfabriqués qui marcheront toujours, et les effets spéciaux si chers aux studios, et, à l’évidence, au public.
Conscient qu’a l’époque qui m’est chère déjà, les éditeurs cherchaient à gagner de l’argent, puisque après tout, le jeu vidéo à toujours été un business, je comprends qu’aujourd’hui plus que jamais, on cherche à rentabiliser le fruit de mois, d’années de travail.Ce qu’en revanche j’ai plus de mal a accepter, c’est la torpeur dans laquelle s’enferme petit à petit le jeu vidéo, tout comme le cinéma en son temps. Alors même que la notion de jeu devrait rester le principal point fort du médium.
J’espère juste qu’on entendra un jour parler d’une révolution douce, qui remettra à l’honneur le joueur comme acteur de son destin vidéo ludique, et non comme simple porte monnaie. Peut être dois-je me résigner. Je suis sur qu’il existe des dizaines, des centaines, de milliers de passionnés dont les aspirations ne sont finalement réduites à néant que par l’énormité de la machine.
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, avec les facilitées de diffusion offertes par le web, les réseaux sociaux, les marchés virtuels, la multiplication des jeux proposés, et leur qualité, s’en trouve amoindrie, ou du moins, les productions de qualité se retrouvent noyées dans la masse.
Quoi qu’il en soit, l’avenir du jeu vidéo, et son accession au rang de 10 eme art, passe par l’arret de cette surenchère technologique, au profit de recherches et d’expériences axées sur le fond. Créer l’émotion, le rêve, la réflexion, pour que le jeu n’en soit que plus beau, et sans compter sur la HD, ou les ecrans 3d …
http://www.pixelboy.fr/humeur/jeux-videos-et-ma-dose-de-reves-alors/
Lorsque, dans les années 80, le jeu vidéo à commencé à écrire son histoire avec la noblesse dont certains se souviennent, aujourd’hui, il n’est plus (ou presque) qu’un monstrueux mass-média désincarné.
Et c’est là tout l’objet de ce billet, cette révolte, ce dégoût de voir l’objet d’une quinzaine d’années d’affection (oui, j’ai 30 ans quand même), devenir un hydre sans foi ni loi, un produit d’ultra grande consommation où la loi du $$ prévaut.
Certes, après une introduction aussi négative, vous vous imaginez sans doute que je ne joue plus, ou en tout cas, que j’ai encore ma NES branchée, mais il n’en est rien. Je suis constamment à l’affut, autant sur les marchés virtuels qu’en magasin, de la perle qui me fera regretter la rédaction de ce billet. Je lis, je consulte, je télécharge des démos, des vidéos, dans l’espoir de cette étincelle qui m’avait déjà chatouillé les glandes lacrymales il y à longtemps.
Ces modes qu’on nous propose, ces cycles qu’on nous impose…
L’émergence somme toute assez récente des contenus téléchargeables est, selon moi, l’un des points négatifs du jeu vidéo d’aujourd’hui.
Ce raccourci, sous couvert d’en « offrir » plus aux consommateurs, n’est en vérité qu’un garde fou destiné à répondre au plus juste à un planning chargé.
Quelle que soit la qualité du jeu, on le sort, on s’en fout, on patchera le produit plus tard. Et si, en plus, on peut faire payer ce patch, alors là, on va pas se priver… Je sais, je suis un poil cynique, mais prenons l’exemple on ne peut plus contemporain de l’énorme Modern Warfare 2 : 70€ pour la galette. Certes, c’est cher, mais sa réalisation est sublime. Le mode multijoueurs (dont je paie l’accès via ma Xbox 360), est très bien fait, malgré un manque certain en maps.Un manque de maps ? A 70€ ? Pas grave, depuis sa sortie, deux addons ont été publiés, tous deux au prix « exceptionnel » d’une quinzaine d’euros. Vous vous foutez de moi là ?
Un rapide et primaire calcul fait de votre jeu, si vous souhaitez profiter de ces extensions, l’un des plus chers de votre ludothèque.
Bref, les dlc, c’est selon moi le filon d’éditeurs peu scrupuleux qui, sous couvert de corrections/améliorations/prolongation du plaisir et de l’intérêt envers leurs produits, ont décidé de s’en mettre plein les poches. Et au passage de transformer le jeu en puzzle numérique, que vous ne pourrez reconstituer que moyennant finance.
Bien entendu, certains d’entre vous trouveront mes propos totalement injustes, prenant par exemple le cas Dead Rising 2. Soit. Certains éditeurs proposent, a des prix raisonnables des contenus de qualité. Mais ce n’est finalement pas l’objet de cet article.
L’autre tendance émergente chez les éditeurs de jeux, c’est ce que je qualifierai de « retro-reboot ». Le retro gaming est une passion qui commence, avec l’age avançant du jeu-vidéo, à devenir monnaie courante chez les joueurs ‘vieillissants’ tels que moi. Et, même si j’ai du mal à imaginer que cette mode soit rentable aux éditeurs de jeux, ceux-ci semblent décider à la réédition et au reboot de licences des années 80/90. C’est bien de vouloir s’accaparer une mode, ca l’est moins de vouloir se reposer sur cette mode pour renflouer les caisses. Il suffit de regarder le nombre de ces ‘retro-reboots’, Megaman, Sonic, Super Street Fighter II, Prince of Persia… autant de licences old-school rééditées sans véritable valeur ajoutée. Le pixel, aliasé, c’est chouette, mais c’est facile, non?
D’un autre coté, bien sûr, on ne peut reprocher à ceux que je qualifierai (et sans arrière pensée péjorative) de casual-gamers de s’adonner aux jeux qu’on leur propose sans trop se soucier de l’histoire même du jeu qu’ils ont entre les mains.
Rendez moi ces moments de rêve!
En bref, disons que derrière ces facilités, se cache en réalité le recyclage, et l’absence d’originalité. Je suis conscient que certains sont amplement satisfaits des choix qui leurs sont proposés en matière de loisirs vidéo ludiques, mais ce n’est pas mon cas, et c’est d’ailleurs cette frustration qui est la cause de mon penchant pour le rétro gaming.
Certes, le jeu d’aujourd’hui, c’est un produit qui se destine à un marché global, et de ce fait, il doit coller au mieux avec ses destinataires ‘globaux’, mais il est regrettable qu’il ne cherche pas en même temps à se démarquer de ses concurrents.
La voie toute tracée des doom like à l’époque n’a pas empêché Quake de transformer l’expérience en orgie de frags multijoueurs, le succès des jeux d’action/aventure n’a pas empêché les créateurs d’Ico d’en faire le monument que l’on connait, et j’en passe…
J’ai vraiment l’impression désagréable que les studios d’aujourd’hui n’ont qu’une idée en tête : rentabiliser. Mais comment, dans ces conditions, marquer les esprits ?
Je suis sans doute un vieux con, frustré…
Et, sous couvert d’offrir un système de distribution simplifié via XBLA, WiiWare, et PSNetwork, s’affranchissant ainsi de supports physique, compliquant la tache au piratage, les nouvelles machines de jeux aplanissent ainsi l’offre. Clones, rééditions, HD inside, très peu de titres m’ont offert ce qui jusqu’à présent m’a rendu accroc au jeu : un univers, décrit avec brio, et qui m’habiterait finalement, des années après y avoir joué. C’est ce que j’ai vécu par exemple avec Day of the Tentacle, Toonstruck, et même Sim City, qui faisaient alors de mon cerveau un bocal à rêves. Aucun jeu d’aujourd’hui n’arrive à me stimuler comme à l’époque.
Est ce moi qui vieillit, et qui, me reposant sur ces souvenirs rassurants préfère dénigrer les jeux d’aujourd’hui, plutôt que de leur faire une place dans mon cœur ? Non, non, et non, je suis encore ouvert à toute source d’inspiration et de rêverie.
Putain mais faites moi rêver ! Arrêtez de vouloir à tout prix me pomper un maximum de blé sans contrepartie, j’en ai marre ! Je suis prêt à payer 60/70€ pour vous remercier de votre travail, développeurs, éditeurs, alors faites sauter le bouchon, ouvrez les vannes, et créez! Je sais, après une telle léthargie, ca risque d’être dur de se remettre à un tel exercice, mais qu’est ce que c’est bon! Avez vous arrêté d’être fier de vos jeux le jour ou vos actionnaires ont pris le contrôle ?
Prouesses technologiques vs. prouesses tout court !
Le réalisme; ou comment s’appuyer sur la technologie pour rendre nos produits plus impressionnants, sans en approfondir la substantifique moelle : le fond. L’intrigue, les personnages, l’expérience utilisateur, rien de ce qui fait du jeu vidéo, à mon sens, un art, n’est exploité à sa juste valeur. Alors même que l’on parle des liens de plus en plus étroits entre cinéma et jeu vidéo, le jeu vidéo n’a jusqu’à présent été qu’une:
* pâle copie du film
* séquelle ou pré-quelle du film sans en porter l’étoffe
* etc…etc…
Encore une fois, si des produits comme Indiana Jones and the Fate of Atlantis ont permis d’enrichir un univers cinématographique, c’est aujourd’hui une mission qui semble bien plus délicate. La faute à qui ? Sans détenir l’intégralité de la réponse, j’attribuerai une partie des ces portages ratés à la technique et à un marketing poussif. Faire des miracles, c’est bien. Faire des miracles qui apportent quelque chose, c’est mieux, non ?
Les jeux d’aujourd’hui, les studios, semblent persuadés (et, malheureusement, ils ont sans doute raison) que plus votre jeu sera réaliste, plus il marchera. Moteurs physiques, textures, travail du son, tout est fait pour vous confondre, entre jeu et réalité. Mais ensuite, plus rien. Histoire, personnages, émotions, rien ne transpire des plus beaux jeux d’aujourd’hui.
Je pourrais toutefois citer de nombreux contre-exemples, tels que Portal et Heavy Rain, qui chacun à leur manière poussent un peu plus loin le travail et l’expérience proposée, mais ils sont encore trop rares…
La technique n’est qu’un moyen, pas une fin.
L’usine à rêves n’est pourtant pas morte. Certains, profitant des modes de diffusion cités plus haut (xbla, wiiware, psn…), s’affranchissent des couloirs obscures de la distribution pour toucher directement le cœur de leur cible : les consommateurs. Braid, et surtout l’excellent Limbo, sont de petits contres exemples à l’uniformisation. Malheureusement trop rares, il n’empeche que ces soubresauts de créativité font du bien au moral des amateurs de jeux de qualité tells que moi.
Je ne me considère pas comme un extrémiste du retrogaming, ni même du gaming tout court. J’ai dans ma ludothèque MW:2, Red Dead Redemption (tous sur xbox 360, n’ayant jamais eu les moyens d’investir dans une PS3)…Je suis un curieux, je n’ai pas de jeu de prédilection, j’ai gouté avec intérêt au joies du danmaku, de la même manière que je peux passer des heures sur un city builder ou plongés dans un fps.
Mais j’attendais un peu plus de ces machines surpuissantes qui pourraient facilement proposer des jeux différents, plus longs, plus profonds… Il est selon moi essentiel, comme pour toute technologie, qu’une fois arrivée à maturité, on se pose les varies questions. Bien sur, certains feront un parallèle (très juste) avec le cinéma, dont le fonctionnement désormais bien huilé ne semble plus choquer grand monde, alors que l’on nous sert à la pelle les navets que l’on connait, les scénarios préfabriqués qui marcheront toujours, et les effets spéciaux si chers aux studios, et, à l’évidence, au public.
Conscient qu’a l’époque qui m’est chère déjà, les éditeurs cherchaient à gagner de l’argent, puisque après tout, le jeu vidéo à toujours été un business, je comprends qu’aujourd’hui plus que jamais, on cherche à rentabiliser le fruit de mois, d’années de travail.Ce qu’en revanche j’ai plus de mal a accepter, c’est la torpeur dans laquelle s’enferme petit à petit le jeu vidéo, tout comme le cinéma en son temps. Alors même que la notion de jeu devrait rester le principal point fort du médium.
J’espère juste qu’on entendra un jour parler d’une révolution douce, qui remettra à l’honneur le joueur comme acteur de son destin vidéo ludique, et non comme simple porte monnaie. Peut être dois-je me résigner. Je suis sur qu’il existe des dizaines, des centaines, de milliers de passionnés dont les aspirations ne sont finalement réduites à néant que par l’énormité de la machine.
Aussi paradoxal que cela puisse paraitre, avec les facilitées de diffusion offertes par le web, les réseaux sociaux, les marchés virtuels, la multiplication des jeux proposés, et leur qualité, s’en trouve amoindrie, ou du moins, les productions de qualité se retrouvent noyées dans la masse.
Quoi qu’il en soit, l’avenir du jeu vidéo, et son accession au rang de 10 eme art, passe par l’arret de cette surenchère technologique, au profit de recherches et d’expériences axées sur le fond. Créer l’émotion, le rêve, la réflexion, pour que le jeu n’en soit que plus beau, et sans compter sur la HD, ou les ecrans 3d …
http://www.pixelboy.fr/humeur/jeux-videos-et-ma-dose-de-reves-alors/
Re: Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
ça me rappelle les répliques d'un film:
Ce que veut le spectateur de nos jour c'est du pré-maché, du divertissement
djbra- Patient incurable
- Nombre de messages : 1762
Age : 37
Localisation : Les royaumes oubliés
Date d'inscription : 22/07/2010
Re: Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
Bien decrit, rien de plus a ajouter.
C'est beau
C'est beau
Croaker- Guéri miraculeux
- Nombre de messages : 2406
Age : 31
Localisation : Lausanne
Date d'inscription : 02/01/2009
Re: Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
il faut aussi relativiser,
1. A l'époque il y avait égamement énormement de daubes, vendus au moins aussi chers qu'aujourd'hui... On ne retient bien sur que les jeux qui nous ont marqué. A l'epoque de la micro 8 bit, 90% des jeux etaient des daubes.
2. En vieillissant la passion s'en va, et on ne retranche derriere le fameux "c'était mieux avant", comme on le fait pour les programmes tv (rhaa goldorak et albator c'etait mieux), comme nos parents l'ont fait (rhaaa louis du funes), et nos grands parents (rha guy lux et leon zitrone ca c'etait bien)
Je trouve qu'aujourd'hui il y a vraiment un vaste choix sur le marché, et qu'il est possible d'acheter de très bonnes choses en faisant attention, et à tres bas prix.
Attendez de jouer à Donkey Kong Country Return....
1. A l'époque il y avait égamement énormement de daubes, vendus au moins aussi chers qu'aujourd'hui... On ne retient bien sur que les jeux qui nous ont marqué. A l'epoque de la micro 8 bit, 90% des jeux etaient des daubes.
2. En vieillissant la passion s'en va, et on ne retranche derriere le fameux "c'était mieux avant", comme on le fait pour les programmes tv (rhaa goldorak et albator c'etait mieux), comme nos parents l'ont fait (rhaaa louis du funes), et nos grands parents (rha guy lux et leon zitrone ca c'etait bien)
Je trouve qu'aujourd'hui il y a vraiment un vaste choix sur le marché, et qu'il est possible d'acheter de très bonnes choses en faisant attention, et à tres bas prix.
Attendez de jouer à Donkey Kong Country Return....
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Re: Jeux vidéos : donnez moi ma dose de rêves !!
Je joue plus trop à l'heure actuelle (que ce soit du retro-gaming ou de l'actuel) car je suis dans une période creuse (bon depuis quelques années certes).
Concernant la sortie des missions supplémentaires/addons, c'était déjà le cas dès le milieu des années 90 (et peut-être même avant) avec les RTS/stratégie (Command and conquer, Syndicate....) et quelques doom-like (Blake stone, Rise of the triad, Wolfenstein 3D avec au moins 3 addon etc....).
Vous allez me dire que la durée de vie d'un Call of duty est plus courte que les jeux cités ci-dessus mais ce critère ne rentre pas en compte pour moi, surtout si on prend du plaisir à refaire le jeu et puis c'est tellement ridicule de noter la durée de vie....(comme ci au cinéma, on se mettait à dire que 1h30 n'est pas assez pour 9 euros...).
J'arrive encore à prendre mon pied sur les consoles dernière génération ; on a d'ailleurs à peu près les mêmes goûts (avec Pixelboy), des jeux tels que Shadow of the colossus (le jeu de la décennie 2000 pour moi), Braid, Limbo me venant à l'esprit sans oublier Table tennis, Dead space et la série des Trauma center m'ayant énormément marqué.
C'est comme tout, il faut juste se renseigner et acheter seulement les bons jeux et franchement avec le rétro-gaming et les très bons titres sortant actuellement, y a moyen de bien se gaver pour un moment. D'autre part, les daubes sont nécessaires et permettent de réellement apprécier les titres novateurs ; idem pour le milieu du cinéma qui propose encore des choses magnifiques et atypiques (c'est sûr que lorsque la/les copies sont seulement sur Paris, c'est un peu plus difficile => le jeu vidéo a d'ailleurs l'avantage sur ce point, tous les jeux étant accessibles, ce qui n'est pas le cas du cinéma ou tu peux souvent te toucher avant d'avoir une version dvd ou piratée d'un film produit à 3 bobines).
L'avènement de la 3D est peut-être problématique du fait qu'elle offre comme tu le soulignes des possibilités incroyables mais non exploitées. En gros, on retombe sur des schémas de représentation de jeux récurrents dont le TPS est à l'heure actuelle le roi (ce qui ne me gêne pas, j'adore ce système de représentation et l'immersion qu'il propose).
Mais bon à l'époque de la 2D, on trippait sur Probotector, Megaman, Shinobi, Castlevania comme on trippe maintenant sur Dead space, Red dead redemption, Uncharted, Gears of war....dépeignant chacun leur propre univers.
Et même l'utilisation de la 2D subsiste avec des équipes de 10 à 30 personnes réalisant des hits tels que Braid, Limbo, World of goo, Machinarium....(il n'y a qu'à voir la richesse des titres proposés à chaque nouvel Independant game festival).
L'industrie d'aujourd'hui n'est pas si mal que ça et permet même aux "petits" de se faire une place de choix parmi les machines à tuer du milieu.
Comme le cinéma qui confronte le cinéma dit "indépendant" au cinéma grand public, il s'est créé le jeu vidéo "indépendant" avec un réseau parallèle au système officiel, ce dernier ayant malgré tout accepté des créateur talentueux tels Ueda tout comme les gros studios ont laissé grandir le talent des frères Coen par exemple.....
N'oublions pas aussi que les gros bénéfices permettent (parfois) de subventionner des créateurs plus mineurs.
Je me permets donc à ce sujet un petit HS avec une interview de Mano solo à propos des "big" :
" Quand je suis arrivé chez Carrère France [aujourd’hui Warner Music France], c’était une boîte qui employait cinquante, soixante personnes [...] La preuve, j’étais là. Alors que moi, j’étais rien. Ils ont investi deux millions de francs [300 000 euros] sur un type qui n’était rien ni personne. Quand je jouais au Tourtour, j’avais trente personnes devant moi. Du jour au lendemain, je remplis l’Olympia, c’est quand même grâce à la maison de disques. À mes chansons, si tu veux, mais aussi parce que des gens ont investi dessus. Et qui est-ce qui a payé ces deux millions ? C’est Dalida, Adamo, Sheila, toutes les merdes qu’on peut pas blairer et qu’on va reprocher aux maisons de disques d’avoir produites. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ? L’important, c’est qu’à côté, ils ont toujours produit autre chose : Higelin, Louise Attaque, et tous les groupes de rock qu’on aime. C’est de ça dont les gens n’ont pas conscience. »
J'ai pas étudié de près toutes les sorties des gros éditeurs mais peut-être qu'on pourrait y trouver des surprises ; il serait aussi intéressant de voir comment Ueda a obtenu le feu vert de Sony pour Ico car après quelques recherches -certainement mal menées- avant son premier hit il aurait juste été crédité sur les cinématiques d'Enemy zero...
Merci Sony quand même .
Concernant la sortie des missions supplémentaires/addons, c'était déjà le cas dès le milieu des années 90 (et peut-être même avant) avec les RTS/stratégie (Command and conquer, Syndicate....) et quelques doom-like (Blake stone, Rise of the triad, Wolfenstein 3D avec au moins 3 addon etc....).
Vous allez me dire que la durée de vie d'un Call of duty est plus courte que les jeux cités ci-dessus mais ce critère ne rentre pas en compte pour moi, surtout si on prend du plaisir à refaire le jeu et puis c'est tellement ridicule de noter la durée de vie....(comme ci au cinéma, on se mettait à dire que 1h30 n'est pas assez pour 9 euros...).
J'arrive encore à prendre mon pied sur les consoles dernière génération ; on a d'ailleurs à peu près les mêmes goûts (avec Pixelboy), des jeux tels que Shadow of the colossus (le jeu de la décennie 2000 pour moi), Braid, Limbo me venant à l'esprit sans oublier Table tennis, Dead space et la série des Trauma center m'ayant énormément marqué.
C'est comme tout, il faut juste se renseigner et acheter seulement les bons jeux et franchement avec le rétro-gaming et les très bons titres sortant actuellement, y a moyen de bien se gaver pour un moment. D'autre part, les daubes sont nécessaires et permettent de réellement apprécier les titres novateurs ; idem pour le milieu du cinéma qui propose encore des choses magnifiques et atypiques (c'est sûr que lorsque la/les copies sont seulement sur Paris, c'est un peu plus difficile => le jeu vidéo a d'ailleurs l'avantage sur ce point, tous les jeux étant accessibles, ce qui n'est pas le cas du cinéma ou tu peux souvent te toucher avant d'avoir une version dvd ou piratée d'un film produit à 3 bobines).
L'avènement de la 3D est peut-être problématique du fait qu'elle offre comme tu le soulignes des possibilités incroyables mais non exploitées. En gros, on retombe sur des schémas de représentation de jeux récurrents dont le TPS est à l'heure actuelle le roi (ce qui ne me gêne pas, j'adore ce système de représentation et l'immersion qu'il propose).
Mais bon à l'époque de la 2D, on trippait sur Probotector, Megaman, Shinobi, Castlevania comme on trippe maintenant sur Dead space, Red dead redemption, Uncharted, Gears of war....dépeignant chacun leur propre univers.
Et même l'utilisation de la 2D subsiste avec des équipes de 10 à 30 personnes réalisant des hits tels que Braid, Limbo, World of goo, Machinarium....(il n'y a qu'à voir la richesse des titres proposés à chaque nouvel Independant game festival).
L'industrie d'aujourd'hui n'est pas si mal que ça et permet même aux "petits" de se faire une place de choix parmi les machines à tuer du milieu.
Comme le cinéma qui confronte le cinéma dit "indépendant" au cinéma grand public, il s'est créé le jeu vidéo "indépendant" avec un réseau parallèle au système officiel, ce dernier ayant malgré tout accepté des créateur talentueux tels Ueda tout comme les gros studios ont laissé grandir le talent des frères Coen par exemple.....
N'oublions pas aussi que les gros bénéfices permettent (parfois) de subventionner des créateurs plus mineurs.
Je me permets donc à ce sujet un petit HS avec une interview de Mano solo à propos des "big" :
" Quand je suis arrivé chez Carrère France [aujourd’hui Warner Music France], c’était une boîte qui employait cinquante, soixante personnes [...] La preuve, j’étais là. Alors que moi, j’étais rien. Ils ont investi deux millions de francs [300 000 euros] sur un type qui n’était rien ni personne. Quand je jouais au Tourtour, j’avais trente personnes devant moi. Du jour au lendemain, je remplis l’Olympia, c’est quand même grâce à la maison de disques. À mes chansons, si tu veux, mais aussi parce que des gens ont investi dessus. Et qui est-ce qui a payé ces deux millions ? C’est Dalida, Adamo, Sheila, toutes les merdes qu’on peut pas blairer et qu’on va reprocher aux maisons de disques d’avoir produites. Mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ? L’important, c’est qu’à côté, ils ont toujours produit autre chose : Higelin, Louise Attaque, et tous les groupes de rock qu’on aime. C’est de ça dont les gens n’ont pas conscience. »
J'ai pas étudié de près toutes les sorties des gros éditeurs mais peut-être qu'on pourrait y trouver des surprises ; il serait aussi intéressant de voir comment Ueda a obtenu le feu vert de Sony pour Ico car après quelques recherches -certainement mal menées- avant son premier hit il aurait juste été crédité sur les cinématiques d'Enemy zero...
Merci Sony quand même .
kenshiraoh- Interne
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