[NOSTALGIE] Diablo (PC)
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[NOSTALGIE] Diablo (PC)
Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.
Instant le plus stylé
Ouvrir une porte, hurler de terreur en tombant nez à nez avec The Butcher, se planquer derrière une grille, le flinguer à tout petit feu avec un arc tout pourrave sans qu'il n'esquisse le moindre mouvement. Warriors of the Eternal Sun n'avait pas le monopole de l'IA ultra débile.
Diablo (PC, 1997)
Type de jeu
Lente descente aux enfers à grands coups d’épée dans la chair de démon, mais surtout dans la tête du joueur.
Premier contact
Aïe, aïe, aïe, je me souviens comme si c’était hier de cette fois où je vins voir mon meilleur pote, alors qu’il jouait à Diablo. Je ne lui en ai pas voulu longtemps de ne pas avoir bougé de sa chaise quand j’ai sonné à la porte. Comme lui, ce jeu m'a happé dès les premières secondes, mettant en scène un personnage qui s’enfonce de plus en plus profond sous terre, dans un décor de plus en plus oppressant, forcé de combattre des monstres de plus en plus effrayants. Beaucoup de gens ont sonné dans le vide, ce jour-là. Comme mon copain, je n’ai pas pu détourner les yeux de cette légende vidéoludique, et encore moins pu aller ouvrir la porte.
Retour sur expérience
Dans cet univers sombre et anxiogène, notre personnage se trouve seul contre tous, à quelques villageois près. On a vite fait de se mettre à sa place, à craindre pour sa vie comme si on risquait la nôtre, redoutant de tomber sur un démon surpuissant derrière chaque mur (ce qui arrive toutes les deux minutes). On jubile lorsque l’on ramasse une nouvelle pièce d’armure magique qui nous permettra de ne pas mourir au niveau suivant… peut-être. Le genre Hack’n Slash venait de naître (note : ce postulat reste contesté par certains historiens du dixième art, mais on s’en tape), et je venais d'en tomber amoureux. Jamais je n’avais vu de personnalisation si poussée de notre avatar, puisqu’à chaque niveau d’expérience gagné, on pouvait choisir où dépenser chaque point de caractéristique, sans parler des centaines de propriétés magiques associées aux centaines d’armes, casques et boucliers qu’on trouvait dans des coffres, ou sur les cadavres de nos victimes. Jouissif, vertigineux, complètement addictif. Quand tu trouves une Godly Plate of the Whale en tuant une succube qui tu as poursuivie à travers tout un niveau, tu te dis que ça vaut le coup d’avoir été mis au monde.
Flashback spécial ambiance
Ah bah oui… cette ambiance, bordel ! Sans elle, Diablo aurait été un très bon jeu. Grâce à elle, il a atteint le stade de merveille ultra cultissime, dont on ne peut pas se passer avant d’avoir détruit trois ou quatre souris, à force de cliquer comme un demeuré. Un brouillard de déprime enveloppe constamment le monde déchu dans lequel le personnage évolue. On discute avec les habitants désabusés de Tristram, le hameau maudit dans lequel toute cette histoire a commencé (des morts qui se réveillent, des démons qui torturent les âmes des pauvres badauds), le temps de récupérer entre deux massacres de créatures sanguinaires… Les quêtes annexes, qui apparaissaient aléatoirement lors d’une partie, ajoutaient une touche de noirceur à tout ça. J’adorais particulièrement la quête de l’eau empoisonnée, ou celle qui nous fait affronter des centaines de squelettes. En tout cas, Diablo avait tout pour faire de nous des préados capables de survivre dans cette société vérolée par le capitalisme. Au final, ce genre de titre permet de garder les pieds sur terre de manière plus efficace que, disons… d’autres programmes en apparence mignons mais bien plus traumatisants en réalité (on en parle du plombier qui désosse des tortues et leur vole leur argent ? Ou du gentil petit elfe accro aux rubis qui assassine tout ce qui bouge, y compris des poules ?). Plus j’ai joué à Diablo, plus j’ai aimé la vie réelle, la remerciant de ne pas regorger d’horreurs cherchant à m'étriper à tous les coins de rue.
Réécoute de la bande-son
Si le gameplay vendait du rêve et les décors promettaient de magnifiques cauchemars, la musique allait plus loin encore. L’OST de Diablo est un pur chef d’œuvre, du morceau faussement rassurant qui accompagne le village, aux titres mille fois tourmentés qui magnifient la terreur inspirée par les donjons et autres cavernes horribles. Elle s’émancipe des carcans du jeu vidéo et peut s’écouter à tout moment, sans avoir à trancher des zombies et des chèvres garou pendant des heures pour s’y attacher. Dès que j’ai un petit coup de blues, je me remets le morceau des caves et aussitôt, j’aime la vie de nouveau.
Diablo - Caves
Moment Nostalgie
J’avais rarement le droit de rester dormir chez mon meilleur pote. Je n’ai jamais su pourquoi ses parents rechignaient autant à cette idée. Mais un coup sur deux, ils m’adoraient, un coup sur deux, ils ne voulaient pas me voir à moins de cent mètres de leur baraque. Bref, un jour, pris d’un accès de magnanimité, ils m’ont enfin donné l’autorisation de venir pioncer dans la chambre de mon super copain. On a joué plusieurs heures à Diablo avant de se coucher, bien sûr. Au milieu de la nuit, le gars s’est mis à parler tout seul, en citant des noms de monstres tirés du jeu, effrayé à l’idée qu’ils montent l’escalier menant à nos petits êtres sans défense. J’ai tenté de le raisonner mais il ne répondait pas, comme possédé par son propre cauchemar. J’ai toujours soupçonné qu’il ne dormait pas du tout et faisait l’idiot en espérant me faire flipper, ce qui n’a pas fonctionné au début. Sauf qu’au bout d’un moment, je voyais des ombres bizarres se mouvoir dans les marches, et j’ai fini par me planquer sous la couette, la peur au ventre. Des années plus tard, on a reparlé de cette fameuse nuit :”Ma mère devait sûrement ranger du linge”, a-t-il alors déclaré, les yeux dans le vague. Mais, ranger du linge à deux heures du matin ? Sans faire le moindre bruit ? Ce mystère restera non résolu. Peut-être y a-t-il une piste à creuser, afin de comprendre pourquoi ses parents refusaient si souvent de faire dormir des invités.
Instant le plus stylé
Ouvrir une porte, hurler de terreur en tombant nez à nez avec The Butcher, se planquer derrière une grille, le flinguer à tout petit feu avec un arc tout pourrave sans qu'il n'esquisse le moindre mouvement. Warriors of the Eternal Sun n'avait pas le monopole de l'IA ultra débile.
Paulemile- Patient contaminé
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Date d'inscription : 11/04/2023
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