[NOSTALGIE]Super Mario Bros. 2 (NES)

[Paulemile]

Disclaimer : ce texte fait partie des 50 jeux les plus nostalgiques de mon enfance, et ne se considère pas comme test exhaustif du jeu en question. Il se focalise plutôt sur l’aspect marquant et les bons souvenirs liés à sa découverte quand j’étais gamin. Ce n’est donc pas un test à proprement parler, mais plutôt une virée nostalgique à ne pas trop prendre au sérieux.

Super Mario Bros. 2 (NES, 1988)

Type de jeu

Simulation de jardinage et de base-jump en robe. Et ça déboîte.

Premier contact

Difficile de situer le contexte, mais j’ai découvert ce jeu chez mon médecin. Enfin, pas pendant une consultation, mais pendant une journée où je jouais avec son fils, plus ou moins un copain de maternelle. Je ne sais plus si c’est devenu mon copain parce que son père était mon docteur ou si j’ai eu ce docteur en conséquence de ma camaraderie avec son rejeton. En tout cas, j’ai connu Super Mario 2 avant le 1. Ce fut l'une de mes toutes premières rencontres vidéoludiques, et elle m'a marqué pour toute la vie, rien que ça.

Retour sur expérience

Chez moi, aussi bien chez papa que chez maman, on jouait aux machines de SEGA. La NES (et la Super NES par la suite), elle avait le statut de “console spéciale”, celle des copains. Un paquet de jeux ont acquis une sorte de statut légendaire, puisque j’y avais accès avec parcimonie : Bubble Bobble, diverses aventures des Tortues Ninja et les premiers Super Mario, bien sûr. Pendant la récré, on menait une impitoyable guerre de clans, entre ceux qui vénéraient Nintendo et ceux qui adulaient SEGA. Moi, je pouvais dire que j’aimais bien les deux, ce qui laissait souvent les belligérants sans voix (et je finissais esseulé dans la cour, snife). Ah oui, euh, le gameplay sinon… Le fait de savoir qu’à la base, ce jeu n’aurait pas dû faire partie de la saga Mario explique pas mal de choses. Voilà d’où vient cette impression que les concepteurs se sont parfois égarés en chemin, malgré une volonté d’évoluer. On s’éclate bien tout du long, mais pas toujours de la manière espérée. Comme j’ai découvert Super Mario Bros 2 avant son aïeul, je n’ai pas vécu la désillusion suprême de ne pas comprendre pourquoi les ennemis ne mouraient pas quand on leur sautait dessus. Bon après, on en parle de cette fixation sur l’arrachage de plantes à tout va, en vrai ? J’imagine le mec qui a eu l’idée, se disant que le joueur va désherber le monde entier et jeter des radis dans tous les sens, et que ça va être super cool. Bon, il a eu raison en plus.

Flashback spécial ambiance

Avant qu’on apprenne que ce titre avait volé le concept de Doku Doku Panic, nombre de gamins ont catalogué Super Mario Bros 2 comme une sorte d’OVNI un peu foiré par rapport aux autres jeux de la licence. Moi j’aimais beaucoup cet aspect mystique, avec les portes secrètes qu’on faisait apparaître en brisant des potions au sol, les aptitudes différentes des personnages (surtout la princesse pouvait planer avec sa robe)... et puis même, il y avait autre chose qui s’en dégageait, une sorte d’aura un peu envoûtante, flippante même, peut-être due aux couleurs étranges, au décor animé et aux monstres vraiment chelous. L’esthétique japonaise de la fin des 80’s / début des 90’s suinte d’une magie bizarroïde impossible à reproduire de nos jours ; encore plus présente chez Mario et ses potes. Cela dit, il vaut peut-être mieux la laisser passer à la postérité et n’en garder que les bons souvenirs.

Réécoute de la bande-son

Le thème principal est tellement génial qu’il a occulté tout le reste chez moi. Il faut dire que je n’ai jamais terminé Super Mario Bros 2 ; du coup, facile pour ce morceau de rester ancré dans mes neurones après toutes ces années. On peut critiquer le concept du jeu, mais pas sa musique ! Dans le plus pur style Mario, avec une qualité constante dans les mélodies et la bonne humeur qu’elles véhiculent. Enfin, en admettant que le reste de l’OST sonne de manière similaire. Comme Koji Kondo l’a composé (c’est bien la seule chose qui n’a pas changé par rapport à Super Mario 1), je ne me fais pas de souci.

Super Mario Bros. 2 - Overworld Theme

Moment Nostalgie

J’ai beau ne plus trop savoir comment ni pourquoi j’ai noué une amitié avec le fils du docteur, cette expérience vidéoludique coïncide avec la découverte de jouets bien concrets que j’ai absolument adorés : les Cosmix et les Monsters in my Pocket, que le gamin en question possédait par dizaines chez lui. Mes premières épopées imaginaires, faites de créatures colorées en plastique mou ont eu lieu dans cette chambre, entre deux parties de Super Mario Bros. 2 (qui se trouvait dans le salon, mais on s’en fiche un peu de ces considérations géographiques). Aujourd’hui encore, je regrette comme pas possible d’avoir vendu ou perdu tous ces trucs. Foutue adolescence qui m’a fait jeter un paquet de merveilles juste par volonté de grandir !

Instant le plus stylé
Récupérer un item “POW” et le jeter au sol pour se débarrasser d’un coup de tous les ennemis à l’écran. Avoir un petit pincement au cœur pour les Maskass quand même, avec leur tête semi-mignonne, semi-terrifiante.

[TotOOntHeMooN]

Bien meilleur que SMB, dont des concepts seront repris dans SMB3, ce jeu "à part" est une pépite bien dénichée par Nintendo qui se verra sublimer dans la compilation Super Mario All-Stars (premier remaster de l'histoire du jeu vidéo?).

[tilou]

le soit disant faux Mario 
réalisé pour les américains incapables de surmonter la difficulté de the losts levels (moins aussi au passage)
au final il est tellement décalé qu'il a tout pour plaire

[SMR]

Je l'ai connu après le premier et j'ai pourtant adoré. Disons que si Super Mario Bros m'a fait demander à mes parents de m'acheter une NES pour Noël 1987 (parce que c'était trop cool quand j'y ai joué chez mon pote Patrice en septembre), Super Mario Bros 2 m'a définitivement fait aimer le monde du jeu vidéo, où le jeu devient une oeuvre, une véritable histoire à part entière, avec ses moments d'allégresse et de dépit qui cohabitent.
La réelle désillusion pour moi, c'est quand j'ai appris ce qu'était le "vrai" Super Mario Bros 2, Lost Levels, accompagné d'un ouf de soulagement pour y avoir échappé et récupéré cette fabuleuse aventure à la place.

[TotOOntHeMooN]

le soit disant faux Mario 
réalisé pour les américains incapables de surmonter la difficulté de the losts levels (moins aussi au passage)
au final il est tellement décalé qu'il a tout pour plaire

Il est surtout bien meilleur que cette purge de Lost Level. On a eu de la chance et l'univers de Mario aussi.

[upsilandre]

Il y a des éclaires de génies dans le game design de SMB2. Je le met même devant SMB3 (dont la force vient plus de sa très grande générosité qui le rend presque infini je trouve).
Lost level est assez honteux, on dirait un rom hack fan made. Mais fallait pousser le Famicom Disk, c'était une bonne idée.

[on-off]

Je me rappelle la réaction de mon père en jouant pour la première fois, à l'époque : "On déracine des légumes pour les jeter sur les ennemis et les tuer ? Intéressant."
Très sympa comme jeu, les passages de sable où tu descends, c'était chouette, les boss serpents aussi, la princesse qui flotte, les jackpots entre chaque niveau. J'ai bien aimé. Merci pour le test.

[killvan]

Merci pour le test  J'ai beaucoup aimé ce jeu à l'époque, que j'ai enfin fini cette année (il est jamais trop tard !), vu que je le trouve beaucoup plus dur que le 1 et le 3 (mais moins que lost levels). Un Mario très chouette qui mérite sa place au panthéon du JV