[TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
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tristan33
Anarwax
Jacques Atari
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[TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Chaque machine a SON jeu phare, celui qui l’identifie à coup sûr. De Mario (ou Zelda) pour la NES, en passant par Sonic pour la Mega Drive ou Tetris pour la Game Boy. L’Atari ST, lui, a Dungeon Master (DM).
Sorti en 1987 des usines FTL (Faster Than Light), déjà connu pour son SunDog : Frozen Legacy sur la même machine, DM fut un coup de génie, et de massue, dans le monde des jeux d’aventure micro-ludique qui, le plus souvent, se résumait à des pavés de textes en anglais. DM balaya tout ça et tua ce genre, alors très en vogue sur 8 bits. Il n’est pas exagéré de dire qu’il y a un avant et un après DM.
Passons sur le scénario, il est digne d’un Livre Dont Vous Etes Le Héros… L’innovation de DM est essentiellement technique. Utilisant la puissance du ST, le jeu est entièrement animé, graphique et surtout : en temps réel ! Le programme gère toute la vie du donjon. Si vous laissez un monstre au 4e étage, il continuera sa petite existence pendant que vous explorez le 8e !
Entièrement géré à la souris (les gauchers et autres ambidextres pourront associer la souris à gauche et le clavier pour avancer avec la main droite grâce aux touches fléchées et ainsi être plus rapides), DM est un modèle de confort. Tout est simple, accessible. Avancez dans les couloirs humides de DM. Avancez… pour de vrai ! D’ailleurs, on n’avance pas dans DM, on s’y enfonce !
En plus des graphismes et des animations, le rendu sonore a été particulièrement soigné. Le moindre bruitage est digitalisé. Lancez une lame sur un mur, elle s’y écrasera dans un son clair ; une gourde, ce sera un son mat. Mangez un pain, un « gulp » se fait entendre. Une grille s’ouvre dans un grincement de mécanisme rouillé.
Reprenant le côté JDR, vous aurez en charge une équipe de quatre champions (ou moins), que vous aurez sélectionnés parmi tout un panel au début du jeu. Chacun est, plus ou moins dotés, de quatre castes : guerrier, ninja, prêtre et sorcier. Elles sont librement cumulables et ont des grades suivant l’expérience. Vous devrez faire progresser vos champions par le combat et les conjurations mais aussi veiller sur eux, en leur accordant des temps de repos réguliers sans oublier de les nourrir. DM est plus qu’un jeu d’aventure, c’est essentiellement une simulation de vie !
L’utilisation de la magie se révéla extrêmement réaliste. A l’aide de symboles, véritables formules magiques, vous composez votre sort. Partageant ce même langage, les prêtres fabriqueront des potions de toutes sortes (guérison, antidotes, augmentation des aptitudes physiques et/ou spirituelles etc.), tandis que les sorciers donneront, entre autre, dans la boule de feu, le dard empoisonné ou la vision à travers les murs. Il existe des dizaines de formules différentes, facilement trouvables désormais. Seuls votre niveau d’expérience et votre « mana » (le quotient de magie disponible), vous permettront de les réaliser.
Sauvegardable à volonté, votre équipe pourra revenir après avoir été acculée puis dévorée par une bande de rats géants fous furieux ou écrasée du fait d’une chute dans une trappe invisible. D’ailleurs, la mort n’est jamais définitive tant que l’un des quatre champions est encore en vie. Il suffit de prendre les ossements du défunt camarade et de les déposer dans un des nombreux autels de résurrection qui jalonnent le donjon pour qu’il revienne à la vie ; certes, avec moins de points et d’expérience qu’avant. Tout se paie.
DM se distingue également par de petits détails qui font les grands tout, comme la lumière des torches qui baisse au fur et à mesure qu’elles se consument, la fatigue des champions à force de cavaler, le besoin de manger, de boire et de dormir pour reprendre des forces, les blessures qui diminuent les aptitudes tant qu’elles ne sont pas guéries. N’emportez pas non plus tous les coffres et armures qui se présentent à vous, vous seriez en surcharge et n’oubliez jamais que votre équipe se déplace toujours au pas du champion le plus lent. Il vaut mieux être léger, surtout si vous vous faites courser par un monstre !
Avec toutes ces qualités, associées à un système anti-copie unique en son genre, et que les pirateurs mettront plus d’un an à totalement cracker, disponible en français (parfois boiteux) à l’écran, n’utilisant que 512 ko de ram pour tourner, alors que la version Amiga a besoin d’un méga, DM fut la meilleure vente sur Atari ST toute catégorie confondue. Adapté par la suite sur d’autres plateformes, parfois les moins inattendues comme la Super Nintendo, DM devint culte pratiquement dès sa sortie.
Sachant qu’il faut un peu plus de 8h pour terminer intégralement le jeu quand on le connaît par cœur, ce sont des mois d’exploration angoissante qui attendent les néophytes, à chercher des objets, des salles secrètes, à résoudre des énigmes et à tuer, ou à échapper, à des dizaines de monstres différents. Et tout ça sur une seule disquette old school !
DM est un monument du jeu vidéo. Il inspirera les Eye Of The Beholder et tant d’autres jeux du même style qui deviendront un genre à part : le dungeon crawler.
Sorti en 1987 des usines FTL (Faster Than Light), déjà connu pour son SunDog : Frozen Legacy sur la même machine, DM fut un coup de génie, et de massue, dans le monde des jeux d’aventure micro-ludique qui, le plus souvent, se résumait à des pavés de textes en anglais. DM balaya tout ça et tua ce genre, alors très en vogue sur 8 bits. Il n’est pas exagéré de dire qu’il y a un avant et un après DM.
Passons sur le scénario, il est digne d’un Livre Dont Vous Etes Le Héros… L’innovation de DM est essentiellement technique. Utilisant la puissance du ST, le jeu est entièrement animé, graphique et surtout : en temps réel ! Le programme gère toute la vie du donjon. Si vous laissez un monstre au 4e étage, il continuera sa petite existence pendant que vous explorez le 8e !
Entièrement géré à la souris (les gauchers et autres ambidextres pourront associer la souris à gauche et le clavier pour avancer avec la main droite grâce aux touches fléchées et ainsi être plus rapides), DM est un modèle de confort. Tout est simple, accessible. Avancez dans les couloirs humides de DM. Avancez… pour de vrai ! D’ailleurs, on n’avance pas dans DM, on s’y enfonce !
En plus des graphismes et des animations, le rendu sonore a été particulièrement soigné. Le moindre bruitage est digitalisé. Lancez une lame sur un mur, elle s’y écrasera dans un son clair ; une gourde, ce sera un son mat. Mangez un pain, un « gulp » se fait entendre. Une grille s’ouvre dans un grincement de mécanisme rouillé.
Reprenant le côté JDR, vous aurez en charge une équipe de quatre champions (ou moins), que vous aurez sélectionnés parmi tout un panel au début du jeu. Chacun est, plus ou moins dotés, de quatre castes : guerrier, ninja, prêtre et sorcier. Elles sont librement cumulables et ont des grades suivant l’expérience. Vous devrez faire progresser vos champions par le combat et les conjurations mais aussi veiller sur eux, en leur accordant des temps de repos réguliers sans oublier de les nourrir. DM est plus qu’un jeu d’aventure, c’est essentiellement une simulation de vie !
L’utilisation de la magie se révéla extrêmement réaliste. A l’aide de symboles, véritables formules magiques, vous composez votre sort. Partageant ce même langage, les prêtres fabriqueront des potions de toutes sortes (guérison, antidotes, augmentation des aptitudes physiques et/ou spirituelles etc.), tandis que les sorciers donneront, entre autre, dans la boule de feu, le dard empoisonné ou la vision à travers les murs. Il existe des dizaines de formules différentes, facilement trouvables désormais. Seuls votre niveau d’expérience et votre « mana » (le quotient de magie disponible), vous permettront de les réaliser.
Sauvegardable à volonté, votre équipe pourra revenir après avoir été acculée puis dévorée par une bande de rats géants fous furieux ou écrasée du fait d’une chute dans une trappe invisible. D’ailleurs, la mort n’est jamais définitive tant que l’un des quatre champions est encore en vie. Il suffit de prendre les ossements du défunt camarade et de les déposer dans un des nombreux autels de résurrection qui jalonnent le donjon pour qu’il revienne à la vie ; certes, avec moins de points et d’expérience qu’avant. Tout se paie.
DM se distingue également par de petits détails qui font les grands tout, comme la lumière des torches qui baisse au fur et à mesure qu’elles se consument, la fatigue des champions à force de cavaler, le besoin de manger, de boire et de dormir pour reprendre des forces, les blessures qui diminuent les aptitudes tant qu’elles ne sont pas guéries. N’emportez pas non plus tous les coffres et armures qui se présentent à vous, vous seriez en surcharge et n’oubliez jamais que votre équipe se déplace toujours au pas du champion le plus lent. Il vaut mieux être léger, surtout si vous vous faites courser par un monstre !
Avec toutes ces qualités, associées à un système anti-copie unique en son genre, et que les pirateurs mettront plus d’un an à totalement cracker, disponible en français (parfois boiteux) à l’écran, n’utilisant que 512 ko de ram pour tourner, alors que la version Amiga a besoin d’un méga, DM fut la meilleure vente sur Atari ST toute catégorie confondue. Adapté par la suite sur d’autres plateformes, parfois les moins inattendues comme la Super Nintendo, DM devint culte pratiquement dès sa sortie.
Sachant qu’il faut un peu plus de 8h pour terminer intégralement le jeu quand on le connaît par cœur, ce sont des mois d’exploration angoissante qui attendent les néophytes, à chercher des objets, des salles secrètes, à résoudre des énigmes et à tuer, ou à échapper, à des dizaines de monstres différents. Et tout ça sur une seule disquette old school !
DM est un monument du jeu vidéo. Il inspirera les Eye Of The Beholder et tant d’autres jeux du même style qui deviendront un genre à part : le dungeon crawler.
Jacques Atari- Interne
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Date d'inscription : 31/08/2021
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
merci pour ce test ! quel jeu, ZE jeu oui pour ST, la claque !
suis tombé, par pur hasard sur un lien vers le jeu Akalabeth :
Akalabeth est un jeu programmé sur Apple II par le célèbre créateur Richard Garriott alors qu'il était encore adolescent. Ce jeu de rôle, inspiré de Donjons & Dragons et de l'oeuvre de Tolkien, adopte une représentation subjective réalisée dans une 3D fil de fer. Akalabeth est considéré comme le précurseur des Ultima et parfois appelé Ultima 0.
peut on dire que DM est une sorte de Akalabeth like ?
suis tombé, par pur hasard sur un lien vers le jeu Akalabeth :
Akalabeth est un jeu programmé sur Apple II par le célèbre créateur Richard Garriott alors qu'il était encore adolescent. Ce jeu de rôle, inspiré de Donjons & Dragons et de l'oeuvre de Tolkien, adopte une représentation subjective réalisée dans une 3D fil de fer. Akalabeth est considéré comme le précurseur des Ultima et parfois appelé Ultima 0.
peut on dire que DM est une sorte de Akalabeth like ?
Anarwax- Docteur *
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Date d'inscription : 06/09/2012
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Sachant que les programmeurs de DM étaient des fans absolus de Ultima et Wizardry sur Apple II, on peut dire ça oui.
Jacques Atari- Interne
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Date d'inscription : 31/08/2021
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
intéressant oui !! Lord British quand même, c'est pas rien !
Anarwax- Docteur *
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Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
J'en profite pour partager la vidéo d'un youtubeur que j'apprécie de suivre :
tristan33- Patient incurable
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Date d'inscription : 31/01/2013
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
8H pour le finir ? Punaise, il faut vraiment bien le connaitre.
Pour le reste, c'est clairement un bijou, et un coup de génie.
Concernant la protection, elle était vraiment de très haut niveau. Genre, ils ont fait la protection, et fait le jeu autour
Pour le reste, c'est clairement un bijou, et un coup de génie.
Concernant la protection, elle était vraiment de très haut niveau. Genre, ils ont fait la protection, et fait le jeu autour
tophe38- Interne
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Localisation : Vallée du Grésivaudan
Date d'inscription : 11/12/2009
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Et je ne parle pas d'un speedrun mais bel et bien de tout faire, tout résoudre, tout trouver (objets + salles secrètes) et tuer tous les monstres, même si certains reviennent automatiquement du fait des générateurs. Pour le reste, c'est de l'entraînement depuis... 33 ans.tophe38 a écrit:8H pour le finir ? Punaise, il faut vraiment bien le connaitre.
Jacques Atari- Interne
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Date d'inscription : 31/08/2021
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Très bon test.
Encore un jeu que j'ai pas terminé. Je me faisais démonter au bout d'un moment. J'ai donc jamais vu les derniers niveaux. Juste des vidéos bien plus tard. La faute à plusieurs éléments. J'avais pas l'original donc pas le manuel et j'étais comme un crétin avec la magie. J'étais dispersé donc je restais pas longtemps sur un même jeu. Et puis le côté labyrinthe m'a toujours énervé. Le fait de devoir faire un plan c'était pas mon truc.
Néanmoins j'y ai passé quelques samedi soir dans le noir à me faire peur. Plus tard j'ai acheté Ishar 2 et c'est celui sur lequel j'ai passé le plus de temps sur St.
Peut être qu'aujourd'hui je serais plus enclin à terminer DM avec le manuel et évidement je suis patient...
Encore un jeu que j'ai pas terminé. Je me faisais démonter au bout d'un moment. J'ai donc jamais vu les derniers niveaux. Juste des vidéos bien plus tard. La faute à plusieurs éléments. J'avais pas l'original donc pas le manuel et j'étais comme un crétin avec la magie. J'étais dispersé donc je restais pas longtemps sur un même jeu. Et puis le côté labyrinthe m'a toujours énervé. Le fait de devoir faire un plan c'était pas mon truc.
Néanmoins j'y ai passé quelques samedi soir dans le noir à me faire peur. Plus tard j'ai acheté Ishar 2 et c'est celui sur lequel j'ai passé le plus de temps sur St.
Peut être qu'aujourd'hui je serais plus enclin à terminer DM avec le manuel et évidement je suis patient...
Godcedric- Patient en incubation
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Age : 46
Localisation : France
Date d'inscription : 30/11/2021
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Tiens d'ailleurs si klkun a un DM original a vendre....
dav1974- Interne
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Age : 50
Localisation : Drome
Date d'inscription : 20/08/2013
Re: [TEST] DUNGEON MASTER - ATARI ST
Translator
Assurément le meilleur jeu sur Atari ST, je l'avais acheté à l'époque et j'y avais passé beaucoup de temps avant de voir la fin.
Quand je suis passé sur Amiga, j'ai recommencé l'aventure, dommage que cette version n'est pas été améliorée compte tenu des 1Mo nécessaire, seule la bande son, comme toujours sur Amiga était vraiment supérieure, je me souviens encore du son des battements de cœur à l'approche des monstres!
Assurément le meilleur jeu sur Atari ST, je l'avais acheté à l'époque et j'y avais passé beaucoup de temps avant de voir la fin.
Quand je suis passé sur Amiga, j'ai recommencé l'aventure, dommage que cette version n'est pas été améliorée compte tenu des 1Mo nécessaire, seule la bande son, comme toujours sur Amiga était vraiment supérieure, je me souviens encore du son des battements de cœur à l'approche des monstres!
ajfr721- Patient en incubation
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Age : 55
Localisation : Nogent sur Marne
Date d'inscription : 05/10/2022
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