JE VIENS DE MATER UN FILM !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je cite ce message mais pour reprendre l'ensemble des interventions dans ce sens, je réponds tout simplement, non.JimmyDeanInTheStreets... a écrit:En complément de réponse, je dirais qu'aujourd'hui il n'y a plus de scénario inventif, tout a déjà été dit 1000 fois et on nous remontre encore et toujours la même chose.
Exactement comme la musique qui est, pour moi, arrivée au bout de son art dans les années 2000. Depuis c'est vraiment de la mélodie sans âme, oubliée aussi vite qu'écouté.
Tout le système du divertissement est devenu paresseux et soporifique (à quelques rares exceptions prêts).
Le cinéma est un média artistique comme bien d'autres, c'est l'artiste qui fait la différence et dans le cadre d'un film c'est la réalisation. Un scénario peut tenir sur un timbre poste par son thème éculé, si la réalisation apporte un point de vue novateur, ce sera du jamais vu. L'inverse est tout aussi possible, un scénario étoffé et intelligent si c'est réalisé avec les pieds, le film restera au mieux quelconque.
La technologie n'est qu'un support, si les films avec moults effets spéciaux sont inintéressants c'est que l'artistique est défaillant ou quelconque, rien d'autre.
Si l'on s'appuie sur ce type de raisonnement, le tout a déjà été dit, avec l'exemple de la peinture, on pourrait aussi dire que depuis Michel Ange et De Vinci tout a déjà été fait. Je ne suis nullement un spécialiste de cet art mais j'imagine assez facilement qu'avec des types comme Van Gogh, Picasso ou encore Dali, ils ont largement contribué à apporter leur pierre à l'édifice sur un média qui a des centaines d'années derrière lui.
Le problème principal c'est la profusion des "oeuvres" proposées, on ne se souvient que de quelques grands noms et c'est logique, tout le monde ne peut pas être Chaplin, Mozart ou De Vinci. Les génies ne courent pas les rues et c'est tant mieux.
Elritone- Patient contaminé
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Que tout ai été dit 1000 fois, c'est quasiment vrai depuis des siècles. La forme changé, mais pas le fond.
Le soucis que j'ai avec les films aujourd'hui, c'est en gros ce que je comprend du reproche du fossoyeur. C'est pas le fait de me raconter la même histoire c'est le fait de me forcer à ingérer des images parfaites et premachées pour me la raconter.
Pour faire un parallèle à la con, j'ai vu une interview d'un écrivain de roman de gare (musso ou levy...) ou le journaliste lui parlait de l'héroïne du livre en lui demandant si l'actrice choisie pour l'adaptation ciné lui convenait parce qu'elle ne ressemblait pas à celle du livre. Et la, l'auteur lui a dit que jamais dans le livre il n'avait décrit les traits physiques de la fille en question, le journaliste était persuadé que "si".
En fait l'auteur avait raison, le journaliste c'était fait une image de la protagoniste, au point qu'il était persuadé qu'elle avait été décrite en toutes lettres.
Aujourd'hui, dans beaucoup de films, c'est pareil. On ne demande pas aux acteurs de faire ressentir une émotion, ce qui permet au spectateur de se faire une idée personnelle ou un ressentit, on surjoue ou même on explique carrément ce qu'il se passe dans la tête de l'acteur.
Du coup les persos sont factices, je ne me vois plus passer des heures à tergiverser avec un groupe d'amis sur le pourquoi du comment de telle scène où de la fin d'un film.
Je vois une planète exploser, un trou de verre qui englouti un vaisseau... Ça me fait moins d'effet qu'un Replicant en fin de cycle qui décrit ce qu'il a vu en parlant de larmes dans la pluie.
Un homme sur des marches d'escaliers en train d'allumer sa clope sans trembler des mains, alors que la mort se trouve à quelques metres, oui ça me marque plus qu'un super hero qui se sent obliger de lancer une boîte à un titan qui lui defonce la tronche pour montrer qu'il est couillu.
Bref, tout se premaché, tout ces effets spéciaux dont je rêvais étant gosse, foutent mon cerveau en mode dénie.
Le soucis que j'ai avec les films aujourd'hui, c'est en gros ce que je comprend du reproche du fossoyeur. C'est pas le fait de me raconter la même histoire c'est le fait de me forcer à ingérer des images parfaites et premachées pour me la raconter.
Pour faire un parallèle à la con, j'ai vu une interview d'un écrivain de roman de gare (musso ou levy...) ou le journaliste lui parlait de l'héroïne du livre en lui demandant si l'actrice choisie pour l'adaptation ciné lui convenait parce qu'elle ne ressemblait pas à celle du livre. Et la, l'auteur lui a dit que jamais dans le livre il n'avait décrit les traits physiques de la fille en question, le journaliste était persuadé que "si".
En fait l'auteur avait raison, le journaliste c'était fait une image de la protagoniste, au point qu'il était persuadé qu'elle avait été décrite en toutes lettres.
Aujourd'hui, dans beaucoup de films, c'est pareil. On ne demande pas aux acteurs de faire ressentir une émotion, ce qui permet au spectateur de se faire une idée personnelle ou un ressentit, on surjoue ou même on explique carrément ce qu'il se passe dans la tête de l'acteur.
Du coup les persos sont factices, je ne me vois plus passer des heures à tergiverser avec un groupe d'amis sur le pourquoi du comment de telle scène où de la fin d'un film.
Je vois une planète exploser, un trou de verre qui englouti un vaisseau... Ça me fait moins d'effet qu'un Replicant en fin de cycle qui décrit ce qu'il a vu en parlant de larmes dans la pluie.
Un homme sur des marches d'escaliers en train d'allumer sa clope sans trembler des mains, alors que la mort se trouve à quelques metres, oui ça me marque plus qu'un super hero qui se sent obliger de lancer une boîte à un titan qui lui defonce la tronche pour montrer qu'il est couillu.
Bref, tout se premaché, tout ces effets spéciaux dont je rêvais étant gosse, foutent mon cerveau en mode dénie.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
A aucun moment, le Fossoyeur de parle du jeu d'acteur.dav1974 a écrit: Aujourd'hui, dans beaucoup de films, c'est pareil. On ne demande pas aux acteurs de faire ressentir une émotion, ce qui permet au spectateur de se faire une idée personnelle ou un ressentit, on surjoue ou même on explique carrément ce qu'il se passe dans la tête de l'acteur.
Du coup les persos sont factices, je ne me vois plus passer des heures à tergiverser avec un groupe d'amis sur le pourquoi du comment de telle scène où de la fin d'un film.
Je vois une planète exploser, un trou de verre qui englouti un vaisseau... Ça me fait moins d'effet qu'un Replicant en fin de cycle qui décrit ce qu'il a vu en parlant de larmes dans la pluie.
Un homme sur des marches d'escaliers en train d'allumer sa clope sans trembler des mains, alors que la mort se trouve à quelques metres, oui ça me marque plus qu'un super hero qui se sent obliger de lancer une boîte à un titan qui lui defonce la tronche pour montrer qu'il est couillu.
Bref, tout se premaché, tout ces effets spéciaux dont je rêvais étant gosse, foutent mon cerveau en mode dénie.
Mais on est d'accord que, dans les films récents, le jeu d'acteur est réduit à sa plus simple expression. On demande à tous les acteurs de faire de la variation autour de la badass attitude et de faire comme s'ils étaient des super héros... Ca donne le stéréotype de la femme forte dans tous les films américains mais c'est vrai pour tous les personnages. Tout le monde est badass dans les films aujourd'hui.
Et quand tout le monde réagit de la même façon, ben la badass attitude n'a plus rien de cool ou d'impressionnant, ça en devient même saoulant de voir toujours la même photocopie d'un film à l'autre et à l'intérieur d'un film sur tous les personnages principaux.
xinyingho- Interne
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JimmyDeanInTheStreets... offre 1 suppo à ce post!
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tiens, je vais développer un peu ma critique du manque de jeu d'acteur sur Jurassic World.
La fameuse scène où les 2 gamins sont dans la bulle mobile et rencontrent l'Indominus Rex. Le dino déglingue tranquille la bulle petit à petit. Le plus jeune gueule un peu et le plus âgé est plutôt calme, tellement qu'il voit la fenêtre d'action pour s'en tirer sans que lui et son frère se fasse aplatir dans la bulle. Ils réagissent impeccable et courent tranquille, le plus jeune est ultra réactif. Ils détalent sans l'aide de personne. 2 baddass quoi.
La chef du parc est en talon aiguille dans tout le film. Mais elle court comme Michael Jordan, frappe les dinos tranquille, c'est une quasi badass alors qu'elle n'est censée n'avoir fait que de l'administratif et ne pas être très sportive. 1 badass de plus quoi.
A côté de ça, Chris Pratt est censé jouer le militaire badass. Mais le seul truc qu'il a en plus que les autres personnages est qu'il peut diriger des raptors. C'est un éleveur d'animaux quoi. C'est hors-sujet par rapport à son rôle. Et c'est mince par rapport aux autres persos alors qu'il joue un soldat habitué aux guerres. On voit pas trop la différence.
La fameuse scène où les 2 gamins sont dans la bulle mobile et rencontrent l'Indominus Rex. Le dino déglingue tranquille la bulle petit à petit. Le plus jeune gueule un peu et le plus âgé est plutôt calme, tellement qu'il voit la fenêtre d'action pour s'en tirer sans que lui et son frère se fasse aplatir dans la bulle. Ils réagissent impeccable et courent tranquille, le plus jeune est ultra réactif. Ils détalent sans l'aide de personne. 2 baddass quoi.
La chef du parc est en talon aiguille dans tout le film. Mais elle court comme Michael Jordan, frappe les dinos tranquille, c'est une quasi badass alors qu'elle n'est censée n'avoir fait que de l'administratif et ne pas être très sportive. 1 badass de plus quoi.
A côté de ça, Chris Pratt est censé jouer le militaire badass. Mais le seul truc qu'il a en plus que les autres personnages est qu'il peut diriger des raptors. C'est un éleveur d'animaux quoi. C'est hors-sujet par rapport à son rôle. Et c'est mince par rapport aux autres persos alors qu'il joue un soldat habitué aux guerres. On voit pas trop la différence.
xinyingho- Interne
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mic vous retire 1 suppo
Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
In-cro-ya-ble
Énormément d'inventivité à tous les niveaux, une écriture folle, des dialogues extrêmement qualitatif, des degrés de lecture et d'interprétation en veux-tu en voilà, une sensibilité rare, de l'humour, de l'amour, de l'absurde (on passe parfois d'un Kung Pow à un Matrix en quelques secondes), une photographie et des acteurs sublimes, etc... etc...
Comme quoi c'est encore possible de faire d'excellents films, post-2020, même à base de multivers (de merde... coucou Spiderman 2 et Docteur Strange 2 🤮)
Une claque pour moi
RetroBalboa007- Infirmier
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Ahah un autre qui est tombé sous le charme de ce film indépendant : le retour de l'acteur qui a joué Demi-Lune dans Indiana Jones 2, le retour de Michelle Yeoh dans des scènes d'action, un scénario qui tabasse avec de l'action, de l'émotion, du suspens, de l'inventivité, rattaché à la réalité tout en étant complètement surréel et de la tendresse. Et surtout des effets spéciaux et des scènes d'action qui servent l'histoire, et pas le contraire.
Assurément un très bon film.
Assurément un très bon film.
xinyingho- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de regarder Napoleon, j'ai pas aimé, c'est trop rapide avec ce format pour résumer la vie de l'empereur.
Il aurait fallu faire ca sous le format d'une série, la c'est trop réducteur, vraiment déçu..
Il aurait fallu faire ca sous le format d'une série, la c'est trop réducteur, vraiment déçu..
Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Là-Haut des studios Pixar ...
Tout d'abord, je dois confesser que l'animation 3D n'est vraiment pas ma tasse de thé. Généralement, j'ai une préférence pour l'animation traditionnelle et le dessin en 2D. Mais là, force est de reconnaître que ce voyage exotique et aérien est un ravissement pour les yeux. Là-haut, c'est l'aventure d'une vie, la rétrospective des joies comme des peines de Carl, un vieillard aigrit mais attachant. En cela, les quinze premières minutes sont une pure merveille, du Pixar au meilleur de sa forme, mais je reste partagé sur le ton un peu trop léger que le film adopte par la suite. C'est pourquoi à mes yeux, Là Haut ne se classe pas parmi les tout meilleurs films du studio tels que Wall E, Toy Story ou bien encore Ratatouille, mais c'est tout de même du très bon Pixar. Là-haut est beau, drôle, émouvant et très original, ou tout du moins les prémices du scenario, car sur la fin ça s'essouffle un peu !
Les quinze premières minutes (un film dans le film) sont une pure merveille. C'est un résumé poignant des épisodes les plus marquants de la vie de Carl, certains heureux, d'autres plus tristes ... jusqu’à la mort récente de son épouse. Bien que travaillé par le deuil et harcelé par des promoteurs véreux, Carl ne se laisse pas abattre. Ainsi, pour garder sa maison, le vieil homme opte pour une solution inattendue et quelque peu "aérienne". Il arrache littéralement sa maison du sol, la fait décoller grâce à des ballons, avec l’espoir de réaliser le rêve partagé avec sa défunte femme. Et ce rêve, c'est de s’installer en Amérique du Sud, sur les hauteurs de gigantesques chutes.
Carl est bougon, sourd, casanier et se déplace avec dentier et déambulateur ... toutes les qualités pour incarner le personnage principal de Là-haut. Mais si Carl est irascible au premier abord, c’est parce que le temps ne lui a pas fait de cadeaux. L’amour de sa vie est partie trop tôt, avant lui. Il a consacré sa vie à rendre sa femme heureuse et quand sa fin est arrivée, il n’a jamais réussi à passer à autre chose. C'est comme s'il n'avait aimé personne d'autre à part sa femme durant sa vie. Il va donc falloir se lever tôt, si vous voulez trouver une brèche dans son armure d’insensibilité, mais certains y arrivent car en réalité, derrière sa carapace un peu poussiéreuse, se cache un cœur qui s’attendrit.
C'est là que le jeune Russel intervient. Russel est attachant, dynamique et s'intéresse à tout ce qui l'entoure. C'est un personnage drôle et touchant, qui est suffisamment profond pour qu'on s'intéresse à lui et il crée une bonne dynamique comique avec Carl. Mais la meilleure réplique de Russel n'est pas du tout comique, c'est lorsqu'il dit à Carl sur un ton triste et détaché "mais machine, ce n'est pas ma maman" en parlant de la compagne de son père. Cette révélation et la façon dont elle nous est révélée, c'est très émouvant. Ce passage redistribue les cartes et prend le spectateur par surprise, puisque jusqu'à cette minute du film, on avait un Russel dynamique, épanoui, heureux et qui paraissait gâté par la vie, mais lors de ce passage, tout ce qu'on croyait connaitre sur lui s'effondre d'un seul coup, pour laisser place à beaucoup de compassion.
Là-Haut démarre très fort en attaquant un sujet tabou, celui des affres de la vieillesse et donne un autres regard sur les "vieux". Cette histoire de vieillard irascible qui s’envole avec sa maison pour réaliser le rêve de sa défunte femme est la plus belle des métaphores sur le travail de deuil. Au début du film, Carl nous est présenté comme une personne âgé victime de l'isolement, d'une fin de vie laborieuse, poussiéreuse ... mais qui ne se laisse pas abattre et qui s'envole littéralement dans le ciel dans sa maison. Un bâtiment qui se détache du sol pour prendre le large, ça ne vous dit rien ? Moi j'ai tout de suite pensé au court métrage The Crimson Permanent Assurance de Terry Gilliam, qui sert de prologue au Sens de la Vie des Monty Python.
Là-haut respecte scrupuleusement le cahier des charges du studio Pixar. C'est du made in Pixar au plus fidèle de la forme et du fond. Nous avons un sujet original, une maison qui s'envole dans les ailes, accrochée à des ballons. Nous avons deux personnages atypiques et attachants (le vieux grincheux et le scout débrouillard), le ressort comique (les chiens qui parlent) et le méchant vraiment très méchant (la voix de Christopher Plummer). Il y a de l'humour (les chiens qui parlent, leur obsession pour les écureuils et les étourderies de Russell) et des sentiments (l’amour de Carl pour sa femme et le besoin de reconnaissance de Russell), sans oublier une bonne dose d’aventure.
Oui mais voilà, comme parfois quand la première séquence d'un film est à ce point réussie et touchante, la suite à bien du mal à répondre aux attentes suscitées. Par la suite, le ton du film s'infantilise un peu trop et le méchant n'est franchement pas à la hauteur, car bien trop caricatural. Malheureusement pour moi, je perçois toujours les mêmes défauts dans les productions Pixar, à savoir un scénario cousu main avec un méchant qui est vraiment très méchant et un happy end aussi prévisible qu’inévitable. Au final, je retiens surtout les quinze premières minutes pour l'émotion que ça m'a produit. Beaucoup d'entre nous voient en Carl l'un de nos grands parents disparus et c'est dans ces moments là que toute la magie opère dans Là-haut.
J'ai également maté Ratatouille ...
Ratatouille de Brad Bird est l'un de mes films Pixar préférés. Et pourtant, généralement je ne suis pas très fan des films d'animations 3D et par conséquent des films Pixar aussi, mais Ratatouille a ce petit quelque chose de magique qui le hisse au dessus de la concurrence. Et ce petit quelque chose de magique, c'est son authenticité. C'est d'ailleurs quelque chose (cette authenticité) qu'on percevait déjà dans les deux premiers films d'animation de Brad Bird, Le Géant de fer (1999) et Les Indestructibles (2004).
Ratatouille, c'est l'histoire simple de Rémy, un rat des champs qui monte sur Paris. Mais il n'est pas tout à fait comme les autres rats, il a un don exceptionnel pour la cuisine. Sur Paris, la vision carte postale de Paris, il va rencontrer par hasard Linguini, le fils d'un grand chef qui lui par contre n'a absolument aucun don pour la cuisine. Mais comme le dit la devise du film, tout le monde peut cuisiner. Le petit rongeur va alors aider l'humain pour tenter de redorer le blason du restaurant.
Pour moi, Ratatouille c'est donc ce que j'appelle un vrai bon "feel-good" movie, un film qui vous donne le sourire une fois que le générique de fin apparait à l'écran. Les petits bonheurs de la vie sont un sujet que j’affectionne tout particulièrement au cinéma et Ratatouille c'est exactement ça, un film qui parle des petits bonheurs de la vie, mais ici sur le plan culinaire. Si j'ose parler sur le registre de la métaphore culinaire, c'est un film qui nous fait ressentir ce même petit plaisir que lorsqu'on mange un plat qui nous rappelle notre enfance, de ces plats simples et bons qui sont en fait les meilleurs. C’est bien ce qu’on dit, les choses les plus simples sont souvent les meilleures, non ?
Il n'y a pas besoin de proposer un concept ultra révolutionnaire pour faire un bon film et Brad Bird le prouve ici une fois de plus. Le Géant de fer c'est l'histoire simple d'un petit garçon qui sympathise avec un grand robot. Les Indestructibles c'est l'histoire simple d'un super-héros et de sa famille extraordinaire confrontés à la banalité du quotidien. Ratatouille c'est l'histoire simple d'un rat des champs qui se mue en rat de grand restaurant. L'essentiel pour Brad Bird, c'est de se donner les moyens de réaliser ses ambitions et de s'en tenir aux valeurs et aux idées qu'il souhaite transmettre. Son amour pour la bonne chère et sa passion pour la Ville Lumière sont évidents dans ce poème gastronomique. C'est là le point fort du film de Brad Bird, son authenticité et sa simplicité.
Tout d'abord, je dois confesser que l'animation 3D n'est vraiment pas ma tasse de thé. Généralement, j'ai une préférence pour l'animation traditionnelle et le dessin en 2D. Mais là, force est de reconnaître que ce voyage exotique et aérien est un ravissement pour les yeux. Là-haut, c'est l'aventure d'une vie, la rétrospective des joies comme des peines de Carl, un vieillard aigrit mais attachant. En cela, les quinze premières minutes sont une pure merveille, du Pixar au meilleur de sa forme, mais je reste partagé sur le ton un peu trop léger que le film adopte par la suite. C'est pourquoi à mes yeux, Là Haut ne se classe pas parmi les tout meilleurs films du studio tels que Wall E, Toy Story ou bien encore Ratatouille, mais c'est tout de même du très bon Pixar. Là-haut est beau, drôle, émouvant et très original, ou tout du moins les prémices du scenario, car sur la fin ça s'essouffle un peu !
Les quinze premières minutes (un film dans le film) sont une pure merveille. C'est un résumé poignant des épisodes les plus marquants de la vie de Carl, certains heureux, d'autres plus tristes ... jusqu’à la mort récente de son épouse. Bien que travaillé par le deuil et harcelé par des promoteurs véreux, Carl ne se laisse pas abattre. Ainsi, pour garder sa maison, le vieil homme opte pour une solution inattendue et quelque peu "aérienne". Il arrache littéralement sa maison du sol, la fait décoller grâce à des ballons, avec l’espoir de réaliser le rêve partagé avec sa défunte femme. Et ce rêve, c'est de s’installer en Amérique du Sud, sur les hauteurs de gigantesques chutes.
Carl est bougon, sourd, casanier et se déplace avec dentier et déambulateur ... toutes les qualités pour incarner le personnage principal de Là-haut. Mais si Carl est irascible au premier abord, c’est parce que le temps ne lui a pas fait de cadeaux. L’amour de sa vie est partie trop tôt, avant lui. Il a consacré sa vie à rendre sa femme heureuse et quand sa fin est arrivée, il n’a jamais réussi à passer à autre chose. C'est comme s'il n'avait aimé personne d'autre à part sa femme durant sa vie. Il va donc falloir se lever tôt, si vous voulez trouver une brèche dans son armure d’insensibilité, mais certains y arrivent car en réalité, derrière sa carapace un peu poussiéreuse, se cache un cœur qui s’attendrit.
C'est là que le jeune Russel intervient. Russel est attachant, dynamique et s'intéresse à tout ce qui l'entoure. C'est un personnage drôle et touchant, qui est suffisamment profond pour qu'on s'intéresse à lui et il crée une bonne dynamique comique avec Carl. Mais la meilleure réplique de Russel n'est pas du tout comique, c'est lorsqu'il dit à Carl sur un ton triste et détaché "mais machine, ce n'est pas ma maman" en parlant de la compagne de son père. Cette révélation et la façon dont elle nous est révélée, c'est très émouvant. Ce passage redistribue les cartes et prend le spectateur par surprise, puisque jusqu'à cette minute du film, on avait un Russel dynamique, épanoui, heureux et qui paraissait gâté par la vie, mais lors de ce passage, tout ce qu'on croyait connaitre sur lui s'effondre d'un seul coup, pour laisser place à beaucoup de compassion.
Là-Haut démarre très fort en attaquant un sujet tabou, celui des affres de la vieillesse et donne un autres regard sur les "vieux". Cette histoire de vieillard irascible qui s’envole avec sa maison pour réaliser le rêve de sa défunte femme est la plus belle des métaphores sur le travail de deuil. Au début du film, Carl nous est présenté comme une personne âgé victime de l'isolement, d'une fin de vie laborieuse, poussiéreuse ... mais qui ne se laisse pas abattre et qui s'envole littéralement dans le ciel dans sa maison. Un bâtiment qui se détache du sol pour prendre le large, ça ne vous dit rien ? Moi j'ai tout de suite pensé au court métrage The Crimson Permanent Assurance de Terry Gilliam, qui sert de prologue au Sens de la Vie des Monty Python.
Là-haut respecte scrupuleusement le cahier des charges du studio Pixar. C'est du made in Pixar au plus fidèle de la forme et du fond. Nous avons un sujet original, une maison qui s'envole dans les ailes, accrochée à des ballons. Nous avons deux personnages atypiques et attachants (le vieux grincheux et le scout débrouillard), le ressort comique (les chiens qui parlent) et le méchant vraiment très méchant (la voix de Christopher Plummer). Il y a de l'humour (les chiens qui parlent, leur obsession pour les écureuils et les étourderies de Russell) et des sentiments (l’amour de Carl pour sa femme et le besoin de reconnaissance de Russell), sans oublier une bonne dose d’aventure.
Oui mais voilà, comme parfois quand la première séquence d'un film est à ce point réussie et touchante, la suite à bien du mal à répondre aux attentes suscitées. Par la suite, le ton du film s'infantilise un peu trop et le méchant n'est franchement pas à la hauteur, car bien trop caricatural. Malheureusement pour moi, je perçois toujours les mêmes défauts dans les productions Pixar, à savoir un scénario cousu main avec un méchant qui est vraiment très méchant et un happy end aussi prévisible qu’inévitable. Au final, je retiens surtout les quinze premières minutes pour l'émotion que ça m'a produit. Beaucoup d'entre nous voient en Carl l'un de nos grands parents disparus et c'est dans ces moments là que toute la magie opère dans Là-haut.
J'ai également maté Ratatouille ...
Ratatouille de Brad Bird est l'un de mes films Pixar préférés. Et pourtant, généralement je ne suis pas très fan des films d'animations 3D et par conséquent des films Pixar aussi, mais Ratatouille a ce petit quelque chose de magique qui le hisse au dessus de la concurrence. Et ce petit quelque chose de magique, c'est son authenticité. C'est d'ailleurs quelque chose (cette authenticité) qu'on percevait déjà dans les deux premiers films d'animation de Brad Bird, Le Géant de fer (1999) et Les Indestructibles (2004).
Ratatouille, c'est l'histoire simple de Rémy, un rat des champs qui monte sur Paris. Mais il n'est pas tout à fait comme les autres rats, il a un don exceptionnel pour la cuisine. Sur Paris, la vision carte postale de Paris, il va rencontrer par hasard Linguini, le fils d'un grand chef qui lui par contre n'a absolument aucun don pour la cuisine. Mais comme le dit la devise du film, tout le monde peut cuisiner. Le petit rongeur va alors aider l'humain pour tenter de redorer le blason du restaurant.
Pour moi, Ratatouille c'est donc ce que j'appelle un vrai bon "feel-good" movie, un film qui vous donne le sourire une fois que le générique de fin apparait à l'écran. Les petits bonheurs de la vie sont un sujet que j’affectionne tout particulièrement au cinéma et Ratatouille c'est exactement ça, un film qui parle des petits bonheurs de la vie, mais ici sur le plan culinaire. Si j'ose parler sur le registre de la métaphore culinaire, c'est un film qui nous fait ressentir ce même petit plaisir que lorsqu'on mange un plat qui nous rappelle notre enfance, de ces plats simples et bons qui sont en fait les meilleurs. C’est bien ce qu’on dit, les choses les plus simples sont souvent les meilleures, non ?
Il n'y a pas besoin de proposer un concept ultra révolutionnaire pour faire un bon film et Brad Bird le prouve ici une fois de plus. Le Géant de fer c'est l'histoire simple d'un petit garçon qui sympathise avec un grand robot. Les Indestructibles c'est l'histoire simple d'un super-héros et de sa famille extraordinaire confrontés à la banalité du quotidien. Ratatouille c'est l'histoire simple d'un rat des champs qui se mue en rat de grand restaurant. L'essentiel pour Brad Bird, c'est de se donner les moyens de réaliser ses ambitions et de s'en tenir aux valeurs et aux idées qu'il souhaite transmettre. Son amour pour la bonne chère et sa passion pour la Ville Lumière sont évidents dans ce poème gastronomique. C'est là le point fort du film de Brad Bird, son authenticité et sa simplicité.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
A noter que les chutes du paradis sont inspirées du Salto Ángel (Venezuela) dont le nom vient de l'aviateur Jimmy Angel qui posa son avion au sommet du "tepuy",enlisé il y restera 33 ans (l'avion,pas l'aviateur ).lessthantod a écrit:Je viens de mater Là-Haut
Il arrache littéralement sa maison du sol, la fait décoller grâce à des ballons, avec l’espoir de réaliser le rêve partagé avec sa défunte femme. Et ce rêve, c'est de s’installer en Amérique du Sud, sur les hauteurs de gigantesques chutes.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Merci pour l'info, je ne savais pas
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Only Lovers Left Alive de Jim Jarmusch ...
Sorti en 2013 et réalisé par Jim Jarmusch, Only Lovers Left Alive est un film de vampires, mais pas un film de vampires comme les autres. Ne vous attendez pas à une romance guimauve à la Twilight, ni à une grande fresque comme le Dracula de Coppola et encore moins à un Roméo & Juliette en mode gothique à la Underworld. C'est un film de vampires à la Jarmusch, un film d'auteur avec une ambiance très travaillée, une esquisse de scénario (le scénario tient sur une seule page) et un rythme lent, très lent (peut-être un peu trop lent).
Only Lovers Left Alive c'est l'histoire d'Adam (Tom Hiddleston) et Ève (Tilda Swinton), deux vampires amoureux depuis des siècles et des siècles et qui sont maintenant séparés par plusieurs milliers de kilomètres. Adam se trouve à détroit et est décrit comme un musicien underground solitaire, dépressif, voire même suicidaire. Il s'est inspiré et aurait inspiré de nombreux musiciens à travers les temps. Quant à Ève, elle se situe à Tanger et n'est pas réellement définie, si ce n'est comme étant son amante, c'est sa principale fonction. C'est aussi celle qui doit lui redonner goût pour la vie et pour cela, elle devra traverser l'océan pacifique pour le rejoindre à nouveau.
Adam et Ève ont eu de nombreux amis célèbres à travers les temps, dans les domaines de la musique, de la littérature et dans les sciences. Adam est un vampires désabusé de la vie et qui porte un regard très négatif sur l'humanité. Ève est son parfait contraste, elle vit dans une ville de lumière et aime profiter de la vie. Tout deux comparent les hommes à des zombies, peut-être parce-que, malgré leur froideur légendaire, eux les vampires, eux les damnés, les glacés et les assassins, ont réussi à être plus vivants que les humains eux-mêmes. Adam vit à Détroit, la ville de consommation, une ville phare, le rêve américain à son paroxysme ... et maintenant, que reste-t-il de tout ça ? Il ne reste plus que des ruines de béton et des ruines de chair et de sang, que même les loups ont investi. Quand l'homme est un loup pour l'homme, Eve et Adam en deviennent paradoxalement plus humains et moins loups, du temps où le vampire se devait d'être loup et l'humain d'être l'agneau.
Comme toujours avec Jim Jarmusch, ce qui l'intéresse c'est l'humain, le vivant. Il n'y a pas de péripéties, ni de réels enjeux ici, juste une études de deux personnages singuliers, Adam et Ève. En cela, le film s'inscrit parfaitement dans la filmographie du bonhomme. Comme dans Dead Man, Ghost Dog, Broken Flowers et Paterson, ce sont des histoires de vies, mêlées, bouillonnantes, parfois trépidantes, parfois plongées dans l'ennuie. On se prend d'affection pour ce rocker romantico-dépressif et pour la jolie blonde au teint blafard. Le film se passe toujours de nuit avec une ambiance sombre, une musique avec des notes de guitare des années 60-70 et des vêtements très "stylés". Quand on voit les vampires boire du sang (O négatif) on a vraiment l'impression qu'ils se droguent et planent, comme après un shot d'héroïne.
Tom Hiddleston et Tilda Swinton sont les principaux atouts du film et malheureusement, le film repose un peu trop sur leurs seuls épaules, tentant de redonner un peu de peps à cet ennuie. On retrouve aussi Mia Wasikowska qui interprète Ava la sœur d'Ève, le seul élément perturbateur du film, ainsi que les regrettés Anton Yelchin qui joue un humain fan d'Adam et John Hurt qui joue un autre vampire du nom de Christopher Marlowe. Selon certaines légendes, Marlowe aurait coécrit, voire même entièrement écrit, certaines pièces de William Shakespeare (qui lui a réellement existé).
Only Lovers Left Alive vaut surtout pour son ambiance très soignée et soulève certaines réflexions très intéressante, mais voilà, je ne peux pas nier que je me suis beaucoup ennuyé aussi. Il y a vraiment beaucoup de longueurs, bien plus encore que dans les autres films de Jim Jarmusch.
Sorti en 2013 et réalisé par Jim Jarmusch, Only Lovers Left Alive est un film de vampires, mais pas un film de vampires comme les autres. Ne vous attendez pas à une romance guimauve à la Twilight, ni à une grande fresque comme le Dracula de Coppola et encore moins à un Roméo & Juliette en mode gothique à la Underworld. C'est un film de vampires à la Jarmusch, un film d'auteur avec une ambiance très travaillée, une esquisse de scénario (le scénario tient sur une seule page) et un rythme lent, très lent (peut-être un peu trop lent).
Only Lovers Left Alive c'est l'histoire d'Adam (Tom Hiddleston) et Ève (Tilda Swinton), deux vampires amoureux depuis des siècles et des siècles et qui sont maintenant séparés par plusieurs milliers de kilomètres. Adam se trouve à détroit et est décrit comme un musicien underground solitaire, dépressif, voire même suicidaire. Il s'est inspiré et aurait inspiré de nombreux musiciens à travers les temps. Quant à Ève, elle se situe à Tanger et n'est pas réellement définie, si ce n'est comme étant son amante, c'est sa principale fonction. C'est aussi celle qui doit lui redonner goût pour la vie et pour cela, elle devra traverser l'océan pacifique pour le rejoindre à nouveau.
Adam et Ève ont eu de nombreux amis célèbres à travers les temps, dans les domaines de la musique, de la littérature et dans les sciences. Adam est un vampires désabusé de la vie et qui porte un regard très négatif sur l'humanité. Ève est son parfait contraste, elle vit dans une ville de lumière et aime profiter de la vie. Tout deux comparent les hommes à des zombies, peut-être parce-que, malgré leur froideur légendaire, eux les vampires, eux les damnés, les glacés et les assassins, ont réussi à être plus vivants que les humains eux-mêmes. Adam vit à Détroit, la ville de consommation, une ville phare, le rêve américain à son paroxysme ... et maintenant, que reste-t-il de tout ça ? Il ne reste plus que des ruines de béton et des ruines de chair et de sang, que même les loups ont investi. Quand l'homme est un loup pour l'homme, Eve et Adam en deviennent paradoxalement plus humains et moins loups, du temps où le vampire se devait d'être loup et l'humain d'être l'agneau.
Comme toujours avec Jim Jarmusch, ce qui l'intéresse c'est l'humain, le vivant. Il n'y a pas de péripéties, ni de réels enjeux ici, juste une études de deux personnages singuliers, Adam et Ève. En cela, le film s'inscrit parfaitement dans la filmographie du bonhomme. Comme dans Dead Man, Ghost Dog, Broken Flowers et Paterson, ce sont des histoires de vies, mêlées, bouillonnantes, parfois trépidantes, parfois plongées dans l'ennuie. On se prend d'affection pour ce rocker romantico-dépressif et pour la jolie blonde au teint blafard. Le film se passe toujours de nuit avec une ambiance sombre, une musique avec des notes de guitare des années 60-70 et des vêtements très "stylés". Quand on voit les vampires boire du sang (O négatif) on a vraiment l'impression qu'ils se droguent et planent, comme après un shot d'héroïne.
Tom Hiddleston et Tilda Swinton sont les principaux atouts du film et malheureusement, le film repose un peu trop sur leurs seuls épaules, tentant de redonner un peu de peps à cet ennuie. On retrouve aussi Mia Wasikowska qui interprète Ava la sœur d'Ève, le seul élément perturbateur du film, ainsi que les regrettés Anton Yelchin qui joue un humain fan d'Adam et John Hurt qui joue un autre vampire du nom de Christopher Marlowe. Selon certaines légendes, Marlowe aurait coécrit, voire même entièrement écrit, certaines pièces de William Shakespeare (qui lui a réellement existé).
Only Lovers Left Alive vaut surtout pour son ambiance très soignée et soulève certaines réflexions très intéressante, mais voilà, je ne peux pas nier que je me suis beaucoup ennuyé aussi. Il y a vraiment beaucoup de longueurs, bien plus encore que dans les autres films de Jim Jarmusch.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Phantom Thread de Paul Thomas Anderson ...
Dans le rôle d'un couturier dandy, torturé et maniaque, Daniel Day-Lewis semble incarner l'alter ego du réalisateur Paul Thomas Anderson. Phantom Thread ressemble vraiment à son réalisateur, à la fois étrange et splendide, magnifique et déroutant. Il y a du Shakespeare dans son cinéma, avec ses élans tragiques, son caractère grandiose (mais sans emphase), ses saillies farcesques, à la limite de l'absurde ou du pathétique. Il y a surtout, une grande compréhension de l'humanité dans ce qu'elle recèle de plus noir et de plus éclatant.
Dans le Londres des années 1950, Reynolds Woodcock (Daniel Day-Lewis) est un grand couturier qui dessine les vêtements des personnes les plus importantes de la haute société. Sa sœur Cyril (Lesley Manville) veille avec grand soin sur ses intérêts, y compris ses maîtresses. Un jour, perdu dans la campagne anglaise, il fait l'heureuse rencontre avec Alma (Vicky Krieps), une jeune serveuse, belle, mais simple. Alma sera sa muse, puis sa maitresse, mais elle va rapidement s'apercevoir qu'elle passera toujours en second derrière sa passion de la couture. C'est pourquoi elle va essayer de le comprendre pour mieux l'hypnotiser.
Le couple Reynolds et Alma c'est l'archétype de la relation vénéneuse. Elle c'est l'empoisonneuse, sinistre et redoutable, femme de l'ombre, sournoise et habile. Lui c'est le caractériel, colérique et intransigeant, il n'accepte aucune contrariété ou contradiction. A tour de rôle, l'un comme l'autre peut se montrer possessif, jaloux, manipulateur ou abusif, physiquement ou émotionnellement, mais ces deux là sont prêts à accepter le mal qu’ils se font à eux-mêmes, car ils ne peuvent être heureux que dans ce modèle là. En tout cas, ils ne peuvent pas être heureux autrement. Pour Reynolds "l'homme torturé et maniaque", Alma c'est le masque d’oxygène nécessaire pour son épanouissement personnel. Pour Alma "la simple serveuse", Reynolds c'est un moyen d'échapper à la médiocrité de la vie qui lui était destinée de serveuse.
Paul Thomas Anderson a un talent certain pour la mise en scène et plus encore pour la direction des acteurs. Quand le sentiment et la parole ne sont transmises que par de simples regards, on touche alors à quelque chose de beaucoup plus sincère et c'est bien ça, la grande force du cinéma de Paul Thomas Anderson. Et puis, il y a de l'humour et un vrai sens de la dérision dans Phantom Thread, ce qui rend les personnages du film encore plus humain. Par contre et ceci malgré une direction artistique irréprochable, il me manque les longs travellings majestueux qui marquent sa filmographie (Boogie Night par exemple).
Phantom Thread est un film fourre-tout (qualités et défauts) qui traite de thématiques plutôt classiques telles que la perversion de l'artiste, l'artiste démiurge et capricieux, la manipulation et la jalousie dans le couple. C'est aussi un film qui aime mélanger les genres, le drame, la comédie, la romance et le film noire. Bref, avec Phantom Thread Paul Thomas Anderson nous propose une belle histoire d'amour, tordue et déroutante, peu facile d’accès, mais qui nous fascine malgré tout !
Dans le rôle d'un couturier dandy, torturé et maniaque, Daniel Day-Lewis semble incarner l'alter ego du réalisateur Paul Thomas Anderson. Phantom Thread ressemble vraiment à son réalisateur, à la fois étrange et splendide, magnifique et déroutant. Il y a du Shakespeare dans son cinéma, avec ses élans tragiques, son caractère grandiose (mais sans emphase), ses saillies farcesques, à la limite de l'absurde ou du pathétique. Il y a surtout, une grande compréhension de l'humanité dans ce qu'elle recèle de plus noir et de plus éclatant.
Dans le Londres des années 1950, Reynolds Woodcock (Daniel Day-Lewis) est un grand couturier qui dessine les vêtements des personnes les plus importantes de la haute société. Sa sœur Cyril (Lesley Manville) veille avec grand soin sur ses intérêts, y compris ses maîtresses. Un jour, perdu dans la campagne anglaise, il fait l'heureuse rencontre avec Alma (Vicky Krieps), une jeune serveuse, belle, mais simple. Alma sera sa muse, puis sa maitresse, mais elle va rapidement s'apercevoir qu'elle passera toujours en second derrière sa passion de la couture. C'est pourquoi elle va essayer de le comprendre pour mieux l'hypnotiser.
Le couple Reynolds et Alma c'est l'archétype de la relation vénéneuse. Elle c'est l'empoisonneuse, sinistre et redoutable, femme de l'ombre, sournoise et habile. Lui c'est le caractériel, colérique et intransigeant, il n'accepte aucune contrariété ou contradiction. A tour de rôle, l'un comme l'autre peut se montrer possessif, jaloux, manipulateur ou abusif, physiquement ou émotionnellement, mais ces deux là sont prêts à accepter le mal qu’ils se font à eux-mêmes, car ils ne peuvent être heureux que dans ce modèle là. En tout cas, ils ne peuvent pas être heureux autrement. Pour Reynolds "l'homme torturé et maniaque", Alma c'est le masque d’oxygène nécessaire pour son épanouissement personnel. Pour Alma "la simple serveuse", Reynolds c'est un moyen d'échapper à la médiocrité de la vie qui lui était destinée de serveuse.
Paul Thomas Anderson a un talent certain pour la mise en scène et plus encore pour la direction des acteurs. Quand le sentiment et la parole ne sont transmises que par de simples regards, on touche alors à quelque chose de beaucoup plus sincère et c'est bien ça, la grande force du cinéma de Paul Thomas Anderson. Et puis, il y a de l'humour et un vrai sens de la dérision dans Phantom Thread, ce qui rend les personnages du film encore plus humain. Par contre et ceci malgré une direction artistique irréprochable, il me manque les longs travellings majestueux qui marquent sa filmographie (Boogie Night par exemple).
Phantom Thread est un film fourre-tout (qualités et défauts) qui traite de thématiques plutôt classiques telles que la perversion de l'artiste, l'artiste démiurge et capricieux, la manipulation et la jalousie dans le couple. C'est aussi un film qui aime mélanger les genres, le drame, la comédie, la romance et le film noire. Bref, avec Phantom Thread Paul Thomas Anderson nous propose une belle histoire d'amour, tordue et déroutante, peu facile d’accès, mais qui nous fascine malgré tout !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Lequintal a écrit:Je viens de regarder Napoleon, j'ai pas aimé, c'est trop rapide avec ce format pour résumer la vie de l'empereur.
Il aurait fallu faire ca sous le format d'une série, la c'est trop réducteur, vraiment déçu..
rubrique cinéma normalement...
Bah depuis les séries au top, le format cinéma devient très compliqué pour les grandes fresques....
Comment veux tu que ca ne soit pas reducteur, tu sais bien en allant voir le film que ca ne va durer que 2h30
Perso, je trouve que c'est quand meme assez réussi, meme si un poil trop de romance.
Attendons la version longue.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Les Filles du docteur March de Greta Gerwig ...
Rendez-moi Winona Ryder
Sorti en 2019 et réalisée par Greta Gerwig, Les Filles du Docteur March est l'une des nombreuses adaptations du roman de Louisa May Alcott (Little Women). Comparé à la précédente adaptation de 1994 avec Winona Rider, Christian Bale et Kirsten Dunst, que j'aime beaucoup, cette nouvelle version déçoit quelque peu, sans être dénuée de certaines qualité. La direction artistique, la cinématographie et les costumes sont irréprochables. Par contre, j'ai trouvé que la direction d'acteurs et les personnages sont assez fades dans cette nouvelle version.
L'histoire prend place aux Etats-Unis, entre 1861 et 1865 pendant la guerre de Sécession. En ce temps de guerre, quatre jeunes sœurs issues de la classe moyenne font face aux difficultés de la vie quotidienne. Les quatre filles du docteur March, pasteur nordiste engagé comme aumônier durant le conflit, ont toutes une personnalité bien marquée, Meg (Emma Watson) qui est la plus raisonnable, Jo (Saoirse Ronan) qui est l'intrépide, Beth (Eliza Scanlen) qui est la plus charitable et Amy (Florence Pugh) qui est la plus orgueilleuse. Elles vivent seules avec leur mère Marmee (Laura Dern). Autrefois riche, la famille doit faire face à des difficultés financières et à des dettes. Malgré tout ça, l'absence du père et la pauvreté, toute la petite famille vivent heureuses, font toujours preuve de bon sens, de générosité et de bienveillance et n'oublient pas d'aider plus pauvres qu'elles.
Comparé à la version de 1994 qui optait pour une narration plus classique, le film de 2019 adopte une narration non linéaire, en alternant sans cesse entre le présent et le passé. Je trouve aussi que le rythme est plus rapide et que le film est trop bavard. J'ai l'impression que Greta Gerwig a voulu transposer tel quel, tout le roman dans le film, sans faire de choix. Résultat, le film ne nous laisse jamais le temps de nous attacher aux personnages. 2h15 c'est vraiment trop peu pour raconter une histoire écrite sur plus de 500 pages et il aurait fallu faire des choix. L'exemple le plus frappant est le personnage de Beth qui meurt à la fin. Le film ne nous permet jamais de nous attacher au personnage et d'être ému par sans disparition, car on la voit trop peu à l'écran. Et quand on lui accorde un peu de temps de présence à l'écran, c'est juste pour jouer du piano et rien d'autre. Dans la version de 1994, sa relation avec Jo était bien plus développée, montrant qu'elles ont une réelle alchimie et que l'une s'accorde avec l'autre, ce qui rend leur dernier dialogue juste avant sa mort particulièrement touchant. On s'attachait à ce personnage aussi car on suivait une ligne temporelle, certes plus classique, mais qui laissait plus de place à l'émotion.
Pour revenir à la narration non linéaire, il y a une différence de colorimétrie qui permet fort heureusement de s'y retrouver assez vite. Toutes les scènes dans le passé sont dans des couleurs beaucoup plus chaudes et à l'inverse le présent adopte des couleurs plus froides. Même au niveau de l'étalonnage ça se voit et du coup je n'ai pas été perdu lorsqu'on passe d'une ligne temporelle à une autre (le passé et le présent). Le personnage de Jo semble être inspiré de l'autrice elle-même et on peut donc considérer qu'il s'agit d'une autobiographie romancée. Le film nous montre clairement que ce n'est pas une histoire vraie. Même si l'histoire est basée sur la vraie vie de l'autrice/Jo, elle nous montre une fiction, sans tenter de faire passer son histoire pour la réalité. C'est dit explicitement dans la scène de fin lorsque Jo discute avec l'éditeur. Dans cette scène, qui par ailleurs peut paraitre extrêmement mièvre, Jo nous dit clairement que nous sommes dans une histoire fictive écrite par l'autrice.
Mais voilà, là où la comparaison fait mal avec la version de 1994, c'est au niveau de l'acting et de l'alchimie entre les acteurs. Mis à part Florence Pugh qui est parfaite dans le rôle d'Amy, tous les autres acteurs/personnages paraissent bien fades. Ne serait-ce que la relation entre Laurie/Timothée Chalamet et Jo/Saoirse Ronan qui ne prend jamais, alors que dans la version de 1994, l'alchimie entre Winona Ryder et Christian Bale est évidente. Et puis, le film de Greta Gerwig est extrêmement bavard et laisse peu de place aux émotions. A force de vouloir tout expliquer/expliciter et tout souligner au gros feutre rouge, on se désintéresse totalement du sort des personnages.
Au final, je n'ai pas détesté cette nouvelle version, je l'ai même plutôt appréciée. La direction artistique est très soignée, en atteste l'Oscar reçu pour les meilleurs costumes, mais si je devais conseiller une version, ce serait quand même celle de 1994.
Rendez-moi Winona Ryder
Sorti en 2019 et réalisée par Greta Gerwig, Les Filles du Docteur March est l'une des nombreuses adaptations du roman de Louisa May Alcott (Little Women). Comparé à la précédente adaptation de 1994 avec Winona Rider, Christian Bale et Kirsten Dunst, que j'aime beaucoup, cette nouvelle version déçoit quelque peu, sans être dénuée de certaines qualité. La direction artistique, la cinématographie et les costumes sont irréprochables. Par contre, j'ai trouvé que la direction d'acteurs et les personnages sont assez fades dans cette nouvelle version.
L'histoire prend place aux Etats-Unis, entre 1861 et 1865 pendant la guerre de Sécession. En ce temps de guerre, quatre jeunes sœurs issues de la classe moyenne font face aux difficultés de la vie quotidienne. Les quatre filles du docteur March, pasteur nordiste engagé comme aumônier durant le conflit, ont toutes une personnalité bien marquée, Meg (Emma Watson) qui est la plus raisonnable, Jo (Saoirse Ronan) qui est l'intrépide, Beth (Eliza Scanlen) qui est la plus charitable et Amy (Florence Pugh) qui est la plus orgueilleuse. Elles vivent seules avec leur mère Marmee (Laura Dern). Autrefois riche, la famille doit faire face à des difficultés financières et à des dettes. Malgré tout ça, l'absence du père et la pauvreté, toute la petite famille vivent heureuses, font toujours preuve de bon sens, de générosité et de bienveillance et n'oublient pas d'aider plus pauvres qu'elles.
Comparé à la version de 1994 qui optait pour une narration plus classique, le film de 2019 adopte une narration non linéaire, en alternant sans cesse entre le présent et le passé. Je trouve aussi que le rythme est plus rapide et que le film est trop bavard. J'ai l'impression que Greta Gerwig a voulu transposer tel quel, tout le roman dans le film, sans faire de choix. Résultat, le film ne nous laisse jamais le temps de nous attacher aux personnages. 2h15 c'est vraiment trop peu pour raconter une histoire écrite sur plus de 500 pages et il aurait fallu faire des choix. L'exemple le plus frappant est le personnage de Beth qui meurt à la fin. Le film ne nous permet jamais de nous attacher au personnage et d'être ému par sans disparition, car on la voit trop peu à l'écran. Et quand on lui accorde un peu de temps de présence à l'écran, c'est juste pour jouer du piano et rien d'autre. Dans la version de 1994, sa relation avec Jo était bien plus développée, montrant qu'elles ont une réelle alchimie et que l'une s'accorde avec l'autre, ce qui rend leur dernier dialogue juste avant sa mort particulièrement touchant. On s'attachait à ce personnage aussi car on suivait une ligne temporelle, certes plus classique, mais qui laissait plus de place à l'émotion.
Pour revenir à la narration non linéaire, il y a une différence de colorimétrie qui permet fort heureusement de s'y retrouver assez vite. Toutes les scènes dans le passé sont dans des couleurs beaucoup plus chaudes et à l'inverse le présent adopte des couleurs plus froides. Même au niveau de l'étalonnage ça se voit et du coup je n'ai pas été perdu lorsqu'on passe d'une ligne temporelle à une autre (le passé et le présent). Le personnage de Jo semble être inspiré de l'autrice elle-même et on peut donc considérer qu'il s'agit d'une autobiographie romancée. Le film nous montre clairement que ce n'est pas une histoire vraie. Même si l'histoire est basée sur la vraie vie de l'autrice/Jo, elle nous montre une fiction, sans tenter de faire passer son histoire pour la réalité. C'est dit explicitement dans la scène de fin lorsque Jo discute avec l'éditeur. Dans cette scène, qui par ailleurs peut paraitre extrêmement mièvre, Jo nous dit clairement que nous sommes dans une histoire fictive écrite par l'autrice.
Mais voilà, là où la comparaison fait mal avec la version de 1994, c'est au niveau de l'acting et de l'alchimie entre les acteurs. Mis à part Florence Pugh qui est parfaite dans le rôle d'Amy, tous les autres acteurs/personnages paraissent bien fades. Ne serait-ce que la relation entre Laurie/Timothée Chalamet et Jo/Saoirse Ronan qui ne prend jamais, alors que dans la version de 1994, l'alchimie entre Winona Ryder et Christian Bale est évidente. Et puis, le film de Greta Gerwig est extrêmement bavard et laisse peu de place aux émotions. A force de vouloir tout expliquer/expliciter et tout souligner au gros feutre rouge, on se désintéresse totalement du sort des personnages.
Au final, je n'ai pas détesté cette nouvelle version, je l'ai même plutôt appréciée. La direction artistique est très soignée, en atteste l'Oscar reçu pour les meilleurs costumes, mais si je devais conseiller une version, ce serait quand même celle de 1994.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Ready Player One ...
Sorti la même année que Pentagon Papers, l'autre film de Steven Spielberg, Ready Player One s'annoncait comme le pendant grand public et commercial du premier. Le film explore le thème du virtuel et multiplie les références sur la pop culture, mais question référence, on tombe très vite dans les grands classiques des productions Spielberg. Et ne vous attendez pas à voir du Star Wars ou du Disney, problème de droits oblige ! Côté scénario, c'est assez convenu, pas de surprises, on se promène sur les mêmes sentiers battus que bien trop de blockbusters empruntent habituellement (notamment Disney).
Halliday est un avatar de Steven Spielberg lui-même. Sur les trois quêtes aux Easter Eggs, les deux premières sont étroitement liées à Spielberg. La première épreuve est une course entièrement dédiée à ce cinéma de pur divertissement qui a inspiré tonton Spielberg (King Kong) et auquel il a contribué lui (Jurassic Park) et ses potes (Retour Vers le Futur de son protégé Robert Zemeckis). La deuxième épreuve est un hommage à Stanley Kubrick, un des plus grands réalisateurs du cinéma et pour qui Steven Spielberg avait un immense respect (et liés par une profonde amitié). Dans cette épreuve, on est littéralement transporté dans l'hôtel du film Shining, l'un de mes Kubrick préférés. Malheureusement, le résultat n'est clairement pas à la hauteur de mes espérance.
Dans la troisième et dernière épreuve, Steven Spielberg tente assez naïvement d'établir un pont entre le monde du cinéma et celui des jeux vidéos avec cette référence à Adventure, le premier jeux d'action-aventure de l'histoire sur Atari 2600. Avec cette dernière épreuve, c'est l'occasion pour tonton Spielberg d'exploiter, une fois encore, tous les thèmes qui lui sont les plus chers, ceux de l'enfance, de la création et du rêve. Quoi de plus évident en effet de placer le lieu ultime de la quête de l'Ester Egg dans une chambre d'enfant, cette chambre si chère à Spielberg qui, tout comme Halliday, trouvait dans l'invention de mondes imaginaires un moyen d'échapper à son quotidien morose. Ainsi, la boucle est bouclée. Tous les amis de Spielberg qui l'ont connu quand il était enfant affirment que c'était un vrai "geek". Il a d'ailleurs déjà mis un pied dans l'industrie vidéo ludique, puisqu'au milieu des années 90 il a transformé l'un de ses projets de film en jeux vidéo (The Dig).
Ready Player One c'est le film réalisé par un geek des années 80 pour la communauté geek du 21ème siècle, un monde qui ne propose plus rien d'originale (des suites, des reboots et des remakes fabriqués à la chaîne) et qui se complaît dans le "c'était mieux avant". Le film est une véritable ode à la pop culture des années 80, à croire qu'il n'y avait rien eu avant. Et Steven Spielberg y a grandement contribué en façonnant cette pop culture des années 80 avec des films comme Indiana Jones, E.T., Les dents de la mer, Jurassic Park et sans oublier les productions Spielberg (Amblin Entertainment et DreamWorks Pictures) tels que Gremlins, Retour vers le futur, Poltersgeist, Men in black ou encore Le Géant de fer.
Mais il serait complètement insensé de penser que Steven Spielberg puisse appartenir à cette caste des "vieux cons" qui ne comprennent rien à la culture geek et qui cherchent à caresser le spectateur dans le sens du poil pour engendrer le maximum de bénéfices. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête, tellement les références geek sont nombreuses dans ce film. Mais ce ne sont pas de simples références gratuites, uniquement pour flatter la connaissance du geek moyen, ce sont en fait des avatars et des skins comme dans les jeux videos. C'est comme quand gamin on pouvait choisir de décorer sa chambre avec des figurines ou bien des posters, comme aujourd'hui un joueur de Overwatch peut choisir d'utiliser un skin de Batman parce que c'est son héro préféré. Dans l'oasis du film, c'est exactement ça, avec la Dolorean de Mcfly (Retour vers le futur), la moto de Kaneda (Akira) ou le robot du Géant de fer.
Après, Le scénario est un peu trop "bateau", même si après tout il correspond bien à l'état actuel de la société (la mondialisation, le monopole des entreprises, le contrôle de masse ...). Le film véhicule une morale, certes simple, mais noble. Il nous plonge dans un monde sombre et apocalyptique, où l'humanité court à sa perte. Toute le monde essaie d'échapper à la réalité, en s'enfermant dans ce monde virtuel nommé l'Oasis. C'est un message d'espoir en prônant un retour au réel. Mais oui, le scénario reste malgré tout ultra convenu, avec le jeune qui rencontre l'amour et une société de méchants qui veut les dominer tous.
Au final, que penser de ce Ready Player One ? Un scénario assez banal, pas mal d’incohérences et des moments franchement niais, voire même limite gênants (le méchant vraiment très méchant et la relation amoureuse entre les deux principaux protagonistes). Par contre, la course qui fait figure de première épreuve est très spectaculaire, la mise en scène est toujours lisible (et très soignée) et la plupart des références fonctionnent bien ... même si l'absence de toutes références à l'univers Star Wars est assez gênant. Sérieusement, comment peut-on passer à côté de Star Wars quand on a grandi comme moi dans les années 80 ? Et en conclusion, on se retrouve face à un divertisement honnête, mais du "vite vu, vite oublié".
Sorti la même année que Pentagon Papers, l'autre film de Steven Spielberg, Ready Player One s'annoncait comme le pendant grand public et commercial du premier. Le film explore le thème du virtuel et multiplie les références sur la pop culture, mais question référence, on tombe très vite dans les grands classiques des productions Spielberg. Et ne vous attendez pas à voir du Star Wars ou du Disney, problème de droits oblige ! Côté scénario, c'est assez convenu, pas de surprises, on se promène sur les mêmes sentiers battus que bien trop de blockbusters empruntent habituellement (notamment Disney).
Halliday est un avatar de Steven Spielberg lui-même. Sur les trois quêtes aux Easter Eggs, les deux premières sont étroitement liées à Spielberg. La première épreuve est une course entièrement dédiée à ce cinéma de pur divertissement qui a inspiré tonton Spielberg (King Kong) et auquel il a contribué lui (Jurassic Park) et ses potes (Retour Vers le Futur de son protégé Robert Zemeckis). La deuxième épreuve est un hommage à Stanley Kubrick, un des plus grands réalisateurs du cinéma et pour qui Steven Spielberg avait un immense respect (et liés par une profonde amitié). Dans cette épreuve, on est littéralement transporté dans l'hôtel du film Shining, l'un de mes Kubrick préférés. Malheureusement, le résultat n'est clairement pas à la hauteur de mes espérance.
Dans la troisième et dernière épreuve, Steven Spielberg tente assez naïvement d'établir un pont entre le monde du cinéma et celui des jeux vidéos avec cette référence à Adventure, le premier jeux d'action-aventure de l'histoire sur Atari 2600. Avec cette dernière épreuve, c'est l'occasion pour tonton Spielberg d'exploiter, une fois encore, tous les thèmes qui lui sont les plus chers, ceux de l'enfance, de la création et du rêve. Quoi de plus évident en effet de placer le lieu ultime de la quête de l'Ester Egg dans une chambre d'enfant, cette chambre si chère à Spielberg qui, tout comme Halliday, trouvait dans l'invention de mondes imaginaires un moyen d'échapper à son quotidien morose. Ainsi, la boucle est bouclée. Tous les amis de Spielberg qui l'ont connu quand il était enfant affirment que c'était un vrai "geek". Il a d'ailleurs déjà mis un pied dans l'industrie vidéo ludique, puisqu'au milieu des années 90 il a transformé l'un de ses projets de film en jeux vidéo (The Dig).
Ready Player One c'est le film réalisé par un geek des années 80 pour la communauté geek du 21ème siècle, un monde qui ne propose plus rien d'originale (des suites, des reboots et des remakes fabriqués à la chaîne) et qui se complaît dans le "c'était mieux avant". Le film est une véritable ode à la pop culture des années 80, à croire qu'il n'y avait rien eu avant. Et Steven Spielberg y a grandement contribué en façonnant cette pop culture des années 80 avec des films comme Indiana Jones, E.T., Les dents de la mer, Jurassic Park et sans oublier les productions Spielberg (Amblin Entertainment et DreamWorks Pictures) tels que Gremlins, Retour vers le futur, Poltersgeist, Men in black ou encore Le Géant de fer.
Mais il serait complètement insensé de penser que Steven Spielberg puisse appartenir à cette caste des "vieux cons" qui ne comprennent rien à la culture geek et qui cherchent à caresser le spectateur dans le sens du poil pour engendrer le maximum de bénéfices. Très vite, on ne sait plus où donner de la tête, tellement les références geek sont nombreuses dans ce film. Mais ce ne sont pas de simples références gratuites, uniquement pour flatter la connaissance du geek moyen, ce sont en fait des avatars et des skins comme dans les jeux videos. C'est comme quand gamin on pouvait choisir de décorer sa chambre avec des figurines ou bien des posters, comme aujourd'hui un joueur de Overwatch peut choisir d'utiliser un skin de Batman parce que c'est son héro préféré. Dans l'oasis du film, c'est exactement ça, avec la Dolorean de Mcfly (Retour vers le futur), la moto de Kaneda (Akira) ou le robot du Géant de fer.
Après, Le scénario est un peu trop "bateau", même si après tout il correspond bien à l'état actuel de la société (la mondialisation, le monopole des entreprises, le contrôle de masse ...). Le film véhicule une morale, certes simple, mais noble. Il nous plonge dans un monde sombre et apocalyptique, où l'humanité court à sa perte. Toute le monde essaie d'échapper à la réalité, en s'enfermant dans ce monde virtuel nommé l'Oasis. C'est un message d'espoir en prônant un retour au réel. Mais oui, le scénario reste malgré tout ultra convenu, avec le jeune qui rencontre l'amour et une société de méchants qui veut les dominer tous.
Au final, que penser de ce Ready Player One ? Un scénario assez banal, pas mal d’incohérences et des moments franchement niais, voire même limite gênants (le méchant vraiment très méchant et la relation amoureuse entre les deux principaux protagonistes). Par contre, la course qui fait figure de première épreuve est très spectaculaire, la mise en scène est toujours lisible (et très soignée) et la plupart des références fonctionnent bien ... même si l'absence de toutes références à l'univers Star Wars est assez gênant. Sérieusement, comment peut-on passer à côté de Star Wars quand on a grandi comme moi dans les années 80 ? Et en conclusion, on se retrouve face à un divertisement honnête, mais du "vite vu, vite oublié".
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
En 2018, Ready Player One était présenté comme le nouveau film révolutionnaire de Spielberg dans l'univers de la réalité virtuelle. C'était surtout pas très inspiré.
Encore plus pour ceux qui suivent les mangas et les animés. Les japonais explorent systématiquement cette thématique depuis le succès de Accel World et Sword Art Online en 2012 en animé. Ca a même créé le "nouveau" genre des isekai.
Non, vraiment en 2018, Ready Player One sentait déjà la naphtaline. Spielberg est aujourd'hui trop vieux et surtout trop installé dans le système d'Hollywood pour avoir des idées innovantes.
Encore plus pour ceux qui suivent les mangas et les animés. Les japonais explorent systématiquement cette thématique depuis le succès de Accel World et Sword Art Online en 2012 en animé. Ca a même créé le "nouveau" genre des isekai.
Non, vraiment en 2018, Ready Player One sentait déjà la naphtaline. Spielberg est aujourd'hui trop vieux et surtout trop installé dans le système d'Hollywood pour avoir des idées innovantes.
xinyingho- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Jamais vu, et jamais eu envie de le voir !..
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Perso j ai bien aimé,par contre le film est fade comparé au livre.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater The Guilty ...
The Guilty est un Thriller danois de Gustav Möller. C'est un thriller, mais c'est aussi et surtout un huis-clos, puisque durant tout le film on ne quittera jamais la cellule d'appel des urgences de la police (le 112 au Danemark). Le film est une véritable leçon de mise en scène, puisque la tension est seulement générée par le "non-vu". On ne voit rien durant les 85 minutes du long métrage et pourtant on reçoit un véritable shot continu d'adrénaline.
On suit surtout Jakob Cedergren qui est la tête d'affiche du film et tous les autres acteurs ne sont que des voix pour nous, puisque situés hors-champ. Tout est filmé de son point de vue et on comprend très vite que si ce flic est rattaché au service du 112, c'est parce qu'il est mis au placard après avoir commis une faute grave. Alors qu'il est très proche de la fin de son service et de rentrer chez lui, il reçoit l'appel d'une femme en détresse qui a été kidnappée ... et c'est alors que l'appel est interrompu. Il devra alors mener l'enquête depuis son QG et seulement "armé" de son oreillette et des voix qu'il entend par les appels téléphoniques.
Au fur et à mesure que ce flic essaie de retrouver et sauver cette femme, on en découvre un peu plus sur son passé obscur. Et s'il tient tant à sauver cette femme, c'est peut-être pour se racheter de ses fautes à lui. C'est un flic mis au placard, prêt à tout pour se racheter une conduite. The Guilty c'est donc un thriller, un huis-clos et aussi un film sur la rédemption. On suit donc en réalité deux histoires, celle de cette femme kidnappée, mais aussi celle de ce flic qui cache un lourd secret. Les deux histoires sont parfaitement enchevêtrées l'une dans l'autre et ça monte crescendo jusqu'à la révélation finale qui donne tout son sens au récit. Je me suis complètement pris au jeu et le film m'a littéralement mené en bateau de bout en bout.
Et le film nous fait parfaitement ressentir l'isolement de ce personnage, de par sa mise en scène très bien étudiée, avec beaucoup de gros plan sur son visage et une lumière qui devient de plus en plus obscure quand on avance dans le film. Par exemple, à un moment donné, il s'isole dans une petite pièce et ferme les stores. On ressent littéralement l'enfermement et l'isolement de ce flic. Quant au scénario, il joue habilement sur les faux semblants et sur les avis préconçus.
The Guilty n'est pas tellement original sur la forme, ce n'est pas le premier film en huis-clos qui joue sur l'ambiance claustrophobique. Non s'il est autant original, c'est au niveau de son concept, en multipliant les fausses pistes et en donnant au spectateur l'opportunité de combler lui-même les trous du récit. C'est une vraie expérience sensorielle sous haute tension ... et si cela ne suffit pas, qui laisse libre cours à votre imagination ! The Guilty est un film qui témoigne d'une grande maîtrise et c'est un coup de maître !
The Guilty est un Thriller danois de Gustav Möller. C'est un thriller, mais c'est aussi et surtout un huis-clos, puisque durant tout le film on ne quittera jamais la cellule d'appel des urgences de la police (le 112 au Danemark). Le film est une véritable leçon de mise en scène, puisque la tension est seulement générée par le "non-vu". On ne voit rien durant les 85 minutes du long métrage et pourtant on reçoit un véritable shot continu d'adrénaline.
On suit surtout Jakob Cedergren qui est la tête d'affiche du film et tous les autres acteurs ne sont que des voix pour nous, puisque situés hors-champ. Tout est filmé de son point de vue et on comprend très vite que si ce flic est rattaché au service du 112, c'est parce qu'il est mis au placard après avoir commis une faute grave. Alors qu'il est très proche de la fin de son service et de rentrer chez lui, il reçoit l'appel d'une femme en détresse qui a été kidnappée ... et c'est alors que l'appel est interrompu. Il devra alors mener l'enquête depuis son QG et seulement "armé" de son oreillette et des voix qu'il entend par les appels téléphoniques.
Au fur et à mesure que ce flic essaie de retrouver et sauver cette femme, on en découvre un peu plus sur son passé obscur. Et s'il tient tant à sauver cette femme, c'est peut-être pour se racheter de ses fautes à lui. C'est un flic mis au placard, prêt à tout pour se racheter une conduite. The Guilty c'est donc un thriller, un huis-clos et aussi un film sur la rédemption. On suit donc en réalité deux histoires, celle de cette femme kidnappée, mais aussi celle de ce flic qui cache un lourd secret. Les deux histoires sont parfaitement enchevêtrées l'une dans l'autre et ça monte crescendo jusqu'à la révélation finale qui donne tout son sens au récit. Je me suis complètement pris au jeu et le film m'a littéralement mené en bateau de bout en bout.
Et le film nous fait parfaitement ressentir l'isolement de ce personnage, de par sa mise en scène très bien étudiée, avec beaucoup de gros plan sur son visage et une lumière qui devient de plus en plus obscure quand on avance dans le film. Par exemple, à un moment donné, il s'isole dans une petite pièce et ferme les stores. On ressent littéralement l'enfermement et l'isolement de ce flic. Quant au scénario, il joue habilement sur les faux semblants et sur les avis préconçus.
The Guilty n'est pas tellement original sur la forme, ce n'est pas le premier film en huis-clos qui joue sur l'ambiance claustrophobique. Non s'il est autant original, c'est au niveau de son concept, en multipliant les fausses pistes et en donnant au spectateur l'opportunité de combler lui-même les trous du récit. C'est une vraie expérience sensorielle sous haute tension ... et si cela ne suffit pas, qui laisse libre cours à votre imagination ! The Guilty est un film qui témoigne d'une grande maîtrise et c'est un coup de maître !
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater ce que je pensais être le film que tu cites (me suis basé sur le titre) mais c'est le remake Netflix de 2021 que j'ai maté
Bilan : CHIAN-TI-SSIME, 1h20 non-stop de gros plan sur le visage de Jake Gyllenhaal au téléphone, zéro tension, le téléfilm le moins cher de l'histoire, direct to "DVD poubelle"
Une seule image résume toute ce qui se passe dans le film :
Bilan : CHIAN-TI-SSIME, 1h20 non-stop de gros plan sur le visage de Jake Gyllenhaal au téléphone, zéro tension, le téléfilm le moins cher de l'histoire, direct to "
Une seule image résume toute ce qui se passe dans le film :
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pourquoi tu n'as pas changé de film pour le bon en cours de route?
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Tu avais déjà eu le même thème avec The call / Halle Berry. (Pour une fois que la femme noire est remplacé par un homme blanc et pas l'inverse. )
J'avais trouvé le film pas trop mal a l’époque.
J'avais trouvé le film pas trop mal a l’époque.
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
avalon471 a écrit:Pourquoi tu n'as pas changé de film pour le bon en cours de route?
M'en suis rendu compte à la fin.
Et si l'original est comme la remake, ça sera sans moi, l'aspect huit-clos sans action je peux pas.
jeff buckley- Guéri miraculeux
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
compare les deux bandes annonce,tu verras.
Pour moi y a pas photo le trailer de l'original à un impact beaucoup plus fort (je le regarderais a l'occase) par contre si tu n'aimes pas l'aspect huis clos effectivement cela semble un problème.
Pour moi y a pas photo le trailer de l'original à un impact beaucoup plus fort (je le regarderais a l'occase) par contre si tu n'aimes pas l'aspect huis clos effectivement cela semble un problème.
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Captain Fantastic ...
À la fois intelligent et divertissant, Captain Fantastic de Matt Ross est un film d'auteur qui s'adresse à toute la famille, un film qui fait du bien au cœur ... un vrai bon feel-good movie, quoi ! Et pour ceux qui ne connaissent pas le réalisateur Matt Ross, sachez qu'il est également connu comme acteur. Vous l'avez déjà vu dans la série made in HBO Silicon Valley, dans le rôle de Gavin Belson.
Captain Fantastic c'est l'histoire de Ben Thomas (Viggo Mortensen) un père qui à la mort de sa femme doute d'avoir choisi la bonne éducation pour ses enfants. Sans la mère de ses enfants, l'équilibre de la famille est rompu. A deux on s'équilibre mieux, on se remet en question, on se soutient. Seul, on a tendance a verser dans les extrêmes. Or, dans la vie on ne grandit pas qu'une seule fois, mais une infinité de fois et notre regard sur tout ce qui nous entoure doit constamment évoluer pour rester en phase avec le monde actuel. C'est pourquoi il va devoir se remettre en question, passage obligé après cette disparition tragique. Il va devoir grandir à nouveau et ses enfants grandiront avec lui. C'est un échange générationnel, de haut en bas et de bas en haut.
Avec Captain Fantastic, Matt Ross prouve qu'il est tout à fait possible de vivre en marge de la société, sans pour autant ressembler à des indigènes. Les enfants de Ben ont certainement reçu une bien meilleure éducation que 90% du reste du monde, ils sont ouverts, tolérants et très intéressés. Au final, on voit bien qu'il n'y a pas de meilleur éducation entre celle proposée par Ben et celle plus traditionnelle que les autres enfants suivent. Il faut laisser le choix et peut-être trouver un compromis entre les deux méthodes éducation proposées. Je pense que la solution est beaucoup plus complexe que dire simplement : "vivre dans la nature et manger bio, c'est bien !"
Quelle que soit notre éducation, on est tous un peu prisonniers de la caverne de Platon. Nos parents nous montrent un modèle d'éducation, qu'ils ont probablement hérité eux-mêmes de leurs propres parent. C'est une vision parmi tant d'autres, mais c'est la leur, issue de leur propre vécu. Or, devenir adulte c'est trouver sa propre vision du monde, celle qui nous est propre et qui nous définit. C'est remettre en question notre propre éducation, pour sortir de la caverne. C'est d'ailleurs ce que font les enfants de Ben, ils grandissent et trouvent leur propre voie ! Mais toujours est-il qu'il y a des méthodes d'éducation, certaines plus que d'autres, qui leur donnent le droit de poser des questions, d'exposer leur point de vue, de s'accepter tels qu'ils sont et à avoir confiance en eux-mêmes. Ben ne ment jamais à ses enfants et ne décide pas à leur place. Il les laisse expérimenter, ils doivent comprendre par eux-mêmes. Et l'expérience lui donne raison, il ne s'est pas totalement fourvoyé dans son éducation comme il le croit au moment où il es au plus bas moralement, c'est juste qu'elle nécessite une constante évolution.
Le réalisateur Matt Ross ne dit à aucun moment qu'une éducation est préférable à une autre. Il extrapole simplement deux méthodes d'éducation diamétralement opposées, pour mieux mettre en évidence leurs différences, leurs forces, mais aussi leurs faiblesses. Il faut trouver un équilibre et ça passe par une remise en question du père. Ben évolue et comprend dans cette famille, les vrais éducateurs sont les enfants. Et pour la scène dans l'église, qui pourra en choquer plus d'un, il faut bien comprendre que c'est la mère qui désirait une incinération et surtout pas d'une messe traditionnelle. Le père à eu du mal à défendre les vœux de sa femme face aux réticences de sa belle-famille et ce sont ses enfants qui vont lui permettre d'offrir un vrai beau moment de recueil autour de leur mère.
Mais attention, l'éduction de Ben est loin de n'avoir que des bons côtés. On le remarque à de nombreuses reprises, parfois de façon explicite, parfois plus subtilement. Par exemples, les enfants lui font remarquer qu'en dehors des bouquins, c'est le néant ... ou quand ils se plaignent de ne pas pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie, comme un simple hotdog. À première vue, ce sont des situations anodines, mais qui en réalité témoignent d'un mal être plus profond, engendré par une éducation marginale, en dehors du système. C'est symbolisé par l'attitude de Bodevan (George MacKay très bon) l'ainé de la famille qui souhaite s'extirper de cette famille isolée, pour profiter de la vie, les filles et la vie en fac, ou par le plus jeune des garçons, à l'attitude particulièrement vindicative. Et c'est le beau père de Ben interprété par Frank Langella (un acteur de seconds rôles décidément très bon) qui matérialise l'envie des deux garçons de "voir autre chose".
D'ailleurs, le fait qu'ils fassent de nombreux aller-retours dans la ville, n'est pas une erreur fortuite, arrivée là par hasard. Ce passage n'est là que pour montrer l'omniprésence de la société capitaliste et à quel point elle est devenue indispensable à tous, même à ceux qui s'y opposent farouchement. Ceci-dit, on peut tout à fait vivre en marge de la société, en campagne, tout en profitant de certaines des technologies de la ville. Et puis, on ne peut pas toujours être totalement en dehors de la société, en témoigne le passage obligé en ville pour remettre de l'essence dans le van.
Au final, Captain Fantastic s'avère être un très bon feel-good movie, qui redonne fois en l'humanité. C'est un film à voir, pour les questions qu'il soulève, la beauté de ces images, la tendresse et la drôlerie de cette famille étrange qui vient aux enterrements dans des tenues aux couleurs vives et avec des plumes dans les cheveux. C'est un conte, attachant, enfantin, et frais dans sa douce rébellion envers ce monde si quadrillé, étouffant. C'est un bonbon légèrement acidulé avec une pointe d'amertume. C'est une lumière posée sur le visage d'une mère morte, avec ses enfants qui la veille sans s'être cachés ce que la mort représente, mais sans en avoir peur.
À la fois intelligent et divertissant, Captain Fantastic de Matt Ross est un film d'auteur qui s'adresse à toute la famille, un film qui fait du bien au cœur ... un vrai bon feel-good movie, quoi ! Et pour ceux qui ne connaissent pas le réalisateur Matt Ross, sachez qu'il est également connu comme acteur. Vous l'avez déjà vu dans la série made in HBO Silicon Valley, dans le rôle de Gavin Belson.
Captain Fantastic c'est l'histoire de Ben Thomas (Viggo Mortensen) un père qui à la mort de sa femme doute d'avoir choisi la bonne éducation pour ses enfants. Sans la mère de ses enfants, l'équilibre de la famille est rompu. A deux on s'équilibre mieux, on se remet en question, on se soutient. Seul, on a tendance a verser dans les extrêmes. Or, dans la vie on ne grandit pas qu'une seule fois, mais une infinité de fois et notre regard sur tout ce qui nous entoure doit constamment évoluer pour rester en phase avec le monde actuel. C'est pourquoi il va devoir se remettre en question, passage obligé après cette disparition tragique. Il va devoir grandir à nouveau et ses enfants grandiront avec lui. C'est un échange générationnel, de haut en bas et de bas en haut.
Avec Captain Fantastic, Matt Ross prouve qu'il est tout à fait possible de vivre en marge de la société, sans pour autant ressembler à des indigènes. Les enfants de Ben ont certainement reçu une bien meilleure éducation que 90% du reste du monde, ils sont ouverts, tolérants et très intéressés. Au final, on voit bien qu'il n'y a pas de meilleur éducation entre celle proposée par Ben et celle plus traditionnelle que les autres enfants suivent. Il faut laisser le choix et peut-être trouver un compromis entre les deux méthodes éducation proposées. Je pense que la solution est beaucoup plus complexe que dire simplement : "vivre dans la nature et manger bio, c'est bien !"
Quelle que soit notre éducation, on est tous un peu prisonniers de la caverne de Platon. Nos parents nous montrent un modèle d'éducation, qu'ils ont probablement hérité eux-mêmes de leurs propres parent. C'est une vision parmi tant d'autres, mais c'est la leur, issue de leur propre vécu. Or, devenir adulte c'est trouver sa propre vision du monde, celle qui nous est propre et qui nous définit. C'est remettre en question notre propre éducation, pour sortir de la caverne. C'est d'ailleurs ce que font les enfants de Ben, ils grandissent et trouvent leur propre voie ! Mais toujours est-il qu'il y a des méthodes d'éducation, certaines plus que d'autres, qui leur donnent le droit de poser des questions, d'exposer leur point de vue, de s'accepter tels qu'ils sont et à avoir confiance en eux-mêmes. Ben ne ment jamais à ses enfants et ne décide pas à leur place. Il les laisse expérimenter, ils doivent comprendre par eux-mêmes. Et l'expérience lui donne raison, il ne s'est pas totalement fourvoyé dans son éducation comme il le croit au moment où il es au plus bas moralement, c'est juste qu'elle nécessite une constante évolution.
Le réalisateur Matt Ross ne dit à aucun moment qu'une éducation est préférable à une autre. Il extrapole simplement deux méthodes d'éducation diamétralement opposées, pour mieux mettre en évidence leurs différences, leurs forces, mais aussi leurs faiblesses. Il faut trouver un équilibre et ça passe par une remise en question du père. Ben évolue et comprend dans cette famille, les vrais éducateurs sont les enfants. Et pour la scène dans l'église, qui pourra en choquer plus d'un, il faut bien comprendre que c'est la mère qui désirait une incinération et surtout pas d'une messe traditionnelle. Le père à eu du mal à défendre les vœux de sa femme face aux réticences de sa belle-famille et ce sont ses enfants qui vont lui permettre d'offrir un vrai beau moment de recueil autour de leur mère.
Mais attention, l'éduction de Ben est loin de n'avoir que des bons côtés. On le remarque à de nombreuses reprises, parfois de façon explicite, parfois plus subtilement. Par exemples, les enfants lui font remarquer qu'en dehors des bouquins, c'est le néant ... ou quand ils se plaignent de ne pas pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie, comme un simple hotdog. À première vue, ce sont des situations anodines, mais qui en réalité témoignent d'un mal être plus profond, engendré par une éducation marginale, en dehors du système. C'est symbolisé par l'attitude de Bodevan (George MacKay très bon) l'ainé de la famille qui souhaite s'extirper de cette famille isolée, pour profiter de la vie, les filles et la vie en fac, ou par le plus jeune des garçons, à l'attitude particulièrement vindicative. Et c'est le beau père de Ben interprété par Frank Langella (un acteur de seconds rôles décidément très bon) qui matérialise l'envie des deux garçons de "voir autre chose".
D'ailleurs, le fait qu'ils fassent de nombreux aller-retours dans la ville, n'est pas une erreur fortuite, arrivée là par hasard. Ce passage n'est là que pour montrer l'omniprésence de la société capitaliste et à quel point elle est devenue indispensable à tous, même à ceux qui s'y opposent farouchement. Ceci-dit, on peut tout à fait vivre en marge de la société, en campagne, tout en profitant de certaines des technologies de la ville. Et puis, on ne peut pas toujours être totalement en dehors de la société, en témoigne le passage obligé en ville pour remettre de l'essence dans le van.
Au final, Captain Fantastic s'avère être un très bon feel-good movie, qui redonne fois en l'humanité. C'est un film à voir, pour les questions qu'il soulève, la beauté de ces images, la tendresse et la drôlerie de cette famille étrange qui vient aux enterrements dans des tenues aux couleurs vives et avec des plumes dans les cheveux. C'est un conte, attachant, enfantin, et frais dans sa douce rébellion envers ce monde si quadrillé, étouffant. C'est un bonbon légèrement acidulé avec une pointe d'amertume. C'est une lumière posée sur le visage d'une mère morte, avec ses enfants qui la veille sans s'être cachés ce que la mort représente, mais sans en avoir peur.
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Pas un film, mais une série...mais bon, ça revient au même vu ce qu'il s'y passe..je viens de mater la dernière saison de True detective.
Bon, très moyenne a mon avis. Sous un couvert dramatique limite fantastique, il se passe pas grand chose. Foster est tjrs aussi bonne actrice, l'ambiance est la, mais on est loin de la tension des autres saisons.
Je mets ça dans la catégorie film, parce que la série aurait pu tenir en 1h30 trankille emile.
Bon, très moyenne a mon avis. Sous un couvert dramatique limite fantastique, il se passe pas grand chose. Foster est tjrs aussi bonne actrice, l'ambiance est la, mais on est loin de la tension des autres saisons.
Je mets ça dans la catégorie film, parce que la série aurait pu tenir en 1h30 trankille emile.
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
J'ai commencé mais j'ai pas réussi à finir le premier épisode..dav1974 a écrit:Pas un film, mais une série...mais bon, ça revient au même vu ce qu'il s'y passe..je viens de mater la dernière saison de True detective.
Bon, très moyenne a mon avis. Sous un couvert dramatique limite fantastique, il se passe pas grand chose. Foster est tjrs aussi bonne actrice, l'ambiance est la, mais on est loin de la tension des autres saisons.
Je mets ça dans la catégorie film, parce que la série aurait pu tenir en 1h30 trankille emile.
J'ai l'impression que ca a 30 ans, que c'est daté, vraiment décu par rapport aux premieres saisons, j'essaierai de m'y remettre mais vraiment quelle déception..
Lequintal- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
lessthantod a écrit:Je viens de mater Captain Fantastic ...
On le remarque à de nombreuses reprises, parfois de façon explicite, parfois plus subtilement. Par exemples, les enfants lui font remarquer qu'en dehors des bouquins, c'est le néant ... ou quand ils se plaignent de ne pas pouvoir profiter des petits bonheurs de la vie, comme un simple hotdog.
Une de mes scène préférée,celle du diner chez sa soeur! Le vin,les chaussures Nike (dont le nom vient effectivement de la déesse grecque de la victoire Niké),la franchise déconcertante de Ben.. je trouve que cette scène montre bien le décalage entre "notre" monde et "le leur".
avalon471- Dr Grand Professeur ****
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
"En France les enfants boivent du vin" (dans les années 60 peut être, coupé a l'eau)... Je hais ce film, c'est une succession de clichés.
Le pire c'est que des familles comme ça, vers chez moi, il y en a de plus en plus...(mais qui vivent dans des baraques secondaire a 400 000 euros)... bref...
Avez vous vu les posts de Elon Musk sur les notes internes de walt disney ? Ça promet pour le ciné....
Du coup, pour voir si c'est si vrai que ça (la déchéance du ciné populaire), je me suismaté infligé "The Marvel"
Bon, je prends "The Marvel" comme un documentaire du coup. Un "film" qui fait une photographie de ce que devient le ciné grand pestacle de notre époque. Que vous aimiez les films de supers héros ou pas, matez le si vous avez du temps (a perdre), pour vous rendre compte a quel niveau on arrive.
Je vois les polémiques pour "madame web", alors j'ai un peu d'espoir.
Enfin je fais ma drama queen, mais je pige pas ou on arrive..on passe de l’ère Weinsten a Nia Dacosta. J'ai peur que même les petits réal, les petites productions, se retrouvent piégés par cette vague, que je ne sais pas comment nommer...
Le pire c'est que des familles comme ça, vers chez moi, il y en a de plus en plus...(mais qui vivent dans des baraques secondaire a 400 000 euros)... bref...
Avez vous vu les posts de Elon Musk sur les notes internes de walt disney ? Ça promet pour le ciné....
Du coup, pour voir si c'est si vrai que ça (la déchéance du ciné populaire), je me suis
Bon, je prends "The Marvel" comme un documentaire du coup. Un "film" qui fait une photographie de ce que devient le ciné grand pestacle de notre époque. Que vous aimiez les films de supers héros ou pas, matez le si vous avez du temps (a perdre), pour vous rendre compte a quel niveau on arrive.
Je vois les polémiques pour "madame web", alors j'ai un peu d'espoir.
Enfin je fais ma drama queen, mais je pige pas ou on arrive..on passe de l’ère Weinsten a Nia Dacosta. J'ai peur que même les petits réal, les petites productions, se retrouvent piégés par cette vague, que je ne sais pas comment nommer...
dav1974- Interne
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Re: JE VIENS DE MATER UN FILM !
Je viens de mater Top Gun Maverick et First Man ...
36 ans après le premier Top Gun de Tony Scott, Tom Cruise remet le blouson en cuir pour Top Gun 2. Réalisé par Joseph Kosinski, qui avait fait Oblivion avec le même Tom Cruise, Top Gun Maverick s'avère être très old school, malin dans la conception (le fan-service est bien dosé et bien utilisé) et galvanisant dans ses scènes d'action. Tony Scott n'aurait pas renié cette suite. Pour une fois qu'un blockbuster n'est pas simplement une bouillie d'effets numériques et de dialogues se voulant être drôles, même dans les moments émouvants, alors profitons de ce spectacle. En plus, certains dialogues du film montrent bien qu'ici on ne se prend pas au sérieux et que les scénaristes ont conscience du statut de succéder à un film culte. Au lieu de vouloir éviter les clichés, ils préfèrent jouer avec et tant mieux !
Tom Cruise reprend donc son rôle mythique de Maverick, auprès de Miles Teller qui joue Rooster le fils de Goose et de Jennifer Connelly qui est l'atout féminin du film. Et puis bien sûr, il y a le retour de Val Kilmer qui revient une dernière fois en tant que Iceman. On a aussi Ed Harris toujours aussi charismatique (un acteur que j'aime beaucoup) qui joue l'amiral en chef et Jon Hamm (un autre acteur que j'aime beaucoup) qui joue le commandant du programme Top Gun et qui voit d'un mauvais œil le retour de Maverick.
Même plus de 30 ans après, Maverick est donc resté fidèle à lui-même, toujours autant impulsif et toujours simple capitaine, alors qu'il aurait dû monter en grade et devenir amiral, après tant d'années et d'innombrables décorations. Le film voit donc son retour à Top Gun en tant qu'instructeur pour préparer l'élite du programme pour une mission dangereuse, voire même suicide. Mais peu importe le scénario et peu importe les enjeux géopolitique, le film se veut être avant tout un grand spectacle aérien.
Sur un plan purement technique, quel plaisir de voir un film en prise de vue réelle ! Il y a un côté organique typique des films des années 80/90 qu’on ne retrouve plus aujourd’hui. Avec tous ces Marvels filmés sur fond vert et au rythme de 5 films par an, le cinéma est devenu un immense fast-food. Là, on voit enfin ce que ça donne, un film à gros budget auquel on laisse le temps de mûrir. Impossible de distinguer le vrai (les prises de vue réelles) du faux (les effets numériques). La production du film a donner du temps aux artistes pour faire les choses bien et ce Top Gun Maverick sera toujours aussi beau dans 30 ans, alors que les premiers Marvel commencent déjà à vieillir.
Top Gun Maverick est un gros hommage au premier Top Gun. Il y a énormément de scènes qui y font référence, les élèves du programme Top Gun qui rencontrent pour la première fois leur instructeur dans un bar (Charlie dans Top Gun et Maverick dans Top Gun 2), Rooster qui joue du piano dans un bar comme son père Goose, Hangman qui est le nouveau Iceman et la scène de volée torses nus qui est remplacée par une scène de football américain toujours torses nus. Et je parle bien d'hommage et de douce nostalgie et non de mauvais fan-service, car ces scènes s'intègrent tout en douceur dans le récit.
On regrettera quand même un scénario cousu de fil blanc, même si en réalité on s'en fiche un du scénario dans ce film. Et puis, Jennifer Connelly est clairement sous exploitée. Le scénario ne donne pas suffisamment de place à cette romance à peine amorcée entre Maverick et Penny. Dernier regret, il n'y a aucune mention de Charlie (Kelly McGillis) dans ce film, sûrement parce que l'actrice n'a pas vieillit selon les codes hollywoodiens et n'est pas aussi glamour que Jennifer Connelly. C'est comme si elle n'avait jamais existé dans l'univers Top Gun et ça, c'est quand même assez dérangeant !
Bref, malgré ces quelques défauts, le film est palpitant et les scènes de vols sont incroyables. Rares sont les bonnes suites et encore plus rares sont les suites qui surpassent leurs prédécesseurs. Or, Top Gun Maverick c'est ça, c'est une suite d'un film mythique qui fait encore mieux que son prédécesseur.
First Man est à la fois un film sur Neil Armstrong (la caméra est en permanence braquée sur lui), sur le deuil et sur comment le surmonter. Damien Chazelle dresse le portrait d'un père et d'un mari absent. Chaque scène et chaque dialogue qu'il a avec sa femme le montre, il n'arrive pas à faire son deuil. Pour échapper à son chagrin, il va s'enfoncer de plus en plus dans le travail et refuser de s'impliquer émotionnellement dans quoi que ce soit (accentué par les nombreux décès de ses camarades). Cette grande histoire est filmée à l'échelle de l'humain, par le petit bout de la lorgnette. Nous sommes davantage du côté de l'intime. Et l'approche intimiste de Neil Armstrong (et de sa famille) rend d'autant plus viscérales, les séquences spatiales où tout est suspendu à la solidité d'un bricolage.
Dans First Man, on suit donc la carrière et les souffrances d'un homme qui deviendra un héro pour l'Amérique et même pour le monde entier. C'est un grand voyage dans l'intimité d'un héros américains, à savoir l'Amérique qui a gagné la lutte avec les Russes pour la conquête spatiale en plaçant le premier homme sur la Lune. Neil Armstrong (Ryan Gosling) c'est donc lui, le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune. Mais c'est aussi un homme qui souffre avec sa femme Janet (Claire Foy) après avoir perdu leur première fille. Le film va donc se focaliser sur les deux faces de Neil Armstrong, le héros de toute l'Amérique et le père qui souffre à la suite de la perte de son premier enfant.
La mise en scène de Damien Chazelle est très soignée, même s'il abuse pas mal de l'effet "tremblement de caméra". Quant visuel du film, il est marqué par un objectif vintage qui prend pas mal les flares et aussi beaucoup de plans flous (parfois même un peu trop). Lors des scènes de vol, les plans serrés sur les visages des personnages font naître un sentiment de peur très prononcé, renforcé par les gros plans sur des détails techniques (vis, hublots, joint qui tremblent etc...) qui accentue l'angoisse que les personnages peuvent ressentir. Non vraiment, d'un point de vue purement technique, c'est une pure réussite. Que ce soit le son, la photo, le montage, les effets visuels, tout est parfait. Et on ne le dira jamais assez, à quel point le travail sur le son est dément.
Mais voilà, malgré toutes les qualités formelles du film et sa thématique du deuil, je suis resté extérieur à toutes émotions. La réalisation de Damien Chazelle a beau être très immersive et oppressante, avec ces gros plans dans des lieux très fermé, il n'en reste pas moins que j'ai été assez distant émotionnellement parlant. Le rythme très lent du film a beaucoup joué aussi, je pense ! J'ai parfois eu l'impression que les scènes s’éternisait, d'où mon investissement pour certaines séquences qui s'est amoindri. De même, lorsque certains personnages important pour Neil Armstrong disparaissent, je ne ressens pas pleinement ce qu'il ressent. Je le comprends intellectuellement, mais ça glisse sur moi. Alors, est-ce que certains passages méritaient justement d'être un peu plus développée ? La tragédie qui touche la famille Armstrong est par exemple très vite expédiée, je trouve !
Bref, First Man ne fait pas dans le spectaculaire et finalement on voit très peu de scènes dans l'espace, malgré le nombre conséquent de tentatives et d'essaies réalisées à cette époque. Le film dure un peu plus de 2h00 et se focalise surtout sur les interactions humaines, des longueurs utiles pour servir le récit, mais des longueurs quand même !
36 ans après le premier Top Gun de Tony Scott, Tom Cruise remet le blouson en cuir pour Top Gun 2. Réalisé par Joseph Kosinski, qui avait fait Oblivion avec le même Tom Cruise, Top Gun Maverick s'avère être très old school, malin dans la conception (le fan-service est bien dosé et bien utilisé) et galvanisant dans ses scènes d'action. Tony Scott n'aurait pas renié cette suite. Pour une fois qu'un blockbuster n'est pas simplement une bouillie d'effets numériques et de dialogues se voulant être drôles, même dans les moments émouvants, alors profitons de ce spectacle. En plus, certains dialogues du film montrent bien qu'ici on ne se prend pas au sérieux et que les scénaristes ont conscience du statut de succéder à un film culte. Au lieu de vouloir éviter les clichés, ils préfèrent jouer avec et tant mieux !
Tom Cruise reprend donc son rôle mythique de Maverick, auprès de Miles Teller qui joue Rooster le fils de Goose et de Jennifer Connelly qui est l'atout féminin du film. Et puis bien sûr, il y a le retour de Val Kilmer qui revient une dernière fois en tant que Iceman. On a aussi Ed Harris toujours aussi charismatique (un acteur que j'aime beaucoup) qui joue l'amiral en chef et Jon Hamm (un autre acteur que j'aime beaucoup) qui joue le commandant du programme Top Gun et qui voit d'un mauvais œil le retour de Maverick.
Même plus de 30 ans après, Maverick est donc resté fidèle à lui-même, toujours autant impulsif et toujours simple capitaine, alors qu'il aurait dû monter en grade et devenir amiral, après tant d'années et d'innombrables décorations. Le film voit donc son retour à Top Gun en tant qu'instructeur pour préparer l'élite du programme pour une mission dangereuse, voire même suicide. Mais peu importe le scénario et peu importe les enjeux géopolitique, le film se veut être avant tout un grand spectacle aérien.
Sur un plan purement technique, quel plaisir de voir un film en prise de vue réelle ! Il y a un côté organique typique des films des années 80/90 qu’on ne retrouve plus aujourd’hui. Avec tous ces Marvels filmés sur fond vert et au rythme de 5 films par an, le cinéma est devenu un immense fast-food. Là, on voit enfin ce que ça donne, un film à gros budget auquel on laisse le temps de mûrir. Impossible de distinguer le vrai (les prises de vue réelles) du faux (les effets numériques). La production du film a donner du temps aux artistes pour faire les choses bien et ce Top Gun Maverick sera toujours aussi beau dans 30 ans, alors que les premiers Marvel commencent déjà à vieillir.
Top Gun Maverick est un gros hommage au premier Top Gun. Il y a énormément de scènes qui y font référence, les élèves du programme Top Gun qui rencontrent pour la première fois leur instructeur dans un bar (Charlie dans Top Gun et Maverick dans Top Gun 2), Rooster qui joue du piano dans un bar comme son père Goose, Hangman qui est le nouveau Iceman et la scène de volée torses nus qui est remplacée par une scène de football américain toujours torses nus. Et je parle bien d'hommage et de douce nostalgie et non de mauvais fan-service, car ces scènes s'intègrent tout en douceur dans le récit.
On regrettera quand même un scénario cousu de fil blanc, même si en réalité on s'en fiche un du scénario dans ce film. Et puis, Jennifer Connelly est clairement sous exploitée. Le scénario ne donne pas suffisamment de place à cette romance à peine amorcée entre Maverick et Penny. Dernier regret, il n'y a aucune mention de Charlie (Kelly McGillis) dans ce film, sûrement parce que l'actrice n'a pas vieillit selon les codes hollywoodiens et n'est pas aussi glamour que Jennifer Connelly. C'est comme si elle n'avait jamais existé dans l'univers Top Gun et ça, c'est quand même assez dérangeant !
Bref, malgré ces quelques défauts, le film est palpitant et les scènes de vols sont incroyables. Rares sont les bonnes suites et encore plus rares sont les suites qui surpassent leurs prédécesseurs. Or, Top Gun Maverick c'est ça, c'est une suite d'un film mythique qui fait encore mieux que son prédécesseur.
First Man est à la fois un film sur Neil Armstrong (la caméra est en permanence braquée sur lui), sur le deuil et sur comment le surmonter. Damien Chazelle dresse le portrait d'un père et d'un mari absent. Chaque scène et chaque dialogue qu'il a avec sa femme le montre, il n'arrive pas à faire son deuil. Pour échapper à son chagrin, il va s'enfoncer de plus en plus dans le travail et refuser de s'impliquer émotionnellement dans quoi que ce soit (accentué par les nombreux décès de ses camarades). Cette grande histoire est filmée à l'échelle de l'humain, par le petit bout de la lorgnette. Nous sommes davantage du côté de l'intime. Et l'approche intimiste de Neil Armstrong (et de sa famille) rend d'autant plus viscérales, les séquences spatiales où tout est suspendu à la solidité d'un bricolage.
Dans First Man, on suit donc la carrière et les souffrances d'un homme qui deviendra un héro pour l'Amérique et même pour le monde entier. C'est un grand voyage dans l'intimité d'un héros américains, à savoir l'Amérique qui a gagné la lutte avec les Russes pour la conquête spatiale en plaçant le premier homme sur la Lune. Neil Armstrong (Ryan Gosling) c'est donc lui, le premier homme à avoir posé le pied sur la Lune. Mais c'est aussi un homme qui souffre avec sa femme Janet (Claire Foy) après avoir perdu leur première fille. Le film va donc se focaliser sur les deux faces de Neil Armstrong, le héros de toute l'Amérique et le père qui souffre à la suite de la perte de son premier enfant.
La mise en scène de Damien Chazelle est très soignée, même s'il abuse pas mal de l'effet "tremblement de caméra". Quant visuel du film, il est marqué par un objectif vintage qui prend pas mal les flares et aussi beaucoup de plans flous (parfois même un peu trop). Lors des scènes de vol, les plans serrés sur les visages des personnages font naître un sentiment de peur très prononcé, renforcé par les gros plans sur des détails techniques (vis, hublots, joint qui tremblent etc...) qui accentue l'angoisse que les personnages peuvent ressentir. Non vraiment, d'un point de vue purement technique, c'est une pure réussite. Que ce soit le son, la photo, le montage, les effets visuels, tout est parfait. Et on ne le dira jamais assez, à quel point le travail sur le son est dément.
Mais voilà, malgré toutes les qualités formelles du film et sa thématique du deuil, je suis resté extérieur à toutes émotions. La réalisation de Damien Chazelle a beau être très immersive et oppressante, avec ces gros plans dans des lieux très fermé, il n'en reste pas moins que j'ai été assez distant émotionnellement parlant. Le rythme très lent du film a beaucoup joué aussi, je pense ! J'ai parfois eu l'impression que les scènes s’éternisait, d'où mon investissement pour certaines séquences qui s'est amoindri. De même, lorsque certains personnages important pour Neil Armstrong disparaissent, je ne ressens pas pleinement ce qu'il ressent. Je le comprends intellectuellement, mais ça glisse sur moi. Alors, est-ce que certains passages méritaient justement d'être un peu plus développée ? La tragédie qui touche la famille Armstrong est par exemple très vite expédiée, je trouve !
Bref, First Man ne fait pas dans le spectaculaire et finalement on voit très peu de scènes dans l'espace, malgré le nombre conséquent de tentatives et d'essaies réalisées à cette époque. Le film dure un peu plus de 2h00 et se focalise surtout sur les interactions humaines, des longueurs utiles pour servir le récit, mais des longueurs quand même !
lessthantod- Docteur Chef de Service ***
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