Incurable

par tbp Mer 29 Aoû 2012 - 16:51

Salutations à toute la communauté retrogaming de Gamopat cheers

Je tiens d'abord à dire que je ne viens pas ici dans l'espoir d'une quelconque guérison. Cela fait bien longtemps que je me suis fait une raison comme un fou peut s'en faire une. D'ailleurs entre fous, on ne se considère plus du tout comme tel.
Nous sommes égaux dans la folie. Dans notre névrose des jeux vidéo.

Elle m'a pris en pleine innocence infantile, j'ai naïvement posé mes doigts
sur un Game&Watch. Pourtant, j'aurais dû me méfier : Mickey aux grandes oreilles, Disney et tout ça. Ah les fourbes, les vicieux. Ils vous visent les nerfs et réveillent
vos instincts les plus primitifs, balayant des années de la prime éducation stricte parentale que vous subissiez auparavant. Avant d'entrer dans un nouveau monde,
là où les rêves sont possibles, où la société n'a que peu d'emprise sur votre plaisir.
Le virus a continué d'infecter mon corps alors prépubère en rivant sur un clavier d'Amstrad CPC464, un truc qui avait plus de touches que je n'avais de boutons sur la figure. C'était réconfortant. Les parents étaient content, c'était pas très cher de jouer en occasion sur cette bécane très vite dépassée par des Atari et autres Amiga.
Ah je me rappelle encore ce bruit stridant de chargement qui vous empute à vie de la moitié de votre capacité auditive. La patience était de mise aussi lors des interminables loading des jeux qui plantaient une fois sur deux. Du coup, on se résignait à écrire soi-même des lignes de codes pour obtenir au final un jeu tout merdique après avoir passé des jours entiers à chercher les erreurs du listing.
Enfin, viens la libération, que dis-je la débauche de plaisir vidéoludique que j'attendais : la Megadrive et ses tout beaux 16-Bits en stéréo. Arcade way of life.
En avant Gilius, c'est parti mon kiki ! Grognasse d'amazone, je vais te fourrer ma hache où je pense. Soudain une petite voix me dit alors "Rise from your grave !", constatant que SEGA c'est plus fort qu'Amstrad, je n'ai plus jamais lâché le pad.