Nosferatu le vampire au cinéma et sa déclinaison flipper
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Nosferatu le vampire au cinéma et sa déclinaison flipper
J'ai réalisé en vidéo un petit documentaire sur Nosferatu le vampire au cinéma et sa déclinaison flipper. Un flipper français, cocorico !
Nosferatu le vampire est un film muet allemand réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau sorti en 1922, adapté du roman Dracula, bien qu'il fût non autorisé par les ayants droit.
C'est pour cette raison que certains noms et détails ont été changés par rapport au roman. Le comte Dracula devient ainsi le comte Orlok.
Le Dracula de Stoker est un gentilhomme suave et élégant, un être au charme d'un autre temps, mystérieux et raffiné. Le Nosfératu de Murnau est pâle, rigide, le crâne chauve et déformé. Un cadavre aux mains décharnées et au regard marqué par une désespérante solitude. Nosfératu suscite la répulsion. Son antre est un château en ruine et il est accompagné par des cohortes de rats.
Le film fit l'objet d'un procès, qui aboutit en 1925 à un jugement exigeant la destruction de toutes les copies illicites. Jugement qui ne fut pas appliqué.
Nosferatu a fait l’objet d'un remake : Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog, en 78, avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani, puis sort, Nosferatu à Venise en 88. Censé être une suite au film Nosferatu, fantôme de la nuit, le film n'entretient, en fait, aucun rapport avec celui-ci...
Enfin, on peut noter la sortie en 2000 du film d'Elias Merhige avec John Malkovich, l'ombre du vampire (Shadow of the Vampire). L'Ombre du vampire est un récit se basant sur le tournage du film Nosferatu de Murnau. Il se base sur la légende selon laquelle l'acteur principal du film, Max Schreck, serait un véritable vampire. Le film emprunte des techniques de tournage spécifiques aux films muets, avec des scènes en noir et blanc.
Au début de l'année 84, deux passionnés d’électronique et d’informatique se rencontrent. L’un est ingénieur électronicien (Philippe Chalvignac), l’autre est électronicien et vend aux particuliers des flippers qu’il restaure tout en assurant la gestion et la maintenance d’un parc de jeux (Michel Achille).
Tous deux sont amateurs et joueurs de flipper, appréciant autant l’aspect artistique et technique que ludique. Enthousiastes et fonceurs, ils décident de mettre en commun leur connaissances et d’étudier la conception d’un flipper.
Le flipper était alors un jeu très populaire dans les bistrots français, alliant convivialité et esprit de compétition. La viabilité d’un tel projet et son succès ne faisaient aucun doute. Leur principal argument étant un prix de vente compétitif de 18 000 francs contre 25 000 francs pour un modèle américain importé. Sachant qu'il existait à l'époque 3 000 exploitants de jeux achetant en moyenne 4 modèles différents par an parfois en plusieurs exemplaires, le potentiel de vente était bien là.
Les deux co-concepteurs travaillent chacun de leur côté sur un projet de plateau de jeu sans se concerter. L’un des thèmes était le « TGV », l’autre un rally automobile. Ils imaginent d'abord la trajectoire que prendra la bille sur le plateau puis pensent au graphisme. Curieusement le graphisme sera sans rapport avec l’idée d’origine et la partie de flipper qui devait se dérouler tout au long d’un voyage en « TGV » se transformera en un épisode de la vie d’un vampire.
Les logiciels utilisés sont "des outils maison" conçu en assembleur à l’aide des ordinateurs de l'époque. Ces ordinateurs n’ayant comme moyen de sauvegarde qu’une cassette de type audio de l’époque, il arrivait fréquemment, lors des développements, de devoir réécrire un grande partie du travail suite à un plantage.
Un industriel, accepte de fabriquer les premières cartes électroniques dans la perspective de participer à l’industrialisation du projet. Achille et Chalvignac font construire avec leurs propres finances 10 ex du flipper Nosfératu. Mais pour créer une entreprise et lancer la fabrication il faut de la trésorerie et Michel Achille et Philippe Chalvignac sont déjà obligés de vendre 7 Nosferatu à des opérateurs de jeux. Ils placent les 3 autres dans des bistrots afin de vérifier l'engouement des joueurs et la fiabilité des flippers.
Du coté technique, malgré quelques défauts de jeunesse très vite corrigés, le résultat est à la hauteur.
Du coté des joueurs, c’est un franc succès. Les règles du jeu sont claires et facilement assimilables par le joueur. Le flipper est convivial et distrayant (on y joue à plusieurs avec plaisirs) et les joueurs se prennent au jeu en reprenant en chœur la courte chanson de Nosfératu. La synthèse vocale du flipper fait son effet !
En décembre 85, lors de l’exposition annuelle des jeux automatiques, une société commercialisant des flippers offre une place de choix à Achille et Chalvignac sur son stand pour exposer le Nosfératu. Beaucoup de professionnels sont curieux et intéressés et même désireux de faire l’acquisition d’un exemplaire.
Mais la réalité est là : les banques ne suivent pas. Nosferatu ne restera qu’une tentative parmi d’autre de faire naître en France une industrie du jeu, génératrice d’emplois nombreux, depuis la conception, la fabrication, la logistique, la commercialisation, la maintenance et le recyclage en fin de vie.
Nosferatu le vampire est un film muet allemand réalisé par Friedrich Wilhelm Murnau sorti en 1922, adapté du roman Dracula, bien qu'il fût non autorisé par les ayants droit.
C'est pour cette raison que certains noms et détails ont été changés par rapport au roman. Le comte Dracula devient ainsi le comte Orlok.
Le Dracula de Stoker est un gentilhomme suave et élégant, un être au charme d'un autre temps, mystérieux et raffiné. Le Nosfératu de Murnau est pâle, rigide, le crâne chauve et déformé. Un cadavre aux mains décharnées et au regard marqué par une désespérante solitude. Nosfératu suscite la répulsion. Son antre est un château en ruine et il est accompagné par des cohortes de rats.
Le film fit l'objet d'un procès, qui aboutit en 1925 à un jugement exigeant la destruction de toutes les copies illicites. Jugement qui ne fut pas appliqué.
Nosferatu a fait l’objet d'un remake : Nosferatu, fantôme de la nuit de Werner Herzog, en 78, avec Klaus Kinski, Isabelle Adjani, puis sort, Nosferatu à Venise en 88. Censé être une suite au film Nosferatu, fantôme de la nuit, le film n'entretient, en fait, aucun rapport avec celui-ci...
Enfin, on peut noter la sortie en 2000 du film d'Elias Merhige avec John Malkovich, l'ombre du vampire (Shadow of the Vampire). L'Ombre du vampire est un récit se basant sur le tournage du film Nosferatu de Murnau. Il se base sur la légende selon laquelle l'acteur principal du film, Max Schreck, serait un véritable vampire. Le film emprunte des techniques de tournage spécifiques aux films muets, avec des scènes en noir et blanc.
Au début de l'année 84, deux passionnés d’électronique et d’informatique se rencontrent. L’un est ingénieur électronicien (Philippe Chalvignac), l’autre est électronicien et vend aux particuliers des flippers qu’il restaure tout en assurant la gestion et la maintenance d’un parc de jeux (Michel Achille).
Tous deux sont amateurs et joueurs de flipper, appréciant autant l’aspect artistique et technique que ludique. Enthousiastes et fonceurs, ils décident de mettre en commun leur connaissances et d’étudier la conception d’un flipper.
Le flipper était alors un jeu très populaire dans les bistrots français, alliant convivialité et esprit de compétition. La viabilité d’un tel projet et son succès ne faisaient aucun doute. Leur principal argument étant un prix de vente compétitif de 18 000 francs contre 25 000 francs pour un modèle américain importé. Sachant qu'il existait à l'époque 3 000 exploitants de jeux achetant en moyenne 4 modèles différents par an parfois en plusieurs exemplaires, le potentiel de vente était bien là.
Les deux co-concepteurs travaillent chacun de leur côté sur un projet de plateau de jeu sans se concerter. L’un des thèmes était le « TGV », l’autre un rally automobile. Ils imaginent d'abord la trajectoire que prendra la bille sur le plateau puis pensent au graphisme. Curieusement le graphisme sera sans rapport avec l’idée d’origine et la partie de flipper qui devait se dérouler tout au long d’un voyage en « TGV » se transformera en un épisode de la vie d’un vampire.
Les logiciels utilisés sont "des outils maison" conçu en assembleur à l’aide des ordinateurs de l'époque. Ces ordinateurs n’ayant comme moyen de sauvegarde qu’une cassette de type audio de l’époque, il arrivait fréquemment, lors des développements, de devoir réécrire un grande partie du travail suite à un plantage.
Un industriel, accepte de fabriquer les premières cartes électroniques dans la perspective de participer à l’industrialisation du projet. Achille et Chalvignac font construire avec leurs propres finances 10 ex du flipper Nosfératu. Mais pour créer une entreprise et lancer la fabrication il faut de la trésorerie et Michel Achille et Philippe Chalvignac sont déjà obligés de vendre 7 Nosferatu à des opérateurs de jeux. Ils placent les 3 autres dans des bistrots afin de vérifier l'engouement des joueurs et la fiabilité des flippers.
Du coté technique, malgré quelques défauts de jeunesse très vite corrigés, le résultat est à la hauteur.
Du coté des joueurs, c’est un franc succès. Les règles du jeu sont claires et facilement assimilables par le joueur. Le flipper est convivial et distrayant (on y joue à plusieurs avec plaisirs) et les joueurs se prennent au jeu en reprenant en chœur la courte chanson de Nosfératu. La synthèse vocale du flipper fait son effet !
En décembre 85, lors de l’exposition annuelle des jeux automatiques, une société commercialisant des flippers offre une place de choix à Achille et Chalvignac sur son stand pour exposer le Nosfératu. Beaucoup de professionnels sont curieux et intéressés et même désireux de faire l’acquisition d’un exemplaire.
Mais la réalité est là : les banques ne suivent pas. Nosferatu ne restera qu’une tentative parmi d’autre de faire naître en France une industrie du jeu, génératrice d’emplois nombreux, depuis la conception, la fabrication, la logistique, la commercialisation, la maintenance et le recyclage en fin de vie.
samuel flippers passion- Patient contaminé
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